Décembre 2008 2 - Association Générale des Étudiants en

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Décembre 2008 2 - Association Générale des Étudiants en
Volume 40, numéro 4 - décembre 2008
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GÉOGRAPHIE ET GÉOMATIQUE
CONSOMMATION
Le piétin italien : une maladie de plus en
plus présente
Le bien-être animal est un facteur pouvant influencer la productivité et la reproduction de l’animal. Dans le bien-être animal, nous
retrouvons les facteurs causant le stress, la maladie et les infections. Les maladies reliées aux
membres sont une branche des défaillances de
la productivité des animaux. Plus précisément,
nous pouvons parler de piétin italien ou dermatite digitale ou maladie de Mortellaro. Cette
maladie, lorsque contractée par l’animal, de pied
engendre des pertes économiques de plus de
500 $ par année (Desrochers, 2005). Les
facteurs favorisant sa croissance au sein
d’un troupeau sont les suivants : une mauvaise alimentation (pauvreté en minéraux),
une trop grande quantité de fumier, le
confort de la vache, de nouveaux intrants
infectés, des pattes blessées, un plancher
abrasif comme ...
(Suite p.20)
« Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux »
Des cadeaux, autrement
Que sont devenues nos valeurs à l’heure du
consumérisme triomphant?
Qu’on le veuille ou non, dans ce numéro de l’Agral comme dans la vie, temps des fêtes
rime bien souvent avec consommation. Mais que
diriez-vous d’en profiter pour faire rouler l’économie locale, ou encore pour appuyer une
initiative de commerce équitable? Produits
gourmets et alcools du terroir, art, artisanat,
vêtements et plus encore; il y a de quoi faire
plaisir aux êtres chers, réveillonner, se vêtir et
même enjoliver son chez soi pour cette période de réjouissances. Tour d’horizon des
possibilités à Québec…
(suite p.10)
Dans une missive m’ayant été envoyée
cette semaine par Bell Canada et qui m’incitait
pour la énième fois à contribuer toujours plus
à la croissance de leurs bénéfices annuels, on
jugeait utile de me rappeler cette phrase qui
résume très bien où en est notre société sur le
plan des valeurs : « Votre télé mérite ce qu’il y
a de mieux ». (suite p.12)
VIVE LE VENT, VIVE LE VENT. P.9
BIOBEST, UNE COMPAGNIE
P.18
INNOVATRICE
LA SAAC DANS MOINS DE 50
P.28
JOURS!
La surconsommation à son meilleur : le Black Friday aux États-Unis
PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 5 JANVIER,
THÈME
SAAC ET SSF
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Mot de l’Agral
ÉDITION DÉCEMBRE 2008
François Gervais, directeur général
Et la réponse demeure : à peu près au milieu en tentant de réduire notre
pollution. Mais nous sommes prisonniers d’un système bâti par nousmême (et pour nous-même?) où, « toute étant dans toute[1] », on se retrouve avec une économie tellement liée et dépendante de secteurs énergivores qu’on doit, aberration monstrueuse, continuer à acheter des VUS
fabriqués pour la ville, si on ne veut pas que des usines ferment, si on ne
veut pas que des travailleurs tombent en chômage, si on ne veut pas que
ceux qui consomment moins, si on ne veut pas qu’ils fassent s’effondrer
toute la demande de produits, si on ne veut pas que toute notre économie ne ralentissent et même reparte vers l’arrière. Avec ce système, il
nous est quasiment impossible de nous élever et de demander : « Et si
on ralentissait un peu la cadence? » Eh non, cher ami! Si on ralentit la
cadence, ça veut dire moins de produits achetés, ça veut dire moins
d’emplois, donc moins d’argent « qui circule ». Ca veut dire des mises à
pieds massive, ça veut dire un gouvernement qui s’arrache les cheveux
pour soutenir toute cette population inactive, et si le gouvernement
n’aide pas, ça veut dire un aller sans retour dans la spirale infernale de la
pauvreté et de tout ce qu’elle implique de violence, psychologique et
physique. À ce titre, je vous conseille Cannon Fodder du triptyque Memories
où on voit l’enfer mécanique créé de toute pièce par l’homme pour justifier le travail harassant d’autres hommes, comme si, laissés à eux-mêmes,
les humains finissent invariablement par s’entre-tuer. Comme si, dans
ces conditions, mieux vaut qu’ils meurent à l’ouvrage. Comme si la justification de la présence de l’humain dans l’univers était son exploitation
au profit d’autres humains nés au bon moment à la bonne place. L’enfer.
Je vous conseille également Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, 1984
de George Orwell et Globalia et Le parfum d’Adam de Jean-Christophe
Rufin.
Et vous vous dites : « N’exagérons rien, nous n’en sommes pas là! » Ne
vous en déplaise, chers lecteurs, l’industrie automobile états-unienne
composée des trois dinosaures que sont Chrysler, GM et Ford demande,
supplie à genoux le gouvernement de leur donner des dizaines de milliards afin de ne pas crever. Et de là le très déprimant problème que voici : sans aide, ils meurent à petit feu durant les années qui viennent, faute
de vendre leurs modèles, avec de l’aide, ils continuent leur invraisemblable course vers le dur mur de la réalité : ces obèses ne sont plus dans la
course...[2]
Et si on verse dans l’autre excès, on est condamné à mourir en ascète
écologique, la moindre tige de céleri requérant de l’énergie à cultiver (et
davantage encore à digérer). Et son transport, on n’en parlera même pas.
Doit-on donc se limiter à ce qui pousse dans notre jardin? Quand est-ce
qu’il faut considérer qu’on dépasse la quantité d’énergie maximale qu’on
peut accorder à notre nourriture? À partir de quel kilométrage un déli-
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Mot de l'Agral
Mot du doyen
Éditorial
Chronique de l'OAQ
SOmmAIRe
La consommation. Fer de lance du capitalisme sauvage et de la
mondialisation et ennemi à abattre des écologistes extrémistes. Que faire
de cette damnée consommation? Où se placer sur le spectre? Entre
« anti » et « pro », cela va de soi, et à peu près au milieu, pour ne pas
verser dans l’excès. Mais mises à part ces évidences, comment réduire
son empreinte écologique dans un monde où tout pousse à la surconsommation? Comment résister aux aguichantes pancartes de huit
mètres de haut montrant les dessous affriolants d’une star d’Hollywood?
Ce n’est pas mêlant, même moi j’ai envie de courir m’acheter des soutiens-gorge. Et l’inverse n’est pas mieux. Selon certains, c’est clair, des
génocides de masse seraient nécessaires pour purger la Terre de l’immonde cancer que nous sommes pour elle.
DOSSIER CONSOMMATION
Vive le vent, vive le vent…
Des cadeaux, autrement
La Chronique du BIC
« Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux »
L’ouverture des marchés mondiaux: : sommes-nous prêts?
Débat sur la souveraineté alimentaire
Nature sauvage : les Chics-Chocs
Chronique 40e : Agronome, un métier complet
Biobest, une compagnie innovatrice
Le piétin italien : une maladie de plus en
plus présente
L’Berger et ses moutons
Zone Ludique
Les Maries-Nades
Chronique socioculturelle
Saviez-vous que vous avez accès à un jardin
écologique?
La SAAC dans moins de 50 jours!
Chronique hockey
Le courrier de la Rousse, spécial Noël!
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cieux repas prend-il les infects arômes d’une infâme soupe de
GES aux relents de pesticides? Quand doit-on recracher le superbe morceau de saumon du Pacifique (sauvage) qui était très
justement en train de réjouir nos papilles gustatives[3]? Et les
omégas-3 qu’il contient doivent-ils être considérés comme un
bonus qu’on doit soustraire au kilométrage?
Je vous laisse, chers
lecteurs assidus, mijoter
dans ce potage d’interrogation.
[1] Réjean Ducharme,
je le jure, je finirai bien
par te lire.
[2] Je suis décidément
un dieu vivant pour ce
qui est de la création de
jeux de mots infiniment subtils.
[3] Note pour l’avenir :
on parle mieux de ce
dont on veut (j’ai terriblement faim).
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Mot du doyen
Jean-Paul Laforest, doyen de la FSAA
Le
19
novembre dernier, la FSAA
procédait, avec
beaucoup
de
fierté d’ailleurs,
au lancement de
la Chaire de
nutrition et de
santé Lassonde.
Cette
chaire
permettra
de
financer
une
programmation de recherche très innovatrice sur les jus de fruit, avec deux composantes inter-reliées : choix du consommateur par rapport aux jus de fruits (sous la
supervision de Gale West) ; ajouts d’ingrédients santé aux jus (sous la supervision de
Sylvie Turgeon). Ce partenariat avec l’entreprise privée n’est pas nouveau à la Faculté,
au contraire. Néanmoins, c’est toujours un
grand plaisir de constater que la pertinence
et la qualité des activités de formation et de
recherche effectuées à la FSAA restent des
atouts indéniables pour encourager nos
partenaires du milieu à nous appuyer financièrement, souvent de façon très importante. Dans le cadre de cette chaire, les
montants seront principalement utilisés
pour des activités de recherche, notamment
le soutien financier d’étudiants de 2e et 3e
cycles, impliqués dans les projets qui découleront de cette chaire.
Il n’en est pas ainsi de tous les fonds et
chaires rattachés à la FSAA. Mais avant
d’aller plus loin, il faudrait expliquer ce
qu’on entend par fonds et chaires. Parlons
tout d’abord des chaires. En gros, on reconnaît trois types de chaires à l’Université Laval. Les chaires de recherche du Canada
sont obtenues au mérite, par des chercheurs
de renom, en reconnaissance de la qualité et
de l’ampleur de leur recherche. Ces chaires
sont financées entièrement par le secteur
public et, pour la plupart, elles couvrent
principalement le salaire du professeur titulaire de la chaire. Les titulaires œuvrent
donc surtout en recherche et en formation
aux études supérieures. La FSAA compte
six chaires de ce type, les titulaires étant
Richard Bélanger (Phytoprotection), Benoît
Lamarche (Nutrition, aliments fonctionnels
et santé cardio-vasculaire), Bruno Larue
(Commerce international et industrie agroalimentaire canadienne), Denis Roy
(Biotechnologies des cultures lactiques d’in-
térêt laitier et probiotique), Marc-André
Sirard (Génomique fonctionnelle appliquée
à la reproduction animale) et Muriel Subirade (Physico-chimie des protéines, biosystèmes et aliments fonctionnels).
Le deuxième type de chaires consiste en un
partenariat public-privé grâce aux chaires de
recherche industrielle CRSNG (Conseil de
recherche en sciences naturelles et en génie
du Canada). Ces chaires sont généralement
obtenues pour une période de cinq ans,
renouvelables une fois. Comme les chaires
de recherche du Canada, elles sont aussi
accordées au mérite scientifique autant pour
le projet que pour le titulaire. Ces chaires
couvrent le salaire du titulaire (du moins
pour les premiers cinq ans), mais aussi la
programmation scientifique (les divers coûts
de la recherche, dont l’appui aux étudiants
de 2e et 3e cycles impliqués dans les projets
de recherche). La FSAA compte deux chaires de ce type, les titulaires étant Line Rochefort (Aménagement des tourbières du
Canada) et Denis Roy (Typicité et technologie fromagère). D’autres chaires industrielles
CRSNG sont actuellement en élaboration à
la FSAA. Ce sont des dossiers très complexes à mener à terme puisque ces chaires
impliquent une participation importante des
entreprises privées, autant pour le financement que pour l’établissement d’une programmation de recherche qui répond à leurs
besoins. Il faut monter des dossiers solides
car la compétition à l’échelle canadienne est
féroce.
Le troisième type de chaires se retrouve
dans une catégorie « fourre-tout » qui comporte une grande diversité de fonds de toutes sortes. C’est ici qu’on fait une distinction
entre fonds et chaires : les chaires représentent généralement des montants de plus
d’un million de dollars. Certains de ces
fonds et chaires sont capitalisés, en totalité
ou en partie, ce qui indique qu’un « capital »
est administré par la Fondation de l’Université Laval afin qu’une partie des revenus de
placement ainsi générés soit mise à la disposition d’un comité directeur qui s’assure
d’une utilisation adéquate de ces montants.
Pour d’autres fonds et chaires, les montants
disponibles font entièrement partie du
« roulement », c’est-à-dire que les argents
disponibles peuvent être utilisés totalement
par le comité directeur, selon des modalités
temporelles qui peuvent être ou ne pas être
précisées (par exemple, on pourrait spécifier
qu’un fonds doit être dépensé sur cinq ans,
en montants égaux chaque année). La
Chaire de nutrition et de santé Lassonde se
retrouve dans cette catégorie, mais elle possède certaines caractéristiques qui la rendent
unique. En effet, en plus de sa composante
capitalisée plus traditionnelle, provenant
d’un don des entreprises Lassonde inc., elle
comporte aussi une importante composante
« recherche » subventionnée conjointement
par les entreprises Lassonde inc. et le
CRSNG (à partir d’un autre programme que
celui des chaires industrielles). Toutefois,
cette contribution publique est particulière
car les fonds et chaires de cette catégorie
sont presque entièrement financés par l’entreprise privée et les dons individuels à la
Fondation de l’Université Laval.
Un de ces fonds, que vous devriez connaître
parce que vous y contribuez, est le Fonds
d’investissement étudiant (FIÉ) en sciences
de l’agriculture, de l’alimentation et de la
consommation. Ce fonds est établi dans le
but :
de contribuer financièrement à l'acquisition ou au remplacement du matériel
scientifique, pédagogique et informatique,
en vue d'améliorer l'environnement pédagogique des étudiantes et étudiants inscrits à
un programme de la FSAA;
de contribuer financièrement à l'aménagement des locaux d’enseignement et de
recherche, en vue d'améliorer l'environnement pédagogique des étudiants inscrits à un
programme de la FSAA;
de participer, au besoin, au financement de l'aménagement des aires fréquentées par les étudiantes et étudiants inscrits à
un programme de la FSAA en vue de rehausser la qualité de leur milieu de vie, et ce,
dans le respect des normes universitaires.
Il est administré entièrement par des étudiantes et étudiants (le doyen étant le seul
membre « non étudiant » du Conseil d’administration). Chaque année, c’est plus de
150 000 $ qui sont versés à partir du FIÉ
pour bonifier les installations et équipements de la Faculté, pour votre bénéfice à
toutes et à tous.
Je profite de ce dernier AGRAL de 2008
pour vous souhaiter un excellent temps des
fêtes. Profitez-en pour vous reposer et pour
passer du bon temps avec ceux qui vous
sont chers.
Joyeux Noël, Merry Christmas, Feliz Navidad,
Jean-Paul Laforest
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
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ÉDITORIAL
Passez à la caisse
Marc-Antoine Beaulieu, étudiant en agronomie et rédacteur en chef pour l’Agral
Les vacan- nous retrouver à nouveau en 1929. Tout
ces du temps des d’abord, le contexte économique est tout à
fêtes approchent à fait différent. Aujourd’hui, les échanges
grands pas. Depuis commerciaux se font à l’échelle mondiale.
plus d’un mois Lorsque l’indice d’une bourse chute, les
déjà, les publicités répercussions sur un autre marché ne tarvibrent au son des dent pas à survenir. Cette récession est l’ocairs de Noël. En casion de remettre en question nos habituplus de nous inci- des de consommation.
ter à consommer toujours plus, elles nous
présentent des offres très alléchantes. Il Au sujet de nos habitudes de consommasuffit d’aller faire un tour dans les centres tion, la communauté scientifique sonne
commerciaux pour se rendre compte que la l’alarme. Des scientifiques sont parvenus à
frénésie du temps des fêtes est bien pré- calculer le moment de l’année où l’humanité
sente. Les commerces réalisent d’ailleurs a consommé toutes les ressources produites
une bonne partie de leur chiffre d’affaire par la Terre en un an. En temps normal, il
durant cette période. Malgré la baisse des faudrait que ce jour arrive le 31 décembre
ventes le reste de l’année, c’est à se deman- ou plus tard dans le cas où nous consomder l’importance des profits qu’ils font alors mons à un rythme moindre qu’il en faut à la
que la plupart des spéciaux se font rembal- Terre pour régénérer ses stocks. D’après
ler en même temps que les décorations de leurs résultats, la totalité de ces ressources
Noël.
ont été consommées le
NOUS DEVONS PORTER LE BLÂME DE
23 septembre pour
Les Québécois, N’AVOIR PAS ÉTÉ EN MESURE D’UTILISER l’année 2008. Ce jour
AVEC EFFICIENCE LES RESSOURCES QUE
au même titre
arrivait le 19 décembre
LA TERRE NOUS OFFRE.
que les Norden 1987. Ces données
Américains, sont portés à faire usage du indiquent que nous hypothéquons les rescrédit pour contribuer à faire rouler l’écono- sources halieutiques, terrestres, forestières
mie. D’ailleurs, il faut dire que nous avons et végétales de la Terre. Nous allons devoir
la réputation d’être de bons payeurs. Les rembourser cette dette écologique tôt ou
compagnies de crédit ne se font pas prier tard. L’humanité ne pourra y échapper.
pour offrir de généreuses cartes de crédit Nous devons porter le blâme de n’avoir pas
afin d’accroître notre confort (ou celui de été en mesure d’utiliser avec efficience les
certains employés cadres d’entreprises ayant ressources que la Terre nous offre. Si tous
compris que les intérêts pouvaient rapporter les humains consommaient comme les
gros). Mais bon, voilà qu’une menace, Nord-Américains, il nous faudrait quatre
connue sous le nom de récession, plane sur planètes Terre pour subvenir à nos besoins.
notre société de consommation.
C’est à se demander combien de ces besoins
sont futiles et non essentiels à notre
La dégringolade des bourses à travers le confort. Or, nous ne sommes pas en memonde a de quoi alarmer bien des experts. sure de faire face aux enjeux environnemenLes médias contribuent grandement à créer taux si nous conservons la même échelle de
ce climat d’incertitude et de tension au sujet valeurs, basée sur l’argent et l’acquisition de
de l’économie. Plusieurs mises à pied sont biens matériels.
prévues dans un futur rapproché. Cette
situation inconfortable nous rend plus at- Pour trouver des solutions, il faut commententifs aux messages véhiculés par les mé- cer par poser un regard sur soi et se demandias et par nos dirigeants. Or, il faut dire der comment agir pour changer ses habituqu’ils ne font rien pour calmer des citoyens des. En ce début décembre, renouez avec la
figés par le spectre de la récession. Ils sont féérie du temps des fêtes en allant faire un
d’ailleurs en grande partie responsables du tour dans les marchés de Noël. Soutenir les
climat de panique s’installant actuellement producteurs et les artisans d’ici est un bon
dans la société.
moyen d’être solidaire envers la communauté et de faire des achats dans une ambiance
Par ailleurs, il ne faut pas rester paralysé agréable. Il faut commencer par réaliser de
face à une récession. Même s’il est possible petits gestes pour mener une grande révolude vivre une crise, nous sommes loin de tion.
L’Agral
Journal des étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture
et de l’alimentation de l’Université Laval et de la Faculté de foresterie et de géomatique
Local 0116, Pavillon Paul-Comtois
2425 rue de l’Agriculture, Québec
(Qc), G1V 0A6
Tél : (418) 656-2131 poste 3565
Fax : (418) 656-2610
[email protected]
Directeur général :
François Gervais
Rédacteur en chef :
Marc-Antoine Beaulieu
Secrétaire :
Véronique Leclerc
Chef de pupitre :
Francisca Müller
Responsable de la mise en page :
Samuel Simard
Directeur de production :
Ça pourrait être vous!
Correcteurs :
Marie-Ève Bérubé, Véronique Poirier, Martina Müller, Jean-François
Ouimet, Marie-Claude Lagacé, Marie– Josée Benoît, Valérie Guérin
Commanditaires :
La Coop Fédérée, La Terre de Chez
Nous, Alfred Couture, Cadeul,
CRAAQ, Le Bulletin des Agriculteurs, Entrepreneuriat Laval, Génétiporc, L’Ordre des Agronomes du
Québec, Shur-Gain, Union des Producteurs agricoles, La Barberie
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CHRONIQUE DE L’OAQ
Le Canada sera l’hôte du prochain Congrès mondial des
agronomes qui se tiendra à Québec en 2012!
Peut-être y serez-vous à titre d’agronome?
Cet automne, une délégation d’agronomes
québécois s’est rendue au 4e Congrès mondial des ingénieurs agronomes* qui s’est
tenu à Madrid du 28 au 30 octobre. Organisé par l’Association mondiale des ingénieurs
avait reçu l’appui de nombreux paliers gouvernementaux et d’organismes tels les instituts provinciaux d’agriculture du Canada
(Institutes of Agrologists), le gouvernement
québécois, le MAPAQ, l’Institut agricole du
Canada (IAC), l’Université Laval, l’UPA, la
Coop fédérée, l’AQUINAC et la ville de
Québec. C’est l’Ordre des agronomes du
Québec (OAQ) qui a initié
cette démarche entre autres
pour souligner de façon mémorable son 75e anniversaire
en 2012. Le président de
l’OAQ, l’agronome Conrad
Bernier, avait d’ailleurs été
mandaté pour représenter le
Canada et diriger cette délégation.
Le Canada a été choisi comme
hôte du 5e Congrès mondial
des ingénieurs agronomes et
c’est la ville de Québec qui
aura l’honneur d’accueillir
l’événement en septembre
2012. Le Canada a été préféré
au Brésil en raison de sa localisation en Amérique du Nord,
une région où le Congrès
mondial n’a pas encore été
tenu, et de son potentiel à
L’ambassadeur du Canada en Espagne, Malcolm
attirer des participants de tous
McKechnie, est venu appuyer la candidature du Canada pour l’obtention du 5e Congrès mondial des agro- les coins du monde, notamment des États-Unis, des pays
nomes en 2012. Dans l’ordre habituel, Malcom
McKechnie et les agronomes Maria Cruz Vega Díaz francophones et des pays nordiques.
Álvarez, présidente de l’AMIA et présidente du Collège des agronomes de l’Espagne centrale et des CaComme représentant du pays
naries, et Conrad Bernier, président de l’OAQ.
agronomes (AMIA), ce congrès se tient à
tous les quatre ans depuis sa création en
1996. Jusqu’à maintenant, les pays hôtes
pour la tenue du Congrès mondial ont été le
Chili, le Mexique, le Brésil et, cette année,
l’Espagne. Presque essentiellement hispanophone à l’origine, l’AMIA a profité du
congrès de Madrid pour accueillir de nouveaux membres au sein de son bureau de
direction, dont le Canada, l’Allemagne et
l’Irlande.
Lors de l’événement, la délégation du Québec avait comme mission de promouvoir la
candidature du Canada pour l’obtention de
la 5e édition de ce Congrès en 2012. Avant
son départ pour l’Espagne, la délégation
hôte du prochain Congrès
mondial, M. Bernier a été nommé viceprésident de l’AMIA pour l’Amérique du
Nord. À ce titre, il collaborera avec la nouvelle présidente espagnole, Maria Cruz Vega
Álvarez, et avec les autres directeurs à élargir le rayonnement de l’AMIA et à obtenir
sa reconnaissance comme porte-parole officiel de la profession agronomique auprès
des instances internationales impliquées
dans le secteur agroalimentaire. L’organisation du 5e Congrès mondial des ingénieurs
agronomes sera placée sous la responsabilité
d’une société sans but lucratif regroupant,
entre autres, des représentants de l’OAQ et
des instituts provinciaux d’agriculture du
Canada ainsi que des représentants de l’AMIA.
Si vos études suivent le cours normal d’un
baccalauréat de quatre ans, vous, étudiants
de la FSAA, aurez tous votre diplôme en
main en 2012. Ceux et celles qui auront
choisi d’être agronomes aurez donc la possibilité de participer à cet important congrès
qui réunira vos collègues de tous les coins
du monde. C’est à suivre…
* Dans la plupart des pays, le titre
d’ « ingénieur agronome » est équivalent aux
titres d’ « agronome », d’ « agrologist » et
d’ « agronomist » utilisés au Canada et aux
États-Unis.
Le mardi 18 novembre dernier, sous la présidence
d’honneur de M. Régis Labeaume, se tenait la remise
des bourses d’Entrepreneuriat Laval. En tout et partout
8 000$ ont été remis aux
différents concurrents en
lice.
www.el.ulaval.ca/data/
documents/publications/
entrepreneur_vol9_no3/
index.htm
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Vive le vent, vive le vent...
Annabelle Demers, Étudiante en sciences de la consommation
Ça y est, la frénésie des fêtes est à
nos portes. Pendant que vous rédigez votre
liste de cadeaux, que vous vous préparez
mentalement à affronter les centres commerciaux bondés pour acheter ceux de vos
proches et que vous établissez votre horaire
pour pouvoir être présent à toutes les rencontres de famille, les magasins ont sorti
depuis longtemps leurs décorations et se
frottent les mains en pensant aux bonnes
affaires à venir. En effet, récession ou pas, il
risque d’y avoir « pas mal de monde à la
messe », sauf peut-être celle du 24 décembre
à minuit…
Quoi qu’il en soit, malgré la
croyance populaire, les éléments commerciaux qui entourent la célébration des
fêtes ne sont pas nouveaux.
En effet, le sociologue JeanPhilippe Warren avance dans
son ouvrage Hourra pour Santa
Claus! des preuves selon lesquelles les principaux éléments entourant la commercialisation des Fêtes telles qu’on la connaît
au Québec se seraient mis en place entre
1885 et 1915. Évidemment, le phénomène
était loin encore d’être généralisé à l’ensemble des campagnes, mais pour le reste, le
siècle dernier n’aurait pas inventé grandchose.
La composition du repas de Noël, l’horaire
des magasins, le rituel des cadeaux, les incitatifs des commerçants, la décoration des
vitrines et des allées des magasins, la naissance du petit Jésus, etc. Tout cela et plus
encore est passé en revue par le biais notamment de reproductions de réclames publicitaires et d’extraits de coupures de journaux pour nous permettre de
réellement remettre les événements en contexte.
De plus, le livre est écrit sous
la forme de petites chroniques
reliées à des thèmes spécifiques ce qui rend la lecture plus
accessible. Il ne faut donc pas
voir ce volume comme une
thèse aride et technique. Par
ailleurs, il est relativement
petit et assez flexible et devrait
donc bien se glisser à l’intérieur d’un bas de
Noël. Pour alimenter vos discussions de fin
de soirée…
Bon temps des fêtes à tous!
Référence :
WARREN, Jean-Philippe. Hourra pour Santa
Claus! La commercialisation de la saison des fêtes
au Québec 1885-1915, Les Éditions du
Boréal, Montréal, 2006, 301 pages.
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Des cadeaux, autrement
Catherine Goulet, étudiante en agronomie
Qu’on le veuille ou non, dans ce
numéro de l’Agral comme dans la vie, temps
des fêtes rime bien souvent avec consommation.
Mais que diriez-vous d’en profiter pour
faire rouler l’économie locale, ou encore
pour appuyer une initiative de commerce
équitable? Produits gourmets et alcools du
terroir, art, artisanat, vêtements et plus encore; il y a de quoi faire plaisir aux êtres
chers, réveillonner, se vêtir et même enjoliver son chez soi pour cette période de réjouissances. Tour d’horizon des possibilités
à Québec, pour éviter les centres d’achats et
le made in China.
Un incontournable
Du 4 au 31 décembre, plus d’une centaine
de producteurs, transformateurs et artisans
de la région nous donnent rendez-vous
depuis dix ans au Marché de Noël du
Vieux-Port de Québec. Cadeaux passepartout de dernière minute ou présents
pour vos hôtes, vous trouverez de quoi faire
plaisir à tous : vins, mistelles, cidres, hydromels, foie gras, charcuteries et gibier, produits à base de miel, d’érable, de pomme, de
canneberge, de cassis, savons, céramiques,
tissages, cartes de souhait, sapins naturels et
beaucoup plus encore. Aussi offerts : arrangements cadeaux, dégustations et beignes
chauds, tout cela dans une ambiance réellement festive et chaleureuse.
Des cadeaux uniques
Pour un cadeau original et unique, l’endroit
idéal est sans contredit le Salon des Arti-
sans de Québec. Cuir, bois, verre, lingerie,
bijoux, céramique, fourrure, meubles; offrez
aux êtres chers le travail des artisans de chez
nous. Il y en a pour tous les goûts, à des
prix abordables (le genre de choses que
vous ne penseriez jamais vous acheter, mais
que vous vous dites « wow, j’aimerais donc
ça recevoir ça en cadeau » ). Du 4 au 14
décembre.
Pour belle-maman
Des objets déco venus des quatre coins du
monde et issus du « commerce équitable » ?
C’est possible. Chez Dix Mille Villages,
organisme à but non lucratif qui a pignon
sur rue à Québec depuis peu, on a fait le
pari que le commerce pouvait (et devrait!)
avoir une conscience. En choisissant vos
cadeaux parmi une impressionnante gamme
de produits tous plus colorés les uns que les
autres (décorations de Noël, paniers et boîtes, coussins, meubles et bien plus), vous
offrez du même coup « le respect, la dignité
et l’espoir qui viennent avec un travail justement rémunéré ». Achats en ligne et cartescadeaux disponibles.
Sur votre 36
Pour dénicher votre tenue des fêtes, pensez
à la boutique Code Vert, récemment ouverte sur la rue St-Jean. Diverses collections
québécoises, des vêtements importés « éthiques » et/ou écologiques, des morceaux
faits de vêtements recyclés, des bijoux et
accessoires. De quoi vous faire beaux et
belles pour grand-maman. Pour les plus
gros budgets, il y a aussi la maintenant répu-
tée Myco Anna, designer de Québec, qui
fait également dans le recyclé.
Pour le réveillon
En terminant, j’oserais donc emprunter le
plus récent slogan du MAPAQ : pour le
réveillon, « mettez le Québec dans votre
assiette! ». Des fromages d’ici (qui n’ont
vraiment rien à envier à ceux du Vieux
Continent), des alcools pour nous réjouir,
des desserts aux canneberges et au sirop
d’érable et, pourquoi pas, un bon gigot d’agneau du Québec? Plusieurs légumes de
chez nous seront également encore disponibles à la fin décembre : betteraves, carottes,
céleris-raves, choux de toutes sortes, échalotes françaises et oignons, endives, laitues et
tomates de serre, panais, poireaux, pommes
de terre…
N.B. Cette liste n’est pas exhaustive. Soyez
créatifs! Le site Internet d’Équiterre suggère
d’autres idées intéressantes pour un Noël «
responsable ». Et quoi qu’il en soit, n’oubliez pas que votre présence est le plus beau
cadeau que vous puissiez faire à ceux qui
vous aiment… Joyeuses Fêtes!
Marché de Noël du Vieux-Port de Québec. Du 4 au 31 décembre.
Salon des Artisans de Québec. Du 4 au
14 décembre au Centre de Foires de Québec.
Boutique Dix Mille Villages : 106 RenéLévesques (coin Cartier) et en ligne
www.tenthousandvillages.ca
Code Vert : 586b, rue St-Jean
Boutique Myco Anna : 615 St-Vallier
Ouest et en ligne www.mycoanna.com
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
11
Spécial consommation
Sophie Boudreau, étudiante en sciences de la consommation et vice-présidente aux communication du BIC
Ah! Spécial consommation… C’est à
ce moment-là que vous regardez dans votre
for intérieur en vous disant… Ah! Oui!
C’est vrai, on est en décembre…On n’a pas
besoin de vous en dire plus, vous savez que
l’on vous parlera de trucs sympas pour réduire les coûts et augmenter le plaisir dans
l’achat… Ah! Soyons indécents!
Offrez une journée en amoureux… plaisirs
assurés
Offrez une brosse ludique! Sans être trop...
mais oui pourquoi pas?
Offrez un bon restaurant avec des conversations hautes en couleur
Offrez votre temps pour enfin peinturer la
salle de bain ou vider le garage
Avant même de voir le cadeau, on voit
l’emballage…
Quel beau point de départ pour réduire à la
base le gaspillage et les dépenses. Si vous
êtes de ceux qui conçoivent le monde selon
l’esthétique contemporaine, vous serez heureux d’apprendre qu’il existe des milliers de
façons d’emballer tout à fait tendance. À ce
sujet, nous avons trouvé des sites Web traitant de ce délicat problème, soit l’alliance
entre le beau et la récupération…
Pour les autres, nous vous conseillons de
jouer dans la joie avec ces matériaux :
Cadeaux tangibles...
Si vous voulez offrir du palpable, le site
www.econo-ecolo.org propose quelques
idées comme :
Les papiers journaux (on a parfois de bonnes surprises…)
Des sacs de papiers bruns (c’est vraiment
beau avec des rayures faites en gouache)
Le Duck-Tape (c’est toujours rigolo et indémodable)
De vieux calendriers (qui de toute manière
n’iront jamais sur les murs)
Des bouts de tissus de grand-mère à tendance kitsch (collés sur la boîte avec le
fusil à colle de votre mère)
L’imagination est votre seule limite…
Puisque les cours finissent dans peu de
temps, cela vous donnera la possibilité de
bricoler. Dites-vous que cette année, vous
épaterez la galerie!
Cadeaux intangibles…
Quoi de mieux pour fabriquer des bons
moments que les bons plans :
Offrez un voyage peu importe l’endroit,
même dans le Vieux-Ste-Foy…
Offrez un massage ou un spa et un film
relax après
Offrez la culture avec un show, un cinéma,
un musée avec le café inclus
D’offrir des cadeaux utiles pour éviter les
gadgets de garde-robe, ou pire, de poubelle
D’offrir un présent de qualité pour le
conserver le plus longtemps possible
La différence…
Laissez faire les bas prix, cette année vous
économiserez sur l’essence, le temps et sur
l’emballage.
Optez pour les vrais achats locaux de cadeaux, dans des boutiques sympathiques.
Organisez des échanges de cadeaux, d’objet
que vous troquez sans en acheter de
nouveau, comme un échange de choses
dont on veut se débarrasser... Vraiment
inspirantes nos vieilleries…
Trouvez un cadeau unique dans les bazars
pour votre sœur et des disques vinyles à
35 sous pour votre père – génial!
Pourquoi ne pas aller jeter un œil à la boutique Dix Mille Villages?
La soirée chic…
Tant qu’à bien vous habiller, soyez cohérent
jusqu’au bout et optez pour une mode éthique ou encore tournez vous vers les créateurs québécois. Vous pouvez aussi regarder
vers l’industrie de la mode seconde main. Il
y a plusieurs friperies à Québec… Vous
avez le choix !
Fête des enfants...
Il est important de garder en tête que les
jouets permettent l’émerveillement et l’éclosion de l’imaginaire des enfants. Par exem-
ple, les blocs lego, les classiques jouets en
bois ou encore les bricolages avec le papier
mâché, etc. Il n’est pas nécessaire que le
jouet soit neuf, la seconde main pour enfant
demeure une solution efficace pour faire
plaisir dans la simplicité. Par exemple, la
réutilisation de jouets la plus énergique en
ville se trouve dans l’atelier Réno-Jouets à
Québec. Vous pouvez aussi trouver des
bijoux de jouets en très bon état dans votre
famille, chez vos cousins… Il suffit de le
demander.
Plastique ou bois?
Noël ne ressemblerait pas tout à fait à Noël
sans un sapin… Le sapin en bois est-il plus
ou moins écologique que le sapin en plastique? Pour y répondre, nous avons regardé
sur le site de Recyc-Québec et il paraîtrait
que le sapin artificiel a un bilan écologique
négatif (du début de sa fabrication jusqu’à
son élimination de la surface de la terre).
Il paraîtrait aussi que le sapin naturel est plus
écologique...En effet, la culture du sapin
contribue à absorber les émissions de CO2,
il fournit un habitat aux animaux sauvages, il
permet de stabiliser le sol et l’industrie du
sapin de Noël et de créer des emplois au
Québec. Par contre, pour être gentil jusqu’au bout, le sapin naturel doit être recyclé
ou composté après utilisation. Malgré tout,
la solution la plus économique et la plus
écologique est de ne pas mettre d’arbre féérique de Noël, quoique vous pouvez très
bien décorer vos plantes d'intérieur.
C’est à vous de voir...
Bon repos... et magasinez les bons moments!
Adresses utiles
econo-ecolo.org :
www.econo-ecolo.org
Dix Mille Villages
106, René-Lévesques Ouest
www.tenthousandvillages.ca/
Recyc-Québec :
www.recyc-quebec.gouv.qc.ca
Réno-Jouets :
2699, avenue Watt, local H (418) 877-7878
Récupération : jouets et articles de sport
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
12
« Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux »
Christine Labrie, étudiante en géographie
Que sont devenues nos valeurs à l’heure
du consumérisme triomphant?
Dans une missive m’ayant été envoyée cette semaine par Bell Canada et qui
m’incitait pour la énième fois à contribuer
toujours plus à la croissance de leurs bénéfices annuels, on jugeait utile de me rappeler
cette phrase qui résume très bien où en est
notre société sur le plan des valeurs :
« Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux ».
Faut-il rappeler
que la télé est
un objet, qu’elle
n’est pas humaine et n’a par
conséquent ni
sentiments, ni
rêves, pas plus
d’ailleurs qu’un
téléphone portable, une voiture ou une
machine à expresso? Nous vivons dans une
société où les hommes semblent oublier que
leurs semblables valent plus que les innombrables objets dont on les submerge. Nous
ne sommes plus des hommes, mais des
consommateurs. Nous n’avons plus de va-
leurs, ni même de sentiments ou de rêves,
mais nous possédons des objets.
Le consumérisme est devenu un dogme
plus fort que l’était le christianisme à une
autre époque et, de ce point de vue, il n’est
pas sûr que nous soyons dotés d’un état laïc,
comme nous nous plaisons à le croire. Le
slogan du PLQ en témoigne : « L’économie
d’abord, oui » pouvons-nous lire un peu
partout au Québec en cette
campagne électorale.
Comme des fidèles craignant
d’aboutir en enfer, nous
voilà qui achetons des indulgences à grands coups de
plans de sauvetage de l’économie de marché et de financement des infrastructures. Consommons pour gagner notre salut, tel est le
dogme prêché par les grands
prêtres du consumérisme.
Mais nous sommes en pleine crise, me direz-vous, et nous devons réagir si nous voulons éviter notre perte! Absolument. Or, il
s’avère que cette crise est d’ordre social
avant tout et que l’idéologie dominante, à
laquelle la plupart des citoyens adhèrent les
yeux fermés (ou plutôt rivés sur leurs
écrans), en est la source. Les indices de cette
crise sociale abondent : les enfants ne voient
pratiquement plus leurs parents, qui travaillent pour offrir ce qu’il y a de mieux à leur
télé, les centres communautaires sont délaissés au profit des centres commerciaux, où
les adolescents et les personnes âgées errent,
en quête d’un sens à leur vie, la participation
citoyenne décline dangereusement, non seulement en ce qui concerne l’exercice ponctuel du droit de vote, mais aussi l’implication
sociale non partisane en général, etc.
Sommes-nous en droit de vouloir vivre dans
une société où le social prime sur le matériel? Pouvons-nous offrir ce qu’il y a de
mieux à nos enfants, à notre famille et nos
amis plutôt qu’à des objets? Je crois que
c’est possible, mais pour ce faire nous devons nous extirper de l’idéologie de la
consommation et dire non à l’économie telle
qu’on la connaît. L’homme d’abord, oui,
parce que la consommation ce n’est pas le
bien-être.
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
13
L’ouverture des marchés mondiaux : sommes-nous prêts?
Kévin Richard, étudiant en agroéconomie
La crise alimentaire. Voilà un sujet
souvent abordé ces derniers temps. Bien
entendu, c’est un sujet qui a fait les manchettes au plan mondial. De plus, plusieurs
personnes s’inquiètent à propos de la décision de l’OMC (Organisation mondiale du
commerce) quant à la libéralisation des marchés alimentaires.
Tout d’abord, il faut savoir que cette entente sur l’ouverture des marchés aurait pu
être présente depuis l’été 2008. La seule
contrainte à cet accès est que la Chine a dit
non pour l’instant, et cela pour certaines
raisons. Avec une population de plus d’un
milliard d’habitants, la Chine a une influence majeure dans l’OMC. Et le moment
venu, il peut être dans un mois comme dans
quelques années.
Pour nous, les Canadiens, les conséquences de cette ouverture des marchés
mondiaux transformeront notre façon de commercialiser nos produits
agricoles de base, tout comme nos
produits transformés. Bien des gens
d’affaires et des agriculteurs n’y
voient que des inconvénients. Mais si
nous réagissons bien avec des solutions et des plans adéquats, les gens
de l’industrie agroalimentaire pourront tirer profit de cette entente.
La chose la plus importante sera de
promouvoir nos produits (végétaux,
animaux et transformés) québécois
et canadiens pour que ceux-ci occupent un espace tablette adéquat en
magasin. Il y aura plus de concurrence avec
les denrées alimentaires mondiales. De ce
fait, les producteurs et transformateurs devront savoir être compétitifs, donc être encore plus défensifs. Et la faiblesse est là! Les
fermes et les entreprises agricoles québécoises sont majoritairement petites et familiales
(je peux vous le dire en tant que fils d’agriculteur). Alors, la capacité d’adaptation est
plus difficile comparativement à nos voisins
des États-Unis qui eux, ont de plus grosses
entreprises. Par exemple, si le prix devient
moins intéressant à l’exportation pour un
producteur de grains, il devra essayer de
vendre son produit directement à une usine
de transformation au Québec ou au Canada.
Pour qu’il en tire un maximum de profit, il a
avantage à trouver une plus-value (valeur
ajoutée) à son produit comme l’utilisation
de moins d’intrants chimiques, la certifica-
tion « Grains santé », « Terre vivante », etc.
Dans le cas des producteurs de lait, ce sera à
eux également de faire la promotion de
leurs produits laitiers pour que les consommateurs achètent ceux-ci plutôt que les importations. Pour les consommateurs, il peut
s’avérer, avec l’accès aux marchés mondiaux, qu’il devienne plus intéressant de se
procurer un produit qui vient de l’étranger à
cause du prix d’achat. C’est pour cela qu’il
est de mise que les agriculteurs, les transformateurs et les fédérations optent pour des
stratégies de marketing dans le but de montrer aux citoyens la qualité et les valeurs
ajoutées de leurs produits.
En effet, il faut faire notre place dans les
marchés mondiaux. Ainsi, il est vrai que
nous devrons user de stratégie, car le Canada n’est pas un grand pays exportateur de
denrées alimentaires. Plusieurs pays ont
conclu des ententes d’échanges commerciaux de produits alimentaires, mais le Canada est bien loin derrière. Actuellement, le
Canada doit trouver des pays intéressés par
les produits de nos principales productions :
le lait, les œufs… Cependant, la liste est
courte. La comparaison du Canada à un
petit jardin au niveau mondial s’avère véridique dans cette situation.
Évidemment, certains producteurs agricoles
ont des craintes face à la valeur des quotas.
Il est vrai qu’avec la libéralisation des marchés, les quotas deviendront moins utiles.
Plusieurs solutions à ce sujet sont présentement discutées. L’une des idées qui m’apparaît comme une résolution gagnante est
celle que proposait M. Laurent Pellerin,
ancien président général de l’UPA, qui
consiste à avoir une fiducie canadienne dans
laquelle les valeurs des quotas seraient assemblées et redistribuées aux producteurs en
question, lors de leur retraite par exemple.
L’intérêt de cette fiducie est d’éliminer les
quotas progressivement sans que les propriétaires de ces derniers soient perdants.
Mais cette solution a également des inconvénients.
Jusqu’à présent, pour aider les producteurs
agricoles avec la gestion de l’offre de
l’OMC, les gouvernements provincial et
fédéral ont réduit les tarifs et limité les quotas et ont même pensé à éliminer les subventions à l’exportation. Ces solutions seront
probablement dominantes et il n’en reste
pas moins que les agriculteurs et les transformateurs doivent faire leur part. Ils devront effectuer des études de marché pour
trouver la mise en marché qui leur est appropriée tout en misant sur la publicité et la promotion pour faire
connaître leur produit ainsi qu’en
favorisant l’exportation. « Quand je
leur parle d’exporter, les producteurs
me répondent : à Montréal ou à Toronto? » affirme M. Jean-Claude Dufour, professeur au département
d’économie agroalimentaire et des
sciences de la consommation de l’Université Laval. « Oui, c’est vrai, mais
par la suite il faut voir plus loin :
Boston, New York ou l’Europe sont
des marchés intéressants » dit M.
Dufour. En effet, les producteurs
doivent avoir une vision plus large
quant à leur mise en marché. Dans la
situation de la production porcine, les Japonais achètent nos produits québécois. Il faut
dorénavant trouver d’autres pays pour augmenter encore plus les exportations. Or,
seulement 16 % des produits agricoles du
Québec sont exportés. Ce qui est très peu!
Bref, autant les producteurs agricoles que les
intervenants au niveau de la distribution et
de la commercialisation devront faire leur
part. Cet accès à la libéralisation des marchés peut se faire rapidement et nous devons être prêts. Présentement, quand je
demande à des PME leur plan d’attaque et
leur stratégie commerciale, la majorité me
répondent qu’ils ne savent pas ce qu’ils feront pour y remédier. Visiblement, il faut
que les gens agissent, sinon les conséquences qui en résulteront pourraient être inquiétantes.
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
14
Débat sur la souveraineté alimentaire
Frédéric Jasmin, étudiant en agroéconomie
Afin de susciter un plus grand intérêt pour la lecture de l’Agral, tout en favorisant la réflexion critique par rapport aux
idées auxquelles nous sommes confrontés,
fut évoquée l’idée de débats épistolaires
entre le manitou de notre journal étudiant
et moi-même. Ainsi, au cours des lignes qui
s’ensuivront, je reprendrai certains aspects
du texte de François Gervais de novembre
dernier portant sur la souveraineté alimentaire pour les aborder sous un angle différent afin que la souveraineté ne soit pas vue
comme une solution devant être prônée
mur à mur et, surtout, afin de tenter de
vous faire prendre conscience que, peu importe l’idée à laquelle vous faites face, il
existe nécessairement pour celle-ci plusieurs
facettes (cela vaut aussi pour l’enseignement
nous étant dispensé) qui, bien souvent, ne
sont pas explicitées, mais qui sont pourtant
essentielles à une prise de position éclairée.
Produire et consommer localement
« Faire de l’agriculture sur un territoire afin de nourrir la population vivant sur
ce même territoire »1. C’est effectivement en
apparence un concept très simple. Cependant, ce dernier ne serait pas sans occasionner son lot de problèmes s’il était appliqué
littéralement. Imaginons par exemple que,
du jour au lendemain, nous ne produisions
et n’achetions plus que du bœuf étant produit ici même au Québec. Cela engendrerait
de gros problèmes d’inventaires puisque
nous, Québécois, avons une nette préférence pour des coupes de viande bovine
économiques. Ainsi, à moins d’induire un
changement notable dans les habitudes des
consommateurs, certaines pièces de bœuf
trouveraient preneur alors que d’autres demeureraient invendues. La même analogie
peut se faire pour la viande porcine. En
parallèle, essayons d’imaginer que toutes les
farines de blé consommées dans la Belle
Province soient produites sur notre territoire. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, j’aurais certaines appréhensions à
m’en nourrir puisque le climat d’ici est plutôt propice à l’éclosion de la fusariose et de
diverses toxines. On pourrait rétorquer que
nous avons déjà certaines boulangeries fabriquant du pain avec seulement des farines
québécoises. Cependant, il s’agit de quantités marginales et en plus de présumer de la
difficulté à approvisionner les minoteries à
grande échelle, on peut aussi supposer que
le taux de toxines présentes dans les pains
augmenterait significativement avec un approvisionnement céréalier restreint à l’intérieur des frontières de la province. En gros,
même en faisant fi des aliments
« exotiques », le fait d’acheter localement
tout ce qui peut y être produit risque fort de
causer bien des maux de tête et pas seulement au sens propre.
Offre inégalable
Dans un autre ordre d’idées, François fait mention d’une offre de produits
extérieure inégalable, notamment par des
Mexicains « sous-payés » travaillant en Californie et aussi par des contrôles phytosanitaires moins rigoureux. Pourquoi diable estce que des Mexicains prendraient autant de
risques à traverser la frontière américaine
s’ils y étaient si mal payés? Évidemment,
nombre de travailleurs agricoles ayant immigré aux États-Unis sont dans des conditions
de vie pitoyables et leurs droits sont souvent bafoués. N’empêche que personne ne
va au Mexique pour les prendre en otage et
les faire travailler par la suite en Californie.
Ils s’expatrient de leur plein gré, afin d’améliorer d’une certaine façon leur sort. Toujours en lien avec la concurrence difficile à
compétitionner de certains pays, il est souvent question de normes phytosanitaires
plus laxistes à l’étranger. À ce sujet, l’Agence canadienne d’inspections des aliments
(ACIA) a produit, il y a quelques années,
une étude comparative sur la teneur résiduelle en pesticides de plusieurs fruits et
légumes tant canadiens qu’en provenance
de l’extérieur du pays. Les résultats ont été
plutôt surprenants, car ils révèlent que
5,3 % des échantillons de fruits ou de légumes canadiens contenaient des résidus de
pesticides comparativement à 1,7 % des
échantillons découlant d’importations (hors
É.-U.)2. Cependant, rassurez-vous, tous les
échantillons positifs contenaient certes des
résidus de pesticides, mais ils étaient tous en
deçà des normes maximales canadiennes.
Ainsi, l’on constate que « l’exploitation » des
ouvriers agricoles et la teneur en pesticides
supposément plus élevée dans les produits
de certains pays, souvent invoquées comme
raisons à une offre agricole « déloyale », ne
s’avèrent pas nécessairement vraies.
Origines du concept de souveraineté
alimentaire
très à la mode depuis quelques temps, il
apparaît pertinent de s’interroger sur les
circonstances ayant amenées la « création »
de ce concept. Après quelques petites recherches sur Internet, il appert que l’idée en
question fut évoquée pour la première fois
en 1996 lors d’un sommet sur la sécurité
alimentaire dont l’objectif était de diminuer
de moitié d’ici 2015 le nombre d’individus à
l’échelle globale souffrant de malnutrition3.
Or, il se trouve que les tenants de la souveraineté alimentaire au Québec sont l’ensemble des fédérations de producteurs agricoles
oeuvrant sous l’égide de la gestion de l’offre
qui, rappelons-le, permet par le contingentement de la production le maintien de prix
artificiellement plus élevés, ce qui permet de
rémunérer « équitablement » les agriculteurs
des productions couvertes. Plutôt curieux
n’est-ce pas, qu’un groupe de producteurs
jouissant de très bons revenus promeuvent
des façons de faire justifiant le maintien de
la gestion de l’offre, alors justement que
celle-ci est passablement malmenée avec les
négociations commerciales internationales et
qu’en plus, elle amène de l’avant un concept
ayant originellement pour but d’émanciper
de la malnutrition les moins bien nantis de la
Terre.
La fin du capitalisme?
Dans le texte de François, on peut déceler,
comme toile de fond, un plaidoyer envers le
capitalisme. Il serait intéressant d’alimenter
ce débat en introduisant des notions d’économie pertinentes au débat sur la souveraineté. Cependant, je crains fort de perdre
quelques lecteurs. Du coup, plutôt que de
parler de ces notions, je vais simplement
mentionner que certains économistes parmi
les plus renommés et progressistes, soit Yunus en Orient et Stiglitz en Occident, prônent tous les deux, d’une certaine façon, le
maintien et l’utilisation du capitalisme afin
de réduire les inégalités sociales à l’échelle
planétaire4. Stiglitz est aussi d’avis que la
mondialisation peut, elle aussi, contribuer à
améliorer la qualité de vie notamment dans
les pays moins développés. Bien évidemment, ils reconnaissent que le système actuel
est loin d’être parfait et affirment qu’il doit y
avoir davantage d’interventions étatiques
dans les échanges. En somme, la mondialisation, bien que devant être améliorée, demeure d’actualité, ce qui est quelque peu
La notion de souveraineté alimentaire étant
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
(Suite page 15)
Volume 40, numéro 4
15
Nature sauvage : les Chic-Chocs
Audrée Gervais, étudiante en géographie
C’est par une magnifique fin de semaine du mois d’octobre que plusieurs étudiants de géographie sont partis gaiement
vers le parc des Chic-Chocs. J’y étais. On dit
souvent que les voyages forment la jeunesse
et je m’incline devant cet adage parfaitement vrai. Rien n’est meilleur pour rencontrer des gens et découvrir notre monde
que de s’y promener. Pour ceux qui ne
connaissent pas l’endroit, le parc des ChicsChocs se situe en Gaspésie, près de SainteAnne-des-Monts.
voulais le réécrire une fois), nous voilà devant une auberge spectaculaire : le Gîte du
Mont-Albert.
Si vous recherchez une place unique pour
vos tête-à-têtes ou vos sorties, je vous le
conseille. L’endroit revêt un charme unique
qui défie les hôtels des grandes villes à faire
mieux. Nous prenons les clés du petit chalet
qui nous hébergera pour la fin de semaine et
courrons vers le lieu dit. Bon, encore une
Pour moi, le voyage fut long
et relativement ennuyant
jusqu’à ce que nous dépassions la ville de Rimouski.
En fait, cette ville représente une barrière parallèle
entre un coin connu et la
fameuse Gaspésie. À chaque
fois que j’y vais, la différence entre avant Rimouski
et après Rimouski est frappante. Les villes disparaissent pour ne laisser place
qu’à de gros villages parfumés à l’odeur de la mer.
Rendus à ce moment du voyage, je dois
préciser pour le pur plaisir que nous avons
croisé un village nommé Les Boules en
l’honneur de deux grosses roches en saillie
au bord de l’eau. Juste pour voir un village
attribué du toponyme Les Boules, le voyage
valait la peine. Pensez-y, tout le monde peut
habiter Québec, Saint-Croix, voire Champlain, mais habiter lesBoules confère, selon
moi, un titre exclusif : le trou le plus trou est
pourtant sympathique. Fin de la parenthèse
sur Les Boules, je continue vers la Gaspésie.
Deux heures après Les Boules (OK, OK, je
fois, évidemment, les chalets sont magnifiques. De vraies petites maisons justes pour
moi et mes amies. La soirée se passe bien,
on boit peu, on jase trop, une belle soirée
quoi!
Le lendemain matin, le premier parcours
était celui du lac des Américains. Le trajet
est très court, environ une heure et demie,
rien pour se fatiguer. Arrivée au belvédère
principal, une seule idée germe dans mon
esprit : ça existe ça? Le site a l’air d’être créé
uniquement pour l’admirer. Une espèce de
s’interroger sur la véracité (par rapport aux
paradoxal avec le discours des ténors de la repères nous étant propres) de ce que nous
lisons ou entendons. En passant, malgré ce
souveraineté alimentaire.
qui vient d’être dit, dès que possible, j’achète des produits ayant été confectionnés
Toujours être critique
localement…
En somme, cet amalgame d’idées, bien qu’é- Références
Gervais, F. Débat sur la souveraineté
tant loin d’être le fruit d’un travail réfléchi, [1]
alimentaire dans : l’AGRAL de non’avait d’autre but que de jeter un regard
vembre 2008. pp 10-11
quelque peu différent sur la notion de souveraineté alimentaire et ainsi vous faire
prendre conscience que peu importe qu’une [2] Agence canadienne d’inspection des
idée, qu’un concept fasse consensus, qu’un aliments. 2004. Rapport sur les résidus de
texte ou un livre émane d’un auteur pesticides agricoles 2003 – 2004, [En ligne].
« reconnu ». Il faut toujours être critique et www.inspection.gc.ca/francais/fssa/
(Suite de la page 14)
vantardise de la nature nous exhibant sa
beauté pure et sauvage. J’ai adoré, mais je
suis une accro de la nature, donc déjà vendue, je vous l’avoue, à ces décors majestueux. Ensuite vient l’ascension du mont
Richardson, une épreuve que l’on peut qualifier de bonne activité physique. Bref, un
petit point dans les côtes, le souffle court et
les narines gelées, j’arrive au sommet. Honnêtement, une fierté sans bornes me saisit à
l’idée d’être sur un sommet qui, quoique
modeste, m’impressionne
vraiment. Une montée et
une descente dune durée de
quatre heures et demie à un
bon rythme qui fait chauffer les cuisses, respirer fort,
glisser sur les petites plaques de glaces, vivre quoi!
Ce fut une journée mémorable, il faut se souvenir des
endroits comme cela.
La soirée se déroule à l’image des autres veillées
étudiantes : trop d’alcool,
beaucoup de gens à rencontrer et des tas de
conversations intéressantes
entrecoupées de blagues grasses. Il est bon
de connaître les gens autrement qu’à travers
des études et des devoirs qui forcent les
conversations à se concentrer sur la matière.
Bref, j’y aurais passé deux bonnes semaines… Malheureusement, la réalité des études ne nous laisse pas trop rêver dans ce
sens. Allez dans le parc des Chics-Chocs, ce
n’était pas ma première expérience et il est
certain que je vais y retourner. C’est un site
unique au Québec. Merci aux organisateurs
qui nous rendent la vie facile dans ce type
d’activité!
microchem/resid/2003-2004/
todenff.shtml#4
Page consultée le 24 novembre 2008
[3] International Planning Committee s.d.
Key Events in developpment of the IPC
and Food Sovereignty, [En ligne]. http://
www.foodsovereignty.org/new/history.php
Page consultée le 24 novembre 2008
[4] Pour plus de détails à cet effet, voir :
Stiglitz, J. (2006). Un autre monde, Fayard
éditions, Paris, France. et Yunus, M. (2006).
Vers un nouveau capitalisme, Lattès JC éditions, Paris, France.
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
17
Agronome, un métier complet
Jean-François Ouimet, étudiant en agronomie et collaborateur officiel
Jusqu’à maintenant, vous pensez
peut-être que les anciens de l’Agral ont tous
gradué durant les années 70. Ce mois-ci,
pour vous prouver qu’il existe bien des anciens un peu plus récents, nous rencontrons une professionnelle de l’agroalimentaire qui a gradué à la FSAA
en 2005.
nome a probablement été l’un des principaux vecteurs qui ont influencé les changements en milieu rural au Québec à différentes époques.
Elle a par la suite entrepris un programme de deuxième cycle (D.E.S.S.)
en développement rural intégré. « Ce
n’est pas parce qu’un élément est absent d’un système qu’il n’est pas manquant. » Voilà une phrase qui lui a
permis (et lui permet toujours!) d’analyser des problèmes sous un autre
angle. Dans le cadre de ce cours, elle a
également fait un stage à la coopérative La Mauve à Saint-Vallier-deBellechasse. Ce programme a été pour
elle une source d’inspiration considérable pour son engagement dans le
développement rural et agricole.
Marie-Paule Robichaud est originaire
de Charlesbourg. Après un DEC
général en sciences de la nature au
cégep de Sainte-Foy, elle décide d’entreprendre un bac en agronomie. Il
faut admettre que M. Étienne Rochat,
l’ancien directeur du programme d’agronomie, était très inspirant et
convaincant. En plus de ses cours,
elle a été très impliquée dans la vie
étudiante de la Faculté. Elle a, entre
autres, siégé au Comité de programme d’agronomie, été VP pédagogique à l’Agétaac et été très impliquée
au sein de l’organisation de votre
journal étudiant, l’Agral.
Elle croit que le métier d’agronome
fait partie de ceux qui requièrent la
plus grande diversité de domaines
d’études : sciences, mathématiques,
politique, sciences sociales, etc. C’est
somme toute une spécialité multidisciplinaire. Le professionnel doit à tout
moment être à l’écoute des besoins
des communautés pour que le service-conseil contribue le mieux possible à les combler. Ces solutions, pour
être bien reçues, doivent obligatoirement tenir compte du contexte social,
environnemental et historique de la
région concernée. Marie-Paule est convaincue que l’agronome est probablement un
acteur-clé influant dans le milieu rural, puisque ses compétences personnelles peuvent
contribuer au développement régional audelà du contexte agricole. En effet, l’agro-
techniques différentes de celles utilisées au
Québec, mais elle a également pu observer
toute la culture, l’histoire et les coutumes qui
se cachent derrière les exploitations d’une
région. À la fin de son bac, elle a entrepris
un voyage en Inde. Elle est allée y rencontrer différents intervenants agricoles et
universitaires, ainsi que des organismes locaux de développement, notamment
Navdanya, l’organisation de Vandana
Shiva.
Aujourd’hui, Marie-Paule travaille au
Conseil québécois de la coopération
et de la mutualité. Cet organisme œuvre à la concertation, à la représentation et au développement du mouvement coopératif dans les différentes
régions du Québec et dans différents
secteurs d’activité. Elle y est en charge
de la veille d’information et collabore
à différents projets qui pourraient
avoir un impact sur la prise en charge
des communautés et le développement des régions.
Marie-Paule a réalisé son stage en production agricole dans la région de Roquefort,
en France, sur une ferme de brebis laitières
et de boucherie. Cette expérience lui a permis un premier « choc culturel agricole ».
En effet, elle a pu se familiariser avec des
À l’université, le plus important pour
tous les étudiants est de s’impliquer et
d’apprendre activement dans les domaines
qui les intéressent et qui les interpellent, audelà du cursus scolaire et des activités parascolaires. Ceci les outillera pour le choix de
leur carrière, mais aussi de leur contribution
à l’amélioration de leur milieu de vie.
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
18
Biobest, une compagnie innovatrice
Jessy Caron, étudiant en agronomie
D e
nos jours, de
plus en plus
de gens se
tournent vers
les méthodes
culturales
biologiques
autant
au
point de vue
de la fertilisation que de la
lutte contre
les insectes.
C’est pourquoi j’aimerais vous parler aujourd’hui de la lutte biologique chez les
insectes, cette guerre très active dans le
monde vivant des insectes. Il n’est pas rare
de voir une augmentation croissante au fil
des ans des méthodes naturelles grâce à
tous ces problèmes de santé qui se développent suite aux mauvaises méthodes d’application, au surdosage, à la négligence. Nul ne
peut nier que ces produits chimiques sont
toxiques, autant pour la santé de l’humain
que pour celle des végétaux. Et ces végétaux, c’est nous qui les consommons quotidiennement. C’est pourquoi il me
fait plaisir de vous parler d’une
compagnie innovatrice dans le
domaine de la lutte biologique :
Biobest.
Biobest est une compagnie belge
fondée en 1987. Au départ, l’intention était de permettre aux producteurs en serre d’effectuer une pollinisation de qualité supérieure à la
pollinisation manuelle et à l’application d’hormones permettant ainsi d’économiser sur les coûts de main-d’œuvre et d’effectuer une corvée à la perfection en vue
d’obtenir des fruits et légumes de qualité
supérieure. C’est alors que la commercialisation de bourdons entra sur le marché. Pourquoi des bourdons comparativement aux
abeilles? Car les bourdons sont plus actifs
sous des températures fraîches et des journées ombragées que les abeilles. En 1989,
les Belges ont voulu agrandir leur gamme de
produits en y insérant les auxiliaires de lutte
biologique afin d’offrir une alternative intelligente et audacieuse à l’utilisation des pesticides. Depuis ce temps, Biobest a pris de
l’expansion, ce qui est synonyme de succès,
et on retrouve aujourd’hui des filiales dans
cinq pays en plus de la maison mère et des
distributeurs dans 46 pays.
Où sont produites toutes ces bestioles?
Les bourdons sont produits à Leamington,
en Ontario, tandis que la production des
auxiliaires est répartie entre le Canada, la
Belgique et le Maroc. Lorsque l’on commande, on doit immédiatement les utiliser,
car il s’agit d’organismes vivants. Malgré la
date d’expiration présente sur l’emballage,
on doit aussitôt les utiliser afin qu’ils soient
le plus efficaces possible.
des auxiliaires, le choix s’impose à nous par
une vaste gamme d’insectes prédateurs et
parasitoïdes. Les prédateurs dévorent leurs
proies comme déjeuner, dîner, souper et
comme collation sans affecter vos cultures.
Les parasites quant à eux pondent leurs
œufs dans l’abdomen de leurs victimes à un
certain stade précis de leur développement
en se nourrissant de l’intérieur pour ensuite
se nourrir de miellat à l’état adulte.
Et à qui s’adresse ce marché?
Les produits distribués par
Biobest sont principalement
conçus pour les producteurs
de serre, mais comme la
demande est croissante, cette
compagnie ne pourrait refuser de vendre à M. et Mme
Tout-le-monde désirant bien
faire autant pour les vertus
sur l’environnement que
pour leur propre santé.
Sous quel format peut-on se les
procurer?
Les insectes de type prédateur ou
parasite sont commercialisés
sous plusieurs formes. Certains sont vendus en sachet,
d’autres collés sur des cartes
ou en vrac dans des bouteilles
avec ou sans matériel de remplissage comme la vermiculite.
Quels sont les produits présentés?
Pour la pollinisation
Tout d’abord, comme je vous le mentionnais tout à l’heure, la compagnie débuta
avec la distribution de bourdons à des fins
de pollinisation. Pour fonder une colonie,
les bourdons ont besoin de pollen, source
de protéines, et de nectar, source d’hydrates
de carbone (sucre). Mais lorsque certains
producteurs l’utilisent, par exemple afin de
polliniser une production de tomates, il y
aura, me direz-vous, un déficit de nectar, car
les Lycopersicon sp. ont des fleurs qui ne produisent que du pollen. Cependant, l’équipe
de scientifiques a pensé à tout. La ruche est
alimentée à la base par une solution sucrée
et nutritive appelée Biogluc. Pour ce qui est
Pour lutter contre ces insectes nuisibles
Pour l’aleurode des serres (Trialeurodes vaporariorum), le parasitisme se fait par une petite
guêpe nommée Encarsia Formosa. Cette petite
guêpe pond ses œufs de préférence dans le
troisième ou quatrième stade larvaire. Une
fois parasitée, la pupe devient noire. Environ dix jours plus tard, un Encarsia adulte
sort d’un petit trou rond. Dans les conditions optimales, un Encarsia peut pondre à
lui seul dix à quinze œufs par jour, sur une
durée de vie de deux à trois semaines. La
population peut se multiplier assez rapidement sous des conditions idéales et lorsque
la nourriture est abondante. De quoi se
nourrissent-ils? Du miellat contenu dans le
premier et le deuxième stade larvaire. En
moyenne, un Encarsia parasite environ 250
larves d’aleurodes et peut en tuer 30 pour
s’alimenter. La même activité peut être effectuée par d’autres guêpes nommées Eretmocerus eremicus. Les deux produits peuvent
être mélangés 50-50, ce qui offre une alternative intéressante car Eretmocerus est plus
résistant aux pesticides et plus vulnérable
aux basses températures. Pour la prédation,
le Delphastus pussillus est un petit coléoptère
de la famille des coccinelles. Un adulte
mange un œuf d’aleurode en 30 secondes et
peut en avaler jusqu’à 160 par jour… Les
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
(Suite page 19)
Volume 40, numéro 4
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(Suite de la page 18)
larves et les adultes se nourrissent de larves,
de pupes et d’aleurodes adultes.
Pour les pucerons,
on utilise les petites
guêpes
Aphidius
colemani et Aphidius
ervi. Elles vont piquer les pucerons
avec leur tarière afin
de pondre dans
ceux-ci, ce qui les
gonflera et nourrira
la larve à l’intérieur.
Le puceron formera
alors une momie de
laquelle émergera
l’Aphidius. Pour la
prédation, l’Aphidoletes aphidimyza est
une
cécidomyie
dont les larves se
nourrissent d’oeufs
et de nymphes se trouvant à proximité. Ils
injectent une toxine qui les paralyse. Ils
peuvent alors déguster leur snack avant que
celui-ci s’évade. Ils sont immobiles et ne
peuvent atteindre leur proie qui est à plus
de 6 cm d’eux. C’est pourquoi les adultes
vont pondre dans une colonie de pucerons
bien installée. Ils ont besoin de cinq pucerons afin de pouvoir finir leur cycle. L’adulte se nourrit de miellat pour survivre.
plantes monocotylédones, ce qui n’affectera
pas les plants de tomates, poivrons… Alors
vous pouvez vous permettre de faire grandir
une population d’Aphidoletes ou d’Aphidus
pour ensuite les introduire peu à peu dans
vos cultures. Cette méthode est conseillée
pour la prévention, car lorsque la détection
des pucerons s’effectue par des signes visibles, les dégâts sont probablement entamés
sévèrement depuis longtemps.
Biobest est toujours à l’affût de nouvelles
solutions biologiques contre les ravageurs
afin de satisfaire la demande croissante des
consommateurs. Par exemple, en 2003, Biobest fut la première compagnie à commercialiser Atheta Coriaria (Atheta system), un
petit coléoptère staphyllin contre les mouches des rivages. Aussi, depuis 2004, elle a
modifié la présentation du produit chrysopasystem (chrysopes) ce qui a facilité son utilisation et augmenté son efficacité.
L’innovation des plantes réservoirs constitue un investissement durable et intelligent.
Il consiste à introduire un plant d’orge
poussant dans une laine de roche. Le plant
est infesté de pucerons des céréales. Ces
pucerons se reproduisent seulement sur les
Ainsi soit-il pour les Aleurodes, thrips, tétranyques, sciarides, mineuses, cochenilles, vers
blancs… Je pourrais encore vous en parler
bien longtemps, car c’est un domaine qui me
fascine énormément. Je vous invite toutefois
à visiter le site Web pour de plus amples
informations à ce sujet au www.biobest.be.
Bourse
La Terre de chez nous
pour étudiants-journalistes de l’Agral
Montant (au choix du récipiendaire) :
1) 500 $ + stage d’une ou 2 semaines à La Terre de chez nous;
1 abonnement d’un an à La Terre de chez nous.
2) 700 $ (sans stage);
1 abonnement d’un an à La Terre de chez nous.
Conditions d’admissibilité :
- être étudiant au baccalauréat à la FSAA.
Critères:
publication d’un article spécialisé dans le domaine de l’agriculture dont le sujet bien cerné intéressera un large
public (vulgarisation);
500 à 2000 mots.
Un comité sélectionnera les meilleurs articles des 6 premiers numéros de l’AGRAL (septembre 2008 à février
2009) et les soumettra au donateur qui déterminera le récipiendaire.
Cette bourse sera remise, par le donateur, à la cérémonie de remise des bourses d’excellence et d’implication qui
aura lieu le 3 avril 2009.
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Le piétin italien : une maladie de plus en plus présente
Claudia D’Amours, étudiante en agronomie
Le bien-être animal est un facteur
pouvant influencer la productivité et la reproduction de l’animal. Dans le bien-être
animal, nous retrouvons les facteurs causant
le stress, la maladie et les infections. Les
maladies reliées aux membres sont une
branche des défaillances de la productivité
des animaux. Plus précisément, nous pouvons parler de piétin italien ou dermatite
digitale ou maladie de Mortellaro. Cette
maladie, lorsque contractée par l’animal, de
pied engendre des pertes économiques de
plus de 500 $ par année (Desrochers, 2005).
Les facteurs favorisant sa croissance au sein
d’un troupeau sont les suivants : une mauvaise alimentation (pauvreté en minéraux), une trop grande quantité de
fumier, le confort de la vache, de nouveaux intrants infectés, des pattes blessées, un plancher abrasif comme le
béton (Desrochers, 2005).
Description:
Commençons par une description de
cette bactérie infectieuse. Elle fut découverte par le vétérinaire Mortellaro,
en 1974, en Italie. Ce n’est que dans
les années 1980 que cette maladie apparue en Amérique du Sud. Le piétin
italien est une bactérie infectant les
sabots des ongulés, dont la vache. Elle
croît entre la région interdigitée et le
talon (région plantaire) de l’ongle de la
vache. La dermatite digitale a la forme
d’une fraise et peut contenir de longs
poils lorsqu’elle est à un stade avancé.
La maladie de Mortellaro commence
sa croissance en causant une inflammation de la région plantaire puis
continue son ascension en infectant
jusqu’au talon. La boiterie et le fait que
la vache lève la patte sont des symptômes de la présence de la bactérie
(Desrochers, 2005). Chaque fois que la
vache s’appuie sur la blessure, cela lui
donne une grande douleur. Cela peut
causer une baisse d’ingestion de la ration ce
qui occasionne une diminution de la production. La vache ayant une grande douleur
sera moins portée à rester debout, donc
moins portée à aller s’alimenter. Le piétin
italien attaque de 80 à 90 % du temps les
membres postérieurs de l’animal.
Cause :
Les vaches sont surtout atteintes à cause de
la malpropreté dans l’étable, du stress
(inconfort) et de l’apparition de la maladie
provenant d’un intrant contaminé
(Desrochers, 2005). Cette bactérie est surtout présente dans les étables en stabulation
libre. L’humidité, la malpropreté et l’abrasion des planchers sont des facteurs qui
influencent l’invasion de la bactérie dans
son milieu. Le fumier peut être une cause
directe de transmission de la maladie d’un
individu à l’autre (Desrochers, 2005). La
bonne gestion du fumier est un élément très
important dans le contrôle de la dermatite
digital. Le fumier cause une augmentation
de l’humidité. Cette bactérie se développe
bien en milieu humide et peut donc mieux
se propager (Passillé, 2005). Il est prioritaire
Pour ces étables, il serait favorable d’avoir
des planchers recouverts de tapis en caoutchouc. Cela réduit les problèmes d’œdème
dans les genoux des vaches, augmente la
mobilité des animaux, diminue le risque de
chute et favorise ainsi la santé des membres.
Il est prouvé que les planchers de bétons
causent de graves problèmes de pieds
(Passillé, 2005).
De plus, une bonne santé du pied aide à
résister contre la bactérie. Pour avoir une
bonne santé, il faut avoir une bonne alimentation. Le zinc, le manganèse et l’iode sont
d’importants minéraux permettant une
bonne kératinisation du sabot, soit un sabot
dur (Blais, 2005).
Traitements :
Il y a 3 différents moyens de soigner la
maladie de Mortellaro, soit le parage et
le taillage, les bains de pied (pédiluve)
et les traitements topiques.
Premièrement, le parage et le taillage
sont des moyens correctifs afin d’améliorer l’état de l’ongle de la vache. Le
taillage et le parage des ongles permettent de mettre l’ongle bien au niveau.
Les vaches ayant une blessure (piétin
italien) à un ongle souffriront de boiterie et s’appuieront plus sur une patte
que sur l’autre. Cela amènera une mauvaise croissance de l’ongle. Aussi, le
parage et le taillage permettent de soigner le piétin. Pour le traitement, il est
recommandé de faire appel à un professionnel afin de ne pas aggraver la
blessure de la vache.
Dermatite digitale
que les membres de la bête restent bien au
sec afin d’éviter toute propagation de la
maladie afin de pouvoir garder la dureté du
sabot. Un sabot constamment à l’humidité
sera mou à cause de l’absorption de l’eau
qui se fait. Ceux-ci sont donc plus susceptibles d’être blessés ou d’être usés (Passillé,
2005). Les membres postérieurs des vaches
ont plus souvent tendance à rester dans les
allées souillées de fumier. Cela expliquerait
en partie pourquoi les pattes arrières sont
plus souvent affectées par le piétin italien.
Deuxièmement, le bain de pied est un
autre moyen efficace utilisé pour plusieurs élevages afin de contrer les maladies de pieds. Le pédiluve est efficace
parce qu’il contient un médicament,
l’Oxytétracycline, qui combat le piétin
italien. L’efficacité du bain de pied est
contrecarrée par la présence de fumier dans
la solution. Il devient alors contaminé. Un
pédiluve médicamenté doit être combiné
avec un pédiluve contenant seulement de
l’eau. Celui-ci permet de nettoyer les pattes
souillées par le fumier et alors augmenter
l’efficacité du bain de pied médicamenté.
Aussi, les vaches ne doivent pas flâner dans
la solution. Un simple passage s’avère très
efficace (Shearer, 2005). Il est important de
parler à son vétérinaire afin de bien doser la
solution du bain de pied.
(suite page 21)
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(Suite de la page 20)
Troisièmement, pour ce qui est des traitements topiques, ils se sont avérés très efficaces pour contrer le piétin italien. Les traitements topiques consistent en une pulvérisation de médicament sur le site infecté du
pododerme. Une solution d’Oxytétracycline est le produit qui est le plus
efficace pour contrecarrer la bactérie du piétin italien. Ce traitement pourrait s’avérer plus efficace que le bain de pied, car la
blessure due à la dermatite digitale se situe dans le haut du talon
de la vache et celle-ci pourrait ne
pas complètement être submergée par l’eau médicamentée du
bain de pied (Shearer, 2005).
En conclusion, les pertes économiques reliées à cette bactérie
sont considérables. Les agriculteurs devraient faire en sorte
que la maladie n’affecte pas leur
troupeau en contrôlant la quantité de fumier
(humidité), en augmentant le confort des
vaches, en contrôlant l’environnement et en
aillant une ration équilibrée pour leurs vaches. Il ne leur suffira qu’à discuter de ce
problème, de plus en plus rencontré dans
les fermes du Québec, avec leur nutritionniste et leur vétérinaire.
Références:
Blais Clément, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire de Québec, 25
octobre 2005, Pieds et membres : L’a-
limentation :démystifier les rôles, StHyacinthe,28 pages, [en ligne],
www.agrireseau.qc.ca/bovinslaitiers/
documents/Blais_Clement.pdf, consulté le
10 juillet 2008
Desrochers André, Centre de référence en
agriculture et agroalimentaire de Québec, 25
octobre 2005, Pieds et membres : cause et
nature des maladies des ongles chez les bovins,
StHyacinthe,
[en
ligne],
www.agrireseau.qc.ca/bovinslaitiers/
documents/Desrochers_Andre.pdf, consulté le 10 juillet 2008.
De Passillé Anne-Marie, Centre de référence
en agriculture et agroalimentaire de Québec,
25 octobre 2005, Pieds et membres :
confort :progression des connaissances, StHyacinthe, [en ligne], www.agrireseau.qc.ca/
bovinslaitiers/documents/
De_Passille_AM.pdf, consulté le 10
juillet 2008.
Shearer K. Jan, Centre de référence
en agriculture et agroalimentaire de
Québec, 25 octobre 2005, Pieds et
membres : prévention et contrôle des
problèmes locomoteurs chez les bovins laitiers, St-Hyacinthe, 34 pages,[en ligne],
www.agrireseau.qc.ca/bovinslaitiers/
documents/Shearer_Jan_K.pdf, consulté le
10 juillet 2008.
Photos :
Bain de pied :
fr.delaval.ch/NR/rdonlyres/9481B9AF1601-433B-8C1B-87D4445D7871/0/
AFBmKasten300dpi.jpg
piétin italien :
www.santedesbouvillons.qc.ca..
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L’Berger et ses moutons
Renaud Trudel, étudiant en agronomie
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LE SAVIEZ-VOUS?
Le Père Noël n’est évidemment pas sorti tout droit de
l’imaginaire collectif avec une bouteille de boisson gazeuse à la
main. Il a d’abord été un Saint-Nicolas un peu plus austère, mais
néanmoins aussi généreux que le Père Noël actuel, qui se promenait apparemment de place en place sur son âne afin de réjouir
les enfants en leur donnant des cadeaux. Clement Clarke Moore
écrivit plus tard un conte l’ayant pour personnage principal, lui,
ses rennes et ses lutins, et un dessinateur, Thomas Nast, lui donna sa physionomie actuelle: un jovial ventru, ceinturon noir et
habit rouge, rehaussé de blanc. Coca-Cola s’appropria ensuite
l’image du bonhomme en lui faisant boire de cette boisson gazeuse: et le reste est passé à l’histoire.
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Les Marie-Nades
Marie-Josée Benoît et Marie-Ève Giroux, étudiantes en agronomie
Le temps des fêtes arrive à grands
pas et vous avez un budget « cadeaux » plutôt restreint? Plutôt que de donner des choses inutiles qui termineront leur vie dans le
fond d’une boîte au plus profond d’une
garde-robe dans le fin fond d’un sous-sol,
donnez plutôt de l’amour! Pour épater vos
amis, lisez bien ceci. En fait, oubliez ce
qu’on vous a toujours dit, la vérité vous sera
aujourd’hui révélée. La myrrhe, l’encens et
l’or, les Rois mages n’en ont pas apportés.
Le jour de Noël, Jésus reçut : un coulis chocolaté figé, du maïs soufflé des plus éclatés
et du caramel, tout droit des cieux tombé.
Eh non! Baltazar, Melchior et Caspar n’étaient pas ceux que vous croyiez. Découvrez leur vraie nature en concoctant ces
petits plats sucrés.
Le fudge de Baltazar
Vous pensez qu’un délice ne
peut être simple à préparer?
Eh bien aujourd’hui, le
contraire nous allons vous
prouver. Pour concocter ce délicieux
fudge chocolaté, vous aurez besoin de :
INGRÉDIENTS
1 paquet de chocolat Baker mi-sucré
1 boîte de lait Eagle Brand
Petites paillettes comestibles ou autres
petites gâteries pour décorer
Dans un bain-marie, ou de la façon que
vous désirez, le chocolat fondra. Lorsque
bien liquéfié, le lait Eagle Brand vous y
ajouterez et d’une main vive vous les mélangerez.
Dans le plat de pyrex, le mélange vous
verserez, et à votre goût vous décorerez.
Après avoir laissé bien figer, vous dégusterez!
Dans le moule en pyrex carré, du papier
d’aluminium vous déposerez (pour qu’il n’y
ait point de vaisselle à laver et que le découpage en soit facilité).
Avec des emporte-pièces de Noël, le
fudge vous découperez, et ainsi un joli présent vous
offrirez.
Le caramel de Caspar
Le maïs soufflé de Melchior
N’allez pas croire qu’un tel délice ne prend aussi que quelques
minutes à préparer. De l’amour,
du temps et de l’énergie vous y
mettrez. Mais ce qui compte, au final, c’est
qu’entre amis vous le dégustiez.
INGRÉDIENTS
1 tasse de grains de maïs
1 tasse de beurre
2 tasses de cassonade bien tassée
½ tasse de sirop de maïs
1 c. thé sel
½ c. thé soda
1 c. thé vanille
Avant tout, le maïs vous ferez éclater.
Puis, dans une casserole, le beurre, le sirop
de maïs, la cassonade et le sel vous mélangerez, et jusqu’à ébullition vous brasserez.
Ensuite, vous laisserez, 5 minutes durant,
bouillir le mélange sans y toucher.
Puis, vous retirerez du feu, et le soda et
la vanille vous ajouterez, sans oublier de
bien brasser.
Dans un profond bol, de cette sauce
onctueuse le maïs vous napperez, et l’enroberez.
Sur une plaque à cuisson, vous étendrez
ce merveilleux bonbon.
Cette délicieuse préparation, durant une
heure au four à 350 °C cuira, et à toutes les
15 minutes vous mélangerez. Puis, elle refroidira et, additionnée d’arachides salées,
vous savourerez.
Le dernier, mais non le
moindre, ce caramel vous
enchantera. Un petit truc : sur
de la crème glacée, ou simplement à la petite cuillère, tu
le dégusteras!
INGRÉDIENTS
½ tasse de beurre
2 tasses de sirop de maïs
2 tasses de cassonade
1 boîte de lait Eagle Brand
Le beurre, dans une casserole, fondra.
Puis, le sirop de maïs et la cassonade tu y
ajouteras. Énergiquement, tu remueras. Tu
laisseras cuire jusqu’à ce que ce délicieux
mélange, crémeux soit. Puis, du feu tu le
retireras et, le lait Eagle Brand tu y additionneras.
Dans de jolis pots, tu verseras, et à ton
goût tu les agrémenteras. Puis, à tous tes
amis tu les offriras!
Attention de ne pas faire brûler ce délicieux nectar, car la risée de tous tu seras!
Ce caramel peut se conserver plusieurs
jours au réfrigérateur sans problèmes, mais
parions qu’il ne s’y attardera pas!
Veillez bien à ce que votre maïs ne
soit pas assaisonné sinon, une surprise vous aurez!
Pour encore une fois la vaisselle
éviter, puisque tous vous la détestez, de papier d’aluminium la tôle vous recouvrirez!
Si vous avez des suggestions, commentaires, insultes ou autres, écrivez-nous à
[email protected].
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Chronique socioculturelle
Jessy Caron, étudiant en agronomie
Bonjour! Aujourd’hui, j’aimerais
bien avoir quelque chose d’intéressant à
écrire dans cette section, mais je dois vous
admettre que je n’ai rien fait. Pas rien du
genre rien fait, mais rien d’autre que mes
travaux scolaires… Je ne suis pas vraiment
sorti de chez nous sauf pour aller à l’université.
Ah oui, c’est vrai, j’ai
un peu de « lousse »,
car j’avais oublié de
vous parler du Salon
national des animaux
de compagnie qui se
tenait la fin de semaine
du 25-26 octobre au
Centre de foires de
Québec. Eh bien, c’est
un salon assez étourdissant quant au nombre de kiosques répétitifs sur qui offre la
meilleure nourriture…
Je dois dire qu’au départ, pour 8 $, je trouvais que c’était cher.
Jessy Caron Croyez-le ou pas, je
suis sorti de là les
mains pleines d’échantillons. Le plus heureux dans toute cette histoire, c’est le P’tit
chat coche. Il a pu se régaler d’environ huit
sortes de nourritures différentes à des saveurs aussi farfelues les unes que les autres.
Il y avait aussi une compétition canine qui
donnait un bon spectacle de course à obstacle. Si vous aimez les animaux et que vous
en avez, c’est un petit 8 $ bien investi, car
j’ai de la bouffe encore jusqu’aux fêtes…
Ne manquez pas dans le prochain numéro
ma sortie au spectacle de Laurent Paquin le
29 novembre 2008 à la salle AlbertRousseau. Pour le reste, je ne peux pas deviner encore ce que je vais faire durant les
fêtes, mais je peux vous confirmer que ce ne
sera pas des devoirs…
Pour le reste, je vous invite à consulter mon
article sur la compagnie Biobest en p.18.
Sur ce, bonne lecture!
P’tit chat coche
Jessy Caron
Saviez-vous que vous avez accès à un jardin écologique?
Marie-Claude Lépine, étudiante en nutrition
Eh bien oui, VIA Agro-écologie
possède un jardin écologique collectif à
moins de cinq minutes à pied de l’Université Laval. Ce projet vise à démontrer qu'il est
possible de cultiver un jardin potager productif et en santé sans l'emploi de pesticides
et d'engrais chimiques. Si tu veux apprendre
des techniques de jardinage écologique
comme le compostage, la rotation des cultures, la production d'engrais verts ou mettre
en pratique tes connaissances en agronomie,
soit le bienvenu dans l’équipe. Pour l’année
2009, une grande partie du jardin servira à
développer un nouveau concept de jardin
collectif. Ce nouveau concept se veut sans
parcelles privées où chaque membre se spécialise dans une culture donnée et partage sa
récolte avec tout le groupe. Par contre, il est
à noter qu’il restera toujours quelques parcelles privées que vous pourrez louer si le
projet collectif ne vous intéresse guère.
Même si nous sommes seulement au mois
de décembre, les inscriptions sont déjà
commencées alors ne tardez pas…
Inscription : [email protected]
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
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La SAAC dans moins de 50 jours!
Valérie Goulet Beaulieu, étudiante en STA et assistante aux communications de la SAAC
À tous ceux qui étaient présents lors
du Saloon le 20 novembre dernier : MERCI! L’événement
fut
une
réelle réussite
et
nous en sommes vraiment
très fiers. Merci
aux bénévoles, aux
participants, aux riders
de taureau, aux
acheteurs
de
popcorn et de bière.
C’était vraiment un événement mémorable rempli
de beau plaisir (surtout pour ceux qui ont
défié le taureau!). À la suite de tant de plaisir, l’équipe de la SAAC ainsi
que ses nombreux bénévoles devront maintenant affronter le dernier
« sprint » avant le salon
en janvier prochain !
En effet, bien que
nous soyons bien préparés, nous avons encore
beaucoup à faire pour que tout soit prêt (et
Semaine de l’Agriculture
à la hauteur de vos attentes!) à temps pour
de
l’Alimentation
et de la Consommation
la Semaine de l’agriculture,
de l’alimentation et
de la consommation. titre de bénévole ou de visiteur.
Nous
recherchons
encore plusieurs bénévoles pour
nous aider à
faire de ce salon
un succès. Notez que le
salon a lieu les 16, 17 et 18 janviers
2009 au Centre de foires d’ExpoCité, à Québec. Ci-dessous les
besoins à combler.
En dernier lieu, nous vous convions officiellement à une autre activité organisée par les
gens de la SAAC, le fameux Déjeuner de la
construction! Celui-ci aura lieu le 14 janvier
dans la cafétéria du Comtois. En attendant,
si vous avez des questions ou envie
de participer à l’une de nos activités,
passez nous voir au CMT-0114 !
De plus, il y aura un service de navette offert entre
l’université et le site d’ExpoCité afin de permettre au
plus grand nombre possible de
personnes de s’y rendre, que ce soit à
Étudiants
recherchés ....
Tâches
Disponibilités
requises
Aimant les enfants, tout
en étant responsable et
dynamique
Accompagner les enfants
de garderies & écoles primaires à travers la ferme
16 janvier, toute la journée
et/ou à un moment ou
l’autre
La responsable, Christine :
[email protected]
Amis des animaux
Animer les kiosques de la
pisciculture ou des oiseaux
sauvages
16-17-18 janvier
Équipe de la ferme
Aimant le public
Accueillir les visiteurs,
vendre des billets, distribuer les collations !
Ce que vous pouvez donner !
Passez au local, CMT 0144 ou
[email protected]
Ayant des muscles puissants
Monter la salle pour le
salon (et la démonter!)
12-18janvier
Passez au local, CMT 0144 ou
[email protected]
Innovateurs et désirant
partager leur passion au
grand public
Créer et animer un kiosque étudiant sur un sujet
en lien avec l’innovation
16-17-18 janvier
Passez au local, CMT 0144 ou
[email protected]
Avec l’âme d’un sondeur
Distribuer un sondage aux
visiteurs
Ce que vous pouvez donner !
Équipe des communications de la
SAAC : [email protected]
Qui contacter ?
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4
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CHRONIQUE HOCKEY
Je ne sais pas...
Charles Ouellet et Mathieu Bisson, étudiants en agronomie
Je ne sais pas… Telle est la phrase
de notre analyste francophone préféré, Benoît « la cheville foulée » Brunet. Si tu ne
sais pas, ta gueule… Oui mon Ben, t’as eu
une carrière remplie de blessures, mais tu as
été repêché comme joueur de hockey, pas
comme analyste. Et un joueur de hockey, ça
écoute, ça ne dit rien.
Bon, notre chialage est fait. Parlons maintenant de nos glorieux. Patrick est rentré à la
maison et est accroché dans les hauteurs du
Centre Bell. Il a connu une carrière glorieuse, gageons que ce ne sera pas le cas de
Frédéric et de Jonathan qui semblent vouloir marquer l’histoire de la ligue junior majeur de Québec de coups salauds en coups
salauds. Mais avez-vous vu Jenna Roy?
Oufff…
Parlons du sujet préféré des gérants d’estrade, le travail des « zarbitres ». Nous
croyons qu’il y a un
gros manque de constance, car certains
d’entre eux donnent
beaucoup de pénalités
tandis que d’autres
regardent passer la
parade. Étant donné
que nous voyons présentement Chris Lee
en action ce soir,
nous commencerons
par celui-ci. Généralement, c’est vraiment le pire d’entre tous. Il a certainement
appris son travail en regardant Carey, Karry,
Kerry, Carie, Quary (on ne sait vraiment pas
comment l’écrire) Fraser. Sérieusement,
avez-vous déjà remarqué comment la face
de Chris Lee est pointue! Pour être aussi
mauvais, il doit certainement avoir les deux
yeux dans le même
trou. Pour ce qui
est de Fraser, c’est
probablement l’un
des plus incompétents que nous
ayons jamais vu.
Cet anti-Canadiens
trouve toujours le
moyen de faire
perdre le CH. OH
M Y
G O D
O ’ B Y R N E
VIENT
DE
Anna Koumikova
COMPTER DANS SON BUT! Wow, j’ai
jamais vu ça, quel move de couillon, c’est
ridicule (si vous savez pas de quoi je parle,
allez voir sur Internet, c’était contre les
Islanders le 24 novembre). De retour à Fraser, je lui donne le mérite d’avoir été le seul
arbitre à avoir déjà complété un match sans
défaire sa coupe de cheveux. Dans le cas de
Mik « Mcgout », il pourrait vraiment être
mascotte chez Mcdonald avec un tel nom.
Si on le regarde, gageons qu’il en mange
régulièrement.
Lâchons maintenant les arbitres de la NHL,
pour aborder un sujet plus pulpeux, les femmes des joueurs de hockey. Qui n’a jamais
vu la blonde à Sheldon ou encore celle à
Tender Boy. On vous propose maintenant
un TOP 4 des plus belles femmes (ou ex
femmes) de joueurs de hockey!!! (oui messieurs, vous pourrez les retrouver sur Google )
quenté le joueur des Capitals de Washington, Sergei Fedorov. En plus, elle a déjà
sorti avec le rocket russe, Pavel Bure. Gageons qu’elle ne les fréquente plus, car ils
sont vraiment trop rapides, clin d’œil, clin
d’œil.
En 1ière position, nous retrouvons l’ex petite
amie de Sean Avery, la magnifique, l’éblouissante, la croustillante Elisha Cuthbert. Vous
pouvez l’avoir déjà vue dans le film The girl
next door. Eh oui, c’est elle la girl next door.
Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ça ne
m’arrive jamais une voisine comme ça! De
mon côté, mon voisin est un gros cabochon
qui fume à peu près deux paquets de cigarettes par jour!
Bref, je me demande comment un homme
aussi détestable puisse avoir déjà fréquenté
une aussi belle fille. Pour sa défense, elle a
déjà sorti avec Mike « dick steel » Komisarek. Si cet homme est aussi robuste sur la glace que dans la
couchette, gageons qu’Elisha doit
marcher en cowboy quelques
jours par année.
Bref, je crois que dans ce TOP 4,
les positions pourraient être interchangées, car avouons le, elles
sont toutes magnifiques!
Et en 4e position, nous vous avons déniché
un quatuor incroyable comprenant, de gauche à droite : Brandy (Rob) Blake, Angelica
(Sheldon Souray) Bridges, Dina (Jason)
Arnott, et Stacia (Luc) Robitaille
Nous octroyons la 3e position à
Maika Desnoyers, valentine
de Guillaume Latendresse.
Cette jolie jeune femme a
probablement profité des
talents de scoreur de Guillaume, mais s’il score aussi
souvent à la maison que sur
la glace, on en est quitte pour
une quinzaine de fois par
année.
En 2e position, nous retrouvons la magnifique Anna
Kournikova qui a déjà fré-
Nous aurions pu vous parler de
bien d’autres sujets dans cet article comme
par exemple, le rendement pitoyable de Kovalev depuis le début de la saison, les performances des politiciens lors du débat des
grands chefs (ça a pas vraiment de rapport,
mais on l’écoutait en écrivant l’article) ou
bien des choix les plus désastreux dans vos
pools de hockey
pour le premier
quart de la saison.
Cependant, pour
vous parler de ces
sujets, nous aurions
été obligés de couper dans les photos,
le voulez-vous vraiment?
Elisha Cuthbert
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Sur
ce,
bon
« googelage » et bon
hockey cette semaine!
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Le courrier de la Rousse, spécial Noël!
Véronique Leclerc, étudiante en agronomie
Comme vous le savez sans doute, le
temps des fêtes approche à grands pas. Ce
que vous ne savez peut-être pas, c’est que,
en temps de festivités, il est parfois difficile
de survive. Alors pour vous aider à passer
un beau temps des fêtes sans tracas et sans
soucis, voici quelques trucs et astuces, qui
devraient pouvoir vous faciliter la vie.
Commençons par les PARTYS, parce qu’à
l’approche de Noël, ils sont plus nombreux
que jamais. Mon seul conseil : fêtez, buvez,
mangez, riez et ce, autant que vous voudrez, après tout, Noël c’est fait pour s’amuser. C’est probablement le seul moment de l’année où les abus sont bien
vus, alors profitez-en! En plus, les partys
de famille, c’est tout plein d’alcool gratuit…Mais faites attention, si vous êtes
dans votre belle-famille que vous rencontrez pour la première fois, c’est pas le
temps de vous saouler.
Si vous avez trop fêté et
que votre CONSCIENCE ne se
porte pas trop bien,
voici deux activités qui
pourraient vous aider. La première,
c’est bien entendu la Guignolée et la
seconde, c’est Nez rouge. Ces activités sont non seulement bonnes
pour votre conscience, mais sachez
que vous pourriez aussi vous
amuser. Eh oui!
Les CADEAUX, en principe, mieux vaudrait que vous les ayez déjà achetés. Mais, si
comme moi, vous ne l’avez pas fait, eh bien
trop tard, vous allez devoir subir la folie
furieuse du magasinage des fêtes. Trouvez
vos cadeaux dans la cohue et le KO général
peut s’avérer particulièrement ardu.
Solution : Proposez des piges ou des échanges (ca fait juste un cadeau à acheter, plutôt
que trente-six mille) ou encore prétextez
que vous êtes étudiants, et donc par le fait
même, trop pauvres pour acheter des cadeaux à qui que se soit.
Les LISTES de cadeaux. En plus d’avoir à
trouver les cadeaux que l’on va donner, il
faut aussi trouver ceux que l’on veut demander. Vous pouvez toujours dire que
vous voulez de l’argent, ou encore des surprises, mais là vous risquez de recevoir des
trucs plutôt louches. Si tel est le cas, faites
un gros sourire, dites merci et laissez entendre que vous commencez à vous faire vieux
pour recevoir des cadeaux.
Le PÈRE NOËL, selon moi, vous avez
encore le droit d’y croire et de lui écrire.
Les SALUTATIONS, chaque fois qu’on
arrive quelque part il faut dire bonjour, c’est
bien connu (en passant, cette remarque vaut
aussi pour tous ceux qui passent nous voir
au local de l’Agral). Mais quand on rencontre de nouvelles personnes, il
est souvent embêtant
de
savoir
s’il
faut donner
la main, deux
becs ou encore ne rien
faire du tout.
Mon
conseil,
soyez rapide et
futé; il vous
faut arriver à
comprendre
en un rapide
coup d’œil
la tendance
générale.
La MESSE de minuit, tradition que l’on
cherche souvent à éviter. Alors voici quelques suggestions pour subtilement y échapper. Proposez-vous pour garder les cousins
et les cousines qui, malheureusement, sont
trop jeunes pour y aller. Sinon, arrangezvous pour être bien chaud avant minuit,
ainsi personne ne voudra vous y amener (de
peur que vous leur fassiez honte). Si la famille de votre copain ou de votre copine est
complètement athée, allez réveillonner de
son côté.
La BOUFFE, omniprésente, mais tellement irrésistible dans le temps des fêtes.
Personne ne peut y échapper. Comment ne
pas être charmé par l’odeur réconfortante
des pâtés à la viande de grand-mère ou encore par le sucre à la crème fraîchement
préparé et qui ne demande qu’à être mangé.
Soyez super sympathique (voir même un
brin téteux) avec la personne qui fait les
meilleurs desserts, ca vous permettra peut-
être de repartir avec les restants.
Si vous avez peur de prendre une livre ou
deux, arrêtez de vous inquiéter et vous irez
faire du montage à la SAAC la première
semaine de janvier. Ainsi, vous perdrez les
quelques kilos accumulés en décembre et
resplendirez de fierté et d’élégance au Banquet de la SAAC (D’ailleurs, le BOXING
DAY est l’occasion rêvée pour acheter votre
tenue pour cette soirée).
Les MONONCLES cochons et les MATANTES fatiguantes, il y en a toujours un
ou une qui traîne quelque part. C’est déplaisant, mais apparemment il faut faire avec. Le
premier se tourne au dernier moment pour
t’embrasser sur la bouche plutôt que sur la
joue, la seconde s’exclame « je pensais pas
qu’y avait l’air de ça » quand tu lui présentes
ton nouveau copain.
Le JOUR DE L’AN, premier jour de l’année, mais aussi dernier jour de festivité.
C’est le moment de souhaiter les meilleurs
vœux aux gens qui nous entourent, donner
des poignées de mains, des becs ou encore
les deux. Belle tradition quand la famille est
petite, mais quand ça prend une demie
heure faire le tour de tout le monde parce
que t’as cinquante mononcles et matantes, c’est
un peu plus tannant.
Les VŒUX de bonne année, vous n’avez
qu’à réciter une phrase déjà toute faite, du
genre « Bonne année, je te souhaite de la santé, du
bonheur et beaucoup de succès dans tout ce que tu
entreprendras. » Ce en échange de quoi on te
répondras probablement la chose suivante : « Toi aussi bonne année, du succès dans tes
études (phrase typique, que tout le monde te
récite année après année, à un point tel que
tu te demandes ce qu’ils te diront quand tu
finiras tes études), la santé (parce que tout le
monde la dit celle-là) et finalement pour les
célibataires, un petit chum ou une petite blonde
pour la nouvelle année (parce qu’il peuvent pas
s’empêcher de te rappeler que tu es encore
et toujours célibataire).
Les RÉSOLUTIONS, c’est bien, mais
malheureusement ça ne tient jamais bien
longtemps. Ceci dit, vous pouvez toujours
essayer!
Sur ce, Joyeux Noël et Bonne Année.
La Rousse
L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique
Volume 40, numéro 4