Présentation SURAMORTISSEMENT CCICO
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Présentation SURAMORTISSEMENT CCICO
La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques : Focus sur le suramortissement 1 LA LOI POUR LA CROISSANCE Enjeux : Faire ses courses en soirée ou le dimanche, changer de banque gratuitement, se déplacer plus facilement en autocar... La loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques entend changer le quotidien des Français, pour une économie plus forte Adoptée le 9 juillet 2015 Promulguée le 7 août 2015 2 LE SURAMORTISSEMENT Un soutien à l'investissement productif : pour accélérer la modernisation de l’outil productif des entreprises et leur permettre d'être plus compétitives une déduction fiscale de 40 % de la valeur d'origine de l'investissement. 3 LE SURAMORTISSEMENT Les entreprises concernées : Toutes les entreprises à l’IR (sauf BNC) selon un régime réel d'imposition ou à l’IS (y compris celles bénéficiant d'une exonération partielle ou temporaire : ZFU & AFR) sauf les entreprises imposées forfaitairement ; Pour les biens acquis ou fabriqués entre le 15/04/15 et le 14/04/2016 ET pour les biens d'équipement faisant l'objet d'un contrat de crédit-bail ou d'un contrat de location avec option d'achat. Dans ce dernier cas, la déduction exceptionnelle sera pratiquée par l'entreprise crédit-preneur ou locataire selon des modalités précisées au II-A-2§170 de l'instruction. Le dispositif se cumule avec le crédit d'impôt recherche. 4 LE SURAMORTISSEMENT Les biens concernés : Biens qui peuvent être amortis selon le mode dégressif prévu à l'article 39 A du CGI et qui relèvent de l’une des catégories suivantes : Les matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication ou de transformation (à l’exclusion du matériel mobile ou roulant affecté à des opérations de transport) Les matériels de manutention Les installations destinées à l'épuration des eaux et à l'assainissement de l'atmosphère Les installations productrices de vapeur, de chaleur ou d'énergie à l'exception des installations de production d'énergie électrique dont la production bénéficie de tarifs réglementés Les matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique 5 LE SURAMORTISSEMENT Les biens concernés : Il n'est pas nécessaire que l'amortissement dégressif soit effectivement pratiqué, il suffit que le bien soit éligible à l'amortissement exceptionnel Les biens de nature immobilière, les matériels de magasinage et de stockage ainsi que les matériels de transport ne sont pas éligibles à la déduction exceptionnelle. 6 LE SURAMORTISSEMENT 7 7 LE SURAMORTISSEMENT Exemples BIENS ÉLIGIBLES MOTEURS FOURS FORGES MACHINES-OUTILS TRACTEURS MONTE-CHARGES TAPIS ROULANT APPAREILS DE VENTILATION, BIENS NON ÉLIGIBLES VÉHICULES DE TOURISME ET UTILITAIRES AMBULANCES EQUIPEMENTS DE DÉTECTION D’INCENDIE APPAREILLAGES DE PROTECTION CONTRE LE VOL EQUIPEMENTS AUDIOVISUELS DE DE CONDITIONNEMENT ET DE FILTRAGE DE L’AIR CHAUDIÈRES SURVEILLANCE CAISSES ENREGISTREUSES MATÉRIELS INFORMATIQUES CHAMBRES FROIDES PÉPINIÈRES MATÉRIELS UTILISÉS POUR DÉVELOPPER ENTREPÔTS D’APPROVISIONNEMENT LES PROCÉDÉS DE FABRICATION 8 LE SURAMORTISSEMENT Les dates à retenir : Les biens d'équipement doivent être acquis ou fabriqués à compter du 15 avril 2015 et au plus tard le 14 avril 2016, ou avoir fait l'objet d'un contrat de crédit-bail ou de location avec option d'achat entre ces mêmes dates. . 9 LE SURAMORTISSEMENT Dates à retenir pour les biens achetés : En ce qui concerne le matériel et l'outillage achetés, la date à considérer est celle à laquelle l'accord ayant été réalisé avec le fournisseur sur la chose et le prix, l'entreprise en est, conformément aux principes généraux du droit, devenue propriétaire, bien que la livraison et le règlement du prix en soient effectués à une époque différente. Il est précisé, à cet égard, qu'une entreprise ne peut être réputée propriétaire d'un matériel ou d'un outillage acheté que lorsque cet élément est déjà fabriqué et nettement individualisé. C'est ainsi que lorsque la vente porte sur un élément de série, désigné par un genre, une marque ou un type, le transfert de propriété n'intervient qu'au moment de l'individualisation de l'objet de la vente, c'est-à-dire, le plus souvent, au moment de la livraison effective de l'objet ou, tout au moins, de la remise des titres ou des documents représentatifs. 10 LE SURAMORTISSEMENT Dates à retenir pour les biens achetés : Une entreprise est donc normalement fondée à pratiquer la déduction afférente à un matériel lorsque celui-ci peut être regardé, conformément aux principes qui viennent d'être exposés, comme acheté au cours de la période, nonobstant, le cas échéant, le fait que la livraison et le paiement du prix ne soient intervenus que postérieurement à la clôture dudit exercice. Il en est ainsi même si la mise en service du matériel doit nécessiter l'exécution de certains travaux d'installation. . 11 LE SURAMORTISSEMENT Dates à retenir pour les biens construits par l’entreprise : Lorsqu'il s'agit de pièces ou matériels destinés à être incorporés dans un ensemble industriel devant être construit ou fabriqué par l'entreprise elle-même ou avec l'aide de sous-traitants ou de façonniers, la déduction ne peut normalement commencer qu'à partir de la date d'achèvement de cet ensemble Par exception à cette règle, il est admis que, si de tels ensembles se composent de divers éléments ou groupes d'éléments ayant une unité propre et une affectation particulière permettant une mise en service séparée, l'entreprise a la faculté de commencer à appliquer la déduction au titre de chacun de ces éléments ou groupes d'éléments dès la date de son achèvement. 12 LE SURAMORTISSEMENT Dates à retenir pour biens pris en crédit-bail ou loués avec option d'achat : La déduction concerne les biens faisant l'objet de contrats conclus à compter du 15 avril 2015 et jusqu'au 14 avril 2016. 13 LE SURAMORTISSEMENT Règles de calcul de la déduction La déduction est égale à 40 % de la valeur d'origine, hors frais financiers, des biens éligibles. La valeur d'origine hors frais financiers correspond à la valeur définie à l'article 38 quinquies de l'annexe III au CGI, à l'exclusion des coûts d'emprunts engagés pour l'acquisition ou la fabrication de l'immobilisation que l'entreprise a pu, à son choix et conformément aux dispositions de l'article 38 undecies de l'annexe III au CGI, comprendre dans le coût d'origine. La déduction est répartie linéairement sur la durée normale d'utilisation des biens. En cas de cession du bien avant le terme de cette période, la déduction n'est acquise à l'entreprise qu'à hauteur des montants déjà déduits du résultat à la date de la cession, qui sont calculés prorata temporis. 14 LE SURAMORTISSEMENT Règles de calcul de la déduction pour les biens faisant l’objet d’un contrat crédit-bail ou d’un contrat de location avec option d’achat La déduction est égale à 40 % du bien que le locataire aurait pu inscrire à l’actif s’il en avait été propriétaire. La déduction est répartie linéairement sur la durée normale d'utilisation des biens qui aurait été appliquée si l’entreprise en aurait été propriétaire. La déduction cesse à compter de la cession ou de la cessation du contrat. Elle ne peut pas s’appliquer à un nouvel exploitant. Si l’entreprise crédit-preneuse ou locataire acquiert le bien au cours de la période normale d’utilisation, elle peut continuer à appliquer la déduction sur la durée d’utilisation résiduelle. En cas de cession du bien avant le terme de cette période, la déduction n'est acquise à l'entreprise qu'à hauteur des montants déjà déduits du résultat à la date de la cession, qui sont calculés prorata temporis 15 LE SURAMORTISSEMENT Exemple : Une entreprise acquiert le 1er juillet 2015 une machine-outil, dont le prix HT est . de 600.000€ et dont la durée d’utilisation est de cinq ans. En l’état du droit, elle peut amortir cet investissement de manière accélérée selon le mode dégressif. Avec la mesure, l’entreprise pourra pratiquer, en surplus de cet amortissement dégressif, un amortissement supplémentaire de 240.000€, dont environ 24.000€ au titre des six derniers mois de 2015 et environ 48.000€ par année d’utilisation à compter de 2016. Son résultat imposable sera réduit d’autant, lui procurant, au taux normal de l’impôt sur les sociétés, une économie d’impôt totale de 80.000€, soit plus de 13% du prix de la machine acquise. L’économie d’impôt sera d’environ 8.000€ au titre de 2015 et d’environ 16.000€ par an à compter de 2016. 16 LE SURAMORTISSEMENT 17 LE SURAMORTISSEMENT Modalités pratiques de déduction du résultat imposable : Cette déduction exceptionnelle se distingue techniquement de l'amortissement car elle ne sera pas pratiquée par l'entreprise dans sa comptabilité (pas d’écriture comptable). L'imputation de la déduction en vue de la détermination du résultat fiscal est opérée de manière extracomptable sur la ligne « déductions diverses ». La déduction doit donc apparaître : - pour les entreprises soumises au régime du bénéfice réel, à la ligne XG du tableau n°2058-A (CERFA n°10951) ; - pour les entreprises placées sous le régime simplifié d'imposition, à la ligne 350 du cadre B de l'annexe n°2033-B (CERFA n°10957) Distincte de l'amortissement comptable, la déduction n'est pas retenue pour le calcul de la valeur nette comptable du bien et elle est donc sans incidence sur le calcul de la plus-value en cas de cession du bien. 18 LES AUTRES AMENDEMENTS L’ouverture des commerces le dimanche et en soirée : L’ouverture des commerces le dimanche et en soirée reste l’exception mais elle est étendue là où il y a un potentiel économique et donc là où il y a une demande : Zones touristiques internationales (ZTI) : Ces zones, caractérisées par une affluence exceptionnelle de touristes internationaux, seront définies par le Gouvernement en concertation avec les maires. Ces zones concernent les principaux quartiers commerçants à Paris, ainsi que les villes côtières comme Nice, Cannes ou Deauville Ouverture le dimanche des principales gares 12 dimanches du maire (contre 5 précédemment) Zones commerciales : alors que les périmètres d’usage de consommation exceptionnel (PUCE) actuels n’autorisent l’ouverture des zones commerciales le dimanche qu’en fonction d’une ouverture dominicale antérieure, les futures zones commerciales seront définies selon des critères économiques : une offre commerciale et une demande particulièrement importantes. Ainsi, les ensembles commerciaux les plus importants pourront ouvrir, à l’initiative du maire, en fonction de leur importance économique 19 LES AUTRES AMENDEMENTS Épargne salariale : Le forfait social est abaissé de 20 % à 8 % pour les PME mettant en place un plan d’épargne salariale pour la première fois, et ce pour les six premières années. Cet abaissement du forfait social rendra le dispositif moins coûteux à mettre en place. 20 LES AUTRES AMENDEMENTS Désintermédiation bancaire : Désormais les entreprises pourront, de manière accessoire à leur activité principale, se prêter de l’argent entre elles à court terme, sans passer par une banque ou par un autre intermédiaire financier. Le crédit inter-entreprises Désormais, une entreprise pourra prêter à court terme (pour 2 ans maximum) à des entreprises, TPE-PME ou ETI uniquement, avec lesquelles elle entretient un lien économique c’est-à-dire par exemple avec une entreprise avec qui elle travaille sur un projet donné ou qui appartient à la même filière. Cette pratique sera encadrée pour éviter notamment qu’elle soit utilisée pour contourner la réglementation en matière de délais de paiement. Les montants prêtés seront aussi limités, afin de s’assurer que cette activité demeure accessoire et n’emporte pas de risques inconsidérés pour l’entreprise prêteuse. 21 LE SURAMORTISSEMENT Recouvrement des petites créances : Une procédure amiable de recouvrement des petites créances, dont le montant sera compris entre 1.000 et 2.000€ maximum, par l’intermédiaire des huissiers, sera mise en place. Les huissiers pourront délivrer des titres exécutoires pour le remboursement de ces créances, dès lors que la dette n’aura pas été contestée par le débiteur. Les huissiers seront saisis par le biais d’un formulaire détaillant la nature du litige et le montant réclamé, accompagné de pièces justificatives. Après avoir averti le débiteur et si celui-ci reconnaît sa dette, les huissiers pourront définir avec les parties les modalités du règlement. 22 LES AUTRES AMENDEMENTS Modification du droit d’information préalable des salariés en cas de cession de leur entreprise (article 204) Champ d’application du régime de l’information préalable des salariés : • L’information est restreinte à la vente de l’entreprise • Exclusion des cas de transfert de propriété tels que les opérations d’apport, de donation ou d’échange •L’information devra être effectuée avant cette vente Modalités du droit à l’information : • L’information est réputée délivrée à la première présentation d’une lettre recommandée avec accusé de réception (et non à la date de remise effective à son destinataire). • L’information préalable n’a plus à être effectuée dans les deux mois qui précèdent une vente dès lors que le chef d’entreprise aura, dans les 12 mois précédant cette dernière, mis en place un dispositif d’information générale des salariés sur les conditions de cession ou du changement de détention du capital. Sanction du défaut d’information : Suppression de la sanction pour nullité et remplacement par une amende civile plafonnée à 2% du prix de vente. 23 LES AUTRES AMENDEMENTS Insaisissabilité de droit de la résidence principale de l’entrepreneur individuel (article 206) : Protection de la résidence principale de l’entrepreneur par les créanciers, sauf en cas de fraude. Ce dernier n’a plus besoin de faire de déclaration. 24 LES AUTRES AMENDEMENTS Publication des comptes de résultat : Les petites entreprises ne dépassant pas certains seuils seront dispensées de publier leur compte de résultat : – Un bilan inférieur à 4 M€ ; – Un chiffre d’affaires de moins de 8 M€ ; – Une taille inférieure à 50 salariés. En dehors du compte de résultat, le bilan et toutes les annexes resteront publics. Mise en place pour les exercices clos en 2016. 25 MERCI DE VOTRE ATTENTION !!! UNION LOCALE DES EXPERTS-COMPTABLES DU CALAISIS Laurent CLAUDEL 03.21.46.07.34 SERVICE DES IMPÔTS DES ENTREPRISES DE CALAIS Bruno CHAVANAS 03 21 46 25 85 CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE CÔTE D'OPALE François LEMAITRE 03.91.18.15.37 Anne-Sophie TRISTRAM-BRUYER 03.21.46.00.41
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