Les Camellias
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Les Camellias
Les Camellias Petite histoire et généralités sur le Camellia A l’origine, le camellia était principalement un théier « thea sinensis ». La culture a été principalement chinoise et japonaise, et nous devons au botaniste Joseph KAMEL (1661-1706) l’arrivé du camellia en Europe. Il sera cultivé en premier dans les pays à activité coloniale comme le Portugal, l’Angleterre, les Pays Bas, la Belgique et la France (Nantes) où il sera cultivé en serre. Les serres du château de Laken en Belgique sont ouvertes au public et permet d’admirer les maginfiques floraisons. Georges III en fit planter un pied en Allemagne où il existe toujours, protégé de l’hiver par une immense serre spécifique. La spécificité de cet arbre c’est sa faculté à produire des hybrides et à muter lors de semis. Aujourd’hui l’INTERNATIONAL CAMELLIA SOCIETY récence 40 000 variétés, mais en réalité on peut penser que ce chiffre est sous évalué compte tenu de la procédure d’enregistrement à l’ICS. Vous allez entrer dans le monde fantastique de l’essence camellia où bien des variétés présentent des caractères spécifiques. Le port : Le Camellia est très varié dans sa posture. Il peut être élancé, étalé, rampant, tortueux, ou encore pleureur. Que du bonheur pour le bonsaika…. Les feuilles : Elles peuvent très variées dans leur forme par exemple, elles sont ovales larges, ovales fines, arrondies, panachées de blanc ou de jaune, bordées de blanc ou de jaune. Les fleurs : Là encore, on rencontre plusieurs aspects, elles peuvent être péoniformes, anémoniformes imbriquées, rosiformes simples ou semi-doubles. Les couleurs : Beaucoup de variétés dans les couleurs mais le plus souvent les fleurs sont bicolores, rouge, rose, blanc, jaune mais attention, ce n’est jamais un jaune citron. Ils n’existent pas de noir et de bleu, sauf un violacé. Les périodes de floraisons : Les Camellias fleurisssent dés le mois d’octobre pour les « Sasenqua » qui sont par ailleurs très odorants, et dés le mois de février pour les « Japonica » qui sont eux, nonodorants. La zone de production : Pour faire simple nous retiendrons que les camellias de « HIGO » sont produits au sud du Japon et que les « Paradise » viennent d’Australie. Le camellia de HIGO ou le privilège des familles de samouraï qui étaient les seules à pouvoir le cultiver. Ce Camellia produit une fleur simple avec un cœur comportant au moins 140 étamines. Il est très cultivé en bonsaï sur l’île de KYUSHU au sud du Japon. Des arbres séculaires ornent encore les jardins de ces familles et font l’objet de visites. On trouve du plant de pépinière avec l’étiquette portant mention HIGO. Il est très travaillé en bonsaï dans cette zone. Les « Paradise » sont produits en Australie par les pépinières Paradise. Il s’agit de camellias aux feuilles très ovales et fines. Ils sont faits pour résister à la chaleur. Les fleurs sont petites, souvent doubles et odorantes. Très intéressant pour faire du bonsaï. La culture du Camellia en bonsaï Il faut choisir les sujets au moment de la floraison : Il faut choisir des fleurs petites ou moyennes. Si le sujet s’y prête, c’est-à-dire s’il est, ou doit être de taille importante (1m), on peut choisir une variété à fleurs un peu grosses. A l’expérience, ce n’est pas très esthétique et il faut limiter la floraison à quelques boutons (3 ou 5). Le bonsaika choisira en fonction de ses goûts et de sa sensibilité. Choisir en pots ou du plein champ : Incontestablement le plein champ mais ce cas devient rarissime…..Le sujet élevé en pot présente très souvent un enroulement de racines à la base du tronc. Ce dernier avec le temps va se souder à la base du tronc faisant ainsi une sorte de Nebari. La forme : Le manque d’originalité est bien souvent la règle, on est face à une potée avec plusieurs départs à la base ou bien des fourches proches de la base du tronc. Il ne faut pas hésiter à tailler car le Camellia a une grande facilité de bourgeonnement arrière même sur du très vieux bois… La période : Les floraisons s’étalent de fin septembre à mars avril. Je procède de la façon suivante : je prends une photo de la fleur et je conserve le nom de la variété. J’élimine ensuite toutes les fleurs et les boutons non ouverts. La mise en pot se fait en mars et avril mais avec un séjour en serre hors gel. Monsieur GAURAT de Buros me disait que les meilleurs taux de reprise s’observaient au mois d’août. Ce la sera tenté prochainement. En règle générale j’empêche la floraison l’année qui précède le rempotage et celle qui le suit. Mise en pot : le camellia n’aime pas qu’on lui touche les racines. Il est par ailleurs très fragile à ce niveau et par conséquent une protection hivernale en serre hors gel s’impose. Et la taille des racines diffère de celle qui est généralement appliquée en bonsai. Il faut évite de tailler le chevelu. Substrat : Chacun peut avoir sa recette, il n’y a qu’à consulter les forums. Pour ma part 70% d’akadama, 20% de kanuma et 10% de pouzzolane. Arrosage : Il est très important de ne pas laisser sécher le substrat, et il faut veiller à donner une eau à ph neutre voire un peu acide. On peut par période de forte chaleur bassiner. Engrais : Très gourmand en engrais et notamment de fumure organique, j’utilise pour ma part du biogold au printemps très tôt et ensuite de l’algoflash « plantes terre de bruyère » à chaque arrosage mais à dosage très faible : 5 gouttes /10l d’eau. Taille : La taille s’effectue après la floraison, on taille les jeunes pousses à 2 feuilles et si elles sont très vigoureuses à 1 feuille. Le fait de pincer stimule le bourgeonnement. Il m’arrive de tailler dans l’été et s’en suit des bourgeonnements importants. Mais cela peut fortement différer d’une variété à l’autre. Fil : La pose est facile car les branches sont souples, seulement elles marquent très rapidement, mais l’arbre répare assez vite ! Maladies/ parasites : Rien de particulier : les pucerons adorent les jeunes pousses, la cochenille colonise de préférence les sujets faibles, cela se voit rapidement à la fumagine sur les feuilles. Un charançon mange les feuilles en laissant des entailles arrondies. Reproduction : On peut pratiquer de différentes façon. Le marcottage se réalise sans difficultés, par boutures également ou encore en réalisant des greffes. Le semis est possible, si le pied mère fait des fruits. Hivernage : La protection hivernale est indispensable pour les sujets en coupe ou pots de culture car les racines gèlent. il faut maintenir les Camellias hors gel dans une serre bien aérée. Accident de culture : Dans ce cas ne pas chercher dans l’immédiat mais se remémorer les causes possibles 10 à 15 jours avant. Exposition : Le soleil du matin lui est favorable. Après midi ombre ou soleil sous ombrière mais cantonner le camellia à l’ombre totale n’est pas une bonne chose. Par ailleurs le Sasenqua supporte le plein soleil, le Japonica beaucoup moins. Les brulures du soleil se manifestent par des taches brunes sur la feuille. Floraison : C’est la raison d’être du camellia mais c’est aussi le meilleurs moyen de l’affaiblir donc je vous conseille vivement de limiter la floraison à une fleur par branche et d’enlever les boutons floraux rapidement. Si il y a binôme, il faut laisser celui du haut. Vous pouvez vous procurer des Camellias chez les pépiniéristes spécialisés, en voici une liste non exhaustive. – Pépinières Joël Lemaitre. – Les Camellias de la Prairie. – Pépinières Stervinou. – La Pépinière Botanique Thoby. – Lovcam. – Les Pépinières Maymou à Bayonne (64). Auteur : Gabriel Gardelle. Photos : S. Bourtault, F. Buttin, F. Mangin.
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