presse-lun 7 sept 15 - Comité Territorial de Lorraine de Rugby

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presse-lun 7 sept 15 - Comité Territorial de Lorraine de Rugby
SAINT AVOLD
Rentrée studieuse pour les arbitres de
rugby
Les arbitres d’Alsace et de Lorraine ont été accueillis par le RCN. Photo RL
Le coup d’envoi de la coupe du Monde de rugby sera bientôt donné et celui
des championnats régionaux également. Dans ce but, et comme il est de
tradition, les arbitres de l’ovalie lorraine et alsacienne se sont rassemblés à
Saint-Avold (le point géographique le plus central des deux comités) où
l’accueil du Racing-club naborien a été des plus chaleureux. Une rencontre
ne peut se dérouler sans ce 31e homme qui n’a pas droit à l’erreur. C’est
pourquoi il est toujours bon de revoir ses gammes et s’assurer d’une bonne
condition physique. La quasi-totalité des 71 arbitres alsaciens et lorrains
ont répondu présent aux instances dirigeantes et ont, durant une journée,
passé des tests physique et revu les principales phases de jeu pouvant
perturber le bon déroulement d’une rencontre, avec pour mot d’ordre
permanent « priorité à la sécurité des joueurs ». L’aspect administratif a
aussi fait l’objet d’une révision car « en dehors de diriger une rencontre, il
faut aussi que les documents qui l’officialisent soient complétés de manière
indiscutable et claire ».
Les comités d’Alsace et de Lorraine comptent dans leur corps arbitral dix
arbitres fédéraux dont sept classés (un arbitrant la Fédérale 1, deux la
Fédérale 2 et quatre la fédérale 3) ainsi que quatre féminines dont
Amandine Houllé du RCN. Comme tous les ans, les comités ont formé de
nouveaux arbitres, neuf pour cette nouvelle saison, espérant que l’effectif
sera suffisant pour assurer l’ensemble des rencontres. En ce qui concerne le
RCN, le club dispose de deux arbitres, dont un fédéral. Strasbourg touche du bois
Mené 22-10 à moins de 25 minutes de la fin hier à Hautepierre
pour son retour en Fédérale 1, le RCS a arraché le nul contre
la Seyne (25-25), bien aidé par le centre varois Mantovani qui,
dans le temps additionnel, a expédié sur le poteau une
pénalité.
Jo Naisilisili a inscrit un essai d’anthologie sur un caviar de Vinaya
Wakanivuga (à g.) après une chevauchée de Thibaut Zambelli. JeanMarc Loos
STRASBOURG. Stade de Hautepierre. Mi-temps : 10-12. Arbitre : M.
Robin (Flandres). 800 spectateurs.
Les points : 1 essai de Naisilisili (27e ), 1 transformation (27e ) et 6
pénalités (19e , 57e , 67e , 72e , 75e , 79e ) de Pujo pour Strasbourg; 1
essai de pénalité (47e ), 1 transformation (47e ) et 5 pénalités (6e , 13e
, 22e , 36e , 53e ) d’Arniaud, 1 drop (68e ) de Mantovani pour La
Seyne-sur-Mer.
CARTONS. Blancs : Barrès (40e +2) à Strasbourg ; Aleo (75e ) à La
Seyne. Jaunes : Tyumenev (80e +1), Herbin (80e +3) à Strasbourg.
Strasbourg : Kapseu (Tskitishvili, 49e ), Gaborit (Tyumenev, 49e ),
Barrès – Tisané (Helmbacher, 49e ), Allard (Schoonbee, 62e ) – Loth
(Mika, 43e ), Wavrin, Herbin – Sylvestre (m, cap, Menzel, 68e ), Pujo
(o) – Bonjean (Kaiser, 49e ), Wakanivuga, Naisilisili, Bertro
(Lombard, 55e ) - Zambelli. Entraîneurs : Chastanet et Schaub.
La Seyne : Boderé (Aléo, 70e ), Carrat (Tauzia, 62e ), Nicola (Ramel,
57e ) – Charlier (Lestrat, 64e ), Sénac – Jean Etienne (Willem, 67e ),
Capdeillayre (cap), Sourice – Chambon (m, Delmonte, 52e ), Arniaud
(o, Mantovani, 65e ) – Horb, Ramoka, Pouilles (Lévêque, 35e ),
Lacroix – Smales. Entraîneur : Cottin.
Il reste une poignée de secondes dans le temps additionnel en ce
venteux dimanche à Hautepierre. Le 3e ligne strasbourgeois Herbin
vient, comme son talonneur Tyumenev deux minutes plus tôt,
d’écoper d’un carton jaune pour plaquage haut. Le Rugby-Club de
Strasbourg, de retour en Fédérale 1 après deux ans d’absence, va donc
finir son match d’ouverture contre La Seyne-sur-Mer à 13. Mais là
n’est pas le problème. Le problème, c’est que le score est de 25
partout et que l’US Seynoise bénéficie d’une pénalité à dix mètres des
perches, quasiment en face. Une formalité pour un buteur chevronné.
Mais son artilleur habituel et ouvreur titulaire Arniaud, auteur de 17
points, a quitté la pelouse (65e ). Son remplaçant, l’Argentin
Mantovani, arrivé cet été d’Aubenas, s’approche du ballon. À la 68e
minute, il a converti un joli drop. Mais cette fois, il expédie sa frappe
sur le poteau gauche. Après le coup de sifflet final, il restera
longtemps prostré sur la pelouse. Le RCS peut respirer. Il sauve un nul
inespéré à 25 minutes de la fin, alors qu’il était mené 22-10.
Pourtant, les hommes du tandem Chastanet – Schaub avaient abordé
ce retour au 3e échelon national avec la même philosophie qu’en
Fédérale 2. Face au vent, ils avaient sans cesse ouvert le jeu et inscrit
un sublime essai par leur centre fidjien Naisilisil (27e ). Sur un arrêt
de volée dans ses 22 mètres, l’arrière Zambelli avait aussitôt joué pour
lui-même et percé sur 60 mètres. Repris sur les 22 visiteurs, il avait
servi l’autre centre fidjien, Wakanivuga, qui, après avoir écarté le
dernier rideau défensif seynois, avait offert un caviar à son
compatriote. Le RCS prenait pour la première et dernière fois (10-9)
un avantage auquel Naisilisili déjà, puis Pujo, sur deux chevauchées
inachevées (14e et 32e ), auraient pu donner plus d’épaisseur.
« Fiers des joueurs »
Le duel des buteurs entre le Bas-Rhinois Pujo et le Varois Arniaud ne
fait que commencer. Grâce à sa 4e pénalité à plus de 40 mètres, ce
dernier permet à son équipe de basculer en tête au repos (10-12).
Alors qu’on les attend flamboyants, Sylvestre et les siens vont payer
cher leur infériorité numérique au début du 2e acte, après le carton
blanc reçu par Barrès. Ils perdent un peu les pédales et La Seyne en
profite pour montrer qu’elle sait elle aussi manier le ballon avec
habileté. L’arbitre lui accorde un essai de pénalité un brin généreux
(10-19, 47e , puis 10-22, 53e , après une 5e pénalité d’Arniaud).
« L’arbitrage a été catastrophique », peste Chastanet. « Nous
commettons le même nombre de fautes que nos adversaires et écopons
de trois cartons, contre un seul. » « En plus, l’arbitre nous sanctionne
dès la 2e mêlée », ajoute Schaub, « d’habitude, il faut que la mêlée
soit écroulée trois fois pour accorder un essai de pénalité. »
Confrontés à cette adversité supplémentaire, les Bleus tout de rose
vêtus font front et poussent à leur tour les Varois à la faute. Même le
drop de Mantovani, qui redonne 9 points de marge à La Seyne (16-25,
68e ), ne les décourage pas. Car en face, Pujo enquille les pénalités - 5
en 22 minutes - et égalise à la 79e minute. On connaît la suite et la
scène finale. Tout le stade croise les doigts. Mantovani touche du bois.
Ce nul inaugural n’a peut-être pas le goût suave d’un succès que le
RCS a si souvent côtoyé depuis deux ans, mais il exhale l’enivrant
parfum de la solidarité et de la cohésion. « Nous sommes fiers des
joueurs qui, à 10-22, n’ont rien lâché », martèle un Schaub tout
sourire, « leur état d’esprit se rapproche déjà de celui de l’an passé. »
Un état d’esprit dont les Bleus ont compris hier qu’il devra être un
allié de tous les instants s’ils veulent exister en Fédérale 1.
Strasbourg entre en Seyne De retour en Fédérale 1 après deux ans de purgatoire à
l’échelon inférieur, le Rugby-Club de Strasbourg, champion
de France 2015 de Fédérale 2, ouvre sa saison ce dimanche
(15 h) à Hautepierre face à La Seyne-sur-Mer. Avec ambition
et sans crainte.
C’était il y a un mois déjà : quelques jours après la reprise de
l’entraînement, les joueurs du Rugby-Club de Strasbourg prenaient la
direction des Vosges pour un stage de cohésion. Au menu, bivouac en
montagne, avec installation du campement sous la pluie diluvienne à
minuit - le vendredi - et départ le lendemain à 5 h pour une marche de
31 kilomètres pimentée de quelque 800 mètres de dénivelé positif et
de défis disséminés au fil du parcours pour corser l’affaire.
Depuis, après deux premières semaines de lourd travail foncier, deux
autres consacrées au jeu, une cinquième de nouveau très chargée
physiquement et une dernière - celle en cours - « pour peaufiner les
détails » , le groupe dirigé par Julien Chastanet et Benjamin Schaub
est monté en puissance. Ses deux matches amicaux (21-21 à Besançon
contre les espoirs d’Oyonnax, puis 50-24 à Hautepierre face à ceux du
Racing Métro 92) lui ont permis de répéter ses gammes.
« Je ne vois pas ce qui peut nous arriver de mal »
Le week-end passé, les deux techniciens ont laissé souffler leurs
ouailles durant trois jours. « On voulait que les gars retrouvent un
maximum de fraîcheur. Lundi, alors que l’entraînement débutait à 19
h, ils étaient tous sur le terrain dès 18 h 30. Ils sont donc très frais » ,
sourit d’aise Julien Chastanet. « Ils sont excités, ont très envie d’en
découdre, de se confronter à ce niveau. Certains sont avec nous depuis
deux ans. Il leur tarde de goûter ou regoûter à la Fédérale 1. »
Relégué en Fédérale 2 après une catastrophique saison 2012-2013 (18
défaites en autant de rencontres), le RCS a choisi de confier sa
reconstruction à une paire de jeunes piliers tout juste retraités. La
mayonnaise a aussitôt pris.
À telle enseigne que le promu bas-rhinois aborde 2015-2016 avec une
étonnante sérénité, alors même que l’adversité s’annonce redoutable. «
Dans notre poule figurent cinq clubs ayant déposé un dossier de
candidature pour l’accession en Pro D2 (*) : Bourg-en-Bresse,
Chambéry, demi-finaliste l’an dernier, Aubenas, quart-de-finaliste,
Romans, qui a perdu en 8es , et Valence. S’ajoutent deux équipes
rompues à la Fédérale 1, Mâcon et La Seyne-sur-Mer. Puis viennent
les trois promus, Strasbourg, Grasse et Vienne » , passe en revue J.
Chastanet, « A nous de tout chambouler et mettre le désordre dans
cette hiérarchie supposée. En deux ans, nous avons construit l’équipe
que nous voulions, en anticipant la montée et en procédant à quelques
ajustements cet été. Nous sommes sûrs des gars qui sont là, de leur
état d’esprit. Nous ne doutons pas du tout d’eux. Nous avons à notre
disposition 35 bons mecs sur qui compter. Si chacun donne tout ce
qu’il a à donner, je ne vois pas ce qui peut nous arriver de mal. Tant
que les joueurs apporteront des garanties comme ils le font à chaque
entraînement, nous n’aurons aucune raison de douter. Ça ne signifie
pas que ça va être simple, mais au moins nous battrons-nous avec nos
armes. »
« Entre la 3e et la 6e place »
Le club strasbourgeois est donc ambitieux, à l’image de son manager
sportif : « L’objectif premier est le maintien, mais l’ambition est la
qualification, entre la 3e et la 6e place. Nous vendrons chèrement
notre peau à domicile, tout en tentant de faire quelques coups à
l’extérieur. Pour l’ouverture, nous accueillons La Seyne qui a une
longue expérience de la Fédérale 1 et une réputation d’équipe assez
rude, mais capable de produire du jeu. Les Varois ont fait une très
bonne préparation, avec une courte défaite 33-31 contre Aubenas et
une belle victoire 19-13 face à Valence. Ils se sont rassurés face à
deux candidats à l’accession en Pro D2. De notre côté, nous voulons
réussir nos débuts en Fédérale 1. Et comme la météo annonce un beau
soleil, nous allons vivre un beau dimanche de rugby. »
Pour son retour sur le devant de la scène, le RC Strasbourg entend ne
pas rater son entrée contre la Seyne.
(*) Le règlement interdit à un promu en Fédérale 1 de monter en Pro
D2 dès la première année. Si le RC Strasbourg décrochait le titre de
champion de France au printemps prochain, il serait privé d’accession.
SELESTAT Quel effet « Bleus » au niveau local ?
Charnière, la saison 2015-2016 l’est pour plusieurs sports
collectifs avec les championnats d’Europe de basket-ball et de
football et la Coupe du monde de rugby. L’occasion, lors de «
Faites du sport », de faire le point avec les acteurs sélestadiens
de ces disciplines sur l’engouement que peuvent générer ces
compétitions.
Hier, sur le stand du club de rugby, les enfants pouvaient s’initier au plaquage ou encore au drop.Photos L’Alsace/Thierry Martel. Rugby : « Intéresser et amuser les jeunes »
Honoré Lorber, président du Rugby Club Sélestat Giessen (RCSG),
l’annonce d’emblée : « Nous n’avons pas d’ambition particulière, car
nous avons un gros turnover chaque année, avec des jeunes qui partent
à cause de leurs études. Nous sommes avant tout un club formateur ».
Raison de plus, pour lui, de se réjouir de l’organisation de la prochaine
Coupe du monde de la discipline, qui démarre le 18 septembre : « On
assiste toujours à une augmentation du nombre de licenciés, de l’ordre
de 15-20 %. C’est presque automatique ! »
L’objectif, ensuite, « c’est de pouvoir accueillir les jeunes, les
intéresser, les amuser et en garder le maximum », souligne Honoré
Lorber, toujours avec le souci de la formation. « Depuis deux ans,
nous arrivons à aligner une équipe dans toutes les catégories d’âge. »
Seule ombre au tableau, en cette rentrée : la fin de l’entente SélestatIllkirch au niveau des féminines. « C’est une belle aventure d’une
quinzaine d’années qui s’est terminée brutalement », regrette le
président du RCSG.