Flash News Rachat des véhicules de société par les salariés
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www.pwc.lu/tax Flash News Rachat des véhicules de société par les salariés : les tribunaux administratifs tranchent 29 janvier 2014 – Publication de 4 décisions du Tribunal administratif luxembourgeois rendues le 14 octobre 2013 dans le cadre d’affaires portant sur l’imposition de rachats de voitures de sociétés par les salariés. 19 Février 2014 Contexte Le 14 octobre 2013, le Tribunal administratif luxembourgeois a rendu 4 décisions suite aux recours formés par plusieurs employeurs luxembourgeois à l’encontre de l’Administration des Contributions Directes quant au traitement fiscal applicable au rachat des véhicules de sociétés par les employés. En effet, après des années de tolérance, l’Administration des Contributions Directes a décidé d’imposer l’avantage découlant du rachat par un salarié de son véhicule de société à un prix inférieur à sa valeur de marché. La pratique fréquemment utilisée était la suivante : l’employeur concluait un contrat avec une société de leasing sur une voiture mise à disposition d’un salarié. Ledit contrat prévoyait typiquement une option de rachat exerçable au terme du leasing à un prix défini par avance. Cette option d’achat était ensuite, de fait, cédée aux salariés qui pouvaient alors l’exercer et acquérir cette voiture à un prix généralement (largement) inférieur à sa valeur de marché. Jugements L’Administration des Contributions Directes a longtemps toléré que ce rachat ne soit pas considéré comme un avantage en nature taxable dans le chef des salariés mais l’Administration a drastiquement changé son approche depuis quelques années. Voici un résumé des jugements opposant l’Administration des Contributions Directes et les contribuables soumis à une taxation sur le rachat de leur voiture. Parmi les moyens invoqués dans le cadre des affaires susmentionnées ayant fait l’objet d’un recours auprès des juridictions administratives luxembourgeoises, les contribuables avaient fait valoir notamment les points suivants : La Loi sur l’Impôt sur le Revenu (ci-après LIR) et la circulaire administrative LIR n° 104/1 du 18 février 2009 portant sur l’évaluation de certains avantages accordés par l’employeur à ses salariés ne visent pas expressément le traitement fiscal de l’avantage pouvant résulter de la possibilité de racheter à un prix de faveur la voiture de service par le salarié. L’imposition des rachats de voitures conduirait à taxer plus de 100% de la valeur des véhicules, résultat de la combinaison de l’avantage mis en compte pour la durée d’utilisation du véhicule, évalué forfaitairement à 1.5% par mois, et de l’avantage en nature résultant d’après l’administration fiscale du rachat du véhicule, ce qui aboutirait à une imposition sur une base d’une estimation audessus du prix moyen usuel. L’Administration des Contributions Directes se réfèrerait à une grille fixant la valeur de marché en fonction de l’âge du véhicule, grille qui ne serait toutefois prévue par aucun Règlement Grand-Ducal permettant une telle évaluation. Les redressements rétroactifs opérés par l’Administration des Contributions Directes sur les années fiscales antérieures violent le principe de non-rétroactivité, et son changement brutal de position constituerait une violation du principe de bonne foi et de confiance légitime. Ces arguments n’ont pas convaincu les juges, qui ont rappelé les principes suivants : Le rachat du véhicule par le salarié à un prix inférieur à sa valeur sur le marché constitue un avantage en nature imposable dans le chef de ce dernier en application des articles 95 et 104 LIR. L’absence d’indication ou de mention dans la circulaire administrative LIR n° 104/1 du 18 février 2009 de l’avantage pouvant résulter de la possibilité de racheter à un prix de faveur la voiture de service par le salarié ne permet pas de conclure à l’absence de base légale. En outre, la circulaire administrative n’a pas vocation à être exhaustive, mais seulement à préciser l’évaluation de « certains » avantages accordés par l’employeur à ses salariés. La possibilité offerte au salarié d’acquérir une voiture de société à un prix préférentiel, constitue un avantage distinct (temporellement et matériellement) de celui résultant de la seule mise à disposition d’une voiture par l’employeur. L’article 104 (2) LIR dispose que « les biens et avantages ne consistant pas en espèce, tels que […] sont estimés aux prix moyens usuels du lieu de consommation ou d’usage et de l’époque de la mise à disposition ». Lorsque la détermination de la valeur réelle et exacte n’est pas possible, la taxation consiste à déterminer et à utiliser une valeur probable et (ou) approximative. Il s’ensuit que la méthode d’évaluation forfaitaire appliquée en l’espèce dispose bien d’une base légale. Point important : il ne s’agit pas d’une question de « rétroactivité », mais d’une question du respect ou non du principe de la protection de la bonne foi du contribuable et de la protection de celui-ci contre les changements de la doctrine administrative. L’application de ce principe est toutefois soumise à des conditions restrictives. En particulier, il ne saurait interdire à l’Administration des Contributions Directes de revenir sur un système de taxation admis pendant un certain temps. Conclusion Les jugements du Tribunal Administratif confirment la légalité du principe d'imposition de l'avantage résultant du rachat du véhicule par le salarié à un prix inférieur à sa valeur de marché. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter : ……………………………………………………………………………………………………………………. Michiel Roumieux Associé +352 49 48 48 3055 [email protected] Eric Paques Associé +352 49 48 48 3165 [email protected] Séverine Moca Directrice +352 49 48 48 3205 [email protected] ……………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………. PwC Luxembourg (www.pwc.lu) est le premier cabinet de services professionnels au Luxembourg, employant 2300 personnes originaires de 57 pays différents. PwC Luxembourg fournit des services en matière d’audit, de fiscalité et de conseil, comprenant notamment des services de conseils en gestion, en transactions, en financement ainsi que des services de conseils portant sur des aspects réglementaires. La firme fournit ces conseils à une clientèle très variée allant des entrepreneurs locaux et des PME aux grandes multinationales ayant leurs activités au Luxembourg et dans la Grande Région. La firme aide ses clients à créer la valeur qu’ils recherchent en contribuant au bon fonctionnement des marchés de capitaux et en fournissant des conseils privilégiant une approche sectorielle. Le réseau international PwC est le plus important prestataire de services professionnels dans les domaines de l’audit, du conseil fiscal et du conseil en gestion. Nous sommes un réseau de firmes indépendantes présentes dans 157 pays et comptons plus de 184 000 collaborateurs. 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