Comparaison du bien être, de l`état sanitaire et des performances
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Comparaison du bien être, de l`état sanitaire et des performances
COMPARAISON DU BIEN-ETRE, DE L’ETAT SANITAIRE ET DES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES DE POULES PONDEUSES, ELEVEES DANS UN SYSTEME CLASSIQUE DE CAGES OU DANS UN SYSTEME ALTERNATIF DE TYPE « VOLIERE » : RESULTATS PRELIMINAIRES Michel Virginie, Huonnic Didier, Protais Jocelyne, Cotte Jean-Pierre, Boilletot Eric, Maurice Robert, Postollec Gilbert Unités de Protection Animale et d’Hygiène et Qualité des Produits Avicoles et Porcins - AFSSA –Beaucemaine BP 53 - 22440 Ploufragan Résumé L’élevage des poules pondeuses en volière fait partie des systèmes alternatifs préconisés par la directive 1999/74/CE à partir de 2012 en remplacemment des cages traditionnelles. Cette expérimentation a pour but d’appréhender de façon plurifactorielle le bien-être des poules pondeuses ainsi que leurs performances zootechniques en système volière versus le système cages. Le bien-être des animaux est évalué via l’étude du comportement et de leur état de santé. Il apparaît que les poules élevées en volières ont des activités plus variées, avec des comportements de toilettage et de locomotion plus importants qu’en cages. La qualité de l’emplumement est moins bonne en cages qu’en volières, en fin de bande. Toutefois les conditions d’ambiance (liée à l’empoussièrement et à la contamination microbiologique de l’air) sont peu satisfaisantes en volière et conduisent à l’apparition de lésions pulmonaires chez les animaux. Les performances zootechniques sont légèrement moins bonne en volières qu’en cages. Introduction La Directive 1999/74/CE du 19 juillet 1999 interdit l’usage des cages actuelles pour loger les poules pondeuses à dater du 1er janvier 2012, date à laquelle ne seront plus autorisés que les systèmes alternatifs et les cages aménagées. Très peu de données scientifiques sont disponibles concernant l’élevage de poules pondeuses en grands groupes, en volières. Les premières études sur les volières mettent en évidence une bonne utilisation de l’espace par les poules, avec des déplacements plus fréquents que dans les systèmes cages et, en corollaire, une solidité osseuse augmentée (Newman and Leeson, 1998). Certaines études soulignent également l’apparition de problèmes de cannibalisme et de ponte au sol chez les poules en volières (Abrahamsson and Tauson, 1998). Le comportement des poulettes a été peu étudié et les études existantes ont été conduites sur des systèmes d’élevage au sol (Savory and Mann, 1999). Le mode d’élevage des poulettes semble essentiel : l’accès à des perchoirs (Gunnarsson et al., 1999) ou a du sable et de la paille (Johnsen et al., 1998) diminue les activités de picage. Une première expérimentation a été menée à l’AFSSA dans le but d’étudier, sur des lots de tailles comparables ceux mis en place en élevage, le bienêtre, les performances zootechniques et l’état sanitaires des animaux et des produits. L’expérimentation portait sur 10 000 poules pondeuses (dont la moitié épointée), la moitié des animaux était élevée en cages et l’autre en volières. Il est apparu que les animaux élevés en volières occupaient très bien l’espace disponible et que leurs activités étaient plus variées qu’en cages. En revanche, comme dans tout nouveau système d’élevage, quelques améliorations restaient à apporter : l’activité plus importante des animaux en volière, ainsi que le gaspillage d’aliment ont conduit à des performances (taux de ponte, indice de consommation) légèrement moins bonnes en volières qu’en cages. La ponte au sol ainsi que le taux de poussière important en volière ont été responsables d’une contamination microbiologique des coquilles d’œuf supérieure en système volières par rapport aux cages. De plus des phénomènes de picages sont apparus en fin de bande, en volière surtout lorsque les animaux n’étaient pas épointés. Le non-épointage du bec des animaux semblait peu compatible avec l’élevage en volière dans ces conditions. Une deuxième expérimentation était donc nécessaire pour essayer d’améliorer le système d’élevage des poules en volières (et par là même les performances et les conditions sanitaires) ainsi que pour approfondir l’étude du comportement des animaux et de leur bienêtre en général. Les premiers résultats de cette expérimentation sont présentés ici. 1. Matériels et méthodes 1.1. L’élevage des animaux Les poules utilisées pour cet essai sont de souche Isa Brown. De 1 jour à leur 17ème semaine (S= semaine d’âge) d’âge elles sont élevées dans des bâtiments de la station expérimentale de l’AFSSA de Ploufragan. Elles sont toutes épointées à 9 jours. Les poulettes font l’objet d’un programme de prophylaxie classique en élevage de production en Bretagne. En S17, elles Cinquièmes Journées de la Recherche Avicole, Tours, 26 et 27 mars 2003 sont transférés dans un bâtiment de ponte, contenant une partie cages, une partie volières. Les cages 5 places utilisées ainsi que les volières (Natura, Big Dutchman). respectent les normes de la directive 1999/74/CE. Le programme alimentaire, de régulation de température (20°C<température<21C°) et d’éclairage sont identiques en cages et en volières. Il existe trois traitements qui se caractérisent par le mode d’élevage des poulettes et le mode de logement des pondeuses : les poulettes élevées au sol (5360 animaux) puis transférées en batteries de cages non aménagées (T1), les poulettes élevées en volières (2700 animaux) puis transférées en volière de ponte (T2), les poulettes élevées au sol avec des perchoirs et une plate forme en caillebotis (2700 animaux) puis transférées en volière (T3). L’élevage en volières des poulettes est la solution préconisés mais qui n’est pas disponible en France actuellement, l’élevage au sol avec des structures de perchage constituerait un compromis permettant la réutilisation des bâtiments actuels pour l’élevage de poulettes. Cet essai vise également à évaluer l’impact du système d’élevage des poulettes sur la période de ponte. 1.2. Suivi comportemental L’occupation de l’espace par les animaux élevés avec des structures de perchage (T2, T3) est étudié toutes les deux semaines (entre S8 et S67) par l’observation de la localisation (horizontale et verticale) d’animaux bagués, par la technique du scan sampling. Afin d’évaluer le répertoire comportemental des aniamux, en S9 et S10, ainsi qu’en S13 et S14, 24 poulettes par traitement sont suivis par la méthode du focal sampling (20 min par animal). En S21 et S22, S42 et S43, S62 et S63, 24 poules issues de cages et 12 poules issues de chaque volière sont observées par la même technique. Durant l’observation d’un animal, tous les comportements suivants sont notés : Nutrition : boire, manger ; Confort : toilettage, bain de poussière ; Déplacement : marche, course, vol ; Observation (immobile regarde l’environnement) ; Inactivité ; Picage agressif et non agressif entre congénères ; Exploration : picage de l’environnement, picorage du sol, grattage de litière. 1.3. Suivi zootechnique Un relevé hebdomadaire du nombre d’œufs pondus et de leurs poids moyen est effectué en volière et en batterie à partir de S18. Dans la partie volière, le nombre d’œufs trouvés sur la litière et les caillebotis est noté. Ces œufs sont automatiquement déclassés. La consommation en aliment est relevée de façon hebdomadaire. 1.4. Suivi de l’état corporel des animaux Solidité osseuse :Avant le départ à l’abattoir en S68, la solidité osseuse du tibia et de l’humérus droits de 32 animaux par volière et de 60 animaux issus de cages est mesurée par un test de résistance à la rupture (appareil Ericksen MST, série M). Poids corporel, emplumement et lésions : En S15, S27, S40, S66, 300 poules de T2 et T3 et 600 poules de T1 sont pesées individuellement. L’emplumement est noté de 0 à 4 (très médiocre à état excellent). Lors de ces contrôles, l’intégrité cutanées est également notés. A l’abattoir (semaine 68), un dénombrement des ailes cassées et des lésions du poitrail, bréchet et abdomen est réalisé. 1.5. Suivi sanitaire Des animaux : Le programme sanitaire d’élevage inclu a minima l’ensemble des dispositions réglementaires concernant l’élevage des volailles et en particulier celles fixées dans l’arrêté du 26 octobre 1998. Un suivi sérologique (mycoplasmes, maladie de Newcasttle) et parasitologique (coccidies, helminthes) ainsi qu’un relevé des mortalités et morbidités des animaux en période d’élevage et de ponte est réalisé. Des prélèvements de trachée et de poumon sont réalisé pour des analyses histologiques en S21 (20 poules de T1, 12 de T2 et 10 de T3) et S64 sur 60 poules de T1 et 32 de T2 et T3. Des œufs : En S37, S43 et S57 le dénombrement de la flore aérobie mésophile (FAM) et des entérocoques est réalisé à partir de 75 œufs par traitement. De l’ambiance : Un suivi de l’empoussièrement via un dosage des particules alvéolaires (0-12µm) et totales (particules inhalables, 0-100µm) en suspension dans l’air est réalisé tous les mois, en cages et en volières. Un dénombrement de la flore aérobie mésophile et des entérocoques est effectué à partir de 2 prélèvements d’air (un dans la partie volière, un dans la partie cages), en S37, S43 et S57 1.6. Analyse statistique p sera fixé par défaut à 0.05. Les durées des différentes activités, les données normales concernant la solidité osseuse et les poids des animaux sont comparées entre les traitements par ANOVA. Quand les données ne sont pas normales, l’analyses statistique est faite par un test de Kruskall-Wallis, suivi d’un test de Mann-Witney comparant les traitements deux à deux. Les effectifs d’animaux obtenant un score de 0, 1 ou 2 et de 3 ou 4 (emplumement, lésions) seront comparés entre les traitements par un test du chi deux. Les résultats bactériologiques font l’objet une transformation logarithmique base 10, afin d'obtenir des lois normales. Les résultats de la FAM sont traités en tant que variables continues, tandis que ceux relatifs aux entérocoques sont traités en pourcentages (présence/absence). 2. Résultats et discussion 2.1. Comportement Les observations par scan sampling, réalisées sur les poulettes baguées, indiquent que 57% des animaux observés ont été vus sur 3 ou 4 niveaux verticaux en volières (4 niveaux au total) et 94% ont été vus sur 2 ou 3 tiers de la volière (la surface de la volière est séparée en 3 tiers dans le sens de la longueur). Les résultats obtenus pour les poulettes élevées au sol avec perchoirs (3 niveaux au total) indiquent également un bonne fréquentation des différents niveaux (89% des animaux vus sur 2 ou 3 niveaux). Toutefois, 21/46 animaux n’ont jamais été vus sur la plate-forme en caillebotis (équivalent du premier niveau en volière). La distribution de l’aliment au sol semble responsable de cette sous-fréquentation de la plate-forme destinée au perchage. En système de ponte, dans les deux volières, plus de 93% des poules ont été observées sur 3 ou 4 niveaux et 70 et 62% (T2 et T3 respectivement) des animaux ont été observés sur tous les niveaux. Cette classification ne fait pas apparaître de différence significative entre T2 et T3. En revanche, le nombre d’animaux qui n’ont jamais été vus sur le caillebotis le plus haut est significativement plus important en T3 qu’en T2 (15/80 vs 3/61, p=0.015). Ce caillebotis étant le seul dépourvu de chaîne d’alimentation, il est probable que les poules provenant du sol avec perchoirs ne cherchent pas à y aller puisqu’elles ne fréquentaient déjà pas toutes la plate-forme en caillebotis dans le système poulettes. Les observations par focal sampling permettent de décrire la répartition moyenne des activités des animaux sur 20 min, en fonction du traitement. Que ce soit chez les poulettes ou les poules, l’activité principale des animaux dans les trois traitements est l’observation, puis viennent les comportements de nutrition et de confort et enfin de locomotion. Chez les poulettes, aucune différence significative sur ces différents comportements n’a pu être mise en évidence entre les traitements. Chez les poules, la répartition des activités des animaux en cages est différentes de celle des animaux en volières. En S21/22 (Figure 1), les poules en cages consacrent davantage de temps aux comportements de nutrition (6.5/20 min) qu’en volières (T2= 4.6/20 min, T3= 3/20 min). FIGURE 1 : répartition moyenne des activités en fonction du traitement à 21/22 semaines (sur 20 min). 20 15 10 5 10 11 1 1 7 * 11 1 2 Déplacement Confort 4 Nutrition 3 5 0 T1 Autres Ferme les yeux Observation T2 3 T3 * : temps en minutes En revanche, le temps passé aux activités de confort est significativement plus élevé (p=0.04) en volières (T2= 3.1/20 min, T3= 3.9/20 min) qu’en cages (1.3/20 min). Ce résultat est principalement dû à une augmentation des comportements de toilettage, souvent réalisés par des animaux perchés. Les activités locomotrices, restreintes en cages (0.5/20 min), occupent davantage de temps en volières (T2 = 1.4/20 min, T3 = 1.6/20 min, différence significative : p<10-3). La répartition de ces activités varie peu au cours de la période de ponte. D’une façon générale l’élevage en volière permet aux poules de développer un panel d’activités plus varié, (résultats concernant le picage et les interaction avec l’environnement non disponibles actuellement). 2.2. Zootechnie Le Tableau 1 synthétise les résultats zootechniques sur toute la période de ponte. TABLEAU 1 : synthèse des résultats zootechniques établie sur toute la période de ponte (de 121 à 477 jours d’âge). T1 T2 T3 Pourcentage de ponte 85,78 83,76 79,86 Pourcentage d'œufs non 3,88 7,54 15,37 commercialisés Mortalité (%) 2,76 3,90 5,22 Consommation par poule 112 117 114 et par jour (g) Consommation par kg 2,12 2,24 2,31 d'œuf (kg) Le taux de ponte est meilleur en cages (T1) qu’en volières (T2, T3). En volière, le taux de ponte au sol et sur les caillebotis est supérieur en T3 (8% minimum) par rapport à T2. Les œufs pondus hors nid n’étant pas commercialisés dans le circuit classique (mais sous forme déclassée), le taux d’œufs non commercialisés est important pour T3. Les animaux logés en volières passent moins de temps à s’alimenter que les animaux élevés en cages (cf comportement). En revanche, les poules consomment plus d’aliments en volières probablement en raison d’une plus grande compétition alimentaire, d’une dépense énergétique supérieure, particulièrement en T2 où la productivité est supérieure à T3, (d’vantage d’appétit à l’heure des repas) et d’une plus grande diversité des activités alternatives. La vitesse d’alimentation est donc supérieure en volière par rapport aux cages. L’indice de consommation (IC) est supérieur en volière par rapport aux cages. Les différences de taux de ponte et d’IC à la faveur des cages s’expliquent par une dépense énergétique supérieure des animaux en système volière. Le taux de ponte hors nid est dû à une moins bonne adaptation des poules provenant de l’élevage au sol avec perchoir .Ces dernières ont mis plus de temps à commencer à pondre (certains animaux ne trouvaient pas les chaînes d’abreuvement et d’alimentation) et ont moins bien utilisé les nids (œufs pondus au sol et mangés) que les poules provenant de volières. Ce constat va de pair avec la moins bonne utilisation du caillebotis supérieur par les poules du T3. 2.3. Etat corporel des animaux Résistance osseuse :La force nécessaire à la rupture du tibia est significativement différente entre les traitements. La différence entre T1 et T2 est très significative (203.2 N vs 266.7 N, p<10-3). La différence entre T1 et T3 est également significative au seuil de 5% (203.2 N vs 230.5 N, p= 0.015). Il existe également une différence significative entre T2 et T3 (p=0.004). Le tibia des poules est donc plus résistant lorsque celle-ci sont logées en système de ponte « volières » par rapport aux batteries et plus encore lorsqu’elles ont été préalablement élevées en volières. Le constat est plus flagrant encore pour l’humérus. Le système volière, en sollicitant davantage les déplacements verticaux des poulettes (vols, bonds), procure aux animaux une meilleure résistance osseuse (stimulation du métabolisme osseux) que s’ils étaient élevés au sol, même avec des perchoirs. Ces résultats confirment les résultats des études déjà réalisées (Newman and Leeson, 1998). Poids corporel, emplumement et lésions: En S27, soit 10 semaines après le passage en système de ponte, les poids des poules sont similaires entre les 3 traitements. Puis, au cours de la période de ponte, le poids des poules en cages continue à augmenter alors que celui des poules en volières se stabilise. En S66, les poules en cages sont plus lourdes (+ 100g) que les poules en volières. En S66, les résultats d’emplumement sont significativement différents entre chacune des volières et les cages (perte de plumes : 30.9%, 25.9% et 27.3% des animaux pour T1, T2 et T3 respectivement, p<103 ). Les pertes de plumes (localisées principalement au cou et au poitrail) sont plus importantes chez les poules en cages à cause de l’accumulation des frottements entre le plumage et la porte de la cage (entre autres), lors de la prise alimentaire. Le pourcentage de blessures corporelles (rarement dues au picage) est de 5.6% pour T2, 3.9% pour T3 et 3.1% pour T1. Le pourcentage plus élevé de blessures en volières s’explique par la taille du groupe. En effet, une taille de groupe supérieure à 100 animaux ne permet pas l’installation d’une hiérarchie stable. Les conflits entre animaux éclatent donc plus fréquemment, par exemple lors de compétition pour l’alimentation. A l’abattoir, le taux d’ailes cassées est significativement différent en volière et en cages (p<10-3). Ce taux est faible en volière (entre 0.4 et 0.6%, n=1080) et élevé en cages (18.7% dont 3.7% ont 2 ailes cassées, n=1080). Les causes de fractures des ailes sont multiples : lors de l’enlèvement, ou à l’abattoir où il arrive que des ailes cassent lors de l’électronarcose, sous l’effet des contactions musculaires fortes. Il convient de rappeler ici que la faible résistance osseuse chez les poules en cages peut également expliquer la recrudescence des fractures lors de la manipulation de ces animaux. 2.4. Suivi sanitaire Des animaux et de l’ambiance : aucune affection particulière ne s’est déclarée au cours de l’essai. La mortalité (Tableau 1) est plus importante en volière (3.9% pour T2 et 5.22% pour T3) qu’en cages (2.76%), toutefois les autopsies réalisées n’ont pas révélé de lésions particulières. La mortalité plus importante en début de ponte reflète davantage un problème d’adaptation des animaux au système d’élevage avec, par exemple, des animaux ne trouvant pas les chaînes d’alimentation en hauteur (T3). L’histologie révèle des lésions pulmonaires nettement plus marquées chez les poules logées en volières. Ces dernières sont davantage exposées aux poussières contenues dans l’air (jusqu’à 31.6 mg de poussières/m3, dont 6.7 mg alvéolaires) par rapport à celles élevés en cages (jusqu’à 2.3 mg de poussières/m3, dont 0.5 mg alvéolaires). Nos résultats confirment ceux obtenus par Groot Koerkamp and Bleijenberg, 1998. La flore aérobie mésophile moyenne de l'air s’élève à 1.35 log c.f.u. /l d’air en cages et à 3.84 log c.f.u. /l d’air en volières (pas de différence entre les deux volières). Des œufs : Les résultats observés montrent une différence significative entre les œufs pondus par des poules élevées en volières et ceux pondus par des poules élevées en cages. En effet, la moyenne de la contamination de la coquille observée pour les œufs pondus en cages est de 4.79 log c.f.u./oeuf alors que cette moyenne s'élève à 5.54 log c.f.u./œuf pour les œufs pondus en volières. Cette contamination de la coquille est, par ailleurs, plus élevée en fin de ponte, quel que soit le système d’élevage). L'air très empoussiéré des volières sert de support aux bactéries fécales contaminant potentiel des œufs, des animaux, voire de l’éleveur. Les résultats disponibles nous permettent de constater que l’élevage de poulettes destinées aux volières, au sol, même avec des perchoirs, pose des problèmes qui se répercutent sur le bien-être (comportement, critères sanitaires) et les performances des animaux. La mise à disposition de l’alimentation des poulettes en hauteur, lors de la période d’élevage, semble impératif à une bonne adaptation des animaux au système volière. En revanche, en ce qui concerne les poulettes élevées en volières, les résultats zootechniques ont été améliorés par rapport à l’essai précédent. Références bibliographiques Abrahamsson, P., and Tauson, R., 1998. J. Appl. Poult. Res. 7: 225-232. Groot Koerkamp, P. W. G., and Bleijenberg, R., 1998. Br. Poult. Sci. 39: 379-392. Gunnarsson, S., Keeling, L. J., and Svedberg, J., 1999. Br. Poult. Sci. 40: 12-18. Johnsen, P. F., Vestergaard, K. S., and NorgaardNielsen, G., 1998. Appl. Anim. Behav. Sci.60: 25-41. Newman, S., and Leeson, S., 1998. Poult. Sci.77: 1492-1496. Savory, C. J., and Mann, J. S., 1999. Br. Poult. Sci. 40, 565-572. Etude financée par la région Bretagne et le FEOGA
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