La politique d`achat des grossistes en légumes bio
Transcription
La politique d`achat des grossistes en légumes bio
La politique d’achat des grossistes en légumes bio Témoignage de Solébio Vincent Dorbec est salarié/coordinateur d’un groupement de producteurs basé à Sorgues dans le Vaucluse. Au 1er décembre 2012, l’association Solébio devient SAS (Société par Actions Simplifiée) et perd quelques adhérents lors du changement de statut juridique. La nouvelle SAS comprend 42 sociétaires, dont 20 maraîchers ; 7 mixtes et 15 arboriculteurs. C’est une structure souple qui compte 3 salariés : un coordinateur ; une responsable de la planification et un agréeur nouvellement recruté. Il n’y a pas de transfert de propriété : les sociétaires sont responsables de leur marchandise jusque chez le client. CA annuel : entre 4 et 5 M €. Il est en progression régulière. Biocoop est le partenaire commercial principal. « En 2012, c’est plus difficile de chercher et de trouver le produit, plutôt que de le vendre ». Mise en place d’une planification des cultures afin de sécuriser les débouchés des adhérents, qui tous les jours prennent un risque cultural important. Points forts + Solébio et ses sociétaires Relation de Solebio avec Biocoop Un débouché commercial majeur assuré Une offre regroupée et pour les sociétaires (Biocoop). conséquente : 42 sociétaires (dont 20 maraîchers ; 7 mixtes). Souplesse pour les adhérents qui peuvent diversifier leurs débouchés en- Solébio assure le regroupement de dehors de Solébio. l’offre (planification) ; la répartition des commandes et la facturation Planification qui offre un débouché (sur mandat des producteurs) ; le sécurisé aux sociétaires. contrôle qualité (production Capacité de Solébio de faire l’inventaire homogène pour Biocoop). des productions disponibles sur les Dans l’ensemble, Biocoop tient ses exploitations (+ volumes estimés) et engagements. d’établir un prix harmonisé par produit. Note rédigée par Claire RUBAT DU MERAC – Chargée de commercialisation – Bio de Provence MAJ : 13/12/2012 Limites Solébio et ses sociétaires Très dépendante acheteur Biocoop. - de son Relation de Solebio avec Biocoop principal Moins de ventes l’été au plus fort de la production de légumes. Offre produits très éclatée (PACA ; Obligation départements limitrophes) et plus prospecter lointaine pour certains produits : pomme vente. de terre d’Isère et d’Aveyron. pour Solébio d’autres circuits de de L’intérêt de Solébio pour le débouché de la restauration collective ? Solébio s’intéresse à cette filière et la prospecte, même si elle reste difficile à alimenter. Plusieurs freins l’expliquent : des raisons logistiques et de coûts d’acheminement (plusieurs livraisons dispersées géographiquement et qui portent sur des petits colis) ; la réponse délicate aux appels d’offre pour lesquels Solébio n’a pas forcément la capacité de répondre ; l’exigence et le niveau qualité (la plupart des légumes sont commercialisés en Catégorie II alors que les critères exigés portent au moins sur de la Catégorie I). Solébio commercialise quelques produits à la Sodhexo, via Biocoop Restauration. Témoignage de Biogarden Olivier BLANC est responsable des achats et des ventes au sein de la Société Reuse créée en 1986 par Nicolas Reuse (ancien Président du GRAB) à Bellegarde (Gard) et développe la marque « Biogarden ». Depuis sa création, la SARL Reuse a toujours commercialisé des légumes et des fruits bio. C’est un opérateur historique 100% bio. Le site est équipé d’une plateforme d’expédition pour regrouper les produits, qui sont livrés en France et en Europe. Achats : 100 producteurs livrent cet expéditeur-exportateur. Les achats de légumes et fruits se font principalement dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône. 20 producteurs sont en apport total et 80 en apports variables. L’entreprise recherche encore des fournisseurs de pommes et d’abricots en saison. Gamme : 50 références de légumes sur l’année, dont le produit phare est la salade (5 millions de têtes) ; légumes ratatouille… L’objectif est d’étoffer la gamme d’hiver. Ventes : La proportion entre les ventes export et marché français diffèrent selon les saisons. Hiver : 70% d’export (surtout la salade) et 30% France. Eté : 70% France et 30% export. Pour la société Reuse, l’intérêt de regrouper l’offre lui permet de répondre à des marchés avec des volumes et contrer la pression des offres d’Espagne, de Sicile, du Maroc. Cette entreprise exporte vers l’Allemagne et l’Europe du nord. Accompagnement des producteurs : Le suivi technique est réalisé par le GRAB, y compris vers les jeunes agriculteurs. Chaque année, des réunions ont lieu avec les semenciers nationaux. Note rédigée par Claire RUBAT DU MERAC – Chargée de commercialisation – Bio de Provence MAJ : 13/12/2012 Pourquoi Biogarden exporte autant alors que la demande de la restauration collective est élevée et pas complètement satisfaite ? Biogarden garde son courant d’affaire historique vers les marchés européens avec lesquels elle a toujours travaillé. Biogarden s’intéresse au débouché de la restauration collective mais qui reste limité l’été, au plus fort des productions de légumes à écouler, alors que les cantines scolaires ne fonctionnent pas. Témoignage de Vergers des Tours Albin TEISSIER était un producteur et maraîcher en conventionnel qui a converti son exploitation en bio en 2005, avec son fils. Il s’est ensuite rapproché de M. Bruno Vallet, commercial chez un expéditeur Les Vergers des Tours situé sur le MIN de Châteaurenard, et avec lequel il avait l’habitude de travailler. Activité : Les Vergers des Tours expédient sur la France entière. CA annuel : 10 M€. En 2011, le CA réalisé sur les légumes et fruits bio est de 1 M€ (environ 10% du CA total de l’entreprise). L’entreprise travaille ponctuellement avec la Société Vitacroc pour du légume AB coupé, livrable à des fournisseurs de la restauration collective, tels la Sodhexo (Ex : un lot de 10 tonnes de courgettes). La conviction d’Albin TEISSIER est qu’ « il n’y a de bio que du bio local ! ». Son objectif au sein des Vergers des Tours est de regrouper les maraîchers bio et l’offre produits ; d’organiser la vente de leurs productions. « On ne peut aider un jeune agriculteur à s’installer si on ne lui assure pas un débouché ». Gamme et calendrier : 20 produits différents (dont salades, légumes ratatouille…), de mars à novembre. Ventes : Plus difficiles notamment pour la salade en hiver (beaucoup d’opérateurs déjà positionnés en bio sur ce marché). Son souhait : Plus d’implication des pouvoirs publics notamment pour appuyer le développement de la bio ; supprimer certaines « aberrations » comme les légumes pré-emballés vendus en GMS (surcoût ; contraire à l’AB). Note rédigée par Claire RUBAT DU MERAC – Chargée de commercialisation – Bio de Provence MAJ : 13/12/2012
Documents pareils
BIOCOOP, 1 RESEAU DE MAGASINS BIO ET EQUITABLES EN
- Sur la filière Vache (Est de la France) : 55% des ventes de Biocoop contenant du lait de vache sont
contractualisées avec Biogam et Biolait
- Sur les filières Brebis et Chèvres avec un investisse...