Extraits 1: À propos du caricaturiste John Wilson
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Extraits 1: À propos du caricaturiste John Wilson
DOSSIER DE L’ÉLÈVE Activité « DOCUMENTEZ UNE CARICATURE POLITIQUE ANCIENNE » Description: Documenter l’une de ces trois caricatures politiques anciennes à l’aide des ressources proposées. Ensuite, produire un rapport sur le site Web du musée pour la présenter et la relier à des images évoquant le contexte historique de l’événement auquel réfère le caricaturiste. Ce dossier contient: FEUILLE DE ROUTE ................................................................................. 2 PROPOSITION DE CARICATURES À DOCUMENTER........................................ 7 DOCUMENTATION PRÉPARÉE POUR : « N'est-ce pas là un mets raffiné à offrir à un roi? » ..................................... 8 DOCUMENTATION PRÉPARÉE POUR: « Un fauteuil vide. Unis contre Riel ».....12 DOCUMENTATION PRÉPARÉE POUR : « L'arrivée au pouvoir » ......................16 BIBLIOGRAPHIE ET CRÉDITS ...................................................................20 Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, Guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic ClioClic FEUILLE DE ROUTE POUR l’ACTIVITÉ « DOCUMENTEZ UNE CARICATURE POLITIQUE ANCIENNE » Nom des élèves: Groupe: Cette activité comprend les étapes suivantes: 1. Choisir l’une des trois caricatures suggérées. 2. La décrire. 3. L’analyser. 4. Lui associer des images et produire un rapport. Cette feuille de route vous aide à préparer votre rapport qui prendra la forme d’un circuit Web (présentation visuelle) sur le site du Musée. 1. Choisissez une caricature politique Choisissez l’une des trois caricatures suggérées (voir p.7) et indiquez l’information qui s’y rapporte et son numéro de collection. Titre de la caricature: ________________________________________________________ Auteur: ___________________________________________________________________ Média – journal (si connu): ___________________________________________________ Date de la première publication (si connue): ______________________________________ Numéro de collection: ________________________________________________________ 2. Décrivez-la Sur le site Web, affichez la caricature à l’écran en entrant son numéro dans la case de recherche rapide du site, et observez-la (vous pouvez agrandir l’image). À l’aide de la documentation préparée, décrivez votre caricature sous les différentes clefs: Le « QUOI » ou la clef-FORME/FONCTION : Exemples de questions: Nommer des mots utilisés dans la caricature. _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, Guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 3 _____________________________________________________________ Trouver la définition d’expressions ou de mots inhabituels. _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ S’il y a des dialogues, que dit chaque personnage? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Que se passe-t-il? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Le « QUI » ou la clef-PERSONNE : Exemples de questions: Qui sont les gens représentés dans la caricature? Que sait-on d’eux? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Que font-ils? Quelle est leur expression? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Les personnages sont-ils stéréotypés? _____________________________________________________________ Le « OÙ » ou la clef-LIEUX : Exemples de questions: Dans quelle situation sont placés les personnages? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Le caricaturiste emploie-t-il l’analogie? _____________________________________________________________ Emploie-t-il des signes ou des symboles? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Le « QUAND » ou la clef-TEMPS : Exemples de questions: À quel événement ou fait historique la caricature fait-elle référence? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 4 Les personnes représentées ou questions évoquées ont-elles encore de l’importance aujourd’hui? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ 3. Analysez-la À la lumière des réponses obtenues, dégagez la signification de cette caricature. Le « POURQUOI » ou la clef-SIGNIFICATION : Exemples de questions: Quel est le message de la caricature, en quelques mots? _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ Peut-on identifier des partis pris? (politique, religieux, régional, ethnique, économique, etc.) _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ _____________________________________________________________ N.B. Selon la documentation disponible, il peut être difficile de répondre à toutes les questions. Au besoin : Voyez des exemples de caricatures documentées sur le site. • Pour repérer plus facilement les images documentées, pour l’affichage des résultats de recherche, sélectionnez: « Tri par présence de description ». Consultez d’autres ressources dans la section « Élève/Ressources » de ClioClic1. 1 Consultez l’adresse suivante : www.musee-mccord.qc.ca/eleve/ressources Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 5 4. Associez-lui des images et rédiger votre rapport Pour plus de détails techniques, consultez, dans ClioClic, la section « Élève/Circuit Web »2. Sur le site Web, retrouvez la caricature que vous avez documentée et sélectionnezla. Pour la repérer facilement, entrez son numéro dans la case de recherche rapide. Cliquez sur l’icône « Ajouter à votre sélection » . Conservez votre image en créant un circuit : Affichez votre sélection (en cliquant sur l’icone « Votre sélection » Et appuyez sur le bouton « Créer un circuit » • ); ; notez le nom et le mot de passe du circuit pour y accéder de nouveau. Commencez à rédiger votre rapport qui prendra la forme d’un circuit Web. Dans l’introduction : Identifiez votre travail par votre nom, le nom de l’école, la province et la date. Pour l’objet que vous avez documenté: Faites la synthèse des informations que vous avez recueillies pour chacune des clefs. Sauvegardez votre travail en appuyant sur le bouton « Sauvegarder ». Associez une ou des images à votre objet. Effectuez une recherche dans la base d’images disponibles sur le site et sélectionnez une ou plusieurs images permettant d’évoquer le contexte historique de l’événement auquel réfère la caricature. À titre d’exemple, cette image peut évoquer : Les PERSONNES représentées dans la caricature (le « QUI ») ; Les LIEUX où l’événement s’est déroulé (le OÙ): L’ÉPOQUE durant laquelle l’événement s’est déroulé (le « QUAND »); La SIGNIFICATION de la caricature (le « POURQUOI »). Sélectionnez l’image et ajoutez-la à votre circuit. Affichez votre sélection (en cliquant sur l’icone « Votre sélection » Appuyez sur le bouton « Ajouter à un circuit » ); ; Et entrez le nom de votre circuit et le mot de passe. Un peu d’ordre maintenant! Masquez (ou rejetez) les images dont vous n’avez pas besoin. Ordonnez vos images en leur attribuant un numéro d’apparition. 2 Consultez l’adresse suivante : www.musee-mccord.qc.ca/eleve/circuit Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 6 Terminez la rédaction de votre rapport. Pour les nouvelles images: Expliquez en quoi elles se rattachent à l’événement évoqué par la caricature, ou sous quelle clef on peut les y associer. Si vous désirez ajouter une image provenant d’ailleurs : Voyez les liens vers des banques d’images, disponibles dans la section « Élève/ Ressources » de ClioClic3; sauvegardez l’image désirée sur votre ordinateur et notez sa référence; Accédez de nouveau à votre circuit; dans le menu général du site, sous l’onglet CIRCUITS WEB, choisissez « Modifier un circuit », et entrez le nom et le mot de passe; Intégrez-la à votre circuit en appuyant sur le bouton « Ajout d’image » . En conclusion : Notez les questions qui demeurent en suspens ou les aspects que vous auriez aimé connaître à propos de votre objet; Indiquez vos sources (documents, sites et autres sources d’information consultés) : Exemple de livre Charpentier, L., R. Durocher, C. Laville et P.-A. Linteau. Nouvelle histoire du Québec et du Canada, Anjou, Centre éducatif et culturel, 1990, p. 240. Exemple de périodique L'opinion publique, vol. 5, no 27, 2 juillet 1874, p. 328. Exemple de site Web Bibliothèque nationale du Québec. Site de la Bibliothèque nationale du Québec, [En ligne]. http://www.bnquebec.ca/ (page consultée le 26 mars 2003). Sauvegardez votre travail en appuyant sur le bouton « Sauvegarder ». Vous pouvez visionner votre circuit immédiatement en appuyant sur le bouton « Aperçu »; ou plus tard, sous l’onglet « CIRCUITS» (du menu général du site), en choisissant «Visionner un circuit » et en entrant le nom de votre circuit. Votre travail peut aussi être: • • • 3 imprimé (pour être remis à votre enseignant); sauvegardé sur votre ordinateur ; publié sur le site du Musée, sous l’onglet ÉduWeb. Consultez l’adresse suivante : www.musee-mccord.qc.ca/eleve/ressources Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 7 PROPOSITION DE CARICATURES À DOCUMENTER Voici quelques suggestions de caricatures à documenter. 1. « N'est-ce pas là un mets raffiné à offrir à un roi? » M994X.5.273.72 (voir p. 8) 2. « Un fauteuil vide. Unis contre Riel » M994X.5.273.100 (voir p.12) 3. « L'arrivée au pouvoir » M994X.5.273.201 (voir p.16) Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 8 DOCUMENTATION PRÉPARÉE POUR : « N'est-ce pas là un mets raffiné à offrir à un roi? » Voici une caricature politique et les ressources nécessaires pour la documenter . D’autres ressources sont également disponibles dans la section « Élève/RESSOURCES » de ClioClic4. Données de catalogage du Musée McCord Numéro d’acquisition: M994X.5.273.72 Titre: « N'est-ce pas là un mets raffiné à offrir à un roi? » -Comptine. Personnages: • Les chefs de l’opposition Edward Blake et Alexander Mackenzie présentent la « tarte » au « roi », le gouverneur général Lord Dufferin, qui représente le gouvernement.5 • « Les "merles" nageant dans la tarte sont [de gauche à droite] l’honorable M. Langevin (membre important du gouvernement Macdonald), sir Hugh Allan, James Beaty (qui représente le journal Leader), sir John A. Macdonald, sir Francis Hincks, "l’Oncle Sam" et T.C. Petteson (qui représente le Mail). »6 Mots: • Sur la tarte: Pacific Scandal [Scandale du Pacifique] • À côté du merle représentant T.C. Petteson : Mail [journal anglophone] Date: Initialement publiée le 9 août 1873, republiée en 1886. Artiste: John Wilson Bengough, 1851-1923. Origine: Canada. Imprimeur & éditeur: The Grip Printing and Publishing Co. Médium: Encre sur papier journal, photogravure. 4 Consultez l’adresse suivante : www.musee-mccord.qc.ca/eleve/ressources Werthman, William C. Canada in Cartoon: a pictorial history of the confederation years, 1867-1967. New Brunswick, Brunswick Press, 1967, p. 16. 6 Bengough, John Wilson. A caricature history of Canadian politics: events from the Union of 1841, as illustrated by cartoons from “Grip”, and various other sources, Toronto, Grip Print and Pub. Co., 1886, p. 160. 5 Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 9 Extraits 1: À propos du caricaturiste John Wilson Bengough « S’inspirant des œuvres de leurs confrères américains, les premiers caricaturistes canadiens s’en prennent à la corruption politique avec une franchise tout à fait acceptable à l’époque, mais qui peut sembler diffamatoire selon les normes actuelles. Aidés d’un généreux bassin de thèmes locaux, ils mettent souvent en scène des politiciens, y compris des premiers ministres, en train de se servir de généreuses portions de la tarte canadienne, les poches remplies de listes « d’amis », de contrats de chemins de fer et d’autres documents incriminants. » [trad.] Desbarats, Peter and Terry Mosher. The Hecklers: a history of Canadian political cartooning and a cartoonists’ history of Canada, Toronto, McClelland and Stewart Limited, 1979, p. 54. « L’art [de la caricature politique au Canada] devient probablement plus connu en 1873, quand J.W. Bengough commence à publier le Grip. Homme d’immenses préjugés qu’un talent exquis et un humour brillant arrivent à compenser entièrement, J.W. Bengough déteste le tabac, l’alcool, les tarifs et les Conservateurs. Si vaste est son influence que ses amis lui attribuent une grande part de la défaite du gouvernement conservateur en 1896. » [trad.] Werthman, William C., Canada in Cartoon: a pictorial history of the confederation years, 1867-1967, New Brunswick, Brunswick Press, 1967, p. 16. Extrait 2: Ce que le caricaturiste a dit du Scandale du Pacifique « Le Grip, un journal humoristique publié et illustré par J.W. Bengough, fait son apparition le 24 mai 1873. « "Le premier numéro ne fait pas beaucoup de bruit", admet J.W. Bengough, sans savoir que le Scandale du Pacifique s’apprête à secouer la vie politique canadienne. Peu de temps après la réélection du premier ministre John A. Macdonald en 1872, les Libéraux fournissent des preuves que le montréalais sir Hugh Allan, chef d’un consortium d’hommes d’affaires désireux de construire un nouveau chemin de fer vers l’océan Pacifique, a versé 300 000 $ à la caisse électorale des Conservateurs. « Le scandale tombe à point. Il éveille immédiatement l’intérêt et l’enthousiasme de l’ensemble du pays, raconte J.W. Bengough, et procure au Grip de quoi se mettre sous la dent pendant de nombreuses semaines. Le tirage de l’hebdomadaire augmente rapidement, et son succès est assuré. » [trad.] Desbarats, Peter and Terry Mosher. The Hecklers: a history of Canadian political cartooning and a cartoonists’ history of Canada, Toronto, McClelland and Stewart Limited, 1979, p. 46. Extrait 3: Une description de la caricature « Les chefs libéraux Edward Blake et Alexander Mackenzie servent une tarte spéciale au gouverneur général, Lord Dufferin, qui ne la trouve pas particulièrement savoureuse. Quand la croûte est rompue, les merles – qui représentent le ministère conservateur – se mettent à chanter un air qui dure d’avril à novembre. » [trad.] Werthman, William C. Canada in Cartoon: a pictorial history of the confederation years, 1867-1967, New Brunswick, Brunswick Press, 1967, p. 16. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 10 Extrait 4: La comptine « Un air de six pence » « Chante un air de six pence, la poche pleine de seigle; Quatre et vingt merles dans une tarte. Quand la croûte fut cassée, les merles se mirent à chanter; N’est-ce pas un plat savoureux à offrir au roi? Le roi était dans la sale des comptables à compter son argent; La reine était au salon à manger du pain et du miel. La bonne était au jardin à étendre les draps, Quand un merle passa lui arracher le nez. [Traduction libre]» Anonyme. «Sing a Song of Sixpence », A Family Book of Nursery Rhymes, Iona and Peter Opie (dir.), New York, Oxford University Press, 1964, p. 62. Extrait 5: À propos du Scandale du Pacifique survenu en 1873 « Avant d’entrer dans la Confédération, en 1871, la Colombie-Britannique posa plusieurs conditions. L’une d’entre elles était qu’un chemin de fer transcontinental soit construit avant dix ans. Tandis que le gouvernement conservateur hésitait devant les soumissions de quelques entreprises privées, Sir John A. Macdonald et ses associés acceptaient de grosses sommes d’argent de Sir Hugh Allan, fondateur d’une de ces entreprises, pour financer leur campagne électorale de 1872. Les conservateurs remportèrent les élections et Allan obtint le contrat en récompense. Ce fut l’origine du « scandale du Pacifique. » McIntyre Educational Media. Canadian history and the political cartoon. Montréal, L’Office national du film, 1975-1979. Extrait 6: À propos de sir Hugh Allan, magnat de l’industrie du transport « À Montréal, l’implacable magnat du transport, sir Hugh Allan, crée un groupe rival financé secrètement par des intérêts américains des chemins de fer. Hugh Allan a des moyens; il s’en sert pour acheter des journaux, des jeunes juristes et mêmes des prêtres, et faire pression sur George-Étienne Cartier et l’ensemble du gouvernement conservateur […] « Sir George-Étienne Cartier fait appel à sir Hugh Allan pour financer son élection. [Le premier ministre Sir John A.] Macdonald fait de même à mesure que la campagne progresse. "Je dois avoir dix mille de plus", annonce-t-il à l’avocat du magnat dans un télégramme datant du mois d’août 1872. " Cette demande est la dernière. Ne me laissez pas tomber." » [trad.] Morton, Desmond. A Short History of Canada, Toronto, McClelland & Steward Inc., 1997, p. 100 to 101. Extrait 7: Sir Hugh Allan est récompensé pour avoir financé la campagne électorale des Conservateurs « John A. Macdonald gagne de justesse [l’élection de 1872]. […] sir Hugh Allan aura sa récompense. Le gouvernement lui remet une charte de chemin de fer en échange d’un terrain d’un million d’acres dont on ne verra jamais la couleur et d’une variété d’autres conditions, y compris l’abandon de ses partenaires américains. Le vieux chenapan accepte, mais ses associés n’ont pas dit leur dernier mot. Les contributions à la campagne électorale ne viennent-elles pas en grande partie de leurs coffres? L’opposition en aura bien vite la preuve. Un raid secret des bureaux de l’avocat d’Hugh Allan produit une montagne de preuves, dont le télégramme contenant le message désespéré de John A. Macdonald. Il est Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 11 déterminé qu’une somme de 350 000 $ ou de 162 000 $ a été versée à la campagne. Peu importe, il s’agit d’une contribution faramineuse si on considère que le premier ministre du pays ne gagne que 8 000 $ par année. Il ne peut y avoir qu’une explication. "Le gouvernement a eu son argent", affirme Edward Blake, le premier ministre libéral de l’Ontario, "et sir Hugh Allan a eu sa charte." » [trad.] Morton, Desmond. A Short History of Canada, Toronto, McClelland & Steward Inc., 1997, p. 102. Extrait 8: Mackenzie, chef des Libéraux durant le Scandale du Pacifique « Moins d’un mois après l’accession de Mackenzie à la tête du parti, les libéraux dévoilèrent le scandale du Pacifique. Pendant la campagne électorale de 1872, sir Hugh Allan, capitaliste montréalais, avait versé des sommes énormes au parti conservateur, vraisemblablement en échange de la charte de la Compagnie du chemin de fer du Pacifique du Canada […]. Dès février 1873, Mackenzie avait entendu des rumeurs qui l’avaient scandalisé. Le 2 avril, Lucius Seth Huntington, libéral du Québec, accusa publiquement les conservateurs. Le 5 novembre, après une épuisante bataille d’arrière-garde, le premier ministre, sir John Alexander Macdonald, démissionnait. Mackenzie et les libéraux se retrouvaient donc au pouvoir. « Le scandale du Pacifique provoqua et cristallisa la méfiance des libéraux à l’endroit des fortes concentrations de richesse et de l’influence qu’elles pouvaient avoir sur l’État. Déjà portés à privilégier le libre-échange et l’initiative individuelle, ils soulignèrent, naturellement, que le scandale supposait un rejet des règles de la concurrence et une affirmation de la puissance des monopoles. » Forster, Ben. « Alexander Mackenzie », Bibliothèque et Archives Canada, Dictionnaire biographique du Canada, [en ligne] http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=40374&query=Mackenzie (page consultée le 9 décembre 2004). Extrait 9: La perspective d’un historien sur le patronage au 19e siècle « Ce qu’on a appelé le scandale du Pacifique n’en était un que partiellement. Tous les partis utilisaient de l’argent en période électorale. En septembre 1873, Macdonald allait expliquer au gouverneur général, lord Dufferin, comment se déroulaient les élections canadiennes. Il y avait d’abord des dépenses légitimes ; étant donné le nombre de circonscriptions rurales où la population était clairsemée, ces dépenses étaient élevées. D’autres dépenses, jugées nécessaires depuis longtemps, se faisaient plus ou moins au grand jour : sanctionnées par la tradition, elles étaient interdites par la loi, et louer des voitures pour emmener les électeurs au bureau de scrutin entrait dans cette catégorie. Jamais, au cours de son expérience parlementaire, Macdonald n’avait vu dénoncer des dépenses de ce genre devant un comité des élections. » Johnson, J.K. and P.A. Waits. « Sir John Alexander Macdonald », Bibliothèque et Archives Canada, Dictionnaire biographique du Canada, [en ligne] http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=40370&query=Macdonald (page consultée le 21 décembre 2004). Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 12 DOCUMENTATION PRÉPARÉE POUR: « Un fauteuil vide. Unis contre Riel » Voici une caricature politique et les ressources nécessaires pour la documenter . D’autres ressources sont également disponibles dans la section « Élève/RESSOURCES » de ClioClic7. Données de catalogage du Musée McCord Numéro d’acquisition: M994X.5.273.100 Titre: « Un fauteuil vide. Unis contre Riel » Personnages: [de gauche à droite] Premier ministre conservateur, sir John A. Macdonald, chef de l’opposition libérale, Alexander Mackenzie. Dialogues: • Macdonald et Mackenzie : « Louis Riel est un assassin et un hors-la-loi, et il devrait être pendu. » • Crow : “Bravo Messieurs! Unanimes pour une fois!” Autres mots: • Fixé à la chaise : Avis de R.V.! Le député Louis Riel est prié de venir par ici. Aucune explication nécessaire. Par décret. • Dans leurs mains : Mandat…Riel… • Épée : Justice libérale • Feuille au sol : Inculpation pour le meurtre de Thomas Scott • Reliure : Droit Date: Initialement publiée le 4 avril 1874, republiée en 1886. Artiste: John Wilson Bengough, 1851-1923. Origine: Canada. Imprimeur & éditeur: The Grip Printing and Publishing Co. Médium: Encre sur papier journal, photogravure. 7 Consultez l’adresse suivante : www.musee-mccord.qc.ca/eleve/ressources Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 13 Extrait 1: À propos du caricaturiste John Wilson Bengough « L’art [de la caricature politique au Canada] devient probablement plus connu en 1873, quand J.W. Bengough commence à publier le Grip. Homme d’immenses préjugés qu’un talent exquis et un humour brillant arrivent à compenser entièrement, J.W. Bengough déteste le tabac, l’alcool, les tarifs et les Conservateurs. Si vaste est son influence que ses amis lui attribuent une grande part de la défaite du gouvernement conservateur en 1896. » [trad.] Werthman, William C. Canada in Cartoon: a pictorial history of the confederation years, 1867-1967, New Brunswick, Brunswick Press, 1967, p. 16. Extrait 2: Bengough et le Premier Ministre John A. Macdonald « J.W. Bengough rencontre le premier ministre une seule fois, lors d’une brève entrevue au Parlement à Ottawa. Il écrit plus tard que "ce qui m’a le plus impressionné durant ces quelques minutes était son immense timidité." « Rien n’est aussi loin de l’image que J.W. Bengough projette de John A. Macdonald dans ses caricatures. Le lecteur se fait plutôt une image d’un politicien soûlard, disgracieux et corrompu, surtout avant la publication des photos d’hommes politiques dans les journaux. « Les cheveux frisés, le long nez et la grande bouche de John A. Macdonald deviennent des symboles nationaux; aucun autre homme politique ne prend autant vie sous la plume de J.W. Bengough, et aucun autre caricaturiste, même meilleur dessinateur, n’arrive à reproduire aussi bien le style et les manières du premier ministre. J.W. Bengough arrive à donner au lecteur l’impression que le personnage vit, qu’il respire et a même le hoquet. » [trad.] Desbarats, Peter and Terry Mosher. The Hecklers: a history of Canadian political cartooning and a cartoonists’ history of Canada, Toronto, McClelland and Stewart Limited, 1979, p. 46. Extrait 3: Ce qu’a dit Bengough de sa caricature « Louis Riel, le chef de la rébellion de la rivière Rouge et présumé assassin de Thomas Scott, est réélu au Parlement du Dominion dans Provencher, au Manitoba. Par prudence, il ne se rend pas à la Chambre revendiquer son poste. Les deux partis demandent son arrestation avec une unanimité telle que son "siège vacant" devient source d’unité au sein du Parlement, du moins pour le moment. » [trad.] Bengough, John Wilson. A caricature history of Canadian politics: events from the Union of 1841, as illustrated by cartoons from “Grip”, and various other sources, Toronto, Grip Print and Pub. Co., 1886, p. 216. Extrait 4: À propos de Louis Riel et des Métis « Intelligent, ambitieux, poète, visionnaire, vaniteux, Riel a grandi dans la colonie de la Rivière-Rouge. Il a fait des études à Montréal […] Ce talent, Riel le met au service non pas de l’Église, mais de son peuple métis, qui est mal compris de la plupart des protestants anglais et généralement sous-estimé. Pendant l’hiver et le printemps, les Métis vivent sur des fermes en bordure de la rivière Rouge et de ses affluents. Leurs terres profondes et étroites rappellent le découpage des terres au Québec. Pendant l’été et l’automne, ils font la chasse au bison. […] Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 14 « Riel connaît les siens et sait ce qu’il peut en attendre. Avec les cavaliers métis, il s’empare de Upper Fort Garry, le principal établissement de la [Compagnie de la] baie d’Hudson […]. Il l’occupe jusqu’à ce que le nouveau Dominion du Canada consente à négocier la prise de possession de la colonie. Le résultat de la résistance des Métis, c’est la création de la minuscule province du Manitoba en 1870, avec des droits particuliers pour les métis et les colons français. « Riel peut donc être considéré comme le père du Manitoba. En un certain sens, il l’est. » Waite, Peter. « Un défi continental, 1840-1900 », dans Histoire générale du Canada, Craig Brown (dir.), Montréal, Les Éditions du Boréal, 1990, p. 393. Extrait 5: Riel et l’assassinat de Thomas Scott « Après la Confédération, le nouveau gouvernement canadien achète à la Compagnie de la Baie d’Hudson une grand part des terres de l’Ouest. Il forme un gouvernement dans la région et planifie d’y ériger des colonies sans consulter la population locale. « En 1869, les Métis sont furieux. Ils nomment à leur tête Louis Riel, fils d’un ancien chef métis et d’une mère canadienne-française, qui a fait des études à Montréal. Ce dernier ordonne aux Métis de bloquer la voie aux arpenteurs du gouvernement canadien et de leur dire de quitter les terres des Autochtones. Les Métis empêchent ensuite le nouveau lieutenant-gouverneur d’entrer dans la colonie, s’emparent de Fort Garry, forment un gouvernement provisoire et soumettent à Ottawa leur proposition de gouvernement local. Mais ils nuisent à leur cause lorsqu’ils exécutent un ouvrier protestant de l’Ontario, Thomas Scott. Ce dernier méprisait la population métisse, s’était fait capturer deux fois en deux mois et avait été accusé d’avoir pris les armes contre le gouvernement provisoire. Louis Riel avait permis qu’on le poursuive pour trahison. L’exécution de Thomas Scott en fait un "martyr" aux yeux de l’Ontario, qui se retourne contre les Métis. Louis Riel force le Canada à reconnaître au Manitoba le statut de province, mais l’Ontario le considère comme un traite et le force à fuir aux États-Unis. » [trad.] Dickinson, John A. and Brian Young. Diverse Pasts, a History of Québec and Canada, Mississauga, Copp Clark, 1995, p. 226. Extrait 6: Le siège de Riel au Parlement « Après 1870, Riel garda un contact serré avec la nouvelle province du Manitoba, et en 1874, il fut élu membre du Parlement fédéral comme représentant de Provencher. Il réussit de plus à signer le registre des membres, mais comme le libéral Edward Blake avait offert $5000 pour sa capture, Riel ne put jamais siéger. » McIntyre Educational Media. Canadian history and the political cartoon. Montréal, L’Office national du film, 1975-1979. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 15 Extrait 7: Louis Riel divise l’opinion publique et nuit à John A. Macdonald « Thomas Scott ne fait pas un bon martyr. […] la plupart des historiens s’accordent avec Louis Riel pour dire qu’il est un homme de peu de vertu. Mais ce n’est pas là une raison de le tuer, et l’histoire contemporaine qualifie sa mort de meurtre. La nouvelle de son exécution avive la fureur de l’Ontario protestante. George Brown, le Globe, et les Grits disposent d’un argument que même l’homme le moins pensant peut comprendre : John A. Macdonald négocie avec un meurtrier. Quand la colère se met à gronder en Ontario, le Québec, de prime abord consterné par les événements, décide rapidement qu’il faut pardonner à Louis Riel. Bien que la situation leur nuise depuis longtemps, les amis montréalais du chef métis sont fidèles. À leurs yeux, les Métis sont dorénavant les gardiens d’une part du patrimoine canadien-français que la plupart des Québécois préféreraient admirer de loin. » [trad.] Morton, Desmond. A Short History of Canada, Toronto, McClelland & Steward Inc., 1997, p. 97. Extrait 8: L’impact de Riel sur l’histoire du Canada « Le plus grand défi régional qui guette le régime fédéral vient cependant du Québec canadien-français qui vit des difficultés économiques et constitutionnelles, mais réagit surtout à la mort du patriote et martyr Louis Riel. Douloureuse, l’affaire Riel rappelle aux Canadiens-français qu’ils sont minoritaires au Canada et que la minorité n’a pas le pouvoir ni les voix lorsqu’il s’agit de régler les questions les plus graves. Peu de Québécois concluent à l’époque que la séparation du Canada constitue la seule option valable. Cependant, ils sont maintenant davantage à nourrir ce rêve ultime, et encore plus nombreux à décider que l’objectif immédiat doit être de créer un bastion québécois beaucoup plus fort au sein de l’union fédérale à prédominance anglophone. » [trad.] Careless, James Maurice Stockford. Canada: a Celebration of our heritage, Mississauga, Heritage Publishing House, 1997, p. 88. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 16 DOCUMENTATION PRÉPARÉE POUR : « L'arrivée au pouvoir » Voici une caricature politique et les ressources nécessaires pour la documenter . D’autres ressources sont également disponibles dans la section « Élève/RESSOURCES » de ClioClic8. Données de catalogage du Musée McCord Numéro d’acquisition: M994X.5.273.201 Titre: « L'arrivée au pouvoir » Personnages: • Sous l’éléphant se trouvent les membres de l’opposition et d’autres critiques de la Politique nationale : (de gauche à droite) le chef libéral Alexander Mackenzie, réformiste et porte-parole du parti en matière de finances, sir Richard Cartwright, et deux personnages inconnus, le dernier représentant peut-être le réformiste bien connu George Brown.9 • Sur l’éléphant prennent place des partisans de la Politique nationale comme sir Charles Tupper (avec l’Ontario Manufacturers Association sur le dos, représentée par le capitaliste W.H. Frazer). À l’avant se trouve l’un des architectes de la Politique nationale, R.W. Phipps et, au centre, Sir John A. Macdonald portant sur ses épaules J. Chas. Rykert.10 Dialogues: • John A. Macdonald : « Cet éléphant appartient à Phipps. Il l’a importé et personne d’autre ne sait quoi en faire. » • R.W. Phipps : « Je peux tous les faire tomber si je le veux. » Mots: • Livres : R.W. Phipps et son éléphant; Le pamphlet de Phipps; Des restes du pamphlet de Phipps. • Sac : Bagage excessif • Sur le livre sous sir Richard Cartwright : Tarif fiscal 8 Consultez l’adresse suivante : www.musee-mccord.qc.ca/eleve/ressources Bengough, John Wilson. A caricature history of Canadian politics: events from the Union of 1841, as illustrated by cartoons from “Grip”, and various other sources, Toronto, Grip Print and Pub. Co., 1886, p. 426. 10 Ibid, p. 420, 422, 210, 261, 423. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 9 17 Date: Initialement publiée le 28 septembre 1878, republiée en 1886. Artiste: John Wilson Bengough, 1851-1923. Origine: Canada. Imprimeur & éditeur: The Grip Printing and Publishing Co. Médium: Encre sur papier journal, photogravure. Extrait 1: À propos du caricaturiste John Wilson Bengough « L’art [de la caricature politique au Canada] devient probablement plus connu en 1873, quand J.W. Bengough commence à publier le Grip. Homme d’immenses préjugés qu’un talent exquis et un humour brillant arrivent à compenser entièrement, J.W. Bengough déteste le tabac, l’alcool, les tarifs et les Conservateurs. Si vaste est son influence que ses amis lui attribuent une grande part de la défaite du gouvernement conservateur en 1896. » [trad.] Werthman, William C. Canada in Cartoon: a pictorial history of the confederation years, 1867-1967, New Brunswick, Brunswick Press, 1967, p. 16. Extrait 2: Bengough et le Premier Ministre John A. Macdonald « J.W. Bengough rencontre le premier ministre une seule fois, lors d’une brève entrevue au Parlement à Ottawa. Il écrit plus tard que "ce qui m’a le plus impressionné durant ces quelques minutes était son immense timidité." « Rien n’est aussi loin de l’image que J.W. Bengough projette de John A. Macdonald dans ses caricatures. Le lecteur se fait plutôt une image d’un politicien soûlard, disgracieux et corrompu, surtout avant la publication des photos d’hommes politiques dans les journaux. « Les cheveux frisés, le long nez et la grande bouche de John A. Macdonald deviennent des symboles nationaux; aucun autre homme politique ne prend autant vie sous la plume de J.W. Bengough, et aucun autre caricaturiste, même meilleur dessinateur, n’arrive à reproduire aussi bien le style et les manières du premier ministre. J.W. Bengough arrive à donner au lecteur l’impression que le personnage vit, qu’il respire et a même le hoquet. » [trad.] Desbarats, Peter, Terry Mosher. The Hecklers: a history of Canadian political cartooning and a cartoonists’ history of Canada, Toronto, McClelland and Stewart Limited, 1979, p. 46. Extrait 3: Ce qu’a dit Bengough de sa caricature « La P.N. [Politique nationale] hérite du sobriquet "éléphant blanc", une bête dont on dit proverbialement qu’elle est encombrante, en prévision des difficultés qu’allait connaître le nouveau ministère en tentant d’imposer à des intérêts commerciaux contradictoires les changements tarifaires promis. Il est dorénavant clair que la politique fait le bonheur du chef conservateur, puisqu’on ne peut imaginer de mesure autre que cet adroit appel à la convoitise du peuple qui soit capable de reporter les Conservateurs au pouvoir à l’heure actuelle. » [trad.] Bengough, John Wilson. A caricature history of Canadian politics: events from the Union of 1841, as illustrated by cartoons from “Grip”, and various other sources, Toronto, Grip Print and Pub. Co., 1886, p. 418. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 18 Extrait 4: À propos du Premier Ministre Macdonald et de sa Politique Nationale « Sir John A. Macdonald est premier ministre de la nouvelle nation [canadienne] durant ses sept premières années d’existence. En 1873, l’économie mondiale ralentit. Au Canada, des entreprises et des banques font faillite, les agriculteurs ne réussissent pas à obtenir de bons prix pour leurs récoltes et des milliers de gens perdent leur emploi. Macdonald doit donner sa démission à cause […]. Durant cinq ans, le ralentissement de l’économie maintient le statu quo au Canada. « En 1878, Macdonald est réélu grâce à la Politique nationale. trois volets : • La protection des industries canadiennes; • La colonisation de l’Ouest; • L’achèvement du chemin de fer vers l’Ouest. » Cette politique comporte Deir, Elspeth, John Fielding, et al. Le Canada : l’édification d’une nation, Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 2001, p. 113. Extrait 5: Commentaire sur la caricature « Les Conservateurs songent à exiger des tarifs plus élevés quand le pays connaît des difficultés et adoptent d’ailleurs des mesures audacieuses en ce sens lorsque les Libéraux sont incapables de stopper la dépression des années 1970. Fidèle à lui-même, John A. Macdonald refuse de donner des précisions mais trouve que le nom « politique nationale » suscite l’espoir et évoque l’action concrète. L’énigmatique éléphant blanc arrive à point et le reporte triomphalement au pouvoir aux élections de 1878. » [trad.] Werthman, William C. Canada in Cartoon: a pictorial history of the confederation years, 1867-1967, New Brunswick, Brunswick Press, 1967, p. 16. Extrait 6: La victoire de Macdonald aux élections de 1878 et sa Politique Nationale « …Macdonald revient au pouvoir en septembre 1878, avec une majorité aussi imposante que celle qui l’a défait en 1874. Les libéraux n’en reviennent pas. Certains sont très étonnés aussi de ce que la nouvelle Politique nationale, introduite par Macdonald, devienne un trait permanent de la vie économique et politique du Canada. Son principe fondamental consiste à encourager, par le moyen d’une politique de protection douanière, le développement de l’industrie canadienne : d’une part, on permet l’entrée au pays de matières premières à bas prix, comme le coton, la laine, le sucre brut, la mélasse; d’autre part, on impose des droits de douanes élevés (25 à 30%) sur les produits qui peuvent concurrencer les produits canadiens, comme les tissus de coton ou de laine, le sucre raffiné, les clous, les vis, les moteurs. » Waite, Peter. « Un défi continental, 1840-1900 », dans Histoire générale du Canada, Craig Brown (dir.), Montréal, Les Éditions du Boréal, 1990, p. 340. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 19 Extrait 7: Crise économique des années 1870 et dumping par les Américains « Ce qui rend le problème plus aigu à l’époque, c’est le fait que les États-Unis inondent le marché canadien de produits qu’ils vendent alors à des prix inférieurs au prix de revient. Ils pratiquent le dumping avant la lettre. Les manufacturiers américains sont très affectés par la fermeture de leurs propres marchés pendant la crise économique. Ils trouvent donc pratique de vendre ainsi leurs produits au Canada, simplement pour réduire leurs inventaires. » Waite, Peter. « Un défi continental, 1840-1900 », dans Histoire générale du Canada, Craig Brown (dir.), Montréal, Les Éditions du Boréal, 1990, p. 407. Extrait 8: Impact de la Politique Nationale « L’imposition d’un tarif protectionniste sur les biens canadiens a toujours suscité la controverse […] La Politique nationale ne profite pas à l’ensemble du Canada puisque la plupart des nouvelles industries s’installent dans le centre du pays. Au Québec et en Ontario, le nombre de filatures de coton passe de quatre à 17 entre 1878 et 1884. Ces filatures rapportent d’importantes sommes à leurs propriétaires. Par exemple, les propriétaires de la filature Hudon, à Montréal, voient leurs profits tripler entre 1881 et 1883. » [trad.] Dickinson, John A. and Brian Young. Diverse Pasts, a History of Québec and Canada, Mississauga, Copp Clark, 1995, p. 234. Extrait 9: Perspective sur la Politique Nationale « Des tarifs douaniers sont imposés sur les marchandises importées faisant concurrence aux produits fabriqués au Canada. Les produits de fabrication canadienne peuvent ainsi se vendre au même prix ou à un prix inférieur à celui des produits américains et britanniques. La plupart des industries se trouvent en Ontario et au Québec, et les tarifs douaniers favorisent cette partie du pays. Les colons qui s’établissent dans les plaines de l’Ouest sont appelés à acheter la machinerie agricole et les autre produits des nouvelles industries. Le chemin de fer va relier les producteurs au marché de l ‘Ouest. « La Politique nationale se poursuit pendant plusieurs décennies. Pour les agriculteurs de l’ouest, cette politique semble protéger les riches industriels de l’Est, qui préféreraient acheter les produits américains, qui sont moins chers. Cette politique finit par engendrer l’amertume dans l’Ouest. » Deir, Elspeth, John Fielding et al. Le Canada : l’édification d’une nation, Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 2001, p. 113. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic 20 Bibliographie et crédits Travaux sur l’histoire de la caricature Bengough, John Wilson. A caricature history of Canadian politics: events from the Union of 1841, as illustrated by cartoons from “Grip”, and various other sources, Toronto, Grip Print and Pub. Co., 1886. Desbarats, Peter and Terry Mosher. The Hecklers: a history of Canadian political cartooning and a cartoonists’ history of Canada, Toronto, McClelland and Stewart, 1979. Hou, Charles and Cynthia Hou. Great Canadian Political Cartoon, 1820-1914. Vancouver, Moody’s Lookout Press, 1997. Hou, Charles and Cynthia Hou. Great Canadian Political Cartoon, 1915-1945. Vancouver, Moody’s Lookout Press, 2002. McIntyre Educational Media. Canadian history and the political cartoon. Montréal, Office national du film, 1975-1979. Werthman, William C. Canada in Cartoon: a pictorial history of the confederation years, 1867-1967, New Brunswick, Brunswick Press, 1967. Travaux en éducation Hou, Charles and Cynthia Hou. The Art of Decoding Political Cartoons, A teacher’s guide, Vancouver, Moody’s Lookout Press, 1998. Hou, Charles. « Décodage des caricatures politiques ». Site de Bibliothèque Et Archives Canada [en ligne], http://www.collectionscanada.ca/education/008-3050-f.html (page consultée le 4 février 2005). Cardin, Jean-François, Raymond Bédard et René Fortin. « Fiche méthodologique : Comment analyser une caricature », In Le Québec : héritages et projets, 2e éd., Laval, Éditions HRW, p.10. Crédits Du Musée McCord: Marie-Claude Larouche, Ph.D, Marc Walker, Chantal Provost et Michèle Hékimi, avec la collaboration de Christian Vachon, registraire. Activité « Documenter une caricature politique ancienne » Musée McCord d’histoire canadienne, guide pédagogique ClioClic, avril 2005 www.mccord-museum.qc.ca/clioclic
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