XV de France - Club des Supporters
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XV de France - Club des Supporters
3€ DU 8 AU 14 SEPTEMBRE 2014 Midi Olympique N° 5250 - Espagne 3,30€ - Polynésie - 1080 XPF - Suisse 5,10 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 3,30€ - Italie : 3,20€ Midol mag XV de France Rory Kockott futur Bleu ! 36 Les vérités de Boudjellal Sexe, argen t, religio n, politiq ue, rugby … magaz ine se ptembr e 2014 Les véri de Boudjelltéa s l Lundi Les débats Clermont L’incroyable semaine de Rougerie 15 du Midol RUGBY AMATEUR, UNE RÉFORME POUR QUELS EFFETS ? LE JEU À LA FRANÇAISE EST-IL MORT? BASTIONS EN DANGER, L’ÈRE DES MÉGALOPOLES ? François Trinh-Duc « J’espère que le regard du sélectionneur a changé » 33 Pro D2 Bourgoin surprend, Albi confirme 19 3€ M 00709 - 5250 - F: 3,00 E 2à6 3’:HIKKRA=^UXUUV:?f@m@f@a@k"; 2 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Débat JEUDI, À BORDEAUX, ET VENDREDI, À LABASTIDE-DE-SÉROU (ARIÈGE), SE SONT TENUS LES TROIS PREMIERS DÉBATS DE NOTRE JOURNAL DE LA SAISON RUGBYSTIQUE. ANIMÉS PAR JACQUES VERDIER, CES DÉBATS ONT DONNÉ LIEU À DES PASSES D’ARMES SUPERBES ET À DES RÉFLEXIONS DE HAUT NIVEAU. ACTION. Éditorial Jacques VERDIER [email protected] Pavé dans la mare Q ue faut-il retenir ? Que faut-il évacuer ? Trois débats en deux jours, une quinzaine d’intervenants, des sujets hybrides, contrastés, grinçants : la palette est large. Des hommes montent sur l’estrade comme on entre en prière (Etcheto, Trillo), d’autres y vont comme dans une arène (Camou) : seuls changent les rugissements, les feulements. Le résultat se lit dans les regards des spectateurs où se devinent des sourires, de l’émotion, de l’admiration, de l’ennui peut-être aussi, quand la conversation dérape, que les digressions se f o n t t r o p n o m b r e u s e s. U n e s y n t h è s e ? Impossible, tellement les sujets sont différents, les avis partagés. Et puis à chacun son interprétation, ses préférences. De sorte que je choisis de mettre en exergue dans ce fatras de choses dites, d’informations, de contradictions, un propos qui pourra sembler anecdotique, presque un aparté mais que je tiens pour passionnant tellement il s’éloigne des pensées à la mode, de la mouvance bêlante du moment. Cette réflexion, exprimée par un autre, passerait pour ringarde, désuète, hors de propos, mais dite par Vincent Etcheto, le coentraîneur de l’UBB, qui bluffa soit dit en passant l’assistance bordelaise pour la clarté de son discours, l’intelligence de son message, vaut son pesant d’arachide. Sur quoi roulait la conversation ? Sur le jeu trop bridé, sur le règlement mal adapté, sur l’avantage toujours donné aux défenses, quand Vincent émit l’idée selon laquelle il faudrait supprimer les remplaçants - exception faite des blessures, bien sûr. Les remplaçants ? My God ! Serait-il devenu fou ? Certes l’idée n’est pas totalement neuve. Elle fut développée en son temps par Serge Blanco, Jean-Pierre Rives, l’Académie des premières lignes mais n’avait valu aux défenseurs de la chose, que des sourires polis, des mines désenchantées… Et le coaching, coco ? Que faisaient-ils du coaching ? Mais voilà donc que Vincent Etcheto, le fils de Roger, le petit-fils de Jean Dauger, remet le sujet sur le tapis, professe que le rugby est un sport d’usure et qu’il ne viendrait à l’idée de personne de changer un boxeur en plein combat, un toro en pleine faena, que les espaces se trouvent en fin de rencontre quand les organismes sont usés, que l’économie du rugby s’y retrouverait aussi, tant on se doute qu’il est plus facile d’assumer la gestion de trente bonhommes que de quarantecinq et tout cela, qui tombe sous le sens, me semble d’une logique telle que je m’étonne que nos élus n’y attachent pas plus d’importance. Le foot avec ses trois remplaçants seulement pourrait peut-être pourtant servir d’exemple. Mais peut-on sans risque attenter à la pensée du nombre, dans son triomphe contemporain de « modernisme » et de « jeunisme », cette douce, très douce et indolore tyrannie ? ■ Sommaire ● P. 2 à 6 Le dossier Les débats du Midol. Pages 2 à 6. ● P. 8 à 16 Top 14 Le point. Pages 8 et 9. Grenoble - La Rochelle. Page 10. Lyon - Oyonnax. Page 11. Paris -Bayonne. Page 12. Toulon - Bordeaux-Bègles. Page 13. Montpellier Castres. Page 14. Clermont - Racing-Metro. Page 15. Brive Toulouse. Page 16. ● P. 17 à 21 Pro D2 3e journée. Pages 17 à 21. ● P. 22 International Nouvelle-Zélande - Argentine. Page 22 ● P. 23 à 28 Ovalie Fédérale 1. Page 23 et 24. Nord Paris. Page 25. Sud-Est. Page 26. Centre Sud. Page 27. Grand Ouest. Page 28 ● P. 29 Treize Actualité. Page 29. ● P. 30 à 36 Horizons Opinions. Page 30. Technique. Page 31. Le premier match du Top 14. Page 32. Entretien. Page 33. ● P. 34 et 35 Cris & chuchotements Pages 34 et 35. ● P. 36 XV de France Page 36. Labastide sur rugby Vendredi soir à Labastide de Sérou, en Ariège, c’est l’ensemble des forces vives du rugby français et de la FFR pour les 15es rencontres en Séronais chères à Henri Nayrou, notre ancien rédacteur en chef et ancien député de l’Ariège, et son armée de bénévoles. Outre le débat qui mobilisa les clubs amateurs face à Pierre Camou et Serge Blanco, la journée fut riche et joyeuse. Débutée avec l’open de golf souvenir Paparemborde et terminée lors d’une belle et longue soirée qui réunissait les Jauzion (vainqueur du trophée Paparemborde), Jo Maso, Dintrans, Garuet, Marconnet, Estève, Villepreux et Jean Lassalle député des Pyrénées-Atlantiques. On a longtemps chanté, dans la nuit ariégeoise. ■ Les débats du Midol LE RUGBY AMATEUR DANS TOUS SES ÉTATS Propos recueillis par David BOURNIQUEL, Simon VALZER, Guillaume COURSELLE Jacques Verdier _ On prétend le rugby amateur en grandes difficultés. Manque d’éducateurs, absence de ressources, bénévoles de moins en moins nombreux, obligation de répondre à des nor- mes sociétales devenues grotesques, nos clubs se plaignent de licences trop chères, d’un manque d’aide de la part des conseillers techniques, des incessantes réformes liées à la catégorie d’âge, aux compétitions. Quelle est la part du faux et du vrai dans ces doléances ? Avec les nombreuses personnes présentes dans la salle ce soir, dont les présidents de Saint-Girons, L ave l a n e t , Fo i x , Pa m i e r s, Saverdun, entre beaucoup d’autres, nous allons, MM. Camou, Blanco et Duzan, vous soumettre au feu roulant des questions qui fâchent… La réforme des compétitions Jacques Verdier _ Commençons ce débat par la réforme des compétitions, et notamment la modification. Quels principes ont présidé à ces changements ? Pierre Camou, président de Fédération _ Nous avons lancé cette réforme parce que nous nous sommes aperçus qu’à mesure que le temps passait, les poules étaient de plus en plus nombreuses. De dix poules, nous sommes passés à onze, puis douze, puis treize parce qu’il fallait toujours sauver le petit qui allait descendre. Résultat, on se retrouvait avec des championnats comportant de trop gros ventres mous. Il fallait agir pour rendre les compétitions à nouveau intéressantes jusqu’au bout. Nous n’avons pas cédé aux demandes des clubs de Fédérale 1 qui voulaient une élite amateur réservée uniquement à quelques équipes, nous avons tenu à garder des championnats jeunes nationaux. Cela a fonctionné : le championnat a été disputé jusqu’à la dernière journée. Je reste persuadé que la compétition est la meilleure des formations. La Fédérale 1 forme des jeunes. Ces derniers ont d’ailleurs intérêt à y passer plutôt que d’aller faire banquette dans les clubs de Top 14 ou de Pro D2. Jacques Miquel, coprésident de Saverdun (Fédérale 2) _ J’adhère à votre discours. Nous perdions trop de jeunes entre 18 et 19 ans. Mais la réforme des catégories d’âge nous oblige à rajouter une catégorie, et cela demande des moyens financiers. P. C. _ Nous n’avons pas créé de nouvelle catégorie. Les Bélascain existent depuis 15 ans. Par ailleurs, vous parlez des catégories territoriales, et donc du comité Midi-Pyrénées. Mais je tiens à rappeler que chaque comité a le pouvoir de décider de son organisation pour répondre spécifiquement à ses besoins. La Fédération n’entre en jeu qu’au niveau du championnat de France. Le reste revient à la liberté des comités. G. D. _ Heureusement que nous avons eu cette catégorie pour « éponger » le flot de jeunes arrivé sur le marché, du fait du changement de catégories d’âge. Ensuite, il y a eu la suppression de l’équipe Reichel dans les associations supports de clubs pros, il y a eu donc beaucoup de monde sur le côté, et on a mis en place des mesures d’accompagnement pour que tous ces jeunes soient récupérés. En clair, on a repris les Bélascain au niveau fédéral. L’année dernière, il y avait soixantedeux équipes sur la France entière, ce n’était pas une compétition obligatoire. Cette année, on en est à 165 équipes avant la clôture des inscriptions. Cela fait donc 3 000 joueurs qu’on va ainsi fidéliser La FFR est une des rares fédérations à proposer une compétition pour ces jeunes seniors, compétition qui n’est pas obligatoire. J. M. _ Le fait d’avoir reculé l’âge va nous obliger à créer une catégorie car à Saverdun, nous avons beaucoup de jeunes de 18 ans qui ne se sentent pas capables de jouer en seniors. Il faudra bien faire quelque chose. Mais comme permet, dans ces compétitions, les rassemblements entre plusieurs clubs, on va arriver à des sélections. Or les sélections, c’est le problème des comités. Il y en a suffisamment. Dans le niveau 2 intercomité et le niveau 3 inter grandes zones géographiques, là on peut travailler, et faire des détections. Mais en Balandrade, on s’inscrit seul. De gauche à droite, Serge Blanco, Pierre Camou et Georges Duzan. à l’heure actuelle nous ne sommes pas en mesure de créer cette équipe, nos joueurs vont partir dans d’autres clubs. P. C. _ Je vais me répéter, mais la catégorie Bélascain existait avant le redécoupage des catégories de tranche d’âge. Je peux comprendre que cette catégorie pose des problèmes de moyens financiers. Mais ces problèmes sont avant tout des problèmes d’envie, car ils demandent de savoir où l’on choisit de mettre de l’argent. Je crois qu’on ne peut pas sortir cette catégorie Bélascain de la vision d’ensemble d’un club que nous avons, et notamment des mesures que nous avons mises en place -dontla la licence blanche- qui garantissent l’attachement à un club. Si mon club de Baïgorry est encore vivant, c’est grâce aux Bélascain car cette tranche d’âge, qui n’était pas encore prête pour jouer en première ou en réserve, a pu continuer de jouer au rugby. Ces joueurs sont restés, et ont aidé d’autres à éclore. Cette mesure permet de ne laisser personne au bord de la route. G. D. _ Ce système basé sur le nombre et le pourcentage de licences blanches nous a permis de reverser une prime aux clubs qui ont des équipes Bélascain. Certes, l’enveloppe n’est pas extensible, on avait prévu 130 équipes, on ira au-delà. Alors, la somme sera un peu moins importante, mais plus on aura de clubs, plus on pourra faire des poules géographiques. Jérôme Cazalbou, ancien demi de mêlée de Toulouse _Pourquoi ne pas être allé au bout de la réforme en conservant les moins de 21 ans et ne pas passer aux moins de 20 ? Enfin, je vous entends prôner les ententes d’équipes de Bélascain, mais pourquoi ne pas permettre des ententes dans la catégorie Balandrade ? P. C. _ Je ne prône pas les rassemblements, je les permets. C’est différent. Balandrade et Bélascain sont radicalement différents. Ces derniers sont libres. Tu n’es pas obligé de participer. Alors que les Balandrade font partie des obligations que doivent remplir les équipes de Fédérale 1. Ceux qui jouent en Balandrade en Fédérale 1 jouent seuls, parce qu’ils ont des ambitions, et ne font pas d’entente avec des clubs de Fédérale 2 par exemple parce qu’ils ne structureront en rien leurs clubs. Il s’agit d’avoir une compétition où l’on joue avec les mêmes règles. G. D. _ D’ailleurs, c’est Nafarroa qui fut sacré champion de France Balandrade cette saison, soit un club de Fédérale 2. Ce qui prouve qu’on peut jouer en Balandrade seul. Si on Richard Senssac, vice-président du comité Midi-Pyrénées _ Dès qu’il y a réforme, il y a discussion. Il faut laisser du temps au temps pour l’assimiler. Quand il y a eu un resserrement Fédérale 2 - Fédérale 3, personne n’était content. Aujourd’hui le resserrement de la Fédérale 3 qui a envoyé certains clubs en Honneur a peut-être permis à Saint-Girons d’être champion de France… Les comités territoriaux ont créé suffisamment de compétitions pour que tout le monde y trouve son compte et puisse jouer au niveau où il le souhaite. Il faut adapter au niveau des « tout petits ». C’est plus facile quand on est en fusion ou en entente car cela divise les besoins en éducateurs. Quand tout le monde aura admis que réétaler ces compétitions est une nécessité, chacun y trouvera son compte. ■ Le clash Bouscatel - Camou Invité à s’exprimer au cœur des débats, René Bouscatel, le président du Stade toulousain, s’est lancé dans un long réquisitoire à l’encontre de la Fédération, donnant lieu à un échange musclé avec Pierre Camou et Serge Blanco. Extraits : René Bouscatel : J’ai quelques certitudes.D’abord Il n’y a pas obligatoirement un conflit d’intérêt entre le XV de France et le rugby professionnel. L’objet même de la convention FFR/LNR est l’intérêt de l’équipe de France. Sauf qu’en Angleterre, une telle convention se mue en un véritable plan sur huit ans pour que l’équipe d’Angleterre soit championne du monde et que le championnat anglais soit le premier championnat européen ; avec des concessions faites de part et d’autre. Ce n’est pas le cas en France. Nous n’avons pas de démarche consensuelle entre l’équipe de France et les clubs. La convention émane d’en haut et vient s’imposer aux clubs. Toutes les règles faites aujourd’hui dans le rugby semblent dictées pour casser les clubs formateurs qui fournissent des joueurs aux XV de France par rapport à ceux qui ne le font pas. Cela ne va pas dans le sens de la paix. Ensuite, pourquoi y a-t-il des joueurs étrangers en France ? Parce que nous comptons plus de 1000 joueurs professionnels. Pour tous les autres pays, en dehors de l’Angleterre, c’est entre 120 et 150. A-t-on 1000 joueurs français capables de jouer au plus haut niveau ? Je ne le pense pas. Nous en avons beaucoup, mais pas suffisamment. D’où l’apport d’étrangers pour compléter. On va me dire, et je pense à Jean-Claude Skrela, qu’il y a des lacunes à certains postes. Est-ce la faute des clubs qui recrutent à ces postes ou y’a t-il un problème en France de formation et de détection à certains postes ? Moi je pense que c’est le cas. Dès lors que la Fédération ne considèrera pas qu’elle est le dieu suprême parce qu’elle a une délégation de service public et dès lors que l’on pourra parler sereinement de ce qui nous intéresse à tous –car le XV de France intéresse tous les clubs au plus haut point- cela ira mieux. Ce n’est pas parce que le XV de France est primordial que nous pouvons faire n’importe quoi : par exemple, dire que des joueurs français ne pourront plus jouer que 19 matchs avec leur club. La règle des 20 minutes jouées comptant pour un match est une aberration. En Angleterre c’est 40 minutes. De grâce, arrêtons d’imposer. Pierre Camou : Je vous remercie, maître, de votre plaidoirie. Je n’avais pas compris que nous étions dans un tribunal, je viens de le comprendre. Je pensais qu’avec l’âge venait la sagesse, mais je constate que vous vivez toujours dans la haine et dans le rejet. Enfin, je voudrais vous remercier pour l’hommage que vous avez rendu à la formation française, à Jean-Claude Skrela et au pôle France pour les Camara, Fickou ou Fritz qui n’ont pas été formés chez vous, et dont vous ignoriez le potentiel international au moment où vous les avez fait signer. Serge Blanco : Je ne veux pas entrer dans la polémique. Je suis là pour défendre les intérêts du rugby. René, tu ne peux pas te faire passer pour le chevalier blanc. Je mets un mouchoir dessus. Ce n’est pas avec tes thèmes et tes phrases que l’on va avancer.. ■ Débat 3 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Le XV de France Jacques Verdier _ Nous proposons au public de poser directement ses questions à Serge Blanco, à propos du XV de France. Patrick Garnier, président de Lavelanet _ Que pensez-vous du XV de France, de son fonctionnement, de son système de jeu ? Nous nous posons tous des questions. Où veut-elle aller ? Serge Blanco, vice-président de la FFR_ On ne va pas se mentir, on ne peut pas être satisfait. Il y a besoin de travailler, de restructurer. Cela passe par les hommes. Il faut aider les gens en difficulté et partir sur une vision de développement pour que le XV de France finisse cette saison dans des conditions idéales, avec des ambitions fortes. C’est pourquoi le président a étendu mes prérogatives. Les entraîneurs peuvent s’appuyer sur moi. Il faut être en adéquation avec ce rugby qui a changé, faire en sorte que l’on trouve une envie exceptionnelle pour que ce XV de France ait des résultats probants. Jean-Claude Skrela, directeur technique national, intervenant du débat Midol à Labastide de Sérou. à droite, Jacques Verdier, directeur délégué de Midi Olympique, animateur du débat. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia. La formation Jacques Verdier _ Que peut faire la FFR pour résoudre le problème du manque d’éducateurs ? décennies, les éducateurs ne recevaient pas une formation aussi lourde mais qu’ils étaient tout aussi bons... Pierre Camou _ Que l’on se place à l’école, en centre aéré, ou ailleurs, on est en responsabilité, et on se trouve au tribunal toutes les cinq minutes. Pour se protéger, on rajoute des exigences, des diplômes. Nous essayons d’alléger le dispositif pour les écoles de rugby, mais cela prend du temps. Jean-Claude Skrela, ancien DTN _ La formation a bon dos. Beaucoup ont appris à jouer au rugby sans éducateur, avec le jeu de rue. On jouait comme on voulait, quand on voulait. Aujourd’hui, tout est fermé. On ne peut plus rentrer sur un stade. On dit que nos joueurs manquent de technique, mais je ne crois pas qu’alléger la formation va augmenter leur niveau. Ce serait donner moins de compétences aux jeunes joueurs. Ce qui est dommageable, c’est de reproduire le modèle des seniors dès l’école de rugby. Il faut laisser jouer le « gamin » à son propre niveau, comme il l’entend ! On est obligé d’avoir des entraîneurs diplômés en cas d’accident. Le rugby français a une chance énorme, c’est que l’assurance soit mutualisée par la LNR. Il ne faut pas se voiler la face, beaucoup d’éducateurs n’ont pas de diplôme. Ils prennent beaucoup de risque, ils assumeront. J. V. _ Mais les clubs n’ont pas les éducateurs pour cela, ou ne disposent que de quelques anciens joueurs qui viennent rendre service… P. C. _ C’est un problème d’homme. Il faut trouver les hommes, dans un contexte social et économique compliqué. Et les responsabilités sont énormes… Stéphan Novello, coprésident de Pamiers _ C‘est difficile de créer des vocations chez des bénévoles qui sont obligés de prendre sur leurs congés pour aller se former afin d’éluder les problèmes de responsabilité. Comment rendre attractive la formation des éducateurs ? Pierre Villepreux, ancien sélectionneur du XV de France _ Ce qui me préoccupe plus, c’est que des enfants de 13-14 ans vont jouer à XV, et donc imiter les grands. Concernant les entraîneurs, oui il faudrait alléger la formation. Qu’une personne compétente fasse le tour des clubs pour former « à domicile ». La démarche d’enseignement du jeu en France est bonne, bien meilleure que celle proposée par l’IRB. mais il faut la rendre accessible. P. C. _ La formation dont vous parlez appartient aux comités, pas à la Fédération ! Ce sont à eux d’organiser les stages de formation de façon à ce que personne ne soit obligé de poser des congés pour suivre spécialement ces formations ! Ce sont aux comités d’imaginer d’autres modes d’organisation. Richard Senssac _ Je voulais nuancer : il y a deux catégories de formations : le brevet fédéral d’entraîneur jeune qui dure six week-ends, et le brevet fédéral d’entraîneur senior. Là, il faut souvent prendre des congés mais le coût est compensé. Henri Nayrou, président de l’association des Rencontres en Séronais _ J’ai l’impression que les deux mondes, professionnel et amateur, ne se comprennent plus. N’avez-vous pas le sentiment qu’il existe une vraie fracture ? S. B. _ On ne va pas refaire l’histoire. Moi, je parle de complémentarité. Il n’y a pas de concurrence entre le monde amateur et le Top 14 et le Pro D2. Ce qui m’intéresse, c’est l’échelle de valeur. Le système a changé. Avant, c’était amateur, il y avait 48 clubs et tout le monde était content. Avec le professionnalisme, le Top 14 et le Pro D2 ont émergé mais la Fédérale 1 est un championnat valorisant. Et le champion de Fédérale 1 n’a pas besoin d’être valorisé. Par contre, il faut permettre aux candidats à la Pro D2 de monter sereinement. Question du public _ Allez-vous longtemps résister à la tentation de naturaliser des joueurs étrangers pour les intégrer à l’équipe de France ? S. B. _C’est une question qui s’est toujours posée. L’histoire de l’équipe de France compte déjà une dizaine d’étrangers internationaux. Il faut regarder la valeur du joueur, sans écarter l’éventualité de prendre un étranger mais cela doit se faire sur des critères sportifs. Il y a des règles que l’on ne maîtrise pas, qui permettent de sélectionner un joueur qui passe trois ans en France… Pour autant, il faut défendre le potentiel français. ■ Le prix des licences Christophe Mirouse, coprésident de La Bastide-de-Sérou _ Notre budget annuel équivaut à un mois de salaire d’un bon joueur de Top 14. Cette année, on lance une équipe B avec 43 joueurs. Selon le trésorier, nous sommes à 33 % du budget du club pour 43 joueurs et 3 dirigeants. Un dégrèvement est-il prévu en fonction du niveau du club ? Pierre Camou _ C’est déjà fait. Les prix des licences sont déjà différents selon les différentes divisions, du Top 14 à la 4e Série. En Top 14, une licence coûte 750 euros, contre 120 en série... Mais dans les deux cas, le prix réel de la licence est le même, et il s’élève à 20 euros. Le reste, c’est l’assurance. Non loin d’ici, à Lannemezan, un jeune pilier est aujourd’hui tétraplégique. Il va toucher 6 millions d’euros. Les 400 000 licenciés le monde bénéficient de la même couverture, des mêmes garanties. C’est ça, la solidarité. Faire une licence à zéro euro, c’est impossible. Car qui acceptera de nous assurer ? Nous passerions à un système anglo-saxon d’assurance individuelle, dans lequel seuls les plus fortunés pourront jouer. Nous ne le voulons pas. ■ J. V. _ Jean-Claude Skrela, cette formation est-elle vraiment impérative ? Pendant des S. N. _ Je suis d’accord. Rendre la formation attractive ne doit pas la rendre plus légère. Mais comprenez, c’est difficile pour les gens de faire dix jours de formation pour entraîner des Bélascain. Vincent Bozon, président de SaintGirons _ Il est inadmissible que l’on parle de compétition en dessous de 10 ans, ou même de plan de jeu. C’est un jeu, il n’y a rien à gagner hormis le goûter… J. V. _ Cela passe par quoi ? S. B. _ Par un partage. J’ai n’ai pas l’impression qu’il y en ait au sein du XV de France et du rugby français. Au cours de ma carrière, j’ai eu la chance de côtoyer beaucoup de grands joueurs et j’ai toujours eu l’impression de faire partie d’un système où le partage était au centre de tout. Quand j’ai été touché par le malheur, tous mes coéquipiers l’ont été aussi. Quand j’ai été heureux, ils étaient heureux. Cette symbiose n’existe plus aujourd’hui. La vie a changé. La problématique est profonde : je ne me reconnais pas, on ne se reconnaît pas, dans le jeu du XV de France. Mais je ne me reconnais pas non plus dans le championnat que j’ai aidé à mettre en place... On n’y retrouve pas nos jeunes. Il faut mettre un système en place qui leur permettrait de monter, et aux clubs de les conserver. J’ai été un des précurseurs de la formation française représentée au niveau professionnel mais aujourd’hui certains clubs contournent la règle. On forme localement sauf que l’on prend des jeunes venus de l’étranger et qu’au bout de trois ans en France, ils entrent dans le cadre. Il y a une question de génération. A-t-on des joueurs doués ? Que peut-on leur demander ? Il faut mettre en place des règles pour permettre à la formation de repartir et aux joueurs français de briller. L’équipe de France a besoin de soutien et de travail. Je suis convaincu qu’elle est capable de se reprendre lors des deux gros tests-matchs de novembre. Il faut convaincre staff et joueurs qu’ils en sont capables. Les remettre sur les rails avec l’envie féroce d’y parvenir. Il faut relancer le secteur professionnel dans son ensemble. Le monde amateur suivra. 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VISIBLEMENT, IL N’EST PAS MORT MÊME SI CERTAINES FORCES DU RUGBY MODERNE LE MENACENT. « LE JEU À LA FRANÇAISE, C’EST BLANCO ! » Propos recueillis par Jérôme PREVOT, Gérard PIFFETEAU, Damien CHABBERT et Guillaume COURSELLE Jacques Verdier _ On prétend aujourd’hui que le rugby s’uniformise, comme on tend à penser que le jeu à la française, ce fameux « french flair » dont l’expression même nous vient des Anglais, est en voie de disparition. Mais c’est quoi le french flair ? Encore faudrait-il, avant d’en débattre, le définir pour savoir s’il existe vraiment. J’ai la faiblesse de penser que oui au regard de certains essais qui ont marqué l’histoire de notre rugby. Entre beaucoup d’autres, citons l’essai d’André Herrero contre Galles en 1965 ; celui de Blanco en demi-finale du Mondial 1987 ; de Saint-André, à Twickenham, en 1991 ; de Sadourny contre les Blacks en 1994. Ces types d’essais qui tiennent beaucoup à l’improvisation, à la technique au service de l’improvisation, me semblent typiquement français. Même les All Blacks, avec la magie qui est la leur, n’ont peut-être pas cette espèce de feeling collectif. Or, ce jeu-là qui débouche sur des essais semblables, et qui tend, me semble-t-il, à disparaître, relève-t-il d’une chimère, d’un hasard, ou vous semble-t-il au contraire traduire une identité française ? Quelle définition du jeu à la française proposeriez-vous ? Vincent Etcheto, ancien demi d’ouverture du Racing et de Bayonne et entraîneur de l’UBB _ Ma définition du jeu à la française serait la suivante : un jour, des joueurs se sont emparés d’une certaine vision du jeu, portée par l’esthétisme, le jeu de ligne, la recherche du décalage et ils ont été cautionnés par certains journalistes. Ils avaient tous envie de faire du « beau ». Ou plutôt de mêler le beau et l’efficace. Mais tout cela n’était réalisable qu’avec des talents. Je crois que nous avions alors un avantage en France : c’était le nombre de joueurs. Quand il y beaucoup de pratiquants, il y a forcément deux ou trois joueurs exceptionnels qui émergent. Pour ma génération, c’était Serge Blanco qui était la figure de proue après les Lourdais des frères Prat et les Montois d’André Boniface. Serge ne savait pas toujours jouer les deux contre un. Il était peut-être même meilleur à un contre trois qu’en deux contre un. Mais c’était un magicien. Un joueur hors-norme. La France a eu la chance de pouvoir compter sur ce genre de joueurs pendant des années. Ils étaient uniques. Maintenant, avec la mondialisation, tout le monde se connaît. Tout le monde se regarde à travers la vidéo. Même les Fidjiens jouent Raphaël Ibañez comme des Européens. Mais il reste quand même quelque chose de ce jeu à la française, oui. Cette envie de privilégier l’esthétique, de rechercher l’espace et l’intervalle. De faire valoir l’instinct créatif. avec Jo, on s’inscrivait dans une école, on était dans la transmission. J. V. _ Et ce jeu de ligne, ce souci du décalage, cette soif des espaces, ce regard esthétique, c’était ça le jeu à la française ? V. E. _ Oui. Je crois à ce jeu à la française d’autant plus quand j’entends Jean Trillo parler du décalage sur la passe de Maurice Pat. Ceci me fait penser à la nécessité du jeu sans ballon. Actuellement, je parle sans arrêt à mes joueurs de jeu sans ballon, dans les déplacements notamment. On parle de profondeur bien sûr mais on parle aussi beaucoup aussi de ligne d’avantage. C’est ce qui est nouveau et c’est ce qui fait croire que ces données, pourtant très anciennes, auraient disparu. Il faut gagner la ligne d’avantage et on peut la gagner en une passe en jouant au près. On peut aussi viser certaines zones. Si on dit, on vise le couloir des 5 mètres opposés, il faut de la profondeur pour échapper à la défense qui monte très haut. Les temps de départs sont aussi très importants, ils doivent être décalés parce que si on se met trop en profondeur, l’arrière va devoir être obligé à faire une course de soixante mètres. Mais dans le rugby moderne et professionnel, on a du temps. On peut travailler plus qu’autrefois, c’est l’avantage. Et ça me rend optimiste. Le but ultime en rugby, c’est de trouver le décalage, le deux contre un. Nous avons le choix, casser la défense avec une passe après contact par exemple, mais je préfère par la qualité des passes ou des courses. En ça, je crois que nous nous inscrivons dans cette tradition à l’UBB. « Le jeu à la française est pour moi plutôt lié à une certaine idée de caste, de seigneurs du jeu. » Jaques Verdier _ Qui n’est d’ailleurs pas latin comme on le croit souvent à tort. Ni les Italiens, ni les Argentins n’adhèrent à ces formes de jeu… Jean Trillo, ancien centre de l’équipe de France (28 sélections) et de Bègles _ C’est vrai. Et Vincent a également raison de parler de Blanco. Le jeu à la française, c’est lui. Il symbolise parfaitement cette idée du jeu. Mais pour moi, le jeu à la française, c’est une façon de vivre le rugby à travers des émotions partagées. Je pense que certains joueurs nous ont donné l’envie de les imiter, de les copier. Moi cela m’est arrivé à 10 ans, lors d’un France - Italie à Agen. Il y avait un joueur qui s’appelait Maurice Prat. Sur une action, il s’est décalé sur la passe qu’il recevait et j’ai eu une telle émotion esthétique que je n’ai cessé toute ma carrière d’essayer de reproduire des actions similaires, de travailler ma technique individuelle à partir de ce souvenir. Mais nous vivions à une époque où le jeu était fait pour éduquer la jeunesse anglo-saxonne et l’endurcir. On a essayé de copier ce jeu en essayant d’y mettre une connotation plus française. On n’a eu de cesse que de travailler la technique individuelle pour se rapprocher de cet idéal. Et c’est peut-être cette forme d’idéal qui constitue le jeu à la française. Il remonte aux Lourdais, sinon à Jean Dauger et fut perpétué par les Boniface. Nous étions quelques joueurs de ma génération à avoir aussi cette passion. C’était un sentiment d’appartenance qu’on s’était constitué avec certains journalistes, c’est vrai, et qui représentaient une forme de référence à laquelle il fallait participer pour être reconnu dans la famille. J’en faisais clairement partie avec un partenaire idéal comme Jo Maso. Quand j’ai croisé Jo, j’ai su ce que la complicité, l’empathie voulaient dire. On réagissait aux mêmes choses, on avait la même sensibilité. Claude Dourthe et Jean-Pierre Lux étaient nos copains de l’époque en sélection mais ils étaient différents de Jo Maso et de moi-même. Eux, ils étaient plus individualistes. Jean-Pierre avait des qualités individuelles et Claude des qualités morales un peu au-dessus des nôtres et ils avaient une forme d’indépendance par rapport à ça. Mais nous, J. V. _ Et vous vous situez donc dans un jeu estampillé France ? Raphaël Ibanez, ancien talonneur de l’équipe de France (98 sélections) et manager de l’UBB _ Pardonnez-moi mais le jeu à la française est pour moi plutôt lié à une certaine idée de caste, de seigneurs du jeu. À l’origine, c’est une idée qui est née dans les années 60, 70 et 80. J’ai été touché par les souvenirs de Jean Trillo quand il évoquait sa première sélection en Afrique du Sud et la capacité de son équipe à se transcender face à la peur des Boks. J’ai aussi connu en sélection des moments épiques. Et cette faculté de réaction dans l’affectif, c’est plutôt ça, à mon idée, « le jeu à la française ». Le french flair, c’est une image un peu désuète pour moi, ou plutôt charmante, poétique, qui existe encore en certaines circonstances et ça peut guider toute une vie. C’est ce qui fait toute sa grandeur. En ce sens, le jeu à la française ce serait le talent d’un joueur au service du collectif avec beaucoup d’affectif, d’émotions parce que c’est encore ça qui guide la majorité des joueurs français à travers les âges. Le jeu à la française n’est donc pas une chimère ? R. I. _ Non, déjà il y a des mots qui m’interpellent. Nous avons parlé d’émotion, de beau, de rugby esthétique, de poésie. Nous sommes dans ce registre-là pour moi avec le jeu à la française. C’est un jeu fait d’émotions, c’est une image, ce n’est pas contrôlé et j’aime bien cette idée d’inspiration, d une inspiration collective. J. T. _ Non, ce n’est pas une chimère, d’ailleurs, si je dois trouver une spécificité aux équipes de France à travers l’histoire, ce serait la suivante. Il me semble que quand on est dans une situation désespérée, on a toujours une réaction qui fait qu’on devient une équipe complètement différente et qu’on arrive à trouver des solutions alors qu’il n’y en avait pas. Je me souviens de mon premier match en Afrique du Sud, c’est le souvenir dont parlait Raphaël. Je ne jouais pas les deux premiers tests, on prend deux valises énormes, nous sommes ridicules. Je rentre pour le troisième test et je me rappelle la trouille qui nous animait. Un esprit de corps est né de tout cela, de cette peur, de sorte qu’on entre sur le terrain et, miracle, on gagne le match alors que nous n’avions aucune chance. Rationnellement, ce n’était pas possible. Qu’est-ce qui nous fédère ce jour-là ? La trouille. Mais on arrive à un élément essentiel, c’est cette solidarité qui naît de l’émotion partagée et donc on se dit qu’on joue notre vie. Ce sentiment circule, on entre sur le terrain et tout change. Ce sont des souvenirs qui te laissent penser qu’en France, il en est ainsi. Donc, Raphaël Ibanez a raison, si on est dans une situation vraiment difficile, on retrouve les valeurs de fond qui font finalement les grandes équipes. Je dirais que c’est là l’autre aspect du jeu à la française. J. V. _Mais ça, c’est plus un sentiment identitaire, une caractéristique de notre tempérament, qu’une forme de jeu… V. E. _ C’est vrai mais je suis aussi d’accord avec ce que je dis Jean. Si on devait préciser ce qui fait que le rugby à la française existe toujours et n’est pas une chimère, on pourrait le résumer ainsi : être bon dans l’urgence. Puisque nous ne sommes pas capables d’être aussi pragmatiques que les AngloSaxons, il faut nous adapter aux situations par notre technique individuelle, sous une pression affective. Puisque nous ne sommes pas bons dans un cadre engoncé, il faut prévoir un cadre large et canaliser notre folie. Jouer la carte de la liberté « encadrée ». Mais il faut s’adapter à l’évolution du jeu. Le nouveau critère, c’est la vitesse. Il faut être capable tout faire pour se sortir de toutes les situations. Cette idée est complémentaire de ce que nous disions précédemment. C’est l’alliance des deux, la recherche du beau jeu dans l’espace et cette faculté à jouer dans l’urgence. ■ Midi Olympique remercie le Casino Barrière de Bordeaux-Lac et son dirigeant Marc Karcher, partenaire des Oscars du rugby et l’Union Bordeaux-Bègles. Vincent Etcheto Raphaël Ibanez, Jean Trillo et Jacques Verdier ont évoqué les figures du passé avec la conviction que le jeu moderne reste compatible avec ce qui faisait la spécificité du jeu à la française. Débat 5 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Est-ce une réalité ? Est-ce seulement une impression ? Qu’est ce qui nous fait dire que le jeu à la française tend à disparaître. Raphaël Ibañez pense que les entraîneurs ont tendance à se rassurer à tout prix. Vincent Etcheto évoque les remplacements. Mais il ne croit pas à un sentiment général de frilosité qui gagnerait la société tout entière. Pour lui, c’est une question de volonté du staff tout simplement. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia et Orane Cazalbou Pourquoi avons-nous l’impression que ce jeu tend à disparaître ? Raphaël Ibañez _ On a l’impression qu’il disparaît car il y a cette idée chez les éducateurs, les entraîneurs voire les managers, qu’on dirige le rugby à l’économie, donc on se rassure. La compétition est tellement acharnée et la compétition ne pardonne aucune erreur, donc qu’est-ce que font les responsables des équipes pro ? Ils se rassurent sur les fondamentaux : conquête, défense, jeu au pied. Mais je pense qu’aujourd’hui, les ballons qui donnent cette idée de jeu à la française, ce sont les ballons de récupération. Pourquoi ? Car on est là dans le désordre, on n’est plus dans un jeu préétabli, on est dans un instant de créativité pour les joueurs et moi j’aime quand ils s’engouffrent dans cet espace-là. Et j’aime l’idée de risque calculé. Voilà, il faut qu’il y ait une part de risque mais calculée. Jean Trillo _ Je ne suis pas sûr qu’il ait complètement disparu. Quand je regarde l’UBB jouer, je vois des choses assez ressemblantes à ce que l’on faisait, dans l’initiative, la créativité. C’est vrai qu’on n’a plus les mêmes apprentissages. Nous étions sur des modèles émotionnels parce qu’on n’avait pas d’images pour donner l’information. Ce n’était pas le règne de la vidéo. Il me semble que la prise de profondeur des trois-quarts est réalisée avec des moyens techniques différents des nôtres. Cette prise de profondeur, nous, on la prenait sur le premier temps de jeu par une maîtrise du temps de départ qui était une forme d’obsession. Cela représentait énormément de travail à l’entraînement et de répétition de quelque chose qui était très difficile à acquérir. Aujourd’hui, c’est la même chose, la profondeur existe, mais elle est donnée par des moyens différents. Ce sont les lancements de jeu qui diffèrent, c’est ce qui donne l’impression fausse qu’il est en voie de disparition. quand je jouais, on me disait : passe la balle au début et au fil du match, le troisième ligne, de plus en plus fatigué, en aura marre de monter sur toi, tu verras qu’il y aura des espaces qui s’ouvriront. C’est pareil au tennis, Nadal il bat ses adversaires sans être forcément plus talentueux qu’eux. Mais il les domine à l’usure, en les épuisant physiquement. La saison passée, contre Toulon à Bordeaux, nous avons mené 17 à 3 en jouant un rugby que je juge, très immodestement, remarquable. Mais en fin de match, Toulon a fait entrer huit remplaçants de niveau international : résultat, nos avions tout à reprendre à zéro et on a perdu. Je préconise donc, pour retrouver ce rugby identitaire, que l’on supprime les remplaçants, hors blessure. Même si je reconnais que pour nous, entraîneurs, le coaching a un côté génial. Nous pouvons donner du temps de jeu à tout le monde. Jacques Verdier _ Si les équipes jouent assez peu, si l’on ne retrouve plus assez souvent ce jeu à la française tel que vous le définissiez, n’est-ce pas lié soit au problème des étrangers de plus en plus nombreux, soit à un problème de société ? Boris Cyrulnik me disait : « Le rugby ressemble à sa société. La France est aujourd’hui frileuse. Les gens n’osent pas trop prendre de risques et s’exposer. Et le rugby n’échappe pas à sa société. » « Nous avons cette impression à cause des remplacements généralisés. En rugby, on peut faire entrer huit remplaçants, donc huit défenseurs.. » V. E. _ J’ai du mal à abonder à ces arguments. Si certaines équipes « jouent » assez peu, c’est une question de volonté tout simplement. On a coutume de dire que le jeu tue le jeu. C’est la phrase bateau. Mais c’est vrai. Ça me fait penser à Thomas Lombard sur Canal + qui dit, chaque fois qu’il voit une passe : « Ils prennent des risques. » Pour moi, la passe c’est l’essence même du rugby. Que la baisse de qualité de jeu soit liée au climat social, c’est une mauvaise Vincent Etcheto _ Nous avons excuse. Ça dépend du message qu’on cette impression que le jeu à la franfait passer, tout simplement. Pierre Vincent Etcheto çaise a tendance à disparaître à Villepreux, que j’aime beaucoup, parle cause des remplacements généralid’un « référentiel commun ». Nous, à sés. L’évolution du rugby me fait penBègles, nous avons trouvé ce référenser à la corrida. C’est comme si on tiel commun. On l’a un peu modifié disait à un torero, tu plantes des banderilles, tu fais une parfois, vers moins de latéralité à un moment donné, avec faena et puis… on te met un taureau nouveau. En rugby, on plus de prise d’axe. Mais fondamentalement, le président a peut faire entrer huit remplaçants, donc huit défenseurs. Moi pris un staff pour jouer ce jeu-là. C’est l’homme qui est au centre de tout. Bordeaux ne subit peut-être pas la crise de plein fouet mais si nous étions dans le nord ou dans l’est de la France, avec des usines qui ferment, nous jouerions de la même façon. Je ne crois pas que ça aurait la moindre influence. R. I. _ Sur l’argument des étrangers, je suis sceptique. Ce qui compte, c’est le talent, c’est la qualité du joueur, quelle que soit sa nationalité. Après, je comprends aussi la problématique des entraîneurs. Pour faire un rugby offensif, il faut arriver à faire jouer les joueurs ensemble; ça, c’est la priorité, oui. Si le joueur est étranger et qu’il découvre un nouvel environnement, pour l’intégrer, il faut bien sûr lui donner un cadre, lui donner des repères. Peut-être cela prend un peu de temps, en effet. Mais je pense que même si nous, on peut revendiquer une certaine fierté, une certaine idée du jeu à la franJean Trillo çaise, c’est une étiquette peu facile. N’oublions pas que les autres nations avancent aussi de leur côté. Notamment les Anglais en vue de leur Coupe du monde en 2015. Ils évoluent énormément. Maintenant, c’est vrai, c’est un jeu très établi, tous leurs lancements de jeu, après deux-trois phases, on est encore dans l’organisation collective. Mais ils ont aussi cette tendance de regarder ce qui se fait ailleurs, et maintenant ils sont capables de jouer en fonction de ce qu’ils voient en face d’eux, de s’adapter et faire confiance à leur inspiration. C’est en gros une définition du jeu à la française mais en british. Il peut donc s’exporter. arrêté. Pour moi, le sommet doit donner l’exemple. Est-ce que Philippe Saint-André pense qu’il peut être champion du monde en jouant à la française ? C’est un autre débat. J. V. _ Est-ce que vous partagez cette inquiétude selon laquelle le rugby serait en train d’aller dans un mur à force de combattre. « Le rugby était sport de combat et d’évitement, disait Gareth Edwards. C’est devenu un sport de combat uniquement… » Est-ce que vous partagez ça ? Et, de fait, la menace du VII, autrement ludique, ne serait-elle pas palpable ? « Quand je regarde l’UBB jouer, je vois des choses assez ressemblantes à ce que l’on faisait, dans l’initiative, la créativité. » Faut-il un modèle qui donne l’exemple ? V. E. _ Je pense en effet qu’il faut des modèles aux équipes. Je voudrais que notre équipe nationale soit la vitrine de notre jeu en général. Actuellement, je ne suis pas sûr que les joueurs de l’équipe de France soient des modèles pour nos joueurs car chez les Bleus, il n’y a pas de manière. Quand je vois ce que font les Gallois ou les Écossais, avec moins de moyens, je me dis qu’on devrait faire mieux, avec un vrai style de jeu qui perdure au-delà sélectionneurs. Je repense à Marc Lièvremont. Il avait voulu lancer un projet de jeu pour son premier match contre l’Angleterre. Il a perdu et il a tout R. I. _ Moi je vois dans l’avènement du rugby à VII, notamment en vue des jeux Olympiques, une vraie chance, parce qu’on va révéler aux yeux du monde entier ce que peut être le rugby du point de vue du spectacle, de la gestuelle, du côté athlétique aussi des joueurs. Ça, c’est une vraie chance et ça peut aussi être une source d’inspiration pour nos meilleurs joueurs de rugby à XV. Je crois que c’est comme ça qu’il faut le voir. Je n’ai pas vraiment de crainte. Après, on ne revendique rien, sinon que l’on peut gagner des matchs en jouant. Ça me gêne que récemment, un joueur francilien ait déclaré : « Oui à l’UBB ça joue, c’est sympa quoi, mais nous, on gagne. » Ça me gêne beaucoup car c’est un joueur en plus de talent et extrêmement offensif. Il ne faut pas perdre de vue que le rugby est un jeu extrêmement compliqué, que nous essayons de rendre le plus attractif possible pour se faire plaisir et pour plaire, si c’est possible, aux gens qui viennent nous voir. V. E. _ Je voudrais ajouter quelque chose qui me rend optimiste : quand nous sommes arrivés en Top 14, nous avons un peu agacé, c’est vrai. Surtout les grosses équipes. Nous étions capables de les titiller en jouant et, modestement, j’ai l’impression que de plus en plus d’équipes explorent la même voie que nous. j’ai beaucoup apprécié ce que vient de faire La Rochelle contre Toulouse et ce qu’a fait Brive en fin de saison dernière quand ils ont servi leurs attaquants fidjiens si rapides. Peut-être que les « petits » vont comprendre qu’on peut jouer et, peut-être, que ça va se retourner contre nous d’ailleurs car ils vont peut-être se révéler bien meilleurs que l’UBB dans ce style. ■ 6 Débat LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE LES BASTIONS EN DIFFICULTÉ, L’ÈRE DES MÉGAPOLES ? Matthias Rolland, manager de Castres, Jean-Robert Cazaux, président du Stade montois, Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux et Laurent Marti, président de l’UBB, ont participé au deuxième débat sur lequel planait un sentiment de nostalgie : la nécessité de séduire les grandes villes et l’amour de ces petits patelins « où l’adversaire vous mettez en insécurité », comme dit Laurent Marti. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia et Orane Cazalbou L’avenir des clubs de rugby est-il dans les grandes métropoles ? Débat animé par Jacques VERDIER ; retranscrit par Jérôme PRÉVÔT, Gérard PIFFETEAU, Guillaume COURSELLE et Damien CHABBERT Jaques Verdier _ Quand on regarde la carte de France du championnat, on s’aperçoit qu’il y a une dizaine d’années, des clubs comme Biarritz, Colomiers, Auch, Albi, Agen ou Montde-Marsan participaient de la première division. On voit que ces clubs-là ont disparu du Top 14 et ont été remplacés par Bordeaux, Lyon, Grenoble, Toulon, le Racing. Ceci laisse à penser que le rugby serait aujourd’hui le propre des grandes cités. Le paradoxe, si on pousse l’analyse un peu plus loin, c’est qu’on s’aperçoit qu’il y a le contre-exemple de Castres, champion de France il y a deux ans et finaliste cette année. Castres qui est aidé par les Laboratoires Fabre. Mais si on pousse un peu plus encore l’analyse, on s’aperçoit que ce n’est pas véritablement un contre-exemple parce que, que serait le Racing sans Lorenzetti, que serait le Stade français sans Thomas Savare, que serait Montpellier sans Mohed Altrad, etc. ? Il est donc permis de penser que ce n’est pas vraiment le problème des grandes villes puisque Paris n’a pas réussi, au Stade français ou au Racing-Metro, à avoir, à ce jour, une multitude de partenaires un peu à la façon dont Toulouse a essayé, et plutôt réussi, à asseoir son budget aujourd’hui. Tout ceci mélangé laisse apparaître la somme de paradoxes dont se nourrit le rugby. De sorte que si Monsieur Cazeaux trouve demain matin un mécène auprès du Stade montois, le club pourra retrouver ses couleurs d’antan sans trop de problèmes. Est-ce cela la réalité ou bien, selon vous, la porte est-elle inexorablement ouverte aux grandes villes ? Pierre Goguet, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux _ Il ne suffit pas d’être une grande métropole pour avoir une grande équipe. Il y a besoin d’avoir derrière une réelle alchimie. Au sein de l’équipe bien sûr, mais aussi autour, derrière… Nous à la CCI, on s’intéressait à l’UBB avant qu’elle soit en Top 14. Par ailleurs, il faut y croire. Je me rappelle m’être entretenu avec Nicolas De Tavernost, le soutien des Girondins de Bordeaux, lequel m’avait répondu à l’époque qu’il pensait qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule grande équipe de sport dans une métropole. Je pense que depuis il a dû Laurent Marti évoluer sur Bordeaux… Mais cette réussite, il fallait la vouloir. de 5,5 millions en Pro D2. Il y a quatre ans, on avait le septième budget de Pro D2. Et l’année dernière, on a frôlé la sixième place avec le onzième budget. La taille de la ville ne fait pas tout. Je crois que l’envie qui y règne fait beaucoup. Après, soyons un peu mathématiques : si tu as Castres sans Fabre, tu es en difficulté. Et pour compenser cette difficulté, il n’y a que la grande ville. Il y a le potentiel public et il y a le potentiel de partenaire économique. Mais c’est un des paramètres mais ce n’est pas tout. « Si tu as Castres sans Fabre, tu es en difficulté. Et pour compenser, il n’y a que la grande ville. » Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux-Bègles _ Il y a un budget minimum à avoir mais paradoxalement, on a beau être à Bordeaux, nous sommes montés avec un budget Jean-Robert Cazeaux, président de Mont-deMarsan _ Je pense qu’il ne faut pas rêver : les grandes villes, les agglomérations, c’est la meilleure façon d’avoir des gros moyens. Cela ne veut pas dire, et j’en suis convaincu, que le rugby moyen doit disparaître. Mais on ne va pas chercher à rivaliser avec les plus riches, de toute façon on n’y arrivera pas. Donc à nous de défendre d’autres valeurs, qui sont des valeurs du terroir, de culture, de formation. ■ Est-ce une erreur de faire confiance aux mécènes ? Jacques Verdier _ Que faut-il penser des mécènes ? C’est l’un des gros avantages de notre rugby mais en même temps, une vraie fragilité, non ? Laurent Marti _ Je crois que les mécènes ont toujours existé dans le rugby. Ils étaient moins riches, moins médiatisés, ça coûtait moins cher. Après, moi je les vois plutôt ces gens qui investissent dans leurs clubs comme une chance. Si Jacky Lorenzetti n’était pas arrivé au Racing, celui-ci ne serait toujours pas en Top 14. Peut-être que derrière l’excellent travail de Max Guazzini - qui a fait de un super boulot, on n’en parle pas assez -, si Thomas Savare, n’arrive pas, le Stade français n’y serait peut-être plus non plus. Mourad Boudjellal a repris Toulon, un des clubs les plus faciles et en même temps les plus difficiles à faire vivre. Il a repris Toulon en Pro D2, encore fallait-il remonter. Olivier Ginon à Lyon met beaucoup d’argent et permet d’avoir du rugby dans ce coin de la France, on en a besoin. Je vois ces mécènes comme une vraie chance. Matthias Rolland, directeur général de Castres _ À Castres, nous avons un mécène, c’est clair. Mais il faut comprendre que nous sommes une petite ville et que nous ne sommes pas le club de toute une région. Nous recevons très peu de subventions publiques. Nous sommes le club d’un demi-département en fait. Le fait d’être une petite ville peut aussi devenir un avantage. Cela permet, culturellement, de cultiver la convivialité. Les joueurs ne peuvent pas se disperser comme dans une grande ville. Alors, ils vont se retrouver entre eux plus facilement. Mais il ne faut pas se raconter d’histoires. Si Richie Gray, Siviveni Svivatu et Rory Kockott sont venus, ce n’est pas pour boire des bières à la réception. Ils sont aussi venus parce qu’il y avait ce qu’il fallait sportivement et financièrement, il ne faut pas se le cacher. Mais il y a la place pour d’autres modèles de développement : ceux d’Oyonnax et de Brive par exemple. Ils s’en sortent sans mécènes majeurs. ■ Faut-il des clubs dans les métropoles du Nord et de l’Est ? Laurent Marti _ Oui, je crois notamment beaucoup à Lille. J’ai très envie que le rugby français sorte des frontières du Sud-Ouest. Je vais même aller plus loin, je crois que pour gagner la Coupe du monde un jour, il faudra plus de ferveur et un vivier qui arrive des régions de France un peu différentes, où on ira chercher des potentiels un peu différents, des gens un peu plus grands et costauds pour s’aligner sur les caractéristiques du rugby moderne. Il me semble que dans le nord et dans l’est, il y en a beaucoup. Jean-Robert Cazeaux _ Oui, je rejoins Laurent Marti, je pense que c’est nécessaire au développement du rugby. Je n’y suis pas du tout opposé, ce n’est pas pour autant qu’il faut que le Sud-Ouest disparaisse. Qu’il y ait deux ou trois clubs du nord supplémentaire, ça ne va pas remettre en cause le rugby. Mais nous n’en sommes pas encore là. Il va passer encore un peu d’eau sous les ponts avant que ça n’arrive. Matthias Rolland _ Je pense qu’il faut de la diversité. Il ne faut pas qu’il y ait que des Castres. Il faut aussi des Bordeaux, des Racing, des Toulon, des clubs qui intéressent les masses et non pas que les spécialistes. C’est une question de soutien populaire. Mais il ne faut pas se couper de la base des connaisseurs. Je pense que nous sommes un « vrai » club de rugby. Non pas pour dénigrer les autres mais pour dire que beaucoup de gens se reconnaissent dans le CO. Je pense aussi que dans cette optique, le salary cap est un très bon instrument. «Je pense qu’il faut de la diversité. Il ne faut pas qu’il y ait que des Castres. Il faut aussi des clubs qui intéressent les masses et non pas que les spécialistes. » Jean Robert Cazeaux _ Je conçois le rugby professionnel à trente clubs et non à quatorze. Le Pro D2, c’est un championnat qui fait ses preuves aujourd’hui. Je pense que c’est à nous de faire encore progresser cette division pour qu’elle devienne plus reconnue et Matthias Rolland qu’elle attire le public et les partenaires. Un point fondamental pour nous, Matthias Rolland _ Par mes origines qui c’est la solidarité entre les clubs. La volonté sont en Bourgogne, je connais bien le rugby de redistribuer de façon équitable les ressourdu Grand Est : il a formé les Parra, Lapandry ces et notamment les droits télévisés permetet Buttin. Il ne manque là-bas qu’une locomo- tra la survie des clubs de nos tailles. J’ai le tive. sentiment que les très hauts budgets vont commencer à décroître un petit peu et que nous en bas on a peut-être une marge de progression. Je vois donc un resserrement, surEst-ce la fin des bastions tout si on continue à limiter les budgets du traditionnels ? club avec le salary cap. Laurent Marti _ Je vais utiliser une phrase d’un ancien joueur qui m’a beaucoup fait rire. Jacques Verdier _ Les médias, comme les Son équipe avait reçu un autre club de partenaires, préfèrent le nombre, les grandes manière agressive et on lui disait : vous êtes villes. Vivez-vous le fait d’être à Castres allés un peu loin, il y a eu des mauvais gescomme une ségrégation médiatique ? tes. Lui a répondu : « Pas du tout, nous les avons mis en insécurité. » Finalement, j’aime M. R. _ Non, ça ne nous dérange pas vraime retrouver en insécurité à certains endroits. ment. C’est la culture du club de rester humJe suis le premier à prôner une évolution géo- bles. Mais on parle quand même un peu de graphique mais moi ce qui me plaît encore, nous, quand même. Après tout, c’est normal quand même, c’est que tu te fais du souci de voir la presse parler davantage des joueurs avant d’aller à Brive ou à Oyonnax. Ça me internationaux que des gars qui ne sont que plaît de savoir que Mont de Marsan n’a de très bons joueurs de Top 14. Et puis, quand gagné que deux matchs quand il a passé une Rory Kockott a déclenché tout un tapage saison en Top 14 mais a posé des problèmes médiatique la saison dernière, on a aussi eu à beaucoup d’équipes. Ça me plaît que envie que ça se calme. Cette discrétion n’est Castres soit champion de France, qu’on dise pas un motif de plainte. Sincèrement, j’ai que c’est un accident, et que la saison l’impression que nous sommes reconnus spord’après, ils sont encore en finale. C’est ce qui tivement, c’est le plus important à nos yeux. fait l’essence de notre sport et si on ne perd Pour le reste, c’est très bien comme ça. Et les pas ça, on devrait vivre encore de grands Laboratoires Fabre n’ont jamais souhaité que moments. ça change. ■ $UWZRUN 6WXGLR 8 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Top 14 4e journée Le point MONTPELLIER EN TÊTE XV présente le de la semaine 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 Fall Rougerie Mignardi Estebanez Smith Wisniewski Péjoine Lapandry Parisse Puricelli Taofifenua Marais Zirakashvili Ivaldi Nariashvili Par Jean-Marc PIQUEMAL [email protected] Pour la première fois de la saison, le calme semble revenu sur les terres du Top 14. Aucune victoire à l’extérieur et pas davantage de match nul ne sont venus contrarier les desseins des clubs jouant à domicile. Quatre victoires bonifiées (Montpellier, Clermont, Grenoble, le Stade français) ont témoigné d’un vrai spectacle, tandis que trois bonus défensifs (Bayonne, Oyonnax, Bordeaux-Bègles) sont venus confirmer l’âpreté des combats. Nous sommes donc loin des exploits précédents, de Paris à Castres, du Racing-Metro à Montpellier, de Clermont à Brive et de Montpellier à Clermont. Les victoires pour le moins contrastées de Paris, Lyon et Toulon laissent à penser que de nombreux protagonistes n’ont pas encore trouvé leur rythme de croisière. C’est si vrai que Toulouse, battu à La Rochelle la semaine dernière, a déjà concédé à Brive sa deuxième défaite de la saison. Un match que les Haut-Garonnais auraient pu remporter sans l’exploit personnel de l’ailier fidjien Masilevu auteur d’un cadrage-débordement d’école devant Gaël Fickou. Pour le reste, cette 4e journée avait débuté sous les meilleurs auspices, puisque le MHR, mis en confiance Montpellier Clermont Brive Lyon Toulon Grenoble Brive Clermont Paris Lyon Toulon Brive Clermont Montpellier Montpellier Land Rover, Voiture Officielle du Top 14 Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ▲ ▲ ▼ ▲ ▲ ▼ ▲ ▼ ▲ ▼ ▼ ▼ ● ● MONTPELLIER CLERMONT TOULON PARIS GRENOBLE TOULOUSE LYON BORDEAUX-BÈGLES BRIVE RACING-METRO OYONNAX CASTRES BAYONNE LA ROCHELLE Pts 14 14 13 13 12 9 9 9 9 8 7 6 6 4 J. 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 G. 3 3 3 3 2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 p. 100 103 117 88 110 99 79 84 75 63 87 68 88 83 c. 66 59 64 104 85 88 70 85 79 88 90 109 105 152 b.o. 1 1 1 1 2 1 0 0 1 0 1 1 1 0 b.d. 1 1 0 0 2 0 1 1 0 0 2 1 1 0 par son exploit au Michelin, n’a fait qu’une bouchée (six essais) de Castres. Les Tarnais sont déjà dans le dur, un seul succès contre Bayonne leur impose une inattendue avant-dernière place au classement. L’expulsion sévère de Johnnie Beattie n’explique pas tout. Les joueurs du CO seront attendus au tournant la semaine prochaine à La Rochelle ! On retiendra encore avec plaisir les beaux comportements d’Oyonnax, Bayonne et Bordeaux-Bègles. Les Girondins ont marqué le seul essai du match à Mayol. Les six buts de Frédéric Michalak ne satisferont pas Bernard Laporte qui remontera les pendules avant la réception du Stade français. On a enfin apprécié la confrontation entre les anciens pensionnaires de Pro D2 que sont Lyon et Oyonnax. Devant plus de 10 000 spectateurs (nouvelle tribune), Rhodaniens et joueurs de l’Ain ont largement justifié leur présence en Top 14. On ne passera pas sous silence le réveil clermontois contre le Racing-Metro qui occupe logiquement la première place du classement. La semaine prochaine, le déplacement des Clermontois à Toulouse ne manquera pas de sel. Castres, en revanche, devra se sortir du piège que ne manqueront pas de leur tendre les Rochelais. Malheurs aux vaincus ! ■ À DOMICILE Pts J. G. 10 3 2 10 3 2 9 2 2 9 2 2 10 2 2 9 2 2 8 2 2 8 2 2 9 3 2 4 1 1 5 1 1 6 2 1 5 2 1 4 1 1 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 1 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1 0 p. 79 82 78 57 67 55 50 48 69 17 33 52 53 37 c. 46 53 32 49 35 25 29 30 55 10 6 31 41 25 b.o. 1 1 1 1 2 1 0 0 1 0 1 1 1 0 Coup d’éclat Goosen imite Steyn 9e minute du match entre Clermont et le Racing-Metro. Le tableau d’affichage est encore vierge. Johan Goosen, l’ouvreur sud-africain des Ciel et Blanc vient de manquer sa première tentative de pénalité, le ballon ayant été repoussé par le poteau dans le champ de jeu. L’action se poursuit et Goosen récupère le ballon à l’intérieur de ses propres 40 mètres. Il s’avance légèrement et déclenche un drop de 56 mètres, accordé après arbitrage vidéo. Un drop-goal de mammouth qui rappelait celui inscrit par son compatriote François Steyn en mai 2010 lors du match de barrage entre Clermont et le Racing-Metro. Le polyvalent sud-africain, titularisé à l’ouverture à cette occasion, avait lui aussi récupéré le ballon au-delà des 60 mètres avant de s’avancer pour réussir un coup de pied monstrueux, permettant à son équipe de prendre cinq points d’avance juste après l’heure de jeu. Même endroit, même distance, les deux ouvreurs du Racing-Metro ont réussi le même drop-goal. Si François Steyn était réputé pour ses coups de pied hors normes, son compatriote, arrivé au Racing-Metro à l’intersaison, est en passe de le supplanter. En effet, il avait déjà réussi un drop-goal de 52 mètres lors de la 1re journée du Top 14 sur la pelouse de Montpellier. À la 53e minute, son coup de pied venu d’ailleurs avait permis au Racing-Metro de reprendre l’avantage (10-9) dans un match remporté au final par les Franciliens (16-19). N. A. ■ b.d. 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 4 1 1 4 1 1 4 2 1 4 2 1 2 2 0 0 2 0 1 2 0 1 2 0 0 1 0 4 3 1 2 3 0 0 2 0 1 2 0 0 3 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 2 2 2 2 1 2 3 2 2 3 p. 21 21 39 31 43 44 29 36 6 46 54 16 35 46 c. 20 6 32 55 50 63 41 55 24 78 84 78 64 127 b.o. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 0 0 0 0 2 0 1 1 0 0 2 0 1 0 LES ÉTOILES ★★★ Marais (Brive) ; Wisniewski, Roodt (Grenoble) ; Lopez, Lapandry (Clermont) ; Timani (Montpellier) ; Parisse (Stade français) ; R. Taofifenua (Toulon) ★★ Péjoine, Laranjeira (Brive) ; Vanderglas, Alexandre (Grenoble) ; Audy (La Rochelle) ; Rougerie, Domingo, Vahaamahina (Clermont) ; Nariashvili, Mowen, Donnelly (Montpellier) ; Januarie, Estebanez, Smith, Puricelli (Lyon) ; Jenneker, Le Bourhis (Oyonnax) ; Dupuy, Pyle, Burban (Stade français) ; Steewart, Taele, Senekal (Bayonne) ; Menini, D. Smith (Toulon) ; Brousse (Bordeaux-Bègles) ★ Ribes, Hauman, Koyamaibole, Namy, Mignardi, Germain, Masilevu (Brive) ; Harinordoquy, Nyanga, Alabacete (Toulouse) ; Héguy, Choirat, McLeod (Grenoble) ; Goujon (La Rochelle) ; Cudmore, Lee, Bonnaire, Zirakashvili, Fofana, Nalaga (Clermont) ; Thomas, Dumoulin, Metz (Racing-Metro) ; Galletier, Trinh-Duc, Ivaldi, Fall (Montpellier) ; Gray, Mach, Diarra (Castres) ; Arnold, Basson, Castex, Nallet, Bonrepaux (Lyon) ; Clerc, Browne, Missoup, Cibray (Oyonnax) ; Sempéré, Vuidravuwalu, Plisson (Stade français) ; Iguiniz, Etrillard (Bayonne) ; Hayman, Mermoz, Michalak, J. Smith (Toulon) ; Ledevedec, Tuifua, Madaule (Bordeaux-Bègles). Résultats Jiff alignés par équipe MONTPELLIER (BO) - CASTRES 43 - 10 BRIVE - TOULOUSE CLERMONT (BO) - RACING METRO 26 - 19 32 - 6 GRENOBLE (BO) - LA ROCHELLE 32 - 12 STADE FRANCAIS (BO) - BAYONNE (BD) LYON - OYONNAX (BD) 34 - 29 26 - 23 TOULON - BORDEAUX-BÈGLES (BD) 18 - 13 Prochaine journée (5 ) - 12, 13 et 14 septembre e La Rochelle - Castres Toulouse - Clermont Bayonne - Brive Oyonnax - Grenoble Racing-Metro - Lyon Toulon - Stade français Bordeaux-Bègles - Montpellier Nombre de joueurs issus des filières de formation qui ont disputé la 4e journée de Top 14 dans chaque équipe (moyenne cumulée). Bayonne > 12 (11,5). Bordeaux-Bègles > 15 (14,8). Brive > 11 (12,3). Castres > 10 (12,3). Clermont > 12 (13,3). Grenoble > 11 (10,8). La Rochelle > 15 (12,5). Lyon > 13 (10). Montpellier > 14 (14,3). Oyonnax > 10 (11). Racing-Metro > 14 (14). Stade français > 14 (14,5). Toulon > 14 (12,8). Toulouse > 16 (15,8). La LNR veut une moyenne d’au moins douze Jiff sur la feuille de match sur la saison. ven. 20 heures- Canal + Sport - M. Berdos sam. 14 h 45 - Canal + - M. Attalah sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Marchat sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Poite sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Chalon sam. 20 h 45 - Canal + Sport - M. Raynal dim 14 h 15 - Canal + Sport - M. Berdos Les points > Victoire : + 4 ; nul : + 2 ; défaite : 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 6 points : +1. Phase finale > Le 1er et le 2e sont qualifiés directement pour les demi-finales. Les quatre suivants disputent des barrages sur le terrain des clubs classés 3e et 4e. La grille finale > 1er contre vainqueur du match 4e - 5e. 2e contre vainqueur du match 3e - 6e. H Cup > Les six premiers joueront la H Cup 2014-2015. Relégations > le 13e et le 14e descendent en Pro D2. Groupe XV de France Nombre de matchs disputés par les 30 joueurs 6 matchs. Chouly, Fofana, Vahaamahina (Clermont) ; Dulin (Racing-Metro) ; Slimani (Paris) ; Ouedraogo (Montpellier) ; Huget (Toulouse). 5 matchs. Guirado, Bastareaud (Toulon) ; Parra, Domingo (Clermont) ; Mas (Montpellier) ; Nyanga (Toulouse). 4 matchs. Lamerat, Tales (Castres) ; Debaty, (Clermont) ; Claassen, Le Roux, Machenaud ; Maestri, Dusautoir ; Trinh-Duc Hors phases(Racing-Metro) finales, avec au moins 20 minutes(Toulouse) de jeu, depuis le 1er juin 2014. (Montpellier). 3 matchs. Flanquart, Papé (Paris) ; Kayser (Clermont) ; Médard (Toulouse) ; Michalak (Toulon). 2 matchs. Szarzewski (Racing-Metro) ; Burban (Paris). 1 match. Picamoles (Toulouse). Oscar L’ de la semaine JONATHAN WISNIEWSKI OUVREUR DE GRENOBLE Un joueur ordinaire, Jonathan Wisniewski, comme a cru pouvoir le dire un consultant sur Canal + ? Pour Grenoble, qu’il a rejoint à l’intersaison, c’est tout le contraire. Depuis son arrivée, il tourne au super. Il est le numéro 10 - certes classique - qui faisait défaut au club de l’Isère. Contre La Rochelle, il a inscrit vingt des trente points de la victoire du FCG (30-12) avec un essai, trois pénalités et trois transformations. Avec 55 points à son actif, il est, après quatre journées, le meilleur réalisateur du Top 14. En venant se relancer après sept saisons au Racing-Métro, il devrait aussi relancer le FCG, à la recherche d’un rugby de grand large. La certitude, c’est qu’après une dernière saison difficile au Racing-Metro, l’homme a retrouvé le sourire. Ses performances témoignent d’ailleurs de son plein épanouissement sous le maillot rouge et bleu. F. L. ■ Top 14 4e journée 9 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE COUP DE GUEULE UN PUBLIC TROP SILENCIEUX Avant le coup d’envoi, seuls les 500 supporters de l’Ain, sur plus de 10 000 spectateurs, se firent entendre. Le manque de réaction du public lyonnais au célèbre « Ici, ici, c’est Oyonnax » a été peu goûté dans l’entourage du Lou. « Il faut que ce soit la dernière fois que des supporters adverses fassent plus de bruit que nous », râlait un observateur après la rencontre… COUP DE CHANCE IGUINIZ EN MARCHANT... Il n’en attendait pas tant, Aretz Iguiniz. Et pour cause. Le pilier bayonnais a sans doute inscrit l’essai le plus facile de ce début de Top 14 (6e). Pour cela, il a bénéficié d’une offrande de l’alignement parisien à cinq mètres de la ligne d’essai. Une offrande consécutive à une combinaison annoncée sur Hugh Pyle, fraîchement débarqué d’Australie quinze jours plus tôt. Las, le néo-Parisien a oublié de sauter. La suite ? Le ballon a fini entre les mains d’Iguiniz qui n’a eu que cinq mètres à faire sans opposition pour inscrire le premier essai. Cinq mètres qu’il aurait pu faire quasiment en marchant… « C’est mon quatrième essai en Top 14 », a-t-il annoncé fièrement. Et d’ironiser : « Mais c’est surtout la première fois que je fais cinq mètres avec le ballon. » Coup de force Coup de sifflet LAPANDRY, PREMIER DE LA CLASSE S Par Léo FAURE [email protected] i Lapandry a brillé, samedi, c’est que Clermont a joué son rugby. Rythmé et insatiable. La réciproque est aussi vraie. Si Clermont a brillé, samedi, c’est que Lapandry a joué son rugby. Celui du marathonien, qui colle au ballon comme la mouche à la croupe de l’âne. Pour pratiquer un rugby ambitieux, il faut assurer la continuité sur les extérieurs et donc les soutiens offensifs. Un exercice dans lequel Lapandry excelle. Nalaga profite d’une contre-attaque pour faire exploser le rideau défensif ? C’est Lapandry qui se présente le premier au soutien et en profite pour inscrire un essai. Kayser créé un point de fixation autour duquel les Racingmen tardent à se regrouper ? Lapandry encore, premier sur les lieux et qui flaire le bon coup en relevant le ballon plein axe, pour servir Parra d’une passe après contact. Essai de Rougerie. Cet état de forme superbe, pourtant, ne lui avait jusque-là pas ouvert les portes d’une première titularisation. Le troisième ligne international ne souhaite pas polémiquer. « Le début de saison a été long… Je voulais vraiment jouer, j’étais prêt, après une grosse préparation physique. Mais cela n’arrivait pas… Le coach m’avait prévenu que ce n’était pas une pu- Coup nition, qu’il voulait instaurer une rotation. Mais cela reste malgré tout difficile à encaisser. On ne m’a pas donné d’autres explications et d’ailleurs, je n’en ai pas demandées. Je ne veux pas créer de tensions. J’ai simplement attendu mon tour. Et ce mardi, quand ils me l’ont annoncé, j’étais content comme un jeune qui va jouer son premier match. » BONNAIRE, LE PÈRE Quand il évoque son soulagement, Alexandre Lapandry jette un œil sur sa droite et voit passer Julien Bonnaire, l’arcade ouverte et le sourire de mise. Il rebondit : « Ça aussi, cela m’a fait plaisir. Jouer avec Julien, cela fait longtemps que cela ne m’était plus arrivé. Depuis deux ans, nous étions en rotation. C’était soit l’un, soit l’autre. Pourtant, j’adore jouer avec lui ! On se comprend et on se trouve bien. » L’ancien Berjallien le lui rend bien. En visite en Écosse, lors du dernier Tournoi des 6 Nations et alors qu’il rendait visite aux Bleus, il avait pris le parti de son jeune coéquipier. Quand le sélectionneur le questionnait sur l’état de forme de Lapandry, Bonnaire dégainait : « S’il est prêt pour l’équipe de France ? Mais cela fait deux ans qu’il est prêt ! » Samedi, voyant l’intérêt qu’il générait chez les journalistes, Julien Bonnaire s’approchait : « Lapandry, il est énorme ! Ça, vous pouvez l’écrire sans risque de vous tromper. » C’est fait. ■ de foudre Masilevu dépose Fickou « Lui, il est capable de mettre une mine à tout moment. Là, il en a posé une… » Métaphore d’Arnaud Mela, capitaine de Brive, pour illustrer le terrible démarrage et le double-crochet de son ailier fidjien Benito Masilevu, à la 73e contre Toulouse, sur lequel il ridiculisa un Gaël Fickou tombé sur les fesses (au sens propre du terme) - lequel s’est entravé les pieds dans ceux de Flood - et offra le succès au CABCL. Grand spécialiste du VII et débarqué en Corrèze à l’intersaison, il n’était entré en jeu que cinq minutes avant, quand son équipe souffrait. Deux semaines après avoir déposé Guildford, il s’est payé Fickou. Excusez du peu ! « On connaissait ses appuis et savait qu’il pouvait faire la différence tout seul », assure Godignon. Et d’ajouter : « Nous sommes contents de l’avoir pour deux années avec nous. » Ce dont se réjouissait un partenaire, dans un sourire : « On a trouvé notre « joker interville » ! » Il n’y a pas que les vachettes qui en perdent le nord. J. Fa. ■ Coup Le RCT gagne mais Mayol gronde... On connaît l’ambiance surchauffée de l’enceinte toulonnaise. Le pilou-pilou repris à plein poumons par tout un stade. Mais le public varois est aussi connaisseur et sait se faire entendre aussi quand il est mécontent, même les soirs de victoire. Les joueurs du RCT ont quitté la pelouse sous une bronca impressionnante samedi soir après leur courte victoire face à une équipe bordelaise remaniée (18 à 13). La réconciliation est programmée pour la semaine prochaine et la venue du Stade français. P.-L. G. ■ Statistiques individuelles Réalisateurs Joueur Grenoble : et de quatre ! Quatre matchs, quatre bonus pour le FCG. L’équivalent d’une victoire. Personne ne fait mieux cette saison. Deux bonnus défensifs (Clermont et Montpellier) et deux bonus offensifs (Bordeaux-Bègles et La Rochelle). Du coup, le club de l’Isère apparaît à la cinquième place du classement. Avec douze points, il devance Toulouse, le Racing-Metro, excusez du peu, mais aussi Lyon, Bordeaux-Bègles ou Brive. On ne manquera pas de noter que les deux leaders du Top 14 après quatre journées, Montpellier et Clermont (14 points chacun), sont les deux premières équipes que le FCG a affronté à l’extérieur et qu’il fut chaque fois en mesure de les battre. Le fait étant plus flagrant à Montpellier (défaite 20-17) qu’à Clermont (défaite 30-26). Ces quatre points supplémentaires ne peuvent que nourrir la confiance des Grenoblois avant leur périlleux déplacement à Oyonnax samedi. F. L. ■ Pts Journée Grenoble Brive 55 50 +20 +16 3. T. Flood Toulouse 49 +14 4. B. Urdapilleta 5. F. Trinh-Duc Oyonnax Montpellier 45 40 +11 +13 - J. Audy 7. B. Stewart 8. M. Giteau 9. L. Munro placé Club 1. J. Wisniewski 2. G. Germain La Rochelle 40 +12 Bayonne Toulon 38 36 +19 Lyon 31 +16 10. A. Ratini - B. James Grenoble Clermont 30 30 +5 12. L. Beauxis Bordeaux-Bègles 27 +8 - P. Bernard Bordeaux-Bègles 27 Marqueurs Joueur Club Essais Journée 1. A. Ratini Grenoble 6 +1 2. T. Arnold - S. Spedding Lyon Bayonne 3 3 +1 +1 - A. Alofa La Rochelle 3 - D. Smith - D. Fourie Toulon Lyon 3 3 7. 8 joueurs 2 +1 10 Top 14 4e journée LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Grenoble - La Rochelle : 30 - 12 Macro... > Comment sort-on d’un match ? ➠ ➠ > Casser le rythme Depuis le coup d’envoi du Top 14, le FCG est efficace par la vitesse qu’il met dans la circulation du ballon. Ses adversaires le savent et cherchent les parades. La première est le ralentissement des ballons. Les Rochelais en avaient fait la priorité tactique de leur préparation (lire la présentation du match dans le Midi Olympique de vendredi dernier). S’ils réussirent assez bien dans cette entreprise, ils utilisèrent un autre moyen : celui de casser le rythme de la partie. Comment ? En traînant pour se placer en touche, en traînant pour se mettre en mêlée, en prolongeant plus que de raison les interventions sur un joueur touché… Si on ajoute à ces méthodes licites mais tueuses du jeu, un nombre élevé de pénalités, des fautes de mains, on obtient un match haché. Sans rythme. Tempo qui aurait dû faire l’affaire des Maritimes s’ils s’étaient montrés plus réalistes. F. L. ■ En s’enflammant. Pour les Grenoblois, l’événement déclencheur se passa à la 13e minute. Jusque-là, il n’y avait eu qu’une seule équipe sur le terrain : le FCG. Deux minutes ne s’étaient pas écoulées depuis le coup d’envoi que McLeod était déjà passé derrière la ligne et Wisniewski avait transformé, 7-0. Cinq minutes plus tard, Wisniewski avait ajouté une pénalité, 10-0. La pénalité réussie par Audy ne semblait pas pouvoir enrayer la belle mécanique iséroise. À 10-3 à la 13e minute, elle se vit offrir une pénalité qu’au lieu de tenter elle tapa en touche. Mauvais choix, la pénaltouche fut mal négociée, le ballon perdu au profit des Rochelais. À partir de là, les Grenoblois perdirent le fil de leur rugby jusqu’à la pause, commirent des fautes de main, rendirent des ballons, se firent pénaliser. Une bouillie de rugby qui alimenta les Maritimes en bons ballons qu’ils mirent à profit pour s’installer dans le camp du FCG mais sans scorer autant qu’ils auraient dû. F. L. ■ Micro... L’interview Malgré quelques fautes de discipline, les Isérois de Charl McLeod ont réussi une bonne performance face à des Rochelais en manque de réalisme. Photo Icon Sport GRENOBLE ET UN DEUXIÈME BONUS OFFENSIF EN DEUX MATCHS À DOMICILE. POURTANT LE FCG, CINQUIÈME DU TOP 14, AFFIRME NE PAS ÊTRE ENCORE AU POINT. « A-t-on vraiment eu POUR LA PALME D’OR, PATIENCE L Par Francis LARRIBE [email protected] a version 2012 de la superproduction Grenoble La Rochelle avait été un chef-d’œuvre de tension dramatique. Commencée moderato, elle s’était achevée en apothéose : victoire (35-3), bonus offensif (quatre essais à zéro), accession à l’élite validée et sentiment euphorisant du travail bien fait. Public et joueurs communiant dans l’allégresse de la mission de reconquête accomplie. La version 2014 ne laissera pas les mêmes fortes émotions, les mêmes puissants souvenirs. Pourtant, plusieurs acteurs de l’épisode précédent étaient présents samedi, le tournage se déroulait au même endroit, le Stade des Alpes. Autre temps, autres enjeux, la rencontre n’eut pas la même fluidité, la même exubérance ! La faute au fait que l’histoire ne se situe plus en Pro D2 mais dans le Top 14. Que le niveau a monté de plusieurs crans, que la barre est si haute qu’il n’est pas faux de qualifier cette compétition de la meilleure du monde. Du coup, les standards des attentes de la critique et du public sont très élevés. « IL NOUS FAUT DU TEMPS » Ces observateurs vont devoir apprendre à cesser de faire la fine bouche. Même imparfaite, la production grenobloise mérite l’attention. Sans lui valoir la palme d’or, elle contient des séquences mémorables. Le metteur en scène, Fabrice Landreau, admettait avoir dû repréciser le rôle de chacun à la pause. « Il m’a fallu recadrer certaines attitudes, dit-il. Je crois que le message est passé. Cela s’est vu à la reprise. Nous avons repris notre rugby par le bon bout. » Fabien Alexandre, le flanker, excellent de- GRENOBLE > 15. Gengenbacher (cap.) ; 14. Ratini, 13. Willison (21. Farrell 55e), 12. Hunt, 11. Aplon (22. Diaby 71e) ; 10. Wisniewski, 9. McLeod ; 7. Alexandre, 8. Faure (19. Grice 55e), 6. Vanderglas ; 5. Roodt, 4. Kimlin (18 Rey 59e) ; 3. Choirat (23. Goze 74e), 2. Héguy (16. Bouchet 55e), 1. Buckle (17. Hugues 63e). LA ROCHELLE > 15. Cestaro ; 14. Alofa (22. Cler 54e), 13. Lagarde (21. Barraque 59e), 12. Vulivuli, 11. Bobo ; 10 Grant, 9. Audy (20. Berger 70e) ; 7. Guyot, 8. Goujon (19. Gourdon 43e), 6. Djebaïli (18. Eaton 54e) ; 5. Grobler, 4. Sazy (cap.) ; 3. Kaulashvili (23. Bourrust 55e), 2. Gélédan (16. Van Vuuren mt), 1. Pelo (17. Synaeghel 44e). envie de gagner ? » La Rochelle a eu des occasions sans les concrétiser. Ce match ne vous laisse-t-il pas des regrets ? Non. Parce que jouer c’est une chose. Jouer pour gagner c’en est une autre. Estce qu’aujourd’hui on a eu vraiment envie de gagner ce match. On en a eu l’opportunité, mais je ne suis pas absolument sûr que nous avons voulu la prendre. puis le début de la saison, était plus explicite quant aux erreurs grenobloises face à La Rochelle. « Nous avons mis la charrue avant les bœufs après notre premier essai dès la deuxième minute. Nous avons fait la passe de trop. Les Rochelais nous ont imposé un faux rythme, nous ont endormis. Sans parler des fautes inhabituelles que nous avons commises. » Inhabituelles, vraiment ? Non. Un des secteurs dans lequel le FCG doit faire des progrès c’est celui de la discipline. Même large vainqueur de Bordeaux-Bègles huit jours plus tôt (32-23), il avait concédé beaucoup plus de pénalités que son adversaire (13 contre 6). Bis repetita contre La Rochelle (15 contre 7). Pour autant, Fabrice Landreau voulait être indulgent avec sa troupe. Et de justifier sa mansuétude. « Nous jouons beaucoup parce que nous avons opté un jeu de mouvement. Alors nous jouons parce que dans deux mois nous ne pourrons plus. Cela sera le temps des ballons portés et des chandelles. Nous commettons des fautes pour une raison très simple. Nous sommes en construction. Nous sommes en phase d’apprentissage. L’effectif a été renouvelé en profondeur, les joueurs n’ont pas encore tous les repères de la communication non verbale entre eux sur le terrain. Il nous faut du temps. » Bref, avant d’obtenir la Palme d’or, le FCG demande de la patience à ses rugbyphiles. Ceux-là vont en faire preuve sachant qu’ils ont décelé dans sa distribution plusieurs têtes d’affiche qui leur ont déjà procuré énormément de plaisir. Avec des Wisniewski, des McLeod, des Héguy, des Aplon, des Grice, en attendant Willemse, des artistes, associés aux valeurs sûres que sont Edwards, Buckle, Roodt, Alexandre, Vanderglas, Ratini, Hunt, Caminati, Thiéry, Gengenbacher et consorts, les séances rugby cette saison promettent d’être excitantes. ■ À GRENOBLE - Samedi 18 h 30 11 510 spectateurs. Arbitre : M. Ruiz (Languedoc). Note : ★ Évolution du score : 7-0, 10-0, 10-3, 10-6, 13-6 (MT) ; 13-9, 16-9, 23-9, 23-12, 30-12. GRENOBLE : 3E McLeod (2e), Ratini (49e), Wisniewski (73e) ; 3T, 3P (7e, 35e, 46e) Wisniewski. Non entré en jeu : 20. Courrent. Blessés : Aplon (douleurs adducteurs), Kimlin (protocole commotion). LA ROCHELLE : 4P Audy (9e, 31e, 43e, 54e). Blessé : Goujon (genou droit). LES ÉTOILES ★★★ Wisniewski, Roodt. ★★ Vanderglas, Alexandre ; Audy. ★ Héguy, Choirat, McLeod ; Goujon. LES BUTEURS Wisniewski : 3T/3, 3P/3. Audy : 4P/5. TEMPS DE JEU : 29 MN ET 13 S Pénalités concédées Grenoble La Rochelle 7 (3+4) Plaquages Grenoble La Rochelle Turnovers concédés Grenoble 9 (4+5) La Rochelle 14 (9+5) Passes Grenoble La Rochelle 15 (6+9) 112 (59+53) 86 (40+46) Franchissements Grenoble 5 (3+2) La Rochelle 3 (1+2) 131 (64+67) 117 (53+64) Voulez-vous dire que vos joueurs n’ont pas fait tout ce qu’il fallait pour remporter ce match ? Ce que je veux dire c’est que Grenoble a marqué sur ses quelques temps forts, pas nous. Dans la semaine, on avait martelé qu’il ne fallait pas tourner les épaules. Or, sur l’action du premier essai, nous les avons tournées et avons pris sept points. Nous sommes venus cinquante fois dans le camp de Grenoble sans jamais marquer. La Rochelle manque de réalisme sur ce match. Quel est le remède ? On nous félicite pour notre état d’esprit, notre volonté de jouer. De ça j’en ai un peu marre, la tape dans le dos, les félicitations pour la qualité de notre jeu, c’est bon. Je suis là pour gagner des matchs. Je ne nous ai pas senti dix classes en dessous de Grenoble. J’aimerais, lorsqu’on a l’occasion de faire basculer une saison, qu’on le fasse. Qu’on n’ait pas peur de le faire. J’ai l’impression qu’on n’ose pas gagner. Quand on va chez le champion d’Europe et qu’on prend soixante points, on monte dans l’avion et on se tait. Dans la semaine, on avait vu que contre Grenoble il y avait des possibilités en tapant par-dessus. Il a fallu attendre la 78e minute pour qu’on pense à utiliser cette arme. Malheureusement le joueur commet un en-avant. A-t-il eu assez la volonté de marquer ? On a eu des occasions, mais on les a remises à plus tard. Je connais un peu ce jeu, quand on a des occasions, il faut les prendre. C’est peut-être la différence entre une équipe qui possède l’expérience du Top 14 et une autre qui ne l’a pas. C’est peut-être la différence entre une équipe qui joue pour gagner et l’autre qui joue pour ne pas perdre. On vous sent en colère contre votre équipe. La défaite m’insupporte. Je n’ai pas envie de féliciter mes joueurs car nous avons perdu. Même s’il y a eu des bonnes choses, je ne veux pas en faire état pour ne pas banaliser cette défaite. Il nous a fallu trois ans en Pro D2 pour apprendre à gagner des matchs à l’extérieur. À un moment, il faut forcer le destin. Contre Grenoble, nous n’avons pas su. Nous allons travailler pour apprendre à le forcer. Propos recueillis par F. L. ■ Le match 30 - 12 Les stats Grenoble - La Rochelle PATRICE COLLAZO - ENTRAÎNEUR DE LA ROCHELLE L’ASR A SUBI UNE LOURDE DÉFAITE À GRENOBLE COMME À TOULON. IL FUT LE SEUL À S’EXPRIMER. Wisniewski, le match winner À lui seul, le nouvel ouvreur du FCG a marqué plus de points qu’il n’en fallait pour battre les Rochelais : vingt sur les trente de la victoire. Le buteur a été présent dans le secteur où il excelle, celui des tirs au but. Il a tenté et réussi trois pénalités, tenté et réussi trois transformations. Pour conclure son œuvre, il s’est invité au milieu des avants à la 73e minute pour inscrire le dernier essai du match, l’essai du bonus offensif. Sur ce match, le FCG a eu besoin de son ouvreur magique puisqu’il a bafouillé son rugby près d’une heure, ne le maîtrisant réellement que deux fois dix minutes. À l’entame du match avec l’essai de McLeod à la conclusion d’une séquence de deux minutes avec Aplon en perce défense. Et au retour des vestiaires avec la sixième réalisation en quatre matchs de Ratini terminant une action initiée par Kimlin et prolongée par Faure et Vanderglas (49e). Le reste du temps, ce sont les Rochelais qui ont eu le ballon, ont dominé territorialement, se sont créé des occasions sans savoir les concrétiser. Seul Audy trouvant le chemin des poteaux à quatre reprises sur cinq tentatives. Les Rochelais jouant aussi de malchance. Un ballon botté par Gard aurait dû permettre à Barraque de marquer un essai à la 79e minute et ainsi priver le FCG du bonus offensif si la protection du poteau n’avait modifié sa trajectoire. Quand rien ne va… F. L. ■ Top 14 4e journée 11 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Lyon - Oyonnax : 26 - 16 OYONNAX BATTUS, LES OYONNAXIENS VEULENT RETENIR LEUR CAPACITÉ À REVENIR DANS LE MATCH ET DÉCROCHER LEUR DEUXIÈME BONUS DÉFENSIF EN TROIS SORTIES. CARACTÈRE MAJUSCULE I Toby Arnold, l’ailier lyonnais, file inscrire le premier essai des siens, suivi par Fabrice Estebanez. Les Oyonnaxiens Coux et Nemecek sont pris de vitesse. Photo Max PPP LYON APRÈS UNE PREMIÈRE PÉRIODE JOUÉE COMME DES « PAPYS », SELON OLIVIER AZAM, LES LYONNAIS ONT SU RENVERSER UNE SITUATION DÉLICATE ET METTRE FIN À UNE SÉRIE DE SEPT MATCHS SANS VICTOIRE CONTRE L’USO. LES « PAPYS » FONT DE LA RÉSISTANCE L Par Sébastien FIATTE yon a battu Oyonnax. C’est peut-être un détail à l’échelle de la planète rugby, ou plus simplement du Top 14, mais pour le LOU, ces quatre mots veulent dire beaucoup. Cette victoire, lors de la première confrontation des deux clubs dans l’élite, met d’abord fin à une série de sept matchs sans victoires des Lyonnais contre leur voisin, dont trois défaites consécutives à domicile ! Leur évocation suffit à raviver un tas de mauvais souvenirs aux – rares – supporters lyonnais. Surtout, ce succès, rassure sur le potentiel du promu lyonnais, qui aurait hypothéqué ses chances de maintien en cas de défaite. En engrangeant huit points à domicile contre Brive et Oyonnax, il a assuré l’essentiel : la victoire contre deux adversaires directs pour le maintien. C’est peu, et beaucoup à la fois. Et tant pis, si la prestation est loin d’être aboutie et si le voisin est reparti avec le point de bonus défensif au terme d’un scénario toujours palpitant quand les deux équipes partagent la même affiche. « Oyonnax mérite le bonus défensif sur l’ensemble du match, trancha, avec raison, l’entraîneur des avants lyonnais, Olivier Azam. Ce soir, on va savourer. Une victoire à domicile contre eux, ça faisait longtemps… » Le Lou a construit sa victoire sur sa constance en conquête, sa mêlée faisait preuve de solidité, sa touche (six ballons volés) et sa discipline. La victoire fut pourtant longue à se dessiner, la faute à sa fébrilité comme à la réception de ces renvois mal négociés (36e, 44e), cette touche non trouvée sur une pénalité (38e), ou ce bras cassé concédé sur une touche avant le lancer lyonnais (40e). Longtemps, le spectre d’un nouveau revers contre les empê- Lyon - Oyonnax LYON > 15. Martin (21. Brett 51e) ; 14. Arnold, 13. Bonnefond, 12. Estebanez, 11. Ratuvou (22. Romanet 73e) ; 10. Munro, 9. Januarie (20. Lorée 64e) ; 7. Smith, 8. Matadigo (19. Fourie 51e, 23. Roux 57e-68e), 6. Puricelli ; 5. Nallet (cap) (Ghezal 56e), 4. Basson ; 3. Castex (23. Roux 68e), 2. Bonrepaux (16. Colliat 69e), 1. Balan (17. Felsina 54e). OYONNAX > 15. Denos (cap) ; 14. Le Bourhis, 13. Aguillon, 12. Hansell Pune (22. Paea 69e), 11. Coux ; 10. Urdapilleta (21. Lespinas 76e), 9. Cibray (20. Figuerola 51e) ; 7. Missoup, 8. Wannennurg (19. Maafu 51e), 6. Faasavalu (17. Du Preez 57e-68e) ; 5. Browne, 4. Nemecek (18. Power 64e) ; 3. Clerc (17. Du Preez 68e), 2. Jenneker (16. Jullien 70e), 1. Tonga’uiha (23. Tichit 51e). cheurs de gagner en rond mené par Christophe Urios plana sur le Matmut Stadium. « Nous avons joué comme des papys en première mi-temps, grogna Olivier Azam. Ensuite, nous avons su élever notre niveau de jeu. L’équipe a bien réagi en seconde période. » RENVERSEMENT DE SITUATION La capacité de révolte du LOU est peut-être le principal enseignement de ce match. Longtemps en difficulté, au bord de la rupture - « On a mis le LOU à genoux mais on n’a pas su porter l’estocade », regretta Christophe Urios - il a su renverser une situation délicate et faire enfin tourner la roue dans son sens, une rareté contre les Oyomen. « En première mi-temps, on ne gagnait pas de terrain, reconnut Julien Puricelli. Leur défense était très agressive. On jouait sous pression dans le deuxième ou le troisième temps. On n’a jamais réussi à prendre la ligne d’avantage. Ce fut un rude combat pour réussir à renverser la tendance en seconde période. En deuxième mi-temps les libérations étaient meilleures parce qu’on a réussi à avancer sur les premiers temps de jeu. » Les papys ont finalement su faire de la résistance, à l’image de ses nombreux trentenaires toujours aussi fringants : Smith, Puricelli, Januarie, Estebanez, Castex, Bonrepaux, Nallet. Ils ont également toujours gardé à l’esprit qu’à leur âge les erreurs de d’inattention n’étaient plus permises. « Nous n’avons pas douté, assure Fabrice Estebanez. Oyonnax a marqué sur nos fautes, sur un mauvais renvoi, un contre dans les vingt-deux. Nous nous sommes mis en danger tout seul et derrière nous avons pris des points. C’est normal. On a laissé tomber beaucoup de ballons. Quand on les tient, on est dangereux. Il faut être plus rigoureux. » ■ LYON : 2E Arnold (64e), Fourie (69e) ; 2T, 4P (9e, 16e, 35e, 43e) Munro. Carton jaune : Felsina (57e) OYONNAX : 2E Browne (28 e ), Lespinas (80 e ) ; 2T Urdapilleta (28e), Lespinas (80e) ; 3P Urdapilleta (12e, 18e, 51e) Cartons jaunes : Clerc (57e), Missoup (69e) LES ÉTOILES ★★ Januarie, Estebanez, G. Smith, Puricelli ; Jenneker, Le Bourhis. ★ Arnold, Basson, Castex, Nallet, Bonrepaux ; Clerc, Browne, Missoup, Cibray. LES BUTEURS Munro : 2T/2, 4P/4. Urdapilleta : 1T/1, 3P/3 ; Lespinas : 1T/1. TEMPS DE JEU : 30 MN ET 5 S Pénalités concédées Lyon 10 (5+5) Oyonnax 10 (7+3) Plaquages Lyon Oyonnax 90 (38+52) 116 (72+44) Franchissements Lyon 7 (1+6) Oyonnax 10 (7+3) Turnovers concédés Lyon 18 (6+12) Oyonnax 14 (7+7) Passes Lyon Oyonnax l y a bien sûr des regrets dans le camp oyonnaxien alors qu’avec quatre points d’avance à l’heure de jeu le club de l’Ain semblait avoir les moyens de faire plier le Lou. Christophe Urios les résume d’une formule « Nous avons réussi obliger le Lou à mettre un genou à terre mais au moment de porter l’estocade nous n’avons pas su le faire. Sur l’ensemble du match, nous avons été plus dangereux que le Lou. » Mais il y a aussi une forme de satisfaction au regard du point rapporté du plus court déplacement de la saison. « Quand on est dans le bonus défensif, on n’est pas loin du succès. Nous allons nous en contenter », poursuit le manager du Haut-Bugey en livrant deux réflexions sur les raisons pouvant expliquer ce résultat : « Nous avons manqué d’efficacité en première période et de gaz en deuxième mi-temps. » Pourtant, un autre sentiment prédomine dans le camp oyonnaxien. « Nous pouvons être fiers de ce bonus rapporté de Lyon car il traduit le caractère de notre équipe », explique le pilier Antoine Tichit. Son propos semble faire l’unanimité. Christophe Urios évoque lui aussi cette caractéristique précieuse de son groupe, « l’essai que nous inscrivons en fin de match démontre la force de Le pilier oyonnaxien Antoine Tichit, caractère d’un groupe qui ne lâ- satisfait du caractère affiché par son che rien. Face au Lou nous avons équipe. Photo Icon Sport toujours proposé des matchs spectaculaires. » Fabien Cibray sans éluder « l’indiscipline dont l’équipe a fait preuve en première période et la difficulté rencontrée à gérer les temps faibles » relaye lui aussi le sentiment général. « Nous avons fait preuve de fierté et de caractère pour aller chercher ce bonus sur la dernière action du match. Cela démontre notre état d’esprit. Nous avons appris de la saison passée. Il y a forcément de la déception, puisque nous étions venus pour gagner, mais le bilan comptable reste bon avec un deuxième bonus défensif en trois matchs à l’extérieur. » Ce bonus, les « Oyomen » l’ont arraché grâce à l’essai pointé par Régis Lespinas, un ancien Lyonnais : « Cela relève de l’anecdote, l’important est d’avoir pris un point. » Dans le derby du Lyonnais, l’US oyonnaxienne a su faire preuve d’un caractère majuscule. Un autre derby est programmé ce samedi à Mathon, face à Grenoble. Les mêmes qualités seront attendues de la part des joueurs du Haut-Bugey qui savent aussi qu’ils auront à régler les problèmes de discipline et d’efficacité en touche rencontrés face aux Lyonnais. « Ils se sont servis de nos erreurs », témoigne Régis Lespinas. ■ En bref... SOIR DE PREMIÈRE Dix joueurs ont effectué leur premier pas sur un terrain cette saison. Oyonnax est l’équipe qui avait renouvelé le plus son équipe. Cinq joueurs de l’Ain disputaient leur premier match : Coux, Le Bourhis, Power, Lespinas et Paea ; trois ont connu leur première titularisation : Nemecek, Cibray et Aguillon. À Lyon, Romanet et Lorée ont connu leur première entrée en jeu. À noter également l’entrée en jeu du Sud-Africain, Deon Fourie, au poste de troisième ligne centre. Lors des trois premières journées, il était entré en jeu au poste de talonneur. Il n’a pas perdu ses repères pour autant et inscrit son troisième essai en quatre matchs. COMPLÈTEMENT TOKEN Depuis le début de saison, les buvettes du Matmut Stadium n’acceptent plus d’argent liquide. À la place, les consommations s’échangent contre des Token, qui valent trois euros pièces. Déjà présentes à Lyon, au Festival de musique électronique, « Les Nuits Sonores », les Token ont été personnalisés par le club lyonnais. Au verso, figure le loup, emblème du club. Au recto est représenté le visage d’un joueur de l’effectif lyonnais. Quatre distributeurs automatiques ont été installés dans le stade, en plus de guichets pour échanger l’argent contre les jetons. Le match 26 - 16 Les stats À VENISSIEUX - Samedi 18 h 30 - 10 228 spectateurs Arbitre : M. Minéry (Périgord-Agenais). Note ★★ Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 6-13, 9-13 (MT) ; 12-13, 12-16, 19-16, 26-16 Par Jean-Pierre DUNAND 139 (62+77) 85 (38+47) Coups pour coups L e s d e u x o u v r e u r s, M u n r o e t Urdapilleta, meublèrent le score en d é b u t d e m a t c h ( 6 - 6 , 1 8 e) . Dominateurs en touche (six ballons volés), le Lou vit son ancien talonneur, Jenneker, récupéré un ballon cafouillé après un de ses lancers, au niveau de la ligne médiane. Le jeu rebondit sur la ligne lyonnaise où le travail de sape des avants finit par envoyer Browne à l’essai (6-13, 28e). Lyon parut touché, enchaînant les erreurs et les approximations. Il parvint à recoller sur deux pénalités de Munro, dont une de la ligne médiane, avant d’offrir trois points à Urdapilleta, suite à une pénalité en mêlée après un renvoi mal négocié (12-16, 51 e). En souffrance, le Lou trouva l’ouverture après l’heure de jeu, quand les deux équipes évoluaient à quatorze après les exclusions de Felsina et Clerc. Sur un ballon de récupération, Arnold, très en jambe, marqua son troisième essai en deux matchs et donna l’avantage à son équipe (19-16, 64e). Lyon enfonça le clou cinq minutes plus tard, par Fourie, entré en jeu pour la première sur l’aile de la troisième ligne, après une touche à cinq mètres (26-16). Juste avant la sirène, Oyonnax arracha le bonus défensif, par Régis Lespinas, tout juste entré en jeu. S. F. ■ 12 Top 14 4e journée LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Stade français - Bayonne : 34 - 29 > Dupuy, coaching gagnant ➠ Dans une rencontre hachée, truffée de fautes, il est celui qui a éclairé le jeu parisien. Une éclaircie apparue à l’heure de jeu, quand Julien Dupuy fit son entrée en jeu. Les Parisiens venaient de se faire doubler au tableau d’affichage et l’inquiétude commençait à gagner les rangs stadistes. Dupuy a su redynamiser son équipe, alternant parfaitement les différentes formes de jeu, inscrivant un essai lui-même et assurant une réussite totale face aux perches. Il est, avec son partenaire fidjien, Waisea Vuidravuiwalu, le symbole d’un coaching gagnant permettant de remporter un troisième succès et de décrocher le premier bonus offensif de la saison. A. B. ■ Micro... BAYONNE SI L’AVIRON EST PASSÉ TOUT PRÊT D’UN EXPLOIT, IL LE DOIT EN GRANDE PARTIE À SA MÊLÉE. LA MÊLÉE SELON NORIEGA ? A Les Parisiens de l’arrière Djibril Camara, ici devant son coéquipier Jonathan Danty, ont parfois eu du déchet dans leur jeu. Mais ils ont assuré l’essentiel en s’imposant dans leur antre face à des Bayonnais qui méritaient peut-être mieux qu’un point de bonus défensif… Photo Icon Sport STADE FRANÇAIS CERTES, PARIS L’A EMPORTÉ FACE À BAYONNE AVEC LE BONUS OFFENSIF. MAIS LES JOUEURS DE LA CAPITALE DEMEURENT ENCORE EXTRÊMEMENT FRAGILES. LE TOP 6 PARAÎT TOUJOURS BIEN LOIN… UN BONUS JEAN-FRÉDÉRIC DUBOIS : « ARBITRAGE ANTI-SLIMANI » EN TROMPE-L’ŒIL « N Par Arnaud BEURDELEY [email protected] ous ne pourrons pas atteindre nos objectifs si nous ne sommes pas capables de gagner des matchs en mettant 40 points quand il y a la place pour le faire. » Cette déclaration en guise de signal d’alarme est signée Gonzalo Quesada et date de mercredi dernier, quelques jours avant la venue de Bayonne au Stade Jean-Bouin. Autant dire que la voix du technicien argentin a semble-t-il porté. Pour la première fois de la saison, le Stade français a décroché un point de bonus offensif, inscrivant la bagatelle de 34 points. Une satisfaction d’autant plus grande que les Parisiens avaient l’an passé toutes les peines du monde à atteindre cet objectif. Et que la première sortie à domicile cette saison contre Lyon sonnait comme une vieille rengaine. Celle des difficultés stadiste à s’imposer contre « les sans-grade » du Top 14. Toutefois, il flottait samedi soir comme une impression étrange à l’issue de la rencontre. D’un point de vue comptable, les hommes du président Savare ont atteint leur objectif, tout en flirtant avec la correctionnelle. Une défaite aurait pu tout aussi bien se dessiner sans quelques sursauts d’orgueil au cœur d’une partie truffée d’approximations. « Je retiens tout de même le point de bonus offensif, rétorque Jean-Frédéric Dubois, l’entraîneur des trois-quarts. L’an passé, nous ne l’aurions peut-être pas pris. Maintenant, ce qui est frustrant c’est qu’il faut attendre d’être en danger au tableau d’affichage pour qu’on se remette à jouer. » Au cours de cette rencontre, le Stade français a joué sur courant alternatif, capable des pires dérives comme cette action où Stade français - Bayonne STADE FRANÇAIS > 15. D. Camara (21. Mallet 73e) ; 14. Arias, 13. Danty, 12. Bosman, 11. D. Ioane (22. Vuidravuiwalu 54e) ; 10. Plisson, 9. Tomas (20. Dupuy 58e) ; 7. S. Nicolas, 8. Parisse (cap.), 6. Burban (19. LaValla 46e) ; 5. Mostert (18. Papé 46e), 4. Pyle ; 3. Slimani (23. Oléon 56e), 2. Sempéré (16. Bonfils 63e), 1. H. Van der Merwe (17. Taulafo 56e). BAYONNE > 15. Spedding ; 14, Rokococo, 13. Ugalde (22. Larrart 75e), 12, Fernandez, 11. Elissalde ; 10. Stewart, 9. Loustalot (20. Rouet 69e) ; 7. Chisholm (cap.), 8. Haare (18. Fonua 65e), 6. Gayraud (21. Ollivon 45e) ; 5. Taele, 4. Senekal (19. Marmouyet 45e) ; 3. Jgenti, 2. Arganese (16. Etrillard 1re), 1. Iguiniz (17. Van Rensburg 54e). utant son départ du Stade français s’est effectué en toute discrétion, autant son retour à Jean-Bouin a bien failli sonner comme un coup de tonnerre. L’ancien entraîneur des avants parisien, Patricio Noriega, aujourd’hui manager de Bayonne a (presque) réussi son coup. Ses joueurs ont glané un précieux point de bonus défensif, flirtant même avec une victoire qui n’aurait pas souffert d’une grande contestation. Surtout, l’ancien adjoint de Gonzalo Quesada a construit la performance des siens autour d’un domaine qu’il chérit et qu’il maîtrise. L’an passé, il avait fait de la mêlée du Stade français l’une des toutes meilleures du Top 14, sinon la meilleure. Il avait su assembler différentes pièces du puzzle, offrant sa confiance à Rabah Slimani pour en faire un international en puissance, donnant à Laurent Sempéré des responsabilités dans la structuration de l’édifice et s’appuyant sur la solidité d’un Heinke Van der Merwe. « C’est lui qui nous connaît le mieux, a assuré samedi à l’issue de la rencontre le talonneur parisien. Il sait tout dans les moindres détails de nos forces, de nos faiblesses dans le secteur de la mêlée. Je ne vois pas comment il n’a pas pu utiliser ses connaissances pour nous contrer. » Parce que, pour le coup, force est de constater que la mêlée parisienne a été mise en échec. Pénalisée à cinq reprises, elle a également concédé deux coupsfrancs. Des chiffres très inhabituels depuis deux ans. Julien Tomas se retrouve à chercher Jules Plisson désespérément, avant de servir Julien Arias qui passait par là (27e). Et ce dernier de voir son dégagement contré, créant un danger à quelques mètres de la ligne d’essai parisienne. Mais une équipe aussi susceptible d’enflammer une bien triste rencontre comme sur cette touche audacieusement jouée par Jules Plisson dans ses 22 mètres se concluant, après un enchaînement de jeu en mouvement séduisant, quatre-vingts mètres plus loin par une mésentente entre Camara et Ioane (18e). Deux actions diamétralement opposées qui stigmatisent autant les insuffisances parisiennes que l’immense potentiel parfois affiché. « C’était un match fou, a d’ailleurs avoué le jeune trois-quarts centre Jonathan Danty. Mais il y a eu beaucoup de déchets. » ENCHAÎNER CONTRE TOULON PUIS MONTPELLIER Justement, c’est là que le bât blesse. Le Stade français va devoir trancher, basculer dans un camp ou dans un autre. De deux choses l’une : ou bien le club de la capitale gagne en constance et tente de s’immiscer dans la cour des grands ou bien les Parisiens continuent ainsi et resteront dans le ventre mou du championnat, au milieu des « sans-grade » du Top 14, ceux qui ne peuvent prétendre aux phases finales du championnat. « Nous avons fait beaucoup trop de cadeaux à ces Bayonnais, glisse encore Jean-Frédéric Dubois. C’est dommage car nous sommes capables de hisser notre niveau de jeu en fonction de notre adversaire. » Justement, ça tombe bien. Le Stade français se déplace samedi prochain à Toulon, avant de rendre visite à Montpellier, deux des cadors du Top 14. On en saura sans doute un peu plus sur le potentiel parisien à l’issue de ces deux rencontres… ■ STADE FRANÇAIS : 5E Parisse (8e), Burban (34e), Slimani (38e), Vuidravuiwalu (65e), Dupuy (71e) ; 3T Plisson (8e), Dupuy (65e, 71e) ; 1P Dupuy (68e). Carton jaune : S. Nicolas (77e). BAYONNE : 2E Iguiniz (7e), Spedding (75e) ; 2T, 5P (20e, 47e, 58e, 63e, 81e) Stewart. Cartons jaunes : Spedding (32e), Ollivon (67e). Non entré en jeu : 23. Lapeyrade. LES ÉTOILES ★★★ Parisse. ★★ Dupuy, Pyle, Burban ; Spedding, Steewart, Taele, Senekal. ★ Sempéré, Vuidravuwalu, Plisson ; Iguiniz, Etrillard. LES BUTEURS Plisson : 1T/3, 0P/1 ; Dupuy : 2T/2, 1P/1. Stewart : 2T/2, 5P/9. TEMPS DE JEU : 24 MN ET 17S Pénalités concédées Stade français 19 (7+12) Bayonne 7 (6+1) Plaquages Stade français 56 (39+17) Bayonne 129 (64+65) Franchissements Stade français Bayonne 1 (0+1) En bref... ARGANÈSE ET LE NOMBRE Bayonne aurait pu perdre son match face au Stade français sur tapis vert : son talonneur, Grégory Arganèse, sorti après trente secondes de jeu, a débuté la rencontre pour faire le nombre. Blessé lors de l’échauffement, ce dernier ne pouvait pas tenir sa place, à cause d’une vive douleur au mollet droit. L’Aviron ayant l’obligation d’aligner sur la feuille de match trois remplaçants de première ligne dont un pouvant évoluer au poste de talonneur, le club basque n’avait pas les moyens de changer ses plans. LA COUPE DAVIS EN ROSE Le Stade français a pu compter sur des supporters de marque samedi soir face à Bayonne. À une semaine d’une demi-finale de Coupe Davis contre la République tchèque, l’équipe de France de tennis est venue en voisin depuis Roland-Garros, pour assister à la rencontre entre Parisiens et Bayonnais. Ainsi, Richard Gasquet et Julien Benneteau, mais aussi leur entraîneur, Arnaud Clément, se sont vus offrir un maillot du club de la capitale par le président Thomas Savare à la mi-temps de la rencontre. Le match 34 - 29 Les stats À PARIS - Samedi 18h360 - 10 098 spectateurs. Arbitre : M. Péchambert (Périgord-Agenais). Note : 0 Évolution du score : 0-7, 7-7, 7-10, 12-10, 17-10 (MT) ; 17-13, 17-16, 17-19, 24-19, 27-19, 34-19, 34-26, 34-29. Cette domination a souvent permis aux Basques de contenir le Stade français dans son camp et de moins jouer sous pression. Pourtant, à l’issue de la rencontre, Pato Noriega a assuré que la bonne tenue de sa mêlée n’était en rien le fruit de son passage durant une année à la tête des avants parisiens : « Nous avons beaucoup travaillé cette semaine. Mais les deux séances ont été dirigées par Jean-Michel Gonzalez. Je n’ai pas donné de clé particulière par rapport à la mêlée du Stade français. » La façon dont Iguiniz a constamment attaqué ses mêlées, en cherchant à dérober son épaule sous celle de Rabah Slimani, relève alors probablement d’une simple coincidence… Mais une heureuse coïncidence. Le pilier du XV de France a d’ailleurs été sanctionné pour cela, ce qui a eu le don d’agacer Jeff Dubois. « À un moment donné, il y a eu de l’anti-Slimani au niveau de l’arbitrage, a-t-il dit. J’espère que cela va s’arrêter sinon il faudra qu’on en discute. » Toujours estil que la mêlée parisienne a tout de même laissé apparaître quelques signes de friabilité. Et ça, promis, juré, craché, Noriega n’y est pour rien… A.B. ■ 13 (8+5) Turnovers concédés Stade français 15 (7+8) Bayonne 10 (6+4) Passes Stade français 148 (64+84) Bayonne 58 (33+25) Peur jusqu’au bout... Dix premières minutes de jeu pour à peu près autant de fautes et de maladresses de chaque côté donnaient le ton d’une rencontre assez pauvre techniquement. Résultat : un essai partout (Iguiniz pour Bayonne, 6e ; Parisse pour le Stade français, 7e). Mais les deux essais parisiens en fin de mi-temps, signés Burban (33e) et Slimani (38e) durant l’infériorité numérique bayonnaise en raison du carton jaune de Spedding, laissait augurer une victoire aisée du Stade français. Raté. À vingt minutes du coup de sifflet final, c’est en effet Bayonne qui menait (17-19) grâce à la botte de Stewart. Mais le spectre d’une première défaite à domicile a sans doute mis un coup de fouet aux parisiens. En six minutes, Vuidravuwalu (65e) puis Dupuy (71e) inscrivaient deux essais pour finalement prendre le large (34-19), bien aidés tout de même par le second carton reçu par les bayonnais (Ollivon, 67e). Une fin de match que l’on pensait tout en maîtrise. Encore une fois, raté. Les Stadistes trouvaient le moyen de se faire peur jusqu’au bout, concédant un nouvel essai de Spedding et une dernière pénalité de Stewart, synonyme de bonus défensif mérité pour l’Aviron. Finalement, à chacun son bonus, à chacun ses questions. Les Bayonnais peuvent s’interroger sur une belle occasion manquée, les Parisiens sur la qualité du jeu proposé… A. B. ■ Top 14 4e journée 13 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Toulon - Bordeaux-Bègles : 18 - 13 L’interview « Si je veux jouer, il me faut travailler » Qu’est-ce que vous retenez de ce match ? Il y avait beaucoup d’émotion. C’était la première fois que j’affrontais mon petit frère et toute la semaine, j’ai pas mal appréhendé ce rendez-vous. Quand nous nous sommes retrouvés dans le couloir et que je l’ai vu dans l’équipe d’en face, c’était difficile à vivre. COUP DE BILLARD Réellement ? Oui ! L’UBB vous a donné du fil à retordre alors que l’on pouvait attendre un score fleuve ? Ce match démontre une fois de plus qu’il n’y a pas rencontres faciles dans le Top 14, pas de petits adversaires. Après, nous n’avons pas été performants dans l’utilisation de nos ballons de manière collective. Il y a eu trop de ballons perdus de notre part. Bon, il y avait une certaine humidité combinée à de la chaleur mais en même temps, les conditions étaient les mêmes pour les deux équipes.. Vous attendiez-vous à être autant titularisé en ce début de Top 14 ? Non, clairement. Je suis conscient que je profite aussi de la blessure d’Ali Williams et du fait que Bakkies Botha soit avec la sélection sudafricaine pour disputer le Four Nations. J’ai aussi la confiance de Bernard. Je suis heureux de bénéficier d’autant de temps de jeu, j’ai pu bien Toulon - Bordeaux-Bègles TOULON 15. O’Connor, 14. Mitchell, 13. Bastareaud (20. Wulf 62e), 12. Mermoz, 11. D. Smith, 10. Michalak, 9. Claassens (22. Escande 71e), 7. Vosloo (19. Masoe 41 e), 8. S. Armitage, 6. J. Smith ; 4. Suta, 5. R. Taofifenua (18. Mikautadze 72e) ; 3. Hayman (cap.), 2. Orioli (16. Burden 62e), 1. Menini (17. Chiocci 62e). BORDEAUX-BÈGLES 15. Lonca, 14. Talebula, 13. Brousse (22. Guitoune 49e), 12. Rey (21. Bernard 63e), 11. Connor, 10. Beauxis (12. Rey 69e), 9. Lesgourges (20. Serin 59e) ; 7. Chalmers (19. Lespinasse 69 e), 8. Tuifua (16. Avei 51 e ; 3 . Navrozashvili 75 e), 6. Madaule (cap.) ; 5. B. Botha (18. Jaulhac 59e), 4. Ledevedec ; 3. Navrozashvili (23 Toetu 23e- 35e, 49e), 2. Maynadier, 1. S. Taofifenua (17. Poirot 49e). Micro... BORDEAUX-BÈGLES AVEC UNE ÉQUIPE RETOUCHÉE, LES GIRONDINS ONT FRÔLÉ L’EXPLOIT. MAIS SEULE UNE VICTOIRE FACE AU MHR VALIDERA CE MORCEAU DE BRAVOURE. Avez-vous réussi à faire abstraction de sa présence, après le coup d’envoi ? J’ai essayé de ne pas y penser mais c’était difficile de ne pas le voir car en mêlée fermée, je poussais en face de lui. J’avais surtout un peu peur de le plaquer et de lui faire mal mais bon, j’ai réussi à ne pas avoir à le plaquer. C’est mon petit frère ! Il y a encore quelques mois, à Perpignan, je faisais attention à lui, c’était dur de jouer contre lui. Bon, je l’ai évité mais cela s’est vu et à la mi-temps, je me suis fait engueuler (rires). Romain Taofifenua, deuxième ligne du RCT > Pluie de pénalités Si Bordeaux avait gagné, cela aurait été un cas d’école. On a sans doute jamais vu une équipe de Top 14 s’imposer en subissant un tel différentiel de pénalités. M.Marchat les a sanctionnés vingt-et-une fois, dont cinq fois en mêlée. Il n’a sifflé en leur faveur qu’à six reprises (dont un coup franc). Pire, les Girondins ont subi deux cartons jaunes pour fautes répétées. Prendre un bonus défensif avec autant d’indiscipline et donc aussi peu de ballons, c’est l’exception qui confirme la règle la plus fondamentale du rugby. J.P. ■ ➠ Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU, à Toulon [email protected] Certes, il a dû suppléer au pied levé le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde mais le Sud-Africain a raté son match. Lent dans ses choix, il n’a pas su être un accélérateur de jeu. Pis, ses passes, que ce soit pour son ouvreur Frédéric Michalak ou pour ses avants, ont souvent été très laborieuses et imprécises. Dans la hiérarchie des numéros 9, Claassens est la doublure de Tillous-Borde mais à ce rythme-là, le jeune Français Escande pourrait voir son temps de jeu augmenter de manière exponentielle. P.-L.G. ■ ➠ ROMAIN TAOFIFENUA - DEUXIÈME LIGNE DE TOULON AUTEUR D’UN BEAU DÉBUT DE SAISON, L’ANCIEN PERPIGNANAIS A BEAUCOUP TRAVAILLÉ PHYSIQUEMENT CET ÉTÉ POUR S’IMPOSER DANS LA ROTATION DU RCT. « Ici, à Toulon, la concurrence est rude. Je savais en signant que ce ne serait pas facile pour faire ma place. Mais c’est pour cela que je suis venu » > Mauvais tempo pour Claassens Macro... L Délesté d’une douzaine de kilos, Romain Taofifenua se sent mieux dans ses déplacements sur le terrain. Cela se voit et son abattage actuellement est impressionnant. Photo Icon Sport prendre mes repères, bien connaître les annonces et je crois que je me suis bien intégré. En arrivant ici, je n’ai pas pris beaucoup de vacances car je voulais pouvoir commencer ma préparation le plus rapidement possible. Pourquoi ? Ici, à Toulon, la concurrence est rude. Je savais en signant que ce ne serait pas facile pour faire ma place. Mais c’est pour cela que je suis venu. À Perpignan, je suis conscient que j’étais tombé dans une routine. Je savais que chaque week-end, je serai pris dans les 23 et qu’il y avait de grandes chances que je commence la rencontre. Il me fallait prendre un coup de pied aux fesses. Cela a été le message de Bernard Laporte à votre arrivée ? Très clairement, il m’a dit que si je voulais jouer, il me fallait travailler. J’ai donc augmenté mes charges de travail au niveau physique tout l’été et j’en bénéficie maintenant. Je me sens mieux dans mes déplacements sur le terrain. Du coup vous poursuivez vos efforts ? Oui, de toutes les façons Bernard et Jacques sont là si j’aimais je comptais me relâcher. Et puis, je vois que j’ai plus de rendement. Les matchs sont plus faciles pour moi, notamment au niveau cardio. Le XV de France est votre nouvel objectif ? Pour le moment, je me concentre à obtenir le plus de temps de jeu avec le RCT. Je débute mon aventure. Après, bien sûr que j’y pense que c’est dans un coin de ma tête. Le XV de France, cela ne viendra qu’après de bonnes prestations avec le club. ■ TOULON : 6P Michalak (7e, 16e, 33e, 38e, 42e, 53e). Non entrés en jeu : 21. D. Armitage, 23. Chilachava. BORDEAUX-BÈGLES : 1E Rey (14e) ; 1T, 2P (5e, 45e) Beauxis. Cartons jaunes : Maynadier (47e, fautes répétées), Toetu (71e, faute technique). LES ÉTOILES ★★★ R. Taofifenua. ★★ Menini, D. Smith ; Brousse. ★ Hayman, Mermoz, Michalak, J. Smith ; Ledevedec, Tuifua, Madaule. LES BUTEURS Michalak : 6P/9. Beauxis : 1T/1, 2P/2 ; P. Bernard : 0DG/1. a saison d’un club, c’est parfois une somme de calculs. L’UBB ne peut pas y échapper, elle doit construire son parcours à coups de billard à trois bandes. Pourquoi le cacher ? À Toulon, les Bordelais pensaient au prochain match qui les opposera à Montpellier. « Oui, ce sera un vrai tournant, si on les bat, on bascule du bon côté car on aura battu deux « gros » à la maison. Si nous perdons, nous serons partis pour la galère » a dit Laurent Marti. Ce rendez-vous explique les compositions d’équipes retouchées de Grenoble et de Toulon. Ce fut un échec cuisant dans les Alpes et tout le monde pensait que ce serait pareil dans le Var. « Si on pouvait en prendre moins de quarante », nous avait confiés un dirigeant. Mais cette préservation rend le résultat de Toulon presque ambigu. Qu’auraient donc fait ces Bordelais avec les Adams, Marais, Clarkin et Poux, tous laissés au repos ? Les Toulonnais étaient tellement empruntés… « Non, il ne faut avoir aucun regret. Nous avons trente-cinq joueurs et n’oubliez pas que nous devons jouer neuf matchs d’affilée » poursuivit Laurent Marti. UN CHOIX ASSUMÉ « Oui, nous n’avions pas tous les atouts pour renverser ce match, raison de plus pour penser que les joueurs qui étaient là ce soir peuvent se regarder dans une glace », a confié Raphaël Ibanez qui alignait un pilier droit débutant, Zaza Navrozashvili, et un flanker remplaçant, Jean-Blaise Lespinasse, qui n’avait joué qu’une seule fois en Top 14, il y a un an. Le manageur assumait parfaitement ce coup de poker : « Je voulais voir des gars en situation, Barend Botha, Lesgourgues, Beauxis. Nous venons de vivre une séquence de quatre matchs, deux à domicile, deux à l’extérieur, ça nous situe. Mais le match de dimanche va compter aussi, ne l’oubliez pas. » Être entraîneur, c’est aussi se comporter comme un joueur d’échecs, choisir une ligne de conduite et s’y tenir, quitte à risquer de prendre des « piquettes » à l’extérieur, comme on sacrifie des pièces. Après Grenoble, les Bordelais n’ont pas cédé à la panique. Dans la semaine, ils ont travaillé avec Joe Worsley pour remettre au point tout le système défensif des avants et leur redistribution sur le premier temps de jeu après la phase de conquête. C’était la clé du comportement héroïque des Bordelais à Mayol. Et les doublures qui l’ont mis en pratique savent que ce bonus précieux leur appartient. Dimanche, même s’ils ne jouent pas, ils auront peut-être validé le coup de billard à trois bandes de leur staff. ■ Le match 18 - 13 Les stats À TOULON - Samedi 20 h 45 - 13 963 spectateurs. Arbitre : M. Marchat (Midi-Pyrénées). Note : ★★ Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-10, 6-10, 9-10, 12-10 (MT) ; 15-10, 15-13, 18-13. Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial [email protected] TEMPS DE JEU : 27 MN ET 10 S La mêlée et le désert Pénalités concédées Toulon 6 (4+2) Bordeaux-Bègles 21 (10+11) Plaquages Toulon 52 (34+ 34) Bordeaux-Bègles Franchissements Toulon 1 (0+1) Bordeaux-Bègles 122 (41+81) 4 (4+0) Turnovers concédés Toulon Bordeaux-Bègles 11 (5+6) 20 (6+14) Passes Toulon Bordeaux-Bègles 141 (45+96) 64 (40+24) Bordeaux-Bègles a frôlé le « casse du siècle ». Les Girondins, saoulés de pénalités (21) et parfois mis au supplice en mêlée, ont manqué deux balles de match dans les dix dernières minutes. Lonca fut d’abord un peu court en débordement, puis Guitoune gâcha un surnombre pour taper droit devant. Ça paraît incroyable mais c’est ainsi, l’UBB privée de plusieurs cadres et qui a joué vingt minutes à quatorze, a été en position de gagner pour la première fois de son histoire à Mayol. Elle le doit à une défense héroïque et à quelques ballons bien volés en touche et l’on n’oubliera pas non plus que c’est Rey qui a marqué le seul essai de la partie après une double feinte de Charles Brousse. Si l’on parle de « casse du siècle », c’est que les Girondins ne méritaient pas pour autant de gagner. Ils ont aussi bénéficié des pénalités manquées de Michalak et d’un essai refusé à Menini pour un passage à vide de Hayman sur Ledevedec. Plus généralement, l’UBB a surfé sur une forme de désinvolture des Toulonnais parfois très médiocres dans l’utilisation du ballon (quel festival d’enavants). Mais avec un matelas aussi rembourré que leur force en mêlée. Il ne pouvait rien leur arriver. La preuve. J.P. ■ 14 Top 14 4e journée LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Montpellier - Castres : 43 - 10 MIKHEIL NARIASHVILI - PILIER DE MONTPELLIER LE GAUCHER GÉORGIEN EST L’UN DES HOMMES DE BASE DU NOUVEAU SUCCÈS DES HÉRAULTAIS, QUI LES INSTALLE EN TÊTE DU TOP 14. CASTRES DEUXIÈME CORRECTION À L’EXTÉRIEUR. FACE AUX ÉCARTS D’ENGAGEMENT ET À L’INCONSTANCE, LE STAFF VA METTRE CHACUN DEVANT SES RESPONSABILITÉS. SOLDAT LES ÉTATS DE L’OMBRE DÉSUNIS Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial [email protected] P « rendre deux grosses claques de suite ne nous arrivait jamais pas le passé. Voire même dans une saison… » Au travers de cet amer constat castrais transpire un dépit empreint d’inquiétude et de nostalgie : l’irréductible village ne cesse de voir sa cohésion et son abnégation s’effriter, avec le temps, au fil de ses errances et au gré de ses absences. Deux semaines après la déculottée de Toulouse, le CO a tendu l’autre fesse. Si l’intransigeance de M. Raynal a scellé sa chute, son faux départ l’avait précipité. « Les gars étaient pourtant prévenus », soufflait, après coup, David Darricarrère. Dès lors, comment expliquer la piteuse entame ? La question a brûlé les lèvres tarnaises tout au long de la soirée de vendredi. Une interrogation parmi tant d’autres. Comment la défense a-t-elle pu ainsi voler en éclat sur deux renversements de jeu héraultais ? Comment un joueur du calibre de Max Evans peut-il s’égarer autant sur son placement ? Pourquoi Yohan Montes a-t-il attendu un quart d’heure pour se réveiller et s’activer ? Pourquoi tant de hargne chez l’un et d’égarement chez son voisin ? Et on en passe… PAS DE « RÉUNIONITE » MAIS UNE SÉANCE VIDÉO PIMENTÉE EN VUE Véritable force de la nature, Mikheil Nariashvili est aussi discret dans la vie qu’il est efficace sur les terrains. Le gaucher de Montpellier est en train de s’imposer comme un des meilleurs piliers du championnat. Photo M. O. - D. P. C « Par Julien LOUIS on-Trex », son partenaire révélateur : « Lorsque « Micha » a passé ses tests pour entrer au centre de formation (2010), il avait bloqué le ConTrex, une machine qui évalue la force musculaire. Génétiquement, il y avait déjà quelque chose », se remémore Didier Bès, entraîneur des avants de la Géorgie : « Face à Castres tu le vois peu, mais sur les phases statiques, les déblayages, les soutiens, il a été très présent et efficace (dix rucks, trois ballons récupérés et six plaquages, N.D.L.R.). C’est le type de joueur, qui, par son boulot obscur, te permet de développer du jeu. » Mikheil Nariashvili, dit « Misha » : « Ce n’est pas un surnom, juste une contraction de mon prénom », est un enfant de Koutaïssi, fils d’un directeur d’école et d’une employée de mairie, vivait jusqu’alors un quotidien classique selon ses mots : « rythmé par le rugby, que j’ai débuté à 12 ans sur les conseils d’amis à l’Aia Koutaïssi, et les études. Jusqu’à ce que je tente ma chance en France à 20 ans… » Son nom arriva alors aux oreilles de Mamuka Gorgodze : « J’avais entendu parler d’un jeune Géorgien qui faisait des essais à Agen et Auch. Je ne le connaissais pas, mais je l’ai tout de même conseillé au club… » La naissance d’une relation fusionnelle. BAROMÈTRE DE LA MÊLÉE… « Mamuka est devenu un ami très proche. Ce fut un immense plaisir de jouer à ses côtés. Et si je me sens très bien à Montpellier, que j’adore mes coéquipiers, j’ai été très attristé par son départ (à Toulon). Il me manque, mais heureusement on se retrouvera en sélection et très fréquemment en dehors du terrain. » Mikheil Nariashvili signait en juillet 2010 un contrat espoir au MHR (trois ans), mais Gorgodze refuse d’être lié à l’éclosion son protégé : « Sa réussite, Misha ne la doit qu’à lui-même ! Je me reconnais en lui, car au départ, ses qualités ne sont pas innées. Pour nous améliorer, on doit bosser toujours plus. » Une vision partagée par l’ancien coach héraultais : « Au départ, on ne savait pas s’il était talonneur ou pi- lier. Personne ne comptait réellement sur lui, mais il s’est accroché là où beaucoup auraient lâché Misha est un opiniâtre, aux valeurs devenus rares, qui écoute tous les conseils sans parler. » Après une année d’apprentissage, le jeune homme faisait ses premiers pas avec le groupe pro (2011-2012). Avant « d’exploser » et de prolonger son contrat jusqu’en 2016 l’année suivante (un an espoir et deux ans pro, mais pas encore considéré comme JIFF à cause d’un oubli administratif du club). Et de confirmer l’an passé (vingt-deux matchs, dix-huit titularisations), qu’il avait bien changé de dimension : « Il a évolué sur sa position en mêlée et y a ajouté de l’intelligence et une grande technicité », note Bès. Pour devenir un international géorgien incontournable (18 sélections) à 24 ans et un cadre des Cistes : « C’est l’un des meilleurs gauchers du championnat, sinon le meilleur. Quand il est absent on s’en ressent, car ce qu’il fait est énorme », explique Fulgence Ouedraogo. Souvent utilisé cette saison (4 titularisations, 69 minutes jouées par rencontre), Nariashvili a récolté vendredi soir trois pénalités directes en mêlée où le MHR a dominé Castres et brillé dans les tâches obscures dixit son capitaine : « Il ne fait pas de grandes actions, mais il ne rechigne jamais à multiplier les efforts. » Bès poursuit : « Micha est l’un des éléments les plus réguliers et actifs (entre six et dix plaquages par match, très peu pénalisé). Sa prochaine évolution passera par une plus grande participation au jeu offensif. » En toute discrétion : « Il est calme et discret, mais Misha est très apprécié du vestiaire. C’est un colosse géorgien (1,86 m et 118 kg), qui sait rigoler avec le groupe et a paradoxalement, un tout petit bulldog français », s’amuse Ouedraogo. « Lui il préfère son gros chien de décoration », répond l’intéressé. Trêve de plaisanteries et de flatteries, Nariashvili remet les points sur les i : « Je dois beaucoup travailler pour progresser et grandir, car je n’ai encore rien prouvé. Je ne veux donc pas trop parler… » Un leitmotiv pour Mikheil Nariashvili, dont les mots à la presse sont aussi rares que les essais (aucun marqué en quatre ans). La légende du soldat de l’ombre. ■ CASTRES > 15. Dumora ; 14. Evans (22. Grosso mt), 13. Combezou, 12. Tuatara-Morrison (21. Decrop 60e), 11. Garvey ; 10. Kirkpatrick, 9. Kockott (20. Garcia 60e) ; 7. Diarra, 8. Beattie, 6. Bornman ; 5. Capo Ortega (cap.) (18. Samson mt), 4. Gray ; 3. Montès (23. Fa’anunu 48e), 2. Mach (16. Bonello 67e), 1. Taumoepeau (17. Lazar 48e). BEATTIE : « PAS FAIT EXPRÈS » réaction : « Je ne l’ai pas fait exprès. Je ne voulais pas faire mal. » L’Écossais, consolé de toutes parts, sera suspendu pour le déplacement de La Rochelle. BAPTÊMES MÉMORABLES Chris Tuatara-Morrison et Louis Decrop se souviendront de cette première. Dans la difficulté, le joker australien, titularisé au centre, aura au moins montré de belles attitudes. L’arrière Louis Decrop, 18 ans, débarqué de Toulouse, l’a remplacé à l’heure de jeu pour son baptême dans l’élite. À MONTPELLIER - Vendredi 20 h 45 - 12 319 spect. Arbitre : M. Raynal (Languedoc-Roussillon). Note : ★ Évolution du score : 3-0, 8-0, 15-0, 15-3, 22-3, 29-3 (MT) ; 29-10, 36-10, 43-10. MONTPELLIER : 6E Galletier (5e), Mowen (13e), Timani (31e), Pelissié (36e), de pénalité (68e), Ebersohn (78e) ; 5T (13e, 31e, 36e, 68e, 78e), 1P (2e) Trinh-Duc. Blessé : Nagusa (K.-O.). CASTRES : 1E Dumora (48 ) ; 1T, 1P (15 ) Kockott. Carton jaune : Garvey (40e). Carton rouge : Beattie (11e). Non entré en jeu : 19. Fa’asalele. Blessés : Evans (mollet), Garvey (épaule). e LES ÉTOILES ★★★ Timani. ★★ Nariashvili, Mowen, Donnelly. ★ Galletier, Trinh-Duc, Ivaldi, Fall ; Gray, Mach, Diarra. LES BUTEURS Trinh-Duc : 5T/6, 1P/2. Kockott : 1T/1, 1P/1. TEMPS DE JEU : 23 MN ET 18 S Pénalités concédées Montpellier 8 (2+6) Castres 16 (9+7) Plaquages Montpellier Castres 72 (36+36) 72 (48+24) Franchissements Montpellier Castres 1 (0+1) À la 11e minute de la rencontre, Johnnie Beattie a vu rouge après un plaquage sans les bras et à l’épaule sur Timoci Nagusa. M. Raynal a ainsi justifié sa décision : « Délibérément, l’épaule va vers la tête du joueur, c’est carton rouge. » Au coup de sifflet final, le troisième ligne centre castrais, ancien Montpelliérain, n’a pas souhaité s’éterniser sur cette décision. Sa seule PÉNURIE D’AILIERS À CASTRES Déjà dégarnies pour le déplacement à Montpellier (absences de Sivivatu, Cabannes, Martial, Palis), les lignes arrière du CO vont voir leur contingent de joueurs disponibles réduit à peau de chagrin, notamment sur ses ailes. Ainsi, Max Evans (mollet) sera indisponible et Marcel Garvey (épaule) paraît très incertain. Romain Martial (cuisse) et Geoffrey Palis (béquille) ne reviendront pas. Niveau retour, seul le centre Romain Cabannes (côtes) est espéré. Le match 43 - 10 Les stats e En bref... … ET « ROI » DES RUCKS Montpellier - Castres MONTPELLIER > 15. Fall (22. Ebersohn 53e) ; 14. Nagusa (21. Bérard 14e), 13. Ranger, 12. Olivier, 11. Dupont ; 10. Trinh-Duc, 9. Pélissié (20. Paillaugue 69e) ; 7. Galletier (19. Tulou 52e), 8. Mowen, 6. Ouedraogo (cap.) ; 5. Timani, 4. Donnelly (18. Privat 38e-mt, 60e) ; 3. King (23. Leleimalefaga 69e), 2. Ivaldi (16. Bianchin 58e), 1. Nariashvili (17. Watremez 69e). Marqués par l’inconstance et l’irrégularité de leurs protégés depuis l’ouverture du championnat, les entraîneurs entendent, cette semaine, placer chacun face au miroir de sa réalité du moment. Des questions pour des vice-champions, en espérant des réponses et, surtout, des réactions. Des paroles et des actes. De l’action avant réaction. « Je pense que, dès la fin du match, les entraîneurs ont trouvé les mots justes. Il faut que tout le monde ait conscience de son niveau actuel. Il n’est pas question de faire la politique de l’autruche », annonce Matthias Rolland. Pas de « réunionite » aiguë programmée au Lévezou mais la séance vidéo de ce lundi est censée ouvrir les yeux des présumés fautifs, les niveaux d’investissement et d’engagement étant jugés trop disparates. Un grand écart de comportement préjudiciable à la cohésion du collectif. Au-delà de l’ampleur des corrections, la situation mathématique et le calendrier rendent la remobilisation obligatoire. Avec des déplacements à La Rochelle, Lyon, Bordeaux et Brive d’ici le 1er novembre, les Castrais doivent impérativement devenir conquérants pour retrouver la confiance et un bilan équilibré. L’opération responsabilisation connaîtra son premier verdict, très attendu, à La Rochelle, ce vendredi. Deflandre, juge de paix. Attention, ça va trancher ! ■ 11 (7+4) Turnovers concédés Montpellier 14 (7+7) Castres 11 (5+6) Passes Montpellier 92 (56+36) Castres 65 (34+31) Des entames opposées « On a passé vingt minutes dans les nuages et cela nous coûte le match », précise Thomas Combezou. Après huit minutes, Montpellier menait déjà 8-0 grâce à un essai de Galletier, consécutif à une inversion de jeu de Pélissié et un cadrage de Mowen servi par Trinh-Duc. Le tournant du match survint peu de temps après (13e) : Beattie était exclu définitivement pour un plaquage à l’épaule dangereux sur l’ailier fidjien qui sortait K.-O. Dans la foulée, Mowen s’échappait derrière une mêlée pour doubler la mise. Timani marquait derrière un groupé-pénétrant rageur et Pélissié s’offrait une échappée en solitaire de soixante mètres en contre. Le MHR avait le bo- nus offensif à la pause, malgré trois occasions gâchées et démarrait le second acte à 13 contre 15 (carton jaune de Garvey, 39e). Son relâchement se transformait alors en cacophonie collective durant 25 minutes, certainement due à un excès de confiance, incarnée par son centre Néozélandais. Dumora relançait les siens et la rébellion du C. O, mettait alors en grand danger le bonus héraultais. Jusqu’à ce que les locaux reviennent à leurs fondamentaux pour obtenir un essai d e p é n a l i t é s u r m a u l ( 6 7 e) e t qu’Ebersohn ne corse l’addition (79e). Le MHR mettait ainsi fin à une série de cinq revers consécutifs face à Castres. J. L. ■ Top 14 4e journée 15 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Clermont - Racing-Metro : 32 - 6 RACING-METRO AU-DELÀ DE LA LEÇON REÇUE SUR LA PELOUSE DE MARCEL-MICHELIN, LES FRANCILIENS ONT AUSSI PERDU DES HOMMES. LEÇON À CRÉDIT Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial [email protected] L a tête des mauvais jours. Fessée violente, sort du match scellé à la pause, erreurs individuelles grossières sur deux essais pour offrir une avance confortable aux Auvergnats, les Franciliens ont vécu « un calvaire », à Marcel-Michelin selon les propres mots du président Jacky Lorenzetti : « Il faut être humbles, nous avons pris une leçon. » Surtout la note douloureuse de cette défaite clermontoise n’a pas encore dévoilé son prix définitif. Car si ce revers sévère n’est pas catastrophique sur le plan comptable au soir de cette quatrième journée, il pourrait avoir des conséquences dans les prochaines semaines. Le Racing-Metro n’a pas pu défendre ses chances comme il l’aurait souhaité à Michelin. La faute à des sorties prématurées sur blessures. À la pause, le pilier Davit Khinchagishvili et l’ouvreur Johan Goosen avaient déjà quitté leurs partenaires et Casey Laulala les imitait dès la 46e minute. Désorganisation assurée alors que les Clermontois avaient clairement décidé de prendre à la gorge l’ouvreur sud-africain, obligé de quitter le terrain groggy à la suite « d’un coup de coude volontaire » pour le président du Racing. De son côté, Laurent Labit avouait que « Benjamin Dambielle n’avait pas beaucoup travaillé avec Mike Philipps et cela s’est ressenti sur la conduite du jeu. » Aurélien Rougerie a signé un doublé, samedi. Son premier depuis plus de quatre ans. Photo Icon Sport CLERMONT CENTRE OU AILIER, CAPITAINE OU NON, IL SEMBLE INUSABLE ET CONTINUE DE FAIRE LES BEAUX JOURS DES AUVERGNATS, MALGRÉ SES 34 ANS BIENTÔT ACTÉS. ROUGERIE, CASEY LAULALA PLÂTRÉ LA DRÔLE DE SEMAINE O Par Léo FAURE [email protected] n a promis de tout à Aurélien Rougerie. L’épectase sportive, au coin du sentier estival qui avait vu Jonathan Davies, un Lions à l’appétit international, se joindre à la bande. La perte du capitanat au profit de Damien Chouly devait être le coup de grâce à un statut de titulaire indécrottable, qu’il tient depuis quatorze saisons avec l’effectif professionnel auvergnat. « Je serai certainement du prochain wagon des partants », assume le grand blond, bientôt 34 ans. Mais Rougerie en a vu d’autres, et il faudrait être pris de démence pour lui promettre une saison dans l’anonymat. Sa prestation, samedi, couronnée d’un doublé, atteste de ce pressentiment. Récit d’une drôle de semaine, qu’il évoque dans un détachement que l’ancienneté lui autorise. LE POSTE : RETOUR AUX SOURCES Ses premières sorties, amicales puis officielles, laissaient entrevoir un Rougerie en pleine bourre. Au centre, toujours. Puis à l’aile, samedi. Ce replacement à « son » poste, où il n’a commencé une rencontre que six fois lors des quatre dernières années, Rougerie l’a appris le mardi précédant la rencontre. Il assure ne pas s’en être formalisé. « Toute la semaine, on nous parle d’adaptation. À des défenses qui montent vite, à des adversaires qui ferment le jeu. À la pluie, pourquoi pas. L’adaptation, il faut que ce soit aussi une réalité individuelle. » Le positionnement n’est pas une inconnue. Loin de là. Ailier de formation, Rougerie Clermont - Racing-Metro CLERMONT > 15. Abendanon ; 14. Rougerie (cap.) (22. Guildford 68e), 13. J. Davies, 12. Fofana, 11. Nalaga ; 10. Lopez, 9. Parra (20. Radosavljevic 60e) ; 7. Lapandry, 8. Lee (19. Kolelishvili 68e), 6. Bonnaire (19. Kolelishvili mt-52e) ; 5. Vahaamahina, 4. Cudmore (18. Jacquet 52e) ; 3. Zirakashvili (23. Kotze 58e), 2. Kayser (16. Ulugia 55e), 1. Domingo (17. Chaume 64e). RACING-METRO > 15. Lapeyre ; 14. Planté, 13. Laulala (22. Dumoulin 46e), 12. Roberts, 11. Thomas ; 10. Goosen (21. Dambielle 32e), 9. Phillips ; 7. Le Roux (19. Gérondeau 55e), 8. Claassen, 6. Lydiate ; 5. Metz, 4. Kruger ; 3. Mujati (23. Desmaison 52e), 2. Szarzewski (cap.) (16. Maurouard 49e), 1. Khinchagishvili (17. Brugnaut 19e ; 3. Mujati 77e). y disputa deux Coupes du monde. « Je connais le boulot. Finir les coups, fermer les extérieurs… » Franck Azéma prolonge : « Peu de joueurs peuvent s’adapter sur deux postes aussi facilement qu’Aurélien. C’est le fruit de son expérience mais aussi sa force de caractère. Il ne se pose pas mille questions. Il est sur le terrain et il fait le nécessaire, sans douter. » LE CAPITANAT : INTÉRIM ASSUMÉ Autre petit événement du week-end : ce brassard de capitaine, que Rougerie retrouvait après avoir demandé d’en être délesté. « Le capitaine, c’est Damien (Chouly, N.D.L.R.). Je ne faisais que de l’intérim. Nous étions prévenus que Damien, touché par la règle des 30 matchs pour l’équipe de France, allait devoir passer quelques matchs en tribune. Dès le départ, j’ai donné mon accord pour assurer cette transition et le suppléer si nécessaire. » Sur ce point, Franck Azéma lui rend un hommage poignant. « Le changement était à l’initiative d’Aurélien. Être capable de s’effacer, de passer le relais et de faciliter la tâche du suivant, c’est grand. Je ne connais pas beaucoup de mecs qui sortent de la lumière et se remettent au service d’un groupe, après en avoir été le leader. C’est la marque des grands joueurs et des grands mecs. » Les grands joueurs, paraît-il, choisissent leur sortie. « Aurélien fait partie de ceux-là », ponctue Azéma. LE GESTE : LE ROI DES AIRS Le match n’avait encore rien de la démonstration sur laquelle il s’est conclu. Avec seulement sept points d’avance au score (136) et après une bonne demi-heure à se rassurer, les Clermontois poussaient sur la ligne d’en-but francilienne, que seul le jeu au pied de Phillips soulageait. Quand Rougerie surgit. Dans les airs, sur la tête de Teddy Thomas, à la réception impeccable d’une chandelle. Avant d’enclencher la marche avant, au contact de deux joueurs. Coup d’éclat. Il relativise. « À l’aile, cela faisait partie de mon rôle. Les airs, c’est un secteur primordial parce qu’il permet souvent de bénéficier de bons ballons de contre-attaque, face à une défense désorganisée et qui laisse des espaces. Et puis, je fais tout de même 1,94 m ! Si je ne profite pas de cet avantage et que je ne suis pas bon dans les airs, autant que je reste à la maison ! » L’avantage fut net. Même éclatant. L’ANECDOTE : « L’HOMMAGE » DE BACHELOT Les images ont fait le tour de la toile. Dans une émission de l’animateur vedette Cyril Hanouna, sur les ondes d’Europe 1, Aurélien Rougerie intervenait en direct pour répondre d’un hommage bien inhabituel : Roselyne Bachelot, ex-ministre des Sports, venait de vanter à l’antenne la qualité de son anatomie, au sortir des douches. « Ce n’est rien d’important… », balayait d’abord l’intéressé. Avant de s’étendre : « Hanouna, je l’avais croisé une fois. De là à dire que je le connaissais… Ils étaient en train de faire les « cons » et ils m’ont appelé. Ils avaient bien prévu leur coup mais moi, je n’étais au courant de rien. Il a fallu improviser. » Une improvisation à s u c c è s, a v e c c e t t e p o n c t u a t i o n « Roselyne, elle avait la dalle » (sic)- qui déclencha l’hilarité de l’ancienne ministre. « C’est le show-business. Vous connaissez bien ça, vous, les journalistes ! » En fait, pas vraiment. ■ CLERMONT : 4E Rougerie (28e, 43e), Zirakashvili (35e), Lapandry (40e) ; 3T (28e, 40e, 43e), 2P (12e, 16e) Parra. Non entré en jeu : 21. James. RACING-METRO : 1P (18e), 1DG (9e) Goosen. Non entrés en jeu : 18. Dubarry, 20. Machenaud. Blessés : Khinchagishvili (genou droit), Laulala (avantbras droit). LES ÉTOILES ★★★ Lopez, Lapandry. ★★ Rougerie, Domingo, Vahaamahina. ★ Cudmore, Parra, Bonnaire, Zirakashvili, Fofana, Nalaga ; Thomas, Dumoulin, Metz. LES BUTEURS Parra : 3T/4, 2P/3. Goosen : 1P/2, 1DG/1; Dambielle : 0P/1. TEMPS DE JEU : 32 MN ET 59S Déclas... LA RÉPONSE DE MORGAN PARRA Jusque-là, Morgan Parra avait laissé le tir au but à Brock James (face à Grenoble et Montpellier) et l’avait abandonné en cours de rencontre à Camille Lopez, à Brive, après une entame en demi-teinte (1 sur 3). Samedi, c’est bien le demi de mêlée de l’équipe de France qui reprenait la responsabilité. « On se décide au dernier moment, suivant les sensations » entame l’intéressé. « J’avais aussi besoin de temps pour retrouver quelques sensations de frappe, après ma blessure au pied. » Dans l’exercice, Parra a assuré, décrochant un 5 sur 7 avec une seule pénalité en position très favorable. Un premier message, à quelques jours de l’annonce de la liste du XV de France pour la tournée de novembre, alors qu’on lui promet une concurrence accrue à son poste, avec le retour en force de Tillous-Borde et le spectre de Rory Kockott qui se profile. Jamie ROBERTS Clermont retrouvé Pénalités concédées Clermont 8 (3+5) Racing-Métro 8 (4+4) Plaquages Clermont 96 (46+50) Racing-Métro 95 (48+47) Franchissements Clermont Racing-Métro 3 (1+2) En bref... Centre du Racing-Metro En tournant à la pause à 6-6, tout aurait été différent. Mais notre fin de première période nous est fatale. En revenant sur la pelouse, on essaie de relever la tête mais immédiatement ils marquent à nouveau. Mentalement, c’est devenu très dur. Ici, il faut être très fort défensivement et surtout très précis pour espérer revenir avec des points. Nous n’avons fait ni l’un, ni l’autre. Il ne faut pas dramatiser, simplement repartir au boulot. Franck AZÉMA Entraîneur de Clermont Nous n’avions pas perdu le championnat face à Montpellier, nous ne l’avons pas gagné face au Racing. La satisfaction, c’est d’avoir rectifié le tir par rapport à ce que nous n’avions pas produit la semaine précédente. En tenant le ballon, nous avons pu mettre de l’alternance. C’est positif. Le match 32 - 6 Les stats À CLERMONT - Samedi 17 heures 15 934 spectateurs. Arbitre : M. Berdos (Armagnac-Bigorre). Note : ★★ Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 6-6, 13-6, 18-6, 25-6 (MT) ; 32-6. Après avoir perdu Jonathan Sexton pour quatre à six semaines face à Toulon (fracture de la mâchoire), un vent de panique a traversé les rangs franciliens lorsque leur deuxième ouvreur international n’est pas revenu du protocole commotion, laissant craindre le pire avant les réceptions de Lyon et de Toulouse. « Le protocole commotion a révélé que les tests effectués dans les vestiaires étaient bons. En raison du score à la pause, nous avons préféré ne pas le faire revenir sur le terrain », confiait Laurent Labit, optimiste sur la présence du SudAfricain face au Lou. En revanche, l’inquiétude était plus grande pour le pilier géorgien. Suspicion de rupture des ligaments croisés d’un genou. Six mois d’absence si les examens médicaux de ce début de semaine confirment ce premier diagnostic. Aussi la fracture de l’avantbras droit de Casey Laulala ne faisait aucun doute puisque le troisquarts centre samoan quittait le stade déjà plâtré. Lorenzetti évoquait déjà une absence de quatre mois. Mauvaise journée donc pour le Racing-Metro déstabilisé par ces faits de match, mais aussi battu dans les duels et les rucks. « Nous n’allons pas larmoyer sur notre sort, poursuivait le président francilien avec un sourire qui se voulait rassurant. Nous devons remonter au plus vite sur le cheval pour sauter le prochain obstacle. » En espérant que la chute clermontoise n’ait pas laissé des séquelles encore indécelables. ■ 12 (6+6) Turnovers concédés Clermont 10 (4+6) Racing-Métro 12 (4+8) Passes Clermont 172 (76+96) Racing-Métro 119 (40+79) Très attendu après l’annonce du départ de Jonathan Sexton, l’ouvreur sud-africain Johan Goosen est passé par toutes les émotions ce samedi à Clermont. Tout d’abord auteur d’un drop-goal de mammouth, il a ensuite été la cible de la défense clermontoise. Parfaitement chassé, il finissait par commettre une erreur grossière en voulant dégager son camp avec son pied gauche. Une munition offerte à Nick Abendanon qui offrait le premier essai de la rencontre à Aurélien Rougerie. Un essai qui sonnait le début du cavalier seul des Auvergnats présents dans le jeu au sol mais aussi spectaculaires au large. Conscients qu’ils se devaient une re- vanche (mais aussi à leur public) après l’accroc montpélliérain, les joueurs de Franck Azéma parvenaient à mettre le Racing-Metro avant la pause avec trois essais déjà inscrits et un Goosen déjà aux vestiaires. Avec dix-neuf points d’avance à la mi-temps, le second acte était moins abouti, d’autant plus qu’Aurélien Rougerie, bien servi par un Morgan Parra intelligent, réussissait un doublé dès la reprise et protégeait le point de bonus offensif. Les Clermontois pouvaient alors maîtriser les événements en lançant quand même quelques mouvements lointains avec notamment Nalaga. N. A. ■ 16 Top 14 4e journée LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Brive - Toulouse : 26 - 19 Macro... > Sévère contre Toulouse, M. Poite ? ➠ Si les Toulousains ne peuvent s’en prendre qu’à eux pour ne pas avoir su faire pencher la balance dans les dix dernières minutes, certaines décisions prises par M. Poite à l’encontre de ses hommes restaient en travers de la gorge du manager Guy Novès. En premier lieu, évidemment, l’essai de Masilevu, entaché d’un en-avant de Mignardi et d’un avantage peu avantageux… Explication de Romain Poite : « Je suis sûr de baisser le bras, moins de l’avoir communiqué par la voix. Toutefois, le problème ne réside pas dans la communication mais dans la décision et pour moi, l’avantage était terminé. » Le hic ? C’est que Toulouse était à quatorze sur cette action, les assesseurs de M. Poite n’ayant pas accepté avant la touche le retour sur le terrain de Tialata à la place de Kisi Pulu, victime de crampes et en train de quitter le terrain. « Ils auraient tout de même pu attendre dix secondes pour que nous évoluions à quinze, regrettait Novès. Notre remplaçant était prêt à entrer… Globalement, l’arbitrage a été plutôt sévère. Il y a aussi une mêlée sur laquelle il ne dit rien alors qu’il a très bien sanctionné les nôtres, une pénalité sur un plaquage sans ballon peu évident de Yohan Huget… On peut aussi discuter du carton jaune : était-il mérité ? Probablement. Mais alors, pourquoi leur talonneur n’a-t-il pas été sanctionné de la sorte lorsqu’il prend Imanol Harinordoquy en l’air sur le coup d’envoi ? Cela contribue à la frustration. » Laquelle ne se trouve qu’amplifiée par l’absence de point de bonus défensif, que Toulouse aurait obtenu avec le règlement de la saison dernière… N. Z. ■ TOULOUSE SANCTIONNÉ D’UN CARTON ET DÉFICIENT DANS SA GESTION, TOBY FLOOD A ÉTÉ PLACÉ DEVANT SES RESPONSABILITÉS. MAIS EST-IL LE SEUL COUPABLE ? Propre dans l’animation, l’ouvreur briviste Thomas Laranjeira a surtout été très précieux dans l’occupation du terrain au pied, dans les temps faibles, pour renvoyer les Toulousains dans leur camp. Symbole de ses progrès dans la gestion du jeu corrézien. Photo Orane Cazalbou THOMAS LARANJEIRA - OUVREUR DE BRIVE DEUX SEMAINES APRÈS SON ÉCHEC CONTRE CLERMONT, LE JEUNE JOUEUR A JUSTIFIÉ LA CONFIANCE DU STAFF ET DU GROUPE. ENTRE ÉVOLUTION ET DEMANDE DE CONFIRMATION. PREUVES U n dimanche de janvier 2013, en Pro D2, il portait le numéro dix face à Carcassonne. À 21 ans. Ce jour de revers à domicile, Thomas Laranjeira avait flanché. Son équipe s’était magistralement relevée mais lui n’avait pas digéré... « C’est un garçon doué à qui on a donné des responsabilités jeune, c’est pesant, juge Arnaud Mela. Il lui manquait la confiance. Quand il prend une décision, il doit aller au bout car à chaque fois, ça passe. Je suis le premier à lui dire. » Voilà deux semaines, à l’image du CABCL, Laranjeira, impuissant, est passé au travers face à l’ASMCA. Le staff lui a pourtant à nouveau confié l’ouverture samedi. « Les coachs ont gardé le flou jusqu’à jeudi matin sur la composition pour laisser tout le monde concerné, pose l’intéressé. Je me suis concentré sur ce que j’avais à faire. » Avec sentiment de rachat : « Le haut niveau, c’est quoi ? Se remettre en cause chaque semaine. Après une bonne ou une mauvaise performance. Ça ne s’est pas bien passé contre Clermont, pour moi le premier, et j’avais à cœur de prendre une petite revanche. » La fierté, raison et moteur de cette titularisation ? « Pas uniquement, rétorque Nicolas Godignon. Thomas a mûri, ce n’est plus un gamin mais un vrai pro, avec toutes les aptitudes pour ce poste. Il prend de l’assurance et maîtrise mieux en mieux le projet de jeu. » Cette fois, il a justifié. Preuve de son évolution. Voilà la clé du choix, plutôt que de maintenir Swanepoel, aligné à Lyon en chef d’orchestre : la semaine passée, les Corréziens ont revu leur plan et déterminé de revenir aux bases. Laranjeira devenant précieux dans l’occupation. « On a failli dessus sur les premiers matchs où on jouait un peu trop et on avait du mal à occuper sur les temps faibles », explique-t-il. « Étant plus âgé que lui, je dois prendre plus la pression, plaide Jean-Baptiste Péjoine, partenaire de charnière. On a surjoué face à l’ASM et je lui ai envoyé trop de ballons. C’est de ma faute et lui était obligé de composer. Là, on a réduit Brive - Toulouse BRIVE > 15. Germain ; 14. Radikedike (22. Masilevu 68e), 13. Mignardi, 12. Ma’ilei (21. Swanepoel 42e), 11. Namy ; 10. Laranjeira, 9. Péjoine (20. Neveu 66e) ; 7. Luafutu (19. Hirèche 67e), 8. Koyamaibole, 6. Hauman ; 5. Mela (cap.) (18. Waqaniburotu 56e), 4. Marais ; 3. Buys (23. Jourdain 56e), 2. Ribes (16. Acquier 61e), 1. Shvelidze (17. Asieshvili 56e). TOULOUSE > 15. Poitrenaud ; 14. Huget, 13. Y. David (21. Palisson 72e), 12. McAlister, 11. Fickou ; 10. Flood, 9. Doussain (20. Vermaak 61e) ; 7. Dusautoir (cap.), 8. Harinordoquy (22. E. Maka 61e), 6. Nyanga (19. Lamboley 61e) ; 5. Albacete, 4. Millo-Chluski (18. Maestri 61e) ; 3. Pulu (1. Tialata 75e), 2. Flynn (16. Tolofua 56e), 1. Tialata (17. Neti 56e). et lui s’en est hyper bien sorti. » Rendant une copie juste, marquée par un coup de pied vital à la 72e minute quand Brive était au supplice. « Quand tu gagnes soixante mètres alors que tu es en difficulté depuis vingt minutes, ça fait un bien fou, souffle Arnaud Mignardi. On l’a tous remercié. » Péjoine poursuit : « Un pied comme ça à la 20e, c’est bien, mais à la 75e, c’est mieux. Malgré la fatigue et la pression, sortir ce geste technique est significatif. » Surtout que l’action a abouti à l’essai salvateur de Masilevu. « Thomas a pris la responsabilité, assumé et tapé non pas avec peur mais envie de faire reculer l’adversaire, note Godignon. C’est le signe qu’il a la maturité pour être plus qu’un suppléant en dix. » Défi qui s’offre à lui. « CE POSTE DE DIX ME TIENT À CŒUR » Pour l’heure, l’international chez les moins de 20 ans alterne numéros dix et douze mais vient d’enchaîner une quatrième titularisation, comme Ribes, Mela, Hauman, Mignardi et Germain. Ça place un homme. « Aujourd’hui, je joue mais je sais qu’il me reste beaucoup de travail, surtout à ce poste », avoue Laranjeira. Car lui veut s’imposer dix : « Ouvreur, ça me plait, ça m’a toujours plu. Si on me met douze, je suis content car je veux du temps de jeu. Mais ce poste de dix me tient à cœur, car il faut avoir une grosse panoplie. C’est excitant. » Parvenir à ses ambitions passera peut-être par plus de fantaisie pour un joueur victime d’une image robotisée, lui le mec sérieux et efficace par essence. « Il se lâche déjà, corrige Péjoine. À Lyon, il met un coup de pied par-dessus qu’il récupère. Là, il n’était pas loin de le faire encore. Il est bon dans le un contre un. C’est quelqu’un de timide et charmant mais surtout un très, très gros travailleur, avec de grandes qualités physiques, qui excelle en défense. Quand je vois qu’il était en face de Flood, McAlister et David... Ce n’est jamais passé dans sa zone. Simplement, il ne brûle pas les étapes, est irréprochable dans son hygiène de vie. Moi, je prends les mauvais côtés dans cette charnière (rires). Je crois aussi que c’est en dix qu’il pourra exprimer tout son potentiel. Il a encore une marge de progression tactique mais il va faire une très longue carrière en Top 14. » ■ BRIVE : 2E Mignardi (20e), Masilevu (73e) ; 2T, 4P (30e, 36e, 40e, 55e) Germain. Blessé : Ma’ilei (mollet) TOULOUSE : 1E Maka (64e) ; 1T, 4P (7e, 34e, 56e, 63e) Flood. Carton jaune : Flood (36e). Non entré en jeu : 23. Baille LES ÉTOILES ★★★ Marais. ★★ Péjoine, Laranjeira. ★ Ribes, Hauman, Koyamaibole, Namy, Mignardi, Germain, Masilevu ; Harinordoquy, Nyanga, Albacete. LES BUTEURS Germain : 2T/2, 4P/6 ; Laranjeira : 0DG/1. Flood : 1T/1, 4P/4. Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial [email protected] TEMPS DE JEU : 25 MN ET 40S Pénalités concédées Brive 13 (7+6) Toulouse 11 (7+4) Plaquages Brive 86 (35+49) Toulouse 55 (26+29) Franchissements Brive 3 (0+3) Toulouse 5 (0+5) Turnovers concédés Brive Toulouse Passes Brive Toulouse oupable de plusieurs fautes de goût qui avaient remis les Rochelais dans la partie le week-end dernier, Luke McAlister en avait été décalé au centre à Brive, où son association avec Toby Flood semblait prometteuse d’une gestion plus sage. Le hic ? C’est que l’Anglais a reproduit plus ou mois les mêmes erreurs, au point de s’attirer les foudres sybillines de Guy Novès. « Pour le coup, il a été plus Toulousain que Britannique, il va peut-être falloir lui demander de se souvenir de ses racines. » Les chiffres sont là pour en attester : alors que la balance des sanctions est plutôt favorable à Toulouse, le CAB a disposé de six pénalités « tentables » contre seulement quatre au Stade, preuve s’il en est de sa faible occupation du terrain. « À l’extérieur, il faut probablement moins prendre le jeu à notre compte, convenait Yohan Huget. Il aurait probablement été plus simple d’occuper et de défendre, notamment en première période. » Il faut dire que Flood n’a utilisé que huit fois son pied de toute la partie, dont trois fois avec des conséquences désastreuses... La première pour trouver une toute petite touche (qui lui valut d’ailleurs de perdre ses nerfs et d’infliger un plaquage dangereux à Radikedike, logiquement sanctionné d’un carton jaune), la deuxième pour vendanger un surnombre sitôt après son retour sur la pelouse, et la troisième en dévissant un dégagement pour rendre le ballon de la victoire à Masilevu. Ajoutez à cela que Fickou perdit ses appuis sur le cad’deb’ du Fidjien en marchant sur le pied droit de Flood, et vous conviendrez que ce soulier a aussi involontairement que largement précipité la chute du Stade... LE VRAI PROBLÈME DES PILIERS Toutefois, la déveine de Flood suffit-elle à expliquer la défaite ? Loin s’en faut. Au vrai, on se demande encore comment le Stade a pu laisser s’envoler la victoire, alors qu’il venait d’inscrire dix points en deux minutes pour revenir à 19-19 et que Swanepoel venait de propulser le renvoi directement en touche. On peut bien sûr évoquer ici les dernières fautes de main de Dusautoir et Lamboley, rappelant que Toulouse en commit le total de onze sur l’ensemble du match. Mais on doit surtout souligner les difficultés d’effectif en première ligne, qui ont contraint Toulouse à évoluer à quatorze sur l’action de l’essai briviste, Pulu se trouvant perclus de crampes... Lesquelles ont rappelé que ce dernier hésitait il y a peu encore entre Narbonne et Pau, et que Toulouse, en l’absence de Johnston, Kakovin, Ferreira et Steenkamp, est actuellement privé de ses quatre premiers choix. La bonne entrée de Neti ne doit à ce titre pas faire oublier que le recrutement de Tialata ressemble de plus en plus à un flop. Et qu’au moment de recevoir le monstre à seize pattes clermontois, le nœud des soucis réside davantage en première ligne que dans le pied droit de son ouvreur. Dès lors, il ne reste plus qu’à prier pour que Kakovin ou Johnston, indisponibles ce week-end, guérissent d’ici samedi... ■ Le match 26 - 19 Les stats À BRIVE - Samedi 14 h 45 - 12 570 spectateurs. Arbitre : M. Poite (Midi-Pyrénées). Note : ★★ Évolution du score : 0-3, 7-3, 10-3, 10-6, 13-6, 16-6 (MT) ; 19-6, 19-9, 19-12, 19-19, 26-19. OR NOT TO BE ? C À L’APPUI Par Jérémy FADAT, envoyé spécial [email protected] TOBY 16 (7+9) 18 (7+11) 74 (26+48) 161 (82+79) Fusillés par deux balles perdues À quoi se mesure la domination d’une conquête par rapport à l’autre ? D’abord, évidemment, d’un point de vue statistique. Or à ce titre, il semble au final difficile de donner un avantage à une équipe sur l’autre. En mêlée, par exemple, Brive a récupéré quatre pénalités et deux ballons tandis que Toulouse en a volé un, récupérant par ailleurs trois pénalités et autant de coups-francs. Difficile donc, sur le papier, d’accorder un avantage à l’un ou à l’autre des camps, ainsi qu’en touche, les deux équipes ayant perdu deux ballons chacune pour un nombre de conquêtes sensiblement équivalent (neuf contre sept). Et pourtant, c’est bien ce secteur de la con- quête directe qui a pesé de tout son poids sur le gain du match. Pourquoi ? Tout simplement parce que certains ballons valent plus chers que d’autres... Les Brivistes en ont fait la démonstration puisque deux de leurs quatre ballons récupérés sur conquête adverse ont débouché sur un essai (celui de Mignardi après mêlée, celui de Masilevu après touche). Ajoutez à cela les deux pénalités marquées par Germain grâce à une mêlée dominatrice (30e, 51e) et celle fruit d’un maul écroulé (40e), et vous constaterez que vingt-trois des vingt-six points inscrits par les Corréziens doivent directement à leur conquête, contre seulement six côté stadiste... N.Z. ■ 17 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Pro D2 3e journée Résultats DAX - BOURGOIN 20 - 26 AURILLAC (BO) - MONTAUBAN COLOMIERS - CARCASSONNE (BD) 25 - 9 20 - 17 MASSY (BD) - ALBI 16 - 19 TARBES - PERPIGNAN (BD) BIARRITZ - MONT-DE-MARSAN (BD) 16 - 15 24 - 20 NARBONNE - BEZIERS 25 - 15 PAU (BO) - AGEN (BD) 26 - 21 NARBONNE LANCÉ, L’USAP TRÉBUCHE Par Nicolas AUGOT [email protected] Prochaine journée (4e) - 13 et 14 septembre Bourgoin - Aurillac Carcassonne - Biarritz Demi-finalistes en mai dernier, les Narbonnais ont enfin lancé leur saison. Après deux défaites, ils ont réussi à mater le voisin biterrois, pourtant euphorique depuis la reprise, grâce à un essai libérateur de Rattez en fin de match. Le RCNM peut souffler et aborder son déplacement à Agen (revanche de la dernière demifinale) avec un peu plus de sérénité. Autre équipe à enfin ouvrir son compteur de victoire : Aurillac. Les Cantaliens, derniers de la classe après deux journées, ont corrigé le promu montalbanais en décrochant l’unique point de bonus offensif de la journée. Battus en ouverture du championnat, les Berjalliens confirment leur redressement spectaculaire. Après une victoire sur le fil arrachée à Agen, les Isérois ont récidivé sur la pelouse de Dax. Deux succès en deux déplacements qui laisse penser qu’il faudra compter avec le CSBJ cette saison. Confirmation aussi pour Albi sur la pelouse du promu massicois. Les joueurs d’Ugo Mola décroche leur troisième vic- sam. 18 h 30 - M. Datas sam. 18 h 30 - M. Mallet Mont-de-Marsan - Massy sam. 18 h 30 - M. Boyer Albi - Dax Béziers - Pau sam. 18 h 30 - M. Gasnier sam. 18 h 30 - M. Hourquet Montauban - Perpignan sam. 19 heures - M. Rosich Tarbes - Colomiers Agen - Narbonne dim. 15 heures- M. Blondel dim 17 h 05 - M. Descottes Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 5 points : +1. Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14. Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1. Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 ● ● ● ● ▲ ▲ ▲ ▲ ▼ ▼ ▲ ▼ ▲ ▼ ▼ ▼ ★ XV ★ ★ Le point Pts 14 13 9 8 8 8 8 8 6 6 6 5 5 4 3 2 PAU ALBI PERPIGNAN BÉZIERS BOURGOIN-JALLIEU COLOMIERS BIARRITZ TARBES MONT-DE-MARSAN MONTAUBAN AURILLAC CARCASSONNE NARBONNE DAX AGEN MASSY J. 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 G. 3 3 2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 3 3 p. 81 85 79 87 85 55 56 61 64 51 43 45 50 59 81 49 c. 36 55 46 69 85 63 69 78 62 55 66 63 50 66 93 75 b.o. 2 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 b.d. 0 0 1 0 0 0 0 0 2 1 1 1 1 0 3 2 À DOMICILE Pts J. G. 10 2 2 5 1 1 8 2 2 8 2 2 0 1 0 4 1 1 8 2 2 8 2 2 1 1 0 5 1 1 5 1 1 4 1 1 4 2 1 4 2 1 1 1 0 2 2 0 Le de la semaine toire, la deuxième à l’extérieur, grâce notamment à leur arrière Mathieu Peluchon décisif en fin de rencontre. LES PALOIS SEULS EN TETE Pour autant, les Albigeois laissent les Palois prendre seuls la tête du championnat, grâce à leur succès bonifié face à Agen, toujours à la recherche d’un premier succès. Un match très tendu (six cartons jaunes) qui a fini par basculer en faveur de la Section paloise. En revanche, Perpignan manque la passe de trois à Tarbes. Longtemps devant au tableau d’affichage, les Catalans ont manqué la balle de match dans les dernières minutes. Les Bigourdans, sécoués la semaine précédente à Béziers, s’offre une belle victoire de prestige pour se relancer. Pour sa première à domicile, Colomiers a eu quelques difficultés à venir à bout d’une formation carcassonnaise accrocheuse. Comme le TPR, le Biarritz olympique s’est bien repris après sa lourde défaite la semaine passée en déplacement. À Aguilera, les hommes d’Eddie O’Sullivan ont fini par s’imposer face à Mont-de-Marsan. ■ 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 ★ ★ ★ N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 1 1 2 p. 67 34 64 72 23 20 40 44 24 30 25 15 37 37 33 28 c. 24 16 30 44 32 17 35 37 26 13 9 13 35 38 36 33 b.o. 2 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 b.d. 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 2 À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 4 1 1 8 2 2 1 1 0 0 1 0 8 2 2 4 2 1 0 1 0 0 1 0 5 2 1 1 2 0 1 2 0 1 2 0 1 1 0 0 1 0 2 2 0 0 1 0 Peluchon Rattez Fumat Taumoepeau Davies Peyrelongue Alcacebe Evans Lemalu Haddon Souza Boutaty Castellina Levi Fournier N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 0 1 1 1 1 2 2 2 1 1 2 1 p. 14 51 15 15 62 35 16 17 40 21 18 30 13 22 48 21 Albi Narbonne Pau Albi Biarritz Dax Bourgoin Biarritz Bourgoin Tarbes Bourgoin Pau Colomiers Biarritz Aurillac c. 12 39 16 25 53 46 34 41 36 42 57 50 15 28 57 42 b.o. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 0 0 1 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 0 2 0 LES ÉTOILES ★ ★ ★ Lemalu (Bourgoin) ; Peluchon (Albi) ; Haddon (Tarbes) ; Davies (Biarritz) ; Dubié (Mont-de-Marsan) ; Amosa (Colomiers) ; McPhee (Aurillac) ; Boutaty (Pau). ★ Sousa, Bosviel (Bourgoin) ; Peyrelongue (Dax) ; Bonnet, Taumeopau, Tavalea (Albi) ; Coudol, Vakaloa, Meïté (Massy) ; Cocagi, Rubio (Tarbes) ; Eadie, Rattez (Narbonne) ; Gerber (Béziers) ; Levi, Evans, Molcard (Biarritz) ; Lucu, Dut (Mont-de-Marsan) ; Lafforgue, Castellina (Colomiers) ; V. Tuilagi (Carcassonne) ; Valentin, Gaston, Maninoa (Aurillac) ; Tuifua, Sergueev (Montauban) ; Fumat, Bouilhou (Pau) ; Francis (Agen). ★ Leonte, Alcacebe, Gondrand, Puyo (Bourgoin) ; Maignien, Salle-Canne, Adrillon (Dax) ; M. André, Farré, Damiani (Albi) ; Sutiashvili, Macovei, Latorre (Massy) ; Domec, Manu, Koberidze (Tarbes) ; Piukala, Terrain, Duvenage, Belie (Perpignan) ; Jenkins, Erasito, Edmonds (Narbonne) ; Battye, Vakacegu (Béziers) ; Vivalda, Bolakoro, Czekaj, Nicot (Colomiers) ; C. Raynaud, Saby, Lima (Carcassonne) ; Roussel, Maréchal, Hézard, Fournier, Escur (Aurillac) ; F. Cazeaux, Chaput, Tekassala (Montauban) ; Niko, Coughlan, Ramsey, Natsarashvili (Pau) ; Vaquin, Demotte (Agen) ; Marie, Couet-Lannes, Baby (Biarritz) ; Dargier, Brethous, Chedal-Bornu, Béal (Mont-de-Marsan). Réalisateurs Joueur Club Pts Journée 1. J. Bosviel 2. C. Eadie Bourgoin-Jallieu Narbonne 42 40 +16 +20 3. M. Peluchon Albi 37 +14 4. D. Gerber 5. R. Lagarde Béziers Agen 36 30 +15 6. E. Hickey Massy 29 +11 7. M. James 8. G. Bosch Mont-de-Marsan Carcassonne 27 25 +3 +5 - A. Moeke Tarbes 25 +2 - M. Petitjean 11. Y. Lafforgue Aurillac Colomiers 25 24 +10 +15 12. J. Bousquet Perpignan 22 +5 13. F. Cazeaux - B. Francis Montauban Agen 21 21 +9 +21 Biarritz 21 +9 Pau Perpignan 21 20 +11 - K. Boulogne - S. Marquès 17. T. Allan Marqueurs Joueur Club Essais Journée 1. N. Price - T. Tupuola Bourgoin-Jallieu Montauban 3 3 3. J.B. Peyras Béziers 2 - R. Davies - G. Lacroix Biarritz Albi 2 2 +1 - B. Pourailly Pau 2 +1 - J.B. Dubié - F. Nicot Mont-de-Marsan Colomiers 2 2 +1 - S. Piukala Perpignan 2 +1 - A. Balès Agen 2 +1 Étoile L’ de la semaine GENESIS LEMALU NUMÉRO 8 DE BOURGOIN Il a été, face à Dax, le joueur que chaque équipe recherche, bien utile à sa formation, et le genre d’homme qui a manqué aux Landais. Le numéro 8 berjallien a joué en leader, en stratège, derrière son pack. Il a souvent, grâce à sa puissance et à sa tonicité, franchi la défense adverse et ses coéquipiers ont pu ainsi jouer dans son sillage. Venu à l’intersaison pour pallier le retrait de Camille Levast, Genesis Pelepele Lemalu s’impose comme titulaire indiscutable et a signé, face à Dax, une impressionnante feuille de match. 1,92 m, 108 kg, le Néo-Zélandais est arrivé en France en janvier dernier, à Mont-de-Marsan, en qualité de joker médical. Il s’épanouit totalement dans son nouveau club en ce début de saison. C’est le profil qui manquait, la saison dernière, au club isérois. Avec la force collective qui se dégage du pack ciel et grenat, la recrue ne peut qu’exprimer des qualités rares. J.-M. M. ■ ★ Prochain match de Pro D2 sur Eurosport samedi 13 septembre Montauban - Perpignan à 19 heures LIVE et en exclusivité 18 Pro D2 3e journée LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Biarritz - Mont-de-Marsan : 24 - 20 Pau - Agen : 26 - 21 PAU GRÂCE À SON SUCCÈS BONIFIÉ, LA SECTION A PRIS SEULE LA TÊTE DU CLASSEMENT. MAL ENGAGÉE, ELLE PEUT REMERCIER SES LEADERS BOUILHOU, BOUTATY OU FUMAT. MERCI PATRONS ! J Takudzwa Ngwenya, la flèche américaine de la ligne de trois-quarts biarrote, est resté muet. Mais cela n’a pas empéché les siens de triompher des Montois et de respecter sa feuille de route. Photo Photo Bernard BIARRITZ AVEC CETTE DEUXIÈME VICTOIRE À DOMICILE, LE BO RESPECTE SON TABLEAU DE MARCHE. MAIS S’IL VOULAIT SE RASSURER SUR SON JEU, C’EST ENCORE RATÉ. PAS DUPES, LES BIARROTS... D antérieure, auront pourtant suffi au BO pour inverser la vapeur et s’octroyer le gain du match. Et encore, ce fut grâce à leurs seules qualités individuelles : l’explosivité d’Elvis Levi qui s’extirpa d’un maul pour inscrire le premier essai (63e) et revenir à 14 à 17 ; la vitesse et le sang-froid de Rodney Davies qui conclut un ballon tapé à suivre pour passer devant 21-17 (66e) ; mais aussi la vision du jeu de Paul Couet-Lannes, entré à la 64e minute et qui sut préserver les siens d’un retour montois. Par Sylvain LAPIQUE éjà passé près d’une grosse désillusion contre Aurillac lors de la première journée, le BO a encore senti le vent du boulet ce dimanche aprèsmidi sur sa pelouse. Dominés territorialement pendant près d’une heure, sevrés de ballons, incapables de gagner du terrain lorsqu’ils l’avaient en leur possession, transpercés à plusieurs reprises par les trois-quarts adverses et, pour couronner le tout, chahutés en mêlée tout au long de la seconde période, les Biarrots se demandent sans doute encore comment ils ont pu gagner ce match. Dix petites minutes d’absence des Montois autour de l’heure de jeu, que l’on mettra sur le compte de leur débauche d’efforts TROUVER DES REPÈRES De fait, les Biarrots n’étaient pas dupes de leur succès : « C’est important de pouvoir compter sur des joueurs de talent pour nous sortir de la pression et faire basculer un match, indiquait le capitaine Mathias Marie. Mais on n’a pas su mettre notre jeu en place. Les coachs mettent la barre très haut et l’équipe a le potentiel pour. On a encore du boulot làdessus. » Car collectivement, les Biarrots ne se sont pas rassurés. « On a été inexistants en attaque, on n’arrive pas à tenir le ballon, on manque d’ambition, constatait Benoît Baby. Ça aurait pu tourner autrement et ça ne suffira pas pour gagner certains matchs. » C’était aussi l’avis de Pierre Chadebech : « On a su exploiter quelques ballons de contre mais il reste encore beaucoup de secteurs où a besoin de trouver des repères. Il faut arriver à être plus réguliers, notamment en conquête, si on veut faire un bon parcours cette année. » Par bonheur pour le BO, ses tatônnements de début de saison ne prêtent pas, pour l’heure, à conséquence. Mais ça ne saurait durer éternellement. ■ MONT-DE-MARSAN DOMINATEURS, LES LANDAIS MÉRITAIENT MIEUX QU’UN POINT DE BONUS DÉFENSIF. ÇA VA FINIR PAR PAYER À 9 à 17 à la 57e minute, on voyait mal comment les Montois pouvaient laisser échapper un match dominé de la tête et des épaules jusqu’alors. Mais une courte absence, sans doute physique (à l’image de Vunisa ne trouvant pas les ressources pour disputer un ballon à la course avec Davies), ruinèrent un succès qui leur semblait promis. Car tous les ingrédients étaient présents : l’agressivité en défense et dans le jeu au sol (trois pénalités récupérés sur des rucks biarrots aux 12e, 15e et 37e), la solidité en conquête (deux mêlées volées aux Biarrots furent à l’origine des deux essais montois) et surtout des attaques tranchantes sur les extérieurs où les troisquarts montois nous régalèrent de plusieurs passes après contact, prises d’intervalles et franchissements. À leur charge, on notera toutefois un nombre trop important de ballons perdus à l’impact ou dans les transmissions (10 en-avant) et une poignée de mauvais choix en sorties de ruck. Rien de rédhibitoire en somme. Car pour le reste et malgré la défaite, le Stade montois rentre de Biarritz sans doute plus rassuré sur son potentiel collectif que son hôte du jour. « On a perdu ce match mais avec ce genre de performance, on en gagnera d’autres », estimait Christophe Laussucq. Difficile de lui donner tort. S.L. ■ Par Jérémy FADAT [email protected] ean Bouilhou avait tiré la sonnette d’alarme à la pause, quand son équipe était menée 9-15 : « Il va falloir se discipliner et arrêter de tomber dans le faux rythme imposé par Agen. On devra produire et jouer quelques ballons pour s’en sortir. » Le flanker n’a pas été une tête pensante du Stade toulousain pendant une décennie pour rien. Il avait tout vu à l’avance le capitaine palois, lui qui était de retour de blessure (adducteurs) et effectuait ses premiers pas dans le championnat 2014-2015. Effectivement, jusque-là embourbée et embrouillée à souhait par une formation du SUALG en quête de rachat, la Section ne parvenait pas à s’exprimer. À vrai dire, la révolte est venue des leaders. De Bouilhou, bien sûr, mais aussi de l’ancien capitaine Julien Fumat. Quand, à la 52e minute, l’ouvreur agenais Burton Francis trouvait le poteau sur une tentative de drop-goal, c’est le trois-quarts centre béarnais qui récupérait le ballon et en profitait pour (enfin !) amorcer une action d’envergure dans cette rencontre des plus fermées et ennyeuses pour les spectateurs du Hameau… Initiative individuelle certes mais cette fois décisive. C’est juste que la troupe paloise, apathique pendant plus d’une mi-temps, avait besoin d’être secouée par ses patrons. Alors Fumat a assumé. Une touche et deux temps de jeu plus tard, les hommes de Simon Mannix ins- crivait le premier par… Bouilhou. Il en est souvent ainsi… Aussi favori soit-on pour la montée en Top 14, aussi bien placé soit-on pour s’emparer de la première place au classement, aussi fragile soit votre adversaire du jour, il faut parfois s’en remettre à ses commandants en chef quand le bateau tangue. « GARDER CET ÉTAT D’ESPRIT » À ceux qui ont l’habitude de ce genre de situations périlleuses. Ceux qui ont le tempérament et le caractère pour mener un groupe. Ceux qui ont aussi l’expérience. La fameuse expérience… C’est le cas d’un garçon comme Abdellatif Boutaty, guerrier hors normes débarqué de Bayonne à l’intersaison. Tout sauf un hasrad si c’est lui qui marquait le deuxième essai palois quand les siens se retrouvaient à nouveau menés (67e). « J’ai coûté neuf points à l’équipe, je voulais les effacer, plaide l’intéressé. Il faut garder cet état d’esprit. » Jusqu’au bout, jusqu’à l’ultime seconde, la morale de l’histoire s’est répétée. Parce que sur l’essai du bonus offensif (77e), c’est l’inclassable Taniela Moa qui faisait la différence avec un retour intérieur à l’aveugle. Surtout, parce que, même encore sous la menace des Agenais, c’est l’inévitable Bouilhou qui volait un ballon sur une touche adverse à cinq mètres de l’en-but béarnais (78e). Et parce que c’est une nouvelle fois Boutaty qui grattait un ballon chaud sur sa ligne à la dernière minute. Alors, si les Palois ont retrouvé le fauteuil de leader, on dit quoi ? Merci patrons ! ■ Le match Agen, la guerre sans les nerfs Tout le paradoxe de ce Pro D2 réside dans ce genre de raccourci : c’est en effet au terme d’un match terne que la Section, qui s’est fait des frayeurs devant des Agenais en mode combat, s’est finalement octroyé le bonus offensif. La faute en revient en grande partie aux Agenais, trop indisciplinés (quatre cartons jaunes) pour ne pas voir leur ligne franchie à trois reprises… Et si Burton Francis a fait le métier au pied (7/8), les Lot-et-Garonnais regretteront probablement longtemps ce drop du pied gauche de leur ouvreur heurtant le poteau (50e) qui fut le point de départ de la révolte paloise. Toutefois, il ne s’agit pas ici de faire porter le chapeau au Sud-Africain… Agen a d’ailleurs disposé de deux balle de match, mais une pénaltouche fut volée par Bouilhou, avant qu’un dernier ballon soit arraché sur sa ligne par Boutaty. Un final ô combien symbolique d’une équipe agenaise imprécise et trop peu maîtresse de ses nerfs pour l’emporter. N. Z. ■ Pau - Agen Biarritz - Mont-de-Marsan À BIARRITZ - Dimanche 15 heures 7 463 spectateurs. Arbitre : M. Noirot (Languedoc). Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-10, 6-10 (MT) ; 9-10, 9-17, 14-17, 21-17, 24-17, 24-20. BIARRITZ : 2E Levi (63e), R. Davies (66e) ; 1T Baby (66e), 4P Boulogne (5e, 8e, 43e), Baby (76e). Carton jaune : Cabarry (80e). Non entrés en jeu : 19. I. Fono, 20. Rousarie, 22. Haget. MONT-DE-MARSAN : 2E Dut (24 ), Dubié (56 ), 2T Dut ; 2P Dut (2e), M. James (78e). Carton jaune : Brethous (70e). e e BIARRITZ 15. Baby ; 14. Ngwenya, 13. Gimenez, 12. De Luca, 11. R. Davies ; 10. Boulogne (21. Couet-Lannes 64e), 9. Lucu ; 7. Evans, 8. U. Fono, 6. Molcard ; 5. Soqeta (18. Hewitt 57e), 4. Marie (cap.) ; 3. Van Staden (17. Clément 26e; Cabarry 74e), 2. Noirot (16. Levi mt), 1. Cabarry (23. Broster 57e). MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ; 14. Cabannes 24 - 20 (22. Chedal-Bornu 33 ), 13. Dubié, 12. Mirande, 11. Vunisa ; 10. Dut (21. M. James 69e), 9. A. Ormaechea (20. Briscadieu 64e) ; 7. Bost, 8. Béal (19. Tastet 57e), 6. Brethous ; 5. Liebenberg (18. Tutaia 54e), 4. Dargier ; 3. S. Ormaechea (23. Rameau 69e), 2. Blanchard (16. Caudullo 67e), 1. Fiorini (cap.) (17. Mailau 49e). e LES ÉTOILES ★★★ Davies ; Dubié. ★★ Levi, Evans, Molcard ; Lucu, Dut. ★ Marie, Couet-Lannes, Baby ; Dargier, Brethous, Chedal, Béal. L’INFIRMERIE Biarritz Pas de blessé à déplorer. > Carcassonne - Biarritz, samedi 18 h 30 Mont-de-Marsan Julien Cabannes (épaule droite) et Julian Fiorini (coup) sont sortis prématurément. > Mont-de-Marsan - Massy, samedi 18 h 30 Le match Parenthèse inattendue Entre ces deux équipes en quête de confiance, le BO sur ses repères collectifs, le Stade montois sur ses comportements individuels, c’est sans aucun doute ce dernier qui sort de ce match avec le plus de certitudes. Dominateurs territorialement, omniprésents dans le combat, intraitables en conquête et en défense, tranchants ballon en main, les Montois ont réalisé le match qu’il fallait, inscrivant deux superbes essais par Dut (24e) puis Dubié (56e) sur des mêlées volées aux Biarrots et menant 9-17 à la 56e sans jamais être inquiétés. Pourtant en cinq minutes, et alors que plus personne ne les attendait, les Biarrots parvinrent à inverser la vapeur grâce à un rush d’Elvis Levi derrière un maul (63e) puis une course folle de Rodney Davies derrière un ballon de récupération (66e). Un petit miracle au regard du match. S. L. ■ À PAU - Dimanche 18 h 45 11 000 spectateurs. Arbitre : M. Blondel (Languedoc). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 6-9, 9-9, 9-12, 9-15 (MT) ; 16-15, 16-18, 21-18, 21-21, 26-21. 26 - 21 60 ), 2. Campo (16. Boundjema 56e), 1. Jacquot (17. Hurou 62e). e PAU : 3E Bouilhou (48e), Boutaty (67e), Pourailly (77e) ; 1T (48e), 3P Marques (5e, 17e, 32e). Cartons jaunes : Natsarashvili (26e), Campo (36e). Non entré en jeu : 21. Fajardo. AGEN 15. Lamoulie ; 14. Mchedlidze (22. Pelesasa 14e), 13. Petre, 12. Mazars, 11. Paris ; 10. Francis, 9. Balès ; 7. Erbani (19. Giraud 60e), 8. Hamilton (17. Tetrashvili 26e-37e, 23. Telefoni 48e-59e), 6. Vaquin ; 5. Demotte, 4. Ratuniyawara (18. Bastien 59e) ; 3. Joly (23. Telefoni 75e), 2. Narjissi (16. Barthomeuf 59e), 1. Nnomo (17. Tetrashvili 77e). AGEN : 7P Francis (8e, 19e, 24e, 37e, 40e, 63e, 70e). Cartons jaunes : Hamilton (3e), Nnomo (26e), Joly (47e), Balès (66e). Non entrés en jeu : 20. Ferrary, 21. Lagarde. LES ÉTOILES ★★★ Boutaty ★★ Fumat, Bouilhou ; Francis ★ Niko, Coughlan, Ramsay, Natsarashvili ; Vaquin, Demotte. PAU 15. Acébès ; 14. Niko, 13. Fumat, 12. Vatubua (22. Bonnet 53e), 11. Pourailly ; 10. Lescalmel, 9. Marques (20. Moa 59e) ; 7. Bouilhou (cap.), 8. Coughlan (18. Pierce 80e), 6. Bernad (23. Charlet 26e-37e, 19. J. Domolailai 60e) ; 5. Ramsay, 4. Boutaty ; 3. Natsarashvili (23. Charlet L’INFIRMERIE Pau Rien que des bobos à déplorer. > Béziers - Pau, samedi 18 h 30 Agen Gêné à une cuisse, Caucaunibuca n’a pas joué. Son remplaçant Mchedlidze a dû quitter le terrain (commotion). > Agen - Narbonne, dimanche 17 h 05 Pro D2 3e journée 19 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Narbonne - Béziers : 25 - 15 Massy - Albi : 16 - 19 ALBI LES TARNAIS ONT POURSUIVI LEUR MARCHE EN AVANT GRÂCE AU 100% DE LEUR BUTEUR. L’EFFET PELUCHON C Par Guillaume CYPRIEN Les Narbonnais de Quentin Étienne ont profité du manque de rigueur biterrois pour s’adjuger ce derby. Photo Alain Pernia NARBONNE LE RACING A REMPORTÉ SA PREMIÈRE VICTOIRE DE LA SAISON. AVEC CE SUCCÈS, ET LA CONFIANCE RETROUVÉE, LES AUDOIS REPRENNENT DES COULEURS. UNE VICTOIRE QUI RASSURE S Par Robert FAGES uite à deux défaites consécutives dont une à domicile en ouverture du championnat, les Narbonnais commençaient à douter. Hier, en battant le voisin biterrois, ils se sont rassurés. Certes, on pouvait s’y attendre, ce ne fut pas un grand match sur le plan du spectacle. C’était un derby et comme tout derby, ce fut un match à part. Si la rencontre n’a pas donné lieu à de grandes envolées, elle a été le théâtre d’une opposition très physique entre deux formations qui n’ont pas ménagé leur engagement dans le combat. Les Orange et Noir voulaient cette victoire. Il ont réussi à gagner un match qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre jusqu’à l’heure de jeu, quand les deux équipes étaient encore à égalité (15-15). C’est à ce moment-là que le capitaine septimanien Ted Postal et ses coéquipiers ont passé la vitesse supérieure jusqu’à l’essai de Vincent Rattez à seulement six minutes de la fin du match, transformé par Clint Eadie et qui prive les Biterrois du bonus défensif. Cette victoire des Audois est la première de la saison et pourrait bien lancer enfin leur saison qui avait mal débuté. À la fin de la rencontre, le coentraîneur Justin Harrison, bien qu’heureux du résultat, n’était pas complètement satisfait de la prestation de ses joueurs qui ont encore commis trop de fautes. Il reconnaissait toutefois qu’il y avait du positif mais que le collectif allait devoir continuer à travailler. De son côté, Vincent Rattez, se félicitait du score de son équipe qui est bon pour le moral. « ON LES A USÉS EN DÉFENSE » Une victoire qui redonne des couleurs à un Racing qui commençaient à pâlir et à susciter des interrogations. Et l’ailier narbonnais, d’ajouter « Nous avons fait une seconde période de jeu meilleure que la première où nous avons été beaucoup pénalisés. À la mitemps, Justin nous a dit qu’on pouvait gagner ce derby. On a resserré les rangs et on s’est davantage appliqué dans la construction de nos actions face à une équipe biterroise de caractère qui n’a rien lâché. On a usé les Biterrois en défense et la chaleur aidant, ils ont cédé petit à petit jusqu’à cet essai inscrit en fin de partie. Aujourd’hui, tout le monde est rassuré et j’espère que nous avons fait plaisir au public. » Ce succès qui toutefois a été long à se dessiner et qui a été acquis au prix d’une bataille sans merci ou personne ne s’est fait de cadeau, permet aux Narbonnais de relever la tête et de reprendre confiance. À confirmer. ■ BÉZIERS PLOMBÉE PAR SON INDISCIPLINE, L’ASBH REPART BREDOUILLE DE CE COURT DÉPLACEMENT. UN VRAI SABORDAGE ! Q uatre cartons jaunes, un rouge (deux jaunes) et quinze pénalités concédées. Fébriles et indisciplinés, les Biterrois sont tombés dans le piège du derby, confirmant ainsi, qu’ils restent leur pire ennemi. « Il faut que certains joueurs grandissent par-rapport à la gestion de l’évènement. Cette défaite est uniquement liée à un manque de force mentale », regrette Christophe Hamacek. Une absence de maîtrise individuelle fa- tale, qui vient renforcer un fait déjà entrevu face à Tarbes en fin de match. Béziers doit gagner en maturité pour grandir : « Nous sommes dans la continuité du dernier match, alors qu’on s’était dit cette semaine que l’équipe passait en premier. Et les mecs sont tout de même sortis du collectif » Un acte manqué rageant car Béziers avait les armes pour triompher et surfer ainsi sur la vague de son début de saison canon à la Méditerranée. « Il y a des choses propres, comme la touche et la mêlée. Mais nous n’avons pas su mettre de la vitesse à cause de nos infériorités numériques. C’est une grosse frustration », poursuit Hamacek. L’ASBH repart bredouille de Narbonne et devra donc patienter encore une saison avant de réaliser un coup dans l’Aude (dernier succès le 8 décembre 2007). Et au moins un week-end, dans l’espoir de glaner enfin un succès en déplacement à Colomiers le 20 septembre (dernière victoire le 3 mars 2012 à Tarbes). Deux pas en avant, un en arrière… J. L. ■ omme à Bourgoin, et aussi à la maison contre Biarritz, ce deuxième succès à l’extérieur a tout de même révélé que cette équipe d’Albi ne dispose pas à ce jour de tous les arguments qui ont fait les grands leaders des saisons précédentes. Les gens du Tarn se montrés globalement trop malléables en mêlée fermée durant ces trois premières sorties. Ballotés et souvent tournés sur leurs propres introductions, tant que les Massicois ont disposé de leur première ligne titulaire, ils n’ont jamais pu faire de cette phase de jeu une rampe lancement de leurs actions. Pire : c’est sur l’une de ces mêlées chahutées qu’ils ont encaissé leur essai et ruiné leur très bon début de match. UNE TOUCHE AÉRIENNE La nécessité de progresser dans ce secteur est d’autant plus manifeste qu’il est leur seul défaut. Ils disposent de toutes les autres obligations fondamentales nécessaires à poursuivre leur chemin de victoires chez les autres. Ils se sont montrés tellement aériens en touche, où Farré plane comme un aigle, tellement à l’aise dans le jeu d’occupation, que le demi d’ouverture Hough gère avec une facilité déconcertante, et tellement supérieurs au but. Le taux de réussite de l’arrière Mathieu Peluchon depuis le départ de la saison est très élevé : 88 %. Il avait débuté en manquant deux fois la cible à Bourgoin lors du match inaugural. Il avait tout mis ensuite contre Biarritz (6/6). Il a récidivé contre Massy (5/5). Et Auteur de déjà 37 points, Mathieu Peluchon réalise un excellent début de saison. Photo Icon Sport tandis que son duelliste du jour, l’Irlandais Hickey, qui doit sa présence sur le pré à la justesse de sa mire, s’était manqué dans les grandes largeur (50 % de réussite), lui passant sa dernière tentative, à quarante mètres en coin, a fait de ce pauvre match nul un succès trébuchant. Il avait le sourire, Mathieu Peluchon. Ce Français international ibérique – huit sélections grâce sa maman espagnole – a été intronisé buteur principal cette saison pour la première fois de sa vie. À Auch, il était barré par l’incontournable Dut. À Albi la saison dernière, la réussite de Marques était trop insolente pour lui confier la tâche. Et puisque les buteurs ne sont grands qu’à la condition de pouvoir profiter de grandes occasions, il ne pouvait pas le devenir. À Massy, il n’a pas raté la première qui lui est passée entre les pieds. Ce fait d’arme est une belle pierre dans son jardin. ■ Le match Massy battu sur le gong L’équipe d’Albi a disposé des moyens de mieux s’adjuger la rencontre. Mais elle s’est d’abord embourbée en concédant un essai grossier (16e). Falefa, Rick, et Rokuduru, sur une sortie de balle perturbée en mêlée fermée, se sont manqués tous les trois. Coudol a poussé du pied. Massy est revenu. Plus tard, le deuxième ligne Tonga a commis deux vilains en-avant, sur les deux seules occasions franches de cette partie assez stérile (24e, 55e). Les Franciliens n’ont pas disposé d’autant de moyens pour scorer. Mais ils ont opposé une très belle défense, disciplinée, solide et maîtrisés, et leur détermination offensive, a défaut de créer des brèches, a provoqué des fautes. Le buteur Hickey n’a pas su mettre la chose à profit. Le match nul devait être une logique conclusion. Mais l’arbitre a décidé d’offrir à Albi une pénalité franchement déplacée juste après la sirène, sur une intervention au sol très propre de Massy. À quarante mètres en coin, Peluchon n’a pas manqué cette balle de match. G. C. ■ Massy - Albi Narbonne - Béziers À NARBONNE - Dimanche 15 heures 8 500 spectateurs. Arbitre : M. M. Trainini (Côte-d’Azur) Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 9-6, 9-9, 129, 12-12 (MT), 15-12, 15-15, 18-15, 25-15 (score final). NARBONNE : 1E Rattez (75e) ; 1T, 6P Eadie (6e, 17e, 27e, 33e, 49e, 62e) ; Cartons jaunes : Navakadretia (36e), Strauss (37e). BÉZIERS : 5P Gerber (9e, 25e, 30e, 36e, 60e). Cartons jaunes : Pinto Ferrer (17e, 46e), Aho (33e), Martin (64e). Carton rouge : Pinto Ferrer (46e). Non entré en jeu : 20. Bisman. NARBONNE 15. Etienne ; 14. Rattez, 13. Fainifo (22. Foley 71e), 12. Fekitoa (21. Ruiz 60e), 11. Navakadretia ; 10. Eadie, 9. Rouet (20. Sheehan mt-51e, 68e) ; 7. Jenkins (19. Kafotamaki, 61e-65e), 8. Merjean, 6. Erasito (cap.) (19. Kafotamaki 76e) ; 5. Manchia (18. Nkinsi 66e), 4. Strauss (18. Nkinsi 25e-31e) ; 3. Wright (23. Zanon mt ; 1. Fichten 63e), 2. Edmonds (16. Vuli 72e), 1. Fichten (17. Raynaud 31e ; 23. Zanon 69e) 25 - 15 BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet ; 14. Max, 13. Puletua (22. S. Chevtchenko 51e), 12. Gerber, 11. Vakacegu ; 10. Suchier (21. Fournil 51e), 9. Valentine ; 7. Ramoneda (19. Martin 51e), 8. Lomidze, 6. Zouhair (cap.) (23. Boughanmi 34e-35e , 16. Fualau 51e) ; 5. Battye, 4. Toevalu (18. Moore 51e) ; 3. Aho, 2. Pinto Ferrer, 1. Fernandes Moreira (17. Stragiotti 59e). LES ÉTOILES ★★ Eadie, Rattez ; Gerber. ★ Jenkins, Erasito, Edmonds ; Battye, Vakacegu. L’INFIRMERIE Narbonne Rouet est touché à l’épaule et Jenkins, sorti sur K.-O., a pu reprendre sa place. Erasito est sorti avec des crampes, comme beaucoup de ses coéquipiers. > Agen - Narbonne, dimanche 17 h 05 Béziers Aucun blessé à signaler. Marco Pinto Ferrer sera suspendu pour la réception de Pau. > Béziers - Pau, samedi 18 h 30 Le match Un duel de buteurs Jusqu’à l’essai de l’ailier Vincent Rattez (74e), le match s’est réduit à un duel de buteurs entre Clint Eadie et Danré Gerber. Si l’Audois n’a pas affiché 100% de réussite, l’Héraultais, fidèle a sa réputation, a notamment réussi deux magnifiques coups de pied, un de soixante mètres (24e) et quelques minutes plus tard un autre de cinquante mètres. Durant une heure de jeu, les deux équipes, qui ont été de nombreuses fois sanctionnées et qui se sont vues infligées une série de cartons, ont joué à une course poursuite au tableau d’affichage. L’écart entre les deux formations n’a jamais dépassé les trois points. Un derby très engagé où chaque équipe n’a rien lâché. On n’a pas eu droit à beaucoup d’actions d’envergure. Les rares qui ont pu se développées se sont toutes heurtées à un rideau défensif bien en place, d’un côté comme de l’autre. R. F. ■ À MASSY - Samedi 18 h 30 1 640 spectateurs. Arbitre : M. Charabas (Côte basque-Landes). Évolution du score : 0-7, 0-10, 7-10, 10-10, 10-13, 13-13 (MT) ; 16-13, 16-16, 16-19. ALBI : 1E Farré (10e) ; 1T, 4P (13e, 21e, 60e, 80e) Peluchon. Carton jaune : Rokoduru (49e). Non entré en jeu : 22. Davetawalu. MASSY : 1E Vailea (16e) ; 1T, 3P (19e, 35e, 59e) Hickey. MASSY 15. Hickey ; 14. Vailea (22.Diemer 64e), 13. Ratinaud (20. Tidjini 61e), 12. Lilomaiava, 11. Vakaloa ; 10. Latorre ; 9. Coudol (21. Prier 52e) ; 7. Macovei (19. Dibel 69e), 8. Meïté (cap.), 6. Sutiashvili ; 5. Molitika (18. Purdy 52e), 4. Huete ; 3. Ashvetia (23. Akhobadze 56e), 2. Tadjer (16. Denoyelle 66e), 1. Kuparadze (17. Bonnot 75e). ALBI 15. Peluchon ; 14. Lacroix, 16 - 19 13. Taumeopeau, 12. Bonnet, 11. Rokoduru (21. Naqiri 62e) ; 10. Hough ; 9. Rick (20. Entraygues 52e) ; 7. Calas, 8. Faleafa (19. Tavalea mt), 6. Farré (8. Faleafa 57e-64e) ; 5. Tonga (18. Damiani 56e), 4. M. André (cap.) ; 3. Hamadache (23. Sheklashvili 68e), 2. Ponnau (17. El Jaï 74e), 1. Lafoy (16. Gau 74e). LES ÉTOILES ★★★ Peluchon. ★★ Bonnet, Taumeopau, Tavalea ; Coudol, Vakaloa, Meïté. ★ André, Farré, Damiani ; Sutiashvili, Macovei, Latorre. L’INFIRMERIE Massy Seul Latorre est sorti un peu abimé. L’ouvreur a été touché à une cheville mais a pu terminer la rencontre. > Mont-de-Marsan - Massy, samedi 18 h 30 Albi Rien à signaler. > Albi - Dax, samedi 18 h 30 20 Pro D2 3e journée LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Tarbes - Perpignan : 16 - 15 Dax - Bourgoin : 20 - 26 BOURGOIN DEUXIÈME VICTOIRE HORS DE SES BASES ET AVEC LA MANIÈRE. LES BERJALLIENS SURPRENNENT AUSSI PAR LA QUALITÉ DE LEUR JEU. COMME DES CHEFS B Par Jean-Marie MENDI Sur la dernière mêlée du match, les Tarbais traversent leurs adversaires et leur infligent leur première défaite de la saison. Photo Orane Cazalbou TARBES LE TPR L’EMPORTE D’UN POINT, AU TERME D’UN MATCH INDÉCIS JUSQU’AU BOUT. À DEFAUT DE BRILLER, LES PYRÉNÉENS ONT RETROUVÉ LEURS VALEURS POUR REPOUSSER LES CATALANS. UNE MÊLÉE, UN SYMBOLE L Par Georges DUTHU « es matchs à quatorze heures, c’est bon pour la télé. » Le mot est de Nicolas Nadau et Nicolas Vergallo qui récupère à côté ne va pas le contredire. Non plus que Chris Siale, sorti à l’heure de jeu « complètement cramé ». Mais l’on n’est pas sûr que les télespectateurs y aient trouvé plus de plaisir, avec tous ces ballons lâchés, ce jeu au pas, parfois, et autres touches longues à s’engager faute d’alignement formé. Puisque l’on parle de ballon lâché, autant commencer par celui qui a échappé au contrôle d’Ash Moeke, à trois minutes de la fin, à la réception d’un tir manqué de Mathieu Belie. La bévue n’aura échappé à personne, pour un joueur réputé adroit comme un singe. La mêlée aux cinq mètres tarbais allait manifestement décider du match, un seul point séparant les deux camps. Eh bien la tarbaise piqua le ballon à la catalane, d’une pure poussée comme on en voit peu en pareil cas. Tarbes venait de gagner un match qu’il aurait très bien pu perdre sans qu’il y ait tellement à redire, car l’Usap avait eu ses occasions de faire la différence. La victoire est donc maigre, mais la satisfaction énorme. D’abord, celle d’avoir vu le TPR redresser la barre après la misérable production de Béziers. « C’est ce que l’on avait demandé à nos joueurs, de retrouver des valeurs bafouées ce jour- là. » De sorte que, même en cas de défaite ce dimanche, la désespérance n’aurait gagné personne dans le club. Le petit point préservé est donc un plus. La façon de le conserver, une réelle source de reconnaissance. « Ash fait une faute de cadet et, derrière, c’est le collectif qui la rattrape, souligne Frédéric Garcia, le mentor des avants. C’est l’image du match, celle que nous voulions voir de nos joueurs après leurs absences du match précédent. » La mêlée, le plus souvent décriée jusqu’ici, a bien tenu sa partition d’un bout à l’autre. L’EXEMPLE DE RICHARD HADDON La défense a partout manifesté une belle présence, et il le fallait quand les athlètes den face, ceux de l’arrière surtout, lâchaient les chevaux et multipliaient les défis. « Défensivement, on commence à se mettre bien en place. On s’accroche, on est parfois naïfs, mais on a beaucoup de cœur. C’est ainsi que l’on a mis plusieurs fois nos rivaux à la faute. » Les jeunes joueurs ont été au diapason de leurs aînés. À l’image de Richard Haddon, impérial à la touche, capable de tenir le ballon et auteur de l’essai qui remit définitivement les siens en tête. L’ex-champion du monde des moins de vingt ans avec la Nouvelle-Zélande, est l’illustration-même du redressement exigé : « On a été durs avec lui dans la semaine, et il n’est pas le seul. Plusieurs, comme lui, se sont alors transcendés », explique Nicolas Nadau. Pour du meilleur jeu, rendez-vous en soirée ? ■ PERPIGNAN COMME LE TENNISMAN FRANÇAIS À L’US OPEN, LES CATALANS ONT GÂCHÉ TROP D’OCCASIONS. LES ENFANTS DE MONFILS Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected] O n ignore si les Catalans ont une passion pour le tennis, mais à l’issue de match contre Tarbes, on aurait juré qu’il y a du Gaël Monfils en eux. Comme le tennisman qui a eu deux balles de match en quart de finale de l’US Open contre Roger Federer la semaine dernière, les Usapistes n’ont pas réussi à tuer le match : « C’est frustrant, d’autant que nous avions su nous donner les moyens de bénéficier de ces deux balles de match. » Et encore, en se remémorant la rencontre on jurerait que les Catalans ont eu bien plus que deux occasions d’achever leurs adversaires. D’ailleurs, même l’entraîneur Grégory Patat peinait à en dresser une ligne exhaustive dans les couloirs de MauriceTrélut : « Il y a eu cet en-avant de Votu, qu’il aurait pu éviter en gardant un peu de profondeur alors qu’il était tout proche de la ligne, il y a eu également deux actions chaudes en première mi-temps… » Et encore, l’entraîneur a eu la délicatesse de ne pas évoquer les quatorze points manqué au pied, ni même ce drop manqué juste en face des poteaux tarbais… Et puis il y cette ultime mêlée introduction catalane à cinq mètres de la ligne tarbaise, alors qu’il ne restait qu’une minute de jeu. Une dernière balle de match. Sauf que le pack haut-pyrénéen traversa de part en part son homologue Sang et Or. Le pilier lourdais Jean-Pierre Garuet, à qui la scène n’avait pas échappé, nous glissait après la rencontre dans un sourire malicieux : « Non, mais vous savez, ce n’est pas important la mêlée… Ce n’est pas ça qui fait gagner des matchs… » Sacrée Garuche. ■ ourgoin a montré que sa victoire à Agen n’était pas due au hasard. Confirmer, exercice souvent le plus difficile, voilà la tâche qu’il s’était fixée en venant dans les Landes. Les berjalliens ont, en plus, mieux maîtrisé les événements qu’à Agen. « On était encore mieux, confirme Grégory Puyo. On était bien défensivement et, à l’extérieur, c’est une arme imparable. Dax a aussi gâché ses occasions et cela nous a bien aidés. E tous cas, on signe deux grosses performances. On est heureux. » Un dernier mot simple mais pas banal dans la bouche du capitaine. Car les Berjalliens ont surmonté les difficultés nées après une défaite inaugurale à domicile. Au point même de leurs donner des regrets d’avoir laissé échapper des points toujours précieux ? « Pas du tout, avance sans remords Pascal Peyron. Cette défaite a déclenché une prise de conscience. Et peut-être n’aurait-on pas gagné ces deux derniers matchs ! En tout cas, l’objectif de cette rencontre était de reproduire ce que l’on avait montré à Agen, mais de la première à la dernière minute. » 16 - 15 À TARBES - Dimanche 14 heures 5 060 spectateurs. Arbitre : M. Blasco-Baqué (MPY). Évolution du score : 3-0, 3-5, 6-5, 6-8 (MT) ; 9-8, 9-15, 16-15 (score final). TARBES : 1E Haddon (62e) ; 1T Moeke ; 3P Laharrague (13e, 30e, 42e). Non entré en jeu : 20. B. Chevtchenko. PERPIGNAN : 2E Michel (15 ), Piukala (49 ) ; 1T (49 ), 1P (39e) Bousquet. Carton jaune : Taumalolo (12e, plaquage haut) Non entré en jeu : 21. Allan. e e e TARBES 15. Domec ; 14. Cocagi, 13. Poi, 12. Siale (22. Moeke 13e-17e, 21. Lilo 63e), 11. Rubio ; 10. Laharrague (22. Moeke 59e), 9. Vergallo ; 7. Manu, 8. Bézian (19. Collet 68e), 6. Haddon ; 5. I. Domalaïlaï (cap.) (18. Nemsadze 56e), 4. Timani (18. Nemsadze 11e-16e) ; 3. Tourreau (23. Koberidze 48e), 2. Casals (17. Grobler 48e), 1. Schuster (16. Costa Repetto 54e). PERPIGNAN 15. Michel ; 14. Bousquet (22. Marty 66e), 13. Mafi, 12. Piukala, 11. Votu ; 10. Belie, 9. Duvenage (20. Ecochard 63e) ; 7. Perez (19. Brazo 73e), 8. Basilaia, 6. Rabat (17. Forletta 20e-22e) ; 5. Koulemine, 4. Vilaceca (cap.) (18. Charlon 66e), 3. Ion (23. Chéron 64e), 2. Terrain (16. J.-Ph. Genevois 54e-66e), 1. Taumalolo (17. Forletta 64e). LES ÉTOILES ★★★ Haddon. ★★ Cocagi, Rubio. ★ Domec, Manu, Koberidze ; Piukala, Terrain, Duvenage, Belie. L’INFIRMERIE Tarbes Pas de blessé > Tarbes - Colomiers, samedi 18 h 30 Perpignan Jean-Philippe Genevois a été touché à la tête, le protocole commotion a été engagé. > Montauban - Perpignan, samedi 19 heures Le match Sur un coup de force On peut dire que, outre les deux réussites d’essais, deux faits ont marqué cette partie. L’un en tout début de match, quand Taumalolo « décapita » Laharrague bien parti pour aller à l’essai, ou le faire marquer : la mansuétude de M. BlascoBaqué évita à l’Usap de jouer à quatorze pendant soixante-dix minutes, car la manchette volontaire et agressive, véritable « coup de la corde à linge », pour reprendre une expression de Jean-François Imbernon en son temps, méritait le carton rouge. L’autre, à trois minutes de la fin ; quand Moeke relâcha le ballon flottant botté court et tordu par Belie : alors, la mêlée tarbaise qui avait appelé depuis une bonne demi-heure son colosse Koberidze, démonta sa rivale, obtint la pénalité et gagna le match sur ce coup de force. Dans l’intervalle, chaque équipe avait marqué son essai, les deux bien amenés, collectivement. G. D. ■ UN CALENDRIER FAVORABLE Dans la lignée de la saison dernière. Avec un groupe homogène et une ossature conservée à 80 % et renforcée justement. Qui lui a ouvert bien des perspectives. Sans penser, en outre, à ces fameux dix points de sanction au classement qui le menacent. « On ne se focalise que sur nous, continue Pascal Peyron. Notre jeu devient cohérent, séduisant, la preuve avec nos deux essais. On gomme également nos imperfections au fur et à mesure, et on gère aussi bien nos temps forts que nos temps faibles. » Bourgoin a-t-il fait le plus dur avec ces deux victoires à l’extérieur, à la veille de recevoir Aurillac et de se déplacer à Massy ? En tout cas, le calendrier semble favorable aux Berjalliens pour rester en haut de tableau. ■ Le match Dax a trop gâché Dax avait une occasion en or de se lancer sereinement dans cette saison, à condition de conclure victorieusement, après Montauban, cette série de deux réceptions. Comme l’an passé, Bourgoin est venu contrarier ses plans. En tête déjà à la mi-temps, les Isérois ont fait le trou à la sortie des vestiaires, grâce à un essai de Puyo venu d’une belle offensive des trois-quarts, avec une passe à l’intérieur gagnante de Kamea pour son capitaine. Le matelas de points, déjà confortable à la pause, était passé à 15 (23-8). Dès lors, la course poursuite des landais allait s’avérer vaine. Même s’ils se donnaient un infime espoir de retour avec l’essai de Cazeaux et la rage de tout un pack. Bosviel passait encore une pénalité décisive et l’essai dacquois de la dernière minute, inscrit par Salle-Canne, ne changeait rien. La première période avait déjà fixé l’échelle des valeurs. Si Dax avait pris les devants au bout de vingt minutes de jeu, petit à petit, les berjalliens tissaient leur toile et viraient en tête à la pause, avec un essai de belle facture, pour ne plus être rejoints. Dax se place donc dans le dur après seulement trois journées de championnat. Mais Dax sait s’exporter, même chez les meilleurs. Alors peut-être que les deux déplacements à venir seront salutaires. J.-M. M. ■ Dax - Bourgoin Tarbes - Perpignan Si Bourgoin est la surprise de ce début de championnat, elle l’est pour tout le monde… sauf pour l’entraîneur berjallien. « Vu l’investissement que nous avons mis durant la préparation je ne suis pas étonné. Et durant ce match, nous avons montré de belles qualités. Certes, un bon travail des avants, une défense très présente mais aussi une belle occupation au pied. On savoure ce genre de prestation. » À DAX - Samedi 18 h 30 3 250 spectateurs. Arbitre : M. Millotte (Ile-de-France). Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 8-6, 8-13, 8-16 (MT) ; 8-23, 13-23, 13-26, 20-26. BOURGOIN : 2E Price (32e), Puyo (41e) ; 2T, 4P (5e, 17e, 40e, 65e) Bosviel. Cartons jaunes : Khribache (54e, brutalité), Nolan (80e, fautes répétées). DAX : 3E August (20e), C. Cazeaux (54e), SalleCanne (80e) ; 1T Peyrelongue (80e) ; 1P Perraux (13e). Cartons jaunes : Ch. Ternisien (54e,brutalité). DAX 15. Alcalde ; 14. S. Ternisien, 13. Devade (22. Klemenczak 74e), 12. Perraux, 11. Ragamate ; 10. Peyrelongue, 9. Pic (20. Salle-Canne 48e) ; 7. August (18. Coletta 60e), 8. C. Ternisien, 6. Chollon (19. Adrillon mt) ; 5. Singer, 4. Bert (21. C. Cazeaux 47e) ; 3. Boyoud (cap.) (17. Schlotz 68e), 2. Maignien (16. Lespiaucq 71e), 1. Lafon (23. Arias mt). 20 - 26 BOURGOIN 15. Bosviel (21. Moinot 65e) ; 14. Eymond (22. Bouet 50e), 13. Kamea, 12. Puyo (cap.), 11. Price ; 10. Gondrand (20. Bouillot 56e), 9. Albacebe (19. Recordier 68e) ; 7. Guillot, 8. Lemalu, 6. Leonte (23. Pivot 58e-65e) ; 5. Sousa (18. Nolan 57e), 4. L. Cotte ; 3. Spachuk (17. Holtzinger 48e), 2. Janaudy (16. Montagnat 50e), 1. Khribache (23. Pivot 78e). LES ÉTOILES ★★★ Lemalu. ★★ Sousa, Bosviel ; Peyrelongue. ★ Leonte, Alcacebe, Gondrand, Puyo ; Maignien, Salle-Canne, Adrillon. L’INFIRMERIE Dax Laousse-Azpiazu s’est blessé à un mollet à l’échauffement. Bert a pris un coup à un genou et August souffre d’une lombalgie. > Albi - Dax, samedi 18 h 30 Bourgoin Holtzinger s’est donné une entorse à une cheville. > Bourgoin - Aurillac, samedi 18 h 30 Pro D2 3e journée 21 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Colomiers - Carcassonne : 20 - 17 Aurillac - Montauban : 25 - 9 AURILLAC BALLOTTÉS À PAU LE WEEK-END DERNIER, LES STADISTES ONT SU RESSERRER LES BOULONS POUR SIGNER UN INDISPENSABLE SUCCÈS FACE À MONTAUBAN. CONTRAT D’AVENIR ? C Par Thierry JOUVENTE Le troisième ligne centre columérin Afaesetiti Amosa, élément-clé du succès des siens, défie la défense carcassonnaise. Photo M. O. - B. G. COLOMIERS POUR LEUR PREMIER MATCH À DOMICILE, LES HAUT-GARONNAIS SE SONT IMPOSÉS DANS LA DOULEUR FACE À CARCASSONNE. LA MÊLÉE ET LA BOTTE DE YANNICK LAFFORGUE ONT ÉTÉ LES CLÉS DE LA VICTOIRE. DU TRAVAIL DE « GROS » I Par Didier NAVARRE ls ont eu beau mener au score tout au long de la rencontre, posséder un écart flatteur dans le dernier quart d’heure (2010) et jusqu’à l’ultime seconde du temps réglementaire, les Columérins n’ont pas pu s’empêcher de pousser un « ouf » de soulagement en retournant aux vestiaires. Avant de passer sous la douche réparatrice, les hommes du pack étaient particulièrement éprouvés, portant les stigmates d’un combat engagé. « Ils sont coriaces ces Carcassonnais, confiait Yohan Vivalda, le guerrier de la Colombe. Pendant les cinq dernières minutes, nous n’avons pas vu le ballon. Ce point de bonus, ils ne l’ont pas volé. Il faut se contenter des quatre points de la victoire. Sincèrement, merci à Yannick, ces cinq pénalités nous sortent une belle épine du pied. » Une victoire que le capitaine Aurélien Beco apprécie toutefois à sa juste mesure. « Tout n’a pas été parfait, mais l’important c’était de valider la performance de Mont-de-Marsan. » Colomiers a rempli son contrat en décrochant son second succès consécutif. Cette performance laisse un peu sceptique l’adjoint de Bernard Goutta, Philippe Filiatre. « Heureusement que la mêlée a fait la différence. Cette supériorité dans ce secteur s’est concrétisée au tableau d’affichage. D’ailleurs, l’essai d’Ilikena Bolakoro est consécutif à un lancement où notre mêlée a largement pris le dessus sur l’adversaire. Après, sur le contenu, il y a des choses à dire. En touche, Carcassonne nous a parfaitement contrés. En attaque, nous n’avons pas trouvé de solutions pour inquiéter la défense audoise. Cette semaine, il faut se remettre en question. » UNE INFIRMERIE BIEN GARNIE Avec quelle équipe la Colombe va-t-elle effectuer le déplacement à Tarbes ? L’infirmerie est déjà bien garnie (Skrela, Berneau, Lewaramu, Belzunce). Or, quatre joueurs présents samedi soir sur la feuille de match pourraient ne pas effectuer le déplacement en Bigorre. Fabrice Culinat et Chris Czekaj ont tous deux été victimes d’un K.-O. et soumis au protocole de commotion. Tandis que Afaesetiti Amosa et Sosefo Fatatea se plaignaient d’une douleur à l’épaule. Cette semaine, il n’y a pas que l’encadrement qui va avoir du pain sur la planche… ■ CARCASSONNE LES AUDOIS DÉCROCHENT LEUR PREMIER POINT À L’EXTÉRIEUR. ENTRE DEUX EAUX L e cœur balance chez les Carcassonnais entre frustration et satisfaction. « On peut nourrir des regrets, on aurait pu concrétiser avant cet essai de pénalité », regrette le pilier roumain Ionel Badiu. Mais outre les regrets, les Audois sont allés chercher l’essentiel dans les derniers instants. « On ne crache pas sur ce point de bonus défensif », lâche Carol Reynaud. En effet, ce bonus glané est d’une importance capitale en vue du maintien. « On l’a vu l’année dernière, chaque point est important », rajoute le demi de mêlée. UNE FIN DE MATCH PARADOXALE Mais comme le dit le manager sportif Christian Gajan, Carcassonne peut avoir quelques satisfactions. La touche audoise a bien contré celle de Colomiers et a été impeccable sur ses lancers. La mêlée a su se ressaisir pour aller chercher le point de bonus et la défense a montré une certaine Colomiers - Carcassonne 20 - 17 À COLOMIERS - Samedi 18 h 30 - 3 500 spectateurs. Arbitre : M. Datas (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-5, 9-7, 12-7, 12-10 (MT) ; 15-10, 20-10, 20-15, 20-17. 11. Brana ; 10. G. Bosch (21. Caminati 65e), 9. Raynaud (20. Allabert 71e) ; 7. Koffi (cap.) (3. Laval 47e-56e), 8. V. Tuilagi (19. Etien 44e), 6. Gimeno ; 5. Guironnet (18. Tisseau 36e-38e, 65e), 4. Coste ; 3. Laval (23. Kouider 44e), 2. Saby (16. Bissuel 54e), 1. Ursache (17. Badiu 65e). COLOMIERS : 1E Bolakoro (63e) ; 5P Lafforgue (8e, 13e, 19e, 29e, 44e). Cartons jaunes : Vivalda (51e), Weber (80e). CARCASSONNE : 2E V. Tuilagi (25e), de pénalité (80e) ; 2T G. Bosch (25e), Caminati (80e) ; 1P G. Bosch (33e). Carton jaune : Kouider (46e). COLOMIERS 15. Czekaj (20. Bolakoro 51e) ; 14. Lagain, 13. Piron, 12. Nicot, 11. Battle ; 10. Lafforgue (21. Coll 67e), 9. Culinat (22. Cazenave 51e) ; 7. Puech, 8. Amosa (3. Castellina 80e), 6. Béco (cap.) (18. Bortolaso 60e) ; 5. Mémain, 4. Vivalda (19. Baluc-Rittener 63e) ; 3. Castellina (23. Brits 26e-33e, 51e), 2. Rioux (16. Van der Westhuizen 53e), 1. Weber (17. Falatea 62e-80e). CARCASSONNE 15. Gros ; 14. Lazzarotto, 13. Tatupu (22. Butonidualevu 65e), 12. Lima, LES ÉTOILES ★★★ Amosa. ★★ Lafforgue, Castellina, V. Tuilagi. ★ Vivalda, Bolakoro, Czekaj, Nicot, Raynaud, Saby, Lima. L’INFIRMERIE Colomiers Czekaj et Culinat (K.-O.) ont été soumis au protocole de commotion et seront absents pendant trois semaines. Falatea (voûte plantaire) et Amosa (épaule) font également partie des blessés. > Tarbes - Colomiers, samedi 18 h 30 Carcassonne Guironnet est sorti sur saignement (deux points de suture) > Carcassonne - Biarritz, samedi 18 h 30 solidité, contrairement aux derniers matchs. « On a eu la fierté de s’accrocher », conclut Carol Raynaud. Sur les vingt points encaissés par Carcassonne, neuf ont été concédés à la suite de pénalités concédées en mêlée. L’essai columérin vient également d’une domination dans ce secteur de jeu en début d’action. Et pourtant, c’est la mêlée carcassonnaise qui a obtenu le bonus défensif dans les dernières secondes grâce à un essai de pénalité. G.C. ■ Le match Question de réalisme À défaut d’avoir remporté ce duel, Carcassonne a repris le chemin de la cité avec quelques certitudes. Au regard du contenu de la rencontre, les Audois peuvent avoir des motifs de satisfaction. La défense si décriée lors de la première journée a parfaitement relevé le défi à MichelBendichou. Dans l’animation offensive, les hommes de Joël Koffi ont été également à la hauteur du débat. Cependant, c’est Colomiers qui est rentré aux vestiaires avec le sourire et les quatre points du succès. Une victoire dans laquelle l’ouvreur et buteur Yannick Lafforgue a apporté sa pierre à l’édifice en inscrivant un capital de quinze unités. Dans le dernier quart d’heure, Bolakoro intercalé a porté le coup de grâce (2010). Sur la sirène, le pack carcassonnais dans un ultime défi a décroché un bonus défensif amplement mérité. D. N. ■ ’est fait ! Les Aurillacois viennent de remporter leur première sortie dans un stade Jean-Alric « new look ». Dans la lignée d’une sévère défaite en Béarn puis dans la perspective d’un déplacement annoncé solide à Bourgoin-Jallieu, il était devenu indispensable de s’affranchir d’une équipe montalbanaise venue se jauger à l’extérieur. Alors, même si la délivrance mathématique n’est apparue qu’à l’heure de jeu, la copie de rentrée vaudra la mention « satisfaisante ». Bien sûr, tout ne fut pas parfait dans l’utilisation locale du cuir, mais en s’appuyant sur une mêlée de fer, une défense en béton et sur un plan de jeu privilégiant les retours dans le f e r m é , l a b a n d e à Je r e m y Davidson a su user puis abuser son adversaire d’un soir. UN BONUS PRÉCIEUX Même pas peur, malgré le retour au planchot des MidiPyrénéens à la pause. Car, au sortir des citrons, la patte des locaux allait s’avérer aussi pesante qu’une truffade en plein mois d’août. Voilà comment, Jack McPhee, tout d’abord, puis Conor Gaston, ensuite, ont su tuer, en quelques enjambées, match et suspens. Bonus dans le cartable, les Cantaliens n’avaient plus qu’à gérer une fin de rencontre à sens unique. Pourtant, le parfum de vendanges précoces ayant perturbé la récolte aurillacoise et les nombreuses occasions tombées du camion stadiste vont sûrement donner matière à réflexion. « Bien sûr, nous sommes satisfaits de notre bilan comptable après trois journées de championnat dont deux jouées à l’ext é r i e u r, l â c h a i t u n Th i e r r y Peuchlestrade étonnamment calme malgré son expulsion du banc stadiste par l’arbitre à la 40 e minute de jeu. Ces cinq points vont faire du bien dans les têtes et nous permettre de travailler un peu plus sereinement. Quand sait que la vie d’un groupe carbure au moral, ce succès était devenu indispensable. Maintenant, quand on regarde le contenu, on s’aperçoit qu’il y a encore du boulot. » Déchets par ci, ballons rendus par là, incompréhensions et péchés de gourmandise ailleurs, la marge de progression auvergnate reste énorme. Et c’est bien là l’autre motif de satisfaction. En effet, si deux des trois réalisations locales proviennent d’un réalisme certain, une paire de faute de mains et de dernières passes contrariées ont empêché la déroute tarn-et-garonnaise. L’avenir passera donc par une meilleure finition. ■ Le match Conseil d’indiscipline Il n’aura fallu qu’une petite mi-temps aux Aurillacois pour prendre définitivement la mesure d’une équipe montalbanaise certes joueuse mais beaucoup trop indisciplinée. En effet, venus avec de légitimes ambitions, les Tarn-et-Garonnais auront finalement manqué de souffle, de jambes et de sang-froid malgré une première mi-temps encourageante. Voilà comment les hommes du tandem Mothe-Pémeja ont encaissé trois essais sans jamais être en mesure de tutoyer la ligne stadiste. Pire, au cours d’un deuxième acte délicat, ces derniers n’ont jamais pu s’installer dans les quarante mètres auvergnats. Pourtant, à la pause, les Vert et Noir ne comptaient qu’un tout petit point de débours. Las, avec deux cartons jaunes successifs collés aux fesses, la mission est subitement devenue impossible. La facture aurait même dû s’avérer bien plus salée sans un manque criard de finition dans la maison d’en face. Th. J. ■ Aurillac - Montauban 25 - 9 À AURILLAC - Samedi 18 h 30 4 900 spectateurs. Arbitre : M. Delpy (Ile-de-France). Évolution du score : 3-0, 10-0, 10-3, 10-6, 10-9 (MT) ; 17-9, 20-9, 25-9. MONTAUBAN 15. F. Cazeaux ; 14. Ascarat, 13. Tuifua (21. Platek 66e), 12. F. Domenech, 11. Ben Letaïef (20. Ruel-Gallay 50e) ; 10. Urrutu, 9. Chaput (22. Fortunel 58e) ; 7. Gibouin, 8. Serguev, 6. Barthère (18. Delarue 3e) ; 5. Penalva (cap.) (19. Vaingalo 60e), 4. Snyman ; 3. Rayssac (17. Make 50e), 2. Rochier (16. Philippart 57e), 1. Tekassala (23. Agnési 59e). AURILLAC : 3E Sharikadze (17e), McPhee (53e), Gaston (71e) ; 2T (17e, 53e), 2P (5e, 64e) Petitjean. Carton jaune : Taukeihao (80e). Carton rouge : Peuchlestrade (40e, entr.). MONTAUBAN : 3P F. Cazeaux (22e, 38e, 40e). Cartons jaunes : Rayssac (50e), F. Domenech (64e). AURILLAC 15. McPhee ; 14. Valentin, 13. Sharikadze, 12. Kemp (cap.) (21. Tokula 65e), 11. Gaston ; 10. Petitjean (22. Renaud 75e), 9. Boisset (20. Nanette 75e) ; 7. Roussel, 8. Lescure, 6. Maninoa (19. Maïtuku 65e) ; 5. Hézard (18. Datunashvili 50e), 4. Maréchal ; 3. Tokotuu (23. Taukeihao 3e-6e, mt), 2. Pélissié (16. Leiataua 54e), 1. Fournier (17. Escur 54e). LES ÉTOILES ★★★ McPhee. ★★ Valentin, Gaston, Maninoa ; Tuifua, Sergueev. ★ Roussel, Maréchal, Hézard, Fournier, Escur ; F. Cazeaux, Chaput, Tekassala. L’INFIRMERIE Aurillac Rien à signaler dans le vestiaire. > Bourgoin - Aurillac, samedi 18 h 30 Montauban Rien d’alarmant si ce n’est la « bobologie » habituelle. > Montauban - Perpignan, samedi 19 heures 22 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE International Actualité Résultats & classements Four-Nations ITM Cup Classement 1. Nouvelle-Zélande, 13 pts; 2. Afrique du Sud, 9 pts ; 3. Australie, 6 pts; 4. Argentine, 1 pt . 4e journée (5-6 septembre) Tasman - Waikato Auckland - Wellington Taranaki- Suthland Manawatu - Counties Northland - Hawkes Bay Otago-Canterbury (jeudi) Manawatu-Bay of Plenty (mercredi) Angleterre Classement 3e journée Nouvelle-Zélande - Argentine Australie - Afrique du Sud 28-9 24-23 1re journée (5-7 septembre) Northampton (o) - Gloucester Leicester (o) - Newcastle London Irish (d) - Harlequins Sale - Bath Saracens (o) - London Wasps (d) London Welsh - Exeter (o) Classement 1. Northampton 2. Exeter 3. Leicester 4. Saracens 5. Harlequins 6. Bath 7. London Wasps 8. London Irish 9. Sale 10. Newcastle 11. London Welsh 12. Gloucester Pts 5 5 5 5 4 4 1 1 0 0 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 53-6 36-17 15-20 20-29 34-28 0-52 G. 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. Bon. 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 1 1 1 0 1 0 1 0 1 0 ● Dimanche, les London Welsh, pour leur retour S’il est très bon balle en main, c’est surtout par son jeu au pied toujours judicieux que le jeune ouvreur des Blacks s’est illustré pour sa première titularisation à ce poste plutôt inhabituel pour lui. Photo Icon Sport NOUVELLE-ZÉLANDE TITULARISÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS À L’OUVERTURE, BEAUDEN BARRETT, L’HABITUEL REMPLAÇANT AU POSTE D’ARRIÈRE, A MONTRÉ QU’IL AVAIT LE TALENT POUR CONDUIRE L’ATTAQUE DES BLACKS. LES PROMESSES DE BARRETT Les premières notes d’un récital qui déboucha sur quatre essais, dont trois sur lesquels il a été directement impliqué. Pas mal pour un début… Beauden Barrett n’est finalement que la représentation d’une équipe dont le réservoir de talents semble intarissable. Au moment où l’attelage formé par Sam Whitelock et Brodie Retallick domine outrageusement le reste du monde en termes de puissance, de mobilité et de technicité, la blessure du premier nommé (sérieusement touché aux côtes contre les Pumas) n’a même pas eu d’incidence sur le rendement du pack all black. Pourquoi ? Parce que son remplaçant, Jeremy Thrush, a signé une entrée proprement fracassante. En seulement cinquante-trois minutes, le deuxième ligne des Hurricanes a asséné treize plaquages sans en manquer un seul, un bilan qui fait de lui le meilleur défenseur noir devant l’inoxydable Richie McCaw (onze plaquages, deux manqués). À l’image de Barrett, avec qui il partageait jusqu’ici ce statut d’éternel remplaçant en sélection, le géant des Hurricanes a prouvé en un seul match qu’il méritait une seconde chance. Idem pour le flanker des Chiefs, Sam Cane, qui a supplanté son capitaine de club, Liam Messam qu’il remplaça au retour des vestiaires. Littéralement intenable, Cane s’est multiplié pour totaliser onze plaquages en seulement trente-sept minutes de jeu. Si les remplaçants s’avèrent être meilleurs que les titulaires, on se demande bien qui arrêtera ces Blacks-là… ■ Par Simon VALZER [email protected] O n a beau être pétri de talent, il n’est jamais simple de passer du statut de remplaçant à celui de numéro un. Surtout quand il s’agit de remplacer des maîtres du jeu comme le sont Dan Carter ou Aaron Cruden, tous deux blessés. C’est pourtant le périlleux défi qu’a relevé avec brio le jeune arrière des Hurricanes, Beauden Barrett qui, à 23 ans et pour sa toute première titularisation à la tête de l’attaque néo-zélandaise (sa deuxième sur un total de 21 sélections) a mené les siens vers une vingtième victoire consécutive dans les Four-Nations. Dans la semaine, il avait volontiers avoué « savourer cette petite pression supplémentaire ». Quand d’autres auraient pu céder à la pression, Barrett, lui savourait… voilà qui donne une idée du sangfroid de ce fils de fermiers de la région de Taranaki. Pourtant, en le titularisant à l’ouverture, c’est un peu comme si le boss des Blacks, Steve Hansen, avait placé un jeune conducteur dans le cockpit d’une Formule 1. Et pour couronner le tout, le minot s’élancerait sur une piste complètement détrempée, face à une meute d’adversaires frustrés d’être passés aussi près d’une première victoire qui les fuit depuis trois ans. Rien que ça… L’ENTRÉE FRACASSANTE DE THRUSH Des conditions dantesques qui parurent n’avoir aucune prise sur le nouvel enfant terrible du Sud qui, dès le début de la partie, a livré un véritable récital de passes au pied millimétrées et ainsi symboliser à merveille le jeu avec lequel les Blacks matent toutes les équipes du monde (lire page 31). Sous une pluie battante, le minot des Hurricanes n’a attendu que quelques minutes pour allumer la première mèche : un « petit par-dessus » pour son centre Conrad Smith, qui déboucha sur la première pénalité du match. En bref... MESSAM ET WHITELOCK BLESSÉS ! Liam Messam et Sam Whitelock ne devraient pas jouer le week-end prochain contre l’Afrique du Sud à Wellington. Messam est touché à un quadriceps et Whitelock souffre, lui, de ses côtes. A priori, Steven Latua devrait débuter en troisième ligne et Jeremy Trush formera l’attelage avec Retallick. ANGLETERRE - 1RE JOURNÉE DÉBUTS RÉUSSIS POUR LES SARRIES, VAINQUEURS À LA DERNIÈRE MINUTE, ET POUR BATH, DOMINANT À L’EXTÉRIEUR, À SALE. LES SARACENS DANS LE BAIN L Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] e traditionnel double rendezvous de Twickenham a donné lieu à un match fantastique. Les Saracens ont dominé les London Wasps (34-28) après avoir compté onze points de retard à la pause. Un succès sur le fil forgé par le triplé de David Strettle, déjà 31 ans et seulement 14 sélections. À la dernière minute, il a plongé dans le coin gauche, obligeant l’arbitre vidéo à se repasser cinq fois les images avant de mettre fin au suspense. « Nous avions quitté ce stade sur une note dramatique et nous le retrouvons sur une note dramatique, mais dans l’autre sens », a déclaré l’ailier blond. Il faisait allusion bien sûr à la défaite des Sarries en finale du champion- nat contre Northampton en mai dernier, sur un essai de dernière minute. Au moment de qualifier la performance de son joueur, son entraîneur Mark McCall n’y est pas allé par quatre chemins : « Bien sûr que David doit être rappelé en équipe nationale. Ça crève les yeux. » Stuart Lancaster ne l’a pas appelé une seule fois la saison dernière. GEORGE FORD IMPÉRIAL L’autre performance notable est à mettre au crédit de Bath, désigné outsider, qui est allé s’imposer à Sale, autre outsider (29-20). Le résultat a tenu à un homme, le demi d’ouverture George Ford. Il a réussi un sept sur sept au pied et fut l’auteur d’une passe décisive pour son ailier fidjien Rokoduguni. « Il n’y a pas de doutes, c’est lui qui a fait la différence aujourd’hui », a reconnu le manager de Sale, Steve Diamond. Le jeune in- ternational (21 ans, 2 sélections) a gagné son duel avec Danny Cipriani qui disputait son centième match d’élite. Bath attend de pouvoir faire jouer sa vedette, l’ancien treiziste Sam Burgess, acheté 340 000 € aux South Sydney Rabbitohs. Cet Anglais du Yorkshire, formé à Bradford, n’a pas caché son intention de postuler pour le XV de la Rose. Il débarquera le 15 octobre. Avec lui, les gars du Somerset peuvent espérer retrouver les demi-finales pour la première fois depuis 2010. Cette équipe dispose déjà d’une ligne de trois-quarts de feu avec notamment Kyle Eastmond (4 capes) ou Anthony Watson (présélectionné pour le dernier Tournoi). La preuve, figuraient samedi sur le banc deux joueurs à la carrière bien remplie : Matt Banahan (16 sélections) et surtout l’ineffable Gavin Henson (34 capes avec le pays de Galles) ■ en élite, se sont noyés à domicile (52-0). Ils ont encaissé sept essais sans en rendre un seul. Le pauvre Piri Weepu s’est sans doute demandé ce qu’il faisait dans cette galère. Il formait la charnière avec l’ancien international anglais Olly Barkley, passé par le Racing-Metro et par Grenoble. Ligue celte Munster (d) - Edinburgh Rugby Ospreys (o) - Trévise Connacht - Newport Dragons (d) Glasgow - Leinster (d) Scarlets (o) - Ulster (o) Zebre - Cardiff (o) Pts 5 5 4 4 4 3 3 1 1 1 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1. Canterbury, 19 pts ; 2. Taranaki, 18 pts (4m) ; 3. Tasman, 16 pts ; 4. Auckland, 11 pts (4m) ; 5. Waikato, 10 pts; 6. Counties, 8 pts; 7. Wellington, 2pt. NRC 3e journée (7 septembre) Brisbane City - Melbourne (o) 18-79 North Harbour - Nouvelle Galles du Sud 21-33 Perth - Sydney Rams 34-44 Vikings - Queensland Country (d) 26-21 Sydney - Exempt Classement - 1. Melbourne, 15 pts, 3 m; 2. Nouvelle Galles du Sud, 14 pts, 3 m; 3. Vikings, 9 pts, 3 m; 4. Brisbane City, 8 pts, 3 m; 5. Perth, 5 pts, 3 m; 6. Sydney Rams, 4 pts, 3 m; 7. Queensland Country, 1 pt, 2 m; 8. North Harbour, 0 pt, 2 m; 9. Sydney, 0 pt, 2 m. Japon 3e journée (6 septembre) GROUPE 1 Brave Lupus - Spears 18-23 Fukuoka Sanix Blues - Green Rockets 36-31 Jubilo - Wildknights 9-14 Shining Arcs - Shokki Shuttle 30-6 Classement - 1. Jubilo, 11 pts, 3 m; 2. Brave Lupus, 10 pts, 3 m; 3. Shining Arcs, 10 pts, 3 m; 4. Wildknights, 9 pts, 3 m; 5. Green Rockets, 6 pts, 3 m; 6. Shokki Shuttle, 5 pts, 3 m; 7. Fukuoka Sanix Blues, 5 pts, 3 m; 8. Spears, 4 pts, 3 m. GROUPE 2 1re journée (5-7 septembre) Classement 1. Ospreys 2. Cardiff 3. Connacht 4. Glasgow 5. Edinburgh Rugby 6. Scarlets 7. Ulster 8. Munster 9. Leinster 10. Newport Dragons 11. Zebre 12. Trévise 23-16 31-30 41-19 26-10 23-21 16-23 29-27 13-14 44-13 16-11 22-20 32-32 26-41 G. 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 P. Bon. 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 0 Currie Cup 5 journée (5-6 septembre) e Western Province - Eastern Province 49-14 Blue Bulls - Lions 36-26 FS Cheetahs - Steval Pumas 17-31 Natal - Griquas 18-21 Classement - 1. Western Province, 23 pts, 5 m; 2. Steval Pumas, 18 pts, 5 m; 3. Lions, 15 pts, 5 m; 4. Natal, 14 pts, 5 m; 5. FS Cheetahs, 12 pts, 5 m; 6. Blue Bulls, 10 pts, 5 m; 7. Griquas, 7 pts, 5 m; 8. Eastern Province, 1 pt, 5 m. Sungoliath - Eagles 20-17 Liners - Black Rams 28-23 Red Hurricanes - Verblitz 19-31 Red Sparks - Steelers 0-31 Classement - 1. Steelers, 13 pts, 3 m; 2. Sungoliath, 12 pts, 3 m; 3. Verblitz, 10 pts, 3 m; 4. Liners, 8 pts, 3 m; 5. Eagles, 7 pts, 3 m; 6. Red Sparks, 5 pts, 3 m; 7. Black Rams, 2 pts, 3 m; 8. Red Hurricanes, 2 pts, 3 m. Belgique Match avancé (6 septembre) Frameries - Soignies 6-28 Supercoupe de Belgique Waterloo - Boitsfort 30-0 Coupe européenne Nations Division 1B Pologne - Suède 29-17 Consur B Finale Colombie - Venezuela 27-10 Petite finale Pérou - Equateur 24-17 Déjà joués Colombie - Pérou 56-6 Venezuela - Equateur 68-3 Colombie - Equateur 112-0 Venezuela - Pérou 33-28 ● La Colombie succède au Paraguay. Four-Nations 3e journée Nouvelle-Zélande - Argentine À NAPIER - Samedi 9 h 30 - NouvelleZélande bat Argentine 28-9 (13-6). Arbitre : M. Gaüzère (France). Nouvelle-Zélande : 4E Savea (26e, 43e), Messam (40e), A. Smith (72e) ; 1T Slade (72e) ; 2P Barrett (15e), Slade (64e). Argentine : 3P Sanchez (18e, 32e, 62e). NOUVELLE-ZELANDE Dagg ; B. Smith, C. Smith, Nonu, Savea ; (o) Barrett (Slade 55e), A. Smith (Perenara 73 e) ; McCaw, Read, Messam (Cane 43e) ; Whitelock (Thrush 27e), Retallick ; O. Franks (B. Franks 65e), Coles 28 - 9 (Mealamu 65e), Crockett (Moody 58e). Non entré en jeu : Fekitoa. ARGENTINE Tuculet ; H. Agulla (Imhoff 65 e ), M. Bosch, Hernandez, Gonzalez Amorosino ; (o) Sanchez (Iglesias 73e), (m) Landajo (Cubelli 54e), Fernandez Lobbe, Senatore (Baez 65e), Leguizamon ; Lavanini, Galarza (Alemanno 73e) ; Herrera (Tetaz 66e), Creevy (Cortese 73e), Ayerza (Noguera Paz 65e). LES BUTEURS Slade : 1T/1, 1P/2 ; Barrett : 0T/3, 1P/2. Sanchez : 3P/3, 0DG/1 ; Gonzalez Amorosino : 0DG/1. Et le pied de Steyn trembla... Les Boks y croyaient. Ils avaient fait le plus dur. Ils menaient de six points à quatre minutes de la fin du match et avaient résisté, au prix d’efforts monumentaux, à une ultime opération de pilonnage des avants wallabies sur leur ligne. Ils avaient même récolté une pénalité qui devait leur donner suffisamment d’air pour tenir jusqu’au coup de sifflet final, après lequel l’ailier Bryan Habana aurait pu fêter sa centième sélection par une victoire. Ils y croyaient, et puis le pied de Morné Steyn trembla. L’ouvreur parisien manqua de trouver la touche sur cette ultime pénalité. La suite fut terrible : un point de fixation sur la droite du terrain à hauteur de leurs 40 m, un service à l’intérieur pour Folau repris in extremis, une première passe après contact lumineuse de celui-ci, suivi d’une deuxième de l’ouvreur Foley pour le centre Kuridrani qui sert l’ailier Horne à hauteur, lequel ridiculisera les deux derniers défenseurs sud-africains avant de s’effondrer dans l’en-but, avant que Foley ne transforme l’essai. Foley, lui, n’a pas tremblé… S. V. ■ Australie - Afrique du Sud À PERTH - Samedi 12 h 05 - Australie bat Afrique du Sud 24-23 (11-14). Arbitre : M. Clancy (Irlande). Australie : 2E Folau (1re), Horne (77e) ; 1T (77e), 4P (16e, 27e, 41e, 61e,) Foley. Afrique du Sud : 1E Hendricks (12e) ; 6P M. Steyn (6e, 18e, 24e, 44e, 48e, 62e). Carton jaune : Habana (65e) AUSTRALIE Folau ; Ashley-Cooper, Kuidrani, Toomua (Beale 72e), Horne ; (o) Foley, (m) Phipps ; Hooper (cap.), Palu (Higginbotham 59e), Fardy (Hodgson 70e) ; Simmons, S. Carter (Horwill 24 - 23 59e) ; Kepu (Alexander 66e), Hanson, Slipper (Cowan 52e). Non entré en jeu : Man-Rea, White. AFRIQUE DU SUD W. Le Roux ; Hendricks, Serfontein, De Villiers (cap.), Habana ; (m) M. Steyn, (o) Pienaar ; Coetzee, Vermeulen, Louw (Lambie 69e) ; Matfield, Etzebeth (De Jager 72e) ; J. Du Plessis (Van der Merwe 66e), A. Strauss (B. Du Plessis 60e), Mtawarira (Nyakane 69e). Non entrés en jeu : Hougaard, Lambie, De Allende. LES BUTEURS Foley : 1T/2, 4P/4. M. Steyn : 0T/1, 6P/6. 23 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Ovalie Fédérale 1 > 1re journée Poule 1 Bergerac (d) - Tulle Bobigny (o) - Libourne Limoges - Périgueux Lormont (d) - Montluçon Nevers (o) - Lille Classement 1. Nevers 2. Bobigny 3. Limoges 4. Montluçon 5. Tulle 6. Bergerac 7. Lormont 8. Périgueux 9. Libourne 10. Lille 13-20 38-24 34-23 3-10 38-16 Pts 5 5 4 4 4 1 1 0 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 Bo 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 ● Les promus, comme on dit familièrement, ont été renvoyés à leurs chères études. Rien de dramatique pour Libourne en déplacement du côté de Bobigny. Plus ennuyeux en revanche pour Bergerac qui baisse pavillon sur les bords de la Dordogne. Mais si l’on daigne se souvenir du parcours de Tulle l’an dernier, on se dit que rien n’est perdu pour les ambassadeurs du Périgord pourpre. Auteurs de plusieurs coups d’éclat l’an passé, les Montluçonnais sont repartis sur des bases analogues, au même titre que Nevers. Après avoir marqué les esprits aux dépens de Massy en match amical, les Bourguignons ont de nouveau fait très, très fort en disposant de Lille. Pas mal non plus, l’arrêt-buffet infligé aux Périgourdins par Limoges sur les bords de la Vienne. Ph. A. ■ CE WEEK-END Lormont - Libourne (sam. 20h) Lille - Limoges Montluçon - Bergerac Périgueux - Bobigny Tulle - Nevers FÉDÉRALE 1B Bergerac (d) - Tulle 14-15 Bobigny (o) - Libourne 34-6 Limoges - Périgueux 6-16 Lormont - Montluçon 31-23 Nevers (o) - Lille 41-13 Classement - 1. Nevers, 5 pts, 1 m; 2. Bobigny, 5 pts, 1 m; 3. Périgueux, 4 pts, 1 m; 4. Lormont, 4 pts, 1 m; 5. Tulle, 4 pts, 1 m; 6. Bergerac, 1 pt, 1 m; 7. Montluçon, 0 pt, 1 m; 8. Limoges, 0 pt, 1 m; 9. Libourne, 0 pt, 1 m; 10. Lille, 0 pt, 1 m. Nevers - Lille À SERMOISE-SUR-LOIRE – Dimanche 15 h 30 - Nevers bat Lille 38-16 (25-16). Arbitre : M. Carrillo (Ile-de-France). Nevers : 4E Autagavaia (22e, 28e), Bonvalot (38e), Derrieux (77e) ; 3T Duvallet (22e, 38e), Vuillemin (77e) ; 3P Duvallet (7e, 13e, 46e, 49e). Carton blanc : Praud (56e). Lille : 1E Chkhaidze (4e) ; 1T et 3P (16e, 26e, 40e + 2) Dilhan. Carton blanc : Maumus (20e). NERVERS 15. Autagavaia ; 14. Smales, 13. San Martin, 12. Bosch, 11. Bonvalot (22. Derrieux 17e-30e 71e) ; 10. Duvallet (21. Vuillemin 74e), 9. Viazzo (20. Nxumalo 71e) ; 7. Wasserman (5. Praud 66e), 8. Diotallevi, 6. Bastide ; 5. Praud (18. Carpentier 56e), 4. Aurignac (cap.) (19. Geldenhuys 66e) ; 3. Lakepa (23. Colati 61e), 2. Bonet (16. Stolz 54e), 1. Maury (17. Neel 57e). LILLE 15. Sylvain Romain ; 14. Ralago (22. Kandé 65e), 13. F. Romain, 12. Ahotaeiloa, 11. Klur ; 10. Dilhan (20. Defives 72e), 9. Billot (20. Defives 38 - 16 20e-24e) ; 7. Leblon (cap.), 8. Chkhaidze, 6. Sordia (17. Garcia 20e31e ; 19. Beaumont 52e) ; 5. Pierre, 4. August (18. Lefèbvre 52e), 3. Pretkowski (23. Jadot 52e), 2. Ringot (16. Noe 60e), 1. Maumus (17. Garcia 71e). LES MEILLEURS À Nevers, Maury, Wasserman, Diotallevi, Duvallet, Bosch, Autagavaia ; à Lille, Dilhan, Leblon. ● Mise à part l’entame, Nevers n’a pas manqué son entrée dans l’exercice 2014-2015. Si les Lillois refroidirent d’entrée un Pré-Fleuri écrasé de chaleur, ils ne purent, par la suite, que constater les dégâts. Le moindre ballon à disposition des arrières neversoiss mit en exergue la qualité de ces dernières. À l’essai surprise de Chkhaidze, les Jaunets répliquèrent à trois reprises par leurs flèches Autagavaia et Bonvalot. Le soleil plomba sans doute la seconde période même si chacun des deux camps s’efforça à faire vivre le cuir. A ce jeu, ce furent les Nivernais qui terminèrent en boulet de canon. Antoine DESCHAMPS ■ Lormont - Montluçon A LORMONT - Dimanche 15 heures - Montluçon bat Lormont 10-3 (3-3). Arbitre : M. Crabos (Cote basque-Landes) Montluçon : 1E Ioannides (45e) ; 1T, 1P (33e) Baldy (33e). Cartons jaunes : Siepelski (13e), Ramone (80e) Lormont : 1P Arthaud (43e). Cartons jaunes : Labbé (15e), Persico (80e). LORMONT 15. Ferreres (21. Ferrero 62e) ; 14. B. Rouhet, 13. Denolet, 12. Herredia, 11. Duluc ; 10. Arthaud, 9. Roussillon (20. Deguin mt), ; 7. Forgues (cap.) (22. Lafforgue 72e), 8. Beyries, 6. Dinga, (19. Fouquet 56e) ; 5. Porterie, 4. Aisake (18. Persico 68e) ; 3. Ninidze (23. Dhahri 50e), 2. Guerrero, 1. Labbé (16. Hugues 57e). MONTLUÇON 15. Pszonak ; 14. Catelin, 13. Williams, 12. Perrin, 11. Ioannides (20. Bouhraoua 57e) ; 10. Baldy, 9. Larroque ; 7. Cubizolles (19. Prunie 79e), 8. Lansade, 6. Berot ; 5. Lombard, 4. Michaux (18. Cabantous 65e) ; 3. Moreno, 2. Saaoui (17. Ramone mt), 1. Siepelski Bobigny - Libourne À BOBIGNY - Samedi 19 heures - Bobigny bat Libourne 38-24 (13-15). Arbitre : M. Robin (Flandres) Bobigny : 4E Tixier (22e, 51e, 78e), Blot (48e) ; 3T (22e, 51e, 78e), 4P (4e, 9e, 63e, 70e) Daguin. Cartons blancs : Navarro (28e), Dufrenois (42e). Cartons jaunes : Kopaliani (38e), Ferrer (67e). Libourne : 8P Guenin (15e, 17e, 20e, 29e, 39e, 44e, 68e, 74e). Cartons jaunes : Monteil (39e), Kurka (42e). BOBIGNY 15. Daguin ; 14. Tixier, 13. Dicka (22. Chazarein 66e), 12. Gomez Lopez, 11. Rivier ; 10. Navarro (20. Pichot 65e) ; 9. Rubio (21. Razafindrafahatra 68e) ; 7. Colleaux (23. Ferrer 42e-48e ; 17. Favoino 76e), 8. Koss (19. Azor 55e), 6. Auvergnas (cap.), 5. Smidt, 4. Blot (18. Arabat 60e) ; 3. Kopaliani (23. Ferrer 60e), 2. Lalanne (16. Belloc 60e), 1. Dufresnois (17. Favoino 75e). LIBOURNE 15. Crabol ; 14. Monteil (22. Carre 49e), 13. Gelade, 12. Fitte, 11. Ryder ; 10. Guenin ; 9. Clarac (20. Sourouille 65e) ; 7. Brignoni Bergerac - Tulle Poule 2 3 - 10 (cap.) (23. Modebadze 72e). LES MEILLEURS À Montluçon, Moreno, Lombard, Berot, Larroque, Baldy, Williams ; à Lormont, Guerrero, Porterie, Beyries, Dinga, Herredia, B. Rouhet. ● Les Lormontais redoutaient ce match face à une des grosses écuries de la poule. Leurs doutes étaient bien fondés car les visiteurs prennent le jeu à leur compte dès l’entame en emballant le match par leur charnière omniprésente. Lormont en est rendu à défendre becs et ongles sur l’homme pour annihiler les attaques successives montluçonnaises qui restent stériles. 3-3 à la pause, on ne s’ennuie pas pour autant, Lormont tente à la reprise de faire jeu égal avec son adversaire mais se fait prendre sur un renversement d’attaque pour encaisser un essai dur à digérer. Malgré une meilleure fin de partie les Girondins ne parviendront pas à percer le rideau défensif visiteur. Georges BONHOURE ■ 38 - 24 Romans/Isère - Chalon/Saône (d) 19-12 Chambéry - La Voulte-Valence 36-18 Hyères-Carqueiranne (d) - La Seyne 16-18 Mâcon - Aubenas-Vals 33-20 Pierrelatte-St-Paul-Tr.-Châ. - Bourg-en-Br. 10-18 Classement Pts 1. Chambéry 4 2. Mâcon 4 3. Bourg-en-Br. 4 4. Romans/Isère 4 5. La Seyne 4 6. Hyères-Carqueiranne1 7. Chalon/Saône 1 8. Pier.-St-Paul-Tr.-Châ. 0 9. Aubenas-Vals 0 10. La Voulte-Valence 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 Bo 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 ● Il y a quelques mois encore, deux divisions séparaient Pierrelatte-Saint-Paul-Trois Châteaux de Bourg-en-Bresse. D’une certaine manière, l’écart s’est maintenu en faveur du dernier nommé, relégué du Pro D2 et appelé à porter haut les couleurs de l’Ain. Pour le reste, l’expérience a également joué en faveur de La Seyne-sur-Mer lors du derby au sommet face à Hyères-Carqueiranne. Chalon-sur-Saône entre dans le vif du sujet en s’inclinant sur les bords de l’Isère face aux légendaires « Damiers » de la Drôme alors que Chambéry, proximité du col du Granier oblige, se lance dans une première ascension des plus intéressantes. Autre départ en boulet de canon, celui de Mâcon qui affirme ses ambitions en privant Aubenas du bonus défensif. Et nettement qui plus est. Ph. A. ■ À MACON - Dimanche 15 heures - Mâcon bat Aubenas-Vals 33-20 (9-13). Arbitre : M. Marboh (Provence). Mâcon : 3E Fono (46e), Santallier (51e), Perkins (77e) ; 3T Cachet ; 4P Perkins (7e), Cachet (36e, 40e+3, 67e) Aubenas-Vals : 2E Andreu (5e), Alvarez (73e) ; 2T Alvarez (5e), Bourlon (73e) ; 2P Alvarez (2e, 25e). Carton blanc : Pleindoux (32e). Carton jaune : Merabet (40+3e), Mynhard (61e). MÂCON 15.Cachet ; 14.Santallier, 13. Mathuriau, 12. Baleinadogo (Traini 56e), 11. Brunel ; 10. Perkins (20.Solana 81e), 9. Campeggia (cap.) ; 7. Aguilar, 8. Pommerel ; 6. Fono (Nowicki 74e) ; 5. Spencer, 4. Birembaut (18. Salellas mt) ; 3. Facundo (23. Popescu 52e), 2. Blanchard (17. Verri 80e+1), 1. Kavidze (16. Popescu 52e). AUBENAS-VALS 15.Andreu ; 14. Rolland (20. Durif 43e), 13. Verot, 12. Tao (21.Bourlon 18e), 14.Wemama ; 10. Alvarez, 9. Bourliaud (20. Durif 33 - 20 67e) ; 7. Pleindoux, 8. Marut, 6. Braille (23. Basile 43- 47e ; 19. Saussaut 58e) ; 5. Mynhardt (18. Mejean 50e), 4. Taverna (cap.) ; 3. Merabet (23. Basile 78e). 2. Suarez (17. Dorey 56e), 1. Guarez LES MEILLEURS À Mâcon, Fono, Salellas, Santallier, Aguilar, Blanchard ; à Aubenas-Vals, Andreu, Alvarez, Braille. ● Des Mâconnais amorphes nous ont infligé une première période insipide en pointant aux abonnés absents, laissant le ballon à un adversaire accrocheur et efficace avec Alvarez et Andreu. Malgré deux cartons, Aubenas vire en tête aux citrons. Salellas revient à la place de Birembaut et le groupe mâconnais propose mieux quand les visiteurs semblent sortis du match jusqu’à la pause boisson de la 67e minute. Entre-temps, deux essais transformés et une pénalité pour l’ASM contre un carton. Dès lors Aubenas fait le forcing pour le point bonus qu’il entrevoit à la 73e, mais aussitôt effacé par Perkins. Jean-Luc FERRET ■ Chambéry - La Voulte-Valence À CHAMBÉRY - Dimanche 15 heures - Chambéry bat La VoulteValence 36-18 (24-6). Arbitre : M. Vanamandel (Alsace). Chambéry : 4E Mangione (26e, 40e, 52e) Pongi (68e) ; 2T (40e, 52e), 4P (2e, 6e, 9e, 36e) Decarre. Carton blanc : Husquin (40e). Cartons jaunes : Garcia (58e), Pongi (77e). La Voulte-Valence : 2E Bard (45e), Manoa (76e) ; 1T (45e), 2P Bard (21e, 40e). Carton blanc : Habert (38e). Cartons jaunes : Camberabero (8e), Balan (29e), Michel (58e). CHAMBÉRY 15. Decarre ; 14. Klouchi (21. De Beer 66e), 13. Mangione (22. Husquin 53e), 12. Michelluzzi, 11. Pongi ; 10. Berchesi ; 9. Arthus (19. Colliat 70e) ; 7. Blanc-Mappaz (20. Gonzalez 57e), 8. Perez-Galeone (18. Rey-Gorrez 64e), 6. Vicente (cap.) ; 5.Venter (22. Koroilogavatu 60e), 4. Souvent ; 3. J. Garcia. (16. Kartvelishvili 47e), 2.L’Hospital (17. Q. Garcia 47e), 1.Caldaroni (23. Jacquet 47e). LA VOULTE-VALENCE 15. L. Allegre ; 14. Tamghart, 13. Tuilevuka, 36 - 18 12. Labbi, 11. Bard ; 10. Camberabero ; 9. B. Alcade ; 7. Manta, 8. Manoa (cap.), 6. Pierson (19. Michel 56e) ; 5. Brielle (20. Titia mt), 4. Passaportis ; 3. Crozat, 2. Asensi, 1. Balan (17. Gouagout mt). LES MEILLEURS À Chambéry, Mangione, Decarre, Vanter ; à La Voulte-Valence, Bar, Passaportis. ● Les Chambériens ont gagné largement leur premier match officiel de la saison. Ce n’est que justice tant la domination des Savoyards fut grande, même si les Drômois ont privé les locaux du bonus offensif dans les dix dernières minutes. Leur capitaine Manta marquait leur deuxième essai, perçant la défense chambérienne suite à une pénaltouche et un maul bien construit. La chaleur avait eu plus d’effet sur les locaux qui ont produit beaucoup de jeu, avec une défense compacte et une attaque efficace, dont Mangione fut le finisseur et Decarre l’artificier. Paul RAGINEL ■ Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteax - Bourg-en-Bresse A TRICASTIN - Dimanche 15 heures - Bourg-en-Bresse bat Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux 18-10 (3-3). Arbitre : M. Brayelle (Île-de-France). LES MEILLEURS À Bobigny, Tixier, Daguin, Colleaux, Blot ; à Libourne, Correia, Guenin, Rongerias. Bourg en Bresse : 6P Kotze (2e, 47e, 53e, 58e, 67e et 78e) Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux : 1E Bonin (62e) ; 1T, 1P (40e) Gomez. Carton jaune : Chabanne (60e). 13 - 20 FÉDÉRALE 1B Romans/Isère (o) - Chalon/Saône 41-6 Chambéry (o) - La Voulte-Valence 40-7 Hyères-Carqueiranne - La Seyne 3-12 Mâcon (d) - Aubenas-Vals 10-14 Pierrelatte-St-Paul-Trois-Châ. (o) - Bourg-enBr. 39-7 Classement - 1. Romans/Isère, 5 pts, 1 m; 2. Chambéry, 5 pts, 1 m; 3. Pierrelatte-St-PaulTrois-Châ., 5 pts, 1 m; 4. La Seyne, 4 pts, 1 m; 5. Aubenas-Vals, 4 pts, 1 m; 6. Mâcon, 1 pt, 1 m; 7. Hyères-Carqueiranne, 0 pt, 1 m; 8. Bourg-en-Br., 0 pt, 1 m; 9. La Voulte-Valence, 0 pt, 1 m; 10. Chalon/Saône, 0 pt, 1 m. Mâcon - Aubenas-Vals (21. Labarere 55e), 8. Rongerias (cap.), 6. Williamson (19. Ghaouti 60e) ; 5. Vervoort, 4. Kurka (18. Mene 55e) ; 3. Ryan (17. Pitton 58e), 2. Granier (16. Porte 55e), 1. Correia (23. Dubernet 68e). ● Face au promu libournais, Bobigny se devait de réussir son entame de saison à domicile. Forts d’une mêlée surpuissante, les Girondins ont très souvent mis au supplice les avants locaux. Malgré le manque de munitions, les Balbyniens ont réussi à faire parler la vitesse d’exécution de leurs arrières en marquant quatre essais avec mention spéciale à l’ailier Tixier auteur d’un hat-trick. Libourne ne parviendra à meubler le score que par la botte de son ouvreur sans pouvoir prendre à défaut la défense locale. Une première victoire des Rouge et Noir synonyme d’espoir pour la suite. Alain SAUDIN ■ CE WEEK-END Aubenas-Vals - Hyères-Carqueiranne Bourg-en-Bresse - Romans/Isère Chambéry - Chalon/Saône La Seyne - Pierrelatte-St-Paul-Trois Chateaux La Voulte-Valence - Mâcon PIERRELATTE-SAINT-PAUL-TROIS-CHÂTEAUX 15. Seville ; 14. Bonin (Waldberger 77e), 13. Tormo (Surel 67e), 12. Mendes-Tavares, 11. Timoteo ; 10. Gomez, 9. Chabanne (Arnaud 75e) ; 7. Barrera Howarth, 8. Pourret, 6. Duchaud ; 5. Alarcon (Ferdinand 74e), 4. Flouret ; 3. Gelantia (Didier 74e), 2. Zanini (cap.) (Cotta 74e), 1. Lafuye BOURG-EN-BRESSE 15. Stott (Perret 44e) ; 14. Dingley, 13. Frenet (cap.), 12. Cailleaud, 11. Lecler ; 10. Kotze, 9. Maiquez (Le Bourhis 62e) ; 7. L. Mondoulet (Buatier 62e), 8. Vailloud, 6. Bornuat ; 5. Giraud (Dufour 15e-25e ; 80e), 4. J. Mondoulet ; 3. Acosta (Harmse 53e-80e), 10 - 18 2. Franklin (Deliege 62e), 1. Drancourt (Decoux 32e). LES MEILLEURS À Bourg-en-Bresse, Vailloud, Kotze, Frenet ; à Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux, Lafuye, Barrera Howarth, Mendes Tavares et Bonin. ● Le menu proposé aux Tricastins en ouverture de ce championnat était copieux avec la réception de Bourg-en-Bresse, fraîchement relégué de Pro D2. Les Drômois, promus, l’avaient annoncé, gagner à la Cité 3 ne serait pas chose facile. Les Bressans en ont fait l’expérience, s’imposant 18-10, face à une équipe qui n’a pas à rougir de sa prestation. Une belle résistance qui aurait merité un point de bonus défensif. Car si les visiteurs ont tenu le ballon, les Drômois ont livré un combat de tous les instants, faisant douter leurs adversaires jusqu’au bout. Corentin VAISSIERE ■ Hyères-Carqueiranne - La Seyne-sur-Mer 16 - 18 ● Plus de 2000 personnes s’étaient déplacées sur la pelouse de Gaston-Simounet pour le premier match en Fédérale 1 de Bergerac. Mais les locaux ont souffert face à des Tullistes aguerris à ce niveau de la compétition. Des Corréziens qui se sont tout de même fait peur en fin de match. Tout fut, en fait, une question de discipline, et c’est là que l’expérience corrézienne s’est faite sentir. Dix minutes à peine s’étaient écoulées, que le buteur tulliste Papon avait déjà eu l’occasion de s’essayer à quatre reprises face aux perches. S’il ne réussissait que deux tentatives, son équipe prenait un avance que l’on pensait définitive, jusqu’à l’essai Broudiscou qui, s’il ne conduisait pas à la victoire, récompensait au moins la courageuse prestation des locaux. ■ À HYÈRES - Dimanche 15 heures - La Seyne-sur-Mer bat Hyères-Carqueiranne 18-16 (12-6) Arbitre : M.Courbier (Pays catalan). 8. Capdeillayre (cap.), 6. Willem (19. Bidard 21e) ; 5. Archimbeau (18. Charlier 58e), 4. Sénac ; 3. Ramel (17. Bodere 51e), 2. Carrat (16. Feldis 59e), 1. Calais (23. Kervarec 59e). La Seyne-sur-Mer : 6P Arniaud (17e, 26e, 32e, 35e, 58e, 71e). Carton jaune : Sénac (60e). Hyères-Carqueiranne : 1E Jagr (64e) ; 1T, 3P (5e, 11e, 44e) Le Guevel. Cartons jaunes : Human (20e), Vial (80e). LES MEILLEURS À La Seyne-sur-Mer, Arniaud, Capdellayre, Sénac, Ormea, Viard ; à Hyères-Carqueiranne, Le Guevel, Le Corvec, Seguin, Jagr. HYÈRES-CARQUEIRANNE 15. Chouquet (22. Oderda 73e) ; 14. Jagr, 13. Sililo, 12. Human (21. Halse 69e), 11. Quinon ; 10. Latapie, 9. Le Guevel ; 7. Le Corvec (cap.), 8. Ameur (19. Boulay 51e), 6. Poquet (20. Plantade 61e) ; 5. Van Jaarsveld (18. Gachechiladze 61e), 4. Seguin ; 3. Schonenberger (23. Vial 65e), 2. Piraux (16. Fouque 65e), 1. Cazes (17. Gaskin 65e). LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti ; 14. Mouchel (20. Santolini 64e), 13. Pouilles, 12. Viard, 11. Horb ; 10. Arniaud, 9. Delmonte ; 7. Ormea, ● L’expérience seynoise a fini par payer. Pourtant, le promu HyèresCarqueiranne a pu se croire en mesure de remporter ce derby varois. Après avoir effectué une bonne entame (6-0, 17e) obligeant La Seyne à se mettre à la faute, les locaux ont payé cash leur indiscipline et leur position en mêlée, perrmettant aux Seynois de virer en tête à la pause (6-12). En seconde période, profitant d’une belle moisson dans l’alignement, le promu a pu envoyer Jagr à l’essai (16-14, 64e). Mais la Seyne a su accélérer au bon moment et Arniaud a pu faire la différence. Pierre SAVIDAN ■ 34 - 23 Romans-sur-Isère - Chalon-sur-Saône 19 - 12 À LIMOGES - Samedi 19 heures - Limoges bat Périgueux 34-23 (17-6). Arbitre : M. Castel (Centre). 5. Hikila, 4. Berrino ; 3. Etchegaray (23. Le Picaut 68e), 2. Campergue (16. Le Guen 48e), 1. Guion (17. Legras 52e). 4. Genevois ; 3. Haurie (17. A. Martin 66e), 2. Tukafa (16.Juillet 60e), 1. Wende (23. Wey 60e). Limoges : 4E Moulinjeune (9e), Fabrègue (16e), Biscay (44e, 53e) ; 4T, 2P (14e, 47e) Fenner. Périgueux : 2E de pénalité (67e, 79e) ; 2T, 3P (19e, 37e, 52e) Bourgeois. LES MEILLEURS À Limoges, Pautard, Biscay, Fabrègue, Leite, Moulinjeune ; à Périgueux, Legras, Berrino, Costanzo. À ROMANS-SUR-ISÈRE - Samedi 18 h 30 - Romans-sur-Isère bat Chalon-sur-Saône 19-12 (9-6). Arbitre : M. Ducouret (Midi-Pyrénées). À BERGERAC - Samedi 18h30 - Tulle bat Bergerac 20-13 (14-6). Arbitre : M. Dufort (Côte basque-Landes) Tulle : 1E Rosoline (29e) ; 4P (7e, 10e, 35e, 59e), 1DG (79e) Papon. Carton blanc : Demoulin (40e+3). Bergerac : 1E Broudiscou (73e) ; 1T Farmer ; 2P Boudot (20e, 35e). Carton blanc : Petrichei (28e). BERGERAC 15. Ezyiar ; 14. Poey, 13. Xiffre (Bargoza 60e), 12. Denêtre, 11. Marty ; 10. Farmer, 9. Boudot (Bertin mt) ; 7. Casagrande, 8. Broudiscou, 6. Borderie ; 5. Sallaberry, 4. Petrichei ; 3. Gabelia (Ouali mt), 2. Sisombath, 1 Zaabra (Jgenti mt). TULLE 15. Naves ; 14. Noailhac (Couturier, 2e), 13. Rebotton, 12. Vialle, 11. Lagnoux (Lecareux 61e) ; 10. Papon, 9. Farfart ; 7. Domingo, 8. Balthazar (Lecalvez 66e), 6. Azoulay ; 5. Demoulin, 4. Peyrat (Lafont 75e) ; 3. Moala (Menabdishvili 56e), 2. Lozupone (Pouget 45e), 1. Rosolini (Harbut 47e), Limoges - Périgueux LIMOGES 15. Fenner ; 14. Atayi (21. Urjukashvili 68e), 13. Gervais, 12. Rifleu, 11. Moulinjeune ; 10. Durcan, 9. Leite (22. Faltrept 65e) ; 7. Biscay (23. Martins 64e-75e ; 19. Brachet 75e), 8. Fabrègue, 6. Chaouch (20. Fierro 50e) ; 5. Samisoni, 4. Chabrier ; 3. Seuteni (23. Martins 75e), 2. Pautard (16. Viozelange 65e), 1. Pétin (17. Rai 65e). PÉRIGUEUX 15. Peyret ; 14. Laffitte, 13. Manteaux, 12. J. Brethous (21. Tallet 52e), 11. Barthé ; 10. Bourgeois (cap.), 9. Hueber (20. Chapon 45e-50e) ; 7. Costanzo, 8. Reinhard (19. Cros 48e), 6. Donnars ; ● Limoges a fait parler le réalisme pour démarrer du bon pied sa saison devant Périgueux. Les Limougeauds ont construit leur succès en s’appuyant sur une défense intraitable et un bel opportunisme qui ont causé la perte des Périgourdins, menés 17-6 à la pause après un exploit individuel de Moulinjeune et un contre de quatrevingts mètres conclu par Fabrègue. Le score gonfla encore au retour des vestiaires puisqu’un doublé de Biscay mit l’USAL sur la voie du bonus offensif (34-9, 53e). Un bonus que Périgueux, dans le sillage d’un pack dominateur, s’appliqua à annihiler dans une fin de partie à son avantage. Jean-François DARTHOUX ■ Romans-sur-Isère : 1E Soqeta (55e) ; 1T, 4P (2e, 21e, 40e, 45e) Vernissat. Chalon-sur-Saône : 4P Paquelet (11e, 27e, 54e, 70e) ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Dupont ; 14. Vernissat, 13. Thevenot (21.Lacour 52e), 12. Lotito, 11. Besson (22. Terchi 58e) ; 10.Quinnez, 9.Quiniou (20. Servien 70e) ; 7. Loutongo (19. Loursac 44e ; 5. Talasinga 77e), 8. Soqeta (18. Souquet 15e-18e), 6. Bezert ; 5. Talasinga (18. Souquet 56e), 4. Verschelden ; 3. Ruyssen (17. Schiano de Cola 31e), 2. Testa, 1. Baffou (23. Scapaticci 52e) CHALON-SUR-SAÔNE 15. Paquelet ; 14. Jeuvrey, 13. Renaud, 12. Grimaud, 11. Marot ; 10. Catinot (20. Lopez-Herrero 75e), 9. Achahbar ; 7. Bayle (21. J. Martin 55e), 8. Pelizzari (19. Duhin 64e), 6.Takai ; 5. Naude, LES MEILLEURS À Romans, Verschelden, Soqeta, Testa, Dupont, Lacour ; à Chalon-sur-Saône, Paquelet, Pellizzari. ● Les Damiers n’ont pas manqué leur premier rendez-vous à Guillermoz. Face à des Chalonnais athlétiques, ils ont eu du mal à élever le rythme en première période. Les visiteurs s’attelaient à ralentir le jeu. Les deux équipes s’en remettaient alors à leurs buteurs respectifs, Vernissat et Paquelet. En seconde période, les Romanais, en plusieurs fois, acculaient leurs adversaires dans leur camp. Ils prenaient des iniatives sur des relances à l’instar de Dupont. Et étaient récompensaient de leurs efforts par Soqeta. À la 55e minute, après plusieurs temps de jeu, le troisième ligne romanais s’arrachait pour inscrire l’unique essai de la rencontre. Malgré une nouvelle pénalité de Paquelet, Chalon ne pouvait inquiéter Romans dans les dernières minutes. Denis RAVANELLO ■ 24 Fédérale 1 1re journée Poule 3 Langon - Tyrosse (d) Saint-Nazaire (o) - St-Sulpice/Lèze Soyaux-Angoulême - Cognac St-Jean-de-Luz - Rodez Vannes - Castanet Classement Pts 1. Saint-Nazaire 5 2. Soyaux-Angoulême 4 3. Rodez 4 4. Vannes 4 5. Langon 4 6. Tyrosse 1 7. St-Jean-de-Luz 0 8. Castanet 0 9. Cognac 0 10. St-Sulpice/Lèze 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 G. 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 17-10 45-14 26-13 13-22 21-12 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 Bo 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 ● D’aucuns s’attendaient à un derby hyperserré entre Cognaçais et coalisés d’Angoulême et de Soyaux. Pourtant, il n’y a pas eu photo sur la ligne d’arrivée puisque le promu finit à huit longueurs du point de bonus défensif. Autre performance significative, celle de Rodez, tombeur de Saint-Jean-de-Luz. L’an passé déjà, les Aveyronnais avaient fait des misères aux Basques du littoral. Rebelote en quelque sorte. Satisfecit également pour Langon, qui, du fait de la mise en application du nouveau barème, fait rentrer son hôte tyrossais « bredouille ». Enfin, le remake ovale d’« Il était une fois dans l’Ouest » n’a pas fait le bonheur des cinéphiles de Haute-Garonne. Si Castanet a bien résisté dans le Golfe du Morbihan, Saint-Sulpice, lui, a essuyé les plâtres dans le haut-lieu de la construction navale. Ph. A. ■ LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE CE WEEK-END Castanet - Langon Cognac - St-Jean-de-Luz Rodez - Saint-Nazaire Tyrosse - Soyaux-Angoulême Vannes - St-Sulpice-sur-Lèze Poule 4 FÉDÉRALE 1B Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Auch 4 1 1 0 0 0 0 2. Valence-d'Agen 4 1 1 0 0 0 0 3. Bagnères-de-Bigo. 4 1 1 0 0 0 0 4. Aix-en-Pro. 2 1 0 1 0 0 0 5. Mauléon 2 1 0 1 0 0 0 6. Blagnac 2 1 0 1 0 0 0 7. Graulhet 2 1 0 1 0 0 0 8. Agde 1 1 0 0 1 0 1 9. Oloron 1 1 0 0 1 0 1 10. Lannemezan 0 1 0 0 1 0 0 Agde (d) - Bagnères-de-Bigo. Graulhet - Blagnac Lannemezan - Auch Mauléon - Aix-en-Pro. Valence-d'Agen - Oloron (d) Langon - Tyrosse (d) 27-24 Saint-Nazaire (d) - St-Sulpice/Lèze 21-23 Soyaux-Angoulême - Cognac (d) 28-26 St-Jean-de-Luz (o) - Rodez 68-0 Vannes - Castanet 3-16 Classement - 1. St-Jean-de-Luz, 5 pts, 1 m; 2. Castanet, 4 pts, 1 m; 3. Langon, 4 pts, 1 m; 4. Soyaux-Angoulême, 4 pts, 1 m ; 5. St-Sulpice/Lèze, 4 pts, 1 m; 6. Saint-Nazaire, 1 pt, 1 m; 7. Cognac, 1 pt, 1 m; 8. Tyrosse, 1 pt, 1 m; 9. Vannes, 0 pt, 1 m; 10. Rodez, 0 pt, 1 m. 9-12 9-9 13-26 18-18 13-9 ● Les augures avaient prévenu leur petit monde dans ces mêmes colonnes. Bagnères, le Bagnères de Marc Dantin et Patrick Bentayou, c’est du solide. Le promu agathois l’a vérifié à ses dépens. Dans le genre «costaud de chez costaud», Auch et Valenced’Agen ne donnent pas leurs parts respectives aux chiens non plus. Les Gascons ont surclassé Lannemezan alors que les Tarnet-Garonnais ont repoussé les assauts oloronais. Chose assez rare, deux matchs nuls ont couronné cette journée inaugurale. Mauléon, une nouvelle fois héroïque, a tenu tête au favori aixois sur les bords de saison. De leur côté, les protagonistes du seul derby midi-pyrénéen de ce premier acte ont lutté à armes égales. La bonne opération est toutefois à mettre à l’actif des visiteurs Blagnacais. Ph. A. ■ Saint-Nazaire - Saint-Sulpice-sur-Lèze 45 - 14 À SAINT-NAZAIRE - Dimanche 15 heures - Saint-Nazaire bat Saint-Supice sur Lèze 45-14 (24-7). Arbitre : M. Praderie (Cote basque-Landes). 9. Dejean (cap.) ; 7. Fourthiès, 8. Péréa (18. Galetto mt), 6. Destara ; 5. Lecornu (23. Pons 47e), 4. Faure ; 3. Perles, 2. Menhegel (17. Wiecorec 51e), 1. Sahli (16. Labat mt). Saint-Nazaire : 6E de pénalité (29e, 69e), Hulme (2e), SanchèsPereira (38e), Parriel (77e), Lepage (80e) ; 6T, 1P (14e) Dorbeaux. Saint-Sulpice-sur-Lèze : 2E Carpégianno (34e), Galetto (50e) ; 2T Rouillon. Carton blanc : Roquebert (63e). Carton jaune : Lecornu (11e). LES MEILLEURS À Saint-Nazaire, Hulme, Rabaj, Parriel, Dorbeaux, Veuillet, Sanchès-Pereira ; à Saint-Sulpice-sur-Lèze, Boyer, Rouillou, Capegianno. Bagnères-de-Bigorre : 4P Malagarudzé (12e, 40e), Bats (56e, 68e). Carton jaune : Brua (43e). Agde : 3P Abela (10e, 43e, 58e). Carton blanc : Delhoume (72e). Carton jaune : Ferret (45e). ● Pour cette première sortie à domicile, le SNRLA avait besoin de se rassurer. Objectif atteint avec un pack solide emmené par un très bon Hulme. Les six essais inscrits par les Nazairiens sont là pour le prouver, les locaux ont dominé leur sujet même s’il s’agit de six essais avec zéro passe. De leur côté, les visiteurs ont essayé de faire illusion mais il est évident que cette équipe de Saint-Sulpice n’a (pour l’instant) pas le niveau de la Fédérale 1. Jamais les visiteurs n’ont inquiété des locaux qui ont récité un rugby minimaliste mais diablement efficace. Les 2 000 spectateurs présents n’en demandait pas plus. Gilles DAVID ■ AGDE 15. Brun (22. Pereira 52e) ; 14. Ortega, 13. Haghedooren, 12. Janik, 11.Tognaccini ; 10. Abela, 9. Solis (20. Caussé 46e) ; 7. Hiéronimus, 8. Balhoul, 6. Chabaud (19. Ortin 63e), 5. Su’a (21. Carence 40e), 4. Changeat ; 3. Parmène (16. Auque 40e, 18. Isidro 72e), 2. Ferret, 1. Villaz (17. Delhoume 19e). BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Vignes ; 14. Jourdan, 13. Dubarry, 12. Malaguradzé, 11. Dumestre ; 10. Bats, 9. Arnauné ; 7. Geledan (19. Pène 28e), 8. Bonnecarrère, 6. Bonan, 5. Pettigianni (18. Gumez 55e), 4. Brua (23. Szabo 35e), 3. Sayman, 2. Panbrun (16. Chaubard SAINT-NAZAIRE 15. Canivet ; 14. Margueray, 13. Coisy (22. Haentjens 77e), 12. Bellestre, 11. Bolis (21. Lebreton 77e) Lebre ; 10. Dorbeaux (cap.), 9. Pourchasse (20. Fornier 51e) ; 7. Veuillet, 8. Rabaj (19. Lepage 70e), 6. Troadec ; 5. E.Gauché, 4. Hulme (18. Diakité 70e) ; 3. Ney, 2. SanchèsPereira (16. Parriel mt), 1. Drogon. SAINT-SULPICE-SUR-LÈZE 15. Rouillon ; 14. Juberviol, 13. Roquebert (20. Claux 46e), 12. Louefife (21. Séguier 69e), 11. Carpegianno ; 10. Boyer, Soyaux-Angoulême - Cognac 26 - 13 CE WEEK-END Auch - Valence-d’Agen (sam. 18 h 30) Aix-en-Provence - Agde Bagnères-de-Bigorre - Graulhet Blagnac - Lannemezan Mauléon - Oloron FÉDÉRALE 1B Agde - Bagnères-de-Bigo. (o) 0-19 Graulhet - Blagnac 0-26 Lannemezan - Auch 20-30 Mauléon - Aix-en-Pro. 14-29 Valence-d'Agen (d) - Oloron 10-15 Classement - 1. Bagnères-de-Bigo., 5 pts, 1 m; 2. Blagnac, 4 pts, 1 m; 3. Aix-en-Pro., 4 pts, 1 m; 4. Auch, 4 pts, 1 m; 5. Oloron, 4 pts, 1 m; 6. Valence-d'Agen, 1 pt, 1 m; 7. Lannemezan, 0 pt, 1 m; 8. Mauléon, 0 pt, 1 m; 9. Agde, 0 pt, 1 m; 10. Graulhet, 0 pt, 1 m. Agde - Bagnères-de-Bigorre À AGDE - Dimanche 15 heures - Bagnères-de-Bigorre bat Agde 12-9 (3-6). Arbitre : M. Simon (Côte d’Azur). 9 - 12 70e), 1. Simon (17. Miro 40e). LES MEILLEURS À Bagnères-de-Bigorre, Panbrun, Brua, Bats, Bonan ; à Agde, Chabaud, Ferret, Changeat, Abela, Tognacinni, Delhoume. ● Ce fut un duel de buteurs, chaque équipe prenant tour à tour l’avantage. À ce jeu, ce sont les Bigourdans qui firent la différence. Les Languedociens commirent trop de fautes (dix-huit pénalités concédées contre dix aux Bagnérais). S’est rajouté un gros problème en mêlée. Agde étant décimé par les absences des piliers droits géorgiens, c’est Villaz, gaucher et relevant de blessure, qui tint avec courage la droite de la mêlée jusqu’à ce qu’il sorte sur blessure. La règle de la carence fut alors appliquée avec la sortie du puissant Su’a. Mêlées simulées donc, et Agde en infériorité numérique subit des groupés pénétrants, sources de pénalités. La fin du match était pourtant à l’avantage des Maritimes mais il manquait toujours une étincelle pour franchir une défense bien en place. Henri GEOFFROY ■ Graulhet - Blagnac 9-9 À ANGOULÊME - Dimanche 16 heures - Soyaux-Angoulême bat Cognac 26-13 (16-3). Arbitre : Me Bigaran (Midi-Pyrénées). 5. Cosson (18.Couvret 49 ), 4. Bray ; 3. Millet (17.Negrotto 49 ), 2. Richard, 1. Javelaud (16.Foulquier 70e). À GRAULHET - Dimanche 15 heures - Graulhet fait match nul avec Blagnac 9-9 (6-6). Arbitre : M. Cormier (Limousin). 5. Dachary (18. Pradel 63e), 4. Sirbe ; 3. Nuesto-Fotso (21. Punch 50e), 2. Piffero (17. Sentous 75e), 1. Raynaud (16. Martin 54e). Soyaux-Angoulême : 3E Laulhé (20e), Wieprecht (47e, 58e) ; 1T (20e), 3P (5e, 35e, 40e + 3) Duca. Cartons jaunes : Mareuil (32e), Malafosse (78e). Cognac : 1E Kanté (55e) ; 1T (55e), 2P (2e, 45e) Tardy. Carton blanc : Couvret (77e). Carton jaune : Lafite (32e). LES MEILLEURS À Soyaux-Angoulême, Larrieu, Daures, Laulhé, Ayestaran, Wieprecht ; à Cognac, Kanté, Aguillera, Javelaud Graulhet : 3P Dumont (9e), Bille (30e, 67e). Carton blanc : Lagikula (35e). Carton jaune : Micalef (71e). Blagnac : 3P Fuertès (11e, 35e, 56e). Carton blanc : Raynaud (38e). Carton jaune : Piffero (71e). LES MEILLEURS A Graulhet, Buéno, Avarguez, Icher, Barthélémy ; à Blagnac, Dachary, Vachon, Sourouille, Lyet. SOYAUX-ANGOULÊME 15. Wieprecht ; 14. Matalau (21.Christophe 68e), 13. Chabat, 12. Roger (20.Ric 57e), 11. Louvet ; 10. Duca (22.Vletter 43e), 9. Ayestaran ; 7. Daures, 8. Larrieu, 6. Laulhé ; 5. Wognitsch (18.Horn 57e), 4. Gay (19.Malafosse 75e) ; 3. Stastny (23.Boutemane mt), 2. Mareuil (16.Veniat 57e), 1. Paquet (17.Bousquet 57e). COGNAC 15. Séré ; 14. Kiaska, 13. Aguillera (22.Alerte 51e), 12. Lafite, 11. Graulout ; 10. Gatuingt (21.Vergnaud 61e), 9. Tardy ; 7. Kanté, 8. Baudin (23.Martin 75e), 6 Letellier (19.Pompermeir 49e) ; Saint-Jean-de-Luz - Rodez À SAINT-JEAN-DE-LUZ - Dimanche 15 h 15 - Rodez bat SaintJean-de-Luz 22-13 (6-16). Arbitre : M. Coussan (ArmagnacBigorre). Rodez : 1E Pallares (20e) ; 1T, 5P Boscus (7e, 12e, 27e, 41e, 72e). Carton jaune : Favre-Trosson (50e). Saint-Jean-de-Luz : 1E Bordagaray (54e) ; 1T, 2P (6e, 15e) Irazoqui. Cartons jaunes : Deboaisne (50e), Pages (62e), Bajja (76e). SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Acedo ; 14. Bordagaray, 13. Irazoqui, 12. Deboaisne (23. Albistur 60e), 11. Etcheverrigay (22.David 63e) ; 10. Ibarduru, 9. Alliot (20. Roige 53e) ; 7. Goya, 8. Elissalde (17. Tescher 60e), 6. Da Costa ; 5. Swanepoel, 4. Elghoyen, 3. Dupont (19. Sonet 60e), 2. Didillon (16. Edwards 47e), 1. Nerocan. RODEZ 15. Aiuta ; 14. Favre-Trosson, 13. Pallares, 12. Bertrand (21. Pratmarty (57e), 11.Garcia ; 10. Boscus, 9. De Barros (20. Molinié 74e) ; 8. Auréjac, 7. Pages, 6. Jean-Etienne (19. Fabre 58e), 5. Bajja, Vannes - Castanet e e ● Pour sa première prestation en Fédérale 1, et surtout dans le derby de la Charente, Soyaux-Angoulême n’a pas failli. Meilleurs en conquête et faisant parler la puissance de leurs avants, ils se sont logiquement imposés. Trois essais de Laulhé et Wieprecht sont venus concrétiser leur domination. Les Cognaçais marquaient de leur côté un seul essai qui privait les Angoumoisins du bonus offensif. Dans un match engagé comme peut l’être un derby, mais toujours correct, Soyaux-Angoulême, sur la dynamique de la saison dernière, a montré de réelles possibilités. Les joueurs ont déjà pris leurs marques et répondu présent physiquement. JeanFrançois CHRÉTIEN ■ 13 - 22 4. Lacroix (18. Blondin 56e) ; 3. Boyadjis (17. Moretto 62e), 2. Esteriola (16. Hollet 56e), 1. Abadie (23. Rocca 62e). LES MEILLEURS À Saint-Jean-de-Luz, Bordagaray, Acedo, Ibarduru ; à Rodez, Boscus, Auréjac, Bajja, Burtila. Auch : 2E Naikadawa (42e), Thierry (56e) ; 2T, 4P (8e, 28e, 31e, 40e) Lagardère. Carton jaune : Naikadawa (12e). Lannemezan : 1E Cazenave (67e) ; 1T, 2P (12e, 36e) Dasque. Carton blanc : Etcherbault (21e). LES MEILLEURS A Auch, le pack, Lagardère, Ford ; à Lannemezan, Plo, Viau, Doumenjou, Cazenave. ● Saint-Jean-de-Luz a ouvert sa saison par une défaite contre Rodez battu dans les impacts et souvent impuissant dans les remontées de balle. La raison : une défense agressive des visiteurs qui ont su imposer leur puissance et leur détermination. Le seul essai du match est d’ailleurs l’illustration de cet état d’esprit avec un groupe aveyronnais poussant Pallares à l’en-but. Le buteur Boscus a ajouté sa griffe alors que son homologue Irazoqui a été moins en réussite manquant de précision sur des points déterminants. La seconde mi-temps, marquée de trois cartons jaunes contre Rodez, n’a pas permis aux locaux d’exploiter cet avantage numérique. Saint-Jean-de-Luz qui pleure, Rodez qui rit, la saison est lancée. Stéphane HUREL ■ 21 - 12 Vannes : 2E Platon (1re), Paagalua (15e) ; 1T Olivier (15e) ; 3P Olivier (80e, 21e), Mistura (80e+2). Castanet : 2E Ducousso (37e), Vaysse (62e) ; 1T Vernetti (37e). ● Avec seulement un seul match de préparation, le RC Vannes a soufflé le chaud et le froid hier pour son entrée en championnat. Vingtcinq premières minutes d’un rugby léché avec deux essais à la clé avant de succomber au rythme imposé par les banlieusards toulousains. Le retour à 15-7 à la pause (essai de Ducousso) aurait dû être un avertissement sans frais. Mais les Bretons retombèrent dans certains de leurs travers en seconde période, malgré une entame intéressante mais stérile. La lutte d’influence trouva son épilogue dans les dix dernières minutes. Privé d’une pénalité sur une mêlée superbement enfoncée, sanctionné deux fois sur des fautes vannetaises, Castanet, la rage au cœur, laissait le RCV construire sa victoire, pas illogique au demeurant, mais terriblement laborieuse sur la fin. Castanet repartait même les mains vides après avoir un instant cru en une victoire. Un comble. Didier LE PALLEC ■ À LANGON - Samedi 18 heures - Langon bat Tyrosse 17-10 (7-3). Arbitre : M. Bruyère (Pays de Loire). Langon : 2E Lauseille (10e), Andrieux (57e) ; 2T, 1P (52e) Dulong. Carton blanc : Cabannes (39e). Carton jaune : Berthélémy (78e). Tyrosse : 1E Dubert (70e) ; 1T Lacoste ; 1P Saore (8e). Cartons jaunes : Durquet (47e), Khan (78e). LANGON 15. Pampouillle ; 14. Beauvalon (22. Blondet 56e), 13. Lacaze, 12. Raillard (21. Chiarandini), 11. Balangue ; 10. Dulong, 9. Cabannes (20. Inda 50e) ; 7. Lauseille (18. Gach 48e), 8. Dessis, 6. Berthélémy ; 5. Andrieux, 4. Malterre (19. Gérard 53e) ; 3. Baquet (17. Alvarez Egana 63e), 2. Cazalot (16. Bellambre 65e), 1. Audignon (23. Badel 53e). TYROSSE 15. Albaladejo ; 14. Durquet, 13. Rouge, 12. Descazeaux (21. Lacoste 72e), 11. Dechavanne (22. Hirigoyen 43e) ; 10. Argel, 9. Savre (20. Dubert 50e) ; 7. Gayon, 8. Sainte-Croix (cap.), 6. Samson (18. Vivensang 40e) ; 5. Veeckman, 4. Khan ; 3. Attia (17. Prieto 64e), 13 - 26 À LANNEMEZAN - Dimanche 16 heures - Auch bat Lannemezan 26-13 (12-6). Arbitre : M. Rouquié (Midi-Pyrénées). LES MEILLEURS À Vannes, Paagalua, Phélipponneau, Grobler, Delangle ; à Castanet, Vaysse, Cazabat, Edmond-Samuel. Langon - Tyrosse Lannemezan - Auch 4. Teriitahoia (18.Magnes 51e) ; 3. Burtila (16. Cromie 67e), 2. Larrieu (17. Theron 73e), 1. Martinet (23. Donadze 55e). À VANNES - Dimanche 15 heures - Vannes bat Castanet 21-12 (15-7). Arbitre : M. Desvaux (Normandie). VANNES 15. Platon ; 14. Duplenne, 13. Paagalua (22. Mistura 57e), 12. Burgaud, 11. Omondi ; 10. Olivier, 9. Payen (cap) ; 7. Brazier, 8. Stoltz, 6. Bourdrel (19. Cochereau 51e), 5. Lagioiosa (18. De Bruin 60e), 4. Delangle ; 3. Pacheco (16. Loubéry 51e), 2. Grobler, 1. Phélipponneau (17. Garcia 56e). CASTANET 15. Vernetti ; 14. Vaysse, 13. S. Edmond (22. Delpech 59e), 12. San Vicente, 11. Villetorte ; 10. Cortes (20. Ducousso 17e), 9. Sentenac (cap.) (21. Peres 49e), 7. Brody, 8. Cazabat (18. Batchali 59e), 6. Vergnaud, 5. Mazur (19. Pautou 49e), 4. Bageag ; 3. Belhaouari (23. Trassoudaine mt), 2. De Freitas (17. Moealiola mt), 1. Turini (16. Tarroque mt). GRAULHET 15. Bille ; 14. Barthélémy, 13. A. Pauthe, 12. A. Montbroussous (22. Urios 70e), 11. Paul (20. J. Montbroussous 60e) ; 10. Dumont, 9. Icher (21. Duvignacq 60e) ; 7. Maréchal, 8. Teyssier (16. Vaton 36e-45e), 6. Avarguez (19. Montels 76e) ; 5. J. Pauthe (cap.) (18. Regnier 60e), 4. Revailler ; 3. Lagikula, 2. Buéno (17. Delbecq 70e), 1. Gouvéia (23. Micalef 59e-71e). BLAGNAC 15. Lyet ; 14. Simon, 13. Lassalle, 12. Sourouille (cap.), 11. Laguerre ; 10. Fuertés (22. Durand 76e), 9. Morisson ; 7. Lane (19. Cabot 50e), 8. Vachon, 6. Jouve (16. Martin 44e-48e, 20. Meurin 50e), ● Après trois saisons en Fédérale 2, les Graulhétois envisageaient la montée à l’échelon supérieur avec une certaine appréhension sur le physique et les Haut-Garonnais les savaient vulnérables. Légèrement supérieurs en conquête, les Tarnais auraient pourtant pu l’emporter sur une ultime pénalité de Bille échouée au pied des poteaux, en sanction d’une mêlée blagnacaise emportée à quelques minutes de la fin du match. Mais le score nul sanctionne 80 minutes de stérilité offensive, le jeu se cantonnant durant la première demi-heure dans un tout petit périmètre. Ensuite, tour à tour, les deux équipes ont tenté l’aventure au large sans s’exposer. Le sérieux des défenses restera finalement la seule satisfaction de l’après-midi. Gérard DURAND ■ 17 - 10 2. Rodriguez (16. Belestin 64e), 1. Claireaux (16. Lagain 34e). LES MEILLEURS À Langon, Cazalot, Baquet, Dulong, Pampouille ; à Tyrossse, Sainte-Croix, Savre, Dubert, Lacoste. ● Après quelques minutes d’observation entre les deux formations, c’est le buteur landais qui ouvre le score sur pénalité. Il ne faut attendre que deux minutes pour voir la réaction de leurs hôtes qui, sur une « quille » bien récupérée en l’air par Balanqué aux 50 mètres, s’échappent pour offrir un caviar à Lauseille qui va applatir sous les poteaux. Grâce à un énorme travail de leurs avants, les Girondins font douter les visiteurs qui auraient pu concéder deux essais sans deux fautes de main des lignes arrières dans les 22 mètres adverses. À la reprise, les Langonais continuent de mettre la pression et sont récompensés par un bel essai de leur deuxième ligne Andrieux. Néanmoins, les Rouge et Blanc maîtrisent la fin de rencontre pour s’approprier un succès mérité. Le favori se contente du bonus défensif. Michel COSTOBOUNEL ■ LANNEMEZAN 15. Dasque ; 14. Cazenave, 13. Duhen, 12. Dubarry, 11. Laran (20. Quintana 51e) ; 10. Hernandez, 9. Cieutat (21. Laffitte 72e) ; 7. Malaret (19. Seite 72e), 8. Viau (20. Lin), 6. Plo (cap.) ; 5. Dasté (18. Lépine 62e), 4. Doumenjou ; 3. Etcherbault (23. Oosthuizen 51e), 2. Ducasse (17. Pujo 51e), 1. Gabarre (16. Jambaqué 51e). AUCH 15. Ford (21. Griffould 72e) ; 14. Kitutu, 13. Thierry, 12. André, 11. Eberland ; 10. Lagardère, 9. Salobert (20. Doubrère 62e) ; 7. Medvès (cap.), 8. Naikadawa (19. Touton 62e), 6. Dastugue ; 5. Guffroy, ● La logique a été respectée. Devant quelque deux mille spectateurs, les Auscitains l’ont emporté en s’appuyant avant tout sur une mêlée dominatrice mais sans tellement se montrer convaincants dans le jeu. Ils doivent aussi beaucoup à leur demi d’ouverture Lagardère, impliqué dans la construction des deux essais et auteur d’un carton plein au tir. Après une première période assez mièvre, les Gersois ont mis plus d’application dans leur entreprise et fait la différence dès la reprise avant de lâcher un peu de lest à une équipe locale généreuse comme à son habitude, mais un peu courte face à un effectif mieux armé. Le CAL a dû s’incliner quand sa rivale a haussé son niveau de jeu. Georges DUTHU ■ Mauléon - Aix-en-Provence À MAULÉON - Dimanche 15 heures - Mauléon et Aix-enProvence font match nul 18-18 (12-6). Arbitre : M. Frayssinet (Côte d’Argent). Mauléon : 6P Claverie (9e, 25e, 29e, 39e, 54e). Carton jaune : Achigar (75e). Carton blanc : Chabannes (35e). Aix-en-Provence : 6P (20e, 32e, 43e, 59e, 67e, 75e). Carton jaune : Havea (78e). Carton blanc : Longepee (39e). MAULÉON 15. Juhan ; 14. Laplace-Claverie, 13. Guiresse, 12. Achigar, 11. Guérin ; 10. Claverie, 9. Loustaunau ; 7. Héguiaphal, 8. Cazobon (cap.), 6. Montois (20. Orabé 68e) ; 5.Gesse (19. Dartigues 60e), 4. Béguerie (18. Zabaloy 50e) ; 3. Aboïttiz (23. Chabannes 35e), 2. Bellocq (17. Pocorena 58e), 1. Goyheneche (16. Raffault 52e). AIX-EN-PROVENCE 15. Levy (21. Clément 62e), 14. Labarthe, 13. Uys, 12. Vakacegu, 11. Zebango (22. Poujol 50e) ; 10. Bouillon, 9. Naude ; 7. Longépée, 8.Havea, 6. Driollet (19. Guillaume 50e), 18 - 18 5. Potente, 4. Navickas (18. Barriol 60e), 3. Cossia (23. Albertse 48 e), 2. Bisciglia (cap.) (16. Lescadieu 60e), 1. Zakashvili (17. N’Diaye 48e). LES MEILLEURS A Mauléon, Juhan, Claverie, Loustaunau, Montois, Cazobon, Béguerie ; à Aix-en-Provence, Levy, Zebango, Bouillon, Havea, Potente, Zakashvili. ● Pour cette ouverture à Marius-Rodrigo, le SAM avait le privilège d’accueillir une équipe aux ambitions avouées de montée en Pro D2. Dans quelques mois, on saura si Mauléon a réalisé une belle opération. Une chose est certaine, ce match nul avait comme une saveur de victoire côté basque. Entre les deux buteurs, Sylvain Bouillon et Arnaud Claverie, le mano a mano aboutira à ce match nul logique après des débats très intenses. C’est en toute fin de rencontre que va se jouer l’issue de ce farouche combat, les Aixois ayant laissé passer leur chance sur leurs temps forts, et les Mauléonais arrachant logiquement le nul dans les arrêts de jeu. Jean-Henri ETCHEBERRY ■ Valence-d’Agen - Oloron À VALENCE-D’AGEN - Dimanche 15 h 15 - Valence-d’Agen bat Oloron 13-9 (10-3). Arbitre : M. Chastrusse (Côte d’Argent). Valence-d’Agen : 1E Gaston (16e) ; 1T, 2P (23e, 71e) Lacombe. Cartons jaunes : Gaston (44e), Gorcioaia (57e). Oloron : 3P Picabea (3e), Seyre Périgain (44e, 58e). Cartons jaunes : Tauzin (39e), Lacave (44e), Picabea (58e). VALENCE-D’AGEN 15. Bouquet ; 14. Quittard (21. Lacombe 59e), 13. Vives, 12. Ancelin (22. Folliot 62e), 11. Furini ; 10. J. Lacombe, 9. Dulay ; 7. Gorry (19. Solans 71e), 8. Gorcioaia, 6. Thuery ; 5. Nyatto (18. Salse 81e), 4. Deltour ; 3. Lebrequier (23. Bousignac 69e), 2. Gaston (16. Maizuradse 71e), 1. Ben Amor (17. Mensan 58e). OLORON 15. Serre-Perigain ; 14. Fourtine, 13. Chantereau, 12. Dies, 11. Pouyenne (21. Etchegoyen 65e) ; 10. Picabea, 9. Cruzalebes (20. Labaigs 65e) ; 7 Tauzin, 8. Chabat, 6. Lacave (19. Quintana 67e), 5. Sestiaa, 4. Monto (18. Casassus 46e) ; 3. Tomuli (17. Aleo 69e), 13 - 9 2. Vitalla, 1. Berhabe (16. Penicaud 64e). LES MEILLEURS À Valence-d’Agen, Gaston, Nyatto, Gorry, Dulay, Lacombe ; à Oloron, Vitalla, Sestiaa, Chabat, Picabea. ● Les Valenciens étaient conscients que les Béarnais allaient tenter de brouiller les cartes ce qui faillit leur réussir. La première période fut à l’avantage des locaux qui auraient du avoir un score plus avantageux en leur faveur mais de nombreuses fautes de mains les privèrent de cette possibilité. En conquête, les hommes de Nicolas Deltour ont démontré qu’ils avaient fait du bon travail car ils ne furent jamais surpris. Mais en deuxième période, alors que la chaleur devenait gênante, les Béarnais tentaient de revenir. Ils ont bien failli y parvenir mais les gros points forts de cette équipe valencienne, la défense et le cœur, ont empêché les visiteurs de progresser. En fin de rencontre, les locaux furent les plus réalistes et ce premier succès fait du bien. Michel BONY ■ Ovalie Nord Paris 25 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Vannes : la FFR au pilori Les dirigeants vannetais ont adressé un carton rouge à la FFR en ce début de saison. « Les services administratifs se sont montrés incapables de fournir toutes les licences des joueurs à huit jours du début de la Fédérale 1 pour ce qui nous concerne. Un véritable scandale. Certains de nos joueurs ont été recrutés en juin et n’ont pas pu participer aux matchs de préparation », expliquait un dirigeant. La colère gronde à Vannes, et ailleurs… Metz : le paquet renforcé Outre l’apport du deuxième ligne Yannick Festor (Pontault-Combaut), le club mosellan a enregistré trois nouvelles recrues venant du club voisin de Thionville-Yutz : le troisième ligne Combes et les première ligne Gavray et Kremer. Par ailleurs, le deuxième ligne Ronchi (23 ans), parti pendant un an en Nouvelle-Zélande, a fait son retour. STRASBOURG - FÉDÉRALE 2 AVANT LA REPRISE DE CE WEEK-END, LES AMBITIEUX ALSACIENS ONT DÉJÀ EFFECTUÉ QUATRE MATCHS AMICAUX CONTRE DES ÉQUIPES ÉTRANGÈRES. PRÉPARATION Le Havre : le tournoi Marcel-Chalut-Natal reporté Le premier tournoi Marcel-Chalut-Natal, qui devait être organisé hier, a été annulé. Un nombre insuffisant de clubs avait répondu aux invitations lancées par Le Havre RC, pour célébrer la mémoire de cette figure du rugby havrais. Ce tournoi sera reporté au mois de février ou mars 2015. Rugby féminin GENNEVILLIERS LES FRANCILIENNES NE SAVENT PAS ENCORE SI ELLES POURRONT PRÉSENTER UNE ÉQUIPE EN CHAMPIONNAT DE DEUXIÈME DIVISION. FORFAIT TRÈS EUROPÉENNE EN AUCLAIR ? L L Par Guillaume CYPRIEN es Strasbourgeois se sont donné l’objectif ultime de devenir champion de France de Fédérale 2. Il avait été décidé sans fard, annoncé en interne, sans tambour ni trompette, juste après leur élimination par Niort, en huitième de finale, qui leur avait fermé sous le nez les portes de la Fédérale 1. Cette défaite au retour avait fait mal, alors que le match aller s’était si bien déroulé. Les Alsaciens étaient restés sur leur faim. Ils ont décrété de rebondir et de suivre une trajectoire lumineuse. Et c’est pourquoi Christian Loth, le nouveau patron depuis la saison dernière, avait refusé l’offre de la Fédération d’accepter une promotion sur tapis vert, durant l’intersaison, quand Niort avait été privé de son bien pour des motifs économiques. Champion de France ! Rouen, Dijon ou Niort, toujours, et bien d’autres encore, tenteront de leur barrer la route. Mais une chose est certaine : les Alsaciens ont vraiment préparé leur affaire. UN RECRUTEMENT HAUT DE GAMME Si Julien Chastanet et Benjamin Schaub, les deux entraîneurs, pouvaient déjà compter sur un effectif très compétitif, ils ont été suivis complètement dans leurs demandes de recrutement par la direction. Trois départs seulement, tous consentis, et seize arrivées, qui font un effectif largement plus fourni et dans lequel il faut compter quelques têtes de gondoles. Au centre, le Fidjien Vinaya Wakanivuga, champion de France de Pro D2, qui affichait encore quatorze feuilles de matchs la saison dernière avec le Lou. Il en a joué une quinzaine en Top 14. C’est assez épais pour la Fédérale 2. Un associé potentiel avec lui : le centre d’Albi Nicolas Kayser, 24 ans seulement, mais déjà une quarantaine de matchs de Pro D2 à a réunion de rentrée des filles de Gennevilliers s’est déroulée mercredi dernier et cette reprise de contact a dévoilé une situation très floue. L’équipe francilienne n’est pas du tout certaine de pouvoir disputer le championnat Armelle-Auclair dans lequel elle est engagée. Elles n’étaient que seize filles pour ce premier rendez-vous. D’autres reviendront plus tard mais parmi ces seize, certaines ont dit vouloir tirer leur révérence. Parmi elles, l’emblématique Françoise Gomez. Joueuse à Gennevilliers depuis 1999, elle a décidé de quitter son équipe en raison d’un désaccord avec son bureau directeur. « Je ne fais plus confiance, explique-t-elle. J’ai le sentiment que nous ne comptons pas. Ce n’est pas nouveau mais il ne me reste plus beaucoup d’années de rugby et je ne veux pas les faire dans ces conditions. Selon les discussions que nous avons en interne, nous devrions être huit à nous désister et partir jouer ailleurs. » Ce qui amoindrirait considérablement l’effectif et l’empêcherait sans doute de tenir son rôle. DÉCISION IMMINENTE Le Fidjien Vinaya Wakanivuga, ici en match de préparation contre Arras, a débarqué en Alsace après son titre de Pro D2 obtenu avec le Lou. Il est la recrue phare de cette équipe. son compteur. Lui avait été remercié à l’arrivée d’Ugo Mola. Strasbourg a sauté sur cet Alsacien d’origine, qui a été intégré au processus de développement du club dans les jeunes catégories. L’ouvreur expérimenté Pujo (ancien de Montluçon, Nevers et Colomiers), le troisième ligne Wavrin et le pilier Bouris, de Bobigny (Fedérale 1), figurent aussi dans cette liste. « On a voulu panacher la jeunesse et l’expérience dans l’apport que nous faisions à l’équipe. Nous sommes très satisfaits », dit pudiquement Chastanet. Il a jouté à ce recrutement haut de gamme une préparation idoine. Les Strasbourgeois s’étaient retrouvés dès le début du mois d’août pour suivre ensemble un stage commando dans un fort désaffecté dirigé par des membres du GIPN et des forces spéciales, avant d’enchaîner sur une préparation plus classique, et très européenne. Quatre matchs ont été disputés. Le premier contre Heildelberg, le champion d’Allemagne, très en forme avant le démarrage de la saison allemande (défaite 50-28). La sélection allemande contrainte de se décommander la semaine suivante, les Strasbourgeois sont ensuite partis disputer en Belgique une triangulaire contre Dendermondse (victoire 47-0) et Arras (victoire 3-0), avant un ultime rendez-vous face au champion des Pays-Bas la semaine dernière (victoire 67-0). Ce grand tour européen a accouché de quelques certitudes. Il faudra attendre le premier déplacement officiel de ce dimanche, au Puc, pour savoir si les Alsaciens ont vraiment la carrure de leurs ambitions. Mais les moyens, ils se les sont donnés, assurément. ■ Un tour de table doit encore être organisé d’ici la semaine prochaine. Une décision sera prise assez rapidement. « Au pire, nous jouerons en Fédérale 1 », explique Djemaï Tebani, le nouvel entraîneur, qui a construit un staff à l’intersaison. « Notre projet est très motivant et il se fera. Nous aurons assez de joueuses pour faire notre équipe et j’attends les confirmations d’autres venues. Notre niveau général nous permettra de très bien figurer en Fédérale si nous ne pouvons pas aller en Armelle-Auclair. » La cause du divorce entre certaines joueuses et le bureau remonte à quelques mois. Depuis deux ans, Françoise Gomez occupait le poste d’entraîneur, qui était vacant. Elle a fait une proposition à la fin de la saison dernière pour réintégrer l’entraîneur Rémy Macias, responsable de l’équipe entre 2009 et 2012, avant d’être remercié. Le bureau et son nouveau président Marc Hourson ont refusé. Au mois de juillet, Djemaï Tebani a été recruté pour reprendre le groupe. Ce n’était pas un inconnu puisque ce dernier était l’entraîneur des juniors de Gennevilliers, en entente avec Clichy. « Je ne connais pas Djemaï et je n’ai rien contre lui, dit Gomez. Mais je suis fatiguée de devoir lutter contre ma direction qui ne nous écoute jamais. Organiser un stage est devenu une épreuve pour nous. Si Djemaï y arrive, tant mieux. Mais il ne peut pas effacer notre passé et la pointe de ressentiment que nous avons à l’égard du bureau. » À suivre. G. C. ■ Tour d’Ovalie Alsace-Lorraine NANCY-SEICHAMPS > Le bel élan Ils étaient plus de vingt-cinq joueurs à la reprise de l’entraînement de NancySeichamps, à la mi-août, sur le stade Louis-Revello de Seichamps. Le président Olivier Heyd, les entraîneurs Franck Palau et Pierre Marciniak et le préparateur physique Jean-François Pénin se sont montrés ravis de tant d’enthousiasme. VERDUN > Changement d’entraîneur Xavier Terrier ayant décidé de prendre du recul, les nouveaux entraîneurs de Verdun seront deux avants de l’équipe : Alexandre Kalus et Richard Guadello. Ils ont pris leur fonction au début du mois d’août. NANCY > Les belles retrouvailles Durant l’été, à Nancy, s’est déroulé un grand rassemblement de plus de cent cinquante anciens dirigeants et joueurs de Villers-lès-Nancy et de Seichamps, deux clubs associés durant la période 1985-1990. Ce fut un très bon moment pour les initiateurs Bernard Jean et Eric Metté. Certains sont venus de Bretagne, de Bayonne, Bordeaux ou Montpellier. Tous avaient répondu présent. PIXÉRÉCOURT > Le voyage en Irlande Trente-six lycéens, filles et garçons, de la section rugby de Pixérécourt, ont participé à un voyage de deux semaines en Irlande, dans le Connemara. Tourisme et rugby au programme. Le rugby offensif s’est heurté à celui des Irlandais, largement vainqueurs sur leur terre (31-7). Une revanche aura lieu à l’automne. Bretagne PLOEMEUR > Création d‘une équipe féminine La rentrée sera mar- quée à Ploemeur par la création d’une équipe féminine. « La demande était très forte par des jeunes filles adolescentes de 15 ans et ce bien avant la dernière Coupe du monde », a expliqué Philippe Gaucher, le président du club morbihanais. COMITÉ > Un nouveau CRT Suite à la démission de Yann Mercuzot, désormais employé par le club de Chartres, le comité du Centre a engagé un nouveau Conseiller Régional Technique. Il s’agit de Pierre Perreux. Il a été affecté dans le Cher, à Bourges. AURAY > Décès d’Edma Frogier Le club d’Auray est dans la peine. Edma Frogier, secrétaire générale du club, bénévole dévouée et fidèle depuis plus de quarante ans, est décédée tout dernièrement. À sa famille, à ses amis, au club d’Auray, l’ensemble de la rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances. ARBITRES > Démission du responsable régional Jean-Marie Auton a démissionné de son poste de responsable régional des arbitres. Son successeur devrait être connu dans les jours à venir. MUR-DE-BRETAGNE > Réunion de rentrée La grande famille du rugby breton s’est retrouvée à Mur-deBretagne (Côtes-d’Armor), le 30 août, pour la réunion de rentrée. Au menu, une intervention de Jean-Claude Canaud, le président, celle d’Emmanuel Collet sur l’arbitrage, d’Yves Todeschini sur les différentes épreuves, d’Yvon Colleaux sur les compétitions jeunes, celle du docteur Patrice Ngassa pour les informations médicales, et notamment sur le protocole commotion cérébrale, et de Philippe Morand pour la gestion administrative. Centre RUGBY À VII > Une étape internationale à Tours Une étape du circuit international de rugby à VII se déroulera à Tours en 2016. La mairie tourangelle l’a inscrite sur ses tablettes. BÉLASCAIN > Deux équipes inscrites Il n’y aura que deux équipes du Centre inscrites en challenge Bélascain cette année. Seuls les clubs de Chinon et Blois ont décidé de proposer ce challenge à leurs juniors. Flandres ARRAS > Un groupe renforcé Maintenu sans trop de difficultés en Fédérale 2 la saison dernière, malgré un effectif assez restreint, le RC arrageois a constitué un groupe plus étoffé cette saison. On compte pas moins de neuf arrivées. Deux retours au club ont densifié la première ligne : Julien Massimi (Auxerre) et Yohann Mahé (Saint-Pol-sur-Mer). Antoine Novello (espoirs Oyonnax), les Argentins Leandro Kwiczor et Federico Maggio, Hugo Caillaud (espoirs Massy), Ben Traynor, Victor Burghgraeve (Lille) et Thomas Turkoski auront à cœur également de se fondre dans leur nouveau club. Arras souhaite retrouver le parfum des phases finales. Le groupe sera plus riche quantitativement pour atteindre cet objectif. Première prise de température, ce week-end, face à Suresnes. CAMBRAI > Duncan Binnie, nouveau président Jean-Paul Lucciani a quitté le club et pris la présidence du Lille Métropole Rugby (LMR). Le club nordiste a trouvé son successeur cet été. Il s’agit de Duncan Binnie (42 ans). Arrivé à l’association cambrésienne en 2003, en qualité de joueur, il a ensuite entraîné des équi- PREMIÈRE GUERRE MONDIALE > Le rugby dans les tranchées Dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale de 14-18, le Conseil général de l’Aisne et le comité départemental de rugby de l’Aisne ont organisé conjointement un grand évènement de rugby. « La tranchée des rugbymen », se déroulera ce week-end durant trois jours (11, 12, et 13 septembre). Elle célébrera la mémoire de tous les rugbymen, et plus généralement de tous les sportifs, appelés sous les drapeaux et tombés dans les tranchées. Le rugby avait trouvé sa place dans ce conflit. Le commandement militaire favorisait la pratique de ce sport dont il attendait qu’il renforce la cohésion des soldats. Henri Durand, champion de France avec le Stade toulousain, et Maurice Labeyrie, vice-champion de France, avaient organisé un tournoi à l’arrière des lignes en 1917 au sein du 220e RI, un peu en retrait du Chemin des Dames. Le monument des Basques et la tranchée du même nom témoignent du lourd tribut payé au conflit par les rugbymen du SudOuest. Cette partie historique du conflit sera célébrée durant ces trois jours. Le programme est dense. Vendredi, à 17 h 30, à l’auditorium du conservatoire de musique et de danse de Laon, une conférence aura lieu avec l’historien Michel Merckel, suivie d’une table ronde avec d’anciens internationaux pour la sortie de l’ouvrage « Tirailleurs d’aujourd’hui, l’hommage des joueurs professionnels de rugby aux combattants de 14-18 », édité par Provale. Le samedi, après une cérémonie internationale d’hommage aux rugbymen (à 10 h 30 au monument des Basques à Craonnelle), un tournoi de juniors franco-britannique aura lieu sur le stade de Laon (14 h 30). Le dimanche, une marche sera organisée le matin, depuis le cimetière britannique jusqu’à Cerny-en-Laonnois (9 h 30). Une cérémonie suivra. L’après-midi, deux matchs auront lieu à Laon : l’équipe de Blackheath contre une sélection des Flandres (moins de 17 ans) et celle des London Scottish contre le RacingMetro (moins de 18 ans). Entrée libre et gratuite. pes de jeunes. Depuis 2012, il était vice-président de Cambrai, qui évolue en Honneur. Duncan Binnie va s’employer à poursuivre l’œuvre de Jean-Paul Lucciani, tout en apportant une touche personnelle. Ile-de-France PARIS XO > Un nouveau club à Paris Le comité départemental de Paris a accueilli un nouveau club en son sein. Il s’agit du Paris XO, pour Paris « Extra Old ». Il a été créé par des anciens joueurs du Puc et des Finances. La moyenne d’âge est à 35 ans. Les premiers entraînements ont eu lieu depuis deux semaines sur les pelouses des Invalides, avant un déménagement sur les nouvelles installations du stade Ladoumègue (Paris 19e). Paris XO jouera en Quatrième Série. FFSE > Une grosse croissance La section rugby de la Fédération française du sport d’entreprise (FFSE) a connu une belle progression de ses licenciés. Plus de cinquante équipes masculines se sont inscrites pour les championnats de cette saison, ainsi que six équipes féminines. Ce qui représente plus de 2 500 licenciés. La première division offrira des matchs tous les quinze jours. Avec ce chiffre de 2 500 licenciés, la FFSE est deve- nue la deuxième plus grosse organisation de rugby, derrière la FFR. RUGBY À 5 > Le tournoi de la SNCF double ses participants La SNCF organisera le 11 septembre un tournoi de rugby à 5 pour ses salariés. Ce sera la 2e édition de cette grande journée festive. Plus de six cents salariés y participeront. C’est une grosse progression. La saison dernière, ils n’étaient que trois cents. Le club de Saint-Denis est devenu partie prenante de ce projet par le biais d’une convention. Il prêtera ses installations et ses bénévoles. Et durant toute la saison, ses éducateurs iront animer des séances tous les mercredis. Une section de rugby à 5 a également été créée dans le club. Normandie PETIT-COURONNE > Des offres d’emplois Le XV couronnais recherche un éducateur sportif et administratif titulaire du BE JEPS pour son projet de développement de son école de rugby. Les candidatures doivent être envoyées au président du club à L’Archipel, rue de la Pierre-Naudin, 76 650 PetitCouronne. ROUEN > Journées découvertes Le Stade rouennais a organisé une première journée découverte e week-end, pour garnir son école de rugby. Une deuxième journée se déroulera ce samedi 13 septembre. Ces journées ont été coupées en deux, le matin pour les moins de 10 ans et l’après-midi pour les moins de 16 ans. Page coordonnée par Guillaume CYPRIEN [email protected] 06.03.01.16.94 26 Ovalie Sud-Est Solliès-Pont (Var) : Hayman et Orioli en conseillers Relegué en championnat Honneur de Côte d’Azur, le Rugby Club de la Vallée du Gapeau ne cache pas son ambition de réintégrer la Fédérale 3 dès la prochaine saison. Ses armes, un nouveau duo d’entraîneurs formé de Pascal Bazani et de Julien Magnani (ex-Hyères). Et des conseillers de poids pour le jeu des avants avec la participation à certains entraînements de l’ex All Black Carl Hayman, le capitaine de Toulon, et Jean-Charles Orioli, le talonneur. 90 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Izeaux (Isère) a fêté son anniversaire C’est le 30 août, autour d’une grande journée familiale que les bougies des Or et Noir ont été soufflées. Une fête qui fut l’occasion de célébrer le beau parcours de l’équipe seniors, laquelle a échoué en seizièmes de finale contre Aubagne pour le match de la montée en Fédérale 2. Les entraîneurs, cette année, recevront les conseils de Naude Beukes, le deuxième ligne du FC Grenoble, actuellement blessé. L’objectif : qualification des deux équipes seniors dans le championnat de Fédérale 3. LYONNAIS - GROUPE C LE SERVETTE DE GENÈVE ARRIVE DANS LE COMITÉ. ROCHE-LA-MOLIÈRE, L’ARBRESLE ET PONT-D’AIN, SES ADVERSAIRES, L’ATTENDENT ENTRE EXCITATION ET INQUIÉTUDE. TROIS PETITS POUCETS FACE À L’OGRE L Par Francis LARRIBE ’affaire a fait grand bruit au début de l’été. Personne n’ignore plus l’arrivée fin septembre du Servette Rugby Club de Genève dan s l e champ io nnat du Lyonnais. Dans le Groupe C qui, après une phase de brassage de douze clubs répartis en trois poules de quatre, enverra six clubs en Troisième Série et six autres en Quatrième Série. L’événement va se dérouler dans la poule 1 de ce Groupe C. Poule qui va mettre aux prises pendant six matchs « internationaux » les Suisses du Servette de Genève aux Français de Roche-la-Molière (Loire), l’Arbresle (Rhône) et Pont-d’Ain (Ain). Avec ces rencontres, c’est Guillaume Tell à la conquête de la Gaule ! On a déjà présenté dans nos colonnes (voir notre édition du vendredi 22 août) le Servette, parrainé par Sébastien Chabal, géré au quotidien par le vice-président Alain Studer, ex-troisième ligne aile de Bourgoin, entraîné par Didier Cavoret, un autre troisième ligne lui de la grande époque de Rumilly. On a tout dit du Servette, de ses ambitions d’accéder à terme à l’élite du rugby professionnel, du Servette qui évoluera au stade de la Graille, enceinte de presque 30 000 place, de son budget de 600 000 francs suisses soit 500 000 € ! « LE SORT DE LA POULE EST DÉJÀ RÉGLÉ » Ayant tout dit des Crésus helvètes, il est temps de donner la parole aux trois petits poucets qui vont affronter l’Ogre suisse. Le premier à s’y frotter sera Roche-la-Molière du président Philippe Boissière, 120 licenciés, trente seniors, 35 000 € de budget, le match se jouant à Genève le 28 septembre. Le second le recevra sur le sol de France pour une première historique le 5 octobre. Cet honneur reviendra au RC arbreslois (RCA), un club de XIII créé en 2007, passé au XV en 2012, qui compte 200 licenciés, pour un budget de 40 000 €. Le 10 octobre, ça sera au tour de Pont-d’Ain, 50 licenciés, 15 000 € dans les caisses, d’accueillir les Rugby féminin AIX-EN-PROVENCE UNIVERSITÉ LONGTEMPS SOUHAITÉ AU SEIN DE L’AUCR, UNE ÉQUIPE FÉMININE VA VOIR LE JOUR DANS UNE VERSION À VII POUR COMMENCER. SE DONNER DES « ELLES » S C’est à cette bande de joyeux lurons de L’Arbresle que va revenir le redoutable honneur d’affronter le Servette de Genève, l’ogre suisse. Photo V. Enard Genevois, un derby ou presque ; cent cinquante kilomètres seulement séparant les deux cités. Ludovic Bretaire, pilier polyvalent et président du RC pondinois, 36 ans, attend ce moment sereinement. « Ils risquent d’être surpris, dit-il. Notre stade du Blanchon est un terrain avec une main courante mais pas de tribunes. Il y a un vestiaire et une buvette-club-house, rien de plus. Le comité du Lyonnais nous a demandé si nous étions favorables à l’intégration du Servette dans notre championnat. C’était pour la forme, il lui avait déjà donné son accord. À quelle opposition faut-il s’attendre ? Je ne sais pas. Seronsnous écrasés ? Ce dont je suis certain, c’est que nous ne baisserons pas les bras sans lutter. Notre ambition est de jouer en Troisième Série. » Pour Vincent Enard, ouvreur, entraîneur et président de L’Arbresle, 28 ans, la perspective d’affronter les Genevois est un mélange d’excitation et d’inquiétude. « Il ne faudrait pas, dit-il, que la différence de niveau soit la cause de blessures sérieuses. Plusieurs de nos joueurs sont des néophytes, l’équipe senior à XV n’existe que depuis la saison dernière. Espérons que tout se passe bien. Entre le Servette et Roche-la-Molière, qui descend de Deuxième Série, le sort de la poule est réglé. Cela dit, c’est excitant de se mesurer à plus fort que soi. Si, dans dix ans, le Servette est dans le Top 14, nous serons fiers de dire que le RCA a été le premier club à les affronter sur le sol français. » L’histoire retiendra cependant que le premier adversaire officiel aura été Roche-laMolière. « Nos entraîneurs ont communiqué sur cet événement, dit le président Philippe Boissière. Leur budget est treize fois plus gros que le nôtre, ça fait rêver. Mais il est en rapport avec leurs ambitions. Certains clubs du Groupe C ont râlé quand le Servette a été admis dans le Lyonnais. Je ne faisais pas partie des râleurs. J’espère seulement que cette expérience s’inscrive dans la durée, que ce ne soit pas un coup sans lendemain. À Rochela-Molière, nous sommes tout contents de nous rendre à Genève le 28 septembre. » ■ ortie des cartons à la fin des années 90, l’équipe féminine du XV universitaire d’Aix-en-Provence n’avait pu pousser l’expérience très loin. Deux saisons d’existence seulement, trop exotique, trop peu de moyens et pas d’éclairage sur le terrain d’entraînement. Depuis, le rugby et ses mentalités ont bien changé. Après le basket et le foot, le rugby féminin a désormais droit de cité. La Coupe du monde en France cet été en donna une preuve éclatante. Le rugby ne déborde plus seulement de testostérone. Sandrine Molgosa, à l’origine de cette (re)naissance du XV féminin de l’AUCR, ne veut pas se précipiter et souhaite avant tout consolider les bases : « Nous allons partir sur une saison expérimentale, dit-elle. Nous voulons nous donner un an, peutêtre davantage, pour savoir si une évolution réelle est possible sur le plan de l’effectif et du jeu. » Elle sera épaulée par Rebecca Siguier, promue entraîneur, qui dispose d’un riche passé dans le rugby féminin : « Il faut reconnaître que notre rugby n’est pas aussi mature que celui des hommes, dit cette dernière. Nous avons pour priorité la formation technique des joueuses. Nous souhaitons aussi leur offrir un maximum de temps de jeu. Ce n’est qu’à travers les matchs qu’elles progresseront. » HÂTE DE TOUCHER LE BALLON L’ancienne demie de mêlée du Parc (Fédérale 2) - qui n’a que 27 ans - est ravie du rôle de coach qui lui est confié. « J’ai toujours eu ce besoin d’accueillir les nouvelles joueuses, de les encourager, de les conseiller. Désormais, ce sera mon travail et j’en suis très heureuse. Nous avons vraiment hâte de toucher nos premiers ballons. » Le président André, lui aussi, est Elodie Magaud est l’une des impatient de voir la constitution de Aixoises engagées dans l’aventure. cette section féminine. Lui qui il y a un an avait impulsé un projet mêlant le rugby et les femmes dans les différents quartiers d’Aixen-Provence : « C’est l’aboutissement d’une longue maturation au sein du club. Elles vont donner un peu plus d’éclat encore à nos couleurs. L’AUCR a depuis toujours cette vocation d’ouvrir la pratique du rugby à tous. La création de cette équipe féminine - qui sera inscrite dans la compétition à VII - en est une nouvelle preuve. » ■ Résultats Tour d’ovalie Alpes UGINE-ALBERTVILLE > Être digne de la Fédérale 3 Champions Honneur 2014 des Alpes, les Savoyards sont tout contents d’avoir retrouvé la Fédérale 3. Ils évolueront en poule 16. Afin de pérenniser l’équipe à ce niveau et de viser si possible un peu plus haut, le club du président Ludovic Massiave s’est structuré. Nicolas Betton (exAnnonay) a été engagé à plein-temps pour occuper la fonction de directeur sportif. Un effort de recrutement a été consenti de façon à confier un solide groupe aux entraîneurs Sébastien Dupoux, Jean-François Blanc et Guy Vezin. Le club s’est aussi doté d’un préparateur physique en la personne de Bruno Duret (ex-Annecy). Bourgogne MÂCON > Deux succès significatifs Mâcon (poule 2, Fédérale 1) avec deux succès convaincants en matchs amicaux face à Lille (34-19) et Nevers (29-27), deux prétendants au Pro D2, semble être déjà bien en place. Ce qui n’empêche pas Jean-Henri Tubert d’émettre les réserves habituelles. « On voulait faire un bon match face à une bonne équipe de Nevers pour conclure notre préparation. Les nouveaux comme les anciens ont fait preuve d’un état d’esprit exemplaire. Maintenant, c’est contre Aubenas en championnat qu’il faut être bon. » (lire en page 23). Corse LECCI > Le petit dernier La famille de l’Ovalie corse vient, à l’orée de la nouvelle saison, de s’enrichir d’un nouveau membre avec la création du club de Lecci. Ce dernier se situe à moins d’une vingtaine de kilomètres de PortoVecchio et se pose, donc, en rival direct du club de la cité du Sel. L’avenir dira si la « guerre » des clochers a du bon du côté de l’extrême-Sud. Par Benjamin RIBEIRO Espoirs-Reichel LUCCIANA > De l’ambition Pensionnaire du championnat Paca de Première Série, le club de Lucciana, présidé par Joël Raffalli, affiche ses ambitions au moment de démarrer la nouvelle saison. Ainsi, les Luccianais seront de sérieux candidats à l’accession en Promotion Honneur. Le staff dirigé par Bruno Barrero a mis les bouchées doubles pour que l’équipe soit opérationnelle dès le coup d’envoi du championnat. Côte d’Azur LA SEYNE > Le duo devient troïka L’Union sportive seynoise (USS) était jusqu’alors dirigé par deux présidents, Thierry Murie et Patrick Philibert. C’est maintenant une troïka qui est aux commandes avec l’arrivée de Pascal Sagonne (46 ans). Ce dernier précise les contours de sa fonction. « Je serai moins présent que Thierry et Patrick car j’ai encore une grosse activité professionnelle, dit-il. L’USS m’occupera surtout le week-end. Je porterai sur elle un œil nouveau de chef d’entreprise quant à la gestion et au développement de l’association dans sa relation avec ses partenaires. » HYÈRES-CARQUEIRANNE > Un Gallois arrive Un petit dernier dans le contingent estival des renforts pourtant nombreux du Rugby Club HyèresCarqueiranne-La Crau (RCHCC). Il s’agit de Jack Jones, un deuxième ou troisième ligne gallois de 22 ans (1,97 m 107 kg), international moins de 20 ans qui, malgré son jeune âge, a évolué en Italie, à Rovigo en 2012-2013 et aux Ospreys la saison dernière. Drôme-Ardèche FÉDÉRALE 1 > La poule de la mort La totalité des quatre clubs de Fédérale 1 du comité Drôme-Ardèche se trouvent réunis dans la même poule, la 1. Une poule à derbys donc entre les POUGUES-LA-CHARITÉ > Des renforts venus de Nevers Pougues-laCharité (poule 4, Fédérale 3), qui s’est maintenu difficlement, souhaite élever son niveau d’un cran cette saison. Pour cela, il a étoffé son staff avec l’arrivée de Benoît Marfaing (ex-Nevers, Toulouse, Toulon, Bayonne), qui cumulera les rôles d’entraîneur et de demi de mêlée. Benjamin Moreux, sans délaisser l’encadrement terrain, devient manager afin de coordonner tout le projet sportif. Ce dernier se veut prudent. « Nous avons enregistré vingt arrivées, dont dix joueurs de l’USO Nevers. En cela, Régis Dumange, le président de Nevers, nous est d’un grand soutien. Sa volonté de voir à terme notre club en Fédérale 2 est en phase avec celle de nos coprésidents, Daniel Jaunet et Sébastien Basoge. Malgré tout, il nous faut intégrer tous ces nouveaux joueurs, tout en assurant la création d’une équipe de moins de 16 ans et de moins de 18 ans. Si nous terminons en milieu de tableau, ce sera bien. » Un objectif soutenu par un budget de 230 000 € qui devra être validé dès le premier match face à Auxerre, l’autre bourguignon de la poule descendu de Fédérale 2. clubs du RC tricastin, le promu de Fédérale 2, le ROC de La VoulteValence, Aubenas-Vals et RomansPéage, les trois derniers ayant des ambitions de qualification. On ne sait si le rugby trouvera son compte à cette concentration mais les trésoriers se frottent déjà les mains. Les derbys devraient faire recette. Franche-Comté SAINT-CLAUDE > Un duo Secrétant-George aux commandes Alors que la saison va démarrer, SaintClaude (poule 15, Fédérale 3) tient enfin son staff. Il sera composé de Jacques George, pilier sud-africain du club qui fera équipe avec Steven Secretant, ancien joueur du FCSC. Le premier aura la charge des avants et le second celle des trois-quarts. Un staff complété par Laurent Jussereandot et Thomas Vincent. TAVAUX-DAMPARIS > Alex Farina en renfort Avec l’arrivée d’Alex Farina (Pontarlier) comme entraîneur-joueur aux côtés de Karim Chahid, déjà à l’USTD la saison dernière comme joueur, le président Denis Jeannaux dispose d’un nouveau staff pour espé- rer accéder enfin à la Fédérale 2. Peu de départs, un recrutement de qualité avec les arrivées de Christophe Bernadot (Villefranche-sur-Saône), Yoan Bouillod (Dijon), Fabrice Loye (Dole), Maxime Trossat (Lou), Marc Humblot (Dole) et Brice Roussiot (retour de blessure), l’USTD vise les premières places. Les clubs de la poule 14 de Fédérale 3 sont avertis. Lyonnais RHÔNE SPORTIF > Fête du club Le Rhône sportif (Villeurbanne) a organisé ce week-end sa traditionnelle fête de début de saison. À une semaine de la reprise du championnat de France de Fédérale 3, la journée a été plus studieuse pour l’équipe de Christophe Solard et Olivier Artaud. Le matin, les joueurs ont subi une batterie de tests physiques, sous la houlette de Sylvain Vauraz, préparateur physique adjoint au Lou, et troisième ligne villeurbannais. L’après-midi, ils ont affronté Tarare (Honneur) pour leur dernier match de préparation. BEAUREPAIRE > Nouveau 9 Pendant l’été, Beaurepaire a reçu le renfort de l’ancien demi de mêlée d’Annecy, Simon Berruyer. Formé à La Bièvre et Beaurepaire, le joueur a porté le maillot de Châteaurenard, Aubenas et Annecy. Il sera en concurrence avec Pierrick Legall. Beaurepaire affrontait Rumilly samedi pour son dernier match de préparation. En espérant que la malchance laisse tranquille les Nord-Isérois, privés de leur capitaine, Nicolas Effantin (rupture biceps) jusqu’au mois de janvier. Provence LA CIOTAT-CEYRESTE > Nouveau club Le comité de Provence a vu la création d’un nouveau club, le RCC, Rugby La Ciotat-Ceyreste. Élus des deux communes, dirigeants, joueurs, tout le monde était réuni mercredi soir dans la cité des frères Lumière pour officialiser cette cérémonie. L’entraîneur du Rugby Club toulonnais Bernard Laporte était présent et a accepté de devenir le parrain du club. Il a ensuite distribué les nouveaux maillots pour les jeunes de l’école de rugby. AIX UCR > Super héros ! Le club de l’AUC (Fédérale 3) présentera le 11 septembre, dans les jardins du restaurant Lotre, à Aix-en-Provence, à partir de 19 heures, la prochaine saison qui débute le 14 septembre à domicile face à l’Avenir Bleu et Blanc, le nouvel effectif et le nouveau maillot du XV de la guêpe, dessiné sur le thème des « Super Héros ». Clin d’œil sans aucun doute à la saison héroïque des Aucistes ayant acquis leur maintien à l’avant-dernière journée de championnat malgré sept succès ! Rien que ça ! Page coordonnée par Francis LARRIBE [email protected] 06.11.19.50.81 POULE 1 Biarritz - Bayonne La Rochelle - Perpignan Bordeaux-Bègles - Clermont (d) Grenoble - Brive Pau - Montpellier Racing-Metro - Toulouse Toulon - Agen Classement 1. Racing-Metro 2. Toulon 3. Brive 4. La Rochelle 5. Biarritz 6. Montpellier 7. Bordeaux-Bègles 8. Clermont 9. Bayonne 10. Pau 11. Perpignan 12. Grenoble 13. Agen 14. Toulouse Pts 4 4 4 4 4 4 4 1 0 0 0 0 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 29-21 37-27 12-9 7-17 19-27 34-17 20-7 G. 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 POULE 2 Aurillac - Castres (d) Béziers - Colomiers Bourgoin-Jallieu (d) - Paris Carcassonne - Lyon (o) Dax - Albi (d) Massy (d) - Tarbes Montauban - Narbonne Oyonnax (o) - Mont-de-Marsan Classement 1. Oyonnax 2. Lyon 3. Montauban 4. Colomiers 5. Dax 6. Tarbes 7. Paris 8. Aurillac 9. Castres 10. Massy 11. Bourgoin-Jallieu 12. Albi 13. Béziers 14. Narbonne 15. Carcassonne 16. Mont-de-Marsan Pts 5 5 4 4 4 4 4 4 1 1 1 1 0 0 0 0 J. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Bo 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 12-9 13-22 12-16 10-34 27-22 23-27 33-18 52-22 G. 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 Bo 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 0 Ovalie Grand Ouest 27 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bagnères-de-Bigorre - Périgueux : chaude rencontre Invités dans le cadre des réputées « Rencontres de Maubourguet », qui ont eu lieu du 22 au 24 août, Périgourdins et Bagnérais ont donné un ton inattendu à l’amical rendezvous. Les Bagnérais du local Marc Dantin, qui entraîna les premiers avant de prendre tout juste en main la destinée des seconds, ont laissé quelques plumes dans l’affrontement sans aménité (20-20, deux essais partout). Le centre De la Fuente a vu un de ses genoux céder à nouveau et le deuxième ligne Sébastien Pettigiani a eu le nez fracturé à la première algarade. 1 000 Saint-Nazaire : record d’affluence Pour leur premier match à domicile au Pré-Hembert, les Nazairiens ont battu leur record d’affluence pour un match amical. Plus de 1 000 spectateurs étaient présents pour voir le SNRLA contre Libourne. Ils ont pu assister à un bon match entre deux équipes de Fédérale 1 qui ont affiché de belles dispositions. RION DES LANDES - FÉDÉRALE 3 ARNAUD LAUSSUCQ CESSE D’ENTRAÎNER LA JSR. AU MÊME MOMENT ARRIVE JULIEN LANGLADE. ENTRE LES DEUX PERSONNALITÉS, LA RESSEMBLANCE EST INDÉNIABLE. Rugby féminin DE DEUX DESTINS UN PHARE À L’OUEST ? AU CARREFOUR S Par Gérard PIFFETEAU ans doute ce détail vous a-t-il échappé mais sur les quarantequatre clubs que compte le dép a r t e m e n t d e s L a n d e s, l a Jeunesse sportive rionnaise occupe hiérarchiquement, en Fédérale 3, la septième place. Pour une commune de 2 500 habitants ce classement justifie quelques éloges. Sans flagornerie ni fausse modestie, le président Vincent Lassalle assure : « Ce que l’on fait est bien et il faut que cela se sache. On mérite que l’on s’intéresse à nous. » La quête présidentielle est justifiée, d’autant qu’elle s’accompagne d’un évènement qui souligne les valeurs défendues par la JSR. L’histoire, originale, raconte une succession, un passage de témoin entre deux enfants de la famille. Arnaud Laussucq entraînait depuis six ans. Formé à Dax, devenu pro, il a vécu les frasques du club niçois en 1999. Après un rebond par Viry-Châtillon en Fédérale 1, l’attaquant a enchaîné huit années à Hyères-Carqueiranne où il fut sacré meilleur buteur de Fédérale 1. Mais Arnaud Laussucq se souvient de son principal fait d’arme : « Pour me récompenser de mes huit ans au club, un mois avant de partir à Rion, j’avais été désigné capitaine de l’équipe qui rencontrait Toulon. Sonny Bill Williams venait d’arriver et en commettant sur moi un plaquage haut, il a écopé de son premier carton jaune en France. » Finalement un bon souvenir. UN ENFANT DU VILLAGE Pour avoir le sentiment d’être parvenu à la fin d’un cycle - « Il faut apporter quelque chose de nouveau aux joueurs » - le Landais a décidé de ne pas briguer un mandat supplémentaire. Il entraînera dorénavant Soustons mais reste très proche de la JSR. Son successeur, Julien Langlade, n’est pas un inconnu à Rion, il est même un enfant du village, lui aussi attaquant et redouta- Plus qu’un passage de relais entre Arnaud Laussucq (à gauche) et Julien Langlade, un acte symbolique dont le président Vincent Lassalle est l’heureux témoin. Photo DR ble buteur. La ressemblance de profil avec Arnaud est frappante et elle inspire le président Lassalle : « Ces deux joueurs ont eu des carrières riches mais leur principale qualité c’est l’humilité. Envers tous ceux qui sont passés par le club ils véhiculent une image positive. » Durant sept années à Hagetmau, le buteur d’élite qui ne manque pas l’occasion d’asséner son slogan - « Un buteur ne fait pas perdre une équipe » - a ressenti des émotions fortes. « Je vais essayer, propose Julien, d’inculquer les valeurs d’Hagetmau, un club référence en matière d’humilité, de combat et de fierté. C’est vrai que plane toujours dans le vestiaire du SAH l’âme d’Alain Lansaman pour lequel j’ai une profonde estime. » Julien Langlade, sollicité par Vincent Lassalle, va ainsi commencer sa première vie d’entraîneur associé, pour les avants, à Vincent Godemet, le fils de Max, qui possède, lui, une vraie expérience. Ses sources d’inspiration, il les puisera dans ses nombreuses rencontres « mais mon vrai mentor, c’est mon ancien coach Stéphane Castaignède », jure-t-il. Quatre Hagetmautiens l’ont suivi pour vivre cette nouvelle aventure et ils vont donner au collectif de qualité déjà en place une épaisseur supplémentaire. Une augmentation de volume nécessaire car si les Landais, pensionnaires de la Fédérale 3 depuis dix ans, formulent le souhait majeur de s’y maintenir, Julien Langlade, à demimot, en dit plus sur les perspectives : « Je respecte l’objectif de maintien du club mais nous espérons tous un peu plus et, pourquoi pas, nous qualifier. » Sachez-le, Julien Langlade sera encore sur le terrain pour montrer la voie. ■ LA ROCHELLE-PALLICE LES FILLES DU RPOC N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI PRÊTES À PRENDRE LEUR VÉRITABLE ENVOL. L a réflexion du président Alain Coutard est empreinte de bon sens : le rugby féminin de haut niveau ne s’alimente pas localement. Cette vérité étant entendue, le club rochelais a engagé, il y a quatre ans, un programme de formation dont les fruits ont mûri. Cette année, quatorze filles des moins de 15 ans basculent en moins de 18 ans. Samedi dernier, le club avait déjà signé treize nouvelles licences et il va pouvoir disputer le championnat de Fédérale 3 à VII seniors avec de nouvelles joueuses issues d’autres disciplines. Acté également, un rassemblement avec Marans qui vient de créer une section sportive. Fontenay-le-Comte est sur la même voie. « Cet engouement correspond à une attente chez les lycéennes et à l’effet Coupe du monde, atteste Alain Coutard. En moins de 18 ans, nous avons une trentaine de filles opérationnelles, ce qui va permettre d’entretenir deux niveaux : élite et espoirs. Nous avons moins de travail de formation à faire car il y a un suivi, une continuité. » UN MANQUE D’ENCADRANT L’avers de la médaille, les dirigeants l’ont touché du doigt lors d’une réunion qui s’est tenue lundi dernier. Plus que de joueuses, ils sont fébrilement en re« Bébé » Camille Pouget, POC’ette depuis 2005, cherche d’encaest toujours dans l’action ainsi que Mathilde drants. Afin d’optiGuérin et Sitti Ben Hamidou (de g. à d.). miser son potentiel, le RPOC a créé un poste de salariée pour Alexandra Pallastrelli qui joue et encadre les moins de 15 ans aux côtés de Marion Jolly. Elle a pour mission de développer, à l’extérieur, le rugby féminin. Mais pour réussir dans son projet de devenir, pourquoi pas, le phare féminin de la grande région à l’ouest, le club doit pouvoir s’installer durablement sur les performances de son équipe première. Et rien n’est laissé au hasard, la preuve, un spécialiste du jeu au pied, JeanClaude Calmas, a été associé au coach Eric Jouanny. « Nous voulons tout faire pour élever notre niveau de jeu, assène le président. Et cela passe par un recrutement ciblé assez haut. Nous devons posséder une locomotive. » Parce que les wagons sont sur les (bons) rails. G. P. ■ Tour d’Ovalie Armagnac-Bigorre Béarn LANNEMEZAN > Eksteen privé de jeu Coup dur pour le Cercle amical lannemezanais, avant même le coup d’envoi de la saison : Henk Eksteen a été interdit de rugby par la faculté de médecine. Le deuxième ligne sud-africain, passé par Béziers et le Pro D2, courrait un danger à prolonger sa carrière, des maux s’étant déclarés au niveau vertébral. À 34 ans, il doit dire stop, sans avoir pu porter le maillot du Cal pour lequel il venait de signer. BIZANOS > Traille au stage des jeunes Une belle surprise attendait les jeunes de l’école de rugby de Bizanos, réunis en stage juste avant la rentrée scolaire. Outre leurs habituels éducateurs, ils ont reçu les conseils de Damien Traille ! Le centre international accompagnait David Aucagne qui, déjà l’an dernier, s’était prêté de bonne grâce à cet exercice. ARGELÈS-GAZOST > Derby sur le plat L’USA s’apprête à solder les comptes d’un match houleux avec Saint-Médard-en-Jalles en fin de saison dernière. La suspension de leur terrain pour quatre matchs (l’appel n’a rien changé) oblige les Montagnards à descendre dans la plaine pour jouer, à Ossun. S’ils remercient les dirigeants locaux de leur accorder l’hospitalité pour ces quatre rendez-vous, ils craignent de perdre, d’entrée, le bénéfice d’une affiche inédite avec Lourdes, le FCL venant d’être relégué en Fédérale 2. VIC-EN-BIGORRE > Le retour de Dulong On le croyait retiré des terrains, pour cette saison au moins, pris par ses occupations professionnelles. Christophe Dulong avait ainsi quitté le Stade bagnérais après quatre saisons. On le retrouvera, deux échelons audessous il est vrai, à la tête de l’entraînement de Vic-en-Bigorre, qui vient de retrouver sa place en Fédérale 3. Il y avait guidé les pas de la réserve avant d’entraîner Maubourguet, puis Lourdes. Avec Gilles Romo qui s’occupera de la mêlée et Cyril Galbardi pour les lignes arrière, l’équipe fanion sera bien encadrée. PAU > Mannix avec les plus petits Le nouveau manager des pros palois, le Néo-Zélandais Simon Mannix, a participé à la première séance de l’école de rugby. Outre ce dernier, babys, minipoussins et poussins ont vu arriver le centre Vatubua, le troisième ligne Marlon Solofuti et le demi de mêlée international Thibault Daubagna. Les benjamins et minimes se sont entraînés avec le centre Mickaël Drouard et l’arrière Martin Prat. Simon Mannix a confirmé qu’il souhaitait renouveler régulièrement l’opération. LONS > Quatre internationales en moins Conséquences directes de la relégation en Élite 2 féminine, Lons perd quatre de ses internationales : la pilier droit Christelle Chobet repart à Perpignan, l’arrière Caroline Ladagnous va préparer les JO à VII de 2016 à Marcousiss et jouera en même temps pour Bobigny, Meryl Dubertrand rejoint La Valette et la polyvalente Pauline Raymond a été recrutée par le Stade bordelais. Deux piliers viennent renforcer le RCL : Tolotea Falatea, formée à Nogaro, et Marina Amat, qui revient de Montpellier. Côte basque-Landes SAULT-DE-NAVAILLES > Les 90 ans Le club béarnais du comité basco-lan- DAX > Fête traditionnelle japonaise jeudi au lycée Borda Les aventures des lycéens de Borda de Dax, en 2009 et 2010, à Fukuoka, au Japon, lors d’un tournoi leur ont permis de se confronter aux meilleures nations du monde. En 2011, les images du tremblement de terre et du tsunami ont énormément ému et interpellé les élèves de la section rugby, qui ont décidé d’organiser une collecte de vêtements. La mobilisation de toute la communauté éducative a permis de recueillir, de trier puis de transporter et d’envoyer au Japon près d’une tonne de vêtements. Pour remercier les villes impliquées dans le projet et plus particulièrement le lycée de Borda, les responsables de l’Association de soutien à Momonura (village près de Ishinomaki) ont entrepris de présenter et d’organiser un Matsuri, une fête traditionnelle japonaise symbolisant les liens entre les habitants et entre les deux cultures. Elle aura lieu jeudi 11 septembre à Borda. dais va fêter ses 100 ans d’existence dimanche 14 septembre. Les manifestations vont commencer par la messe à 10 heures, suivie de l’ouverture de l’expo-photos, de l’apéritif et du repas, à la salle des sports, le tout animé par l’harmonie d’Amou. SAINT-PÉE-SUR-NIVELLE > De nouveaux entraîneurs pour les champions. Les champions de France de Promotion Honneur ont changé leurs entraîneurs pour la saison à venir. Jean-Philippe Mot et Jean-Philippe Dabbadie ont succédé à David Gaillet et Olivier Saint-Pierre. Côte d’Argent ASPTT BORDEAUX > Eric Raby n’est plus Sur la plage de Soulacsur-Mer (Gironde), le moment était consacré au bonheur et à la détente lorsqu’Éric Raby a été terrassé par une crise cardiaque. Il avait 53 ans. Connu de tous pour sa discrétion, il fut un excellent troisième ligne de l’ASPTT, apprécié pour sa bravoure sur le terrain. Éric Raby s’est ensuite consacré à l’éducation des jeunes de l’école de rugby du club de Caudéran, puis des minimes et des juniors. Les filles de Castelnau-Martignas ont eu également la chance de bénéficier de ses compétences. Il était en quelque sorte leur papa spirituel. Éric Raby a rejoint « Calou » et « Bébert » Laroche, ses amis. Pays-de-la-Loire SAINT-NAZAIRE > Tour de ville pour les nouveaux Belle initiative des dirigeants du SNRLA. Les nouveaux joueurs arrivés à l’intersaison ont pu découvrir la ville de SaintNazaire juste avant leur premier entraînement. Ils avaient pour cela un guide de choix, en la personne d’Hervé Batteux, secrétaire adjoint et chargé de la communication du club. Les joueurs et leurs compagnes ont ainsi pu visiter les hauts lieux touristiques et industriels de la cité portuaire mais aussi commerciaux et administratifs. Ils ont pu également s’imprégner de la riche histoire nazairienne. Une belle façon de les aider à s’intégrer dans leur nouveau club et leur nouvelle ville. STADE NANTAIS > Ils ont mis les voiles Avec l’arrivée d’une quinzaine de nouveaux joueurs, le Stade nantais affiche de grosses ambitions cette saison. L’objectif d’accéder en Fédérale 1 est clairement affirmé par le club du président Olivier Massicot. En dehors des matchs amicaux, les Nantais ont effectué, le dernier weekend du mois d’août, un stage de cohésion à l’école nationale de voile de Quiberon (Morbihan). Une belle façon pour les quelque trente-quatre joueurs présents de… mettre les voiles, portés par le bon vent de ce rêve d’accession. Périgord-Agenais SAINT-AUBIN > Un cœur énorme La 10e édition de « Cœur ovale » au profit de la Ligue contre le cancer a été une réussite avec une forte participation du monde de l’Ovalie. Sorties cyclos, balade contée, tournoi de rugby flag, fiesta, feu d’artifice, etc. Vive la 11e édition. LACAPELLE-BIRON > Des valeurs Les Capelains des présidents Marchoux et Saint-Béat travaillent d’arrache-pied avec un effectif très jeune pour bien figurer en Promotion Honneur et former une génération en devenir. Le manager est Miloud Mokhtari. La réserve est pilotée par le tandem Duperc-Duluc. Les entraîneurs de l’équipe première sont les expérimentés Paul Garcia et Cyril Chaigne. Ce dernier pourrait même jouer car Loïc Marchoux, l’ouvreur, a été victime aux premiers entraînements d’une rupture du ligament croisé avec une opération inévitable. SAINT-ROMAIN-LE-NOBLE > Grosses difficultés Le club situé aux confins du Lot-et-Garonne sur les côteaux surplombant la Garonne est en difficulté d’effectif. Son nouveau président a rencontré le président du comité vendredi dernier pour l’informer des problèmes. SaintRomain-le-Noble ne repartira pas en championnat. Poitou-Charentes SAINT-JEAN-D’ANGÉLY > À la mode rochelaise Avec désormais l’ancien international Gérald Merceron à la baguette et Julien Bouic (avants), Saint-Jean-d’Angély (Fédérale 2) paraît bien équipé pour jouer les premiers rôles et prétendre à la remontée en Fédérale 1. Merceron, ancien Stadiste, est parvenu à attirer six anciens Rochelais dont le talonneur Nicolas Brindel qui était à Périgueux la saison dernière, ou encore Mathieu De Pauw en provenance d’Auch. SOYAUX-ANGOULÊME > Le SA XV innove Toujours aussi performant sur le pré et dans le domaine de la communication, le SA XV a inventé « la roue des gages », sorte de roue de la fortune, pour punir les retardataires aux séances d’entraînement. Les gages sont évidemment cocasses et à la hauteur des ambitions du SA XV, et cette machine pourrait bien être adoptée par d’autres clubs soucieux de faire régner la discipline… dans la bonne humeur. NIORT > La rentrée de l’école Les plus jeunes, et débutants désireux de s’initier au rugby, ont repris le chemin du stade Espinassou. Cette année, l’école de rugby devrait accueillir environ 250 licenciés pour un encadrement de cinquante éducateurs. La nouvelle équipe, coprésidée par Olivier Garault et Olivier Larrouy, a reçu les pratiquants pour leur présenter la nouvelle organisation et les objectifs pour la saison 2014-2015. Page coordonnée par Gérard PIFFETEAU [email protected] 06.03.01.17.21 28 Ovalie Centre Sud Midi-Pyrénées : c’est l’ouverture en Honneur dimanche Le championnat Honneur territorial débute dimanche. Vingt-quatre équipes sont sur la ligne de départ, réparties en quatre poules de six. Pour la troisième année consécutive, la commission des épreuves a reconduit la formule qualificative en deux phases. Les clubs classés premier, deuxième et troisième de la première phase disputeront les play-offs ; les clubs classés quatrième, cinquième et sixième sont reversés en play-downs. 2 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Pézenas : coup double chez les juniors Le Stade piscénois va fêter cette année son centenaire. Pour la première fois dans l’histoire du club, deux équipes juniors vont être engagées. L’une évoluera en Phliponeau, l’autre défendra les couleurs du Stade en Bélascain. Il n’est pas exclu d’engager une autre formation en Phliponeau, tant les effectifs sont pléthoriques. TOULOUSE EC - PREMIÈRE SÉRIE LE TEC A REÇU VENDREDI LA VISITE DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT AUX SPORTS. UNE BELLE RECONNAISSANCE POUR CE CLUB FORMATEUR, AMATEUR ET GARANT D’UN CERTAIN ESPRIT. L’interview féminine THIERRY BRAILLARD ÉLODIE POUBLAN Centre de Montpellier et de l’équipe de France « Le Mondial, un vrai succès » AU BAZACLE L Que retenez-vous de la dernière Coupe du monde ? Sincèrement, nous n’étions pas seulement une équipe mais un véritable groupe uni et solidaire. Sur le plan humain, c’était extraordinaire. Pendant la préparation, lors des stages à Tignes et Falgos, et lors de la compétition, nous avons vécu des moments forts et inoubliables. Nous avions toutes la pêche. Chaque jour, les filles avaient la banane, le sourire. C’était un régal de travailler dans ces conditions. Il y a quatre ans, j’avais participé au Mondial londonien. L’ambiance était totalement différente. Sur le plan sportif, cette Coupe du monde a été une réussite grâce à un fort appui médiatique. La qualité des équipes a également permis de donner une image positive de notre discipline. Je crois que, maintenant, certains ont une autre vision du rugby féminin. Par Didier NAVARRE e stade du Bazacle, une enceinte atypique, au cœur du centre-ville de Toulouse, à hauteur de la Garonne, où une digue fait barrage à proximité du pont des Catalans. C’est dans cet écrin qu’est logé depuis 1958 le Toulouse Electrogaz Club. Un club de tradition corporative où, à l’époque, des employés d’EDF venaient taquiner deux fois par semaine la balle ovale dans le très rugueux championnat Midi-Pyrénées. C’est au cœur des années 80 que cette structure eut son heure de gloire en se hissant en Troisième Division, l’actuelle Fédérale 3. Les plus anciens se flattent aussi d’avoir eu au sein de leur école de rugby et dans les rangs seniors, Henri Sanz, demi de mêlée international sous les couleurs de Narbonne dans les années 80 et 90, et capitaine de l’équipe de France à une reprise, en 1989. Désormais, les deux équipes seniors font leurs gammes dans le championnat de Première Série. « Nous sommes plus de trois cent cinquante licenciés entre l’école de rugby, les cadets et les seniors, confie Jean-Pierre Arrivetx, dirigeant historique et mémoire du club. Ici, tout le monde paye sa licence. » « L’AME DU RUGBY » Vendredi soir, ce club historique de Toulouse intra-muros, qui fait son bonhomme de chemin dans l’anonymat du championnat territorial, a reçu la visite du premier des sportifs français, le secrétaire d’État aux Sports Thierry Braillard. « Cette visite est un grand honneur pour le club, souligne avec une certaine émotion le président Philippe Bapt. Ici, beaucoup de personnes s’investissent. Ce n’est pas par hasard que notre école de rugby a obtenu sa labellisation. Nous sommes un club à 100 % amateur, ce qui ne nous empêche pas Thierry Braillard, le secrétaire d’État aux Sports, deuxième en partant de la gauche, reçoit un maillot souvenir du Tec des mains du président Philippe Bapt, à droite Photo Orane Cazalbou d’avoir des projets, celui de créer une équipe féminine, et des juniors. La venue de Thierry Braillard, ainsi que certains élus locaux, c’est l’occasion de discuter de ces deux dossiers. Avec le nombre actuel de nos licenciés, il nous faudrait une aire de jeu supplémentaire, je vais en profiter pour glisser quelques mots. » Venu à Toulouse pour s’entretenir sur le dossier Luzenac et visiter le Stadium en prévision de l’Euro 2016 de football, Thierry Braillard avait tenu à rendre hommage à un club qui défend les valeurs de l’amateurisme et de la formation. Un club qui le renvoie à sa jeunesse lyonnaise. Il se souvient du FC Lyon où il a été licencié et où son papa a disputé, en 1964, une finale de Deuxième Série du championnat de France face aux Audois de Cuxac-d’Aude. « Vous êtes l’âme du rugby et les garants des vraies valeurs de ce sport. Si le rugby est fabuleux, c’est en partie grâce à vous », s’est ainsi exprimé le secrétaire d’État. Vendredi soir, dans l’intimité d’une réception, Thierry Braillard a regonflé le moral de ces bénévoles purs et durs habitués à travailler dans l’ombre. Une ombre d’où jaillit souvent la lumière. Cette visite ministérielle va motiver encore plus le président Philippe Bapt bien décidé à trouver des aires de jeu pour loger tous ses licenciés. ■ Comment se passe cet aprèsMondial. Êtes-vous sollicitée ou vous reconnaît-on dans la rue ? Après la Coupe du monde, je suis allée chez mes parents dans le Béarn. Ils habitent à Gan, un village où la culture rugby est très importante. J’ai été reçue à la mairie. Dans la rue, j’ai été également sollicitée. Beaucoup de personnes m’ont adressé des mots bien sympathiques. J’ai eu l’occasion d’aller à Pau. Dans les commerces, on m’a reconnue, j’ai eu des remerciements, des félicitations. Ces gestes m’ont profondément touchée. Désormais, l’équipe de France féminine est moins anonyme. À Montpellier, mes collègues de travail sont venus spontanément me remercier. Je reconnais que cette Coupe du monde a été un véritable succès populaire. Au sein de l’équipe de France, nous souhaitons toutes que cette euphorie ne soit pas qu’un feu de paille. Résultats Tour d’ovalie Auvergne AUVERGNE RUGBY TOUR > Un succès De juillet à septembre, l’Auvergne Rugby Tour a animé douze cités auvergnates. Cette animation sportive autour du beach-rugby a été un joli succès populaire. Sur l’ensemble des sites, les responsables ont enregistré une participation de 1 300 personnes qui ont découvert le rugby à 5. Le 13 septembre, au H Park de Clermont-Ferrand, ce sera la journée de clôture. Les organisateurs espèrent, encore une fois, attirer du monde. CHALLENGE DES COMITÉS > Avec les Alpes et la Franche-Comté La saison écoulée, la sélection des moins de 26 ans s’était brillamment qualifiée pour les quarts de finale. Cette année, les Auvergnats seront opposés en poule aux Francs-Comtois et aux Alpins. Ils se déplaceront le 26 octobre chez les premiers et recevront les seconds le 7 décembre. Comme l’an dernier, l’encadrement espère valider son billet pour la phase éliminatoire Languedoc TROPHÉE PIERRE-LACANS > Le dernier carré Le trophée Pierre-Lacans lance traditionnellement la saison des clubs territoriaux. Pour le gain de ce trophée 2014, les équipes qualifiées étaient Saint-Jean-de-Védas, SalagouLarzac, Maureilhan-Montady, Cruzy-SaintChinian, Sigean-Port-la-Nouvelle, Alaric, FleurySalles-Coursan et Servian-Boujan. Sigean-Portla-Nouvelle, Alaric, Fleury-Salles-Coursan et Servian-Boujan ont passé avec succès le cap des quarts de finale. Le dernier carré mettra donc aux prises Alaric à Servian-Boujan et Sigean-Port-laNouvelle à Fleury-Salles-Coursan. Limousin GUÉRET > Un stage pour préparer la venue de Moulins C’est l’ancien islois Antony Dumas qui a pris en mains l’encadrement du groupe seniors fort de cinquante-cinq joueurs pour former deux équipes. C’est le 14 septembre que les Creusois vont débuter leur saison. À cette occasion, ils recevront Moulins. Pour préparer La page sportive de 2014 est maintenant tournée. Que souhaitez-vous pour 2015 ? Tout d’abord, je vais reprendre l’entraînement avec mon club de Montpellier. Nous avons un titre de champion de France à honorer. En 2015, il sera très difficile de le conserver. Je vais tenter de revenir en équipe de France. La prochaine saison, il y a une première place dans le Tournoi et un Grand Chelem à défendre. Après ce que nous avons vécu au Mondial, j’espère retrouver ce groupe. Toujours est-il que je vais faire le nécessaire pour postuler. J’espère retrouver l’équipe nationale car je pense que ce groupe peut encore vivre de belles aventures. Nous pensons déjà à l’Angleterre où douze joueuses ont signé un contrat professionnel avec leur Fédération. Cela fait partie des prochains défis de la saison à venir. Propos recueillis par D. N. ■ ce premier rendez-vous, l’encadrement a mis en place un stage de trois jours, du 5 au 7 septembre, au stade Léo-Lagrange. SAINT-PRIVAT > Une équipe féminine Le club de rugby Saint-Privat-Pleaux Rugby Xaintrie vient de créer une section féminine qui est engagée en championnat territorial. Une initiative soutenue par les dirigeants et les responsables de l’école de rugby. Le premier entraînement s’est déroulé sur la pelouse du terrain de SaintPrivat en compagnie de l’encadrement : PierreJean Marquet, Sébastien Maze et Alexandre Chambon. Prochainement, la remise officielle des maillots pour « Les Comètes de la Xaintrie » va se tenir à la salle des fêtes de Pleaux. Pour tous renseignements, contacter Nadia Maze ([email protected]). Midi-Pyrénées MOISSAC > l’Avenir maintenu en Honneur La commission d’appel a tranché dans le dossier de l’Avenir moissagais et a maintenu le club tarnet-garonnais au sein de la compétition Honneur Midi-Pyrénées. Rappelons que dans un premier temps, les Moissagais avaient été rétrogradés en Promotion Honneur par la commission des règlements pour avoir déclaré forfait lors de la finale de la Coupe des Pyrénées qui devait opposer l’Avenir à son homologue de MontréjeauGourdan-Polignan. Les dirigeants ont décidé de porter l’affaire en appel. Après examen du dossier, la seconde commission a infirmé le premier jugement. Moissac jouera en Honneur et évoluera en poule 1 avec Saint-Gaudens-Luchon, La Salvetat-Plaisance, Toulouse UC, MontréjeauGourdan-Polignan et Luzech. RC MONTAUBAN > Le retour de Fabrice Soldan ? Fabrice Soldan partage en ce moment la responsabilité de l’entraînement avec Thierry Pebay. Voilà quatre ans que l’ancien troisième ligne de l’USM a été contraint d’arrêter sa carrière. Or, l’ex-flanker sapiacain a quelques fourmis dans les jambes. Aux dernières nouvelles, il a signé une licence de joueur et pourrait de nouveau arpenter le rectangle vert. TARASCON > Un duo présidentiel L’US tarasconnaise sera gérée cette saison par une coprésidence : Georges Pesquié et Michel Audabram sont les deux nouveaux présidents du club. Jacques Klapper, l’ancien ouvreur, assurera la trésorerie. Le secrétariat est confié à Christelle Martucho, la fidèle parmi les fidèles. Normalement, cette saison, le bureau va fêter les 50 ans d’existence du club et les quarante ans du titre de champion Honneur. Deux manifestations qui n’ont pu se tenir la saison écoulée. LAVAUR > Deux blessés et un 0-0 Deux blessés, victimes de la rude préparation d’avant saison, sont à déplorer dans les rangs vauréens : Jérémy Revallier (tendinite genou) devrait pouvoir reprendre l’entraînement rapidement et postuler pour le premier match de championnat. Le talonneur Cédric Fourtine (cuisse) est lui aussi indisponible. À noter que les joueurs de Lavaur ont affronté Castelsarrasin dans le cadre du challenge de l’Essor. Une rencontre qui s’est soldée sur le score peu habituel de 0 à 0, aucune des deux équipes ne tentant le moindre point au pied. TOULOUSE UC > Carnet noir Au sein du club universitaire, Firmin Navarro était le doyen des dirigeants. Il avait 85 ans et plus de trente-deux ans de fidélité au club rouge et bleu. La maladie a eu raison de cet homme SAINT-GAUDENS : UNE ENTENTE AVEC MONTRÉJEAU CHEZ LES JEUNES Les dirigeants saint-gaudinois et montréjeaulais ont donné naissance à l’entente Rugby HautComminges XV qui portera les couleurs rouge et blanc qui sont les couleurs officielles du pays de Comminges. Ainsi, cette entente regroupera une équipe cadets, une juniors et une Bélascain pour la saison 2014-2015. Une bonne et sage décision pour garder les jeunes dans le giron du rugby commingeois. Les dirigeants des deux clubs vont s’attacher maintenant à structurer les staffs des trois équipes. attachant, dévoué et ô combien sympathique. Pendant des années, il a rempli des feuilles de match et gérait à merveille les mutations d’intersaison. Ils étaient nombreux à l’accompagner au crématorium de Montauban à l’occasion de son dernier déplacement. Lors de la réception de Luzech, le 21 septembre, le club fera respecter une minute de silence. À sa famille, l’ensemble de la rédaction de Midi Olympique adresse ses plus sincères condoléances à ses proches. Challenge de l’Espoir Poule 3 Lembeye (o) - Coarraze-Nay 25-9 GRAULHET > Un nouveau préparateur physique Cette saison, le Sporting se dote des services de David Carmet, préparateur physique collaborateur de la structure « Sport Pro Santé » de Toulouse. Il remplace Guillaume Amar, qui œuvrait au club depuis 2009. Poule 4 Mugron - Bizanos Serres-Castet (o) - St Sever 34-21 22-3 Poule 5 Hasparren (o) - Rion-des-Landes Navarrenx - Aire/l'Adour 31-0 35-25 Pays catalan CHAMPIONNAT TERRITORIAL > Trois clubs mis en sommeil La dernière intersaison n’a pas été un long fleuve tranquille au sein du comité régional. Les membres de la commission des épreuves ont enregistré la mise en sommeil de trois clubs. Ainsi, Saint-Hyppolite, Pia et Latour-Saint-Cyprien n’ont pas engagé d’équipe seniors pour le prochain championnat. Au sein des compétitions territoriales, ce sont donc vingt et un clubs qui sont enregistrés au comité. BAIXAS > La réception de Thuir samedi soir L’ESC-Bac-Asp, le dernier champion régional Honneur, va évoluer cette saison en Fédérale 3. Une bien belle récompense pour ce club de village qui va croiser cette année le fer en poule face à l’Étoile catalane et Thuir. Justement, le promu recevra son voisin thuirinois samedi soir (18 h 30) pour le premier match officiel de la saison. Les dirigeants espèrent que ce derby attirera une belle chambrée. Page coordonnée par Didier NAVARRE [email protected] 06.13.72.34.08 Poule 1 Fumel - Lévézou-Ségala Lacapelle-Marival (d) - St-Cernin Forf. 2 12-19 Poule 2 Nogaro - FCTT Vic-en-Bigorre - Nérac 3-12 Remis Challenge de l’Espoir - réserves Poule 1 Fumel - Lévézou-Ségala Lacapelle-Marival - St-Cernin Forf. 2 10-7 Poule 2 Nogaro - FCTT Vic-en-Bigorre - Nérac 3-12 Remis Poule 3 Lembeye - Coarraze-Nay 12-13 Poule 4 Mugron - Bizanos Serres-Castet - St Sever 26-30 30-21 Poule 5 Hasparren - Rion-des-Landes Navarrenx - Aire/l'Adour 17-8 14-13 Challenge de l’Essor Castelsarrasin - Fleurance (d) 26-23 Orthez (d) - Morlaàs 15-21 Argelès-Gazost - Hagetmau (o) 5-31 Lombez-Samatan - Miélan-Mirande-Rab. Remis Challenge de l’Essor - réserves Castelsarrasin - Fleurance 3-14 Orthez - Morlaàs 10-5 Argelès-Gazost - Hagetmau Remis Lombez-Samatan - Miélan-Mirande-Rab. Remis 29 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Treize Actualité Résultats & Classements NRL Dernière journée Sydney - South Sydney Melbourne - Brisbane Canberra - Parramatta North Queensland - Manly-Warringah West Tigers - Cronulla Gold Coast - Canterbury Newcastle - St George-Illawara Penrith - NZ Warriors Classement 1. Sydney 2. Manly-Warringah 3. South Sydney 4. Penrith 5. North Queensland 6. Melbourne 7. Canterbury 8. Brisbane 9. NZ Warriors 10. Parramatta 11. St George-Illawara 12. Newcastle 13. West Tigers 14. Gold Coast 15. Canberra 16. Cronulla Pts 32 32 30 30 28 28 26 24 24 24 22 20 20 18 16 10 J. 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 G. 16 16 15 15 14 14 13 12 12 12 11 10 10 9 8 5 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 22-18 22-12 33-20 30-16 26-10 19-18 40-10 22-6 P. 8 8 9 9 10 10 11 12 12 12 13 14 14 15 16 19 G.A. 230 103 224 80 190 76 7 93 80 -103 -59 -108 -211 -166 -157 -279 CE WEEK-END (barrages d’accès aux demi-finales) > Sydney - Penrith; ManlyWarringah - South Sydney ; North Queensland - Brisbane ; Melbourne Canterbury. C’était le 10 mai dernier à Gilbert-Brutus. Le Toulouse olympique vient d’être sacré champion de France. Le capitaine, Sébastien Planas, qui brandit le bouclier, laisse éclater sa joie. Photo Pascal Rodriguez ÉLITE 1 LE CHAMPIONNAT LANCE SA SAISON. DOUBLE TENANT DE LA COUPE ET DU CHAMPIONNAT, TOULOUSE EST PLUS QUE JAMAIS CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION. MAIS GARE AUSSI À LÉZIGNAN ET CARCASSONNE. LE WEEK-END DES TROIS COUPS Par Didier NAVARRE LES FORCES EN PRÉSENCE Comme lors de la saison écoulée, ils sont huit sur la ligne de départ : Toulouse, le champion en titre, Lézignan, son dauphin ; Villeneuve-sur-Lot et Saint-Estève-XIII catalan, les deux derniers demi-finalistes ; Carcassonne (le finaliste de la Coupe de France), Limoux, Avignon et Palau. Le Toulouse olympique fait figure de favori d’autant que l’équipe de la Ville rose a conservé la totalité de son effectif. Seul le pilier international fidjien Eloni Vunakece a manifesté le désir de retourner dans son pays. Un départ qui a été compensé par la signature de David Hulme, un attaquant anglais, ancien sociétaire de Widnes et des North Wales Crusaders. Mais Lézignan, le dernier finaliste, n’a pas dit son dernier mot. À l’intersaison, le club des Corbières a fait une excellente pioche en obtenant la signature de l’ex deuxième ligne des Dragons et actuel joueur de Bradford, l’international Jamal Fakir, particulièrement motivé pour relancer sa carrière dans l’Aude. Carcassonne a professionnalisé son encadrement avec l’arrivée du très expérimenté Laurent Garnier comme entraîneur et Alexandre Couttet en tant que préparateur physique. La signature de deux ex interna- tionaux juniors kiwis, Lino Mason et Kouma Samson, devraient aussi augmenter le volume de jeu de l’ASC. Parmi les outsiders, figurent Limoux, Avignon (formations qui ne possèdent aucun joueur étranger) et la réserve des Dragons catalans, qui ont des arguments pour donner de l’oxygène à ce championnat. Palau et Villeneuve-sur-Lot vont peut -être évoluer un ton en dessous. Ils ont toutefois les atouts p o u r gla n e r que lque s suc c è s. L e s Carcassonnais doivent certainement se souvenir que, l’an dernier, ils avaient essuyé une cinglante défaite (16-31) chez les Palauencs. d’accès aux demi-finales,Villeneuve avait créé la surprise en s’imposant à Limoux (29-22). Les clubs classés cinquième, sixième, septième et huitième lors de la première phase sont reversés dans les poules B et C en compagnie de deux formations de l’Elite 2. La possibilité de décrocher le titre de champion existe. En revanche, le parcours est complexe. Les dates à retenir La première phase débute les 13 et 14 septembre et s’achève le 10 janvier. La seconde phase débutera les 24 et 25 janvier pour s’achever le week-end des 21 et 22 mars. La finale de la Coupe de France est fixée aux 11 et 12 avril, et celle du championnat aux 9 ou 10 mai. ■ 1 journée : le programme re Samedi Toulouse - Limoux (18 h 30) ; Villeneuvesur-Lot - Avignon (19 heures). Dimanche Palau - Carcassonne (15 h 15) ; Lézignan- Saint-Estève- XIII catalan (15 h 30). SUPER LEAGUE DIMANCHE, LES CATALANS SE SONT IMPOSÉS A HULL, ET AVEC LA MANIERE ! CE SUCCÈS LES QUALIFIE DÉFINITIVEMENT POUR LES PLAYOFFS. LES DRAGONS QUALIFIÉS B ernard Guasch et son état-major ont poussé un ouf de soulagement dimanche après-midi dans les tribunes du Craven Park. Ce treizième succès de la saison et le quatrième à l’extérieur est tout simplement synonyme de qualification pour les playoffs. Quoi qu’il arrive samedi prochain face à Castleford à Gilbert-Brutus, les hommes de Laurent Frayssinous termineront dans les huit premières équipes de cette édition 2014 de la Super League et c’est avec une certaine sérénité qu’ils vont préparer ce dernier rendez-vous de la phase de classement. « Mais ce n’est pas pour autant que nous allons prendre à la légère la venue des Tigers. Samedi, c’est le dernier match à Gilbert-Brutus, nous avons le désir de finir sur une bonne note. Aussi, nous ambitionnons de prendre la septième place. Forcément, nous espérons la victoire », confie le secrétaire général des Dragons, Christophe Jouffret. LA CHARNIÈRE UN TON AU-DESSUS Malgré un score final et un écart très flatteur (+18), les Catalans ont connu quelques frayeurs à l’entame. Une prouesse du centre Salter a permis aux Rovers de bien s’installer dans cette ren- 26e journée St Helens - Warrington Wigan - Leeds Bradford - Widnes Castelford - Wakefield Huddersfield - Hull FC Hull KR - Dragons catalans Salford - London Broncos Classement 1. St Helens 2. Castelford 3. Wigan 4. Warrington 5. Huddersfield 6. Leeds 7. Dragons catalans 8. Widnes 9. Hull KR 10. Salford 11. Wakefield 12. Hull FC 13. Bradford 14. London Broncos Pts 38 36 35 35 35 32 27 27 21 21 21 20 8 2 12-39 21-6 12-32 26-22 38-28 14-32 58-26 J. 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 G. 19 17 17 17 16 15 13 13 9 10 10 9 7 1 N. 0 2 1 1 3 2 1 1 3 1 1 2 0 0 P. 7 7 8 8 7 9 12 12 14 15 15 15 19 25 G.A. 238 253 375 278 134 269 44 -84 -62 -91 -171 62 -482 -763 CE WEEK-END (Dernière journée) > Jeudi : Wigan - Warrington (21 heures). Vendredi : Hull FC - Leeds, Salford Widnes, Huddersfield - St Helens (21 heures). Samedi : Londres Broncos - Bradford (16 heures); Dragons catalans - Castleford (18 heures). Dimanche : Wakefield - Hull KR (16 heures). Le bonus défensif Il est reconduit et s’adresse aux équipes vaincues par un écart maximum de douze points : elles inscrivent un point au classement. Une défaite d’un écart de plus de douze points et c’est zéro point au classement. LA MÊME FORMULE Deux phases Comme la saison écoulée, la compétition va se disputer en deux phases qualificatives. La première, par matchs aller-retour, délivre quatre places (aux premier, deuxième, troisième et quatrième) pour la poule des As. La poule des As offre directement la qualification en demi-finales au premier et deuxième de la poule. Les clubs classés troisième et quatrième disputent à domicile le barrage d’accès aux demi-finales. L’an dernier, dans le dernier carré de l’épreuve, trois équipes étaient directement issues de la poule des As : Toulouse, Lézignan et Saint-Estève-XIII catalan. En barrages Super League contre. Finalement, ce n’était que de la poudre aux yeux. Petit à petit, ce sont les Dragons qui ont pris la mesure de cette partie dans le sillage d’une charnière (Bosc- Williams) qui a tout simplement marché sur l’eau tout au long de la seconde période. C’est à dix minutes du terme que les Catalans ont scellé le sort de la rencontre à la faveur de l’ailier Michael Oldfield, auteur d’un magnifique triplé dans l’enceinte du Craven Park. D.N. ■ Quel adversaire en playoff ? En cas de succès samedi face à Castleford, les Dragons catalans seront assurés de prendre la septième place même en cas de succès de Widnes qui possède une différence de points plus faible. S’ils terminent à la septième place, les Dragons se rendront à Leeds. Ce dernier est assuré de terminer quoi qu’il arrive à la sixième place. Si les Catalans s’inclinent face à Castleford et si Widnes s’impose à Salford, les Dragons prendront la huitième place et seront opposés au cinquième du classement. À ce jour, la cinquième place est très incertaine. L’adversaire pourrait être Huddersfield, Warrington ou Wigan. Au regard de la prochaine journée, c’est Warrington qui pourrait obtenir ce fauteuil de cinquième. Mais le suspense reste entier. ■ Hull KR Dragons catalans 14 32 À HULL - Dimanche 16 heures - Dragons catalans bat Hull KR 32-14 (12-10) - Arbitre : M. Silverwood. 6 412 spectateurs. Dragons catalans : 6E Oldfield (14e, 29e, 70e), Williams (54e, 75e), Escaré (77e) ; 4T Bosc (14e, 29e, 54e, 77e). Hull KR : 3E Salter (8e), Hallet (36e), Chan (48e) ; 1T Burns. HULL KR Eden-Hallet ; Horne, Hall, Salter, Burns ; (o) Keating, (m) Walker ; Costigan ; Chan, Larroyer ; Weyman, Hodgson, Walker. Sont entrés en jeu : Carlile, Green, Netherton, Esslemont. DRAGONS CATALANS Escaré ; Oldfield, Pomeroy, Duport, Millard ; (o) Bosc, (m) Williams ; Mounis ; Whitehead, Taia ; Anderson, Henderson, Elima. Sont entrés en jeu : Pélissier, Bousquet, Paea, Garcia. En bref... TOULOUSE : SAISON COMPROMISE POUR GONZALEZ-TRIQUE Le genou, c’est vraiment le tendon d’Achille des frères Gonzalez-Trique. L’an dernier, Théo avait été victime lors de la première journée à Palau d’une rupture du ligament croisé. La semaine passée, lors du challenge Georges Aillères, son jeune frère Arthur (20 ans) s’est fait une rupture du croisé antérieur. Vainqueur l’an dernier de la Coupe et du championnat, il voit sa saison compromise. SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN : DEAKIN RENTRE AU PAYS Il a été un entraîneur comblé en menant l’UTC en 2005 au doublé Coupe-championnat. Il a participé à la mise en place des Dragons catalans lorsque ces derniers ont intégré la Super League en 2006. Ces dernières années, Steve Deakin a veillé sur les destinées de l’équipe réserve, celle de Saint-Estève-XIII catalan. Cette saison, il ne sera plus sur le banc de la coalition stéphanoise et perpignanaise. Le coach d’origine anglaise, qui manie parfaitement la langue de Molière, a fait le choix de retourner en Angleterre. 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N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 Dépôt légal à parution - N° de parution : XX - Imprimé en France/Printed in France 30 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Horizons Opinions La chronique de la semaine Le Midol à la lettre Attention à toi, Canal +... Voilà le courrier que j’enverrais à Canal + si j’étais sûr que quelqu’un le lirait : «Dans le Midi Olympique du 5 septembre, il est écrit, à propos de la diffusion de la Coupe d’Europe dès 2015, que Canal + ne se tracasse pas trop de la perte de la diffusion au profit de beIn Sports « cela ne représentait que 8 dates dans l’année ». Le mépris de Canal + pour les amateurs de rugby lui coûtera cher : la Coupe d’Europe est la plus belle compétition européenne - bien plus qu’un Top 14 surfait et survendu et un Tournoi des 6 Nations parfois soporifique. En ce qui me concerne, je suis abonné à Canal pour le rugby et les films. Mais d’abord pour le rugby… Il est hors de question que je passe sur beIn, dont les valeurs ne correspondent pas aux miennes. Mais si Canal abandonne aussi le Top 14 (et France 2 n’a pas les moyens financiers nécessaires à la diffusion du rugby d’aujourd’hui), je m’interroge. Petite remarque annexe : vous avez-vu beaucoup de combats du championnat du monde de judo qui vient de se tenir, si vous n’avez pas beIn ?» Robert VERNET Chaintreaux (77) Antidopage : de l’acharnement ? Antidopage, vague de contrôles, « l’insistance de l’AFLD commence à agacer certains acteurs qui parlent d’un acharnement » (cf. Midi Olympique du 5 septembre 2014): si ces messieurs n’ont rien à se reprocher, ils n’ont donc rien à craindre de ces contrôles. Ils devraient s’abstenir de faire de telles déclarations. Ils vont finir, si ce n’est déja fait, par semer le doute en ce qui les concerne. Marcel CAMPAGNAC Dijon (21) ★ ★ ★ Insupportable speaker du Racing Sous l’ère Lorenzetti, le speaker porte voix du Racing-Metro vocifère, harangue tout au long du match pour mobiliser les quelques supporters de ce club, transgressant les règlements élémentaires dans une enceinte sportive. Ahurissant, fatiguant, lassant, ce débordement intempestif qui dénote une attitude anti-sportive répréhensible... Vraiment insupportable, ce «malade» du micro qui serait refoulé dans tout autre sport. En la matière, une sanction aurait dû survenir. Pourquoi une telle clémence de la LNR ? Bizarre, bizarre. De quoi rester sans voix... Jean-Paul MULATTIERI email Supprimons la Coupe d’Europe A chaque rentrée, l’éternel débat autour du calendrier du rugby français réapparaît. C’est bien pour les journalistes - ça entretient le débat - mais rien n’avance année après année. Le révolutionnaire Bernard enfonce la porte : plus de phases finales ! Minute papillon monsieur le ministre. Le championnat de France sans phases finales, c’est comme un poisson sans arètes : ça manque de goût. Veut-on devenir un sport comme les autres ? Certains le souhaitent, d’autres s’y refusent. Il faut toujours se méfier des révolutionnaires, en général ils finissent par couper la tête des autres. Alors quoi ? Supprimons la Coupe d’Europe. Je sais bien que tous les chemins mènent à Rome, mais on peut s’en passer (sauf à faire du tourisme). Un peu de calcul mental : 6 matches en moins (phases de poule), plus si affinité, ça dégage les bronches. De quoi repasser à un Top 16 plus ouvert avec 8 qualifiés pour les phases finales : quarts, demies et finale. Dernier point, et sans doute le plus important, ce nouveau calendrier permettrait de supprimer les journées kermesses qui doublent avec le Tournoi des 6 Nations. Daniel MAGOUX Colombes (92) Marcel RUFO - Denis LALANNE - Jonathan BEST - Pierre VILLEPREUX La planète rugby semble devenue bien petite L a planète rugby semble devenue bien petite. Tout est aujourd’hui largement connecté pour être accessible immédiatement. On va chercher ce qui se fait de mieux chez les meilleurs. Les disparités rugbystiques tendent de fait à s’aplanir. Ce rugby « world wide » est-il une opportunité ? Peut-être ! Il n’est pas en tout cas sans intérêt si on sait relier ce qui excelle ailleurs à notre contexte culturel et identitaire. Il s’agit bien donc de savoir mettre de l’intelligence dans cette appropriation et l’utiliser de manière pertinente refusant de fait le « copier-coller ». La France et son rugby sont restés longtemps, pour les nations étrangères, une énigme. Pas spécialement pour les résultats obtenus mais surtout pour les formes de jeu développées par les « frenchies » capables de produire du surprenant, de l’inattendu, en tout cas habiles pour enfanter des moments de rugby enthousiasmant, créatif, forcément artistique. Les entraîneurs étrangers nous enviaient ce type de joueurs capables de transformer avec tous les attaquants une situation sans avenir en une dynamique collective harmonieuse et efficace… La singularité de la décision de l’un permettait ipso facto, en donnant du sens à la première intention, de fabriquer soudainement une réactivité collective où tout le monde, comme par miracle, trouvait sa place (au bon endroit et au bon moment) Comment était fabriqué ce type de joueurs adaptatifs (flair) a toujours intrigué nos adversaires. Ils n’ont pas baissé les bras pour s’approprier les actions de formations utiles pour perfectionner leurs joueurs. Pendant ce temps, en France à l’aube du professionnalisme, on a mesuré que la priorité pour rivaliser passait par le développement de la dimension physique. Pas faux, ce travail devait logiquement être conduit. Le retard a été progressivement rattrapé. Aujourd’hui, L’effet pervers à cette évolution physique de plus en plus visible, entretenue sans discernement, a amené progressivement, tous postes confondus, la recherche, et/ou la formation, de joueurs à fort gabarit capables, dans l’affrontement individuel, Les trois-quarts centre de de faire « exploser » l’adversaire. En prenant du poids, on a du même coup, perdu de vue l’autre jeu, celui d’évitement et de passes. Cette recherche de joueurs capables de prendre le dessus au contact a eu pour effet de pétrifier le jeu. Les habiletés tactiques et techniques celles qui touchent le processus décisionnel, l’anticipation, l’adaptabilité ont été négligées… autant de subtilités en provenance du cerveau qui ne semblent plus disponibles pour tous quand la situation de jeu le réclame. On ne joue plus… on reproduit une forme. Aujourd’hui, le danger de cette image du joueur surpuissant, risque de provoquer un déficit dans la formation et le perfectionnement des jeunes joueurs (et joueuses puisqu’il semble maintenant acquis que le rugby se conjugue au féminin). Pour être souvent en contact avec les jeunes, je perçois combien leur rapport au jeu est perturbé parce que le haut niveau répercute. Le « bien jouer », c’est la reproduction des comportements dans l’affrontement de ces joueurs « hors normes » qui sont immédiatement valorisés. Laisser planer la croyance qu’il n’y a pas d’avenir pour des gabarits modestes comme cela a été le cas pour les sélections dans les pôles espoirs est une aberration. Les exigences de préparation physique que demande le jeu moderne et encore plus celui de demain ne doivent pas bloquer de manières contradictoires les capacités d’adaptabilité requises qui sont indispensables pour toujours mieux jouer face à une dynamique de jeu qui bouge et se transforme. Ceci implique de savoir continuer à rendre prioritaire dans la formation des jeunes comme au plus haut niveau ce qui existe dans le système nerveux de l’homme, à savoir la sollicitation du cerveau dans l’environnement adéquat dans le cadre de l’activité motrice qui va avec. Alors, dans la formation, la place et l’harmonie d’une préparation physique adaptée prendra tout son sens. Conjointement il devient indispensable de réfléchir sur l’évolution des règles pour permettre que le rugby puisse être encore joué comme le définit la charte de l’IRB, par des humains normaux, de toutes tailles… ■ « Laisser planer la croyance qu’il n’y a pas d’avenir pour les gabarits modestes comme cela a été le cas pour les sélections dans les pôles espoirs est une aberration » légende Midi Olympique LE 17 NOVEMBRE SE TIENDRA À PARIS LA TRADITIONNELLE CÉRÉMONIE DES OSCARS ANNUELS DÉCERNÉS PAR MIDI OLYMPIQUE. À CETTE OCCASION SERONT HONORÉS LES PLUS GRANDS CENTRES FRANÇAIS ET ÉTRANGERS DE L’HISTOIRE DU RUGBY. D’ICI LÀ, CHAQUE SEMAINE, NOUS VOUS PROPOSERONS UNE SAGA, DE PAYS EN PAYS, CONSACRÉE AUX TROIS-QUARTS CENTRE MONDIAUX. UN POSTE SI PARTICULIER POUR NOUS, FRANÇAIS. LE TOUR DU MONDE AU CENTRE ttention, poste spécial ! Vu de France en tout cas. Midi Olympique a choisi cette année d’honorer les grands trois-quarts centre de l’Histoire. Ce poste a longtemps symbolisé le côté spectaculaire et gracieux du rugby. Le mariage de l’esthétisme et de la performance. Le trois-quarts centre, c’était le preux chevalier qui partait à l’attaque des défenses adverses. Mais à l’âge classique du rugby, on s’imaginait toujours le « centre » comme un artiste ou, à tout le moins, un artisan consciencieux et doué. Il était dépositaire d’un savoir-faire spécial, d’une gestuelle esthétique et d’un pouvoir de création qui fascinait les foules et les commentateurs. Cette légende s’est forgée à une époque où l’on trouvait encore beaucoup d’espaces sur les terrains de rugby. Les trois-quarts centre apparaissaient en pleine lumière, port altier, buste droit, avaient le devoir de dévorer tout ce champ libre. Ils apparaissaient là, positionnés en profondeur pour être le plus libre possible de leurs mouvements. Quand la télévision s’empara du rugby dans les années soixante, ils en furent les premiers héros. On attendait d’eux des démarrages fulgurants quand s’ouvrait un « trou » devant eux (on parle- UNE SÉRIE JUSQU’AU 18 NOVEMBRE Dans notre série sur les centres de légende, nous parlerons de l’Irlande et de Brian O’Driscoll le 29 septembre. rait plus tard d’intervalles). En toutes occasions, leur course devait rester rectiligne pour ne pas gâcher l’espace libre, stigmate sans appel de l’échec. Mais les vrais puristes les jugeaient sur les passes ; Évidemment, avant les années 80, il suffisait d’une simple combinaison pour berner une défense : un « tchic-tchac » ou une « biscouette ». Les centres ne craignaient pas vraiment les « tampons » (ils arrivaient quand ils devaient arriver). Ce qu’ils craignaient par dessus tout, c’était de se faire prendre avec le ballon et d’arrêter net un mouvement qui pourrait mener à l’essai. Parfois, il leur fallait défendre quand l’adversaire avait la possession de la balle. Ils s’organisaient alors dans une jolie glissade qui avait pour but de maîtriser et de faire arrêter l’offensive adverse par les lois de la géométrie et la constance de la ligne de touche. Tout cela est passé au rang des souvenirs car, à partir des années 90, quand le jeu s’est musclé. Chaque trois-quarts centre a dû se résoudre à se taper la tête contre des murs. Les espaces avaient quasiment disparu et les centres ont dû prendre des biceps et des trapèzes pour être capables de fixer ou de casser les défenses. Il fallait désormais savoir jouer pour être plaqué (comme chez les treizistes) pour avoir la possibilité, de temps en temps, de pratiquer le « offload », la passe après contact, arme décisive face aux nouvelles lignes Maginot. Les 12 et les 13 étaient devenus des déménageurs à mi-temps (et parfois plus), de plus en plus souvent bâtis comme des videurs de boîte de nuit (Jamie Roberts), à peine différents des préposés aux tâches obscures des regroupements. Un comble, un sacrilège, un signe de « modernité ». N’empêche, de tous temps et sur tous les fronts, selon les nations, les centres ont su évoluer sur des registres différents. Avec des profils et des qualités variées, souvent contradictoires. Chaque semaine, jusqu’au 18 novembre, nous vous proposerons un tour du monde des meilleurs centres et leurs différentes formes d’expression. À commencer dès lundi prochain par les Gallois et voici le programme : 1 5 s e p t e m b r e Galles ; 22 septembre : Afrique du Sud ; 29 septembre : Irlande ; 6 octobre : Ecosse ; 13 octobre : Australie ; 20 octobre : Argentine ; 27 octobre : NouvelleZélande ;3 novembre : les autres nations ; 10 novembre : France. ■ A elles devaient être ciselées à la perfection et intervenir au bon moment. Certaines étaient le fruit de longues répétitions à l’entraînement comme savaient si bien le faire les Lourdais. D’autres étaient improvisées comme la plupart des « croisées » des frères Boniface. Le nec plus ultra, c’était de « décaler » un partenaire, l’autre centre, l’arrière ou un ailier. « La passe est une offrande », disait une maxime de René Crabos souvent reprise. Le trois-quarts centre devait être élégant, adroit et suprêmement altruiste. Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] Horizons Technique 31 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Si Conrad Smith (cerclé) s’apprête à décaler Savea, la défense australienne reste en place. L’ailier black est en effet « contrôlé » tandis que l’arrière Folau couvre le fond du terrain et l’éventualité d’un coup de pied à suivre. Face à Savea (cerclé) se dressent deux défenseurs. Or, plutôt que de se porter dans son axe, les partenaire à son intérieur (flèches) se recentrent vers le milieu du terrain dans le dos des défenseurs. Et appellent le ballon... Entendant l’appel de ses partenaires, Julien Savea prend l’information en regardant l’espace libre. Et délivre un petit coup de pied de recentrage lorsqu’il sent Folau se livrer sur lui, ce qui surprend ce dernier ! Obligé de se retourner, l’arrière wallaby présente logiquement un temps de retard sur les Néo-Zélandais qui avaient anticipé en appelant leur partenaire. Fekitoa peut ainsi récupérer sous les poteaux un ballon d’essai. FACE À DES DÉFENSES TOUJOURS PLUS ORGANISÉES, LA QUÊTE DES ESPACES LIBRES PASSE DE PLUS EN PLUS PAR LE JEU AU PIED. ET COMME D’HABITUDE, CE SONT LES BLACKS QUI L’ONT COMPRIS AVANT TOUT LE MONDE. PASSES AU PIED, BALLON D’OXYGÈNE P Par Nicolas ZANARDI [email protected] ar quel miracle les All Blacks sont-ils parvenus, depuis leur victoire sur l’Argentine, à une série de vingt matchs sans défaite ? La magie noire, vous dites ? Non, bien sûr, il y a un truc : c’est d’être les meilleurs du monde. Or, par définition, les meilleurs du monde ont forcément quelque chose en plus… « Après notre défaite en Angleterre, j’ai été conforté dans mon idée que l’équipe était devenue trop prévisible et devait évoluer, expliquait dans nos colonnes le sélectionneur kiwi Steve Hansen. Je crois que les All Blacks sont capables aujourd’hui de proposer un rugby à plusieurs facettes, qui nous rend beaucoup moins faciles à affronter et à décrypter par nos adversaires. Nous avons su faire évoluer notre structure de jeu et avons adapté le savoir-faire technique des joueurs en conséquence. » Lequel, au-delà du maniement du ballon dans la défense unanimement salué depuis des années, retrouve aujourd’hui sa plusvalue dans le secteur du jeu au pied. « Le rugby que nous chérissons consiste à trouver des espaces libres, glissait « Shag ». Tous les moyens sont bons pour s’y engouffrer, que ce soit par une course, une passe ou du jeu au pied. Nous avons mis l’accent là-dessus pour devenir une équipe à triple danger. Nous n’hésitons plus à nous servir de notre jeu au pied. J’ai encouragé mes joueurs pour qu’ils se servent davantage de cette arme et mettent de la pression sur l’adversaire, ce qui signifie évidemment de taper dans les bonnes zones. Depuis ce revirement stratégique, mes joueurs ont gagné en constance et en précision. Une fois que l’adversaire est sous pression, il doit procéder à des ajustements défensifs et c’est précisément à ce moment-là que l’on peut trouver des solutions en attaque. Le déclic a eu lieu contre la France à Christchurch en 2013, quand nous l’avons emporté 30 à 0 dans des conditions terribles. » ULTRA-POLYVALENCE Ne vous méprenez pas : ce n’est pas par du jeu au pied « académique » que les Blacks font la différence. Car s’ils maîtrisent coups de pied dans la boîte, chandelles, diagonales ou coups de pied rasants pour les ailiers, c’est dans le désordre que les Blacks sont définitivement supérieurs à leurs adversaires dans leur quête des espaces, que ce soit pour conclure leurs actions aussi bien que pour les lancer. « Ce n’est pas en proposant un jeu au pied classique, académique, que l’on pose des problèmes : il faut surprendre l’adversaire, martèle Steve Hansen. Et le surprendre signifie réaliser des gestes auxquels il ne s’attend pas mais qui conservent un sens. Cela passe parfois par de l’observation à la vidéo mais le plus souvent par de l’adaptation à ce qui se passe en direct sur le terrain. Or, pour que cela fonctionne, il faut beaucoup de travail. Pour que n’importe quel individu soit capable de réaliser le geste juste et pas seulement les joueurs classiquement préposés au jeu au pied. » Cela porte un nom : la polyvalence. Car si, du 1 au 15, tous les joueurs néo-zélandais sont capables de réaliser une passe ou un déblayage, tous les trois-quarts sont aujourd’hui susceptibles d’utiliser avec efficacité leurs pieds et pas seulement pour envoyer la balle en haut des tribunes… Observer les colosses Nonu ou Savea faire marquer leurs coéquipiers sur des inspirations au pied peut ainsi faire réfléchir. ■ ROMAIN TEULET - CONSULTANT JEU AU PIED DU XV DE FRANCE « Un outil indispensable » Quels sont les avantages de la passe au pied ? On dit souvent que la passe est l’oxygène du rugby. Si l’on suit cette logique, une passe au pied est une grande bouffée d’oxygène ! Si une passe au pied peut-être décisive en attaque, comme l’ont montré les All Blacks face à l’Australie, on peut aussi envisager de faire une passe au pied en fond de terrain, pour se dégager de la pression défensive adverse, comme j’ai pu le voir quelques fois l’année dernière en Super 15. L’avantage d’une passe au pied est qu’on peut déplacer rapidement le ballon et surtout le faire sur une plus longue distance POINTE DU BALLON ET CHEVILLE VERROUILLÉE Vous l’aurez compris, la passe au pied est un exercice qui requiert une grande maîtrise technique et un geste sur lequel la précision sera privilégiée à la puissance. Pour obtenir cet effet, il est tout d’abord important que la chute du ballon ne soit pas trop longue : « C’est le pied qui ira à la rencontre du ballon et de la main et non l’inverse », insiste Romain Teulet, « Dans l’idée, il faut presque déposer le ballon sur le pied car on ne veut pas forcément qu’il suive une trajectoire haute mais plutôt tendue. » Son placement sur le pied est également essentiel car on doit le frapper sur la pointe « pour qu’il parte vite », avec « le pied en extension et la cheville bien verrouillée », ajoute le consultant du jeu au pied des Bleus. Une attention particulière devra aussi être apportée au positionnement du haut du corps. « Ni trop en avant, ni trop en arrière », prévient Teulet, qui préconise d’effectuer une légère bascule du haut du corps vers l’avant en avançant sur le pied d’appui. Une fois ces gammes travaillées en solo, le joueur devra être placé dans des situations se rapprochant des conditions de match : « Il faut aller du plus simple au plus compliqué, recommande l’ancien Castrais, en commençant par des situations en fond de terrain, où un joueur doit effectuer une passe au pied à un coéquipier placé dans la latéralité pour se dégager de la pression d’une montée défensive. Ensuite, on pourra passer à des situations plus offensives, proches des lignes, où le jeu au pied au milieu de plusieurs défenseurs devient nécessaire pour terminer une action après un franchissement. » S. V. ■ Lexique L’œil de... Propos recueillis par Simon VALZER [email protected] Fiche pratique qu’à la main. Ce gain de temps peut éventuellement inverser le rapport de force avec la défense. Après, c’est un geste qui demande une grande maîtrise technique. Les Blacks seraient-ils en avance sur ce plan ? Oui, les Blacks ont quelques cartouches d’avance sur tous les autres pays sur les plans techniques, tactiques et stratégiques. Ce qui me frappe, c’est qu’on dirait que le ballon fait partie intégrante de leur corps : ils sont si à l’aise avec qu’ils sont capables de le donner où ils veulent, quand ils veulent, de la façon qu’ils veulent : au pied ou à la main, sans la moindre différence. Il suffit de voir comment un joueur comme Ma’a Nonu a évolué dans son registre technique au cours de sa carrière : il joue aujourd’hui au moins autant au pied qu’il ne défie les défenses. Le travail de ce jeu au pied s’impose-t-il aujourd’hui à des postes comme ceux de centres ou d’ailiers, qui le travaillaient traditionnellement moins que d’autres ? Tout à fait. Le jeu au pied ne se limite plus à la charnière et à l’arrière. Tout le monde doit travailler cet aspect qui, dans le rugby moderne, est devenu une arme offensive et s’avère être un outil indispensable pour trouver la faille face à des défenses inversées, qui sont très à la mode en ce moment. ■ PASSE AU PIED : Si l’on n’y prend pas garde, la passe au pied peut recouvrir un champ très large, un terme fourre-tout dans lequel peuvent se mêler petits par-dessus, diagonales au pied, coups de pied rasants, etc. Mais en réalité, le terme de passe au pied ne concerne que ce qu’il signifie strictement, à savoir la notion de transmission de balle vers un joueur démarqué. Un terme qu’il ne faut donc pas confondre avec le jeu au pied de pression (du type chandelles ou coups de pied dans la boîte) qui implique des chances égales de récupération à la retombée du ballon ; ni avec le jeu au pied de récupération (comme les petits pardessus) qui consiste à déposer le ballon dans un espace libre derrière le premier rideau ; pas même avec le jeu au pied de continuité (à l’exemple d’un coup de pied rasant d’un centre pour son ailier dans le dos de son vis-à-vis). N. Z. ■ 32 Horizons Un jour une histoire LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Le Toulousain Yannick Jauzion part à l’assaut du premier championnat en poule unique. Ce jour-là, le championnat démarrait un mercredi et Pau avait battu Toulouse. C’était Christophe Laussucq qui était le capitaine de la Section. On le voit ici lire un message de fair-play avant le match. Ce championnat marquait aussi les débuts de Imanol Harinordoquy avec son nouveau club, le BO, qui sera d’ailleurs sacré champion. Cette décsion de la poule unique fut prise sous l’autorité d’un président de la LNR nommé Serge Blanco même si les « petits » clubs ses soutiens, n’y étaient pas favorables. Mais Blanco avait le sens de la synthèse. Photos archives Midi Olympique - Patrick Derewiany PREMIÈRE DIVISION IL Y A DIX ANS, EN 2004, LE CHAMPIONNAT DE FRANCE DE RUGBY DÉVOILAIT SA NOUVELLE FORMULE, AVEC 16 CLUBS. ELLE FUT LE FRUIT DE SEPT ANS DE BATAILLES ACHARNÉES ENTRE ANCIENS ET MODERNES. ET LA POULE UNIQUE FUT ! L’anecdote DÉJÀ AU XIXe SIÈCLE… Le rugby français avait déjà connu un championnat en poule unique durant trois ans en 1896, 1897 et 1898. Le premier du classement devait être déclaré champion mais en 1896 année, l’Olympique et le Stade français terminèrent à égalité, les deux clubs se départagèrent sur un match remporté par le premier. Le Stade français gagna les deux éditions suivantes. Mais la formule fut abandonnée sous la pression des clubs provinciaux, vexés de ne pas être invités dans cette poule unique. À partir de 1899, la FFR rivalisa d’ingéniosité pour présenter des formules plus alambiquées les unes que les autres, jusqu’à voir 126 clubs en lice pour le Bouclier en 1944-45 : une formule si complexe que la Fédération la modifia en cours de route. C Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] ’était il y a dix ans. Un siècle, une éternité. Pour la première fois depuis 106 ans, un championnat de France de rugby démarrait selon la formule de la poule unique, un événement stupéfiant au regard de la tradition française. Cette ultime métamorphose était célébrée par les uns comme un saut décisif vers la modernité. Les autres y voyaient une allégorie de leur mort prochaine, comme une faucheuse qui ne manquerait pas de les décapiter. Le vote décisif des clubs avait eu lieu à Toulouse le 17 avril. Il fut évidemment très serré entre les neuf « élitistes » menés par René Bouscatel et Pierre-Yves Revol et les onze « nostalgiques » des poules rassemblés autour de Vincent Merling de La Rochelle et d’Alain Pécastaing de Dax, deux hommes toujours aux affaires une décennie plus tard. Ils pressentaient qu’un championnat long et dur serait très exigeant en termes d’effectif, hors de portée de leur budget. L’idée était dans l’air depuis environ sept ans, mais pour triompher de cette bataille d’Hernani, les protagonistes s’étaient livrés à de nombreuses batailles de chiffonniers : René Bouscatel se souvient de « débats très durs, voire musclés. » UNE ISSUE INÉVITABLE Aujourd’hui il est facile de se dire que l’issue était inévitable, mais il faut se souvenir du poids moral et électoral des « petits » fiefs historiques. Serge Blanco, alors président de la LNR, penchait de leur côté. Après tout, c’était au nom de la défense de leurs intérêts qu’il s’était lancé dans la bataille en 1996 contre le candidat des « gros ». « Il avait même dit qu’on ne jouerait jamais à quatorze… », rappelle Alain Pécastaing. André Lestortes, alors président de Pau et proche de Bouscatel, explique : « Il faut comprendre que Blanco n’était pas moteur dans cette histoire. Au départ, il voulait conserver les poules. Il savait à qui il devait son pouvoir, même si, sur le plan personnel, je pense qu’il comprenait l’intérêt de la poule unique, notamment pour la lisibilité du championnat. » En 2000, on jouait encore à 24. Puis à 21 l’année suivante. À partir de 2001, on était passé au Top 16 en deux poules. Le rugby français était sous le choc de la victoire du XV de la Rose au Mondial 2 003. Ces Anglais naguère si conservateurs étaient passés brusquement de l’absence de championnat à une poule unique à 12 dès 1987, dix-sept ans plus tôt ! Et la France venait à la fois d’obtenir l’organisation du Mondial 2 007 et de gagner le grand chelem. Avec l’in- fluence d’un championnat d’élite, plus rien ni personne ne devait résister aux Bleus. La situation semblait mûre. En décembre 2003 à Orly, Blanco avait remis un document aux clubs. Il voyait plutôt la poule unique arriver en 2005, mais avec 14 clubs. « Nous faisions le constat à l’époque que notre championnat était illisible, notamment pour les médias. Mais il n’y avait pas que Canal +, Midi Olympique et L’Équipe avaient aussi fait des dossiers très forts dans ce sens, » narre Patrick Wolff, alors représentant de Clermont. La vie politique de la LNR fit le reste. Dès février, en comité directeur, Serge Blanco accéléra le mouvement. Il proposa de passer tout de suite à la poule unique, mais à 16 clubs, avec la promesse de descendre à 14 l’année d’après. Deux mois plus tard, les clubs le suivaient : « Je n’ai pas varié. Déjà à l’époque, j’étais pour une poule unique à 12 pour des raisons de calendrier tout simplement. Je voyais bien qu’on ne pourrait pas faire entrer toutes ces journées dans les 42 semaines qui font une saison. Les clubs qui avaient peur de descendre voulaient qu’on reste à 16 et, pour couper la poire en deux, on a choisi d’être 14. Un choix qui ne satisfaisait personne… », persifle René Bouscatel. Il y en eut des palabres, des revirements, des vraies fausses démissions, des alliances subtiles, mais Serge Blanco avait les mêmes qualités de synthèse que François Hollande, alors premier secrétaire du PS. « Nous sentions bien que la poule unique était inéluctable. Mais on ne pouvait pas me reprocher de penser qu’un championnat « assoupli » préserverait l’intérêt de mon club, reprend Pécastaing. Il y avait déjà eu des votes en ce sens. Une fois, un président d’un club « élitiste » s’était mépris sur le sens du mot « statu quo ». Il avait voté contre ses idées et il était venu à notre secours. » Oui, le sens de l’Histoire était dans le sens des « élitistes ». Patrick Wolff se souvient : « René Bouscatel se battait sur des arguments sportifs dans l’intérêt de son club, Max Guazzini, lui, soutenait la poule unique pour l’intérêt médiatique qu’elle ne manquerait pas de stimuler. » À noter que Clermont, malgré ses moyens, ne se positionnait pas parmi les « ultras ». « On m’avait dit de m’en tenir à une position de « wait and see » avec la consigne de ne pas couper le rugby de ses racines, poursuit Wolff. Je me souviens aussi que Pierre Martinet, le président de Bourgoin, classé parmi les élitistes, était quand même hésitant. » L’ARRIVÉE DES DOUBLONS Finalement, le projet passa sous les bravos des médias. Et pour faire passer la pilule, Blanco obtint une répartition des droits généreuse avec le Pro D2.Un principe qui n’a pas été remis en cause et dont les « petits » d’aujourd’hui se félicitent encore. « Je le reconnais, la poule unique fut une avancée. Le point de développement du rugby professionnel », commente Bouscatel. Mais dans ses bagages, cette poule unique recelait un premier cadeau empoisonné : un calendrier surchargé avec journées le mercredi (dont l’ouverture), assorties de l’apparition des fameux « doublons », cinq ! Pour couronner le tout, il y avait cette obligation pour les internationaux partis en tournée en Amérique du Nord de manquer les deux premières journées. Sept fois, les clubs seraient donc privés de leurs meilleurs joueurs : « Un championnat inéquitable et dévalorisé », commentait déjà René Bouscatel. Dix ans après, son discours est le même, « toujours des doublons et maintenant, cette liste des trente internationaux… » C’est ce qui saute aux yeux. Même le passage à 14 clubs en 2005 n’a pas résorbé le grand embouteillage. Alain Pécastaing le fait remarquer lui aussi : « Oui, je le concède, cette poule unique fut un succès en termes de droits télévisés et de droits commerciaux. Et il nous reste de ce vote une bonne répartition de la manne financière envers le Pro D2. Mais la question du calendrier n’est pas réglée, le jeu n’est pas d’une grande qualité, la formation française n’est pas servie. Les jeunes ne trouvent pas forcément leur place dans cette compétition et l’équipe de France est la seule grande nation qui n’a pas été championne du monde. » Le président dacquois, qui ne peut pas nous faire remarquer que dans le club des « gros » figuraient alors Brive, Pau, Bourgoin, Bègles, se souvient des Madrias, des Lestortes, des Martinet, des Moga qui avaient ferraillé contre lui. « Leurs clubs sont descendus après. Je pense que certains « petits » ont soutenu les « gros » en pensant que ça les ferait devenir très importants… Ils avaient tort. » ■ Horizons Actualité 33 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE FRANÇOIS TRINH-DUC - OUVREUR INTERNATIONAL DE MONTPELLIER ABSENT DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DEPUIS DES MOIS, LE JOUEUR FERA SON RETOUR DANS LE GROUPE POUR LES TESTS DE NOVEMBRE. UNE CHANCE QU’IL DOIT EN GRANDE PARTIE À SA PROGRESSION DANS SON JEU AU PIED... ET DANS SA TÊTE. INTERVIEW. « J’espère que le regard du sélectionneur a changé » Quel regard portez-vous sur votre début de saison ? Il a été progressif. Petit à petit, je me suis senti mieux physiquement, et donc mieux dans mes choix. L’équipe aussi est montée en puissance. On a toujours des soucis en début de championnat au MHR parce qu’on a envie de produire beaucoup, de mettre une grosse pression avec notre défense. Mais notre système est très exigeant et, logiquement, tout n’est pas en place en début de saison… Du coup, on se troue, on perd confiance et les gens ne comprennent pas. C’est ce qui s’est passé cette année encore lors des deux premiers matchs à domicile. remplacé un peu mais quand tu es dans le feu de l’action, tu veux jouer tout le temps. C’est aussi et surtout pour ça que je suis resté à Montpellier. Je savais que j’aurais du temps de jeu, que je pourrais être vu et prouver que j’ai encore le potentiel pour être sélectionnable en équipe de France. Vous travaillez avec Patrice Amadieu, le DTN de la Fédération de golf, depuis un peu plus d’un an. Pourquoi avoir débuté cette collaboration ? C’était une démarche personnelle. Nous jouons souvent au golf ensemble, et il était intervenu ponctuellement auprès de l’équipe quand Jean-Philippe Lacoste et Warren Britz étaient entraîneurs. Pendant les vacances de l’an dernier, j’ai eu le temps de me poser des questions. Je sortais d’une période difficile, je n’avais pas été retenu pour la tournée estivale… Alors je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Je ne voulais pas me contenter de rester à Montpellier, j’avais envie d’en faire plus, de hausser mon niveau de jeu… Alors j’ai pensé à Patrice pour m’aider à travailler individuellement. Je lui en ai parlé, pour voir comment nous pourrions bosser ensemble, puis nous nous sommes mis au travail. Fabien Galthié disait que vous vous étiez mis trop de pression lors de l’entame de la saison. Est-ce le cas ? Je préfère toujours commencer à l’extérieur parce qu’une défaite est moins lourde à porter si tu ne joues pas sur ton ter- rain… D’entrée, nous avons été refroidis avec cette défaite contre le Racing. C’est vrai qu’on s’était beaucoup mis la pression. Mais c’était aussi le grand saut à titre individuel : j’avais joué seulement deux fois vingt minutes lors des matchs amicaux… Et maintenant ? Forcément, quand on joue régulièrement et beaucoup, on se sent mieux physiquement. Les réflexes reviennent et quand on a la lucidité, les choix se font plus naturellement. J’aime enchaîner les matchs. Parfois, j’aimerais être Que cherchiez-vous exactement ? Plus de régularité en premier lieu. Je savais que j’avais les capacités, mais il me manquait la constance. C’est ce que je recherche, plus que les progrès à proprement parler. Et comment faites-vous, concrètement ? Je travaille ma frappe, pour qu’elle soit plus propre. Je savais qu’il fallait que je progresse dans ce secteur. Je l’avais déjà fait sous les conseils de Gonzalo Quesada en équipe de France, mais il fallait que j’approfondisse encore pour gagner en régularité et en longueur. Travaillez-vous plus qu’avant ? Un peu, oui… C’est variable mais, en moyenne, j’effectue quatre séances d’une heure et demi par semaine. Et je vois Patrice environ trois fois par mois, pour des séances de deux heures à trois heures. Quand il n’est pas là, il me laisse des exercices et je lui fais des compte-rendus. Il a des obligations par ailleurs, donc nous nous voyons en fonction de ses disponibilités. La grande différence, c’est qu’avant je m’entraînais à buter seulement parce qu’il fallait le faire. Je le faisais par obligation. Aujourd’hui, je le fais par plaisir. N’est-ce pas rébarbatif à la longue ? Non, parce que ce n’est jamais vraiment la même chose. Patrice me surprend beaucoup avec ses exercices. Même quand il n’est pas là, j’essaie de varier. Il n’est pas très « rugby », n’a jamais joué et parfois, me propose des trucs bizarres. Je me marre en lui disant que ça ne sert à rien ! (rires) Après, les séances se ressemblent bien sûr… Plus on approche du match, plus je travaille spécifiquement sur la rencontre à venir. Mais le lundi et le mardi, on peut un peu plus se lâcher. Le fait qu’il ne vienne pas du rugby est-il un avantage ? J’apprécie d’avoir des regards extérieurs, que ce soit pour les avants ou les après matchs. Beaucoup de gens du rugby donnent leur avis, vous savez… Cela fait du bien de discuter avec des gens qui ne sont pas du milieu et offrent une vision neuve des choses. d’ailleurs parce que, maintenant que je bute, certaines personnes disent que j’ai très bien joué après certaines rencontres alors qu’elles auraient dit que je n’avais pas été bon si j’avais fait exactement le même match sans mettre les points au pied. « Pour reprendre les termes de Jo Maso, j’étais parfois un peu « bougon » […] J’étais jeune, je suis conscient que j’ai fait des erreurs mais je m’en sers aujourd’hui. » Vous voulez dire que le regard des gens a changé ? Sûrement. Pourquoi vous être tourné vers Celui du sélectionneur égaleun golfeur ? ment ? Comme le disait Gonzalo Quesada : J’espère qu’il a changé parce que je « Être buteur, c’est un sport individuel travaille dur. Je veux être le meilleur à dans un sport collectif ». On en rigole mon poste. Le XV de France me manmais c’est vrai, et c’est là que ça se que et j’ai envie d’y retourner. rapproche du golf. Patrice est DTN et c’était sa prise en charge de l’individu Votre éviction de l’équipe de qui m’intéressait. Il m’a immédiatement France est-elle la base de toute votre remise en question, sur le poussé à ressentir certaines choses, à jeu au pied notamment ? trouver les solutions tout seul. On traLe fait de ne plus être en équipe de vaille beaucoup l’aspect mental, pour arFrance m’a offert du temps pour réflérêter de gamberger au moment de buchir. Je ne voulais pas m’embourber au ter. Il ne faut pas chercher des trucs MHR. On a toujours des objectifs indicompliqués dans notre travail : ce n’est viduels et collectifs et, évidemment, pas de la biomécanique, il n’y a pas l’équipe de France en est un pour moi. d’ordinateurs et on n’utilise pas des François TRINH-DUC J’ai pris beaucoup de claques depuis chiffres comme ils le font au golf. Mais le début de ma carrière mais je ne suis il y a les mêmes problématiques en pas quelqu’un qui s’apitoie sur son sort terme d’équilibre, de placement, d’impact avec le ballon. Si tu perds l’équilibre lorsque tu frappes, alors j’ai décidé de travailler encore plus dur. tu vas moins bien traverser le ballon et ta trajectoire sera moins Certains, dont l’ancien sélectionneur Marc bonne. Lièvremont vous ont parfois reproché votre manque de travail et de remise en question. Est-ce une réAvez-vous constaté des résultats rapidement ? La saison passée, j’ai enfin pu être buteur et débuter les ren- ponse à leur intention ? contres en tant que tel. J’y prends goût. Il y a toujours de la pres- C’est un peu difficile de répondre à cette question parce que sion, mais elle se transforme en plaisir quand tu t’y habitues. peu de monde est venu à Montpellier pour voir comment je Je me suis même surpris à attendre avec impatience la première travaille au quotidien… Mais c’est vrai que j’ai changé. J’ai grandi. J’étais jeune, je suis conscient que j’ai fait des erreurs mais pénalité… je m’en sers aujourd’hui. Vous continuez toutefois de partager le but avec Ces gens-là avaient donc raison ? Benoît Paillaugue et Jonathan Pélissié… Cela dépend de la composition d’équipe, on en discute beau- Pour reprendre les termes de Jo Maso, j’étais parfois un peu coup durant la semaine. Quand je suis titularisé avec Benoît, « bougon ». J’en suis conscient. Mais il ne faut pas mettre tout c’est souvent lui qui en est chargé. J’ai pris le but lors du pre- et n’importe quoi derrière ça. Et la dernière fois que je suis mier match contre le Racing-Metro, je n’avais pas buté depuis monté à Marcoussis, pendant le Tournoi des 6 Nations, les enavril et j’ai raté douze points au pied. Contre Grenoble, c’est Benoît traîneurs m’ont dit qu’ils avaient remarqué mon nouvel état qui a buté. Contre Clermont aussi, mais il s’est blessé en cours d’esprit. Philippe Saint-André m’a dit l’avoir noté lui aussi. de match et je l’ai remplacé. Il n’y a pas de buteur attitré. Le Mondial 2015 est-il plus que jamais un objectif pour vous ? Malgré votre excellent match contre Clermont, vous Bien sûr. Je veux y participer. Et quand je dis participer, je veux avez trouvé une touche directe, complètement mandire être vraiment impliqué. qué un drop et fait mourir un renvoi directement en touche. Ce « déchet » vous agace-t-il ? Il n’y a pas de match parfait. Quand tu veux que ton renvoi soit La dernière Coupe du monde a été difficile pour récupéré par ton ailier ou tes avants, il faut qu’il soit très haut vous… Êtes-vous encore marqué ? et qu’il colle à la touche. Et tu n’y arrives pas toujours. C’est éner- Perdre d’un point en finale est forcément marquant. Mais j’ai vant, évidemment, et les gens ne retiennent que ça. Mais l’an eu la chance de la disputer et d’en jouer une grande partie, passé, nous avons récupéré beaucoup de ballons et de péna- c’était fantastique. Et je vous assure que je ne garde que des bons souvenirs de cette aventure. lités sur les renvois, alors je continue comme ça. Depuis de nombreuses années, certains pointent vos lacunes dans votre jeu au pied. Estimiez-vous, vous aussi, que vous deviez beaucoup progresser dans ce secteur ? C’était clairement quelque chose qu’il fallait que je travaille. Parfois, mon jeu au pied était bon, parfois moyen, parfois catastrophique. Et bien sûr, les gens ne retenaient que ça… C’est drôle Avec le travail spécifique que vous réalisez aujourd’hui, pensez-vous que vous auriez pu passer la pénalité de la victoire que vous avez ratée en finale ? On ne peut jamais savoir… Je n’étais pas buteur à cette époque et j’avais pris cette pénalité parce que personne ne voulait la tenter. Ça aurait été génial de la mettre mais je n’étais pas au niveau, forcément… ■ T F. /! ,4.>.> 0 '4=1F0! <422!1!2C 2F1"=.;F! 6= 6="0$H!1!2C FC41C.;F! 0F2 . : H!2 =! . : 0! 1+K.2! 1!2>F!0 758 H! 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R9 " /") Propos recueillis par Émilie DUDON [email protected] 34 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE Cris & chuchotements Lyon - Oyonnax Coupe d’Europe UNE SEMAINE APRÈS L’ANNONCE DE LA VENTE DES DROITS TÉLÉS À BEIN SPORTS, L’EPCR EST SUR LE POINT DE S’ENTENDRE AVEC FRANCE TÉLÉVISIONS. CET ACCORD DEVRAIT RASSURER LES SPONSORS. DES SPONSORS LIÉS À FRANCE TV Par Pierre-Laurent GOU (avec Lé.F.) [email protected] L e feuilleton des droits télés des prochaines Coupes d’Europe n’est pas terminé. En début de semaine passée, on a appris que beIN Sports avait acheté l’ensemble des retransmiss i o n s d e s d e u x c o m p é t i t i o n s. Seulement, la nouvelle autorité organisatrice de la Coupe d’Europe, l’EPCR n’était pas complètement satisfaite en dépit du chèque de 17 millions d’euros signé par le groupe média qatari. D’une part, parce que le contrat n’a été signé que jeudi dernier avec les dirigeants de beIN Sports et que l’annonce faite avant la signature a eu le don d’exaspérer les gens de France Télévisions, diffuseur historique de la défunte H Cup. D’autre part, parce que sur les cinq sponsors majeurs annoncés, seul le brasseur hollandais a confirmé sa promesse orale par un engagement contractuel. Selon nos informations, les quatre autres ont conditionné leur engagement à la garantie d’avoir en France une diffusion sur une chaîne gratuite. Or ce dimanche, rien n’avait été signé entre le service public et l’EPCR. Toutefois en fin de semaine, France Télévisions a transmis une ultime offre de diffusion avec deux options : soit la retransmission d’une affiche par week-end ; soit deux, avec une proposition financière moindre que la précédente. UN LONG ACCOUCHEMENT À un mois du début de la compétition, un flou artistique règne toujours, que ce soit au niveau des sponsors et des droits télés, et ce, malgré l’annonce de l’arrivée de beIN Sports. « Avec les partenaires, tout n’est pas qu’une question de droits télés. Mais je tiens à vous rassurer, nous serons très proches du budget prévisionnel qui a été approuvé par tous les acteurs lors de notre dernière réunion à Genève. Cela inclut la signature de nos partenaires, qui se sont déjà engagés à nos côtés ou le feront sans tarder. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Les négociations avec France Télévisions se poursuivent mais j’ai coutume de dire que tant que l’encre en bas du contrat n’est pas sèche, l’accord n’est pas acté. Nous sommes aujourd’hui face à ce cas », nous a affirmé dimanche soir René Fontès, ex-président de l’ASMCA et actuel vice-président de l’EPCR. Selon une source proche du dossier, l’accord avec France Télévisions devrait enfin être annoncé cette semaine, ce qui devrait aussi débloquer l’annonce des sponsors. Mais que l’accouchement fut long. ■ Bizarre DANS UNE ALTERCATION AVEC LE MANAGER D’OYONNAX CHRISTOPHE URIOS, LE MÉDECIN DU LOU JEAN-PHILIPPE HAGER AURAIT REÇU UN COUP PAR DERRIÈRE DU PRÉPARATEUR PHYSIQUE ADJOINT DE L’USO ROMAIN ROLLIER. BAGARRE DANS LES COULOIRS L Par Sébastien FIATTE a température est montée à Lyon après le coup de sifflet final de la rencontre qui a opposé le Lou à l’US Oyonnax. Le poing rageur de Christophe Urios adressé au banc lyonnais à la suite de l’essai de dernière minute inscrit par Lespinas n’a pas plu et a suscité quelques réactions. D’un banc à l’autre, une vive discussion a débuté et a opposé Christophe Urios au médecin lyonnais Jean-Philippe Hager. Elle s’est poursuivie sur le chemin des vestiaires où le premier rattrapa le deuxième. Ensuite, les versions divergent. « Il m’a parlé de loin et je n’ai pas bien compris, explique le manager oyonnaxien. Je suis allé lui demander ce qu’il m’avait dit et il m’a bousculé. » « AUCUN AUTRE COMMENTAIRE » Côté lyonnais, on affirme que le médecin a juste repoussé le technicien par trop véhément, et qui avait au passage bousculé le quatrième arbitre pour se frayer un chemin. Mais là n’est pas l’essentiel, le médecin ne fait pas grand cas des mots échan- gés avec Christophe Urios sous le coup de la passion. En revanche, Jean-Philippe Hager affirme avoir reçu un coup de tête porté par derrière par le préparateur physique adjoint Romain Rollier, acte autrement plus répréhensible. « Je n’ai rien vu », assure Christophe Urios. Le geste a été attesté par trois témoins de la scène que nous avons contactés, dont deux photographes. Ils parlent, eux, d’un coup de poing porté par l’Oyonnaxien. « J’ai été agressé verbalement et physiquement, insiste Jean-Philippe Hager. C’est regrettable. Je ne souhaite faire aucun autre commentaire. Il y a des gens compétents dont le travail est de juger ce genre de choses. » D’après nos informations, le corps arbitral n’aurait pas signalé l’incident mais la FFR aurait été informée. De son côté, la direction lyonnaise a calmé le jeu dimanche, ne souhaitant pas alimenter la polémique sur la seule base de témoignages. « L’arbitre vidéo n’a rien vu sur les images, explique le président Yann Roubert. Estce que Canal + en a ? En leur absence, cet événement ne mérite pas d’être commenté. S’il s’est passé quelque chose, c’est évidemment inacceptable. Mais il ne faut pas juger sans pièces matérielles. » ■ Infos « BIG BISOU » À BRIVE On s’en doutait après leurs deux défaites devant Clermont et à Lyon, mais la semaine fut placée sous le signe de la tension du côté de Brive avant la réception de Toulouse. Signe ostensible de cette pression, les piliers Buys et Asieshvili en sont venus aux mains lors d’un entraînement ! Rien de grave toutefois puisqu’à l’issue de la séance, les joueurs réunis ont placé les belligérants au centre de leur cercle, leur réclamant « le bisou, le bisou ! » de la réconciliation. Les deux hommes s’étant docilement exécutés et ayant sorti samedi des prestations à la hauteur des attentes, on peut gager que celle-ci était sincère… AUCH : RIHANNA ABSENTE À LA REPRISE Début août le club auscitain avait envoyé un message à Rihanna sur le réseau social Twitter : « Salut Rihanna, tu veux acheter un club de football mais ne préférerais-tu pas acheter un club de rugby ! Tu es la bienvenue au FC Auch Gers. » Malheureusement, le club gersois, toujours à la recherche de nouveaux partenaires, n’a pas eu de réponse de la chanteuse millionnaire originaire de la Barbade. Cela n’a pas empêché les Gersois de remporter leur premier match de championnat en Fédérale 1. Best-of twitter on... Cheika confiant pour la prolongation de Kurtley Beale Michael Cheika s’est exprimé la semaine dernière sur l’avenir de son centre Kurtley Beale (25 ans, 23 sélections), en conflit avec sa Fédération et annoncé sur le départ. « La situation semble aller en s’améliorant et une prolongation pourrait être signée dans les deux semaines », a déclaré le manager des Waratahs au Sydney Morning Herald. Marc Andreu, soulagé lundi Feu vert du docteur pour les contacts ! Retour sur le terrain ! off... Camille Lopez, papa vendredi Très heureux d’accueillir ce petit bout parmi nous ! Je suis le plus heureux... merci à la maman, tu as été géniale #cadeaudelavie Toulon y pensait pour remplacer O’Connor Julien Tomas, arbitre vendredi Après l’interdiction des plaquages cathédrale, maintenant tu prends un rouge quand tu engages l’épaule sur un crochet adverse #scandaleux Matt Giteau, fair-play samedi Je suis bien sûr supporter des Wallabies mais il n’y aurait pas dû avoir de carton jaune contre Bryan Habana. DISCIPLINE RAMOS ET GÉLI SUSPENDUS TROIS SEMAINES Thomas Ramos, le jeune arrière du Stade toulousain, a été suspendu trois Le trouble autour de la situation de Kurtley Beale avait donné des idées au RCT. Le club varois avait songé à le recruter comme remplaçant de James O’Connor, partant en janvier. Cette piste semble sur le point de se refermer. Karim Kouider, récidiviste samedi Deux matchs, deux jaunes...#sympa#statsdeouf#chuigrillé semaines consécutives par la commission de discipline de la LNR, pour avoir donné « un coup de pied à un adversaire » lors du match entre Toulouse et Castres (2e journée du Top 14). La démonstration de Guy Novès, monté en personne à Paris, ayant, semble-t-il, convaincu le jury que le geste n’avait pas l’intention de blesser. Ramos sera libre de rejouer à partir du 12 septembre. Concernant le talonneur montpelliérain Charles Géli, qui a frappé « un adversaire avec le poing » contre le Racing-Metro lors de la 1re journée, la sanction est la même : trois semaines fermes. Géli est ainsi requalifié depuis samedi dernier, même s’il a manqué le match du MHR, disputé vendredi soir. DISCIPLINE (2) 6 000 € D’AMENDE POUR LE RACING ET LE MHR Convaincus de ne pas avoir respecté le règlement médias de la LNR, les clubs de Biarritz et de l’Union Bordeaux-Bègles ont reçu d’un avertissement, tandis que le Stade toulousain a écopé d’une amende de 5 000 € avec sursis. En revanche, en raison des bagarres qui ont opposé les joueurs de leurs deux clubs lors de la première journée, le MHR et le Racing-Metro n’ont pas bénéficié de la même mansuétude et été sanctionnés de 6 000 € d’amende chacun. BARBARIANS LAPORTE MANAGER La rencontre entre les Barbarians français et la Namibie, programmée le 4 novembre prochain au stade Mayol de Toulon verra le grand retour sur la scène internationale de Bernard Laporte. En effet, c’est lui qui devrait conduire la sélection française dont la composition pourrait comprendre deux ou trois des stars toulonnaises. BAYONNE FUSTER OPÉRÉ CE MARDI Le trois-quarts polyvalent bayonnais, Bastien Fuster, qui souffrait régulièrement de douleurs à une hanche, doit finalement subir une opération chirurgicale ce mardi. Entré en jeu lors de la deuxième journée du Top 14 face à Oyonnax, il sera absent au moins trois mois. TARBES UN PUMA COMME JOKER C’est jeudi que le club de Tarbes (Pro D2) a officialisé la venue du pilier argentin Juan Francisco Gomez (30 ans ; 6 sélections) en tant que joker médical de Irakli Mirtskhulava. Gomez avait porté durant une saison les couleurs du Stade français (20062007). Depuis lors, il évoluait en Argentine. TÉLÉS CANAL + SERA FIXÉ LE 9 OCTOBRE Les responsables rugby de Canal + attendent avec impatience le 9 octo- bre. La cour d’appel de Paris rendra, à cette date, son verdict sur l’acquisition des droits télés du Top 14 par la chaîne cryptée pour les cinq prochaines saisons. Le recours déposé par la LNR et Canal + a été étudié jeudi dernier. Le 30 juillet, l’Autorité de la concurrence, saisie par beIN Sports, avait suspendu le contrat liant Canal + au Top 14 pour cinq saisons supplémentaires et un montant record de 355 millions d’euros en raison d’une possible « entente anticoncurrentielle ». EPCR LE PROJET DE TROISIÈME COUPE D’EUROPE ABANDONNÉ La troisième compétition européenne de clubs ne verra pas le jour cette saison. Rugby Europe l’a annoncé vendredi, après l’examen du projet par l’EPCR, organisateur des deux principales coupes. Bernard Lapasset, le président de l’IRB, a jugé la réponse de l’EPCR « insatisfaisante et un peu hâtive ». Cette compétition était censée réunir huit équipes de nations émergentes. Le projet devrait être relancé pour la saison prochaine. INTERNATIONAL LAVANINI SUSPENDU CONTRE L’AUSTRALIE Futur joueur du Racing-Metro, le deuxième ligne argentin Tomas Lavanini (21 ans ; 13 sélections) a été cité par le commissaire vidéo après un déblayage dangereux, sans utilisation des bras, sur le capitaine all black Richie McCaw. Un geste qui n’avait été sanctionné que d’une simple pénalité par l’arbitre du match Pascal Gaüzère. Après audience, la Sanzar a annoncé que le Puma serait suspendu une semaine et manquera donc le match de samedi en Australie. La question de la semaine EST-CE L’HEURE DE RORY KOCKOTT EN ÉQUIPE DE FRANCE ? TELLE EST LA QUESTION QUI A AGITÉ, VENDREDI SOIR, LE MOSCATO SHOW. DES AVIS PARTAGÉS. Vincent Moscato J’ai l’impression que c’est l’heure de Rory. Tout le monde le veut, donc on n’a plus qu’à s’incliner et lui dérouler le tapis rouge. Si Kockott est le meilleur, il jouera. Mais je ne pense pas qu’il soit le meilleur. Il n’y a pas des kilomètres avec Parra ou Tillous-Borde. Machenaud est bon aussi. Denis Charvet Avec son club (Castres, N.D.L.R.), je l’ai trouvé très bon. C’est un grand joueur, il n’y a pas de problème là-dessus. Ce qui me dérange, c’est que ça ouvre la porte à tout le monde. Un jour, tu peux avoir dix étrangers en équipe de France. Ça me dérange pour la formation. « Si Kockott est le meilleur, il jouera. Mais je ne pense pas qu’il soit le meilleur.» Vincent MOSCATO Emmanuel Massicard Il a fait gagner Castres l’année dernière en finale, contre Toulon. C’est un vrai match winner. La question qui va se poser, c’est avec qui on va le faire jouer. Si on le fait jouer avec TrinhDuc, ce sont deux fortes personnalités… Ça peut faire des étincelles. Si c’est avec Talès, c’est différent. Eric Di Meco Je trouve que c’est dommage de se priver d’un garçon aussi performant. On a un mec qui est sélectionnable, il est Français maintenant. Le meilleur joue en sélection, qu’il y ait des petits jeunes ou pas. Si Rory Kockott s’impose, c’est qu’il est meilleur que les autres. ■ Cris & Chuchotementsts35 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE « Je veux obtenir le passeport français pour avoir cette opportunité. Je ne sais pas ce qu’il se passera mais je veux avoir l’occasion de représenter la France aux JO de Rio pour n’avoir aucun regret. » Blair CONNOR, ailier de Bordeaux-Bègles, ancien international à VII australien et candidat à l’équipe de France à VII, sur Canal + Dax Infos Des sponsors sur le départ ? NARBONNE LA PISTE MARC DAL MASO L’ancien talonneur de l’équipe de France a été approché par le RCNM pour prendre en charge l’entraînement de la mêlée narbonnaise. Lors d’une conférence de presse, le coentraîneur Justin Harrison a déclaré être en contact avec Marc Dal Maso depuis plusieurs mois et qu’il l’avait La défaite à domicile contre Bourgoin subie samedi sur la pelouse de Maurice-Boyau (20-26) n’a fait qu’accentuer les bruits de couloir qui courent depuis plusieurs semaines autour de l’US Dax. Philippe Jacquemain, le vice-président et sponsor majeur du club, pourrait se désengager du club landais. Un départ qui pourrait être suivi par un autre gros partenaire : l’ancien président et actuel président du directoire, Gilbert Ponteins. Ce serait alors une très mauvaise nouvelle pour le club landais, dont la situation financière, déjà fragile, dépend beaucoup de l’apport de ces deux partenaires. En outre, le manager, Richard Dourthe, serait menacé à son poste et le revers concédé face au CSBJ n’aurait pas arrangé sa situation. Joint par nos soins, le président, Alain Pécastaing, n’a pas souhaité commenter ces informations. De son côté, Gilbert Ponteins a tenu à se montrer rassurant : « Mon partenariat n’est absolument pas remis en cause et le poste de Richard Dourthe non plus, nous a-t-il assuré. Il y a eu un souci et M. Jacquemain ne souhaite plus que son nom apparaisse sur le maillot mais il ne quitte pas le club, dont il est, comme moi, un amoureux depuis de longues années. Il va rester partenaire de la SASP et va investir encore plus dans la formation. Tout cela fait beaucoup parler mais sur le fond, il n’y a pas de crise à Dax, ni avec les partenaires, ni avec le manager. » Les conditions ne sont toutefois pas idéales pour le groupe avant le déplacement chez le leader albigeois ce week-end pour le compte de la quatrième journée du Pro D2. Racing-Metro UNE OFFRE À GITEAU Amical Un match Toulon - Waratahs cet hiver ? D’ici quelques mois, on pourrait voir le champion de France et d’Europe affronter le champion du Super 15 dans un match de gala et de galactiques. En effet, les dirigeants du RCT sont actuellement en pourparlers avec leurs homologues de la franchise australienne pour l’organisation d’un match amical entre les deux équipes prochainement. Selon les dernières discussions, la rencontre pourrait avoir lieu dès cet hiver, durant le Tournoi des 6 Nations 2015. Elle se déroulerait en France mais pas forcément à Toulon. On parle de Nice ou de Monaco. L’occasion serait belle, pour le RCT, d’organiser ce match dans la Principauté, où les dirigeants avaient déjà envisagé de délocaliser certaines affiches par le passé. Bayonne Le maillot vendu au match Le club basque, orphelin de sponsor maillot depuis le départ d’Affelou, est toujours en discussions avec plusieurs partenaires susceptibles de s’engager à long terme. En attendant de trouver une solution pour l’ensemble de la saison, l’Aviron bayonnais a décidé de commercialiser son maillot (l’espace publicitaire sur la poitrine) au match par match. Un accord serait en passe d’être trouvé, notamment pour la venue du Stade toulousain le vendredi 26 septembre (7e journée du Top 14) qui sera diffusé sur Canal + Sport. En revanche, le club cherche activement un partenaire maillot pour le match à Jean-Dauger face à Brive programmé ce samedi à 18 h 30. Australie En désaccord avec l’Aru, Cooper se rapproche d’un départ… et de la France L’avenir de l’imprévisble Quade Cooper n’a jamais paru aussi flou. L’ouvreur star du rugby australien (26 ans, 50 sélections) arrivera au terme de son contrat avec la Fédération australienne l’an prochain. Les négociations de prolongation entre l’Aru et le maître à jouer des Queensland Reds, actuellement blessé à une épaule, ont échoué et les tractations entre les deux parties seraient au point au mort. La perspective d’un exil du joueur s’en trouve renforcée. L’agent du joueur, Khoder Nasser, étudie actuellement toutes les pistes à l’international, notamment celles menant au Top 14. L’Australien aurait déjà reçu une offre concrète d’un club français pour un contrat longue durée. Son nom revient notamment avec insistance du côté de l’ambition Lou. Cet été, le manager Tim Lane avait confié son intention de recruter une ou plusieurs stars Wallabies à compter de la saison 2015-2016. Will Genia et Adam Ashley-Cooper avaient notamment été cités par le manager lyonnais. pays de Galles Ian Gough agresse son ex-amie Ian Gough, ancien deuxième ligne du pays de Galles (64 capes entre 1998 et 2009), a « pété les plombs » en s’en prenant à son ancienne compagne, l’ex-Miss Wales, Sophia Cahill. Il n’a visiblement pas apprécié que celle-ci se soit mise en couple avec le chanteur Dane Bowers. Il l’aurait violemment poussée contre un véhicule, ce qui lui a valu de se retrouver devant un tribunal qui l’a condamné à une amende de 2 680 €. Ian Gough a fait savoir qu’il ferait appel de cette condamnation. Sophia Cahill s’est également plainte de harcèlement de la part de son ancien compagnon et de sa famille sur les réseaux sociaux. Ian Gough, 37 ans, a joué aux Gwent Dragons et aux Ospreys avant de finir sa carrière la saison dernière aux London Irish. rencontré il y a trois semaines à Toulouse. Au cours de la semaine écoulée, Marc Dal Maso est venu à Narbonne, le temps d’un aller-retour où les dirigeants lui ont présenté le projet de jeu du Racing. Justin Harrison a précisé qu’une éventuelle proposition pourrait lui être faite. Reste à la finaliser. Marc dal Maso a joué au Stade montois, SU Agen, US Colomiers, Section paloise, USA Perpignan. Il a ensuite entraîné les avants de USA Limoges, Stade montois. C’est peut-être l’homme d’expérience qui manque à la mêlée orange et noir. À suivre… NARBONNE (2) LE DEUXIÈME LIGNE TOM BOIDIN EST ARRIVÉ Le RCNM a reçu en fin de semaine le renfort d’un nouveau deuxième ligne australien, Tom Boidin. Âgé de 24 ans, Boidin évoluait jusqu’alors au club de Sydney University, dont il était le capitaine. Le joueur devrait faire jouer son premier match sous les couleurs narbonnaises dans les semaines à venir. CLERMONT EN QUÊTE D’UN TALONNEUR Confronté à l’indisponibilité de Ti’i Paulo (cartilage genou), blessé lors de la 1re journée, et à la limitation du nombre de matchs de Benjamin Kayser, l’ASMCA s’est penché, la semaine dernière, sur le recrutement d’un joker médical au poste de talonneur. BORDEAUX-BÈGLES HONG KONG DANS LE VISEUR Laurent Marti et l’UBB se verraient bien se rapprocher de… Hong Kong. Le président girondin travaille sur l’idée de faire jouer un match de l’UBB dans la métropole asiatique comme l’ont déjà fait Toulouse et le Racing en novembre dernier. Laurent Marti a pu mesurer toutes les possibilités commerciales qu’offre Hong Kong lors d’un voyage organisé par la Chambre de Commerce. « Mais le calndrier est serré. Nous n’avons pas encore pu trouver une date. » RACING-METRO DEUX DOSSIERS DE JOKERS MÉDICAUX À L’ÉTUDE Le déplacement à Clermont aura coûté cher au Racing-Metro : le club francilien est reparti d’Auvergne avec deux blessés. Le pilier international géorgien Davit Khinchagishvili (32 ans) souffrirait d’une rupture des ligaments croisés d’un genou et « devrait être absent pour six mois » précise le site Internet du club. De son côté, le centre Casey Laulala (32 ans), « devrait également se tenir éloigner des terrains pour quelques mois suite à une fracture de l’avantbras ». Les dirigeants vont se mettre en quête de deux jokers médicaux même si la période et le calendrier international ne se révèlent pas propices au recrutement, notamment au poste de pilier. Photo M. O. - B. G. L e c o m b a t e n t r e Ja c k y Lorenzetti et Mourad Boudjellal s’est délocalisé, en fin de semaine dernière, sur le domaine des transferts. Vendredi dans nos colonnes, le président du Racing-Metro 92 avouait publiquement pouvoir être intéressé par Matt Giteau, en fin de contrat avec le RCT. Il semble que le dirigeant des Ciel et Blanc aurait joint les actes à la parole. Les agents du génial ouvreur australien, considéré comme le meilleur joueur de la saison dernière, auraient reçu une proposition avec une offre salariale largement supérieure à celle qu’il touche actuellement à Toulon. Ce weekend, dans les coulisses du stade Mayol, la somme d’un million d’euros annuel circulait. Si le Racing-Metro ou tout autre club français souhaitait attirer Matt Giteau, il devra de toute manière y mettre le prix. En effet, si le joueur venait à quitter le Var et donc à déménager, il ne pourrait plus bénéficier de l’impatriation, système qui lui permet, pendant six ans, de bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu à hauteur de 30 %. 600 000 €, SON SALAIRE ACTUEL AU RCT Or, à l’heure actuelle, le salaire de Matt Giteau est estimé aux alentours de 600 000 € avec le RCT. Il faudra donc une offre vraiment mirobolante pour convaincre l’Australien de quitter Toulon. En tout cas, avec cette manœuvre qui ressemble à de l’intox, le Racing-Metro lance véritablement sa campagne de transferts. Il faut dire que, jeudi après-midi, le club francilien et son actuel ouvreur, Jonathan Sexton, ont annoncé que leur chemin se séparerait à l’issue de la saison. Le Racing va se lancer en quête d’un ouvreur. La piste Carter est évoquée du côté du club basé au PlessisRobinson mais des discussions ont également débuté avec le Castrais Rémi Tales, comme évoqué dans notre édition de vendredi. Le Racing a les moyens d’attirer les deux (Tales et Giteau) et même de les associer car l’ex-Wallaby peut évoluer aussi bien en dix qu’au centre. À l’image du précontrat proposé et signé par le Toulousain Grégory Lamboley par Toulon, le Racing essaye lui aussi d’attirer un joueur symbole du RCT. Un départ de Matt Giteau serait vécu comme un cataclysme sur les bords de la rade. Une rencontre entre le président Mourad Boudjellal, le manager Bernard Laporte et Matt Giteau est d’ailleurs programmée prochainement afin d’évoquer l’avenir du joueur. P.-L.G. ■ Afrique du Sud : 50 % de joueurs de couleur exigés à partir de 2019 Le dossier des quotas des joueurs de couleur vient de connaître un rebondissement majeur en Afrique du Sud. Selon le journal Rapport, la Fédération (Saru) aurait défini un « plan stratégique de transformation » visant à garantir, à partir de 2019, la présence de 50 % de joueurs de couleur au sein de la sélection. Le renforcement de ces quotas s’appliquera également à l’ensemble des compétitions professionnelles et amateurs de l’Afrique du Sud. « C’est un processus durable à même d’assurer la transformation du rugby sud-africain », a justifié Mervin Green, directeur général de Saru en charge de la question. La saison prochaine, à l’occasion du Mondial en Angleterre, Heineke Meyer aura l’obligation d’en convoquer au moins cinq. Pour l’heure, seulement 19 % des joueurs participants aux FourNations sont « non-blancs ». 36 LUNDI 8 SEPTEMBRE 2014 - MIDI OLYMPIQUE XV de France Actualité GROUPE DES 30 LE STAFF DU XV DE FRANCE SE RÉUNIT EN CE DÉBUT DE SEMAINE AU CNR DE LINASMARCOUSSIS. DEUX DOSSIERS L’ATTENDENT : DÉFINIR LA MISSION PRÉCISE DE SERGE BLANCO ET TRAVAILLER À ÉTABLIR UNE LISTE DE 30 JOUEURS APPELÉS À SUIVRE LE STAGE PRÉPARATOIRE À LA TOURNÉE D’AUTOMNE. SONT NOTAMMENT ATTENDUS RORY KOCKOTT, FRANÇOIS TRINH-DUC ET ROMAIN TAOFIFENUA. LA RENTRÉE DE SAINT-ANDRÉ Par Pierre-Laurent GOU (avec V. B. et E. D.) [email protected] L e sélectionneur Philippe SaintAndré n’est toujours pas sorti de son silence. Le patron du XV de France n’a pas pour le moment commenté les critiques qui ont suivi la tournée en Australie et l’arrivée au chevet du XV de France de Serge Blanco, révélée dans ces colonnes dans l’interview que le président de la FFR, Pierre Camou et son ami et viceprésident Serge Blanco nous avait accordée. Si PSA ne parle pas publiquement, son programme de travail est surchargé. Il a passé une grande partie de la semaine passée au CNR de Marcoussis à élaborer son plan de bataille pour l’automne mais aussi et surtout à se réunir avec Serge Blanco afin de définir avec lui les contours de la mission de l’ancien arrière du XV de France QUEL RÔLE POUR BLANCO ? Pour le moment et à quinze jours de l’annonce du groupe des 30 appelés à préparer les tests de l’automne, on ne sait toujours pas avec précision quelle sera la mission de Blanco auprès des Bleus. Interviendrat-il dans le choix des hommes aux côtés du trio Saint-André – Bru — Lagisquet. Il semble que cela ne soit pas le cas. D’une part, parce que les trois techniciens considéreraient qu’il s’agit là de leur domaine réservé, d’autre part parce que le président biarrot n’en aurait ni l’envie, ni les prérogatives de la part de Pierre Camou. Alors que vient-il faire ? C’est tout l’objet des discussions de la semaine passée qui vont se poursuivre ce lundi et mardi. Les quatre hommes ont à nouveau rendez-vous au CNR pour définir et annoncer officiellement le rôle de Serge Blanco. Il semble que le vice-président de la FFR sera chargé de l’application stricte de la convention et notamment de la protection des 30 joueurs du groupe élite censé ne pas jouer plus de 30 matchs par saison DES SANCTIONS POUR LES CONTREVENANTS C’est l’une des mesures qui devraient être annoncées avec l’officialisation de la mission de Serge Blanco. Les clubs de Top 14 qui ne respecteront pas le principe de 30 matchs par joueurs du groupe élite se verront amputer de deux points et leur adversaire crédité de la victoire avec bonus. Et la sanction pourra être reconduite à chaque nouvel écart. De quoi freiner les ardeurs des entraîneurs du Top 14 et qui devrait faire grincer quelques dents. En effet, dans la con- vention signée par la FFR et la LNR, il n’y avait aucune trace de répression mais le dispositif a été adopté au retour de la tournée en Australie par le comité directeur de la LNR. UN COMITÉ DE SUIVI POUR 60 JOUEURS Serge Blanco avait annoncé durant l’été la nomination d’un comité de soutien pour les Bleus, qui apparaissait comme un nouveau comité de sélection. Sur ce plan-là, les discussions actuelles qui se déroulent au CNR auraient abouti à un consensus. Il semble que le staff du XV de France, qui suivait jusqu’à présent près de 80 joueurs sélectionnables, élabore une liste plus restreinte de 60 joueurs qui serait suivie par un comité dont la composition sera validée à la fois par le trio et Serge Blanco. Il devrait s’agir de techniciens reconnus, travaillant déjà avec la FFR. Ils seront chargés de faire remonter au staff les données statistiques des joueurs dont ils auront la charge. Il devrait y avoir un « expert » des premières lignes, un autre des autres avants, un pour les joueurs de la charnière… KOCKOTT, TRINH-DUC ET TAOFIFENUA C’est la grande question qui va revenir ces quinze prochains jours. PSA livrera son groupe de 30 joueurs, le dimanche 21 septembre dans l‘après-midi, après la 6e journée du Top 14. Un groupe attendu avec impatience qui devrait donner le ton de sa politique sportive. Il semble d’ores et déjà certain que le staff des Bleus l’ouvre à nouveau. Les techniciens des Bleus sont revenus d’Australie lestés de trois défaites, mais aussi déçus du comportement de certains. Des entretiens individuels ont eu lieu et quelques joueurs ont été prévenus qu’ils pourraient sauter de leur piédestal en raison de comportement ou prestation plus que moyenne. Des joueurs vont donc être essayés. Ainsi, le cas du Castrais Rory Kockott pourrait être définitivement tranché. Le Sud-Africain, sélectionnable pour les Bleus depuis le mois de juillet, va être sondé cette semaine par PSA en personne sur son envie de porter le maillot bleu. Une rencontre est prévue entre les deux hommes pour le milieu de la semaine. Le profil du joueur plaît au staff qui souhaite donner de la concurrence aux deux actuels pensionnaires du poste Parra et Machenaud décevants en Australie. Kockott chez les Bleus dès novembre, c’est aussi une manière de le bloquer si d’aventure son pays d’origine venait à changer d’avis en 2015. Il ne devrait pas être la seule surprise du groupe. Le retour de François Trinh-Duc n’en est pas une. Il est même attendu. Saint-André et ses deux adjoints ont noté ses efforts dans son travail sur son jeu au pied, sur son attitude exemplaire sur et en dehors du terrain. Ses prestations parlent pour lui, et l’heure de son « come-back » en bleu a sonné. Saint-André n’a pas fait un détour par Montpellier vendredi, à son retour de la semaine au CNR, pour rien. Les deux hommes se sont vus et entretenus en marge de la rencontre Montpellier – Castres. L’autre surprise pourrait venir du NéoToulonnais, Romain Taofifenua, sensation varoise du début de saison. Le deuxième ligne impressionne un peu plus à chacune de ses sorties et sa présence dans le groupe des 30 ne semble plus faire de doute. Un autre ex-Catalan pourrait aussi faire à nouveau son apparition après avoir quitté le groupe France sur blessure. Les derniers matchs d’ici au 21 septembre de l’ailier Sofiane Guitoune seront observés avec attention. Le Néo-Bordelais est pressenti pour être présélectionné tout comme le Toulonnais Maxime Mermoz qui en ce début de saison est titulaire chaque weekend. Il reste quinze jours aux trois hommes pour affiner, corriger une liste qui sera analysée avec soin. DEUX STAGES DE 3 JOURS POUR PRÉPARER LES TESTS Pour aborder les trois tests de novembre (Fidji le 8 à Marseille, Australie le 15 à Saint-Denis et Argentine le 22), le XV de France va bénéficier de deux stages de trois jours. Le premier aura lieu du 29 septembre au 1er octobre et le second du 27 au 29 octobre. Tous deux en principe doivent se tenir au CNR de Marcoussis même si l’éventualité d’une délocalisation de la deuxième session est étudiée. À chaque fois, 30 joueurs seront convoqués. SEPT JOURS À MARSEILLE Les Bleus doivent jouer leur premier test face aux Fidjiens dans le nouveau Stade Vélodrome de la cité phocéenne. La délégation française devrait rester près d’une semaine sur les bords de la Méditerranée et commencer leur préparation du deuxième test toujours à Marseille. Ce n’est que le mercredi soir que les Bleus rejoindront le CNR de Marcoussis. Ils logeront pendant leur séjour marseillais au Sofitel du Vieux Port de Marseille et s’entraîneront dans un terrain situé proche du centre-ville qui avait servi de camp de base aux Blacks lors du Mondial 2007. ■ Un retour en bleu pour François Trinh-Duc et une première apparition pour Rory Kockott devraient être les surprises de l’automne pour le XV de France. Photo MO CHARNIÈRE LE DEMI DE MÊLÉE SUD-AFRICAIN DE CASTRES EST SUR LE POINT DE RECEVOIR SA PREMIÈRE CONVOCATION. SON ARRIVÉE EN BLEU POURRAIT TOUT CHAMBOULER... RORY KOCKOTT EN BLEU : TOUT CE QUI VA CHANGER P Par Vincent BISSONNET [email protected] hilippe Saint-André en rêvait, son vœu se trouve sur le point d’être exaucé : Rory Kockott devrat étrenner la tunique bleue en novembre. Sélectionnable depuis juillet, le demi de mêlée castrais était suivi de près depuis plus d’un an par le staff, époque où l’intéressé avait déclaré sa flamme aux Bleus : « Je serais très heureux de jouer pour l’équipe de France », avait-il clamé dans nos colonnes. Le cas Kockott avait depuis causé des tourments au sélectionneur du XV de France, inquiet à l’idée de voir Heyneke Meyer lui subtiliser, in extremis, la pépite. En dépit du plébiscite de la presse sud-africaine et des performances du joueur, le boss des Boks n’a pas cédé à la tentation. Le Castrais n’avait même pas reçu de préconvocation pour les Four-Nations. L’ambitieux numéro 9 devrait voir ses rêves de carrière internationale se concrétiser, en milieu de semaine, à l’occasion d’un entretien prévu avec Philippe Saint-André. LE CAP DE L’INTÉGRATION Le cas et le débat Kockott très prochainement tranchés, reste la question la plus importante : en quoi la présence du SudAfricain va-t-elle bouleverser le visage et la vie du XV de France ? Elle pourrait amorcer une véritable révolution au sein du groupe. Vis-à-vis de la hiérarchie des cadres - du fait de son tempérament de patron ; de la concurrence - Machenaud et Parra étant directement menacés ; et de l’identité de l’ouvreur - sa présence pou- vant favoriser le maintien de Rémi Tales en 10, au détriment de François TrinhDuc. Au sein d’un XV de France confronté à une pénurie de cadres et présentant un encéphalogramme plat, son mental de gagnant et son charisme de chef devraient constituer des plus-value conséquentes. « C’est un vrai meneur, nous expliquait Laurent Labit, au terme de la finale de juin 2013. Il a amené une intensité que je n’ai jamais vue. Au début, ses coéquipiers ont halluciné et ça a piqué mais ils l’ont suivi car il a amené une grosse confiance et sa grande exigence. Je crois que je n’ai jamais vu un mec aussi fort mentalement. » Si son arrivée pourrait provoquer un électrochoc bienvenu, des risques existent, liés à son intégration et à la cohabitation avec ses concurrents directs au poste, potentiellement houleuse. Avec Rory Kockott à la baguette, le XV de France verra également, sans nul doute, son identité de jeu influencée : le demi de mêlée, habile des deux pieds, doté d’une passe précise et de qualités de vitesse redoutables, jouit d’une inaltérable confiance. Fort de sa foi, ce match-winner aime prendre le jeu à son compte et se fier à son instinct, quitte à sortir du cadre. Le procédé ne plaît pas à tous et ne convient pas toujours. Mais les faits plaident en sa faveur : derrière un paquet d’avants dominateur, il a permis au CO de se hisser à deux reprises en finale du Top 14. Du fait de son caractère et de son profil, uniques en leur genre, sa probable installation s’impose comme un parti pris de la part du sélectionneur. Radical et osé penseront certains. Potentiellement salvateur et revigorant rétorqueront d’autres… ■ Programme ● Dimanche 21 septembre Annonce du groupe des 30 joueurs sélectionnés pour le premier stage préparatoire aux tests de novembre ● Du 28 septembre au soir au 1er octobre inclus Premier stage au CNR de Marcoussis ● Du 26 octobre au soir au 29 octobre inclus Deuxième stage au CNR de Marcoussis (lieu à confirmer) ● Le 29 octobre Annonce des 30 joueurs retenus pour France - Fidji ● Mercredi 5 novembre Annonce des 23 joueurs retenus pour France - Fidji ● Du 6 au 12 novembre Séjour du XV de France à Marseille ● Samedi 8 novembre à 18 heures France - Fidji au Vélodrome de Marseille ● Dimanche 9 Novembre Retour des 7 joueurs « exclus » après la 11e journée de Top 14 ● Samedi 15 novembre : France - Australie à 20h45 au Stade de France de Saint-Denis ● Samedi 22 novembre : France - Argentine à 20h45 au Stade de France de Saint-Denis.