klimt et la ringstrasse
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KLIMT ET LA RINGSTRASSE Belvédère inférieur Du 3 juillet au 11 octobre 2015 Gustav Klimt La musique (ébauche), 1895 Huile sur toile 37 x 44,5 cm © bpk / Bayerische Staatsgemäldesammlungen (Collections des peintures nationales bavaroises) KLIMT ET LA RINGSTRASSE La construction du boulevard annulaire de Vienne, la Ringstrasse, qui dura plus d'un demicréation a vu s'édifier tout le long du "Ring" viennois, une multitude de palais et de er splendides bâtiments. Il y a 150 ans, le 1 mai 1865, l'empereur François Joseph inaugurait officiellement la Ringstraße. À l'occasion de ce jubilée, le Belvédère consacrera l'exposition Klimt et la Ringstraße du 3 juillet au 11 octobre 2015 - aux peintres charismatiques de la Ringstraße qui ont profondément marqué leur époque. Le triomphe du jeune collectif de peintres de la Compagnie des artistes autour de Gustav Klimt. L'exposition plonge le visiteur dans le style de vie somptueux de l'époque de la contempler pour la première fois des travaux connus du jeune Klimt. Le "Ring" viennois, qui est l'un des ensembles architectoniques les plus marquants de la ville, constitue un élément essentiel du patrimoine mondial qu'est le centre historique de Vienne. Il ème était, à la fin du 19 siècle, l'expression de l'ambition de Vienne à être le seul centre de la monarchie austro-hongroise. En parallèle, il témoignait de sa puissance sur le continent européen. Sa construction commença dans les années 1860 et ne fut en grande partie terminée qu'à la fin de la première guerre mondiale. Il fit de Vienne le nouveau centre économique et commercial, représentatif par son dynamisme. « Le ring viennois est, aujourd'hui encore, synonyme de la gloire de l'époque de sa création, de la croyance au progrès du 19ème siècle et de l'ambition de la ville à être capitale d'une grande puissance européenne. Pour Agnès Husslein-Arco, directrice du Belvédère, la Ringstraße était ainsi devenue le baromètre de la reconnaissance sociale et l'expression de la volonté de modernisation de l'empire austro-hongrois. Suivant l'exemple de la rénovation urbaine entreprise par le préfet Georges-Eugène Haussmann à Paris, on créa un nouveau centre représentatif qui devait montrer au monde entier la puissance économique, mais également le potentiel artistique et culturel de Vienne ». Si elle reflète la volonté de modernisation de la monarchie austro-hongroise, l'architecture de la Ringstraße témoigne également du passage de la ville moyenâgeuse à une métropole moderne marquée par l'ère industrielle. « L'architecture du palais bourgeois de la Ringstraße avec son magnifique design intérieur témoigne de l'assurance croissante et de la puissance économique de la bourgeoisie. Cela transparait également à travers les projets portés par la bourgeoisie, tels que le "Musikverein" et le "Künstlerhaus" ou les monuments pour les créatifs » explique le commissaire de l'exposition Alfred Weidinger. « De même, la Maison impériale, avec les bâtiments du musée de l'Histoire naturelle et le musée de l'Histoire de l'art, démontrait son rôle culturel avant-gardiste. Cela impliqua une systématisation des collections de la Maison impériale, qui témoignent ainsi d'un nouveau rapport à l'art et une nouvelle compréhension scientifique de l'art. De plus en plus, les trésors et les cabinets de curiosités d'autrefois devinrent des collections organisées de manière scientifique et systématique. En ce sens, on peut aussi interpréter les collections bourgeoises comme une émancipation face aux collections universelles de la Maison impériale », ajoute le conservateur Alexander Klee. Cette double fonction de la culture en tant que symbole d'autorité politique pour la Maison impériale et de puissance économique pour la grande bourgeoisie est visible dans l'architecture de la Ringstraße. Les décorations d'intérieur des bâtiments peuvent ainsi être interprétées comme l'expression de l'identité culturelle de chacun. L'exposition Klimt et la Ringstraße met en lumière l'art de l'époque du "Ring", ses collectionneurs et ses collections. Les aspects individuels de la peinture, des sculptures et de l'architecture ayant été jusqu'à présent traités en grande partie de manière isolée, dans des interprétations scientifiques, l'exposition du Belvédère Inférieur s'attache plutôt à restituer les rapports avec les collectionneurs et les mécènes. On peut, à partir des photos de décorations des bâtiments publics et appartements privés, comparer les différentes positions artistiques et mettre en évidence le changement de style et présentées seront celles de l'école de Carl Rahls, à orientation historique, du magicien des couleurs Hans Makart et du jeune peintre Gustav Klimt, à la jeunesse de référence, reflétant l'apogée et le déclin de la peinture à l'époque de la Ringstraße. De nos jours, l'"époque de la Ringstraße" fait référence à la vision fantasmée d'un passé ème idéalisé. Par cette exposition du 150 anniversaire de l'inauguration de la Ringstraße, le Belvédère tente de mettre en évidence les changements artistiques qui ont eu lieu pendant les plus de cinquante années de sa construction. Car enfin, cette époque marquée par une révolution industrielle fulgurante se caractérise par des changements, des divergences et une continuité constants, que ce soit dans le domaine économique, politique, social ou artistique. Cette exposition dévoile ainsi des photos de décorations du Burgtheater et du musée d'Histoire de l'art, des ébauches de salles fastueuses du palais Epstein, des peintures de Makart pour le bureau de Nicolaus Dumbas, des éléments décoratifs de la salle de musique de Dumbas par Gustav Klimt et la Compagnie des artistes, ainsi que du mobilier appartenant à Hans Makart. Elle présente également des pièces de mécènes, tels que Friedrich von Leitenberger et Nicolaus Dumba, ainsi que des objets précieux des collections de la famille Bloch-Bauer. Cette exposition nous permet d'avoir une vision nuancée sur une époque qui, grâce aux outils de production et de reproduction industriels, a souvent dépassé les limites de la création artisanale et était en quête de nouvelles valeurs artistiques. Hans Makart Bien que le Classicisme, avec son esthétique froide ait interrompu la tradition du Baroque à la fin du 18ème siècle, l'empereur François Joseph préférait des artistes, tels que Carl von Hasenauer, Hans Canon ou Hans Makart. Appelé par l'empereur en 1869 à la fonction de peintre d'histoire de Munich à Vienne, Makart développa son style très particulier, qui représentait pour la jeune génération d'artistes de l'époque moderne l'incarnation d'une esthétique historicisante et décorative dont elle voulait se détacher. Par son esthétique baroque, une polychromie intense et ses motifs érotiques, il devint le "roi des peintres" de l'Historicisme. Il planifia des décorations intérieures complètes et influença par ses ébauches, non seulement la décoration, mais également le théâtre, l'art et la mode. Se faire tirer le portrait par lui était devenu un "must" dans la société et une visite dans son atelier mythique, une expérience exotique : l'excès dans les intérieurs, avec tapis d'Orient, antiquités, leurs tentures, compositions florales, rideaux de velours et peaux d'animaux devint un modèle. Les intérieurs s'inspirèrent de son opulent atelier et les cols et chapeaux fabriqués selon ses esquisses. Le 24 juillet, il organisa un défilé à l'occasion des Noces d'argent du couple impérial François Joseph et Elisabeth, pour lequel il conçut les costumes d'une centaine de personnes. Ce défilé devint également un triomphe de la bourgeoisie et de ses possibilités d'autoreprésentation. Grâce à la mise en scène de Makart, la Ringstraße fût le théâtre de l'une des fêtes les plus marquantes de l'Histoire. La mort prématurée de Makart (il mourut en 1884 à seulement 44 ans des conséquences de la syphilis) marqua la fin d'une époque. Klimt et la Compagnie des artistes Avec ses collègues de l'école des arts et métiers Franz Matsch, le jeune Gustave Klimt et son frère Ernst fondèrent en 1880 la communauté de travail et d'atelier "Künstler-Compagnie", (Compagnie des artistes). Cela marqua le début d'une carrière exceptionnelle des trois artistes, qui surent avec génie prendre en compte l'esprit de cette fin de 19ème siècle et les besoins d'un public exigeant. Pendant la construction du palais de Ringstraße, le trio d'artistes obtint les commandes pour la décoration des bâtiments publics et du palais. Grâce à leurs architectes viennois Fellner & Helmer, qui étaient responsables de la décoration picturale des théâtres et monuments historiques de la monarchie austro-hongroise et des Balkans. Tout d'abord influencés par le style néobaroque de Hans Makart, Matsch et les frères Klimt s'en détachèrent de plus en plus en développant leur propre style. En 1885, la Compagnie exécutait encore en grande partie les ébauches de tiers, parmi lesquelles il y avait également des esquisses laissées par Hans Makart à la villa Hermès. Cependant, le style de Makart s'estompe déjà, aussi bien dans l'aspect de la villa que dans les peintures du Burgtheater. La Compagnie des artistes s'orientait désormais plutôt vers la peinture de salon internationale de Lawrence Alma-Tadema et des préraphaélites anglais. Les intérieurs profonds et en trompes plus plates et le dynamisme laissa la place à une peinture formelle plus austère avec des traits naturalistes. Le cycle de peintures du musée d'Histoire de l'art fut également un grand succès et leur valut un énorme prestige public qui leur permit d'être acceptés dans la communauté du "Künstlerhaus". Deux ans plus tard, ils obtinrent une grosse commande, celle de la décoration de la "Aula" de l'université de Vienne : les peintures de la faculté étaient nées. Grâce à la conception majestueuse des somptueux escaliers du Burgtheater et du musée d'Histoire de l'art, les artistes s'établirent définitivement dans la communauté de l'atelier comme les "peintres de la Ringstraße". La mort d'Ernst Klimt en 1892 marqua la fin d'une longue collaboration. Une version PDF du catalogue est téléchargeable à partir du lien suivant : www.belvedere.at/presse (mot de passe: pr2015) LISTE DES ARTISTES Klimt et la Ringstraße John Quincy Adams Joseph Matthäus Aigner Friedrich von Amerling Heinrich von Angeli Johannes Benk Julius Victor Berger Josef Beye, Eduard Bitterlich Eugen von Blaas Karl von Blaas Hans Canon Carl Cauer August Eisenmenger Christian Griepenkerl Theophil Hansen Josef Heu Ernst Klimt Gustav Klimt Carl Kundmann Eduard Lebiedzki Ferdinand Laufberger Firma Bernhard Ludwig Firma Franz Leitenberger/Cosmanos Firma Gebrüder Thonet Firma Heinrich Backé Firma J. & L. Lobmeyr Hans Makart Franz von Matsch Gabriel von Max Franz Metzner Carl Moll Vincenz Pilz Pirkenhammer Porzellanmanufaktur Carl Rahl Robert Raschka Alois Hans Schramm Stefan Schwartz Karl Sterrer d. Ä. Josef Storck Maximilian Suppantschitsch Viktor Tilgner Ilse Beatrice Twardowska-Conrad Eduard Veith Rudolf von Weyr Josef Wlha Caspar von Zumbusch Collection Bloch-Bauer-Pick & Karl Mayer: Jost Amman Hans Arnold Georg Brechtel Christoph Brunnenmair Anton Friedl Joachim Fries Hans Frühinsfeld Phillip Grubmüller Balthasar Haydt Jobst Heberlein Thomas Hoffmann Mathias Karl Anton Kothgasser Georg Lamprecht Michael Mann Leopold Perman Johann Pollmann Matthäus I. Schaller Franz Schulz Johann Stelzig Jacob Thurnhover Leopold Tobola Johann Weichselbaum Nicolaus Weiss INFORMATIONS PRATIQUES Klimt et la Ringstraße Du 3 juillet au 11 octobre 2015 Belvédère inférieur 237 Curateurs Alfred Weidinger, Alexander Klee Assistant des curateurs Markus Fellinger Klimt und die Ringstraße/Klimt and the Ringstrasse Éd.: Agnes Husslein-Arco, Alexander Klee Belvedere, 304 pages, 23 x 28,5 cm, relié Édition allemand/anglais ISBN: 978-3-902805-74-4, 39,- Contact Galerie autrichienne du Belvédère Prinz Eugen-Strasse 27, 1030 Vienne, Austria T +43 (01) 795 57-0 www.belvedere.at Tous les jours de 10 à 18 heures Mercredi de 10 à 21 heures Billets tarif normal - (Belvédère inférieur) Visites commentées Service des publics T +43 (01) 795 57-134 M [email protected] Contacts presse : Prinz Eugen-Strasse 27, 1030 Vienne T +43 (01) 795 57-177 M [email protected] Visuels libres de droits pour la presse à télécharger sur le site www.belvedere.at/presse (mot de passe : pr2015).
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