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Numéro 2 spécial Anniversaire 2nd semestre 2014 objects stories 30 ans de règlementation internet tisse sa toile la smart tv à l’échauffement Rédacteur en chef : Thierry Borra Edito Par Henri Rivollier - Directeur SUP'DE COM Sommaire 30 ans de communication Septembre 2014, SUP’DE COM accueille sa 30ème promotion, forte de ses 11 campus qui en font le 1er réseau des Ecoles de communication. Et riche de ses 1300 étudiants. Pour fêter ce 30ème anniversaire, nous vous proposons une édition spéciale de SUP’DE COM Mag. Ce Magazine vous invite à vous laisser guider dans la communication des années 1985 à 2015. Trois décennies qui ont changé la donne. Nous essaierons également de nous projeter dans le futur… Pour cela nous avons interviewé, ou demandé à des acteurs importants du secteur de la communication, de nous dire quelles évolutions ils entrevoient. Les activités de communication ont connu une mutation profonde avec l’arrivée d’internet. Et ce mégamedia nous réserve encore sans doute bien des surprises. Comment ne pas faire le parallèle avec les bouleversements que connaît notre monde ? Les économies ne semblent plus obéir aux mêmes règles. Le réchauffement climatique menace la planète. Le consommateur ne réagit plus aux mêmes motivations. Le mot de crise est dans toutes les conversations. Crise ou mutation ? Notre monde connaît peut-être une de ses mutations les plus fortes. Ne craignons pas les 30 prochaines années. Faisons preuve d’adaptation, d’audace et d’engagement. Et à l’image de Philea, montrons à la génération montante que le temps des grandes découvertes n’est pas révolu. Henri RIVOLLIER Directeur SUP’DE COM Remerciements Pour la réalisation de ce numéro spécial, nous tenons à adresser nos chaleureux remerciements à : •Thierry BORRA, Manager Olympic Games, Coca Cola, Atlanta, pour avoir accepté d’être notre Rédacteur en Chef •Thierry LIBAERT, Universitaire, membre du Conseil Economique et Social Européen •Stéphane MARTIN, Directeur Général de l’ARPP •Olivier ABECASSIS, Directeur Général eTF1 •Sophie SACHNINE, Présidente metronews •Yohann LAURENT, Rédacteur en Chef Espace Group & Resp. du pôle Digital •Dominique BOURGEOIS, Directrice Marketing & Communication France 3 Rhône-Alpes Auvergne •Albert ASSERAF, Directeur Général Stratégie Etudes & Marketing JC Decaux •Fabrice ROMAN, Directeur régional Clear Channel •Les étudiants SUP’DE COM pour leurs articles et leurs illustrations •Coralie MOZDZYNSKI pour la conception graphique et la mise en page •Nadège HADDAR pour la création des deux couvertures 2 30 ans de communication.. 1985 -2015 Rétrospective 03 06 08 10 Les objets cultes Retour sur les objets qui ont marqué les 30 dernières années. 30 ans de réglementation Evolution du droit de la communication et de la publicité depuis 1985. Internet - évolutions Retour sur les principales évolutions du web, depuis ses débuts à son explosion aujour’hui. Histoire de la télévision De 1985 à 2014 : les événements marquants de la télévision. dossier Préparé par une classe de Bachelor Communication 1ère année. 2014 Les 30 dernières années ont vu naître de nombreux objets qui ont petit à petit révolutionné nos façons de vivre. Retour nostalgique sur ces objets aujourd’hui cultes. 19852015 ... objets cultes 3 objects stories Le premier Macintosh Happy birthday Macintosh ! Et oui, vous ne rêvez pas ! Déjà trente ans que le Macintosh a bouleversé le monde des innovations technologiques. Vous souvenez-vous de lui à ses débuts ? Il est clair que cette petite merveille a marqué les esprits. Mais fort heureusement, il a dû subir quelques changements, disons… esthétiques ! Et aussi pratiques et technologiques. Une sacrée révolution créée par le célèbre, l’unique, le grand Steve Jobs ! le tamagotchi Dans les années 90, on adorait s’occuper de petits animaux virtuels. C'est pourquoi en 2004, pour notre plus grand plaisir, sort la version « connexion ». Le jeu reste le même mais désormais votre tamagotchi peut rencontrer celui de vos amis pour qu'ils évoluent ensemble, apprennent à se connaître et plus si affinités… le GPS En voiture, « veuillez attacher vos ceintures, le départ est imminent ! » Toujours perdu ? À la recherche d’une adresse à un endroit inconnu ? C’est avec son apparition dans les voitures dans les années 2000 qu’il a révolutionné plus d’une vie ! Deux clics sur mon GPS et je suis guidé sur la route la plus simple et la plus rapide pour arriver à destination. Qui n’a jamais imité en choeur ces drôles de voix qui sortent directement du petit écran ? 4 le kobby « Si tu as des amis, tu as besoin d’un Kobby ! », c’est typiquement ce que vous auriez entendu dans les années 90. C’est en 1994 que Bouygues Telecom banalise le SMS avec ce petit appareil. Les adolescents se sentent libres et les mamans sont désormais ravies de pouvoir communiquer avec leurs bambins devenus grands.. Ah… Les 90s… le minitel Inventé en 1979 en France par Bernard Mati et sorti en 1980, le minitel a été exploité commercialement jusqu’en 2012. Il est l’ancêtre d’Internet et l’un des objets emblématiques de la communication des années 80 puisqu’il servait à la fois d’annuaire, de billetterie et de site de rencontres ! Image : Frédéric BISSON l’imprimante 3D Née en 1986, l’imprimante 3D est en train de bouleverser la vision du monde. Vous professionnels, vous en avez marre de payer le prix fort pour vos goodies ? Faites-les vous-même grâce à ce bijou technologique. Vous voulez du fashion ? La reine de beauté Miss Georgie a chaussé une paire d’escarpins imprimée en 3 dimensions, à l’occasion du concours Miss America 2014. L’imprimante 3D vous ouvre les portes du futur. Image : Première imprimante 3D à destination des particuliers (Kit DIY - MakerBot) http://www.monunivers3d.com 5 La publicité Par Henri Rivollier, auteur de « Le droit de la communication et de la publicité », 3ème édition, 2014, Editions Le Génie des Glaciers. Blog : http://droitdelacom.blog-de-com.com/ - Twitter @droitdelacom 30 ans de réglementation Les 3 dernières décennies ont été marquées par une réglementation de plus en plus prégnante, mais aussi par la volonté du BVP, puis de l'ARPP de proposer aux publicitaires et annonceurs une démarche d'autodiscipline. 1986 22 juillet : La justice dit Oui à la publicité comparative. La Cour de Cassation « légalise » la publicité comparative dans une affaire qui opposait deux enseignes de la grande distribution : Carrefour et Record (enseigne aujourd’hui disparue). La Cour de Cassation va même jusqu’à trouver des vertus à la pub comparative : « n’est pas illicite une publicité qui se borne à la comparaison des prix auxquels des produits identiques sont vendus, dans les mêmes conditions, par des commerçants différents, contribuant ainsi à assurer la transparence d’un marché soumis à la concurrence ». Il faudra attendre la loi du 18 janvier 1992 pour poser les conditions de la publicité comparative. 30 septembre : La CNCL est créée et la publicité TV soumise à un contrôle La loi Léotard donne naissance à la CNCL (Commission Nationale de la Communication et des Libertés), laquelle est investie d’une mission de contrôle à priori de tous les messages publicitaires diffusés par la télévision. Cette mission reviendra au CSA en 1989, puis au BVP (devenu l’actuelle ARPP en 2008). 6 1987 30 juillet : La publicité pour l’alcool restreinte… Prémices de la loi Evin, la publicité pour les produits alcoolisés est interdite à la télévision. 1989 17 janvier : La communication audiovisuelle sous le contrôle du CSA L’année débute avec la mise en place du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. En lieu et place de la CNCL. Jacques Boutet en est le 1er président. La réforme du 31 octobre 2013 lui conférera plus d’indépendance et plus de pouvoir. 1991 10 janvier : Tabac et alcool au régime sec. La loi Evin encadre fortement les messages publicitaires pour l’alcool et interdit toute publicité (ou presque) pour le tabac. 1993 29 janvier : La secousse de la loi Sapin Le monde de la publicité est secoué par le vote de la loi Sapin visant à établir plus de transparence dans les relations entre les annonceurs, les agences et les médias. 1994 4 août : Protégeons la langue française La loi Toubon fait obligation aux publicitaires de s’exprimer en français pour les publicités diffusées en France. Qu’en reste-t-il 20 ans plus tard ? 2003 1er août : Le mécénat encouragé La loi Allagon donne un vrai coup de pouce au mécénat en permettant une réduction fiscale de 60%. En 2013, le mécénat a représenté un peu plus de 3 milliards d’€. 9 août 2004 Messages éducatifs obligatoires dans les publicités alimentaires. Un exemple sur une publicité pour McDonald’s. 2010 8 juin : Dans l’univers des jeux, on parie sur la bonne conduite Les jeux d’argent et de hasard, tels que les paris sportifs étant libéralisés, restait à encadrer la publicité qui allait forcément en découler. C’est chose faite. Le CSA propose aux acteurs une charte de bonne conduite qui devrait permettre, si elle est respectée, d’éviter une réglementation trop contraignante. 2011 25 octobre : L’Europe et internet 2004 2009 21 et 22 juin mieux encadré : Internet 10 mars : L’alcool conquiert internet Sur internet, un droit de réponse est créé et l’hébergeur est rendu civilement et pénalement responsable. Fallait-il autoriser la publicité pour l’alcool sur internet ? Après des mois de lobbying, les alcooliers obtiennent gain de cause. 9 août : Les publicités alimen- 15 décembre : Le placement de taires doivent participer à l’effort produit facilité Connu au cinéma, le placement de éducatif On commence à s’inquiéter de produit est autorisé par le CSA à la surpoids, d’obésité. La loi impose télévision, dans les séries et les clips un message éducatif pour toute musicaux. publicité en faveur d’un produit alimentaire solide ou liquide, dès-lors qu’il a fait l’objet d’une transformation. 2006 28 novembre : Vous avez dit crise énergétique ? La crise énergétique, on l’a compris, devient structurelle. Toute publicité pour un produit d’énergie devra désormais afficher la mise en garde « L’énergie est notre avenir, économisons-la » 2007 L’année durable du 2015 L’ère d’internet est bien installée. Dans un souci de plus grande protection de l’internaute, l’Europe prend un certain nombre de décisions, notamment en matière de E-commerce et de cookies. 2014 13 février : Le consommateur français mieux protégé La loi Hamon traduit en droit français un certain nombre d’obligations imposées par la directive européenne de 2011. Ainsi, les acheteurs en ligne verront-ils leurs droits renforcés. La même loi Hamon crée l’action de groupe, petite révolution dans l’univers judiciaire français. 13 mai : Et n’oublions pas le droit à l’oubli Dans une décision, la Cour de Justice des Communautés Européennes impose à Google le droit à l’oubli dans des conditions bien précises. Et surprise, Google semble s’y plier…. Devrait être l’année de l’interdiction de la publicité pour la E-cigarette et de la disparition des marques sur les paquets de cigarettes. 15 décembre 2009 L’agent secret le plus célèbre du monde est également un habitué du placement de produits dans ses films. développement On commence à s’intéresser aux vertus responsables de la publicité et de la communication. Le BVP publie sa première recommandation sur le sujet et, en fin d’année, l’UDA signe la charte « Pour une communication responsable » Source image - http://www. frederic-delliaux.com 7 30 ans pour s'imposer.. internet tisse sa toile 1985, internet est encore confidentiel, à peine sorti de la sphère militaire où il est né. En 1990, la France compte un peu moins de 30 000 internautes. Le cap des 50 millions est aujourd’hui franchi. Au monde, on frôle la barre des 2,5 milliards d’internautes. Messageries, recherches, blogs, réseaux sociaux, et aujourd’hui vidéos constituent notre quotidien. Mais il n’en a pas toujours été ainsi.. 8 1991 3 lettres devenues notre quotidien apparaissent : www (World Wide Web) que l’on traduit en général par « toile d’araignée mondiale ». Le www est un système qui permet d’afficher les pages internet à l’aide d’un navigateur. 2004 Naissance de Viadeo qui compte en 2014, 60 millions de membres dont 9 millions en France Au sein de l’Université d’Harward, Marc Zuckerberg lance Facebook en janvier 2004. En 24 heures il convainc 1200 de ses camarades de le rejoindre. En 6 mois, il réunit 150 000 adhérents et passe fin décembre le cap du million. Aujourd’hui, Facebook c’est 1,32 milliard d’adhérents dont 28 millions en France. Les marques ne sont pas en reste et les 5 marques ayant le plus de fans sont des marques alimentaires, Coca Cola en tête avec 3,3 millions de fans. Naissance également de Flickr et de la plateforme Overblog. 1994 Les premiers blogs voient le jour au Canada. Le premier blog francophone, Montréal, Soleil et Pluie, est ouvert le 7 juin 1995 par une québécoise de 17 ans, Brigitte Gemme. Aujourd’hui, un internaute français sur deux se rend régulièrement sur la blogosphère. 2003 Naissance de Google. Aujourd’hui Google indexe plus de 30 milliards de pages. Les internautes confient quotidiennement à Google presque 3,5 milliards de recherches. En septembre, lancement de Google+ qui réunit aujourd’hui environ 500 millions de membres Lancement de Snapchat. En 2014, ce réseau social compte 82 millions de membres, majoritairement des jeunes de moins de 25 ans. 2015 En Avril, David Filo et Jerry Yang (Université de Standford) lancent Yahoo. Au départ, annuaire web, Yahoo évoluera progressivement pour devenir une plateforme offrant un certain nombre de services dont la messagerie avec Yahoo Mail, mais aussi des Chats et des informations en ligne. HoTMaiL est créé par Jack Smith et Sabeer Bhatia. C’est un service de courrier électronique qui sera racheté 18 mois plus tard par Microsoft. Google, c’est aussi GMail, Google Maps, Google Chrome, Google Analytics, Androïd, Youtube etc… 2003, c’est aussi l’année de lancement de iTunes, de Myspace et de Skype. Cette même année apparaît le réseau professionnel LinkedIn fort aujourd’hui de plus de 300 millions de membres désireux de développer leur réseau professionnel. 2005 Steve Chen, avec deux de ses anciens collègues de Paypal, crée Youtube en février 2005 pour le céder 18 mois plus tard à Google pour la somme de 1,65 milliard de dollars. En 2014, Youtube compte mensuellement 1 milliard de membres actifs, mais 4 milliards de VU chaque jour! 2011 1995-1996 2010 Lancement de Pinterest qui regroupe aujourd’hui 50 millions de membres, majoritairement des femmes. La même année apparait Instagram qui sera deux ans plus tard revendu à Facebook pour 1 milliard de dollars ! Instagram c’est 150 millions de membres, 1 milliard de photos et 5 millions de nouvelles photos postées chaque jour. 2006 Il est 21H50 le 21 mars. C’est l’heure du 1er tweet que l’on doit à @jack : « just setting up my twttr » Aujourd’hui, Twitter, c’est une communauté de 260 millions d’adhérents. Les chiffres donnent le vertige : 500 millions de tweets par jour et quelques 300 milliards depuis le lancement. Paradoxe, presque un compte sur deux serait inactif ! 2007 Naissance de Tumblr qui compte actuellement 100 millions de membres et recueille quelques 75 millions de publications chaque jour. Le monde de la technologie n’est pas en reste puisque Apple lance l’Iphone et Amazon la Kindle. Enfin, c’est en 2010 qu’Apple lance l’Ipad et que nait la GoogleTV. Selon CISCO, le trafic internet devrait être multiplié par 4 en 2015 par rapport à 2010. La moitié de ce trafic devrait être dû à la vidéo. Toujours selon CISCO, il y aura en 2015, 15 milliards d’appareils connectés, soit un peu plus de 2 par être humain. 9 30 ans d'évolution.. la télévision La Smart Tv a l'échauffement Création visuel : Benjamin Chambrelent 10 Les 19 premières chaines de la TNT en 2005. 1992 : Le 12 avril, La 5 rend définitivement l'antenne à minuit. En septembre, Antenne 2 et FR3 deviennent respectivement France 2 et France 3 et le 28 septembre, Arte, chaîne franco-allemande, bénéficie de la fréquence de la 5 qu’elle occupera dans un premier temps de 19 heures à 1 heure. En novembre, Canal + lance son bouquet de chaînes par satellite, Canal Satellite. 1994 1996 2000 : Le 13 décembre, lancement de La Cinquième, chaîne du savoir. : Lancement de la télévision par satellite. : Le 1er août, France Télévision devient France Télévisions. Thomson et Microsoft lancent TAK, le premier téléviseur connecté. 2005 Les logos de France 2, France 3, M6, Tf1 et Canal+ dans les années 80-90 1985 : En cette fin d’année plusieurs chaines voient le jour : TV5 Monde, TMC, RTL9, Sky1. C’est aussi en 1985 qu’est créé Médiamétrie pour mesurer l’audience de la télévision : l’audimat Rappelons que le 4 novembre 1984 à 8 heures, c’est le lancement de Canal+ avec ses 186 000 premiers abonnés ! Bon anniversaire Canal+ ! 1986 : Le 20 février nait La 5. Et pour la première fois est admis le principe des coupures publicitaires durant les émissions. Le lendemain, 21 février, lancement de la Sept. Quelques jours plus tard, le 1er mars, mise en service de TV6. Cette chaîne, sera aussi une des plus éphémères, 12 mois. La même année, est instauré le contrôle à priori des publicités télévisées. Ce contrôle est confié à la CNCL. 1987 : Le 1er mars, naissance de M6 tandis que TF1 est privatisée au profit du Groupe Bouygues le 16 avril. Le procédé de mesure d’audience de la télévision est modifié. L’audimat (basé sur les foyers) est transformé en médiamat (basé sur les personnes). Médiamat, c’est aujourd’hui 11 400 personnes réparties dans 5000 foyers. 1989 : Le 17 janvier, création du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel garant de la liberté de communication à la télévision et à la radio. : Le 31 mars débuts de la Télévision Numérique Terrestre, la TNT, offrant une meilleure définition d’image et de son. 2008 2009 : le 30 octobre premières émissions de la TNT HD : est actée la suppression de la publicité après 20 heures sur les programmes nationaux des chaînes de France TV. 2011 2012 : marque le passage au tout numérique. : 6 nouvelles chaînes TNT sont lancées : HD1, L’Equipe 21, 6 ter, Numéro 23 RMC Découvertes et Chérie 25. La TNT compte désormais 25 chaînes. 2014 : en juillet, le CSA refuse la transformation de LCI en chaîne gratuite dans le souci de protéger iTélé et BFM Télé, mais aussi de réguler le marché de la publicité télévisée. Le 25 septembre, M6 inaugure avec Rising Star, une Social TV sans frais de SMS ou d’appel téléphonique pour le téléspectateur. Le premier Rising Star a réuni 3,8 millions de téléspectateurs dont 1 million a voté en direct (3 millions de votes). D8 se lance à son tour dans les votes gratuits avec Nouvelle Star. Le 1er octobre, France 3 annonce le retour expérimental d’un écran publicitaire de 1 à 4 mn, à 20H10, sur 4 régions. A compter de 2014, la mesure d’audience médiamat prend en considération le catch up. Depuis le 14 novembre, Arte est désormais diffusée en Italie sur le bouquet TivuSat. Elle sera disponible en français et en allemand. 11 Numéro 2 spécial Anniversaire 2nd semestre 2014 vu à la radio la communication responsable restez dans le cadre consommer, mais consommer mieux Edito Par Thierry Borra, rédacteur en chef de ce numéro spécial 30 ans de communication Over the last 30 years, the world of communication and media landscape has changed drastically, and with it, the way brands are communicating. From one to many, to one to one, we’ve now entered in a hyper connected and interactive world, where digital and social media have opened new horizons. Whether they want or not, marketers do not have any more control over their brand and the conversation around. Consumers are empowered, and can influence positively or negatively the future of a brand and the reputation of a company. The challenge is now not only to be part of the conversation but even more to be relevant. Brands need to listen what consumers are saying and what is trending. They need to analyze and identify the sweet spot to include themselves in the discussion at the right time. Content is king and stories are the new currency. Brands are on a creative quest to develop relevant content that will allow them to engage actively with their fans and consumers. This era of real time marketing requires companies to adapt their organization and structure. Media investments are evolving as well as new media is offering more opportunities for a deeper engagement, especially with the young cord-free generation (who does not own nor have interest for TV). The youth culture today is incredibly participatory; it’s all about sharing with my friends, with my community and frontiers are not anymore meaningful. Some brands have already started to shift significantly some of their investment from classic TV advertising to digital, leveraging mobile and social media, to stay closer to their target. Tomorrow, brands will have to demonstrate even more creativity & authenticity to remain relevant, quite an exciting challenge for all of us. Thierry Borra Director, Olympic Games Management - Coca-Cola Company & SUP’DE COM former student. Editeur : SUP’DE COM AIPF, Association loi 1901 47 rue sergent Michel Berthet - 69009 LYON Etablissements d’enseignement supérieur technique privés Imprimeur : Imprimerie Brailly - 62 Route du Millénaire, 69230 Saint-Genis-Laval 2 Directeur de la publication & de la rédaction : Henri Rivollier Dépot légal : 4ème trimestre 2014 Crédit photo : SUP’DE COM & sources web citées. Sommaire 30 ans de communication.. Et après ? prospective 03 04 06 08 10 14 16 18 20 22 24 Thierry Borra - rédacteur en chef Biographie & Interview. 2014-2020 Chiffres clés & prospective. La radio “Vu à la radio” & interview de Yohann Laurent, Responsable du pôle digital Espace Group. la communication responsable Interview de Thierry Libaert. la presse Relation presse-lecteurs-annonceurs et interview de Sophie Sachnine, Présidente metronews. l'affichage Evolutions de l’affichage, par JC Decaux et Clear Channel L'autorégulation Interview de Stéphane Martin, DG de l’ARPP. la publicité de demain Le marché de la publicité & les AdBlockers. les technologies du futur Sélection de technologies innovantes. la télévision Tribune d’olivier Abecassis, DG e-TF1 et Dominique Bourgeois, Responsable marketing communication France Télévisions. tendances de consommation L’économie collaborative, le cashback, la location, le made in France et le DIY. rédacteur en chef Thierry Borra Director, Olympic Games Management The Coca-Cola Company Thierry Borra leads The Coca-Cola Company’s global partnership with the Olympic Movement, including the Company’s association with the Olympic Games, Youth Olympic Games and the Paralympic Games. In his role, he manages the overall relationship with the International Olympic Committee and the other stakeholders of the Olympic Movement, and build event management capabilities in the respective host countries by providing coaching, subject matter expertise, leadership through a disciplined global event process and transfer of key learnings from event to event. In addition, Thierry provides stewardship for the successful system-wide activation of global events to extract maximum value and ensure contract fulfillment. As part of his global responsibilities, he also led the Coca-Cola’s involvement with the international leg of the Beijing 2008 Olympic Torch relay. Prior to this role, Thierry was the Company’s lead for the Torino 2006 Olympic Torch Relay. In his twenty years with the Coca-Cola system, Thierry has held marketing positions at both Coca-Cola France and bottling partner Coca-Cola Enterprises and has a wealth of experience with global sporting events, including the 1992 Albertville Olympic Winter Games, the Tour de France, the FIFA World Cup France 1998, the 2003 World Championships in Athletics, and the 2004 Athens Olympic Torch Relay. A native from Beaune, France, Thierry graduated in marketing, communication and business international from SUP’DE COM School – Lyon, France and is fluent in French, English, and Italian. +Interview Thierry Borra, vous êtes Directeur Global du Partenariat Olympique pour Coca-Cola. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ? Je le résumerais en 3 points. Tout d’abord, gérer la relation entre Coca-Cola et le Mouvement Olympique, c’est à dire le CIO, ses membres, ses partenaires, les athlètes Olympiques, les Comités Olympiques Nationaux et les Fédérations Internationales sportives. Ensuite, assurer la mise en place, le développement et le suivi d’une équipe projet dédiée dans chaque pays accueillant les Jeux Olympiques en apportant une expertise et un coaching auprès des business units en place. Enfin, je travaille en étroite relation avec les équipes marketing sur le développement de nos campagnes de communication liées aux J.O. Quels sont les enjeux pour Coca Cola sur les JO, et plus globalement comment la marque intègre-t-elle les grands événements sportifs dans sa stratégie de communication ? Le sport est l’une des passions favorites de nos consommateurs, tout comme la musique ou l’Entertainment. Avec la Coupe du Monde FIFA, les Jeux Olympiques sont sans aucun doute les deux événements sportifs capables de connecter le monde entier, de rassembler plusieurs milliards de téléspectateurs, de leur donner un moment d’émotion, de partager un moment de bonheur, ou encore d’inspirer la jeune génération à découvrir/pratiquer un sport. Nous utilisons l’association de nos marques à ces événements pour répondre à de multiples enjeux, qu’ils soient locaux ou globaux. Lancer une nouvelle marque ou packaging, accroître la préférence de marque, engager nos consommateurs au travers de contenus spécifiques et dédiés, améliorer notre réputation, développer nos infrastructures ou certaines compétences, renforcer la relation avec nos clients et consommateurs, motiver nos salariés, et même parfois, changer la façon dont on appréhende notre business localement. Vous travaillez à la communication d’une des premières marques mondiales depuis de nombreuses années. Quelles sont, selon-vous, les évolutions les plus marquantes en matière de partenariat sportif ? Le partenariat sportif a sans doute connu plus d’innovations durant ces 5 dernières années que depuis son origine. La compétition est plus ardue que jamais. Le besoin de se réinventer, d’être créatif et innovant est devenu une réalité du quotidien. Ceci est vrai autant pour les marques qui ont besoin de se différencier et répondre aux attentes de leurs consommateurs toujours plus exigeants, que pour les détenteurs de droits sportifs. Bien entendu, le digital et les réseaux sociaux ont ouvert de nouveaux horizons pour les athlètes capables de créer leur propre marque. Cela a également permis à certains sports ou événements de s’offrir une nouvelle exposition ou encore d’accroître l’interaction avec leurs fans, tout comme les marques le font à l’égard de leurs consommateurs, parfois en contournant avec une certaine dose de créativité le principe de “l’ambush marketing”. H&M habillant l’équipe Olympique Suédoise, Beats et sa stratégie de placement de produit, le stade Levi’s des 49ers de San Francisco ultra connecté, la tournée mondiale du trophée de la Coupe du Monde FIFA avec Coca-Cola, ou encore la plateforme de sponsoring sportif participatif sponsorise.me sont autant de nouvelles approches. Thierry, quel est votre meilleur souvenir ? Question difficile… mais si je devais en sortir un, ce serait sans doute la rencontre de Nelson Mandela sur l’ile de Robben Island en Afrique du Sud lors du relais international de la flamme Olympique d’Athènes en 2004. Bien sûr il y aussi eu des moments inoubliables : Edgar Grospiron à Albertville en 1992, mon premier Tour de France, la Finale de la Coupe du Monde 98, la demi-finale France contre les All Black en 1999, Hicham El Guerrouj à Athènes, Usain Bolt ou l’équipe de France de hand à Pékin, Tony Estanguet et Teddy Riner à Londres... Mais au delà de ces moments magiques, ce sont surtout les rencontres avec ces champions d’exception que je retiendrais. Ils m’ont toujours beaucoup inspiré et parfois même guidé dans ma carrière comme l’ont fait Jean-Pierre Danguillaume et Jean-Claude Killy et pour qui j’ai un énorme respect. 3 2014 32,6 % 73% C’est la part des smartphones dans la vente de téléphones mobiles (Source Marketing Mobile Association France) 9,5 millions C’est le nombre de Français hyper connectés, c’est-à-dire possédant à la fois un ordinateur, un smartphone et une tablette, soit 18% de la population (Source One Audi Presse) 1H56 C’est la durée d’écoute quotidienne de la radio des jeunes de 13 à 24 ans (contre 2H56 pour l’ensemble de la population) (Source Médiamétrie) 4 C’est la quantité de vidéos déposées sur You Tube chaque minute tandis que 125 millions de likes sont déposés chaque heure sur Facebook (Source Envoyé Spécial) C’est le pourcentage de Français possédant une tablette, soit un peu plus de 12 millions (Source Médiamétrie) 74% 100 heures C’est le nombre d’internautes qui se déclarent inquiets de l’usage qui pourrait être fait de leurs données personnelles sur internet (Source Havas Media Group France) 2,6 milliards C’est en euros le montant de la publicité française en ligne dont 35% pour la social advertising et 31% pour le mobile (Source Idate) 144 milliards C’est le nombre d’emails échangés chaque jour (Source Le Blog du modérateur.com) 1 milliard C’est le nombre de sites sur internet (Source Internetlivestats.com) 4 millions C’est le nombre de recherches sur Google en une minute (Source Le Blog du modérateur.com) 4,1 heures C’est le temps passé chaque jour sur internet depuis un ordinateur, auquel il faut ajouter 1 heure depuis un mobile (Source Le Blog du modérateur.com) 2020 30 à 50 milliards C’est le nombre d’objets connectés sur la planète. Certaines prévisions vont jusqu’à 80 milliards…. (Sources Gartner -30- et Ericsson -50- ) 200 1 milliard C’est en moyenne le nombre de SMS qu’un utilisateur envoie chaque mois (Source Arcep) C’est le nombre de télévisions connectées (Source Digital TV Research) 44 millions 12% C’est le nombre de cyberacheteurs en France (Source Xerfi-Precepta) C’est la part des programmes de télévision « à la demande » (Source Médiamétrie) 355 milliards C’est, en euros, ce que représente le marché de la vidéo (Source Observatoire Idate) 6% C’est le pourcentage des dépenses de publicité réalisées sur YouTube (Source ZDNet) 750 milliards 160 à 180 milliards C’est, en dollars, ce que vaut la télévision (Source Ericsson) C’est la part, en euros, de la publicité mondiale en ligne, dont 20% de mobile et 14% pour la publicité sur les réseaux sociaux (Source Idate) 5 la Radio EN CHIFFRES : 6 millions de Français écoutent chaque jour la radio sur un support internet (source Médiamétrie) et 86% des jeunes écoutent la radio sur You Tube (source Sacem). Vu à la radio « Radio filmée », « radio visuelle », « radio amplifiée », après être devenue « Sociale », la radio parie aujourd’hui sur l’image pour conquérir un nouveau public et accroître ses revenus. Au milieu des années 2000, la radio avait rendez-vous avec son destin. Il lui fallait réussir sa mutation pour garantir ses moyens d’exister. La radio 2.0 se profile. Puisque le consommateur est sur le web, c’est sur le web qu’il faut aller le chercher. La radio se doit d’être accessible sur les nouveaux supports, téléphones, ordinateurs, et autres tablettes. Les grands groupes de radios l’ont bien compris et ont lancé en septembre 2014 une application gratuite, Direct Radio. Mais cette évolution n’est pas la révolution espérée. Les vrais changements sont ailleurs. D’abord sur les réseaux sociaux. Les Français étant adeptes des réseaux sociaux, les radios ont vite compris que Facebook, Twitter, (pour ne citer qu’eux) pouvaient – devaient - devenir des alliés. D’abord pour conquérir la cible des 16 – 25 ans, et donc toucher un nouveau public. Mais aussi pour y gagner en interactivité (c’est l’outil qui est nouveau, les radios pratiquant depuis longtemps l’interactivité avec leurs auditeurs). Enfin, pour une plus grande visibilité et une plus grande audience : une forte activité sur Twitter (par exemple) fait progresser le taux d’écoute. Vous l’avez compris, la Social 6 Radio est née. Et le succès est là : plus de 3 millions de mention « j’aime » sur la page Facebook de NRJ, modèle en la matière. Et c’est payant : 3 à 10% de l’audience proviendrait des réseaux sociaux. En ce début de XXIème siècle, le culte de l’image s’impose. Alors, même si la radio est le media du son par excellence, il faut franchir le pas. La radio sera aussi image. Les studios s’équipent peu à peu de caméras productrices de vidéos mises en ligne, en streaming ou en différé. La radio « filmée » est née. C’est Europe 1 qui tente l’expérience au cours de la saison 2006/2007. Aujourd’hui toutes les grandes radios exploitent la vidéo et souvent avec conviction : 12 à 15 heures de vidéo par jour en moyenne. Pour ne rater aucun plan, aucune mimique ni grimace, certains studios multiplient les caméras. La production ? Souvent des vidéos très courtes (car, on le sait, au-delà de 2 mn l’internaute décroche) qui viendront animer le site internet. Et le résultat est là : RTL.fr attire chaque mois presque 4 millions de VU et annonce entre 12 et 15 millions de vidéos consultées mensuellement. La stratégie de la vidéo n’a que des avantages. Moyen de conquérir une nouvelle cible, mais aussi moyen d’accroître sa visibilité et sa notoriété car de très courts extraits sont souvent repris par les chaînes de télévision, et notamment celles d’information en continu. Et n’oublions pas la manne publicitaire, car bien-sûr, ces vidéos sont accompagnées de publicités en pre-roll, midroll ou post-roll. Les annonceurs sont au rendez-vous permettant d’atteindre plus de 90% de couverture. La vidéo permet aussi de compléter l’émission en ajoutant des graphiques ou des infographies qui seraient inexploitables à l’antenne. Quand la « radio filmée » devient la « radio enrichie ». Certains pensent qu’en calquant sur la télévision, la radio pourrait y perdre son âme. Mais parions que la radio gardera en mémoire que son élément premier, c’est le son alors que celui de la télévision c’est l’image. yohann laurent Entré chez Espace Group en 2006. A la tête de la rédaction lyonnaise du groupe depuis 2009 & Responsable du pôle digital d’Espace Group depuis septembre 2014. Interview de Yohann Laurent, rédacteur en chef et responsable du pôle digital d'espace group. Monsieur Laurent, vous êtes Rédacteur en chef d’Espace Group. Pouvez-vous nous présenter votre Groupe ? "La distance entre le micro et le poste de radio n’a jamais été aussi réduite” espace group Nous demandons donc à nos animateurs et à nos journalistes, de s’investir sur les réseaux sociaux. De se mettre en scène dans de courtes vidéos, de réagir en leur nom à l’actualité et bien sûr de répondre aux remarques ou sollicitations de nos abonnés. Et cela fonctionne bien. L’équipe et les auditeurs jouent le jeu. Et on constate que la distance entre le micro et le poste de radio n’a jamais été aussi réduite. En quelques chiffres, Espace Group est composé de dix radios (MFM Radio, Jazz Radio, Radio Espace, Virage Radio, Sun 101.5, Generations, Alpes 1, ODS, La Radio Plus et RVA) sur plus de 200 fréquences à travers la France. Nous attirons chaque semaine près de six millions et demi d’auditeurs au niveau national. Mais nous sommes attachés à La radio a beaucoup évolué ces dernières années. Comdévelopper notre ancrage lyonnais puisque, si nous avons ment voyez-vous l’avenir ? aujourd’hui des antennes à Paris, Annecy, Gap ou ClerJe pense que nous allons continuer dans les promont-Ferrand, notre siège est situé à Lyon dans la technologie chaines années à tendre vers toujours plus de dile nouveau quartier de la Confluence au bord de versité. Nous ne parlons déjà plus uniquement la Saône. Nos axes forts restent la musique et la numérique a transformé de groupe de radios mais de groupe cross média. proximité avec nos auditeurs. notre façon de Chaque radio possède son site internet, ses appli consommer la musique smartphones et tablettes, mais aussi sa télévision comme Espace TV et Generations TV. Ce qui veut Vous avez plus particulièrement en charge le dire que nos métiers sont en totale évolution. pôle digital. Que représente-t-il et quels en sont les enjeux ? Et pour parler uniquement de radio, nous misons sur le Le digital est un enjeu considérable pour notre groupe, comme d’ailleurs pour l’ensemble des médias qui doivent s’adapter à un secteur en pleine mutation. La technologie numérique a transformé notre façon de consommer l’information et la musique. Il faut donc nous adapter, mais pas seulement. Le défi est de réussir à développer nos sites et applications pour coller aux prochaines habitudes des utilisateurs et surtout à leur trouver des vocations propres. Car dans nos médias, le digital ne peut plus se contenter d’être la « vitrine » d’une radio, d’une télévision ou d’un journal. L’idée est de proposer une véritable offre pour les internautes, et commercialement de faire naître un modèle économique solide. numérique en militant et en nous préparant à l’arrivée attendue de la RNT, la Radio Numérique Terrestre. Un projet qui a pris du retard par rapport à la TNT. Là encore c’est une véritable révolution qui se profile, même si l’argent de la publicité reste encore aujourd’hui cantonné à la radio traditionnelle. Quelle est la stratégie du Groupe en matière de réseaux sociaux ? J’évoquais la proximité avec les auditeurs, et bien les réseaux sociaux ont révolutionné la relation que nous entretenons avec ceux qui nous écoutent. Facebook pour l’aspect, je dirais, « institutionnel » et Twitter pour le côté coulisse, nous permettent de partager avec le plus grand nombre. 7 Source image : e-marketing.fr la communication responsable 8 rencontre avec Thierry Libaert, expert en communication des organisations et spécialiste de la communication responsable, membre du conseil de l'éthique Publicitaire & du conseil économique et social européen. Il rejoint la direction développement durable d'EDF le 1er décembre 2014 où il se voit confier la stratégie de communication du groupe énergétique à l’occasion de la COP 21, Conférence Paris Climat 2015 qui se déroulera en France du 30 novembre au 11 décembre 2015. La notion de communication responsable est née vers la fin des années 80. Vous-même, avez écrit votre premier ouvrage sur le sujet en 1992. Aujourd’hui, après bientôt 3 décennies, êtes-vous plutôt sceptique ou optimiste ? C’est assez difficile de le dire. On observe une forte évolution depuis la fin des années 80 : au départ, la communication responsable était très assimilée à la communication produit, seuls les avantages marketing étaient mis en avant. C’est seulement à partir des années 2000 que sa place a évolué et est passée du produit au corporate – à l’image de l’entreprise. Nous avons pu assister à une évolution dans l’organisation de la communication responsable et un relatif emballement dans les années 2000 à 2010 : l’argument écologique s’est multiplié et la communication responsable est devenue un dénominateur commun des actions de communication des entreprises. vail de communication. Cela mettait à la fois le monde de la communication dans une position de force en valorisant les actions de l’entreprise, en augmentant le territoire d’activité pour le dircom et en valorisant l’image de l’entreprise. J’entends donc par là que c’est la communication qui a compris l’intérêt réel de valoriser le thème du développement durable. Quelles sont aujourd’hui les tendances de la communication responsable ? La tendance est actuellement de passer d’une communication responsable à la responsabilité de la communication. La responsabilité n’est plus seulement un thème de communication mais est devenue un processus : aujourd’hui, il ne suffit plus d’en parler mais de l’intégrer complètement à l’approche communicationnelle. Les communicants s’interrogent sur leur métier, leur manière de l’exercer et l’impact de leurs campagnes : par exemple l’impact des opérations événementielles ou de la publicité sur l’environnement. D’autre part, après une survalorisation de la Leur responsabilité est devenue une sorte La responsabilité n'est sphère environnementale dans la communication responsable, on observe aujourd’hui de solution miracle à toutes les attaques de un déplacement vers le champ social/soplus seulement un thème méfiance, un remède pour contrer la disciétal (handicap, parité, dialogue avec les tance mise par les consommateurs par rapprenantes) ce qui assure un meilleur port au monde de l’entreprise. de communication : c'est parties équilibre. Aujourd’hui nous sommes arrivés en phase entreprises accordent également une de maturité. Il y a deux raisons à cette devenu un processus. Les importance croissante aux démarches de maturité : d’abord le sentiment que ce qu’on avait imaginé comme solution miraculeuse ne fonctionne pas, et le fait que les entreprises qui ont une bonne image ne sont pas forcément celles qui communiquent beaucoup sur leur responsabilité ; puis le fait qu’il peut y avoir aujourd’hui des risques importants à avoir une communication trop survalorisée par rapport à la responsabilité réelle de l’entreprise. On a la perception d’avoir moins d’avantages qu’espérés mais des risques plus importants. Je suis néanmoins aujourd’hui relativement optimiste : les démarches de communication responsable sont davantage réelles et travaillées. Dans votre ouvrage « Communication et environnement. Le pacte impossible », vous écrivez que « le développement durable est une invention de la communication ». Pouvez-vous expliquer ce que vous voulez dire ? Je ne veux bien sûr pas dire par là qu’un jour les dirigeants de communication se sont réunis pour lancer un complot autour du développement durable. Le développement durable a été créé lors de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement en 1987. Mais on commence seulement à en entendre parler en 1992 : le développement durable arrangeait le monde de la communication car il permettait d’éviter les attaques frontales et de montrer les avantages du domaine social et environnemental en relation avec l’économie. qualité qui leur apportent une crédibilité supplémentaire. Une dernière tendance assez forte et structurelle : le poids du juridique. La règlementation prend de plus en plus d’importance, notamment sur les thèmes de l’énergie ou encore l’alimentation, avec les obligations d’accompagner le message publicitaire par un message juridique (« manger 5 fruits et légumes/jour »…) ou les règlements sur la manière de communiquer ayant un impact sur la responsabilité. Le communicant qui veut s’occuper des problèmes de responsabilité doit davantage s’appuyer sur le juridique. En quoi la communication responsable peut-elle devenir stratégique ? On peut parler de stratégie à partir du moment où l’on a compris qu’il faut passer d’un thème à une démarche de communication responsable. Une entreprise responsable est une entreprise honnête en qui on peut avoir confiance. Honnête dans les produits, la facturation, le SAV, … C’est à la fois plus réduit mais en même temps beaucoup plus large car on dépasse la communication simple de l’entreprise. C’est une demande forte et structurelle avec un sentiment croissant de méfiance envers les entreprises : les consommateurs ont besoin de sentir qu’on ne leur dissimule rien. C’est ce que doit représenter une entreprise responsable : transparence et authenticité. Dans le développement durable, les relations avec les parties prenantes sont omniprésentes et c’est avant tout un tra- 9 Source image : http://blogs.e-artsup.net la Presse écrite, une mutation indispensable On évoque souvent la crise de la presse écrite. Nous préférons voir dans la situation actuelle, une mutation profonde pour s’adapter aux nouvelles technologies et à l’évolution des attentes du lecteur. Une mutation aux causes multiples. Explications. En ce début de XXIème siècle, le monde de la presse a vu disparaître certaines de ses éditions print emblématiques. Les années 2011 et 2012 ont été particulièrement significatives. Ainsi, La Tribune passe-t-elle, en janvier 2012, d’une édition papier quotidienne à une seule édition hebdomadaire tandis que France Soir disparait en format papier le 31 décembre 2011. Après 80 années d’existence, Newsweek arrête son édition papier fin 2012. La presse gratuite subit aussi la crise et Paru Vendu cesse de paraître suite à la liquidation de la Comareg en novembre 2011 mettant ses 1650 salariés sur le marché du travail. Au cours de la dernière décennie, on estime à plus de 6000 le nombre des emplois perdus. De 2002 à 2010 on enregistre une baisse de 16% des tirages des titres payants et une baisse des abonnements de 23%, tandis que les ventes en kiosque ont reculé de 18%. A n’en pas douter, le monde de la presse subit l’une de ses plus fortes mutations sous l’emprise de plusieurs facteurs. Il y eu d’abord l’apparition des gratuits nés en Suède avec Métro en 2002. Ils ont su conquérir un public par leur mode de distribution innovant. Ils correspondent aussi sans doute à un profil de lecteur recherchant une information synthétique et rapide. Leur succès d’audience a également attiré les annonceurs, les détournant de la presse traditionnelle, la fragilisant encore davantage. Dans ce contexte, internet viendra enfoncer le clou. Ce média véhicule la notion de gratuité et d’instantanéité. Naturellement, les petites annonces, qui étaient source de revenu et de vente pour la presse écrite, se dirigent vers 10 les sites en ligne de petites annonces ou de partage. Avec Internet, c’est aussi la facilité et la rapidité d’accès, voire la gratuité. Et c’est l’instantanéité. La tendance ne peut que s’amplifier avec l’internet mobile. En effet, avec le smartphone ou la tablette, l’information accompagne le lecteur. Et comme quelques années plus tôt les gratuits avaient attiré les annonceurs, ceux-ci investissent désormais sur les sites de presse en ligne, asséchant à nouveau le réservoir publicitaire de la presse traditionnelle papier. Dans le même temps, la publicité télévisée voit régulièrement son champ s’élargir. La grande distribution, l’édition musicale, pour ne citer que ces exemples, ont désormais accès à la publicité du petit écran. Ce sont sans doute des marchés en partie perdus pour la presse papier. La presse est un produit de proximité. Or, au cours des deux dernières décennies, ce sont plusieurs milliers de points de vente qui ont fermé, dont beaucoup de kiosques qui mettaient la presse à la portée du chaland (1 kiosque sur 3 a disparu depuis le début des années 50). En outre, si la distribution personnalisée de la presse semble encore légèrement majoritaire, son coût en devient exorbitant, jusqu’à 30% du prix de vente. Cette distribution a un impact sur le prix de vente et celui des abonnements. L’équilibre est difficile à trouver, surtout à une période où la compensation ne peut se faire par une progression du chiffre d’affaire publicitaire ; sans compter les menaces de l’Etat de réduire les aides publiques à la presse. La rédaction. Brèves La dernière étude One d’Audi-Presse La dernière étude One Audi-Presse a été publiée en septembre 2014. Elle prend en considération l’évolution de la presse du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014. On y découvre que 49,7 millions de Français de plus de 15 ans lisent le media presse, soit la quasi-totalité – 97% - de la population concernée. En moyenne, le Français lit 6 titres. Les femmes sont plus grandes lectrices avec une moyenne de 6,6 titres lus. Mais surtout, l’étude confirme l’influence des technologies et des réseaux : le possesseur de tablette lit 6,3 titres en moyenne et le « social reader » (comprenez les internautes membres d’un réseau social) 6,8 titres pour les membres de Twitter et même 7,7 titres pour ceux de Google+. All the news that’s fit to print La devise du New York Times est peut-être plus que jamais d’actualité. Le premier journal du continent américain, avec son millier de journalistes, est en train de se redresser grâce à son site internet. De juin à septembre 2014, la version en ligne a attiré plus de 44 000 nouveaux abonnés, soit une progression de 20%. Dans le même temps, les recettes publicitaires numériques ont augmenté de 17%. Ces bons résultats ont permis au journal de diviser ses pertes par deux. L’Amaury Lab Preuve que la presse foisonne d’idées, le Groupe Amaury vient de lancer Amaury Lab. Cet incubateur est destiné à accueillir une dizaine de start-up dédiées à l’information connectée et qui se définissent comme avant-gardistes. 11 Quand la presse tente de séduire lecteurs et annonceurs Tentant de regagner du terrain, la presse écrite essaie de séduire ses lecteurs autant que ses annonceurs. Et les moyens utilisés permettent parfois de faire coup double. Beaucoup de titres proposent aujourd’hui des Suppléments, notamment le week-end. Ces suppléments à l’allure de magazines sont nombreux dans la PQR. Vendus avec l’édition du jour, ils le sont souvent à un tarif plus élevé. Magazines de mode, de société, de programmes TV, ils apportent à leurs lecteurs des informations et des reportages supplémentaires ou complémentaires. Le prix plus élevé peut faire baisser les ventes, mais qu’importe, l’objectif est d’attirer les annonceurs par un papier plus qualitatif. Moins de ventes au numéro, mais plus de ventes d’espaces publicitaires. En général le titre joue gagnant. Le recours, depuis quelques années déjà, à l’impression quadri va dans le même sens de double séduction des lecteurs et des annonceurs. Pour séduire les annonceurs, la presse propose des offres groupées alléchantes. Ainsi, en presse hebdomadaire régionale trouve-t-on des offres couvrant plus de 160 titres et plus de 70 départements. Une plus grande efficacité en plan média et un prix de revient contact sans comparaison. La tendance est aussi de proposer aux annonceurs des publi-reportages, voire du brand journalisme, nouvelle pratique qui est loin de faire l’unanimité, notamment au sein des syndicats de journalistes. La voie est étroite et il faut se garder d’égarer le lecteur sur l’origine journalistique des articles ou des dossiers. Pour se rapprocher encore davantage de son lecteur, la presse en ligne a, elle, de plus en plus tendance à recourir à la géo localisation qui permet d’adresser à son lecteur ou abonné des informations push localisées. Et comme le lecteur évolue, la presse numérique a compris l’enjeu de la vidéo. En ligne, le lecteur pourra consulter des vidéos qui lui apporteront un éclairage supplémentaire par rapport à l’article ou au post qu’il vient de lire. Presse papier et presse en ligne ne sont pas en concurrence mais complémentaires. La presse est enrichie et la fusion des mesures d’audience presse papier et presse en ligne consacre ce qui est devenu une évidence. Certains groupes de presse jouent la diversification, notamment par la création d’événements, qu’il s’agisse de salons, de foires, de trophées, d’événements sportifs... Là aussi la presse joue gagnante : on crée du trafic, on valorise la marque, on dégage de nouveaux financements souvent par recours au sponsoring. La pratique n’est pas nouvelle mais s’intensifie. Et la presse s’efforce de se rapprocher de ses lecteurs. Signalons l’expérience lancée en octobre 2014 par le journal Var Matin qui offre une formule d’abonnement à souscrire directement chez son marchand de journaux. Une initiative intéressante couplée à un prix compétitif qui met le numéro à 0,75€ au lieu de 1,20€. La rédaction. Brève Le Figaro lance Le Figaro Evénement Réconfortante l’initiative du Figaro que de créer une série Collector consacrée à des personnalités ou à des moments historiques. Cette série, baptisée Le Figaro Evénement, consacre son 1er numéro au Pape François. Le Figaro Evénement est vendu 6,90€. 12 l'information gratuite au coeur des évolutions numériques Par Sophie Sachnine, Présidente metronews Les impacts de la révolution numérique sur la presse sont nombreux. Metronews s’y adapte depuis plusieurs années. L’élaboration, la conception et la production de l’information en sont profondément transformées, bouleversées. Le média d’information de la mobilité En moins de 10 ans, metronews, pionnier des quotidiens gratuits d’information, est devenu l’un des premiers médias d’information générale en France. Plus de 10 millions de citoyens choisissent chaque jour de s’informer avec metronews. Ce succès, nous le devons à la proximité avec nos lecteurs, à notre faculté d’adaptation aux nouveaux usages dans un monde où Internet et le mobile révolutionnent nos modes de vie et de consommation. Nous nous adressons à des jeunes Français urbains actifs, mobiles, curieux et sur-informés. Notre ambition est de les accompagner au quotidien en multipliant les expériences de consommation de l’information selon les moments où elle est lue. Nos lecteurs disposent, à tout moment et en mobilité, d’une information utile, précise et sans parti pris sur tous les sujets qui les concernent de près. Une mue digitale accélérée et réussie En pleine mutation, le secteur de la presse et notamment de la presse d’information doit aujourd'hui faire cohabiter le papier et le numérique. Metronews fait de son développement digital une priorité absolue. Nous devenons un média multiplateformes. Nos contenus sont développés sur le print mais avant tout pour les supports digitaux : internet, tablettes et mobiles. Le passage au numérique a bouleversé notre relation à l’information et la manière dont les journalistes la conçoivent. Dès 2012, metronews a complètement repensé son organisation interne avec le passage au Reverse Publishing : une rédaction unique où l’ensemble des journalistes travaille en bimédia à l’élaboration des contenus quel que soit leur support de diffusion. Pour accompagner ce changement, notre rédaction a été formée à l’écriture numérique, au référencement éditorial ainsi qu’à d’autres techniques. Notre positionnement éditorial est construit autour de l’essentiel de l’actualité avec une information dont la vocation est d’être utile aux lecteurs et « designée » (au sens de design) de manière accessible et visuelle. L’information est mise en avant par l’image tout en s’appuyant sur des notions clés que sont la pédagogie, l’utilité et la participation des lecteurs. Avec la montée en puissance des réseaux sociaux, la réactivité et l’échange sont devenus incontournables. Metronews est la première marque d’information sur l’engagement facebook avec notamment plus de 20% de notre audience générée par les réseaux sociaux. Une stratégie innovante et payante : metronews 2ème application d’actualité la plus consultée de France L’une de nos forces est de nous différencier des autres gratuits en développant des applications dédiées. Au centre de nos actions : développer la meilleure expérience utilisateur possible. Quel que soit le support, la technologie ne doit jamais être un frein. Cette stratégie se révèle payante. Aujourd ’hui, l’audience de metronews se construit sur le print et aussi largement sur le digital, sur l’internet fixe et sur les supports mobiles. Metronews a enregistré la plus forte progression des marques d’actualités en 2013 avec 96% sur l’internet fixe soit une audience multipliée par trois. Metronews est la 2ème application d’actualités la plus consultée en France et se place 6ème sur l’internet mobile. Aujourd’hui le digital ne se substitue pas aux versions papier. Il complète notre offre éditoriale et constitue l’avenir de nos métiers. Il est sans doute la meilleure opportunité de continuer à attirer un large public vers l’information gratuite. Sophie Sachnine a commencé sa carrière en 1990 comme responsable médias chez Nestlé. Elle y restera 4 ans avant de rejoindre le groupe Prisma Presse en 1995. Elle y occupera différents postes de direction (publicité commerciale, édition…) pour des supports variés : presse féminine, économique mais également loisirs. Elle rejoint metronews au poste de Directrice Générale en août 2008 et devient Présidente en décembre 2014. 13 A Strasbourg en octobre 2014, transformation d’un abribus par JC Decaux pour Carola : diffusion de musique et ambiance festive ! Crédits photo : JC Decaux. évolutions.. l’affichage Innovations pour une smartcity Nous sommes tous des acteurs de la ville. La pratiquer nous impose d’avoir un regard sur des thèmes fondamentaux qui permettent d’y bien ou d’y mieux vivre : partage de l’espace public, mobilité, accès à l’information, accessibilité… et bien entendu nouvelles technologies. Depuis 50 ans exactement, JCDecaux y développe ses services : Abribus®, mobiliers d’information, journaux électroniques, sanitaires à entretien automatique, kiosques à journaux, vélos en libre-service…. Chacun de ces mobiliers répond à des attentes et des usages qui dépassent les frontières et les cultures et leur généralisation a fait de JCDecaux le numéro un mondial de son activité. Par Albert ASSERAF, DG Stratégie Etudes & Marketing JC Decaux de l’écran tactile de contenu e-Village®, inséré dans certains mobiliers urbains et déjà installé à Annecy, Aix-en-Provence et en 2015 à Paris. Déployer une communication locale réactive, ciblée dans l’espace et le temps, et bien-entendu en temps réel pour compléter l’information structurante sur les MUPI® : c’est le concept des écrans digitaux JCDecaux déployés de manière sélective et premium, comme à Angers ou la Défense, avec toujours ce même modèle de financement par la publicité. Optimiser la couverture du réseau de télécommunication et faire bénéficier la Ville, tant pour ses propres besoins que pour ceux de tous les agents économiques, d’une connectivité performante, désormais indispensable à de nombreux services : c’est le programme « Small Cells », déjà déployé dans les Abribus® d’Amsterdam. L’intégration de ces petites antennes dans les mobiliers urbains permet d’obtenir une 4G performante grâce à un maillage adapté du territoire et favorise par exemple la connexion et l’accès fluide, confortable et rapide à des contenus numériques en mobilité. Déployer une communication locale réactive, ciblée dans l’espace et le temps, et bien-entendu en temps réel Depuis quelques années, une nouvelle ville est en train de prendre forme sous nos yeux car au-delà des indispensables infrastructures, la couche technologique y occupe progressivement la place qui doit lui revenir. Connectivité, informations en temps réel, exploitation de la donnée, digitalisation des espaces, dialogue numérique… la smart city que beaucoup ont imaginé apparaît sans cesse plus nettement et il ne fait aucun doute que JCDecaux y prend d’ores et déjà toute sa part. Les mobiliers urbains vont progressivement devenir intelligents et connectés non parce que la technologie le permet mais parce que les perspectives de services innovants sont tout aussi captivantes qu’attendues par les collectivités, les citoyens et les consommateurs. Et c’est ainsi qu’apparaissent de nouveaux services, inédits sur l’espace public, chacun contribuant à la mise en œuvre de besoins réels et exprimés : 14 Mieux s’orienter dans sa ville et son quartier, simplifier ses parcours avec les transports publics ou alternatifs, connaître l’agenda culturel de la cité, son histoire… : c’est la fonction Parallèlement à cela, l’Internet des Objets va, à n’en pas douter, ouvrir des perspectives sans précédent pour créer le dialogue et l’engagement entre mobiliers et terminaux mobiles et construire ainsi une toute nouvelle expérience urbaine. Les nouvelles technologies constituent l’un des leviers de l’émergence de cette ville intelligente qui a là l’opportunité d’engager une nouvelle attractivité économique durable, de devenir plus conviviale, plus ouverte et accessible à tous, au bénéfice d'une qualité de vie en ville renouvelée. Le futur de la ville se conjugue déjà au présent. Affichage et géomarketing la méthode cast Clear Channel France est une filiale de Clear Channel Outdoor, acteur majeur Copyright Lyon People mondial de la Communication Extérieure avec 760 000 dispositifs publicitaires dans 30 pays à travers 5 continents, 7 800 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars. La France est le deuxième marché publicitaire du Groupe derrière les EtatsUnis, avec 120 000 faces réparties sur tout le territoire, un chiffre d’affaires annuel de 256 millions d’euros et plus de 1000 collaborateurs. spécialisés), l’usage des nouvelles technologies, les facteurs d’influence sur la décision d’achat, etc. CAST est une solution unique dans le monde de la Communication Extérieure, où chaque mobilier devient intelligent. En prenant en compte les données d’audience (l’ensemble des passants exposés), d’affinité (la somme des profils et comportements de consommation des individus exposés) et d’accessibilité (l’offre commerciale accessible à proximité immédiate), CAST permet de proposer aux marques des campagnes 100% utiles et efficaces. En 2013, Clear Channel a lancé CAST (Consumer Audience Smart Tracking), une méthode exclusive fondée sur sa vision « Where brands meet people » (« Là où les marques rencontrent leurs clients »). Cette méthode repose sur des outils de mesure et de qualification socio-comportementaux, offrant des solutions média uniques aux marques. En effet, ces dernières exigent aujourd’hui une rentabilité avérée de leurs investissements publicitaires or, jusqu’à présent, on savait combien de personnes passaient devant une affiche mais on les connaissait très peu. Désormais, CAST permet de connaître, pour chaque mobilier, les habitudes de vie et de consommation des personnes qui passent devant, ainsi que la liste des enseignes situées à proximité, associant puissance et affinité. - Faire connaître : les parcours Ambition privilégient la création de notoriété autour de solutions puissantes et équilibrées, - Faire aimer : les parcours Séduction mettent l’accent sur la construction d’image auprès de cibles premium, - Faire venir les clients en magasin : les parcours Attraction sont axés sur la création de trafic, en surpressant les zones de chalandise des grands pôles commerciaux, - Faire acheter : les parcours Activation permettent de communiquer au plus près de l’acte d’achat, grâce aux positions exclusives de Clear Channel sur les points d’achat. Outre l’accompagnement en amont, avec une meilleure qualification pour un médiaplanning plus efficace, Clear Channel est également présent auprès des marques en aval, grâce à une palette de nouveaux outils de mesure de l’efficacité sur l’impact et les ventes, développés avec des instituts d’études référents (iligo et Kantar Worldpanel). Car, en combinant affinité et puissance, audience et ciblage comportemental, CAST permet à Clear Channel de toujours mieux connaître les clients de ses clients : c’est l’assurance pour les marques de rencontrer à coup sûr les consommateurs, en délivrant les bons messages, aux bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit. Par Fabrice ROMAN, Directeur Régional de Clear Channel Rhône Alpes Auvergne. Grâce à la méthode CAST, Clear Channel est en mesure de proposer des parcours consommateurs au cœur des habitudes de consommation, qui répondent spécifiquement aux besoins des marques, quels qu’ils soient : délivrer les bons messages aux bonnes personnes, au bon endroit et au bon moment En collaboration avec les experts incontournables de la consommation et du géomarketing que sont Kantar Worldpanel (leader des panels consommateurs en France avec 80% des annonceurs et 100% des marques de distributeurs) et Experian (expert mondial du traitement et de l’enrichissement de données géomarketing et socio-comportementales), Clear Channel a qualifié l’ensemble de ses faces sur la base de 1 700 indicateurs : les comportements d’achat de produits alimentaires par rayon, les comportements de consommation et d’achat online et offline, les circuits de distribution fréquentés (généralistes et Le plus grand écran numérique du monde installé en novembre 2014 au coeur de TIme Square à New York. L’espace publicitaire est vendu par Clear Channel. Crédits photo : AFP 15 Une des dernières campagnes de sensibilisation de l’ARPP. 16 restez dans le cadre Monsieur Martin, vous êtes Directeur Général de l’ARPP, l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité. Pouvez-vous nous rappeler quelle est la mission et l’organisation de cette structure ? L'ARPP, dénommée jusqu'en 1998, BVP, est, depuis son origine, il y a bientôt 80 ans, l'association des professionnels en charge de la communication commerciale, qu'ils soient annonceurs, agences, régies et supports publicitaires. Cette organisation tripartite d'autodiscipline édite ses règles dans un cadre mondial - le Code consolidé ICC sur les pratiques de publicité, actualisé à 9 occasions depuis 1937, la dernière version en 2011 -, ses Recommandations en France, depuis 1974. La mission originelle demeure : préserver la liberté d'entreprendre, de communication, de créativité, par une publicité préservant la confiance des consommateurs. Pour ce faire, les professionnels administrent et financent une structure d'une vingtaine de salariés aujourd'hui, principalement de juristes-conseil, qui aident les professionnels membres de l'ARPP, avant la diffusion des messages à appliquer les règles déontologiques qu'ils se sont fixés, et bien sûr les lois et règlements qui s'appliquent. Cette démarche essentiellement préventive n'exclut pas que la régulation professionnelle doit aussi être contraignante après diffusion. L'ARPP, généralement par engagements auprès des Pouvoirs publics, réalise des bilans déontologiques réguliers sur les publicités diffusées (image de la personne humaine, développement durable, comportements alimentaires, jeux d'argent...). La réforme de 2008 a institutionnalisé des instances associées à l'ARPP, ouvertes aux parties prenantes de la société civile, des associations de consommateurs et environnementales, ainsi qu'un Jury de Déontologie Publicitaire, indépendant et impartial dans sa composition, qui examine les plaintes de toute personne physique ou morale sur une publicité au regard des règles que les professionnels ont adoptées. Le Français se dit aujourd’hui majoritairement publiphobe. Comment expliqueriez-vous ce désamour pour la publicité ? L'ARPP s'est associée à l'IREP (Institut de Recherches et d'Etudes Publicitaires), autre association interprofessionnelle, en confiant à IPSOS en 2012 une étude "la publicité et les Français" sur ce sujet. Il en ressort avant tout une ambivalence de chacun : il n'existe pas une, mais des attitudes vis-à-vis de la publicité, et surtout, si "la" publicité peut être rejetée, "des" publicités seront tout à fait appréciées pour leurs qualités, leur pertinence, etc. Le Conseil de l'Ethique Publicitaire, instance associée à l'ARPP, présidée par le chercheur Dr Dominique Wolton, vient de publier cet été 2014 un Avis sur la "publiphobie", en remontant aux racines particulières de cette posture idéologique, assez spécifique à la France, car avant tout c'est l'entreprise qui n'est pas aimée. Ensuite, la culture globale de décideurs est plus "ingénieur" que "marchande" en France : un "bon" produit ou service devrait pouvoir se vendre tout seul ! C'est bien sûr une attitude que les professionnels doivent entendre, en communiquant de manière créative et respectueuse des citoyens-consommateurs. Des voix s’élèvent pour dire qu’en France la publicité est trop encadrée et que cet encadrement nuit à la créativité. Qu’en pensezvous, et selon-vous quelle doit être la place de la déontologie ? La publicité en France est encadrée comme l'est l'économie en général. L'impératif de simplification doit s'appliquer aussi à la publicité. L'ARPP et l'Union des annonceurs (UDA) ont recensé avant l'été 2014 que plus de 700 mentions étaient à appliquer dans les publicités, issues de textes français et européens ; dans certains messages, jusqu'à 30 mentions devaient être inscrites ! Pour autant, la déontologie publicitaire, c'est-à-dire ce que les professionnels s'imposent comme bonnes pratiques et limites, ne peut nuire à la nécessaire responsabilité de chaque professionnel. Ces règles professionnelles reflètent et s'adaptent aux attentes d'une société, à un moment donné ; c'est en cela que l'autodiscipline est souple et qu'elle s'articule avec un nécessaire cadre légal, qui lui aussi ne doit pas rentrer dans trop de détails, souvent inadaptés à l'ensemble des formats publicitaires disponibles. S'il y a une éventuelle perte de substance de la créativité publicitaire, cela tient à la baisse des moyens financiers des entreprises. En 2014, le marché publicitaire français n'aura pas progressé du tout : une décennie perdue, alors que la publicité est reconnue comme le carburant de l'économie. Interview de Stéphane Martin, directeur général de l'arpp, autorité de régulation professionnelle de la publicité 17 Internet et le Internet est au cœur d’une révolution consumériste sans précédent, excepté peut-être il y a une cinquantaine d’années, et dans une moindre mesure, l’apparition de la grande distribution, ou encore plus récemment l’invention de la carte bancaire. Le consommateur peut désormais acheter sans quitter son salon. Le E-commerce et maintenant le M-commerce sont à son service jour et nuit. Mais ce nouveau consommateur n’est pas inactif pour autant. Il sait que ses données personnelles ont une valeur marketing réelle pour les marques. Il a conscience des enjeux du Big Data. Et dans cette économie qui sera de plus en plus connectée, Il n’hésite pas à se mettre à l’abri lorsque la pression devient trop forte. En France, le marché du E-commerce en 2014 a dépassé les 50 milliards d’euros avec un rythme de croissance annuelle supérieure à 10%. Il représente près de 90 000 emplois. Le nombre de transactions annuelles dépasse les 600 millions et celui des cyberacheteurs est proche des 35 millions. Il s’impose dans l’équipement de la maison où sa part de marché est proche des 20%. Arrive bien-sûr en tête Amazon avec plus de 16 millions de VU mensuels suivi, mais pas talonné par Cdiscount qui frôle les 10 millions de VU mensuels. La France se place au 3ème rang européen. La récente loi Hamon qui renforce la protection du cyberacheteur ne peut qu’être favorable à cette tendance. Autre signe des temps, showroomprive.com annonce une croissance annuelle de 40% et monechelle.fr (qui propose plus de 1000 marques dans le bricolage) aurait une croissance à … 4 chiffres ! De quoi faire rêver bien des chefs d’entreprise… Selon une étude Médiamétrie/NetRatings publiée à l’automne, 68% des Français déclarent avoir l’intention de réaliser leurs courses de Noël sur le net, principalement attirés par les prix (66%) et la praticité (56%). ...Et la poussée du M-Commerce Dans notre pays, le M-Commerce représenterait un peu plus de 4 milliards d’euros sur 2014 (source RetailMeNot) et a conquis plus de 3 millions d’acheteurs qui seraient assez réguliers. Cela place la France au 3ème rang européen. Il faut rappeler que le taux d’équipement en Smartphones est de 43%. Avec le développement des tablettes et des hybrides, le M-Commerce ne peut qu’aller en progressant. Le principal frein reste le mode de paiement. Pour y répondre des solutions existent : Paypal ou PayLib (lancé par les banques françaises). Et Apple annonce son ApplePay pour 2015. De quoi sans doute faciliter le déchaînement des Iphones…. Preuve de la montée du M-Commerce, selon l’étude Kantar-Retail, les téléchargements des applications des 25 plus grands distributeurs ont, en 2013, augmenté de 50%. 18 Source image : theglobserver.com L’E-Commerce... en régime de croissance A connected world Voilà sans doute l’un des marchés les plus prometteurs des prochaines années, celui des objets connectés. Les Français y sont favorables. 71% d’entre eux estiment, selon un sondage Havas Media, qu’ils peuvent leur faciliter la vie. Mais ils sont en même temps très pratiques, puisque leurs préférences vont à la voiture connectée, à la montre, au réfrigérateur, aux lunettes et au pèse-personne. Les Français veulent bien être connectés, mais pas pour des gadgets. Déjà les rayons spécialisés apparaissent, comme à la Fnac. Les objets connectés ont même leur chaîne de distribution avec les magasins Lick fort d’une vingtaine de points de vente. Ils ont eu leur premier salon à Paris début novembre 2014. Et la smartwatch Google, sortie en octobre, attire toutes les curiosités. Signe des temps, Google a racheté pour 2,3 milliards de dollars une Start-up qui avait mis au point un thermostat connecté. Cet internet des objets soulève des interrogations fortes en matière de sécurité des données personnelles. Ces données peuvent être exploitées par les stratégies marketing et commerciale, et bien-sûr par les stratégies de communication. L’homme connecté peut être suivi à la trace. Sous peine de susciter un risque de rejet, les marques et les organisations se devront de respecter des règles strictes et protectrices du consommateur. Si le sujet vous intéresse, retrouvez dans notre prochain numéro le dossier spécial Objets connectés. consommateur Les enjeux de la protection des données personnelles Grand enjeu des années à venir, la protection des données personnelles est au cœur de la préoccupation des Français, même si 54% d’entre eux (sondage BVA pour le Syntec numérique) reconnaissent mal connaître les risques. Qu’il s’agisse de l’exploitation de leurs données ou du fameux droit à l’oubli, les grands opérateurs auront sans doute à faire face à une vigilance plus forte du consommateur. De son côté, l’Europe devrait adopter en 2015 un règlement général encadrant la protection des données personnelles. Ce texte pourrait avoir des conséquences importantes sur le développement des réseaux sociaux, de la E-publicité et des E et M-Commerces. Etre payé pour regarder des pubs… A l’heure de Big Data, le consommateur est conscient que ses données personnelles deviennent un enjeu marketing fort pour les annonceurs. L’idée qu’un jour l’internaute vendra ses données personnelles n’est pas stupide. Pour preuve, l’initiative de Publiaddict qui propose d’acheter aux internautes leurs données personnelles, notamment en échange de clics sur des publicités. La démarche est volontaire. L’internaute doit devenir membre de publiaddict ce qui l’engage à répondre à un certain nombre de questions. Les publicités adressées aux membres sont bien sûr fonction de leurs profils. Quand regarder des pubs permet d’arrondir ses fins de mois… Source image : bopobs.com Le phénomène des Ad Blockers Un Ad blocker est une petite extension qui empêche l’affichage des publicités, mais aussi le tracking. Installées en très peu de clics, et gratuites, ces extensions sont de plus en plus utilisées (par 24% des internautes français et 144 millions d’internautes dans le monde selon l’étude Page Fair). Le premier Ad Blocker est né avec Firefox en 2002. Le leader est actuellement Ad Blockers Plus, produit allemand créé en 2011. Mais la liste est longue : AdBlock, Ghostery, Collusion, Safariblock, IE7pro etc… L’IAB Europe reconnait que les bloqueurs de publicités peuvent menacer la survie de certains services en ligne, dont le système économique repose sur la publicité. Paradoxe de l’internaute qui n’est pas prêt à payer pour un service en ligne, mais qui rejette la publicité, garantie de cette gratuité à laquelle il tient tant. Alors, quelles parades ? Depuis peu se développent les « bloqueurs de bloqueurs » tels que Adunblock ou SecretMedia. Mais pour combien de temps ? En Allemagne un groupe de presse et deux chaines TV ont déposé plainte contre l’éditeur d’Adblocker Plus. En France en juillet dernier, TF1 avait bloqué l’accès aux bonus et aux FluxLive du Mundial aux internautes qui avaient téléchargé un bloqueur de publicité, et dans un message leur expliquait que ce bloqueur empêchait de recevoir les images. Mais cette solution est peu viable dans un domaine ouvert à la concurrence. Source image : dsero.com La solution est indiscutablement dans la recherche d’un équilibre. Moins la E-publicité sera intrusive, moins l’internaute sera tenté d’installer un AdBlocker. 19 Source photo : http://futureday.org Les technologies Du futur le beacon Le Beacon est un outil de géomarketing indoor lancé à l’automne 2013. Des balises installées dans un point de vente réagissent à l’arrivée du chaland, ou plus exactement de son smartphone. La détection s’effectue dans un rayon qui peut atteindre jusqu’à 50 mètres. Le reste est simple : des messages promotionnels ou de guidage sont envoyés par les balises sur le smartphone. Pour l’instant la technologie est compatible avec les appareils Apple dotés de iOS7. Mais nul doute que les appareils sous Android suivront très vite. Ce géomarketing repose pour l’heure sur la base du volontariat, le client ayant au préalable téléchargé une application et accepté de recevoir des notifications push. Déjà plusieurs systèmes sont proposés en France, Happy Beacon, Easy Beacon, Step-in… Des marques comme Celio, Eram, Quicksilver et Darty procèdent à des tests en magasin. Demain, les usages ne se limiteront sans doute pas aux commerces. L’événementiel, les foires et salons, les centres commerciaux, les aéroports, les musées et expositions… seront sans doute intéressés. Déjà des expériences sont conduites, comme au Musée des Beaux-Arts de Dijon et au Château de Versailles. Source visuel : elwebmarket.com la digital lollipop Peut-être bientôt regarderons-nous nos émissions ou nos vidéos préférées en suçant une digital lollipop ? Cette sucette digitale, munie d’électrodes, serait capable de conduire des goûts virtuels jusqu’à nos papilles. Pratique quand on regarde Master Chef ! Cette innovation est due à la National University of Singapour. Les électrodes sont placées sur ou sous la langue et permettent de ressentir le salé, le sucré, les goûts amer et aigre. On imagine aussi son exploitation dans le E-commerce alimentaire et pourquoi pas, pour choisir son restaurant ou sa pizza ? Source photo : independent.co.uk 20 l’écran publicitaire interactif L’écran publicitaire interactif repose sur un logiciel de détection des visages dont il peut analyser le sexe et l’âge. L’écran comporte un système vidéo, mais n’enregistre pas, évitant ainsi les problèmes de droit à l’image et de protection des données personnelles. Il détecte aussi le temps de présence et d’exposition. Un logiciel peut donner une mesure d’audience reposant sur différents items : l’attraction, l’attention, la fréquentation…. La reconnaissance permet bien-sûr d’adapter ensuite le message, par exemple au sexe, à l’âge. Le logiciel peut choisir la publicité à lancer…. Déjà de nombreuses exploitations. Certains distributeurs en ont équipé leurs caisses, d’autres des balances, d’autres des stations services (comme la société Tesco). La Société Quividi, un des pionniers, vient de remporter un marché de 400 écrans dans 14 gares italiennes. Source photo : http://www.dailydooh.com Le casque ou la lunette à réalité virtuelle Entre casque et lunette, cet équipement transforme votre smartphone en écran géant. Pour cela, il suffit de l’intégrer au casque. Vous êtes comme au cinéma, mais dans votre salon ! Les fabricants sont assez nombreux sur la ligne de départ : Homido (visuel), Archos (pas encore disponible), Sony (qui en fait une extension de la PS4), Zeiss (VR One) ou encore Samsung (Gear VR). Souvent en plastique, les prix se veulent abordables, en général de 30 à 90€. A ce prix bien-sûr, on n’est pas en HD. Google a tenté un casque en carton… Une mention particulière pour le casque Oculus Rift réalisé par une startup américaine, Oculus VR, rachetée en mars 2014 par Facebook pour 2 milliards de dollars ! C’est une grosse lunette comprenant un écran de 7 pouces et une lentille pour chaque œil. Une fois relié à une source vidéo, de nombreux capteurs permettent de suivre vos mouvements. Vous êtes dans un monde virtuel. Si un monstre se présente devant vous, vous risquez de crier ! C’est le haut de gamme de la réalité virtuelle en interaction totale avec vous. Sans doute l’outil du futur pour se plonger dans l’univers d’une marque. Imaginez ce que pourraient en faire les tour-opérateurs… Le produit intéressera aussi les producteurs de jeux vidéo. Mise sur le marché prévue pour courant 2015. Source photo : http://www.independent.co.uk La société Miliboo, meubles et décoration utilise cette technologie dans son point de vente. L’intérieur du client est reproduit grâce à une technologie 3D. Les meubles et éléments de décoration proposés à la vente sont mis en situation dans l’univers du client. Au moyen du casque Oculus, le client peut alors visualiser le meuble sélectionné dans son intérieur. 21 La télévision “La télévision et le digital s’enrichissent l’un de l’autre” TF1 - Prendre une longueur d’avance Avec la convergence des autres médias vers les attributs de la télévision, les contenus audiovisuels sont au cœur des préoccupations du secteur. Les radios, les pure players et les opérateurs télécoms investissement le domaine de la vidéo sur la base d’une consommation croissante. Ce sont donc les contenus qui suscitent toutes les convoitises. L’avis éclairé d’Olivier Abecassis, directeur général d’e-TF1. Une consommation ATAWAD de la télévision (Any time, any where, any device) Contrairement aux prédictions entendues depuis l’essor d’internet, la télévision et le digital ne se cannibalisent pas mais, au contraire, s’enrichissent l’un de l’autre. Grâce au développement des équipements numériques, les comportements des téléspectateurs se transforment. Ordinateur, mobile, tablette, replay constituent autant de possibilités de regarder un programme TV n’importe où et n’importe quand. Les Français enregistrent d’ailleurs un bon taux d’équipement, susceptible de croître : plus de la moitié des foyers possèdent un écran connecté et un smartphone et 43 % une box (1). Et 61 % des téléspectateurs font autre chose en regardant la télévision, souvent en rapport avec le programme lui-même d’ailleurs. Ce sont des multitaskers auxquels nous nous devons de proposer du contenu additionnel intéressant. Il ne suffit pas de faire du «bruit», il faut émerger en proposant de l’éditorial spécifique, notamment sur les réseaux sociaux. trois points. Nous nous appuyons d’abord sur la force des programmes de TF1 qui suscitent bien souvent des réactions, incontestablement un énorme atout pour le digital. Ensuite, nous poussons autant que possible le développement de l’éditorial autour de nos contenus en travaillant main dans la main avec les producteurs. Aujourd’hui, une centaine d’émissions sont enrichies grâce à notre solution Connect. Enfin, ce dispositif nous permet d’interagir avec notre public et partager avec lui bien plus que des contenus ! Cette «conversation» est encore renforcée depuis la création de la social team qui a pour objectif de proposer des dispositifs innovants et de créer plus de proximité. Un monde de services à investir Le croisement des évolutions technologiques avec les nouveaux usages des téléspectateurs permet l’émergence d’une nouvelle révolution pour le consommateur : l’ouverture des box. Avec elles se dessine tout un univers de services à fort potentiel de croissance. Notre enjeu est de prendre clairement une longueur d’avance sur ces nouveaux services aux utilisateurs. Nous devons être capables de mettre en œuvre nos idées avant que nos concurrents n’aient bougé. Résultat, les projets s’enchaînent rapidement. Et nous avons une conviction : la télévision reste le média roi, car seule la création audiovisuelle est capable de séduire et de procurer des émotions au public. Et nos résultats prouvent qu’elle n’est plus seule. la télévision et le digital ne se cannibalisent pas, ils s'enrichissent l'un de l'autre. (1) Source : Médiamétrie – Home devices - T2 2014 - Base 27.802.000 foyers français. Une stratégie évolutive Depuis 2008, nous nous adaptons aux nouveaux usages. Sans cesse, nous développons des dispositifs innovants pour fidéliser le téléspectateur autour de nos offres. TF1 n’est pas seulement une chaîne, c’est une marque composée de tout un écosystème de marques-filles, MYTF1VOD, MYTF1News… Son audience représente plus de treize millions de téléspectateurs chaque jour, plus de sept millions de vidéos vues, 10 millions d’applis MYTF1 téléchargées et cinq millions de foyers actifs en télévision connectée. Sa puissance sociale est particulièrement notable avec vingt millions de fans sur Facebook, trente-cinq millions de tweets postés l’an dernier, soit une part de voix sur Twitter de 42%. Face à ces données, nous avons construit notre stratégie en 22 Par Olivier Abecassis, Directeur Général e-TF1. "Le téléspectateur interagit avec les programmes" France Télévisions - premier groupe audiovisuel français Dominique Bourgeois, Responsable Marketing Communication France Télévisions France Télévisions se compose de cinq chaînes de télévision nationales – France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô –, auxquelles il faut ajouter les 24 antennes régionales du réseau France 3, et une offre complète de services numériques associés. Avec une part d'audience 28,6 %, France Télévisions a conservé en 2013 sa place de leader, dans un environnement pourtant plus concurrentiel, après l'arrivée de nouvelles chaînes sur la TNT fin 2011. Chaque semaine, 8 Français sur 10 regardent les programmes du groupe. La stratégie de France Télévisions repose sur des principes fondamentaux L’affirmation de l’identité de chaque chaîne grâce à une programmation qui confirme le positionnement de France 2 dans son époque, renforce l’ancrage régional de France 3, soutient l’élan vers la génération millenium de France 4, creuse le sillon de la connaissance de France 5, et marque l’enracinement ultramarin de France Ô. La volonté de s’inscrire dans l’évolution des usages numériques. Depuis fin 2010, France Télévisions est entré dans une nouvelle ère. Le téléspectateur dispose, regarde, revoit, commente, interroge, apostrophe les programmes. Il interagit avec eux. France Télévisions a su saisir toutes les opportunités d’intégration du numérique dans ses programmes : le groupe a ainsi déployé des dispositifs de social TV, exploré de nouvelles écritures narratives, constitué des dossiers éducatifs complets, créé des applications gratuites, des « serious games », des chaînes sur YouTube et Dailymotion ou encore des fonctionnalités en TV connectée… L’offre de contenus vidéo des chaînes du groupe France Télévisions, francetv pluzz, dépasse désormais les 120 millions de vidéos vues par mois. Et francetv info est entré en deux ans dans le top 5 des sites d’actualité. L’attachement indéfectible à la culture. Depuis son lancement il y a un an, la nouvelle plateforme Culturebox a vu son audience progresser de 145 %. France Télévisions a en outre intensifié l’exposition de ses programmes culturels et retransmis en direct des captations de spectacles vivants, d’opéras, de ballets, de concerts et de festivals… sur toutes ses antennes. Cette nouvelle saison 2014-2015 s’ouvre donc sur des performances incontestées, des engagements et des affirmations renouvelés, une exigence qui ne faillit pas et une créativité jamais démentie. Pour cette rentrée, les chaînes de France Télévisions s’expriment et s’épanouissent pleinement. Guidées par ce lien de confiance mutuelle avec le public, elles composent ensemble, dans le respect des différences, une mosaïque d’offres multiples, véritables repères pour chacune et chacun. France 3, chaîne généraliste à vocation nationale et régionale France 3 présente tous les genres de programmes et revendique ainsi une proximité, une authenticité et un rôle unique dans le paysage audiovisuel français. Prenant appui sur des contenus de proximité, grâce à ses 24 antennes régionales réparties sur l’ensemble du territoire, France 3 se veut proche d'un public familial qu’elle fidélise au moyen de rendez-vous clairement identifiés. L’information locale et régionale y est en première ligne avec 3 éditions quotidiennes (12/13, 19/20, grand Soir 3), complétées par plusieurs magazines d'information, d'évasion et d’investigation, dont certains sont devenus des rendezvous emblématiques (Goûtez-voir, Chroniques d’en haut, Enquête de Régions, La Voix est Libre…) Par ailleurs la chaîne se fait l'écho de nombreux événements culturels en région auxquels elle accorde une large place . Source photo : France TV 23 Les Tendances de consommation “consommer, Mais consommer mieux” Les aspirations du consommateur connaissent une mutation profonde. Rechercher le made in France, privilégier les produits de proximité ou de saison, partager, moins gaspiller, faire soimême, recycler ou donner, échanger, louer plutôt qu’acheter, privilégier les produits robustes et simples, acheter d’occasion, sont autant de facettes d’une même réalité : le consommateur se veut plus responsable que jamais. Consommer doit être un acte plaisir et non un acte coupable. A une époque de prise de conscience des enjeux pour la planète, de constat que la crise économique est durable, posséder n’est plus une fin en soit. L’usage prend le pas sur la propriété. Ces tendances sont sans doute les enjeux de demain pour les marques. Celles qui sauront accompagner le consommateur dans cette quête d’une consommation plaisir et plus responsable, seront gagnantes. Selon l’étude internationale Because lt Matters, 34% des consommateurs disent avoir choisi une marque pour sa responsabilité sociale ou environnementale. La rédaction. l’économie collaborative 24 no mi ge co Ech ng a e Les principaux sites d’échanges entre particuliers sont biensûr Le Bon Coin, Ebay et Price Minister. Mais des sites comme Blablacar, AirBnB, E-loue, La machine du voisin, Ilokyou… ont a r ta P Certes, la crise économique encourage le mouvement et internet le rend possible. Mais ne soyons pas réducteurs, l’éconoL’économie mie collaborative représente sans doute Collaborative une vraie lame de fond. Sous la pression de la crise économique, du réchauffement de la planète, de la volonté de consommer plus intelligent et plus éthique, la priorité n’est plus, pour beaucoup, la propriété, mais tout simplement l’usage. Et, cerise sur le gâteau, quand des particuliers échangent des services ou quand un propriétaire (ou un locataire) loue sa chambre à un touriste, ils créent du lien social. de beaux jours devant eux. Déjà les professionnels essaient de se positionner sur cette tendance : Ikea encourage le covoiturage de ses clients, la SNCF crée ID Vroom, la Fnac loue les produits de haute technologie, Boulanger imagine lokéo… jusqu’à la RATP qui envisage de proposer des services de covoiturage aux E franciliens. e L’économie collaborative est une tendance forte. Selon l’étude de 60 millions de consommateurs (septembre 2014), 19% des Français ont pratiqué le covoiturage tandis que 47% ont déjà acheté sur une plateforme de vente entre particuliers. 11% ont pratiqué des échanges de services et même 7% ont loué leur logement à des particuliers. D’autres pratiques ont un peu plus de mal à s’imposer comme louer du matériel (2%) ou sa voiture (1%). Polluer moins Proche de cette tendance collaborative, le crowdsourcing qui fait appel aux connaissances ou aux talents de l’internaute et à son désir de partage. C’est bien sûr l’incontournable Wikipedia et ses 30 millions d’articles, mais aussi Fotolia qui permet de mettre à disposition de tous des photos à prix compétitif, ou encore Foursquare et ses 45 millions d’adeptes à la recherche du coin pas comme les autres. L’économie collaborative peut prendre des formes diverses et atteindre des secteurs inattendus. Myjobcompany, propose à tout un chacun de faire circuler à son réseau les offres d’emplois déposées sur le site. Si cela débouche sur un recrutement, l’internaute qui aura fait connaître l’offre à la personne recrutée est rémunéré. Créé en 2011, myjobcompany compte déjà 40 000 inscrits. Création visuel : Emma Marinho le cashback Le cashback, encore assez confidentiel en France, pourrait être appelé à se développer car les Français sont de plus en plus attirés par les bons plans. Cet « argent en retour » profite au consommateur qui a pris le soin de s’inscrire au préalable sur un site de cashback. Ceux-ci sont nombreux : I.graal, Poulpeo, Radins, MailORama, Money Millionnaire… Le site de cashback joue le rôle d’apporteur d’affaires au profit des commerçants qui lui sont affiliés et qu’il va recommander à ses adhérents. Cet apport d’affaires est rémunéré et cette rémunération est partagée avec le consommateur une fois qu’il a effectué son achat. Elle lui est versée sur son compte. A rapprocher du cashback, l’engouement des Français pour les sites proposant des coupons de réduction ou des bons plans. Selon une étude commanditée par ma-reduc.com et conduite par LH2, 64% des Français auraient utilisé un bon de réduction au cours des 12 derniers mois. je n’achète pas, je loue - l’économie de fonctionnalité Le Français a de plus en plus tendance à louer plutôt qu’acheter. Certes, la location a toujours existée. Dans certains secteurs (automobile par exemple) on avait même imaginé la LOA. Mais la tendance est plus profonde. C’est un changement de comportement. Signe des temps, la FNAC propose désormais en location, les produits Apple avec le service Pass Location. Un sondage IFOP révèle qu’un Français sur deux est favorable à ce mode de consommation. Quelles peuvent en être les raisons ? Il y a d’abord les raisons économiques. La réduction du pouvoir d’achat liée à la crise oriente les priorités autrement. La location peut être une réponse à la difficulté à réunir un apport suffisant. La loi Lagarde, rendant le crédit revolving plus difficile, y est aussi sans doute pour quelque chose, et c’est tant mieux pour le consommateur. Cette tendance à la location peut aussi s’expliquer par l’accélération des technologies. Pourquoi acheter un produit connecté (par exemple) qui sera dépassé dans 18 mois ou dans deux ans? Avec la location on passe tranquillement de l’Iphone 5 à l’iphone 6. Un autre motif technologique peut être avancé : l’usage intensif. Si je me sers de manière intensive d’un bien, je n’ai probablement pas intérêt à l’acheter. Pour d’autres, les convictions écologiques peuvent justifier le choix de la location. C’est à l’évidence le motif principal du succès de la location des voitures citadines, souvent électriques, que l’on trouve aujourd’hui dans pas mal de nos villes. Enfin, il y a des biens pour lesquels la location est presque une évidence : la location du smoking ou de la robe de mariée, la location de films, d’un voilier…. On rapporte l’exemple de la société Mud Jeans qui loue ses jeans au mois, ou encore des cafés Malongo qui louent ses machines à café. Devant cette tendance forte, les distributeurs déploient leurs propositions : Intermarché, Boulanger, CDiscount ont chacun leur formule. C’est aussi pour eux une manière de lutter contre le marché parallèle de la location entre particuliers. Source image : fva-velizy.fr 25 Source image : http://marketingstories.net le “made in france” Exacerbée par Arnaud Montebourg, la tendance de l’achat « made in France » semble faire progressivement son chemin. En janvier 2014, 78% des Français déclaraient « qu’acheter français était un acte patriotique » (étude BETC/Havas Worldwide). La tendance a même aujourd’hui ses salons : le salon Made In France qui se tiendra en avril 2015 au Carreau du temple à Paris avec une centaine d’exposants et surtout le salon MIF qui a réuni en novembre 300 exposants et accueilli 35 000 visiteurs. Les motivations du consommateur pour acheter français peuvent être diverses. Pour les uns, l’assurance d’une meilleure qualité. Pour les autres, un acte de protection de la planète par le choix d’une production locale. La volonté de soutenir l’économie nationale est une des motivations principales qui, chez certains, peut aller jusqu’à l’acte de patriotisme. En septembre s’est achevé le Tour de France du made In France, qui aura rendu visite à une vingtaine de fabricants français, initiative financée par le biais du site kisskissbankbank. Des freins existent. Le plus important est sans doute le prix, qui, rappelons-le, est le premier critère d’achat pour 6 Français sur 10. Et à l’heure du E-commerce qui abolit toutes les frontières, il y a peut-être comme un paradoxe… Les sites spécialisés se multiplient : City Cake propose des pâtisseries et des chocolats français, We Buy French offre des produits bio et des produits artisanaux, dessinemoiunsoulier propose de faire fabriquer votre paire de chaussures par un artisan de Romans, Kdodici est spécialisé dans les cadeaux et les jouets en bois, made-in-french.com offre une palette de produits pour le corps et la maison. Certains affichent clairement leur positionnement comme le site mescoursespourlaplanete. Le made in France a son annuaire avec le site madine France qui fait l’inventaire de tous les produits français. Ce site se reconnait engagé dans la solidarité sociale et environnementale et désireux de lutter contre les délocalisations. 26 Alors bien-sûr, dans cette mouvance, la communication emboîte le pas. Tout le monde garde à l’esprit les publicités Renault qui mettent en valeur la « french touch » du producteur français. Toyota avec sa Yaris « fabriquée en France » l’a bien compris aussi. Les publicités qui surfent sur le made in France sont nombreuses. En voici ci-dessous une petite sélection dans le secteur automobile. (source visuels : marketingstories.net) Une entreprise a bien compris les enjeux du made in France, la CAMIF. Après un dépôt de bilan retentissant en 2008, l’entreprise dit aujourd’hui réaliser 67% de son chiffre d’affaires avec des produits made in France. Résultat, un taux de croissance espéré pour 2014, de 30%. Une nouvelle marque « Made in France, Made with Love » devrait accompagner à l’international les entreprises françaises du secteur food & drink à compter de 2015. Cette marque a été imaginée par Sopexa (Groupe référent du marketing international alimentaire). le diy Le « do it yourself » n’est pas une nouveauté puisque le mouvement nous vient des Etats-Unis à la grande époque punk des années seventies. Et les salons ou autres commerces spécialisés dans les arts créatifs ont déjà une bonne vingtaine d’années. Mais le mouvement du « faire soi-même » semble aujourd’hui s’affirmer et les domaines concernés sont nombreux : la cuisine, le bricolage, la décoration, la rénovation, les vêtements et accessoires de mode, les produits de beauté ou les produits ménagers, la customisation et même, grâce à un certain nombre de logiciels, la musique ou les technologies… Jusqu’à la réparation automobile qui met à disposition des mécanos d’un jour, atelier et outillage. La vogue du jardinage et des légumes produits soi-même participe sans doute au même concert. D’après un sondage réalisé par OpinionWay pour le Salon Créations et Savoir-faire, 61% des Français s’adonneraient au DIY. Alors, qu’est-ce qui peut bien les pousser à se mettre à l’ouvrage ? Les raisons sont multiples. Volonté de réaliser des économies, quand faire soi-même revient moins cher que d’acheter. Désir de se sentir utile, de s’épanouir, de conquérir une certaine estime de soi et estime des autres. (Le DIY comme instrument du bonheur pour 93% des Français qui le pratiquent, selon le sondage OpinionWay). Volonté de partager avec d’autres quand l’œuvre est collective. Aspiration à avoir un objet, un vêtement unique, bref, à personnaliser sa consommation… Le DIY peut aussi exprimer un engagement. Action militante pour l’environnement quand le DIY entend donner à l’objet une deuxième vie (upcycling) ou quand il est un acte de protection de la planète (do it green). Souvent le do it yourself traduit un certain rejet de la consommation de masse. Et les marques de suivre le mouvement. Castorama ou Leroy Merlin animent des ateliers ou proposent de nombreux tutoriels sur leur chaîne You Tube. Sur le site du BHV Marais on apprend à créer son porte-clés personnalisé, à réaliser des cartes de vœux inédites, ou encore à fabriquer foulard ou sac cabas. Marmiton ou 750 grs guident le cuisinier amateur tout en faisant appel au partage des recettes tandis que lescommis.com livre aux franciliens les ingrédients de leurs recettes. Cette tendance va sans doute demain être décuplée par les possibilités offertes par l’imprimante 3D. Et finalement, si rien n’était dû au hasard ? Pour le consommateur sérieusement atteint par le virus, les fablabs lui tendent la main. Les premiers sont apparus en France dans les milieux universitaires, mais déjà l’Etat a compris l’intérêt de les subventionner. L’invention de demain est peut-être entre leurs mains… Un exemple tiré du blog byeugenie.wordpress.com 27
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