Cancer de l`œsophage : Comprendre le diagnostic
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Cancer de l`œsophage : Comprendre le diagnostic
Cancer de l’œsophage Comprendre le diagnostic Cancer de l’œsophage Qu’est-ce que le cancer? Comprendre le diagnostic Le cancer est une maladie qui prend naissance dans nos cellules. Notre organisme compte des millions de cellules, regroupées en tissus et en organes (muscles, os, poumons, foie, etc.). Chaque cellule contient des gènes qui régissent son développement, son fonctionnement, sa reproduction et sa mort. Normalement, nos cellules obéissent aux instructions qui leur sont données et nous demeurons en bonne santé. Lorsqu’on lui annonce qu’elle a un cancer, une personne peut se sentir seule, avoir peur et être dépassée par l’énorme quantité d’information à assimiler et les décisions à prendre. Tout ce que j’ai pu entendre, c’est « cancer ». J’ai entendu mon médecin me dire quelque chose comme « nous allons essayer et vous opérer le plus tôt possible ». Je n’ai pas entendu un mot par la suite. La présente brochure contient des renseignements de base qui vous permettront, à vous et à vos proches, d’en savoir plus sur le cancer de l’œsophage. Le fait d’avoir plus d’information vous aidera à mieux maîtriser la situation et à participer avec votre équipe soignante au choix des soins qui sont les plus appropriés à votre cas. Pour de plus amples renseignements Cette brochure vous fournit une introduction au cancer de l’œsophage. Vous trouverez de l’information plus détaillée sur cancer.ca. Vous pouvez aussi appeler notre Service d’information sur le cancer au 1 888 939-3333 pour en apprendre plus sur le cancer, le diagnostic, le traitement, les soins de soutien et nos services. Mais il arrive parfois que les instructions deviennent confuses dans certaines cellules. Celles-ci adoptent alors un comportement inhabituel, en se développant et en se multipliant de façon anarchique. Après un certain temps, des groupes de cellules anormales peuvent former une masse appelée tumeur. Les tumeurs peuvent être bénignes (non cancéreuses) ou malignes (cancéreuses). Les cellules formant des tumeurs bénignes demeurent localisées dans une partie du corps et ne mettent généralement pas la vie en danger. Les cellules à l’origine des tumeurs malignes ont la capacité d’envahir les tissus voisins et de se répandre ailleurs. Il est important de déceler et de traiter les tumeurs malignes le plus tôt possible. Dans la plupart des cas, le traitement a plus de chances de réussir lorsque le cancer est détecté à un stade précoce. Les cellules cancéreuses qui se propagent dans d’autres parties du corps sont appelées métastases. Le premier signe de cet envahissement est souvent le gonflement des Photo de couverture : © Getty Images Matériel autorisé à des fins d’illustration seulement; les personnes apparaissant sur les photos sont des modèles. 1 ganglions lymphatiques situés près de la tumeur, mais les métastases peuvent atteindre pratiquement toutes les parties du corps. L’adénocarcinome est issu des cellules glandulaires de la partie inférieure de l’œsophage. Un cancer porte le nom de la partie du corps où il prend naissance. Par exemple, un cancer qui se forme dans l’œsophage et qui s’étend au foie est appelé cancer de l’œsophage avec métastases au foie. Le traitement est sensiblement le même pour les deux types de cancer de l’œsophage. Qu’est-ce que le cancer de l’œsophage? Le cancer de l’œsophage se forme dans les cellules de l’œsophage. L’œsophage est un tube musculaire creux qui fait passer les aliments solides et liquides de l’arrière de la bouche à l’estomac. Il est situé derrière la trachée et devant la colonne vertébrale. Lorsqu’on avale, les muscles de l’œsophage se resserrent et font descendre la nourriture jusqu’à l’estomac. Le point de contact entre l’œsophage et l’estomac est appelé jonction œsophago-gastrique. Le muscle situé à cette jonction s’ouvre pour permettre aux aliments d’entrer dans l’estomac. Ce muscle empêche normalement l’acide gastrique de remonter dans l’œsophage et de causer des brûlures d’estomac. Le cancer de l’œsophage peut débuter n’importe où le long de l’œsophage. Il existe sous deux formes principales, selon le type de cellules dans lequel il prend naissance. Le carcinome épidermoïde se développe dans les cellules squameuses qui tapissent l’intérieur de l’œsophage. Cette forme de cancer touche habituellement la partie supérieure ou médiane de l’œsophage. 2 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic Avant que le cancer de l’œsophage apparaisse, les cellules de l’œsophage subissent des modifications. Elles deviennent anormales, et sont dites précancéreuses. La maladie en question est appelée œsophage de Barrett, et n’est pas un cancer. Un œsophage de Barrett peut être la conséquence d’un reflux gastrique qui dure depuis des années. Le reflux gastrique se produit lorsque de l’acide gastrique remonte dans l’œsophage et provoque des brûlures d’estomac. La plupart des personnes qui souffrent de reflux gastrique chronique n’auront pas d’œsophage de Barrett. Par contre, le risque de cancer est très élevé si un œsophage de Barrett n’est pas traité. © Société canadienne du cancer, 2012 3 Diagnostic du cancer de l’œsophage Votre médecin peut soupçonner que vous avez un cancer de l’œsophage après avoir vérifié vos antécédents et vous avoir examiné. Pour confirmer son diagnostic, il aura recours à certaines analyses, qui pourront aussi permettre d’établir le « stade » du cancer et de planifier le traitement. Symptômes du cancer de l’œsophage : Lorsque le cancer de l’œsophage est au stade précoce, il n’y a souvent aucun signe ni symptôme. En général, les symptômes se déclarent seulement lorsque la tumeur bloque l’œsophage et nuit à la déglutition (action d’avaler). Les principaux signes et symptômes de cancer de l’œsophage sont les suivants : • déglutition difficile ou douloureuse; • perte de poids; • douleur dans la gorge, la poitrine (derrière le sternum) ou le dos; • brûlures d’estomac ou indigestions; • sensation de grande fatigue; • perte d’appétit; • nausées ou vomissements; • voix rauque ou toux. D’autres problèmes de santé peuvent aussi causer certains de ces symptômes. Pour poser un diagnostic, votre médecin va effectuer au moins un des examens suivants. 4 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic Techniques d’imagerie : Ces techniques permettent de procéder à un examen approfondi des tissus, des organes et des os. La radiographie, l’échographie, la tomodensitométrie (TDM), l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la scintigraphie osseuse sont autant de moyens pour votre équipe soignante d’obtenir une image de la tumeur, d’en évaluer la taille et de vérifier si elle s’est étendue. Ces examens sont généralement indolores et ne nécessitent aucune anesthésie. Vous passerez peut-être une série de radiographies de l’œsophage et de l’estomac appelée transit œso-gastroduodénal (TOGD) ou encore une déglutition ou gorge barytée. On vous demandera de boire un liquide épais et crayeux contenant du baryum, qui enrobera l’intérieur de l’œsophage, de l’estomac et du petit intestin et les fera mieux ressortir sur les radiographies. Le médecin va vérifier si l’œsophage a subi des changements et, lorsque des signes de cancer sont décelés, si l’estomac est aussi atteint. Œsophagoscopie : L’endoscopie de l’œsophage ou œsophagoscopie permet d’examiner l’œsophage au moyen d’un tube étroit et flexible (endoscope) muni d’une lumière à son extrémité. L’endoscope est introduit par la bouche et descendu dans l’œsophage par la gorge, qui est au préalable insensibilisée par un anesthésiant en vaporisateur. Un léger sédatif peut aussi être administré pour aider les patients à se détendre. Après l’examen, la gorge est douloureuse, mais il s’agit d’un effet normal qui disparaît après un jour ou deux. © Société canadienne du cancer, 2012 5 Biopsie : Une biopsie est généralement requise Est-ce que tout ira bien pour moi? pour établir avec certitude un diagnostic de cancer. Elle consiste à prélever des cellules de l’organisme et à les examiner au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, il faudra ensuite déterminer leur rapidité à se multiplier. La plupart des personnes atteintes de cancer veulent savoir à quoi s’attendre. Peuvent-elles être guéries? Le médecin a souvent recours à une biopsie endoscopique pour diagnostiquer un cancer de l’œsophage. S’il détecte une portion anormale durant l’endoscopie, il prélève des échantillons de tissus avec l’endoscope. Analyses sanguines : À partir d’échantillons de votre sang, on vérifie la quantité et l’apparence des différents types de cellules sanguines. Les résultats des analyses montrent dans quelle mesure vos organes fonctionnent normalement; ils peuvent également indiquer si vous avez un cancer et, le cas échéant, s’il s’est propagé. Un pronostic indique, selon la meilleure estimation de votre médecin, quels effets le cancer aura sur vous et comment il va répondre au traitement. Un pronostic tient compte de bien des facteurs, entre autres : • du type, du stade et du grade du cancer; • de l’endroit où se trouve la tumeur et de la présence ou non de métastases; • de votre âge, de votre sexe et de votre état de santé général. Même avec tous ces renseignements, votre médecin aura peut-être beaucoup de mal à dire exactement ce qui va arriver. Chaque cas est unique. Votre médecin est la seule personne qui peut vous donner un pronostic. Demandez-lui quels sont les facteurs à considérer dans votre pronostic et ce qu’ils signifient pour vous. Examens supplémentaires : Votre médecin voudra peut-être vous faire passer d’autres tests pour voir si le cancer s’est étendu et pour mieux planifier votre traitement. 6 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic © Société canadienne du cancer, 2012 7 Stadification Une fois qu’un cancer est diagnostiqué de façon certaine, il faut en établir le stade. Vous et votre équipe soignante pouvez ainsi prendre une décision plus éclairée quant au traitement qui vous convient le mieux. Le stade d’un cancer décrit la taille d’une tumeur et son degré de propagation. Pour le cancer de l’œsophage, il y a cinq stades*. Stade Description 0 Le cancer est présent seulement dans la couche superficielle de la muqueuse œsophagienne. Le cancer de stade 0 est aussi appelé carcinome in situ. 1 Le cancer s’est propagé de la couche superficielle de cellules à la couche suivante de la paroi de l’œsophage (sous-muqueuse). 2 Le cancer a envahi les couches plus profondes de l’œsophage ou les ganglions lymphatiques voisins. Il ne s’est pas propagé à d’autres parties du corps. 3 Le cancer s’est étendu encore plus profondément dans la paroi de l’œsophage ou a envahi les tissus ou ganglions lymphatiques situés près de l’œsophage. Il ne s’est pas propagé à d’autres parties du corps. 4 Le cancer s’est étendu dans l’œsophage. Il a aussi envahi des ganglions lymphatiques et/ou d’autres parties du corps (telles que foie, poumons, cerveau ou os). * Ce tableau résume les stades du cancer de l’œsophage selon le système de classification TNM de l’American Joint Committee on Cancer (AJCC) et de l’Union for International Cancer Control (UICC). Pour des renseignements plus détaillés, visitez cancer.ca 8 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic Traitements pour le cancer de l’œsophage Votre équipe soignante prendra en considération votre état de santé général ainsi que le type et le stade du cancer pour vous recommander les traitements les plus appropriés pour vous. Vous serez appelé à participer aux décisions finales avec les membres de votre équipe soignante. N’hésitez pas à les consulter si vous avez des questions ou des préoccupations. Certains traitements pour le cancer de l’œsophage peuvent rendre la bouche sensible et augmenter le risque d’infection. Il est important de consulter votre dentiste et d’obtenir les soins dentaires dont vous avez besoin avant de commencer votre traitement. Pour le cancer de l’œsophage, vous pourriez recevoir un ou plusieurs des traitements suivants. Chirurgie : La chirurgie est le traitement le plus courant dans les cas de cancer de l’œsophage. Elle peut être recommandée selon la taille et l’emplacement de la tumeur et votre état de santé général. L’intervention chirurgicale sera pratiquée sous anesthésie générale (vous serez endormi) et vous serez hospitalisé durant une semaine ou plus après l’opération. Il existe différents types de chirurgie pour le cancer de l’œsophage. L’intervention qui consiste à enlever une partie ou la totalité de l’œsophage est une œsophagectomie. Pour déterminer quelle portion de l’œsophage on doit enlever, on tiendra compte du stade du © Société canadienne du cancer, 2012 9 cancer, de l’emplacement de la tumeur et du fait qu’elle se soit ou non propagée. Le chirurgien va retirer la tumeur, une partie des tissus sains qui entourent celle-ci de même que les ganglions lymphatiques avoisinants. Dans certains cas, il enlèvera aussi une partie ou la totalité de l’estomac. S’il doit enlever seulement la partie supérieure de l’estomac, il remontera le reste de l’estomac pour le fixer à la partie saine de l’œsophage. Si ce n’est pas possible, il utilisera une partie de l’intestin pour reconstituer un nouvel œsophage. Si la tumeur ne peut être enlevée et qu’elle bloque l’œsophage, il est possible d’installer un tube creux (endoprothèse) dans l’œsophage. L’endoprothèse garde l’œsophage ouvert et facilite la prise d’aliments et la déglutition. Durant votre période de rétablissement après l’opération, vous devrez peut-être recevoir les soins de soutien ci-dessous. • Respiration : Il se peut que vous ayez besoin d’un respirateur artificiel pendant une courte période pour vous aider à respirer. Votre équipe soignante peut vous enseigner des exercices de respiration qui vous aideront à dégager vos poumons. • Drainage : Des drains pourraient être installés dans votre poitrine. Ils serviront à retirer les liquides qui s’accumulent autour des poumons et seront retirés quelques jours après l’intervention chirurgicale. • Alimentation : Après l’opération, les liquides et les éléments nutritifs nécessaires vous seront administrés par un goutte-à-goutte 10 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic inséré dans une veine (intraveineux [IV]) ou par une sonde introduite dans votre nez ou votre abdomen. On procédera à des tests de déglutition pour s’assurer que le raccord entre l’œsophage et l’estomac guérit bien. Après quelques jours de convalescence, vous pourrez commencer à avaler des boissons et des aliments mous par vous-même. Chimiothérapie : La chimiothérapie consiste à traiter le cancer par des médicaments. Les médicaments chimiothérapeutiques peuvent être administrés sous forme de comprimés ou par injection. Ils empêchent le développement et la propagation des cellules cancéreuses, mais ils endommagent aussi les cellules qui sont en santé. Les cellules saines pourront se rétablir avec le temps, mais dans l’intervalle, le traitement provoquera peut-être certains effets secondaires tels que nausées, vomissements, diarrhée, perte de cheveux, fatigue et perte d’appétit. La plupart des effets secondaires disparaissent après la fi n du traitement, mais certains peuvent être prolongés ou permanents. Pour le traitement du cancer de l’œsophage, la chimiothérapie peut être utilisée seule ou être jumelée à la radiothérapie (chimioradiothérapie). Les effets secondaires peuvent être plus intenses lorsque la radiothérapie ou la chimiothérapie sont combinées. La chimiothérapie peut être employée avant ou après l’intervention chirurgicale. © Société canadienne du cancer, 2012 11 Radiothérapie : Pour le cancer de l’œsophage, la radiothérapie peut comprendre deux types de traitements. En radiothérapie externe, un faisceau de rayons est dirigé avec précision sur la tumeur au moyen d’un gros appareil. Le rayonnement endommage toutes les cellules qui se trouvent dans la trajectoire du faisceau – les cellules normales comme les cellules cancéreuses. En radiothérapie interne ou curiethérapie, des éléments radioactifs sont placés directement à l’intérieur ou à proximité de la tumeur. Les effets secondaires de la radiothérapie varient selon la partie du corps qui reçoit le rayonnement et la dose. Il se peut que vous ayez la bouche et la gorge sèches ou endolories et des difficultés à avaler, que vous ressentiez plus de fatigue que d’habitude ou que votre peau devienne différente (rouge ou sensible au toucher) à l’endroit traité. La radiothérapie peut être combinée ou non à la chimiothérapie et peut être utilisée avant ou après l’intervention chirurgicale. Endoscopie : En plus d’être un moyen de diagnostiquer le cancer de l’œsophage, l’endoscopie sert parfois à le traiter. Durant l’intervention chirurgicale, un endoscope permet de retirer ou de détruire des tissus. En thérapie photodynamique, on y a recours pour envoyer une lumière laser de faible intensité afin d’activer les médicaments qui détruisent les cellules cancéreuses. Si le cancer est avancé, on peut utiliser un endoscope pour ouvrir l’œsophage. 12 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic Pour de plus amples renseignements sur le traitement, vous pouvez lire nos brochures Chimiothérapie et autres traitements médicamenteux et La radiothérapie. Essais cliniques de traitements : Les essais cliniques de traitements sont des études évaluant de nouvelles façons de traiter le cancer. Ils fournissent de l’information sur l’innocuité et l’efficacité de nouveaux médicaments ou types de traitements ou de nouvelles associations de traitements existants. Ces essais sont surveillés de près de manière à ce qu’ils ne présentent aucun danger pour les participants. Vous pouvez demander à votre médecin s’il existe un essai clinique pouvant constituer une option thérapeutique acceptable pour vous, mais rien ne vous y oblige. Votre participation pourrait se révéler profitable, autant pour vous que pour d’autres personnes atteintes de cancer. Pour de plus amples renseignements sur les essais cliniques, notamment pour savoir comment en trouver un, vous pouvez lire notre brochure Les essais cliniques. Thérapies complémentaires : Les thérapies complémentaires – par exemple massothérapie ou acupuncture – sont utilisées en plus des traitements standards contre le cancer, souvent pour réduire la tension et le stress de même que d’autres effets secondaires du traitement. Elles ne traitent pas le cancer comme tel. Des recherches plus approfondies seront nécessaires pour vérifier l’efficacité de ces thérapies et comprendre leur fonctionnement. © Société canadienne du cancer, 2012 13 Les thérapies parallèles sont utilisées au lieu de la médecine classique. Il n’y a pas vraiment eu d’évaluations suffisantes de l’efficacité de ces thérapies et des risques qui y sont associés. Utiliser seulement des thérapies parallèles comme traitement du cancer peut entraîner des effets graves sur la santé. Si vous éprouvez des effets secondaires ou des symptômes inattendus, parlez-en le plus rapidement possible à votre équipe soignante. Elle vous aidera à obtenir les soins et l’information dont vous avez besoin. Si vous pensez suivre une thérapie complémentaire ou parallèle, il est important de recueillir d’abord toute l’information possible à ce sujet et d’en discuter avec votre équipe soignante. Une telle thérapie pourrait avoir des répercussions sur les résultats de vos tests ou vos traitements habituels. Les soins de suivi peuvent vous aider, ainsi que votre équipe soignante, à surveiller votre état et à évaluer comment vous vous remettez du traitement. Au début, la prise en charge de votre suivi pourra être assurée par un des spécialistes de votre équipe soignante. Votre médecin de famille pourra ensuite prendre le relais. Pour de plus amples renseignements sur les thérapies complémentaires, vous pouvez lire notre brochure Traitements complémentaires. Effet secondaires du traitement : Certains traitements anticancéreux causent des effets secondaires tels que de la fatigue, une perte des cheveux ou des nausées. Comme la réaction au traitement varie d’une personne à l’autre, il est difficile de prédire quels seront les effets secondaires dans votre cas – si vous en avez. Il est souvent possible de bien maîtriser et même de prévenir les effets secondaires. Si vous avez des inquiétudes à ce sujet, discutez-en avec votre équipe soignante et posez-lui des questions. On vous indiquera les effets secondaires qui doivent être signalés immédiatement et ceux qui peuvent attendre jusqu’à votre prochain rendez-vous. 14 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic Après le traitement Le calendrier des visites de suivi est différent pour chaque personne. Les visites chez le médecin pourraient être plus fréquentes au cours de la première année suivant le traitement, et plus espacées par la suite. Si des symptômes persistent ou si de nouveaux symptômes apparaissent une fois le traitement terminé, faites-en part immédiatement à votre médecin, sans attendre le prochain rendez-vous prévu. Maintien d’une saine alimentation : Après un traitement pour le cancer de l’œsophage, vous devrez peut-être modifier votre régime et vos habitudes alimentaires. Au lieu de trois gros repas par jour, vous devrez plutôt prendre plusieurs petits repas et collations. Il est important de bien vous alimenter afi n d’absorber suffisamment de calories et de protéines pour limiter la perte de poids et conserver vos forces, ce qui peut être très difficile si vous avez du mal à avaler ou à digérer. © Société canadienne du cancer, 2012 15 Votre équipe soignante pour vous fournir plus de renseignements sur les façons de continuer à manger sainement. Image de soi et sexualité : Il est naturel que vous vous préoccupiez des effets que pourraient avoir le cancer de l’œsophage et son traitement sur votre sexualité. Vous pourriez avoir des inquiétudes quant à l’apparence et au fonctionnement de votre corps après le traitement et aux relations sexuelles avec un partenaire, et craindre un rejet. Vous vous sentirez mieux en parlant de ces émotions à une personne en qui vous avez confiance. Votre médecin peut aussi vous diriger vers des spécialistes et des conseillers qui vous aideront à gérer les répercussions psychologiques des traitements contre le cancer de l’œsophage. Pour de plus amples renseignements sur la sexualité, vous pouvez lire notre brochure Sexualité et cancer. La fin d’un traitement contre le cancer peut susciter des émotions contradictoires. Vous vous réjouirez probablement de la fin des traitements et à l’idée de reprendre vos activités habituelles. Par contre, il se pourrait aussi que vous ressentiez de l’anxiété. Si la fin du traitement vous préoccupe, parlez-en à votre équipe soignante. Elle est là pour vous aider à traverser cette période de transition. 16 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic Faire face au cancer Pour en savoir plus sur les ressources utiles pour les personnes touchées par le cancer, vous pouvez lire notre brochure Faire face au cancer. Les personnes atteintes du cancer et leurs aidants peuvent compter sur diverses formes de soutien. Votre équipe soignante : Si vous avez besoin d’aide pratique ou de soutien affectif, les membres de votre équipe soignante peuvent vous recommander des services offerts dans votre collectivité. S’il le faut, ils peuvent aussi vous orienter vers les ressources d’une clinique d’oncologie ou vers des professionnels de la santé mentale. Votre famille et vos amis : Les personnes qui vous sont les plus chères peuvent être d’un grand réconfort. Acceptez le soutien qui vous est offert. Si quelqu’un vous demande : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi? », dites-le-lui. Il peut s’agir de gestes aussi simples que faire les courses, préparer un repas ou vous conduire chez le médecin. D’autres personnes qui ont vécu une expérience semblable à la vôtre : Il peut être bénéfique d’échanger avec d’autres personnes qui sont « passées par là » et d’apprendre d’elles. Envisagez la possibilité de vous joindre à un groupe d’entraide ou de parler, en personne, par téléphone ou en ligne, à quelqu’un qui a survécu au cancer. N’hésitez pas à essayer différentes formules pour voir laquelle vous convient le mieux. © Société canadienne du cancer, 2012 17 Vous-même : Bien composer avec le cancer ne signifie pas qu’il faut toujours afficher un visage heureux ou souriant, mais peut vouloir dire prendre soin de vous en pratiquant des activités relaxantes et agréables, qui vous permettent de vous ressourcer mentalement, spirituellement ou physiquement. Prenez le temps de réfléchir à des stratégies d’adaptation qui vous aideront à passer au travers. Un conseiller peut aussi vous en suggérer d’autres. Quelles sont les causes du cancer de l’œsophage? Le cancer de l’œsophage n’est pas attribuable à une cause unique, mais a plus de chances de se déclarer lorsque certains facteurs de risque sont présents. Il peut toucher des personnes qui n’ont aucun facteur de risque, et en épargner d’autres qui en possèdent plusieurs. Les facteurs de risque pour le cancer de l’œsophage sont : • tabagisme ou usage de tabac à chiquer; Échanger avec quelqu’un qui a vécu une expérience semblable du cancer • consommation d’alcool, en particulier si elle est associée à l’usage de tabac; Nous pouvons vous mettre en contact avec un bénévole qualifié qui a vécu une expérience de cancer semblable à la vôtre. Notre programme de soutien par téléphone est accessible partout au Canada, et nos services de soutien en personne ou en groupe sont offerts dans de nombreux endroits. • reflux gastro-œsophagien (RGO) et œsophage de Barrett; • présence d’autres cancers de la tête, du cou ou de l’appareil digestif; • exposition à des radiations; Pour en savoir plus sur les ressources qui existent dans votre région, vous pouvez : • Appeler sans frais notre Service d’information sur le cancer au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934) du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h • Envoyer un courriel à notre adresse [email protected] • Visiter notre site Internet cancer.ca • poids insuffisant, embonpoint ou obésité; • antécédents familiaux. Le cancer de l’œsophage est diagnostiqué surtout chez des personnes de plus de 60 ans. Les hommes sont plus susceptibles d’en être atteints que les femmes. Vous souhaitez des échanges en ligne? Pour pouvoir échanger avec quelqu’un en ligne, joignez-vous à notre cybercommunauté, ParlonsCancer.ca. En plus de discussions, de blogues et de groupes susceptibles de vous intéresser, vous y trouverez des gens bienveillants et du réconfort. 18 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic © Société canadienne du cancer, 2012 19 La Société canadienne du cancer Pour mieux comprendre le cancer Maintenant que vous avez lu cette brochure d’introduction au cancer de l’œsophage, peut-être souhaitez-vous en savoir un peu plus. N’hésitez pas à vous adresser à la Société canadienne du cancer pour obtenir de l’information plus détaillée et du soutien. Nos services sont gratuits et confidentiels. Nous aimerions connaître votre opinion Envoyez-nous un courriel à [email protected] si vous avez des commentaires ou des suggestions pour nous aider à rendre cette brochure plus utile à tous nos lecteurs. Pour joindre la Société canadienne du cancer : • Appelez un spécialiste en information en composant le numéro sans frais 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934) du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h • Envoyez un courriel à notre adresse [email protected] • Visitez notre site Internet cancer.ca • Communiquez avec le bureau local de la Société canadienne du cancer 20 Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic © Société canadienne du cancer, 2012 21 Ce que nous faisons La Société canadienne du cancer lutte contre le cancer : • en faisant tout son possible pour prévenir le cancer; • en subventionnant la recherche pour déjouer le cancer; • en fournissant des outils aux Canadiens touchés par le cancer, en les informant et en leur apportant du soutien; • en revendiquant des politiques gouvernementales en matière de santé pour améliorer la santé des Canadiens; • en motivant les Canadiens à se joindre à ses efforts dans la lutte contre le cancer. Pour en savoir davantage sur le cancer, pour connaître nos services ou pour faire un don, communiquez avec nous. Ces renseignements généraux, colligés par la Société canadienne du cancer, ne sauraient en aucun cas remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Le contenu de cette publication peut être copié ou reproduit sans permission; cependant, la mention suivante doit être utilisée : Cancer de l’œsophage : Comprendre le diagnostic. Société canadienne du cancer, 2012. © Société canadienne du cancer 2012 | Imprimé en novembre 2012 | 311-050
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