16 octobre 2007
Transcription
16 octobre 2007
Compte-rendu de la réunion du Conseil de quartier Alleray-Procession du mardi 16 octobre 2007 de 19h à 21h au lycée 5 rue Corbon Etaient présents : Madame Anne SAUZAY, Adjointe au Maire du 15ème chargée des Conseils de quartier. Collège des associations : Monsieur Philippe IZARN, Aménagement-Population du 15ème. Monsieur Yves POINTFER, Actuel XV. Madame Christiane SCHOFFEN, Union Locale 15ème des DDEN. Collège des particuliers : Madame Madeleine LE ROY LADURIE Monsieur Jacques RENARD Monsieur Guy COUDERT Madame Lucienne RENAULD Madame Marie-Odile JACQUIN Etait excusée : Madame Hélène CLAUDON Etaient absents : Madame Elisabeth de FRESQUET, Conseiller de Paris. Madame Marie-France LEONET, Adjoint au Maire du 15ème chargé des Personnes Âgées. Madame Joëlle ELLERT, Conseillère d’arrondissement. Madame VINCENTELLI, Proviseur du Lycée Corbon. Madame LECHERBOURG, Proviseur du Lycée Bourseul. Père Pierre VIVARES, Curé de la Paroisse Notre-Dame de l’Arche de l’Alliance. Monsieur Guy SCHMIT, Directeur d’Etablissement du Bureau de Poste de Paris d’Alleray. Madame Madeleine HUDEBINE, Présidente de l’Amicale des Directeurs des Ecoles Publiques des 16ème et 17ème circonscriptions. Madame Laetitia MATHIEU Monsieur Jean-Pierre COURTIAU Madame Sophie BACRY PICCIOTTO Monsieur Christophe DELAS Monsieur Jean TANGUY Monsieur Gérard DER AGOBIAN 1 Madame Anne SAUZAY : Bonsoir et bienvenue à vous tous pour ce Conseil de quartier AllerayProcession. 1. Économies d’énergie au quotidien et développement durable. Madame Anne SAUZAY : Ce soir, nous avons pour thème les « Economies d’énergies au quotidien dans le cadre du développement durable ». On en parle beaucoup, c'est un mot important, mais on ne sait pas toujours de quoi il s’agit. Monsieur Saffrey va vous en parler tout à l’heure. La définition que j’ai lue était la suivante : « répondre aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures, de nos enfants, de répondre à leurs besoins », c'est-à-dire éviter de perturber l’environnement. Le développement durable ne se résume pas à l’environnement, à la protection de l’environnement – il a un volet social et un volet économique – mais ce soir, je crois que nous allons nous limiter aux économies d’énergies. Nous avons parmi nous Monsieur Jérôme Guillard, responsable de la propreté du 15ème; il va nous parler de la protection de l’environnement et de la propreté. J’ai donc le plaisir d’accueillir Monsieur Siegfried Saffrey, de l’IDEMU (l’Institut d’écologie en milieu urbain), qui dépend de l’ADEME, et je vous laisse vous présenter, Monsieur. Merci. (Monsieur Siegfried Saffrey s’appuie, tout au long de son exposé, sur une projection vidéo) Monsieur Siegfried SAFFREY : Merci beaucoup. Je suis effectivement conseiller Info Energie, c'est-à-dire que l’on renseigne les particuliers sur les économies d’énergies et les énergies renouvelables. Je vous ai préparé un petit PowerPoint intitulé « Les écogestes au quotidien », pour vous présenter brièvement les solutions possibles à votre échelle afin de réaliser des économies d’énergie et en consommer moins. De la salle : Vous vous êtes présenté, mais à qui appartient votre société ? Monsieur Siegfried SAFFREY : L’association IDEMU, l’Institut de l’écologie en milieu urbain, est une association Loi 1901 à but formatif à l’origine, c'est-à-dire faire de la réinsertion dans les milieux de l’environnement. Depuis quelques années maintenant, elle est porteuse d’espaces Info Energie, missionnée par l’ADEME pour renseigner les particuliers sur les économies d’énergies et les énergies renouvelables. Madame Anne SAUZAY : Au dernier Conseil de quartier du 15ème, nous avons voté une subvention à l’ADEME et à l’IDEMU dans le cadre de l’Agenda 21 – vous savez que toutes les communes, à l’heure actuelle, essaient de développer Agenda 21 – 21 pour le XXIe siècle – et de décliner le développement durable en milieu urbain, justement. Monsieur Siegfried SAFFREY : L’IDEMU est une association qui se développe sur l’Ile-de-France. À l’origine, c'était sur le 93, et depuis peu, sur toute l’Ile-de-France – comme vous allez le voir à l’instant. Vous voyez les territoires couverts par l’IDEMU au niveau des espaces Info Energie C'est vraiment les espaces couverts par des permanences et des espaces Info Energie ; il y en a un dans le 14ème, rue Francis de Pressenssé, dans le 12ème, le 4ème, au CAUE de Paris – le Conseil des architectes –, un dans le XIe, et un dernier dans l’île Saint-Denis, qui est le siège de l’IDEMU. Tous les autres territoires sont pour le moment des permanences en mairie, en attendant des locaux fixes. Plus un local qui se développe maintenant dans un centre commercial à Chelles. Dans un premier temps, je vais vous parler de l’énergie en France et de toutes ses problématiques : pourquoi est-ce si important que nous nous en occupions, et ceci même à notre échelle ? 2 La consommation d’énergie dans les ménages français ; comment maîtriser vos consommations de chauffage, vos consommations d’eau chaude sanitaire ; les usages spécifiques de l’électricité ; une petite partie sur les achats et les déchets ; et la problématique transport. L’énergie en France et la consommation d’énergie par secteur économique en France. On voit qu’elle est répartie dans cinq grands pôles. La sidérurgie, l’industrie et l’agriculture ne nous intéressent pas trop, ce soir. Ce qui va nous intéresser est le résidentiel tertiaire – donc vous, vos habitations, les bureaux et les transports. On a ici les deux plus grosses consommations d’énergies en France. L’unité est le million de TEP (la Tonne équivalent pétrole) ; pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l’équivalent énergétique reporté au pétrole. C'est une base commune au niveau des énergies. Les émissions de CO2 engendrées et la consommation d’énergie française. On a réparti les sources d’énergies : le nucléaire (41%) et le pétrole sont les deux grosses parties, suivies de loin par le gaz naturel, le charbon, l’électricité hydraulique et les autres énergies renouvelables (l’éolien, le solaire, etc.). On voit également les secteurs qui émettent beaucoup de CO2 : les transports, 26%, l’agriculture, l’industrie et le résidentiel tertiaire, qui talonnent beaucoup l’industrie manufacturière. Comme conséquences, on a un lien établi par de nombreux rapports de professionnels, le GIEC notamment, entre la consommation de l’énergie et le dérèglement climatique, via en particulier les émissions de gaz à effet de serre. Ce qui entraîne une détérioration des modes de vie, et donc des changements de modes de vie. Il faut qu’on apprenne à mieux consommer l’énergie, apprendre les écogestes et devenir un consommateur, un écocitoyen. On va aller dans le vif du sujet avec la consommation d’énergie dans les ménages français et budget moyen des ménages – je m’appuie sur les sources de l’INSSE 2005. L’équipement (tout ce qui concerne les meubles et autres) est un grand pôle, le logement – avec le chauffage et l’éclairages, et donc les frais liés au logement – et le transport. On va surtout s’intéresser au logement, à l’éclairage et aux transports, là où on peut agir pour maîtriser ses consommations d’énergie. On voit qu’avec ces deux-là, 10 % et 20 %, on a 30 % du budget du ménage, et c'est là où on peut agir au niveau de l’énergie. On a découpé les différentes sources dépenses propres au logement, et on voit que les loyers couvrent pratiquement les trois quarts des dépenses, avec seulement 15 % pour l’énergie, mais c'est 15 % sur lesquels on peut agir. Pour ce qui est de l’utilisation de l’énergie dans les logements, on a le chauffage – on ne peut pas encore s’en passer, malheureusement – l’eau chaude sanitaire, l’électricité spécifique et la cuisson. Je vais vous détailler tous les pôles, mais il a apparaît comme évident que là où on peut vraiment agir, ça va être sur le chauffage, l’eau chaude sanitaire et l’électricité – la cuisson dans une moindre mesure – pour faire des économies substantielles. Maîtriser dans un premier temps les consommations de chauffage, la plus grosse source de dépenses d’énergie d’une habitation. En fonction de l’année, il y a eu différentes normes et méthodes d’isolations liées au logement, au temps, au développement des habitations. Avant 1975, on n’avait pas d’isolation, de simples vitrages, des bâtiments pas du tout isolés, ce qui faisait une consommation de 375 kWh par m² et par an. À l’heure actuelle, on est tombés à 85 kWh par m² et par an, c'est-à-dire qu’on a divisé la consommation par 4. De là, vous pouvez vous situer au niveau de votre habitation, sauf si vous avez fait des travaux d’isolation depuis, ce qui est rarement le cas à Paris, parce qu’il y a beaucoup de contraintes au niveau de la surface et une isolation par l’extérieur, c'est vraiment difficile au niveau des plans locaux d’urbanisme. 3 Les températures de confort. C'est à chacun de faire comme il l’entend, mais il y a des températures idéales aussi bien pour le confort que pour la gestion de l’énergie. Pour les salles à vivre – salon, cuisine, salle à manger – 19 degrés est l’idéal. C'est une température de confort. Certains ont besoin de plus, d’autres de moins, c'est une valeur que chacun peut adapter à son confort, à quelques degrés près. Les chambres, 16 degrés ; si on s’en sert bien sûr comme bureau, il faut chauffer plus, parce que ce la sera alors considéré comme une pièce à vivre – la chambre est vraiment l’endroit pour dormir. La salle de bain, 22 degrés ; il est vrai que quand on sort du bain ou de la douche, si on était à 16 degrés, on risque d’avoir un peu froid, quand même. Une absence de plus de deux heures, c'est 16 degrés, par le biais d’une régulation par exemple. Je ne sais pas si vous avez des thermostats de régulation chez vous, mais quand vous vous absentez, le mieux est de baisser la température, soit sur le radiateur électrique si c’est possible, ou alors d’avoir un thermostat – parfois c’est autoréglable, on a une pendule et on règle à la pendule, cela dépend des technologies. Quand on est absent plusieurs jours, 12 à 14 degrés, une mise hors gel sur les radiateurs électriques – par exemple, la petite étoile bleue – suffit largement à conserver en horsgel. Il est surtout important de savoir que 1 degré en moins dans les pièces représente 7 % d’économies sur la facture. De passer de 25 à 19 degrés pour le salon, par exemple, vous le sentirez à la fin de l’année sur votre facture et vous ferez un geste pour l’environnement pour ce qui concerne l’énergie. C'est ça le plus important au niveau de la planète. Donc, maîtriser sa consommation de chauffage en optimisant l’utilisation de ces émetteurs, à savoir radiateurs ou plancher chauffant. Il y a peu de planchers chauffant sur la région parisienne, c'est surtout des radiateurs. Il faut déjà dégager l’espace devant les radiateurs, ne pas mettre un fauteuil devant un radiateur ou beaucoup d’autres objets ; ne pas les couvrir – on voit souvent des beaux cadres en bois et toutes sortes de petites choses autour des radiateurs, vous diminuez de cette façon l’efficacité de moitié. Esthétiquement, c'est joli, mais malheureusement, ce n'est pas idéal. Penser à dépoussiérer les grilles supérieures et inférieures de l’appareil, c'est-à-dire qu’on a souvent toutes les petites ailettes dedans qui sont gorgées de poussière, et vous diminuez encore l’efficacité du radiateur. En plus, cela va souvent brûler les petites poussières et compagnie, ce n'est pas très bon pour l’air de la maison, car il faut ventiler assez souvent à cause de l’odeur. Le panneau isolant recouvert d’aluminium derrière les radiateurs, c'est surtout valable pour les radiateurs à eau. Pour ceux qui ont un radiateur à eau, je ne sais pas si vous avez une petite plaque en aluminium derrière avec un film isolant, c'est fait pour renvoyer la chaleur vers la maison pour éviter de chauffer le mur. L’idéal, c'est quand même de chauffer l’intérieur de la maison. La chaudière. Je ne sais pas si vous êtes en copropriété, si vous avez un chauffage individuel ou collectif, mais pour ceux qui ont un chauffage individuel, il faut assurer une combustion optimale de la chaudière. C'est un entretien régulier, une fois par an minimum, et changer la température d’eau selon la saison ou opter pour un système de régulation automatisée, c'est-à-dire qu’il va changer la température de l’eau de vos radiateurs en fonction de la température extérieure. Aujourd'hui, il y a ce genre de système qui existe, et s’il fait 15 degrés dehors, vous n’aurez pas le même besoin en chauffage que s’il fait -2 ou -3. On a aujourd'hui des appareils qui rendent possible d’adapter tout de suite la puissance de la chaudière et donc la température de l’eau chaude. Vous pouvez faire ainsi des économies d’énergie, ce sont des petites choses qui ne coûtent pas très cher à l’installation et sont très vite rentables, surtout au niveau de la consommation. L’isolation n'est pas donnée à tout le monde. Dans certains cas, isoler l’intérieur d’un appartement parisien veut dire réduire sa surface. On entend souvent : « oui, mais je ne peux pas parce que voilà, je vais perdre deux mètres carrés… ». Il est vrai que ce n'est pas forcément évident et l’isolation par l’extérieur – aujourd'hui on isole par l’extérieur – est une galère à Paris ! C'est le mot. Les architectes commencent à le faire et à comprendre qu’il faut amorcer le système, tout en conservant les bâtiments. On va arriver à un compromis. Plus tard, on le pourra, mais là, à l’heure actuelle, 4 c'est très dur. Et donc, l’isolation par l’intérieur – un doublage isolant avec un doublage dessus –, ça mange un peu de surface, quand même, mais on s’y retrouve au niveau du confort. Installer des joints sur les fenêtres et les pas-de-porte pour éviter les courants d’air. Le courant d’air froid qui arrive dans le bas des jambes, c'est désagréable et peut être simplement évité par ce genre de joints. Et c'est pareil au niveau des fenêtres. Jouer au niveau des battants va vous permettre d’éviter toutes ces sensations de froid. Pensez aussi à utiliser les fenêtres, les volets et le stores pour le confort d’été et celui d’hiver, c'est-à-dire dire que l’été, vous allez mettre les volets pour vous protéger du soleil – vous êtes orienté plein sud, vous ne voulez pas trop de chaleur dans la journée – et à l’inverse, en hiver, on ferme les volets pour éviter que la chaleur ne ressorte de l’habitation. Idem pour les stores. Bien fermer les portes au niveau des ventilations. Je ne sais pas si vous avez des ventilations automatiques avec des bouches de ventilation, mais c'est important de fermer la porte de la cuisine ou celle de la salle de bain pour avoir les bons débits d’air et bien renouveler ainsi l’air dans la pièce. Et plutôt que de mettre un radiateur à fond, il faut mieux mettre les radiateurs à la puissance nécessaire dans chaque pièce. On répartit les points de chaud, on n’a pas de pertes inutiles avec un point vraiment brûlant. En plus, il est désagréable d’avoir un point chaud dans un appartement. Il n’y a rien de plus désagréable que d’avoir le radiateur qui chauffe à fond alors qu’on a froid au dos. Les consommations d’eau chaude sanitaire, pour la douche, le bain, la vaisselle, etc. plutôt que de régler l’eau à 80 degrés, réglez-la à 60 ; rien que pour l’eau chaude, c'est 30 % d’économies. On voit beaucoup de chauffe-eau réglés à 80 degrés… De la salle : C'est interdit dans les copropriétés ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Sur les vieux chauffe-eau, malheureusement, on le retrouve encore. Et on peut monter les consignes jusqu’à 80, voire 90 degrés. De la salle : C'est interdit dans les copropriétés parce qu’on se brûle ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Dans les copropriétés, mais si vous avez un chauffe-eau individuel chez vous… Dans les copropriétés, c'est normalement autour de 55, 65 degrés à votre robinet. Pour ceux qui ont un chauffage individuel, comme moi, réglez-le à 80… à 60 ! De la salle : C'est un lapsus ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Autant pour moi, mais quand je suis arrivé chez moi, il était réglé à 80. 200 litres d’eau chaude à 80 degrés pour une personne, ce n'est pas très utile ! Préférez une douche à un bain. Et quand je dis une douche, je pense à une douche raisonnable ; il ne s’agit pas de rentrer dans la douche et de laisser couler l’eau pendant une demi-heure en écoutant de la musique. Une douche, l’eau arrêtée, c'est 15 litres, c'est-à-dire que je rentre dans la douche, je me mouille, je ferme le robinet, je me savonne, je me rince et je sors de là. Après, il y en a qui aiment bien se détendre sous la douche… C'est déjà 60 litres, et encore, cela dépend du temps que vous passez dessous… Le bain, c'est 200 à 250 litres. C'est vraiment à proscrire, même si certains aiment bien prendre un bain le soir en rentrant, mais ça consomme de l’eau, ça consomme de l’énergie, et ces ressources ne sont pas inépuisables à l’heure actuelle. Quelques chiffres bien parlants. Pourquoi réparer ses fuites d’eau ? Un petit robinet qui goutte, c'est de 7 à 35 m3 par an, et donc de 20 à 90 euros. Le plombier, en venant, je ne sais pas s’il vous coûte 90 euros rien que pour changer un joint ; sinon, changez de plombier. Un mince filet d’eau représente déjà 140 m3, 350 euros ; il est alors temps de changer les têtes de robinet. La chasse 5 d’eau et son petit goutte-à-goutte insoupçonné qui tombe au fond de la cuvette, c'est 250 m3, 630 euros. Et on commence à y réfléchir à deux fois ! Pour les équipements économes, on a les chasse d’eau double-flux, celles à 3/6 litres en fonction des besoins. Des mitigeurs simples… Ce n'est pas simple, justement ! On a aujourd'hui des mitigeurs thermostatiques, c'est-à-dire que vous réglez la température d’un côté et le débit de l’autre. Non seulement vous ne passez pas deux heures à régler comme avec le mitigeur simple, et vous avez en plus un débit constant, ce qui est beaucoup plus agréable pour vous. Nous avons enfin les réducteurs et aérateurs de débit. C'est juste pour mettre de l’air, vous remplissez et vous avez toujours un flux d’eau, mais avec de l’air et de l’eau à l’intérieur, et donc moins d’eau est utilisée. Comme une pomme de douche tout simple, par exemple. Je ne sais pas si certains connaissent la technologie des pommeaux de douche, des robinets mousseurs ; vous les trouvez dans n’importe quel magasin de bricolage et ils sont très vite rentabilisés. Ça ne coûte vraiment rien et vous fera faire des économies d’eau très, très rapidement. Mais le pire, c'est vraiment les fuites. Le point sur lequel on peut intervenir, c'est le mince filet d’eau, le robinet qui goutte, vous le sentirez sur votre facture. Autre point important sur les fuites. Des fois, même si on n’a pas de fuites apparentes… Avant d’aller vous coucher, allez regarder votre compteur d’eau et regardez-le à nouveau en vous relevant le matin, si vous avez une consommation, c'est que ce n'est pas normal ; ou alors, il y a quelqu'un qui s’est relevé dans la nuit. Il y a des fuites cachées, plus souvent qu’on ne le pense, et il y a des gros dégâts, une fuite dans un mur, par exemple. Les usages spécifiques de l’électricité. L’électricité, on en parle beaucoup avec l’ouverture des marchés. L’électricité, pour faire quoi ? Dans un logement moyen de quatre personnes, l’audiovisuel, télé, etc., représente 12 % ; le lavage, 21 % ; le sèche-linge, 14 % ; l’éclairage, 14 % ; et le gros point noir, le froid, 32 %. Le froid est ce qui consomme le plus, le frigo, le congélateur sont des points qui consomment énormément. Et autres, 7 %, les différentes utilisations comme la recharge du téléphone… De la salle : Ce ne sont pas des données nationales ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Exactement. C'est une moyenne sur différents logements de quatre personnes. Je n’ai pas la source de ce diagramme-là. C'est à corriger… L’important est que, quel que soit le logement où vous êtes, en général, c'est le froid qui va vraiment consommer le plus. Sauf si vous n’avez pas de frigo et de congélateur, bien sûr, où que vous ayez 15 télés qui sont constamment allumées. Mais sur un logement moyen avec une chaîne hifi, une télévision, un radioréveil, différentes ampoules, une machine à laver, un sèche-linge, c'est toujours le froid qui va prendre le dessus. Madame Christiane SCHOFFEN : Je m’interroge ! J’ai le droit ! 32 % de ma consommation qui serait liée à mon frigo ou à mon congélateur, cela me paraît… Monsieur Siegfried SAFFREY : Vous avez un chauffage électrique ? Madame Christiane SCHOFFEN : Non. Monsieur Siegfried SAFFREY : Ça dépend alors de ce que vous avez comme appareils. Madame Christiane SCHOFFEN : Les ampoules et le reste, ça fait combien ? Monsieur Siegfried SAFFREY : L’éclairage, c'est 14%. De la salle : Mon frigo consommerait plus du double ? 6 Monsieur Siegfried SAFFREY : Oui. Ça dépend de quel équipement vous avez chez vous. Décrivez-moi en gros votre maison. Vous avez un congélateur ? De la salle : Une seule armoire avec le congélateur et c'est tout. Monsieur Siegfried SAFFREY : Il a quel âge ? De la salle : Il a huit ans. Monsieur Siegfried SAFFREY : Est-ce que vous savez si le joint de la porte fonctionne bien ? De la salle : Oui. Monsieur Siegfried SAFFREY : Est-ce que vous dépoussiérez à l’arrière de temps en temps ? De la salle : Ah non ! Jamais ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Voilà ! C’est encore une consommation, on va le voir après. Vous le dégivrez combien de fois, à peu près ? De la salle : Tous les ans. Monsieur Siegfried SAFFREY : Déjà, vous avez au moins 5 millimètres de gel sur le point froid. Au moins. Cinq millimètres représentent 30 % de consommation en plus pour votre frigo. De la salle : C'est comme les ampoules que j’ai à côté… Monsieur Siegfried SAFFREY : Il est sûr que si vous avez 20 halogènes et que vous les gardez 24 heures… De la salle : Non. Je n’ai pas d’halogène parce que je sais que cela coûte 300 ou 500 watts. Monsieur Siegfried SAFFREY : On va le voir juste après. De la salle : Je n’ai pas d’halogène, mais quand même, il me semble que ma consommation principale est l’électricité, la lumière. Monsieur Siegfried SAFFREY : Le plus simple est de prendre un petit appareil pour mesurer les consommations. Vous le branchez entre votre prise murale et votre frigo, et vous saurez exactement combien de kilowattheures il a consommé, et je pense que vous ne serez pas agréablement surprise. De la salle : Cela dit, je trouve que je ne paye pas très cher d’électricité. Monsieur Siegfried SAFFREY : En France, on ne paye jamais assez cher l’électricité. On devrait le payer beaucoup plus cher ! La consommation moyenne des principaux appareils domestiques. L’aspirateur est en moyenne de 18 kWh. C'est pour une utilisation moyenne, en fonction du temps de l’utilisation. Si vous passez 15 fois chaque jour l’aspirateur chez vous, cela va être beaucoup plus. Mais en moyenne, on le passe une à deux fois par semaine, grand maximum, ça reste raisonnable. La hifi, la chaîne, etc., le matin en se levant… c'est peu. Le micro-ondes, c'est déjà un peu plus, ce n'est pas la même puissance. La bouilloire, pour une petite tisane de temps en temps, c'est assez puissant, mais on ne s’en sert pas souvent. La télé, c'est déjà un peu plus problématique. Le lave-linge, les plaques de cuisson, qui commencent à devenir plus utilisées. Le lave-vaisselle, la lampe halogène, qui consomme énormément, et si vous en avez quatre chez vous, commencez à vous poser des 7 questions et à chercher à utiliser des lampes plus efficaces. Le sèche-linge, mieux ne vaut pas s’en servir dans la mesure du possible. Mieux vaut bien essorer le linge, l’étendre – cela demande plus de temps que le sèche-linge, mais c'est mieux ; et si on l’étend bien, il n'est pas froissé ! La cuisinière, avec four électrique. Un aquarium… on ne dirait pas, mais pourtant l’aquarium consomme beaucoup. Et voilà : le frigo plus congélateur, 600 kWh Cela consomme énormément de faire du froid. Je ne parle même pas du frigo américain. Pour ceux qui connaissent, le frigo américain avec le petit distributeur de boissons, c'est certainement pratique mais ça coûte cher. Donc toutes ces petits choses-là, il faut les multiplier par à peu près par 0,1, on les divise par 10 pour avoir la consommation en euros. Avec le prix actuel de l’électricité, car on sait à l’heure actuelle qu’on est à l’ouverture des marchés. Les tarifs régulés ne vont pas durer des années, et il va peut-être être temps de regarder – surtout pour ceux qui ont un frigo américain. Il faudrait le revendre à un bon prix aujourd'hui, cela ne sera peut-être plus possible dans trois, quatre ans. De la salle : Et le repassage ? Monsieur Siegfried SAFFREY : On n’a pas tout non plus ! Je ne repasse pas, personnellement. De la salle : Combien faut-il compter d’heures pour la télé ? Monsieur Siegfried SAFFREY : En moyenne nationale, il faut compter à peu près deux, trois heures. Comme c'est une moyenne, c'est plus ou moins représentatif. Il faudrait que j’aie les sources et les tableaux exacts. Ces chiffres de consommations sont des faits réels et ce n'est pas moi qui les ai inventés. De la salle : Et l’aspirateur ? Monsieur Siegfried SAFFREY : 18 kWh L’aspirateur est tout petit. En France, on ne doit pas nettoyer beaucoup… Il s’agit donc de consommations réelles par rapport à la puissance et au temps dont on s’en sert. C'est une moyenne, bien sûr, mais globalement, c'est juste : surtout, le frigo plus le congélateur consomment énormément. C'est un fait indéniable. Le réfrigérateur. D'abord, il est inutile d’abaisser la température à moins de 5 degrés. Les aliments sont faits pour être conservés entre 4 et 5 degrés. Dégivrez fréquemment. 5 millimètres de givre, ce n'est pas grand chose sur le bac à glaçons, mais cela représente 30 % de la consommation en plus pour le frigo. Dépoussiérez régulièrement et en douceur les grilles à l’arrière. Il ne faut pas y aller comme un bourrin, parce que sinon on a des petits soucis de gaz après. Le fait qu’il y est de la poussière sur la grille à l’arrière du frigo – tout le monde voit de quoi je parle, la grille, à l’arrière, accumule la poussière parce que l’air chaud va monter, et l’air froid va repasser avec toute la poussière qui traîne toujours sur le frigo, malheureusement, à moins qu’on ne déplace le frigo à chaque fois – et va donc venir se coller dans la grille. Et toutes ces petites choses-là font que l’air va moins bien prendre la chaleur et augmenter la consommation du frigo, qui va devoir plus tourner pour arriver à évacuer la chaleur. L’absence de porte au bac de glaçons représente 50 % de la consommation en plus. Moi qui ai cassé la mienne, je sais qu’il faut que je la répare, pour éviter que le froid ne redégouline à chaque fois parce qu’il va tout faire pour essayer de le conserver à -10 – en général – et donc 50 % de la consommation en plus. L’étanchéité des joints de fermeture, autour de la porte, sur la porte ou sur le fixe, est très importante. C'est très important, parce que c'est ce qui va permettre de conserver le froid dans le 8 frigo. Des petits test simples : vous prenez une feuille de papier ; vous ouvrez votre frigo ; vous refermez la porte sur la feuille de papier, au niveau du joint, bien sûr ; et si la feuille tombe ou que vous la retirez facilement, c'est que le joint est bon à changer. Autre petit test, vous prenez une lampe torche dans le frigo ; vous la mettez allumée dans votre frigo, vous refermez, et si vous voyez du jour, le joint est bon à changer. Ce sont des petits tests pratiques qui peuvent vous faire économiser des sous tout au long de l’année. De la salle : Qu’en est-il des frigos encastrés ? Ce n'est pas bon ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Non. Pour que la chaleur s’évacue, une circulation d’air est nécessaire derrière le frigo. Et c'est vrai que dans le cas de beaucoup de frigos encastrés, on n’a pas de grille au niveau de l’arrière du frigo, et si vous le tirez et que vous passez la main derrière, c'est vraiment très chaud, souvent. Il est vrai que normalement, quand la cuisiniste vous pose un frigo encastré, on doit avoir une grille de ventilation pour que l’air – l’air réchauffé par le frigo – du frigo puisse s’évacuer. Mais comme une grille, ce n'est pas forcément esthétique, il y en a très peu le proposent ; mais il y en a aussi qui font ça bien. De la salle : Quand on veut changer des joints, où doit-on aller ? On va vous dire qu’il faut changer le frigo ! Monsieur Siegfried SAFFREY : C'est souvent comme cela. Mais normalement, dans le magasin où vous avez acheté le frigo, ils sont censés pouvoir le changer. J’ai le même problème, malheureusement. L’éclairage : beaucoup de personnes sont encore éclairées à l’ampoule à incandescence, avec une puissance de 75 watts, une efficacité ridicule de 13 lumens par watt – c'est-à-dire que pour un watt consommé par l’ampoule, elle va vous rendre 13 lumens, le lumen étant une unité de lumière – pour fonctionner mille heures. Une petite halogène consommant 60 watts est de 14 lumens par watt pour deux mille heures de fonctionnement. C'est donc un petit plus rentable. La lampe dichroïque, à savoir les petits spots halogènes, est de 50 watts, 25 lumens par watt, et donc un peu plus efficace. Le tube fluo, un de ces néons comme on en a un au-dessus de la tête actuellement, est de seulement 15 watts pour 60 lumens. Cela commence à devenir un peu intéressant. Maintenant, il faut reconnaître qu’un néon dans la cuisine, ce n'est pas forcément terrible. À l’heure actuelle, nous avons les lampes fluocompactes – un tube fluo tout simplement replié avec un petit dispositif de démarrage, sans que l’on ait besoin du gros condensateur comme on en a sur beaucoup de néons –. Pour une lampe consommant 15 watts, elle va émettre 60 lumens par watt. On a à peu près l’équivalent de toutes les lampes que vous vous voyez à l’écran, au niveau de l’éclairage. Elle va vous consommer 75 watts, alors que celle-ci va vous en consommer 15, et sa durée de vie est, à l’heure actuelle, de six mille heures. Sauf accident, certaines crament avant. De la salle : Ça n’éclaire pas ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Les anciennes n’éclairaient pas. Même moi, je trouvais que la lumière n’était pas agréable avec les premières. Mais il y a eu du progrès. Celles que j’ai aujourd'hui chez moi sont beaucoup mieux. Il y a de très bons fabricants, et je pense à deux fabricants, vraiment leaders, et qui font de très bons produits. De la salle : Philips ? 9 Monsieur Siegfried SAFFREY : Notamment. Il y en a d’autres, et qui en font des très bonnes. De la salle : Quand on a un halogène dont on baisse la luminosité... Monsieur Siegfried SAFFREY : C'est l’histoire de la résistance, en fait, c'est-à-dire que l’électricité que vous n’allez pas mettre dans la lumière va être transformée en chaleur par l’effet joule. C'est pratiquement la même chose. De la salle : Donc on consomme quasiment la même chose ? Monsieur Siegfried SAFFREY : C'est souvent cela. Sur les nouvelles, je ne sais pas trop comment cela se passe au niveau de la régulation. Mais sur les premières, vous aviez un effet joule tout simple, comme c'est le cas chez mes parents, c'est-à-dire transformer une partie de l’énergie en chaleur pour ne pas trop éclairer, et en consommant pareillement. C'est peut-être moderne, maintenant, mais cela fait longtemps que je n’ai plus d’halogène, et je ne peux pas trop vous dire comment cela se passe à ce niveau-là. Enfin, dans la mesure du possible, essayez de changer vos ampoules par de la fluocompacte. Les prix ont beaucoup diminué ; il y a cinq, six ans, cela coûtait très cher, et à l’heure actuelle, c'est aux alentours de 10 euros pour une 20 watts fluocompacte. C'est devenu relativement abordable pour une ampoule qui va vous faire économiser de l’énergie. Et qui va durer plus longtemps. Quand on regarde le rapport entre l’investissement et la consommation, une ampoule fluocompacte va être beaucoup plus économique qu’une incandescence classique. De la salle : Les fluocompactes donnent mal à la tête. Monsieur Siegfried SAFFREY : Celle-ci ? Je n’en ai jamais entendu, et j’ai cela chez moi depuis un moment. On en trouve dans les grandes surfaces. De la salle : Au départ, il faut les laisser longtemps, mais il faut longtemps avant qu’elle éclaire. Où est l’économie s’il faut attendre si longtemps, une demi-heure ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Cette ampoule est ancienne ? De la salle : Elle est toute neuve. Elle affiche 75 watts mais elle fait l’équivalent de 15 ou 25 watts en consommation. Monsieur Siegfried SAFFREY : L’équivalent de 75 watts, cela veut dire qu’elle va éclairer autant qu’une ampoule incandescence classique de 75 watts. Maintenant, le fait qu’on a l’impression qu’elle éclaire moins, il faut savoir qu’on n’a pas tout à fait la même lumière. On va avoir une lumière beaucoup plus blanche, comme avec une néon, et donc une lumière plus froide. L’œil met du temps à s’adapter par rapport à une ampoule à incandescence, car nous sommes habitués à la lumière jaune des ampoules à incandescence classique, beaucoup plus chaude. Mais après, le temps de chauffe, on n’a aujourd'hui de moins en moins ce type de problème aujourd'hui, car ils font des ampoules qui démarrent de plus en plus vite. Si c’est le modèle que vous avez acheté, elles mettent pourtant de moins en moins de temps à chauffer. De la salle : A éclairer ? Monsieur Siegfried SAFFREY : A éclairer, oui. C'est vrai que c'est encore un petit ennui technique à l’heure actuelle : elles mettent un certain temps à éclairer. Mais durant la demi-heure qu’elle va mettre, elle consommera de toutes les façons moins qu’une incandescence classique. Il faut comprendre que mettre une lampe qui va mettre du temps à chauffer, par exemple dans les 10 toilettes ou dans un placard, c'est vrai que ce n'est pas utile. Dans les endroits de passage – couloirs, placards, wc, etc. –, on met juste une petite ampoule à incandescence classique. On allume, on fait ce que l’on a à faire, on éteint, on a tout de suite la lumière et on n’a pas besoin que cela chauffe. Et cela reste un avantage, mais les temps d’éclairage de ces ampoules tendent à se réduire énormément. De la salle : Il paraît qu’il ne faut pas allumer et éteindre le néon tout le temps ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Exactement. Il ne faut pas non plus le laisser allumé, mais c'est vrai que de l’allumer et de l’éteindre sans arrêt… De la salle : Ça abîme ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Voilà, il ne faut pas, c'est pour cela que l’on dit de la mettre dans les pièces de vie, par exemple dans un salon où on va rester une heure, dans la cuisine… Si on fait des allées venues, ce n'est pas évident ; il faut arriver à allier les deux et que chacun fasse selon son comportement. Mais c'est vrai que de l’allumer et de l’éteindre… Même si, là aussi, ils font des progrès. On a par exemple un starter de plus en plus solide et qui résiste maintenant aux allumages et à l’extinction. De la salle : Il y aussi un problème esthétique : elles sont toujours grandes, pas très jolies. On pense pouvoir avoir des ampoules plus petites ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Celle-ci est déjà plus esthétique… Sinon, il y a des modèles avec des tubes enroulée, beaucoup plus petits, un peu plus larges, mais du coup, on ne les voit pas dépasser d’un lustre, par exemple. Ils vont être cachés par l’abat-jour. De la salle : Moi, ça dépasse toujours. Monsieur Siegfried SAFFREY : Il y a dorénavant des modèles enroulés. Mes parents en ont de ce type, et elles ne dépassent pas des abat-jour. Mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas particulièrement esthétique. Quand ils sont allumés, on ne les regarde pas, mais quand ils sont éteints, ce n'est pas particulièrement joli. C'est vrai que pour un lustre Louis XV, une lampe design, ce n'est pas ce qu’il y a de plus joli. Le lavage et le séchage. Il faut déjà bien remplir les machines – elles font globalement 4, 5 kilos. On ne la bourre pas mais il faut qu’elle soit bien remplie. Une machine à demi pleine va consommer la même énergie qu’une machine de 4, 5 kilos pleine. Lavez de préférence à basse température, car la consommation d’une machine à laver, si vous lavez à 60 degrés, vous constatez que 90 % de l’énergie consommée va aller dans le chauffage de l’eau. C'est-à-dire que si elle consomme 1, vous avez 0,9 pour chauffer l’eau. C'est quand même pas mal. Laver à 30 ou 40 degrés, c'est toujours aussi bien lavé et on a fait une économie d’énergie conséquente. Essorer à la plus grande vitesse possible, surtout si l’on utilise un sèche-linge. On va revenir sur le problème du séchage du linge… Évitez les sèche-linge, autant que possible, le bon fil à linge des familles, c'est des choses qui marchent très bien. De la salle : Dans le 15ème, c'est très pratique d’étendre le linge. Monsieur Siegfried SAFFREY : Le fil à linge tendu avec le balcon du voisin, c'est plus dur… Mais il faut arriver à se mettre d'accord. 11 Un petit essorage à 400 tours minute. Si vous passez au sèche-linge, il va vous falloir trois heures et demi pour sécher vos 5 kilos de linge, c'est-à-dire que vous allez consommer 7 kWh, à savoir 70 centimes. À 800 tours minutes, il ne vous faudra plus qu’une heure dix – donc un tiers, et l’on passe à 3 kWh. À 1 000 tours minutes, on passe à cinquante minutes, pour 2, 2 kWh pour le sèchelinge, on voit bien que le gain est minime. Là où je ne suis pas du tout d'accord, c'est pour ce qui est du temps de séchage à l’air libre, parce que là, tout dépend de savoir si on sèche le linge en été ou en hiver. Si je mets le linge dans mon appartement en hiver, il met plus de deux heures à sécher. De la salle : À 1 100 tours, on casse toutes les fibres. Monsieur Siegfried SAFFREY : Si vous mettez de la soie, c'est sûr qu’il peut y avoir problème… J’ai bien mis du coton à mille tours, et il a survécu. L’idéal reste bien sûr le séchage à l’air libre. La veille : les appareils doivent rester en veille et tout marche avec une télécommande. C'est génial, bien sûr, sauf que les appareils doivent rester ne veille, et malheureusement, quand la télé fonctionne, elle va consommer des 0, 24 watts/heure – à ne pas confondre avec les kilowattheures. Veillant pendant vingt et une heure, elle va consommer, en moyenne, 315 wattheures. Aujourd'hui, les veilles sont à peu près de 13 kWh. Tous ces petits appareils avec ou sans petite lumière rouge, comme un ordinateur : vous l’éteignez complètement, et il n’y a plus rien d’allumé ; pourtant, le bloc d’alimentation, lui, consomme toujours. Un chargeur de portable, vous le laissez branché, il consomme. Faites l’essai de mettre la main dessus, il est chaud. Tous les appareils, que ce soit le magnétoscope, le lecteur de DVD, etc. Une seule solution : acheter des multiprises avec interrupteur dessus ; c'est vraiment la seule chose d’efficace contre la veille. On a souvent un bouton sous la télé pour l’éteindre. La télécommande ne fonctionne pas, c'est sûr, mais au moins cela ne consomme pas de l’éclairage et inutilement. De la salle : C'est souvent les questions qu’on se pose : les veilles d’ordinateur ou de télévision coûtent cher ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Ça coûte cher. Il faut multiplier par le prix de votre appareil, mais là, si on multiplie 375 wattheures par 100 jours, nous avons 31 kWh – donc, 3 euros et quelque sur cent jours. De la salle : Quand on remet un appareil en marche, on le relancerait et on repomperait de l’énergie ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Ce n'est pas un diesel. Sur les vieilles télés, oui ; dès que cela chauffe, on a un temps d’affichage, etc. Mais aujourd'hui, avec les composantes électroniques que l’on a, il n’y a plus de temps de chauffe, il n’y a plus le genre de choses que l’on trouvait sur les vieilles télés diesel. De la salle : Il faut donc les éteindre ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Oui. La seule chose utile avec la veille, c'est qu’on peut allumer ses appareils à distance ; il est vrai qu’on peut avoir l’heure exacte, évitant par là même d’éteindre le radio-réveil. Aujourd'hui, ils font des appareils qui se règlent automatiquement dès qu’on les branche. Les veilles de télévision consomment par an, en moyenne, de 8 à 13 watts par an, c'est-à-dire que vous laissez la veille pendant une heure, c'est 13 watts maximum. Nous voyons ici le coût par an : avec la télévision, le magnétoscope, le décodeur, la parabole et la chaîne hifi, on en est déjà à près 12 de 50 euros (46, 50 euros) pour seulement cinq appareils. Dans une maison, aujourd'hui, on retrouve deux, trois télés, le magnétoscope qui va avec, une seule parabole, en général, une chaîne hifi, le nombre d’ordinateurs, et vous additionnez tout cela : ça peut représenter gros, de 50 à 150 dans certains cas. Surtout avec une vieille télé, qui consomme 30 à 35 watts en veille, alors que nous sommes ici avec une télé moderne, à 8-13 watts. La cuisson. Toujours couvrir les plats et les casseroles. En couvrant quand on fait cuire des aliments ou bouillir de l’eau, c'est 30 % d’économies réalisées. Arrêtez le four quelques minutes avant la fin de la cuisson – et c'est valable pour les fours électriques, ceci étant plus délicat avec les fours à gaz. Ne faire bouillir que l’eau nécessaire, car il est inutile de faire bouillir l’eau d’un faitout pour faire cuire quelques grammes de coquillettes. Utiliser des plats adaptés à la taille des plaques, car si vous prenez une petite casserole pour une plaque de 1 500 watts, vous allez avoir la moitié de la chaleur qui va partir sur les côtés de la casserole – et vous allez vous brûler en prenant le manche… On a des petites plaques adaptées aux petites casseroles. Décongeler au frigo plutôt qu’au micro-ondes, car le froid qui est déjà dans l’aliment que vous avez congelé va contribuer au refroidissement du frigo – à moindre mesure, bien sûr – et en plus, vous n’aurez pas la consommation du micro-ondes en mode « décongélation ». Réservez dons le microondes au réchauffement des petites quantités, comme des restes que vous avez de la veille. Les achats et les déchets. On a aujourd'hui des étiquettes énergie sur beaucoup de produits. C'est-àdire que si votre frigo a huit ans, à peu près, il va être entre D et E. Aujourd'hui, on a A, A+ et A++, tellement les équipements sont performants. On a aussi ces étiquettes pour les voitures et c'est obligatoire. Depuis le 1er octobre, on a aussi ces étiquettes pour les logements, c'est-à-dire que pour une habitation qu’on loue ou que l’on revend, on est normalement censé faire un diagnostic de performance énergétique de l’habitation. Quand vous allez louer une maison, vous allez savoir si elle est énergétivore ou bien isolée et peu consommatrice d’énergie. Pour ce qui est des écolabels – agriculture biologique, normes françaises de l’environnement, le recyclage – ils notent les produits écoresponsables. Généralement, soit les fabricants paient une taxe pour tout ce qui est recyclage. On en voit de plus en plus. Après il y a les faux sigles, et il faut se méfier de certains, et non d’autres qui sont agréés pour ce que ce soit recyclable, réutilisable ou, encore mieux, recyclé – on pense au papier toilette recyclé, le papier recyclé. Sur ce sigle-là, l’emballage est entièrement recyclable et sera recyclé si on respecte les consignes de tri ; s’il va dans n’importe quelle benne, il n’y aura pas recyclage. Ce sigle-là, avec un pourcentage à l’intérieur, signifie qu’il contient 55% de produits recyclés. Ce petit signe « éco-emballage » – que l’on voit de plus en plus – signifie que le fabricant paie sa taxe éco-emballage. Cela veut aussi dire qu’il va payer quelque chose parce qu’il utilise un emballage qui n'est pas forcément recyclable, et il paie donc en contrepartie. Les déchets, 50 % du poids de nos poubelles est dû aux emballages propres ou souillés. Dans la mesure du possible, il vaut mieux acheter des produits avec le moins d’emballage possible. Il faut savoir qu’aujourd'hui, on achète un Petit Lu, avec le plastique autour du biscuit dans la barquette, autour de la barquette, vous avez un autre plastique, la barquette est elle-même en plastique non 13 recyclable. Autour de tout ça, vous avez un joli carton, et encore un plastique. Pour un simple biscuit ! De la salle : C'est au niveau des industriels ! Monsieur Siegfried SAFFREY : C'est vrai. Mais c'est dur de leur faire comprendre. Malheureusement. Le marketing compte beaucoup. De la salle : Il y a tellement d’emballages ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Dans la mesure du possible, on peut choisir des produits peu emballés ou avec moins d’emballages que certains autres. Même s’il est certain que la grosse boîte avec la grosse pub pour le tout petit jouet à l’intérieur, cela marche auprès des enfants. De la salle : Je voulais souligner le fait que les emballages, c'est aussi par souci d’hygiène et pour protéger les aliments – et cela reste quand même différent d’un jouet en plastique. Par contre, il faudrait peut-être que les producteurs d’emballage trouvent un système pour protéger les aliments vendus dans ces emballages, leur fraîcheur serait conservée et rien de plus. Monsieur Siegfried SAFFREY : Je vais reprendre l’exemple de la boite de biscuits que j’ai achetée l’autre jour. On a un emballage autour du biscuit. La barquette où il se trouve est ellemême en plastique, qui, elle-même est empaquetée, et qui se trouve elle aussi dans une boîte en carton. Des vraies poupées russes ! Il est évident, bien sûr, qu’on ne peut pas se passer des emballages pour les aliments congelés. Le carton, à lui seul, ne suffit pas. De la salle : C'est peut-être à nos chercheurs de trouver un système où il n’y aura qu’un seul emballage pour pouvoir conserver la fraîcheur des aliments. De la salle : Les chercheurs ne chercheront que si l’on en fait la demande, nous, consommateurs. Les chercheurs font ce que les entreprises leur demandent. Madame Anne SAUZAY : On va peut-être revenir au débat ! C'est vrai que l’emballage est important, et on pense à ce restaurant d’hamburgers qui donne en général beaucoup d’emballages et que l’on retrouve par terre dans les rues. Monsieur Guillard aura beaucoup à dire, quand il parlera tout à l’heure de la propreté et l’environnement… Mais que faire pour que cette société de restauration rapide évolue ? Il faudrait peut-être le leur demander, qu’ils fassent un geste. Monsieur Siegfried SAFFREY : Le carton recyclé leur ferait de la pub ! On se déculpabilise comme on peut ! De la salle : Il n’y a pas qu’eux. Plus on achète du volume, plus on a l’impression d’être content d’acheter quelque chose. On achète un petit produit du genre de ce que vous venez de dire, on a une succession de paquets et le consommateur est content. Il gaspille… Monsieur Siegfried SAFFREY : Je croyais qu’il y avait un gros gâteau dedans ! De la salle : Vous vous êtes fait avoir ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Je n’avais pas regardé la masse nette. C'est important, la masse nette. De la salle : On paye l’emballage deux fois, d'abord à l’achat, et ensuite parce qu’il n'est pas recyclé. 14 Monsieur Siegfried SAFFREY : C'est là où le tri prend toute son importance, séparer le plastique du carton, bien sûr. Dans les emballages, tout ce qui est films plastique, les sacs plastiques, tout cela n'est pas recyclable ; alors que pour le carton, nous avons la poubelle de couleur jaune. De la salle : C'est très important. Je sais que lorsqu’on on va faire ses courses – généralement dans un petit supermarché – tout ce que vous achetez est emballé, à part les fruits et légumes… Et encore ! Le poulet, les yaourts, le jambon, le fromage : tout est emballé. Il faut faire bien sûr attention au tri des déchets – c'est quand même un geste civique – mais les industriels devraient faire un effort qu’ils ne font pas actuellement. Je pense aux centres Leclerc qui ont mis ce problème avec les sacs en évidence en disant : « nous ne voulons plus de sacs plastiques non recyclables, et nous faisons un effort là-dessus ». Je pense que beaucoup d’industriels devraient faire de même. Monsieur Siegfried SAFFREY : Aujourd'hui, dans les supermarchés, vous avez au moins une caisse où ils ne distribuent pas de sacs. Dans tous les supermarchés, c'est obligatoire : soit ils n’ont pas de sacs, soit ils ne distribuent pas de sacs. De la salle : Tout devrait être recyclable. On parlait tout à l’heure des restaurants rapides – des McDonald – je pense qu’ils devraient tous faire un effort pour que tous leurs produits soient recyclables. Monsieur Siegfried SAFFREY : C'est vrai que c'est une problématique qui se pose. De la salle : Mais on n’en sortira jamais ! Si personne ne veut faire d’efforts et demande à l’autre d’en faire, on n’en sortira jamais ! Et c'est comme ça qu’en France, on n’avance pas. On en parle depuis des années. Je commence à avoir un certain âge, ça fait trente ans qu’on m’en parle. De la salle : Je voudrais qu’on avance ! C'est une soirée d’information, et non pas une soirée de décision et d’évolution des problèmes. Tout ce que vous dites, on l’enregistre, et j’ai appris beaucoup de choses ce soir, je suis très intéressé. Est-ce vous avez d’autres choses à nous apprendre ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Pour les déchets, pensez à bien faire le tri, à acheter des produits avec le moins d’emballage possible. Le fait d’acheter au rayon traiteur et non dans le rayon conserves, c'est autant de déchets d’évités. Le transport, nous n’y pensons pas toujours, représentent un bon dixième du budget des ménages. Nous voyons ici l’efficacité énergétique, l’efficacité énergétique des voyageurs en fonction des moyens utilisés. Le plus efficace est le RER… Je parle bien sûr des moyens de transport mécanique. L’huile de genoux marche très bien, et ça ne pollue évidemment pas, et le plus efficace énergétiquement restera toujours le vélo et la marche à pied… Pour ceux qui ont 25 kilomètres à faire, le RER est très efficace – sauf que vous êtes 15 au mètre carré… Si on compare la consommation du RER par rapport au nombre de personnes qui sont dedans – je pense à tous ceux qui prennent le RER A ici, les heures de pointe sont quelque chose d’intense. Pas la peine d’aller dans un club de gym, allez dans le RER A aux heures de pointe le matin, et vous comprendrez ! Le train de moyenne banlieue. Le métro, qui est déjà quand même assez efficace aux heures de pointe. Le train de banlieue diesel, comme il est pas mal blindé, il reste assez efficace au point de vue énergétique. 15 Le métro en province – tout ce qui dessert les pourtours de Paris – il n’y a pas souvent du monde. Je pense à celui de Villejuif que je prends régulièrement. Pour l’autobus en Ile-de-France, nous avons un moteur à combustion. Ils essaient d’augmenter l’efficacité énergétique en utilisant des carburants et des moteurs propres. L’autobus, transport en commun, est quand même efficace. Le deux roues à moteur a une consommation moindre, même s’il n'est utilisé que par une, voire deux personnes. La voiture particulière et enfin, le véhicule utilitaire à usage privé, alors ça ! Quand je vois tous les 4X4 à Paris… J’espère que personne ici n’a de ce genre de véhicule pour rouler à Paris, parce que, à part pour monter sur un trottoir, je n’en vois pas l’utilité. On a des voitures efficaces énergétiquement. Un 4X4 qui va consommer 21 litres au cent en rejetant je ne sais combien de kilos de CO2 au kilomètre, excusez-moi, mais j’appelle cela des âneries. Il y a peut-être des personnes qui se sentent visées dans cette assemblée, mais je préfère le dire. Voilà l’efficacité énergétique par voyageur et par kilomètre. Le RER est vraiment efficace, mais c'est parce qu’on y est souvent bien tassé. Après, il y a le confort de vie qui n'est pas à négliger. Les solutions envisageables sont le covoiturage, l’autopartage et les locations – cela est plutôt envisageable en province. La circulation douce, à savoir le vélo, pédibus (c'est-à-dire des groupements d’enfants qui font un ramassage, mais cela reste bien à Paris et dans les grandes villes), les rollers et à pieds. Les économies d’énergie, c'est donc vous qui les faites, ces écogestes, dans vos déplacements, dans vos choix des produits, dans le tri de vos déchets, et nous sommes là pour vous aider. Une chose très importante à retenir, l’énergie la moins chère est celle qu’on ne paye pas, qui ne coûte rien… L’espace Info Energie est 18, rue de Pressensé, à 800 mètres d’ici. J’ai mis à votre disposition des petites plaquettes, et si vous en avez besoin on distribuera ces plaquettes pour qu’elles soient à la disposition de tous. Si vous avez des questions sur tout ce qui est économie d’énergies et les énergies renouvelables, on est à votre disposition pour y répondre. Je vous remercie et j’espère vous avoir intéressé durant cette petite intervention. Je vais laisser la parole à Madame Sauzay. 2. Questions relatives à l’énergie au quotidien et au développement durable. Madame Anne SAUZAY : Je vous remercie mais je crois que vous allez pouvoir garder la parole, dans la mesure où il va y avoir des questions. Je voudrais préciser qu’en ce qui concerne les déchets, Monsieur Guillard, le responsable de la propreté du 15ème, est là pour répondre à vos questions sur ces sujets. Est-ce qu’il y a d’autres questions concernant les écogestes ? Madame Madeleine LE ROY LADURIE : Qu’est-ce que le chauffage urbain ? Qu’est-ce que cela consomme en énergie ? Faites-nous un petit cours sur le chauffage urbain à Paris. 16 Monsieur Siegfried SAFFREY: Ce n'est pas ma spécialité, mais la CPCU est l’incinération des déchets qui va servir à réchauffer de l’eau et desservir, justement, les immeubles et les habitations en commun. C'est tout ce que je peux vous en dire, car ce n'est pas ma spécialité. Madame Madeleine LE ROY LADURIE : C'est donc de la récupération ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Indirectement, oui. On va brûler des déchets pour réchauffer l’eau et amener la chaleur au niveau des habitations. Je sais que c'est peu cher par rapport au gaz et à l’électricité et c'est relativement intéressant. Madame Madeleine LE ROY LADURIE : Y a-t’il un bénéfice par rapport aux litres d’eau chauffée en considérant la consommation de fuel ? Monsieur Siegfried SAFFREY : Je pense que oui, sinon ils vendraient leur chaleur beaucoup plus cher. Je ne suis pas un spécialiste, mais j’ai un collègue à l’Espace Info Energie qui pourra vous renseigner. De la salle : On a fait des études dans notre groupe d’immeubles où nous avons la CPCU, et on a vu que c'était beaucoup moins cher que le chauffage au gaz ou eau fuel. De la salle : Ça dépend des moments ! De la salle : Non, on a fait des calculs sur une année. J’ai fait moi-même les calculs. De la salle : On dit que la CPCU est plus cher que le gaz. De la salle : Non, je peux vous dire que c'est moins cher. La copropriété qui est en face de nous, rue de Vintimille, fonctionne au gaz, et leur chauffage est pratiquement deux fois plus cher que le nôtre. Alors il y a peut-être d’autres raisons – ils sont moins d’appartements, etc. – mais le CPCU est vraiment moins cher. Monsieur Siegfried SAFFREY : Au niveau des kWh, en moyenne – il y a des exceptions, c'est vrai – l’énergie de la CPCU est beaucoup moins chère, mais il faut reconnaître que quand vous habitez un peu plus loin, c'est beaucoup plus dur de s’approvisionner de cette façon-là. Monsieur Philippe GOUJON : Je voudrais juste dire un mot sur le chauffage urbain. Il a plusieurs avantages, bien sûr, comme le coût modeste du chauffage et surtout, le fait qu’il s’agit des déchets qui sont incinérés dans les usines d’incinération. Donc, tout ce qui ne peut pas être recyclé dans ces usines – il y en aura bientôt un à proximité d’Issy-les-Moulineaux – est brûlé et sert justement au chauffage urbain et à réchauffer. Nous essayons de développer le plus possible ce chauffage à la vapeur d’eau, peu coûteux et permettant de valoriser les déchets même s’il s’agit là de les incinérer et non pas de les récupérer. On développe donc ce type de chauffage à Paris, mais avec un inconvénient, le nombre important de tranchées que vous voyez sur la voie publique parce que les canalisations sont assez anciennes et sont en rénovation depuis quelques années. Cela explique le nombre important de ces travaux que réalise la CPCU pour rénover son réseau de chauffage urbain. De la salle : Vous disiez que les logements sociaux vont aussi passer au CPCU, dans quel terme ? C'est quand même un avantage. Monsieur Philippe GOUJON : C'est ce qui été décidé dans le plan climat qui a été voté récemment, où il s’agit de faire en sorte que les immeubles sociaux qui seront construits à l’avenir soient des immeubles à énergie active, si je puis dire ainsi, c'est-à-dire qu’ils consomment le moins 17 possible d’énergie. Ce sont les nouvelles normes que nous souhaitons mettre en œuvre à Paris à partir de maintenant. Mais il est sûr que ce n'est pas suffisant. De la salle : Il faut des équipements qui soient adaptés. On avait chez nous des chaudières équipées pour la CPCU, et si on veut mettre du gaz ou autre chose, il faut changer les chaudières. Monsieur Siegfried SAFFREY : Bien sûr, c'est deux choses différentes. Pour la CPCU, il va vous falloir un répartiteur de chaleur, qui va répartir la chaleur d’arrivée, alors qu’une chaudière, en brûlant, va créer elle-même sa propre chaleur. De la salle : Quel est le pourcentage de déperdition d’énergie entre le point d’incinération et le point de consommation ? Madame Anne SAUZAY : Philippe Goujon est député du 15ème arrondissement et non spécialiste du CPCU ! Monsieur Siegfried SAFFREY : Il faudrait voir les pertes… Cela peut être mesurable. Normalement, les canalisations sont isolées au maximum. De toutes les façons, cela restera toujours plus efficace qu’une production décentralisée qui consomme de l’énergie fossile. 3. Questions diverses. De la salle : Je veux parler de la propreté. Monsieur Siegfried SAFFREY : On a ici un expert, Monsieur Guillard. De la salle : Vers la rue Falguière, au 72 rue de la Procession, ça laisse toujours à désirer… Monsieur Jérôme GUILLARD : Écoutez, je prends bonne note. Ce sont secteurs qui nous posent des problèmes depuis de nombreuses années. Je prends note. De la salle : Et pourquoi cela vous pose-t-il problème ? Monsieur Jérôme GUILLARD : Il y a un fort renouvellement de souillures de la part des riverains de ces voies. Sur chacune des voies, on réalise actuellement trois à quatre balayages par semaine, et c'est vrai que sur des voies comme ça, cela reste insuffisant. De la salle : Vous les avez vu balayer ? Avoir le balai et mettre le coude sous le bras, ce n'est pas balayer. Et de plus, est-ce qu’il y a un quota d’eau à gaspiller ? Parce que quand il pleut et qu’on passe les jets d’eau et qu’on salit plus qu’on ne nettoie… J’aimerais avoir une explication sur cet état de chose. Monsieur Jérôme GUILLARD : Je ne pense pas qu’en lavant on salit plus. De la salle : Je peux vous dire que si, parce que quand on a des déchets d’animaux sur le trottoir et qu’on passe à côté mais qu’on ne met pas le jet d’eau dessus pour les enlever, c'est quand même malheureux ! Monsieur Jérôme GUILLARD : Tout à fait. Il y a aussi des agents qui ne font pas leur travail, c'est donc à nous de faire en sorte qu’ils le fassent bien. Maintenant, on a des laveuses qui sortent sept jours sur sept, mais ça dépend de la météo, quand il gèle, par exemple. Si vous voulez, l’action d’un lavage n'est pas pareille à la pluie et cela dépendra de la pluie. On n’a aucune prise sur elle. 18 De la salle : Je voulais signaler le problème de la rue Nanteuil, ces déjections canines en place depuis près d’un mois. La rue n'est pratiquement jamais lavée. Lorsque les agents passent, ils balaient le caniveau, point à la ligne. La situation de la rue Vouillé, en particulier à partir de la rue Brancion, si elle moins grave est quand même dans un état de saleté constant. Je peux vous dire que les rues du 17ème ne sont pas dans le même état que les rues du 15ème. Monsieur Jérôme GUILLARD : J’en tiens compte. On a vu le problème de la rue de Nanteuil, tout à l’heure. Monsieur Guy COUDERT : Monsieur Guillard, vous êtes notre victime la plus appréciée, et chaque fois, vous en ramassez plein la figure ! Vous nous avez dit un jour que toutes les rues du 15ème étaient lavées au moins une fois par semaine ; je vous dis que ce n'est pas fait ! Monsieur Jérôme GUILLARD : Actuellement, on nettoie à peu près tous les dix jours. De la salle : On nous a promis, ici, à la charge du Conseil de quartier, de payer des panneaux de propreté. C'était il y a quatre mois et je ne sais pas où ça en est. Monsieur Jérôme GUILLARD : En ce qui concerne les panneaux, on a un planning – l’atelier a trois ou quatre panneaux qui tournent sur les différents sites qu’on a relevés, parce que c’est à eux que vous l’aviez indiqué lors de nos précédentes réunions. L’intérêt de ces panneaux, c'est qu’on ne les laisse pas pendant six mois au même endroit, parce qu’au bout de quinze jours, ils n’ont plus aucun intérêt. Donc on en fait tourner trois ou quatre sur différents situations de notre secteur. Je ne pourrais pas, honnêtement, vous dire où ils sont. On a envoyé un planning à Madame Sauzay. À voir avec vous, mais on peut éventuellement vous donner la date de ces panneaux. Parallèlement, on transmet aussi le planning aux inspecteurs de la propreté pour qu’il y ait une surveillance et une organisation autour de ces panneaux. Effectivement, vous n’aurez pas toujours le panneau en point fixe à un endroit, parce qu’on a encore des individus qui viennent, plutôt par provocation, nous laisser des dépôts… De la salle : Est-ce que vous avez un service de qualité qui constate et vérifie l’état de la propreté après le passage de vos équipes ? Est-ce que vous avez des statistiques qui pourraient nous apporter des éclaircissements sur le fait que certaines rues et trottoirs ne sont pas faits, et ce de manière récurrente ? Monsieur Jérôme GUILLARD : J’ai des statistiques. On a un planning de travail en amont et on sort des statistiques en aval, par îlot, par canton de balayage. Je peux vous dire combien de fois telle ou telle rue a été balayée, il n’y a pas de problème. De la salle : Cela aurait été intéressant que vous nous les apportiez pour le Conseil de quartier, puisque, justement, vous n’êtes pas ici en arrondissement mais en quartier. C'est un lieu géographique relativement restreint sur lequel on aurait pu avoir ces informations-là et travailler nous aussi de notre côté, en vérifiant les données que vous nous apportez par rapport à la réalité quotidienne de nos investigations. Monsieur Jérôme GUILLARD : Oui, c'est la première fois qu’on me demande cela dans un Conseil de quartier. Je peux effectivement, si vous m’écrivez le nom de votre rue où des quelques rues autour de chez vous, vous donner la fréquence de ce qui a été fait, par exemple au cours des quinze derniers jours. C'est tout à fait possible. Madame Anne SAUZAY : Je voudrais dire que Monsieur Stéphane Aude m’a donné un tableau récapitulatif des postes anti-dépôt pour l’année 2007, et en particulier pour cet été. Je pense qu’il 19 serait fastidieux d’énumérer les rues, simplement, je vois : 25, rue de Vouillé, première période, 30 juin-15 juillet, deuxième période, 28 octobre-15 novembre… Monsieur Jérôme GUILLARD : C'est plus ou moins efficace suivant les sites. Sur certains points, cela a montré son efficacité. Sinon, on n’aurait pas développé le système. Madame Anne SAUZAY : Je continue. Pour SNCF-Procession, la première période, 14 avril30 avril ; pour la deuxième période, 30 août-30 septembre. Si ces données vous intéressent, je peux vous les faire parvenir avec le compte rendu du Conseil. De la salle : Je ne sais pas du tout si cela vous concerne, les aspirateurs à feuilles font beaucoup de bruit et ce n'est pas du tout écolo. Monsieur Jérôme GUILLARD : C'est là tout le problème. Pour être efficace, on essaie de mécaniser : un agent avec une souffleuse, un agent qui effectue les tas et puis, généralement, il nous faut un aspire-feuillles, voire une aspiratrice de chaussée. Il y a effectivement un peu de bruit, maintenant, ce n'est pas tous les matins qu’on va venir ramasser les feuilles en bas de chez vous. On a ces contraintes-là, mais il vaut mieux faire un peu de bruit le matin et que vous ayez une rue convenable. De la salle : Je voulais encore parler des bouteilles ; on a une caisse à bouteilles au coin Alleray, et ça déborde régulièrement. Il faudrait vraiment que le ramassage soit plus fréquent. Monsieur Jérôme GUILLARD : On a eu quelques soucis, en milieu d’année, au mois de mai/juin, mais à ma connaissance, il y a très, très peu de débordement. De la salle : J’ai pris une photo la semaine dernière, rue d’Alleray / rue de Quintinie. De la salle : Il y a aussi des gens qui, au lieu de mettre les bouteilles à l’intérieur, les mettent dehors. Pour ne pas faire de bruit, ils les placent la nuit… De la salle : Je les mets dehors quand je n’ai plus de place ! Et je ne suis pas la seule ! Quand il n’y a plus de place dedans, je les mets dehors. Monsieur Jérôme GUILLARD : Votre immeuble n’a pas été équipé de bacs à couvercles blancs ? De la salle : On n’a que des jaunes et des blancs, et je ne suis pas daltonienne. Monsieur Jérôme GUILLARD : On équipe pratiquement tous les immeubles. De la salle : Oui, mais j’ai peur d’aller dans les sous-sols ! Madame Anne SAUZAY : Différents Conseils de quartier se sont plaints de corneilles qui viennent effrayer les chats des quartiers et « picorer » dans les bacs à déchets en plastique et les éventrent complètement. Monsieur Jérôme GUILLARD : Oui, les corbeilles. Madame Anne SAUZAY : Les corneilles ! Que peut-on faire et pour prendre conscience que le phénomène peut se développer si nous ne faisons rien ? Monsieur Jérôme GUILLARD : Stéphane Aude m’en a parlé tout à l’heure, et on a saisi un service des Parcs et Jardins, Paris Nature, pour savoir ce qu’ils font. C'est eux qui s’occupent 20 notamment des problèmes de pigeons à Paris, et peut-être aussi des corneilles. On attend un peu leur réponse, pour savoir ce que l’ont peut faire réellement face à ces oiseaux. De la salle : C'est tout Paris. À Aquaboulevard, partout, et elles sont méchantes. De la salle : On a la solution : des renards ! Madame Anne SAUZAY : Est-ce que la corneille est le prédateur du pigeon ? De la salle : Tout à fait, la corneille détruit les œufs des pigeons. Madame Anne SAUZAY : Est-ce que la Ville de Paris a fait en sorte que les corneilles détruisent les œufs des pigeons ? Monsieur Jérôme GUILLARD : Je ne pense pas que ce soit la Ville de Paris qui ait fait venir des corneilles pour lutter contre les pigeons. Elles sont venues naturellement. De la salle : Au parc Georges-Brassens, il y aurait eu un ensemble de corneilles implantées pour la destruction des œufs des pigeons. Madame Dominique BAUD : Je vais vous répondre, si vous me le permettez. Je suis conseiller de Paris, et j’ai reçu à ma permanence une maman qui est venue me parler des corneilles dans le parc Georges-Brassens, m’expliquant qu’elles éventraient les poubelles, que c'était sale et dangereux pour les enfants, notamment pendant les promenades parce qu’elles piquent sur les aires de jeux, avec le risque qu’elles piquent sur des goûters. Elle m’expliquait aussi que c'était la Ville de Paris qui avait fait venir un couple de corneilles qui se sont depuis reproduits. J’ai interpellé Monsieur Contassot au conseil de Paris en lui demandant si c'était la bonne solution d’avoir fait venir un couple de corneilles pour éradiquer les pigeons. Ils m’ont assuré que ce n’était pas eux. Apparemment ces corneilles sont venues seules. Mais ils sont, je pense, maintenant bien conscients du problème. C'est vrai qu’on a les pigeons d’un côté et les corneilles de l’autre maintenant. Il va falloir insister mais je pense sincèrement que ce n'est pas eux qui ont fait venir les corneilles à Paris. De la salle : Pour en finir avec les corneilles. À Georges-Brassens, il n’y a plus de pies – qu’on avait fait venir pour les pigeons –, il n’y a plus de canetons, ils ont tous été mangés cette année. Et ils s’attaquent maintenant aux petits chiens – cela m’a été dit. Il y a eu une solution : j’ai contacté Madame de Clermont-Tonnerre, il y a quelques mois, et celle-ci m’avait dit que, ayant eu Monsieur Contassot, il lui avait dit qu’ils étudiaient de mettre des grillages autour des bacs à déchets. C'est quand même assez étonnant. On a enlevé les grillages et les bas en fer sur les bacs à déchets, et on va maintenant en remettre. Est-ce qu’il n’y aurait pas d’autres moyens pour chasser ces corneilles ? Monsieur Jérôme GUILLARD : Dans le parc Georges-Brassens, vous avez des sacs plastiques avec un porte-sac assez simple. Ils ont choisi de mettre dans les parcs les mêmes porte-sac que dans les rues. On étudie depuis plusieurs années la possibilité de nouvelles corbeilles pour Paris. Quand est-ce que ce projet verra le jour ? Peut-être en 2008 ou en 2009, je n’ai pas d’autres d’informations là-dessus. C'est un projet à l’étude pour remplacer les porte-sac, mis un peu rapidement suite aux attentats de 2000/2001. De la salle : Les corneilles sont nuisibles et il faudrait les supprimer ! Monsieur Jérôme GUILLARD : Tout à fait, je vais en référer aux Parcs et Jardins. On en est aussi victimes, et pour en avoir discuté avec un collègue du 15ème, je sais qu’il a aussi des 21 problèmes pour le vidage de ces porte-sacs et de ces corbeilles sur le parc Georges-Brassens. Maintenant, je ne maîtrise pas complètement le sujet des corneilles. De la salle : Le Japon est envahi par les corbeaux. Ils font des grands sas où les corbeaux vont manger à l’intérieur et se retrouvent piégés, et ils essaient de les éliminer comme ça parce qu’ils sont effectivement envahis. Ils ont crevé un œil à un chat, ils s’attaquent à toutes les nourritures qui traînent, ils éventrent les poubelles… C'est vrai que ça devient des animaux nuisibles et il faudrait les éradiquer. En plus, ils sont hyper fidèles ; un couple de corneilles reste uni toute une vie et ils ne quittent pas leur territoire. De la salle : Ils recommencent à nidifier. Il y a des nids de corneilles dans les platanes du parc Georges-Brassens. Les nids se multiplient ! En six mois, on est passés d’une quarantaine à une centaine ; cela fait beaucoup. Monsieur Jérôme GUILLARD : Je me renseignerai et je transmettrai les réponses à Madame Sauzay, tout en sachant que ce n'est pas du tout mon service qui s’occupe des corneilles. Madame Anne SAUZAY : Monsieur Guillard, je voudrais qu’on revienne aux propositions d’investissements du Conseil de quartier Alleray-Procession puisque Monsieur Coudert en parlait tout à l’heure. Ils avaient demandé, et cela avait été voté en Conseil d’arrondissement, des panneaux spécifiques, les fameux panneaux mobiles, pour le quartier Alleray-Procession, et Monsieur Aude m’a dit qu’il allait y en avoir de nouveaux qui pourraient être installés et donc, de temps en temps, changés. Monsieur Jérôme GUILLARD : On est en train de travailler sur ces panneaux, de rechanger leur formulation, d’une part pour les objets encombrants, d’autre part, dans un deuxième temps, pour la propreté. On a rapatrié certains de ces panneaux dans nos ateliers. Pour ce qui est des panneaux supplémentaires, il faut savoir que ce sont des panneaux construits totalement en interne. On est en train de les augmenter, mais sans vouloir les multiplier. Ils ont de l’effet parce qu’ils sont à un endroit très précis, sur de courtes périodes. Là est leur intérêt. On est donc en train de revoir toute la signalétique pour les panneaux objets encombrants, et on va travailler ensuite sur d’autres types de panneaux. Madame Anne SAUZAY : Monsieur Coudert ? Monsieur Guy COUDERT : Ce n'est pas la réponse à la question, mais cela ne fait rien. Monsieur Jérôme GUILLARD : Payer d’autres panneaux, en sachant que nous, on ne peut pas facturer parce qu’on les fabrique en interne… Il s’agit plus de marchés de matériaux divers. Je vous conseillerais d’utiliser votre budget à autre chose. De la salle : Vous nous dites que l’investissement ne va pas être facturé et que ces panneaux vont rentrer dans un cycle tout à fait logique et normal dans votre fonctionnement, et que de toute manière nous n’aurons pas de panneaux. Monsieur Jérôme GUILLARD : Disons que les panneaux sont affectés à l’atelier qui s’occupe de votre quartier et pratiquement que de lui. Maintenant, si vous en souhaitez à des endroits particuliers, vous en parlez à Madame Sauzay et on le voit ensemble. C'est pour cela qu’on a donné à Madame Sauzay le planning de rotation. De la salle : On s’aperçoit qu’en réalité il n’y a que trois panneaux qui tournent. 22 Monsieur Jérôme GUILLARD : Oui, et on essaie d’en augmenter le nombre. Mais trois panneaux pour un quartier qui n'est pas immense, ce n'est pas mal. Maintenant, si vous en voulez plus, et si vous voulez parler du contenu de ces panneaux, on est tout à fait ouvert et on est à votre disposition. Madame Anne SAUZAY : Pour ce qui est du contenu, il n’y pas beaucoup de discussions à avoir. Je sais que Monsieur Aude m’avait donné deux ou trois explications. Je crois que c'est clair. Monsieur Jérôme GUILLARD : C'est la loi du règlement sanitaire concernant la collecte des objets encombrants, les dépôts sauvages. Madame Anne SAUZAY : Je pense que je peux m’exprimer en lieu et place des Conseillers de quartier : ils demandent à ce qu’il y ait davantage de panneaux. Monsieur Jérôme GUILLARD : On peut en mettre davantage en place. Madame Anne SAUZAY : Il faudrait des inspecteurs derrière. Monsieur Jérôme GUILLARD : Tout à fait. On a transmis un planning au CAPP. Ce panneau est efficace quinze jours, il ne faut pas le laisser plus. De la salle : La benne qui était sur la place d’Alleray avait une certaine utilité. Monsieur Jérôme GUILLARD : Elle avait effectivement une certaine utilité. Ce dispositif a été supprimé avant tout place d’Alleray, suite à des plaintes de riverains. Ce dispositif avait été supprimé suite aux attentats de Londres. On a gardé ce qu’on appelle le « point relais mobile », constitué de deux caissons, à destination de nos équipes qui est actuellement Avenue de la Porte de la Plaine dans le 15ème. C'est uniquement à destination de nos équipes. Vous avez notre service d’enlèvement d’objets encombrants, du lundi au samedi, en prenant rendez-vous – soit en appelant la division de propreté, au 01 45 80 86 00. On préfère vous voir orienté sur le centre d’appel de la Ville de Paris avec le numéro à quatre chiffres 3975, qui prend également rendez-vous pour les encombrants ; le troisième point d’entrée c'est paris.fr à la rubrique « environnement ». De la salle : On avait proposé une action la dernière fois : que dans tous les immeubles, privés et publics, il soit rappelé que l’on pouvait utiliser tel ou tel numéro. Vous avez dit que c'était une bonne idée, où est-elle passée ? Monsieur Jérôme GUILLARD : On la met en place. C'est du travail qui est fait par une équipe de quatre personnes, qui s’occupe à la fois du tri sélectif et de faire de la formation sur les objets encombrants. Quand ils passent dans un immeuble, ils refont de l’affichage, remettent de la documentation de ce type-là au gardien. Tous les habitants ont théoriquement eu ce Mémo du tri 2007 avec leur courrier. On en distribue à nouveau lorsqu’on a des problèmes de tri au sein de certains immeubles. Quand on passe dans les immeubles, on redistribue, soit une affiche au format A4 à destination du gardien pour qu’il l’affiche dans le hall, ou encore, par un pointage dans les boîtes aux lettres. On ne refait pas bien entendu tous les immeubles, mais il peut s’agir de points particuliers qui nous posent problème. Ou, par exemple, si l’on constate régulièrement des dépôts à un endroit, on effectue sur les immeubles riverains une campagne de portage. De la salle : C'est à nous, citoyens, dans chacun de nos immeubles de mettre cette affiche avec le numéro des objets encombrants. Dans les sept immeubles de mon quartier, il n’y a pas cette affiche. 23 Monsieur Jérôme GUILLARD : S’il y a vraiment des immeubles pour lesquels il n’y a aucune information, n’hésitez pas à nous les communiquer. J’ai quatre agents au quotidien qui s’occupent de la dotation des immeubles en bacs, et qui font également ce travail d’information. De la salle : Pourquoi y a-t’il une palissade sur le giratoire de la place d’Alleray ? Et qu’en est-il de l’inauguration de la médiathèque ? Madame Anne SAUZAY : Une fois qu’elle sera ouverte, je pense, ce qui n'est pas encore le cas… On a beaucoup de mal à joindre Monsieur Cuzin, conservateur de la bibliothèque. Ils nous l’ont annoncée pour début 2008, mais vu le retard pris, je ne sais pas de quel mois ils parlent, parce que là, pour l’instant, ce n'est pas terminé et il faut que les fonds documentaires soient installés. Cela va prendre du temps. On peut espérer qu’on verra la médiathèque fonctionner en 2008. De la salle : Ma question n'est peut-être pas à l’ordre du jour – mais comme je ne viens pas très souvent… –, il y a eu des bicyclettes – c'est très agréable pour les gens valides – mais il serait bien qu’on leur apprenne le code de la route ! Que de dangers ! Madame Anne SAUZAY : On assiste à une prise de conscience après plusieurs accidents assez graves cet été et dans certains quartiers de Paris. Des cyclistes ne respectant pas les feux rouges ou roulant sur les trottoirs ont été verbalisés. Philippe Goujon, député du 15ème arrondissement, va vous répondre. Monsieur Philippe GOUJON : Cette initiative est sympathique et a été votée à l’unanimité au Conseil de Paris, mais nous avons enregistré, c'est vrai, une cinquantaine d’accidents avec hospitalisation depuis la mise en place de Vélib’, en raison de la conduite, on dira un peu maladroite, des cyclistes en question. Nous sommes dans la Semaine de la sécurité routière. Je me suis entretenu ce matin avec le commissaire de police du 15ème arrondissement qui a donné des instructions à ses effectifs pour qu’ils soient attentifs aux fautes de conduite de ces cyclistes – pas forcément d'ailleurs en les verbalisant systématiquement, quoi qu’elles deviennent plus importantes – mais surtout en essayant de leur apprendre un comportement plus citoyen et respectueux du code de la route. De la salle : Et pour les motos qui se garent sur les trottoirs ? A certains endroits, on ne peut sortir des immeubles à cause des motos, entre autres devant le 55 rue Paul-Barruel. Monsieur Philippe GOUJON : Ce qui vaut pour les cyclistes vaut a fortiori pour les deux-roues motorisés. Leur nombre a été multiplié par six, environ, depuis quelques années. Alors qu’ils représentent 7 à 8% de la circulation, c'est 50 % des accidents à Paris. Il y aussi le problème de l’envahissement des trottoirs. Nous constations, avec le commissaire de police du 15ème arrondissement, qu’il n’y avait pas suffisamment d’emplacements réservés pour leur stationnement. Avec Vélib’, il y a forcément des stationnements – il y a beaucoup de vol, d'ailleurs, de Vélib’. Pour les deux-roues motorisés ou les vélos hors système Vélib’, le nombre d’emplacements n'est pas suffisant. La mairie a dans ses projets la volonté de multiplier ces stationnements pour que cesse le stationnement anarchique que l’on déplore aujourd'hui. De la salle : La rue de l’Abbé-Groult, quand on arrive à la place Charles-Vallin, il n’y a aucun stationnement pour les deux-roues ; par contre, les motos se mettent sur la place Charles-Vallin. A quoi cela sert-il d’avoir supprimé des stationnements de voitures pour mettre des deux-roues, alors qu’il n’y a aucun de ces derniers qui stationnent ? Monsieur Philippe GOUJON : Il faut savoir qu’un certain nombre de places de stationnement ont été supprimées dans les rues dont la largeur était inférieure à un certain nombre de mètres, pour que 24 les véhicules des pompiers puissent passer – soi-disant. Moi, j’aurais préféré que l’on adapte les véhicules des pompiers aux rues de Paris. Plusieurs centaines de places de stationnement ont ainsi été supprimées dans le XVe à cause de cette mesure, prise récemment, de façon d'ailleurs assez étonnante. Parfois, on a substitué des aires de stationnement pour les deux-roues – comme celle que vous évoquiez pour la rue de l’Abbé-Groult – mais à partir de là, c'est une question de verbalisation par les forces de police – je pense à ce terre-plein autour de la sanisette –. Et puis il faut que les pervenches et la police verbalisent. C'est une question de contrôle du stationnement. Cela étant, à partir du moment où il n’y a pas suffisamment de places de stationnement pour les deux-roues, c'est vrai que leur stationnement est assez anarchique. Et je ne sais pas si les aires de stationnement que l’on évoque sont particulièrement adaptées. De la salle : Ce que je voulais ajouter, c'est qu’effectivement Vélib’ est bien sympathique, mais que depuis deux ans, on a réduit la circulation cycliste. Il n’y a pas de pistes cyclables, on a agrandi les trottoirs et après, on s’étonne que les vélos circulent sur les trottoirs. On est encore en train de rétrécir la rue d’Alleray. On ne donne pas aux vélos la possibilité de circuler, c'est aberrant. On a des trottoirs qui sont deux fois plus larges que la route, et l’on n’a pas de place pour les vélos. Il faudrait peut-être utiliser légalement les trottoirs pour en faire des pistes cyclables. Monsieur Philippe GOUJON : Il y a d’autres pays où les vélos sont intégrés dans la circulation générale, et cela ne pose aucun problème, parce qu’il y a une certaine discipline, une autodiscipline des automobilistes, des motos, des vélos. Ici il semblerait que ce ne soit pas le cas, mais il est nécessaire de constituer un réseau complet de pistes cyclables, parce qu’elles ne sont pas suffisantes sur certains grands axes. Elles n’ont pas été, me semble-t-il, étudiées de façon particulièrement opportune – je pense à celle de l’axe Garibaldi-Pasteur. En ce concerne le tour du tramway, ce n'est pas non plus terrible. Vous avez tout à fait raison, il n’y a pas suffisamment de sécurité pour les cyclistes. Cela étant, à partir du moment où il y en a beaucoup – c'est ce que disent les services techniques, mais là, il faudrait faire intervenir le directeur de la voirie plus que celui de la propreté –, les services techniques interviennent, parce que plus il y a de vélos dans la circulation générale et plus cette dernière s’adapte, et c'est ce qui rendrait moins nécessaire la création de pistes cyclables. Mais enfin, on verra bien à l’usage. Madame Géraldine POIRAULT-GAUVIN : Il se trouve que vous évoquiez les pistes cyclables dans un des Conseils de quartier que j’anime au nord du XVe arrondissement, boulevard de Grenelle. On a effectivement beaucoup parlé de ces pistes cyclables et il est vrai que si l’on regarde les chiffres de cette dernière mandature, contrairement à ce que l’on croit, il y a eu moins de pistes cyclables construites et elles sont souvent mal implantées, au beau milieu de la circulation. Il faut donc vraiment réfléchir à un véritable réseau, adapté aux besoins des habitants et des cyclistes. Je voudrais faire une dernière remarque sur la propreté. S’il y a bien une chose que nous devons avoir enseignée au cours de cette dernière mandature des Conseils de quartier, c'est la compétence en matière de propreté. C'est-à-dire que la compétence de la mairie d’arrondissement est très faible dans le 15ème arrondissement, puisque tous les moyens ne sont affectés que par la mairie centrale, et nous sommes très démunis pour faire face à toutes vos demandes. Monsieur Guillard recense très gentiment, à chaque réunion, les demandes des habitants ; nous faisons la même chose, quand nous écrivons à la mairie : nous le sollicitons. Mais dans les faits, il nous manque un certain nombre de personnels, il faut dire la vérité. Nous manquons de personnels pour balayer les rues et je crois qu’il ne faut pas oublier de le rappeler, il faut le dire aux habitants. Nous manquons cruellement de moyens pour faire balayer dans les rues du 15ème arrondissement. Un certain nombre d’élus se sont exprimés en Conseil d’arrondissement et ont déposé des vœux pour demander au Maire de Paris que l’on ait un certain nombre d’agents pour le 15ème, le plus grand arrondissement de Paris. Il ne 25 faut pas oublier que le Conseil de quartier a une vertu pédagogique, et nous devons rappeler ces faits et ces chiffres à chaque réunion. C'est le petit témoignage que je voulais apporter. Madame Anne SAUZAY : Je crois que tu tombes à pic parce que ce Conseil de quartier AllerayProcession a justement voté un vœu en demandant une augmentation des moyens en effectifs et en matériel – comme des bennes – pour améliorer la propreté dans cette partie du XVe qui est, me semble-t-il, un des quartiers les plus sales, d’après ce que j’ai cru comprendre en regardant les coins et recoins où vous avez eu des réclamations, Monsieur Guillard. De la salle : Il faut faire attention de ne pas faire d’arguments politiques entre les deux côtés qui se renvoient la balle. Je suis prêt à vous croire sur parole. Madame Géraldine POIRAULT-GAUVIN : Je crois qu’il y a une volonté de réussite en matière de propreté pour tous les élus locaux. Ils ont tous dit vouloir que les rues soient propres. On intervient, j’ai encore écrit deux lettres à Monsieur Guillard. On essaie d’intervenir, mais simplement, on manque de moyens humains. Pourquoi le 7ème arrondissement a plus de moyens ? C'est celui des ministères et il y a un certain nombre de secteurs qui sont privilégiées, et c'est pour cela, aussi, qu’il y a une différence entre arrondissements, certains ayant plus de personnels que d’autres en rapport à la population. Je veux tenir ce discours de vérité. Madame Anne SAUZAY : Vu l’heure – il est 9 heures passé – on ne va pas polémiquer. Je voulais simplement rappeler qu’il y avait une commande de panneaux à l’usage des Conseils de quartier, que cette commande a été faite. Je vous rappelle que, pour votre quartier, vous aviez demandé que les deux panneaux auxquels vous avez droit soient installés place Falguière, place d’Alleray, ou à l’angle de la rue Brancion et de la rue de Vouillé ou à l’angle de la rue de Bourseul et de la rue d’Alleray, près de la poste. J’espère que vous verrez ces panneaux avant la fin de notre mandat, puisque vous savez que le mandat des élus, des adjoints et des conseils de quartiers finit en mars prochain. Je vous remercie beaucoup d’avoir assisté à cette séance. Je remercie Messieurs Saffrey et Guillard d’avoir assisté à nos débats et répondu aux questions. 26