Épuisé, épuisant :

Transcription

Épuisé, épuisant :
Épuisé, épuisant :
greenpeace.ca
Le palmarès
des supermarchés…
et des excuses
Auteurs
Beth Hunter et Sarah King
Greenpeace Canada
Traduction
Pierre René de Cotret
Révision
Catherine Vézina, Francisation InterGlobe
et Virginie Lambert-Ferry
Figures et tableaux
Karine Himbeault
Photos
© Greenpeace
Couverture : Care ;
couverture arrière intérieure : Newman ;
p. 4 : Leduc ; p.17 : Care
Nous désirons remercier chaleureusement
tous les bénévoles qui ont généreusement
effectué les enquêtes dans les supermarchés.
Publié par Greenpeace Canada
Mai 2009
ISBN 978-0-9810375-3-0
Imprimé sur du papier fait de fibres recyclées postconsommation à 100 %, sans chlore.
TABLE DES MATIÈRES
4
Introduction
6
Loblaw
7
Sobeys
9
Wal-Mart
10
Overwaitea
11
Federated Co-operatives
12
Costco
13
Safeway
14
Metro
15
La Liste rouge
16
Les supermarchés exemplaires
18
Glossaire
INTRODUCTION
Il y a un an, en 2008, Greenpeace publiait Épuisé : rapport
sur les supermarchés et l’avenir des aliments de la mer. Depuis,
certaines chaînes de détaillants ont enfin commencé à comprendre
qu’il était urgent d’agir pour protéger nos océans. D’autres, en
revanche, restent totalement indifférentes face à ce problème.
L’effondrement des stocks de morue au large de Terre-Neuve
et la disparition imminente de certaines populations démontrent
à quel point l’industrie mondiale des pêches peut être destructrice.
Il est donc urgent de concilier l’exploitation des ressources
halieutiques et la préservation des écosystèmes marins.
Les supermarchés ont un rôle décisif à jouer dans la survie des
océans : ils décident des produits de la mer qu’ils achètent et
vendent par la suite à leurs clients. S’ils prennent leurs responsabilités,
les supermarchés canadiens ont le pouvoir d’influencer l’industrie
et de transformer profondément le marché du pays en offrant aux
consommateurs des poissons et fruits de mer pêchés ou élevés
de manière durable. Le présent rapport évalue les différentes chaînes
en fonction des gestes qu’elles posent pour assurer la santé et
la pérennité des océans et des produits de la mer.
La situation s’améliore, mais beaucoup trop lentement. En effet, si
certaines chaînes de supermarchés font plus d’efforts que d’autres,
aucune d’entre elles n’obtient cependant la note de passage.
Notre « meilleur élève » a pris d’importantes mesures pour établir
des politiques d’achat de produits de la mer qui tiennent compte
des principes du développement durable. D’autres travaillent à
de telles mesures. Mais, hélas, plusieurs ne se posent même pas
la question de leur responsabilité dans ce domaine. Et, pendant
ce temps, nos océans continuent de se vider de leurs stocks.
Par ailleurs, plusieurs chaînes ont tendance à se fier à des
organismes de certification externe, comme le Marine Stewardship
Council (MSC), pour sélectionner leurs produits. Or, s’il est vrai que
le MSC contribue à assurer la traçabilité des produits du point de
vente jusqu’au bateau de pêche, Greenpeace n’endosse pas cet
organisme, ni aucun autre. En effet, aucun d’entre eux n’a adopté
de normes suffisamment rigoureuses pour protéger efficacement les
stocks de poissons sauvages et la vie marine. Tous les supermarchés
canadiens vendent encore des espèces de la Liste rouge (Voir p.15)
et bien que l’un d’entre eux se soit engagé à en retirer quelques-unes
de ses magasins, la plupart semblent trouver acceptable de vendre
des poissons et des fruits de mer surexploités, pêchés illégalement
ou élevés en détruisant des écosystèmes.
Qu’en est-il du consommateur ? Quel rôle peut-il jouer dans la
survie des océans ? Il a évidemment une responsabilité particulière :
celle d’acheter ou non les produits de la mer qu’on lui propose en
magasin. Mais encore faut-il que lui soient fournies des informations
fiables lui permettant de faire un choix éclairé. Or, ce n’est pas du
tout le cas aujourd’hui.
Greenpeace a noté les huit plus grandes
chaînes de supermarchés canadiennes en fonction
de leurs politiques et pratiques en matière
d’approvisionnement en produits de la mer.
Cela inclut la qualité des ces mêmes politiques,
les informations fournies aux consommateurs
et le nombre d’espèces de la Liste rouge vendues
en magasin. Pour obtenir la meilleure note, les
supermarchés doivent, d’une part, avoir élaboré
et mis en pratique une véritable politique
visant à s’approvisionner en produits
de la mer durables et, d’autre part,
éliminé de leurs magasins
tous les poissons de la
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Liste rouge.
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Les entreprises doivent donc passer
maintenant des paroles aux actes, avant qu’il
ne soit trop tard.
Note : Chacun des six critères procure un
nombre équivalent de points, à l’exception
du critère A dont le résultat compte double.
Le critère E correspond, lui, au nombre d’espèces
vendues et non à un pourcentage. Le résultat
sur 100 pour chaque supermarché n’équivaut
donc pas à la moyenne des chiffres indiqués
dans chacune des colonnes. Ce même résultat
sur 100 a été ramené à une note sur 10 dans
le reste du rapport.
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La plupart des grandes chaînes de
supermarchés n’offrent peu ou pas
d’étiquetage pour leurs produits de la mer.
Il est alors impossible au client de savoir
d’où viennent les espèces vendues, ni
même si ce sont des produits d’élevage
ou des poissons sauvages. De fait, cette
situation empêche le consommateur de
choisir de manière responsable et lui envoie
le message que l’avenir des ressources
halieutiques n’est pas un enjeu important.
S’il est vrai que certaines discussions ont
lieu au sein des entreprises sur ce sujet, force
est de constater que cela ne se traduit que
très rarement en gestes concrets sur le terrain.
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ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
5
LOBLAW
Des premiers pas dans la bonne direction
Lors de la dernière année, Loblaw s’est penchée sur
la question des produits de la mer. Depuis, plusieurs pas
dans la bonne direction ont été faits, particulièrement avec
l’adoption d’une politique d’approvisionnement durable.
De plus, l’entreprise a récemment déclaré sa volonté d’offrir
des produits de la mer durables d’ici 2013. La politique
s’appliquerait à tous les produits issus de la mer, et ce,
dans tous les magasins de la chaîne. Enfin, la compagnie
a manifesté son désir d’éviter la vente de produits liés
à la pêche illégale ou à la surpêche.
Toutefois, malgré de telles avancées, la politique comporte
des lacunes importantes. Parmi celles-ci, le géant de
l’alimentation explique peu la grille utilisée pour sélectionner
les produits dits durables. Les critères d’analyse tels que
l’habitat, le mode de pêche et l’impact de l’aliment sur
les autres espèces demeurent inconnus. De plus, Loblaw
se repose trop sur la certification MSC concernant les
poissons sauvages. Dans le cas des produits d’élevage,
il n’y a pas encore de système de certification acceptable.
Greenpeace félicite Loblaw de s’être engagée à abandonner
progressivement les sources d’approvisionnement non
durables pour ses produits de la mer et lui demande de
cesser rapidement la vente de toute espèce inscrite sur
la Liste rouge.
Les Compagnies Loblaw limitée est le plus grand distributeur
de produits alimentaires au Canada. Son actionnaire majoritaire
est le milliardaire canadien Galen Weston. Ce dernier contrôle
aussi les boulangeries George Weston et possède les magasins
Holt Renfrew et les supermarchés britanniques Selfridges. Loblaw
compte 628 magasins d’entreprise et 408 magasins franchisés,
répartis dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada.
Loblaw offre des milliers de produits maison commercialisés sous
différents noms, dont Le Choix du Président et « sans nom ». Au
cours des dernières années, Loblaw a misé sur la promotion de ses
produits à caractère « écologique », dont les poissons et fruits de mer
homologués par le MSC, notamment par le biais d’une campagne
publicitaire mettant en vedette son propre président, Galen Weston.
Bannières
Atlantic SaveEasy, Atlantic Cash & Carry, Atlantic Superstore,
Dominion (à Terre-Neuve et au Labrador), Extra Foods, Fortinos,
Freshmart, Intermarché, Loblaws, Maxi & Cie, Lucky Dollar
Foods, No Frills, Provigo, The Real Canadian Superstore, The
Real Canadian Wholesale Club, SaveEasy, ShopEasy, SuperValu,
Valu-mart, Your Independent Grocer, Zehrs, Cash & Carry.
6
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
Politique d’approvisionnement
Dans sa politique d’approvisionnement en produits de la mer
durables, dévoilée en mai 2009, Loblaw s’engage à n’acheter
que des poissons et fruits de mer de sources durables d’ici 2013.
La politique s’applique à tous les produits : poissons et fruits
de mer d’élevage et sauvages, vendus en boîte, frais ou congelés,
de marque maison ou d’autres marques.
La politique précise aussi que les poissons sauvages devront
être certifiés par le Marine Stewardship Council (MSC) ou un autre
organisme indépendant de même type. Pour les produits d’élevage,
Loblaw s’engage à soutenir l’élaboration d’un programme de
certification crédible en appuyant les discussions sur l’aquaculture
(« Aquaculture Dialogues ») et en encourageant la participation
des intervenants pertinents. Les fournisseurs devront répondre
à ces normes ou à des normes semblables.
Quand Loblaw a annoncé la sortie imminente de sa politique sur
les produits de la mer dans son rapport de responsabilité sociale
de l’entreprise 2008, elle a précisé que cette politique pourrait
entraîner l’élimination graduelle de certains produits jugés non
durables. Cependant l’entreprise n’a pas précisé quand elle
retirerait de la vente des espèces de la Liste rouge.
Il est également précisé dans la politique d’approvisionnement
de Loblaw qu’elle s’engage à éviter des produits provenant
d’activités de pêche illicite, non déclarée ou non réglementée
(INN) telles que définies par l’Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Loblaw fera une mise
à jour annuelle de sa politique pour l’adapter à l’évolution des
connaissances et des possibilités.
Initiatives en faveur de produits de la mer durables
Loblaw offre de plus en plus de poissons et fruits de mer homologués
par le MSC. Elle maintient aussi une chaîne de traçabilité pour certains
produits de la mer de marque maison ainsi que pour ses poissons
et fruits de mer frais homologués par le MSC. En 2008, Loblaw a
ajouté dix nouveaux produits homologués par le MSC et elle prévoit
grossir sa liste en 2009. Loblaw est membre du groupe de travail
sur les produits de la mer durables du Food Marketing Institute (FMI)
et elle participe aux discussions sur l’aquaculture du WWF.
Loblaw travaille avec des fournisseurs et distributeurs pour
s’approvisionner en poissons et fruits de mer durables, de même
qu’avec différents intervenants, incluant le WWF, le MSC, Greenpeace
et Pêches et Océans Canada.
SOBEYS
À quand du concret ?
Information et étiquetage
Aux termes de sa politique d’approvisionnement en produits de
la mer durables, Loblaw s’engage à étiqueter et faire la promotion
de ses produits en fournissant des informations, notamment
des marques de certification par des organismes crédibles,
pour permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés.
Loblaw a indiqué que d’ici 2013, elle fournira des informations
supplémentaires à ses clients – soit sur les étiquettes, soit via son site
internet – qui pourraient inclure le nom commun et le nom scientifique
de l’espèce, le pays d’origine et la méthode d’élevage ou de pêche.
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
Sur les 15 espèces de la Liste rouge de Greenpeace, 13 sont
vendues chez Loblaw : aiglefin, bar du Chili, crevettes tropicales,
espadon, flétan de l’Atlantique, hoplostète orange, mactre de
l’Arctique, morue de l’Atlantique, pétoncles géants de l’Atlantique,
raie, requin, saumon d’élevage de l’Atlantique, thon albacore.
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Sobeys est actuellement en train d’élaborer une politique
de développement durable pour ses achats de produits de
la mer. La liste des organisations consultées par Sobeys est
impressionnante et le souci écologique de l’entreprise est
bien sûr encourageant, mais tout cela ne s’est traduit par
aucun geste concret jusqu’à maintenant. Nous ne pourrons
donc pas nous réjouir tant que les politiques et les pratiques
de l’entreprise n’auront pas été annoncées et implantées.
Sobeys aurait tout intérêt à s’inspirer de ses filiales plus
progressistes, comme Thrifty Foods en Colombie-Britannique,
et mieux informer sa clientèle, cesser de vendre des produits
de la Liste rouge et favoriser les pratiques durables dans
sa chaîne d’approvisionnement.
La première épicerie Sobeys a ouvert ses portes en 1907 à
Stellarton, en Nouvelle-Écosse. Devenue propriété de la société
Empire Company Limited, Sobeys a connu une expansion
considérable pour devenir la deuxième plus importante chaîne
d’alimentation du Canada. Empire Company Limited exploite plus
de 1 300 épiceries et pharmacies au pays. Elle agit aussi comme
distributeur auprès de ses propres magasins et pour d’autres
détaillants. Dans le contexte de plus en plus compétitif du marché
canadien de l’alimentation, Sobeys a opté pour un positionnement
commercial axé sur la qualité des produits et le service.
Sobeys est une entreprise relativement décentralisée et certaines
filiales de l’entreprise ont adopté des pratiques plus écologiques.
C’est notamment le cas des chaînes Thrifty Foods en ColombieBritannique et Rachelle-Béry au Québec.
Bannières
Sobeys, IGA Extra, IGA, Price Chopper, Foodland, Thrifty Foods,
Marché Bonichoix, Les Marchés Tradition, Clover Farm, Western
Cellars, Needs, Rachelle-Béry
Politique d’approvisionnement
Sobeys a lancé un processus interne d’élaboration d’une politique
d’achat de produits de la mer. Elle a déclaré : « Cette politique
comprendra des engagements relatifs à l’information de notre
personnel et de notre clientèle, des démarches auprès de nos
fournisseurs, un maintien de notre participation aux projets de
l’industrie et un engagement à offrir à notre clientèle la gamme
de poissons et fruits de mer qu’elle recherche. » L’entreprise n’a pas
précisé quand elle prévoit dévoiler sa politique. Sobeys a récemment
réalisé un sondage pancanadien auprès de 1 028 répondants sur
les produits de la mer et le développement durable afin d’aider
l’entreprise à développer la politique et la mise en application
de celle-ci.
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
7
Initiatives en faveur des produits de la mer durables
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
Sobeys mène un vaste processus de consultation auprès de
différents intervenants pour élaborer sa politique d’approvisionnement
en produits de la mer. Jusqu’ici, Sobeys a communiqué avec
différentes agences gouvernementales fédérales, la Fondation
David Suzuki, la Living Ocean Society, Greenpeace, SeaChoice,
des associations du secteur de l’aquaculture et des organismes
de certification de produits sauvages.
Sur les 15 espèces de la Liste rouge de Greenpeace, 14 sont
vendues chez Sobeys : aiglefin, bar du Chili, crevettes tropicales,
espadon, flétan de l’Atlantique, flétan du Groenland (turbot),
hoplostète orange, mactre de l’Arctique, morue de l’Atlantique,
pétoncles géants de l’Atlantique, raie, requin, saumon d’élevage
de l’Atlantique, thon albacore et thon rouge.
Sobeys est membre du groupe de travail sur les produits de la mer
durables du Food Marketing Institute (FMI) et elle appuie le travail
du FMI en relation avec une déclaration sur les produits de la mer
de la Conservation Alliance for Seafood Solutions.
De son côté, Thrifty Foods s’est engagée à favoriser les
produits locaux et durables. Cette année, la société prévoit lancer
un programme conjoint de vente au détail avec OceanWise et
SeaChoice. De plus, Thrifty Foods participe à l’élaboration de
la politique d’approvisionnement en produits de la mer durables
de Sobeys.
Les espèces suivantes de la Liste rouge sont vendues chez Thrifty
Foods : espadon, hoplostète orange (bientôt retiré), pétoncles géants
de l’Atlantique, saumon d’élevage de l’Atlantique, thon albacore.
Les espèces suivantes de la Liste rouge sont vendues chez RachelleBéry : crevettes tropicales (biologiques), flétan de l’Atlantique, morue
de l’Atlantique.
Information et étiquetage
À quelques exceptions près, Sobeys ne fournit aucune information
autre que celles requises par la loi. La chaîne Thrifty Foods fait
cependant exception, de même que certains magasins Sobeys
en Ontario. En Ontario, certains magasins de la bannière Sobeys
affichent le pays d’origine des poissons et fruits de mer et précisent
s’il s’agit de produits sauvages ou d’élevage.
Dans les magasins Thrifty Foods (et dans leurs dépliants publicitaires),
on précise la provenance et s’il s’agit de produits sauvages ou
d’élevage. Thrifty Foods travaille également en collaboration avec
SeaChoice et OceanWise sur un système d’étiquetage qui fournirait
des informations supplémentaires comme la méthode de pêche
utilisée. Thrifty Foods envisage aussi la mise au point de matériel
éducatif pour mieux renseigner la clientèle sur la certification
des produits de la mer durables. Elle informe ses directeurs de
magasin et ses employés de ses gestes et politiques en matière
de développement durable et elle fournit sur demande des
informations supplémentaires à son personnel et à sa clientèle.
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WAL-MART
Surpêche en solde
Wal-Mart rendrait un grand service à ses clients – et aux
océans – si elle codifiait ses objectifs et ses pratiques dans
une véritable politique d’achat de produits de la mer durables
et si elle informait plus adéquatement ses clients, de manière
à ce qu’ils puissent éviter d’acheter des poissons et fruits de
mer non durables. À l’heure actuelle, on retrouve relativement
peu d’espèces de la Liste rouge chez Wal-Mart Canada. Mais
l’entreprise poursuit son expansion et n’a mis aucun système
en place pour identifier les espèces à éviter. Heureusement,
l’entreprise s’est engagée à commencer l’élaboration d’une
politique à ce sujet en 2009. Par ailleurs, nous soulignons les
efforts de Wal-Mart qui souhaite augmenter la proportion de
produits certifiés par l’ACC et le MSC, mais tenons à rappeler
qu’à ce jour, Greenpeace n’endosse encore aucune agence
de certification de produits de la mer.
Wal-Mart Canada appartient à Wal-Mart, la plus grande chaîne
de détaillants au monde avec ses quelque 7 800 magasins et points
de vente. Environ 60 % des magasins Wal-Mart sont situés aux ÉtatsUnis, mais l’entreprise est aussi présente dans plus d’une douzaine
de pays en Amérique du Sud, en Amérique centrale, en Asie et
en Europe. Wal-Mart s’est établie au Canada en 1994 en se portant
acquéreur des 122 magasins Woolco, une division de Woolworth
Canada.
Wal-Mart exploite maintenant 318 magasins au Canada. On
y retrouve quelque 80 000 produits : vêtements, articles pour la
maison, quincaillerie, jouets, articles de sport, produits de santé et
de beauté, denrées alimentaires, etc. Au moment d’écrire ces lignes,
Wal-Mart ne détenait qu’une faible part du marché dans le secteur
de l’alimentation au Canada, mais l’entreprise poursuit sa croissance
et elle prévoit ouvrir 26 nouveaux « supercentres » au Canada cette
année. Les poissons et fruits de mer ne représentent qu’un petit
pourcentage des ventes de la chaîne et les magasins Wal-Mart
canadiens n’ont pas de grands comptoirs de produits de la mer.
Initiatives en faveur de produits de la mer durables
Chez Wal-Mart Canada, on retrouve un comité de produits de la mer
durables qui regroupe des acheteurs et des cadres de l’entreprise,
des fournisseurs, des organisations écologistes et de certification.
Son objectif est d’offrir à la clientèle une sélection de produits de
la mer récoltés de façon plus durable. Le comité canadien prévoit
de demeurer en contact étroit avec le comité équivalent de Wal-Mart
États-Unis et augmenter la gamme de produits certifiés par le Marine
Stewardship Council (MSC) et le Aquaculture Certification Council
(ACC). Wal-Mart Canada estime que d’ici la fin 2009, environ un tiers
de ses produits de la mer (principalement des crevettes de Thaïlande
et de Chine) seront certifiés par l’ACC.
Information et étiquetage
Wal-Mart Canada identifie les poissons sauvages certifiés par le MSC
et les crevettes certifiées par l’ACC.
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
Sur les 15 espèces de la Liste rouge de Greenpeace, 6 sont vendues
chez Wal-Mart : aiglefin, crevettes tropicales, morue de l’Atlantique,
saumon d’élevage de l’Atlantique, pétoncles géants de l’Atlantique,
thon albacore. Wal-Mart Canada n’offre pas de poissons et fruits de
mer frais, ce qui limite de fait le nombre d’espèces de la Liste rouge
vendues.
05/2009
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(note sur 100, en
Bannières
Wal-Mart.
Politique d’approvisionnement
Wal-Mart Canada s’est engagée à lancer en 2009 le processus
d’élaboration d’une politique d’approvisionnement, mais elle n’a
pas fixé d’échéancier de réalisation.
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ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
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OVERWAITEA
Toujours au port
N’A PAS RÉPONDU
Overwaitea a pris certaines initiatives en matière de produits
de la mer durables, mais on observe une certaine difficulté
pour la société à larguer les amarres. Greenpeace dénote
très peu de progrès au cours de la dernière année pour
Overwaitea qui n’a toujours pas élaboré sa propre politique
d’approvisionnement et se fie principalement au MSC. La
question des poissons d’élevage et de certaines espèces non
couvertes par le MSC, mais qui auraient pourtant besoin d’être
protégées de toute urgence, ne semble pas l’inquiéter outre
mesure. Par ailleurs, Overwaitea est la propriété de la société
Jim Pattison Group, qui possède aussi la Canadian Fishing
Company, une entreprise de pêche qui affirme fièrement
ne pas élever de saumon ni utiliser de saumon d’élevage.
Pourtant, cela n’empêche pas Overwaitea de vendre du
saumon d’élevage et d’autres espèces de la Liste rouge.
Overwaitea Food Group (OFG) est l’une des principales chaînes
d’alimentation de l’ouest du Canada. L’entreprise exploite plus
d’une centaine de magasins sous différentes bannières en Alberta
et en Colombie-Britannique.
Initiatives en faveur de produits de la mer durables
Overwaitea collabore avec la Fondation David Suzuki ainsi qu’avec
le MSC pour augmenter l’offre de poissons et fruits de mer durables
dans ses magasins.
Information et étiquetage
À l’heure actuelle, Overwaitea n’a pas de système d’identification des
produits de la mer durables, mais l’entreprise a affirmé vouloir obtenir
la certification MSC pour ses produits de marque maison.
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
La recherche effectuée par Greenpeace révèle que 8 des 15 espèces
de la Liste rouge sont vendues chez Overwaitea : aiglefin, crevettes
tropicales, flétan de l’Atlantique, morue de l’Atlantique, pétoncles
géants de l’Atlantique, requin, saumon d’élevage de l’Atlantique,
thon albacore.
OFG est une division de la société Jim Pattison Group, la troisième
plus importante entreprise privée canadienne. En 2005, son chiffre
d’affaires était de plus de 6,1 milliards de dollars. Établie à Vancouver,
l’entreprise compte 383 établissements dans le monde et elle a
des participations dans plusieurs entreprises dont Ripley’s Believe
It or Not, le grossiste et détaillant en alimentation Buy-Low Foods et
les sociétés Canadian Fishing Company et News Group. Canadian
Fishing pêche différentes espèces de poissons (hareng, morue noire,
colin, sardines, etc.) et produit du saumon du Pacifique en boîte
sous la marque Gold Seal.
OVERWA
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Politique d’approvisionnement
Overwaitea a officiellement endossé la déclaration de la Conservation
Alliance for Seafood Solutions qui préconise l’adoption d’une politique
d’approvisionnement durable pour les produits de la mer. L’entreprise
s’est engagée à faire en sorte que tous ses produits de marque
privée soient certifiés par le MSC, mais elle n’a fixé aucun échéancier
pour respecter cet engagement.
Overwaitea s’est aussi engagée à promouvoir les produits certifiés
par le MSC au détriment des produits « à éviter ».
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ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
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FEDERATED CO-OPERATIVES
Toujours réticente à coopérer
N’A PAS RÉPONDU
Le concept du développement durable appliqué aux produits
de la mer ne fait pas encore partie de la culture d’entreprise
de Federated Co-operatives. Même si nous avons trouvé
peu d’espèces de la Liste rouge dans les magasins que nous
avons visités, il n’en reste pas moins que la coopérative
n’a pas de politique claire à cet égard. Elle n’a pas non plus
de système d’étiquetage pour aider ses membres à faire
les meilleurs choix pour protéger nos océans. Federated Cooperatives devrait s’inspirer de la grande chaîne coopérative
britannique Coop pour élaborer et implanter des politiques
progressistes afin de protéger les océans (voir la section
Les supermarchés exemplaires).
Federated Co-operatives Limited (FCL) est une entreprise gérée selon
les principes coopératifs fondamentaux. Créée en 1928 à l’initiative
de coopératives locales de vente au détail qui voulaient augmenter
leur pouvoir d’achat, elle a ensuite fusionné avec des grossistes
coopératifs dans quatre provinces de l’Ouest, dont une raffinerie
en coopérative. Federated Co-operatives offre des services de
fabrication, de vente en gros, de distribution et d’administration à
ses quelque 281 membres propriétaires, qui gèrent des coopératives
de vente au détail dans plus de 500 collectivités de l’Ouest canadien.
L’entreprise regroupe des magasins et des services dans plusieurs
secteurs : épiceries, pharmacies, postes d’essence, dépanneurs,
agences de voyages. C’est la plus grande coopérative non financière
au Canada.
Information et étiquetage
L’étiquetage tel que proposé par Federated Co-operatives ne permet
pas aux consommateurs d’éviter d’acheter des espèces de poissons
et fruits de mer non durables et il ne fait pas non plus la promotion
des produits de la mer durables.
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
La recherche effectuée par Greenpeace révèle que 6 des 15 espèces
de la Liste rouge sont vendues chez Federated Co-operatives :
aiglefin, crevettes tropicales, flétan de l’Atlantique, morue de
l’Atlantique, pétoncles géants de l’Atlantique, saumon d’élevage
de l’Atlantique.
Observations : Pour le présent rapport, de même que pour
le précédent (intitulé Épuisé : rapport sur les supermarchés et
l’avenir des aliments de la mer), Federated Co-operatives a refusé
de répondre aux nombreuses demandes de renseignement
de Greenpeace concernant ses pratiques et ses politiques
d’approvisionnement en poissons et fruits de mer. L’information
donnée ici provient des rapports annuels de la coopérative,
de données de l’industrie, d’enquêtes des consommateurs
et d’informations publiques.
Bannières
CO-OPE
The Grocery People, Superafoods, Bigway Foods, Tag.
FEDERA
T
RATIVE ED
S LTD
05/200
Politique d’approvisionnement
Federated Co-operatives n’a pas de politique accessible au public.
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Initiatives en faveur de produits de la mer durables
À notre connaissance, Federated Co-operatives n’est affiliée à aucun
organisme impliqué dans le développement durable pour les produits
de la mer : groupe de détaillants, industriels de la pêche, entreprises
de poissons ou fruits de mer, vérificateurs indépendants, organisations
écologistes, etc.
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ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
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COSTCO
Surpêche en gros
N’A PAS RÉPONDU
Costco Canada a refusé de nous renseigner sur ses
approvisionnements en poissons et fruits de mer et il semble
que l’entreprise ne prend aucune mesure pour favoriser des
produits plus durables dans ce domaine. Même si sa maisonmère américaine a participé à des échanges sur l’aquaculture
avec le World Wildlife Fund (WWF), Costco continue de vendre
des crevettes tropicales et du saumon d’élevage de l’Atlantique,
deux espèces qui figurent sur la Liste rouge de Greenpeace.
Costco pourrait faire un grand pas pour réduire son impact
sur les océans si elle éliminait les poissons et fruits de
mer de la Liste rouge et si elle élaborait une politique
environnementale pour ses achats de produits de la mer.
Costco Wholesale est le gestionnaire du plus grand réseau de
magasins entrepôts de type club en Amérique du Nord. Costco
Canada gère 76 magasins répartis dans neuf provinces. Les clients
doivent payer un prix d’entrée pour devenir membres. Costco
offre des prix réduits sur environ 4 000 produits de différents types :
alimentation, électroménagers, articles de bureau, mobilier, logiciels,
etc. Costco a ouvert son premier magasin canadien à Montréal
en 1986 (sous le nom de Club Price). L’entreprise a su s’installer
solidement dans un créneau bien défini, celui des articles en grandes
quantités, vendus à bas prix. Costco continue de s’étendre, mais
à un rythme lent.
Bannières
Information et étiquetage
Costco ne fournit pas suffisamment d’informations pour permettre
aux consommateurs d’éviter d’acheter des espèces de poissons et
fruits de mer non durables. Elle ne fait pas la promotion des produits
de la mer pêchés ou élevés durablement.
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
La recherche effectuée par Greenpeace révèle que 8 des 15 espèces
de la Liste rouge sont vendues chez Costco : aiglefin, crevettes
tropicales, flétan de l’Atlantique, morue de l’Atlantique, pétoncles
géants de l’Atlantique, requin, saumon d’élevage de l’Atlantique,
thon albacore. Costco Canada n’offre pas de poissons et fruits
de mer frais, ce qui limite la gamme des espèces vendues.
Observations : Pour le présent rapport, de même que pour
le précédent (intitulé Épuisé : rapport sur les supermarchés et
l’avenir des aliments de la mer), Costco a refusé de répondre
aux nombreuses demandes de renseignements de Greenpeace
concernant ses pratiques et ses politiques d’approvisionnement
en poissons et fruits de mer. De plus, nous avons offert à Costco
la possibilité de lire et de commenter ce profil d’entreprise, ce
qu’elle a refusé. Toute l’information donnée ici provient des rapports
annuels de l’entreprise, de données sur l’industrie (incluant des
rapports sur la responsabilité sociale), de visites en magasin et
d’informations publiques (comme celles disponibles sur les sites
internet de l’entreprise).
Costco.
Politique d’approvisionnement
Costco n’a pas de politique environnementale formelle ni de politique
spécifique pour les poissons et fruits de mer. Selon des rapports
sur la responsabilité sociale (publiés par le Globe and Mail et KLD),
Costco est à la traîne en matière de développement durable et fait
très peu de rapport tant sur l’environnement que sur les questions
liées à la chaîne d’approvisionnement.
05/2009
(note sur 100, en %)
Initiatives en faveur de produits de la mer durables
La compagnie mère de Costco aux États-Unis a participé à des
échanges avec le WWF à propos des impacts environnementaux
et sociaux de l’élevage des crevettes. À part cette implication
limitée, Costco n’est affiliée à aucun organisme impliqué dans le
développement durable pour les produits de la mer : groupe de
détaillants, industriels de la pêche, entreprises de poissons ou fruits
de mer, vérificateurs indépendants, organisations écologistes, etc.
12
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
Rang
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critère*
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SAFEWAY
Navigation en eaux troubles
On peut accuser Canada Safeway d’avoir saboté les efforts
des écologistes pour protéger les océans en refusant de mettre
sur pied une politique d’achat de produits de la mer, en faisant
la sourde oreille à une campagne de longue date qui vise le
saumon d’élevage (Voir Observations), et en vendant plusieurs
poissons et fruits de mer de la Liste rouge. Toutefois, la
maison-mère américaine a récemment dévoilé une politique
d’approvisionnement en produits de la mer durables et Canada
Safeway s’est engagée à faire de même en 2009. Canada
Safeway doit réduire son impact sur les océans en mettant
en place une politique d’achat de produits de la mer durables
et en cessant de vendre ceux inscrits sur la Liste rouge.
Safeway est l’une des plus grandes chaînes de détaillants en
alimentation et médicaments en Amérique du Nord. L’entreprise
compte près de 1 700 magasins aux États-Unis et dans l’ouest du
Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Manitoba, Saskatchewan).
Les ventes des 222 magasins de Canada Safeway représentent
près de 14 % du chiffre d’affaires de la maison-mère. Canada
Safeway approvisionne des épiciers indépendants et des clients
institutionnels par l’intermédiaire de quatre centres de distribution.
Elle possède aussi une douzaine d’usines au Canada qui fabriquent
ou transforment différents produits alimentaires : viandes, produits
laitiers, fruits et légumes, pain, etc.
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
La recherche effectuée par Greenpeace révèle que 11 des 15 espèces
de la Liste rouge sont vendues chez Safeway : aiglefin, bar du Chili,
crevettes tropicales, flétan de l’Atlantique, hoplostète orange, mactre
de l’Arctique, morue de l’Atlantique, pétoncles géants de l’Atlantique,
requin, saumon d’élevage de l’Atlantique, thon albacore et thon
obèse.
Observations : En Colombie-Britannique, la Coastal Alliance
for Aquaculture Reform (CAAR) – une coalition qui regroupe sept
organismes – demande à Safeway de cesser progressivement de
vendre du saumon d’élevage à cause des problèmes de propagation
d’un parasite (poux du poisson), vers les populations de saumons
sauvages. En 2007, la CAAR a emmené le chef de la direction de
Safeway à l’archipel Broughton pour qu’il puisse voir de ses propres
yeux l’impact des poux du poisson provenant des fermes d’élevage
sur le saumon rose et le saumon kéta sauvages. Canada Safeway
n’a pas réagi publiquement à cette campagne et n’a pas modifié
ses pratiques d’achat en saumons d’élevage.
Bannières
Safeway.
05/200
Politique d’approvisionnement
(note
Canada Safeway travaille actuellement à l’élaboration d’une politique
et elle prévoit être en mesure de la dévoiler très bientôt en 2009.
Initiatives en faveur de produits de la mer durables
Canada Safeway n’est affiliée à aucun organisme impliqué dans
le développement durable pour les produits de la mer : groupe de
détaillants, industriels de la pêche, entreprises de poissons ou fruits
de mer, vérificateurs indépendants, organisations écologistes, etc.
Rang
7
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* Voir
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Information et étiquetage
Canada Safeway ne fournit pas suffisamment d’informations pour
permettre aux consommateurs d’éviter d’acheter des espèces de
poissons et fruits de mer non durables. Elle ne fait pas non plus la
promotion des produits de la mer respectueux de l’environnement.
Toutefois, au rayon poissonnerie de certains magasins, l’entreprise
offre un guide comprenant des recettes et certaines informations
sur les poissons et fruits de mer vendus au Canada.
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
13
METRO
Profession : pirate
N’A PAS RÉPONDU
Metro refuse toujours de prendre ses responsabilités pour
résoudre la crise qui menace nos océans. En plus de vendre
presque toutes les espèces de la Liste rouge, Metro n’a mis en
place aucune politique pour s’approvisionner en produits de
la mer respectueux de l’environnement et elle ne semble avoir
aucune intention de le faire. L’entreprise dit vouloir mieux
indiquer le pays d’origine de ses poissons et fruits de mer,
mais elle n’a fourni sur ce point ni précisions, ni échéancier.
Avec ses 742 épiceries et supermarchés au Québec et en
Ontario, Metro est la troisième plus grande chaîne de détaillants
en alimentation au Canada. La majorité des magasins appartiennent
à des propriétaires indépendants qui possèdent un bail ou une
entente d’affiliation avec Metro. L’entreprise structure actuellement
sa présence sur le marché ontarien et plusieurs magasins, dont
Dominion, Loeb et A&P, arboreront la bannière Metro. L’entreprise
prévoit avoir 158 établissements portant son nom en Ontario d’ici
la fin 2009. Metro possède aussi 250 dépanneurs et 11 centres de
distribution de viande, produits congelés et fruits et légumes pour
approvisionner ses clients institutionnels et les petits magasins de détail.
Bannières
Metro, Metro Plus, A & P, Loeb, The Barn Markets, Les 5 saisons,
Marché Richelieu, Marché AMI, Groupement des Épiciers Modèles
(GEM), Ultra Food & Drug, Super C, Food Basics. La division
Pêcheries Atlantiques de Metro est le plus important distributeur
de poissons et fruits de mer frais et congelés au Québec.
Information et étiquetage
Lors de l’assemblée annuelle de 2009, Metro a révélé qu’elle
améliorerait l’étiquetage en ce qui concerne le pays d’origine des
poissons et fruits de mer, mais sans ajouter plus de détails ni donner
d’échéancier. Au rayon poissonnerie de certains magasins, Metro
offre un guide comprenant des recettes et certaines informations
sur les produits de la mer, mais aucune donnée spécifique sur
ceux vendus par la chaîne.
Poissons et fruits de mer de la Liste rouge
La recherche effectuée par Greenpeace révèle que 14 des 15
espèces de la Liste rouge sont vendues chez Metro : aiglefin, bar
du Chili, crevettes tropicales, espadon, flétan de l’Atlantique, flétan
du Groenland (turbot), hoplostète orange, mactre de l’Arctique,
morue de l’Atlantique, pétoncles géants de l’Atlantique, raie, requin,
saumon d’élevage de l’Atlantique, thon albacore et thon rouge.
Observations : Pour le présent rapport, de même que pour
le précédent (intitulé Épuisé : rapport sur les supermarchés
et l’avenir des aliments de la mer), Metro a refusé de répondre
aux nombreuses demandes de renseignement de Greenpeace
concernant ses pratiques et ses politiques d’approvisionnement
en poissons et fruits de mer. L’information de la présente étude
provient des rapports annuels de l’entreprise, de données sur
l’industrie (incluant des rapports sur la responsabilité sociale de
l’entreprise), d’enquêtes des consommateurs et d’informations
publiques (comme celles disponibles dans les sites internet
de l’entreprise).
Politique d’approvisionnement
Metro n’a pas de politique d’approvisionnement en produits de la
mer durables accessible au public et elle ne semble absolument pas
motivée à le faire. Lors de l’assemblée annuelle de 2009, Greenpeace
a demandé à Metro si elle était prête à s’engager à élaborer une telle
politique. Le président et chef de la direction, Éric La Flèche, s’est alors
contenté de répondre que l’entreprise se conformait aux exigences
fédérales et qu’en matière de produits de la mer, elle prenait conseil
auprès de Pêches et Océans Canada et du Conseil canadien des
distributeurs en alimentation. La politique environnementale de Metro
remonte à 1998. Celle-ci est très laconique et ne couvre pas les produits
de la mer. On ne sait pas si Metro fait un suivi des performances
environnementales de ses franchisés et de ses magasins affiliés.
Initiatives en faveur des produits de la mer durables
Metro n’est affiliée à aucun organisme impliqué dans le
développement durable pour les produits de la mer : groupe de
détaillants, industriels de la pêche, entreprises de poissons ou fruits
de mer, vérificateurs indépendants, organisations écologistes, etc.
14
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
05/2009
(note sur 100, en %)
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* Voir tableau principal,
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LA LISTE
ROUGE
Comment ces espèces se sont-elles retrouvées sur la Liste rouge ? Les raisons pour lesquelles
une espèce se retrouve sur la Liste rouge de Greenpeace sont multiples. En général, chaque espèce
y est ajoutée parce que sa méthode de pêche ou de production engendre des répercussions négatives
sur les espèces ciblées ou d’autres espèces marines, entraîne la détérioration de l’écosystème, a des
répercussions sociales ou est mal gérée ou pêché de façon illégale.
Pour en savoir plus sur les critères d’évaluation pour la Liste rouge, voir notre rapport Épuisé:
Rapport sur les supermarchés et l’avenir des aliments de la mer.
Parmi les espèces de la Liste rouge, il se peut que certains stocks de poissons ou de fruits de mer soient
exploités de façon plus durable que la moyenne. Par exemple, l’espadon pêché au harpon est préférable
à celui pêché avec des lignes de fond. En pareil cas, les chaînes et les détaillants doivent l’indiquer sur
leurs étiquettes et s’assurer de la traçabilité des produits.
Pour en savoir plus sur les espèces de la Liste rouge : greenpeace.ca/listerouge
AIGLEFIN DE L’ATLANTIQUE
BAR DU CHILI
CREVETTE TROPICALE
ESPADON
Melanogrammus aeglefinus
Dissostichus eleginoides
Penaeus spp
Xiphias gladius
FLÉTAN DE L’ATLANTIQUE
FLÉTAN DU GROENLAND
(turbot)
HOKI DE LA
NOUVELLE-ZÉLANDE
HOPLOSTÈTE ORANGE
Reinhardtius hippoglossoides
Macruronus novaezelandiae
MORUE DE L’ATLANTIQUE
MACTRE DE STIMPSON
Gadus morhua
Mactromeris polynyma
PÉTONCLES GÉANTS
DE L’ATLANTIQUE
RAIES ET POCHETEAUX
(plusieurs espèces)
Placopecten magellanicus
Raie épineuse Amblyraja radiata,
raie biocellée Raja binoculata
et pocheteau long-nez Raja rhina…
Hippoglossus hippoglossus
REQUINS (plusieurs espèces)
Aiguillat Squalus acanthias,
requins taupes Lamna nasus,
Isurus oxyrinchus et requin bleu
Pronace glauca…
SAUMON D’ÉLEVAGE
DE L’ATLANTIQUE
Salmo salar
Hoplostethus atlanticus
THON
Thon rouge Thunnus thynnus,
albacore Thunnus albacares,
Thon obèse Thunnus obesus
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
15
LES SUPERMARCHÉS EXEMPLAIRES
Afin de répondre à la demande des consommateurs et aux pressions des organismes
environnementaux, plusieurs supermarchés de par le monde ont pris des mesures très concrètes
pour favoriser la pérennité des stocks de poissons et fruits de mer qu’ils achètent et qu’ils
revendent. Chacun de ces supermarchés a ainsi mis en place une méthode différente pour
cesser de vendre les produits de la mer non durables et améliorer la traçabilité de ses achats.
WHOLE FOODS
SAINSBURY’S
Whole Foods est la plus grande chaîne de détaillants de produits
d’alimentation naturels au monde. Son siège social est aux ÉtatsUnis, mais elle a aussi des magasins en Ontario et en ColombieBritannique (qui peuvent aussi porter le nom de Capers Community
Market). En tant qu’entreprise verte et axée sur les produits
biologiques, Whole Foods se devait d’accorder une attention
prioritaire à la question des produits de la mer et elle a fait de
grands pas dans la bonne direction.
Sainsbury’s est la troisième plus importante chaîne de supermarchés
du Royaume-Uni. Dans une évaluation réalisée par Greenpeace
Royaume-Uni, Sainsbury’s a mérité la première place pour son
thon en boîte et elle arrive troisième au classement général pour
ses pratiques durables dans le domaine des produits de la mer.
Sainsbury’s a su établir des politiques solides, tant pour les espèces
sauvages que pour les produits d’élevage, et l’entreprise a adopté
des mesures concrètes pour éliminer les produits les moins
recommandables, soutenir les meilleurs, et encourager l’industrie
à agir.
En ce qui concerne les poissons et fruits de mer d’élevage,
Whole Foods a adopté des normes de qualité pour l’aquaculture
avec processus de vérification par un tiers. Ces normes imposent
des restrictions sur l’alimentation et les techniques d’élevage, ce
qui permet à l’entreprise de mieux contrôler les produits qu’elle
achète et qu’elle revend. Par exemple, les normes interdisent l’ajout
d’antibiotiques, d’antiparasitaires, d’hormones ou d’organismes
génétiquement modifiés dans les aliments des poissons et elles
incitent les producteurs à viser un rapport de 1 : 1 entre le poisson
donné en moulée et le poisson élevé, pour les poissons carnivores.
Les normes encouragent aussi la protection des habitats sensibles,
comme les mangroves et les marais, qui sont souvent détruits par
les entreprises d’élevage conventionnel de crevettes, de même
qu’un contrôle serré de la qualité de l’eau pour éviter la pollution.
En ce qui concerne les espèces sauvages, Whole Foods ne vend
plus ni thon rouge, ni hoplostète orange, ni requin. Elle travaille
présentement à l’élaboration de normes exhaustives pour les autres
poissons et fruits de mer sauvages. Sur le site de Whole Foods,
les consommateurs peuvent trouver des informations précises
sur les politiques de l’entreprise. Whole Foods s’est impliquée
politiquement pour la protection de certaines espèces marines
comme les baleines.
Observations : Greenpeace n’a pas évalué Whole Foods parce
qu’il ne fait pas partie des huit plus grands supermarchés canadiens.
16
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
Du côté des produits sauvages les moins recommandables,
Sainsbury’s a cessé de vendre les espèces suivantes : flétan du
Groenland, morue de la mer Baltique, sole, plie, vivaneau, aiglefin,
baudroie et espadon. Du côté des produits d’élevage, Sainsbury’s
a éliminé les poissons et fruits de mer suivants : saumon d’élevage
traditionnel, bar commun, dorade, truite arc-en-ciel, crevettes.
La totalité du thon en boîte vendu par Sainsbury’s provient
désormais uniquement de thons pêchés à la ligne. La marque
de Sainsbury’s est ainsi la seule marque étudiée qui répondait
pleinement aux critères de pêche durable de Greenpeace. Ce
thon pêché manuellement, à la ligne, est nettement préférable,
quoiqu’on s’inquiète pour le niveau global des stocks de thon
albacore dans l’océan Indien. Plusieurs boîtes de Sainsbury’s
indiquent déjà la méthode de pêche et l’espèce de thon, et
l’entreprise s’est engagée à étendre cette pratique à toutes
les boîtes.
SPAR AUSTRIA
Membre du groupe Spar International, SPAR Austria Warenhandels
AG est la deuxième plus grande chaîne de vente au détail en
Autriche. SPAR Austria vient tout juste de joindre le mouvement
des entreprises qui ont à coeur de protéger nos océans en dévoilant,
en février 2009, une politique d’achat exhaustive pour ses produits
de la mer. Greenpeace a agi comme consultant pour l’élaboration
de cette politique, qui comprend plusieurs mesures positives.
Ainsi, SPAR a cessé de vendre certaines des espèces parmi les plus
sensibles ou les plus surpêchées : requin, thon albacore et poissons
des grands fonds comme le hoki, l’oréo et le sébaste. SPAR a aussi
cessé de faire la promotion d’espèces préoccupantes, de façon
à entraîner une baisse graduelle de la demande. C’est le cas par
exemple de la plie, un poisson récolté avec des méthodes de
pêche destructrices comme le chalutage de fond.
SPAR Austria a même été plus loin en prenant clairement position
contre la pêche illicite. L’entreprise a avisé ses fournisseurs qu’elle
n’achèterait aucun produit provenant de navires ou d’entreprises
apparaissant sur la Liste noire de Greenpeace
(blacklist.greenpeace.org).
CO-OP
Co-operative Group, la plus importante coopérative de vente
au détail du Royaume-Uni, a adopté une politique relative aux
produits de la mer très élaborée, qui ne vise pas seulement les
produits frais ou congelés. En fait, tous les produits vendus dans
les magasins font l’objet d’un examen et tout produit qui contient
des ingrédients non durables provenant de la mer est rejeté.
La politique de la coopérative interdit aussi la vente de bijoux
contenant des coraux ou d’autres produits marins prélevés de
façon non durable. Même la banque de l’entreprise est tenue
d’éviter tout investissement relatif à des pêches non durables.
En plus des gestes posés en matière de politiques internes,
Co-operative Group appuie activement le programme d’établissement
de réserves marines mis de l’avant par la Marine Conservation
Society, et elle encourage d’autres entreprises à en faire de même.
Observation : Co-operative Group n’a aucun lien avec la Federated
Co-operatives Limited canadienne évaluée par Greenpeace Canada.
GLOSSAIRE
Aquaculture Certification
Council (ACC) : Organisme de
certification créé par la Global
Aquaculture Alliance (GAA). La
certification des poissons et fruits
de mer d’élevage est basée sur
une série de critères de la GAA.
Chaîne de traçabilité :
Chemin et étapes parcourues
par un produit de la mer ou un
de ses composants du bateau
de pêche jusqu’au magasin.
Discussions sur l’aquaculture
(Aquaculture Dialogues) :
Série de 8 tables rondes mises
sur pied par le World Wide
Fund for Nature. Ces tables
rondes réunissent plus de
2000 intervenants dans le but
d’élaborer des normes pour
réduire les principaux impacts
sociaux et environnementaux
associés à 12 espèces
d’élevage. Lorsqu’elles seront
définies, ces normes seront
utilisées pour établir des
certifications.
Common Vision for
Sustainable Seafood :
Guide élaboré par la
Conservation Alliance for
Seafood Solutions. Il identifie
six gestes fondamentaux que
peuvent poser les entreprises
pour s’assurer qu’elles
s’approvisionnent en poissons
et fruits de mer durables.
18
Conservation Alliance
for Seafood Solutions :
Regroupement de plus d’une
douzaine d’organismes de
conservation des États-Unis
et du Canada qui partagent
une vision commune du
développement durable pour
les produits de la mer. Ils offrent
leurs services aux entreprises
qui achètent et vendent des
produits de la mer.
Ocean Wise : Programme de
conservation de l’Aquarium de
Vancouver ayant pour objectif
l’éducation des consommateurs
sur différentes questions
relatives au développement
durable dans le domaine des
produits de la mer. Ocean Wise
travaille directement avec
les restaurants et les marchés
pour les aider à prendre des
décisions d’achat éclairées.
Pêche à la ligne : Mode de
pêche utilisant un fil à pêche
et des hameçons à partir
d’une embarcation stationnaire
ou en mouvement. Ce mode
de pêche plus sélectif permet
de mieux choisir les espèces
et la taille des poissons. De
plus,il permet de pêcher des
poissons ayant frayé puisque
ceux-ci refusent souvent
de mordre avant la fraie.
Food Marketing Institute
(FMI) : Le FMI compte
1 500 compagnies membres,
notamment des grossistes
et des détaillants du secteur
de l’alimentation. Il gère des
programmes pour ses membres
dans différents domaines :
affaires publiques, sécurité
des aliments, éducation et
relations industrielles.
Organisme de certification :
Entité légale ou administrative
chargée de réaliser
les certifications.
SeaChoice : Programme
complet ayant pour objectif
de promouvoir les pêcheries
durables au Canada et à
l’étranger, SeaChoice est
formé de 6 organismes non
gouvernementaux canadiens :
Société pour la nature et des
parcs du Canada, Fondation
David Suzuki, Ecology Action
Centre, Living Oceans Society,
Sierra Club Canada (section
Colombie-Britannique)
Friend of the Sea :
Organisation non
gouvernementale, sans but
lucratif, qui gère un système
de certification pour produits
de la pêche et de l’aquaculture.
Marine Stewardship
Council (MSC) : Le MSC gère
un programme de certification
qui identifie les pêcheries
durables ou celles qui travaillent
à le devenir. Les entreprises
qui veulent utiliser le sceau de
certification du MSC sur leurs
produits doivent aussi adopter
des processus qui garantissent
la traçabilité des produits.
ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES
Pêche à la canne : Pour ce
mode de pêche, on attire les
grands poissons de bancs
autour d’un bateau en lançant
des proies, mortes ou vivantes,
et en vaporisant de l’eau à la
surface de la mer pour simuler le
mouvement de petits poissons.
On pêche ensuite ces grands
poissons avec une canne et une
ligne terminée par un hameçon
sans ardillon, et on les hisse
à bord manuellement ou avec
un treuil motorisé. Ce mode de
pêche est utilisé partout dans
le monde pour attraper des
poissons qui se déplacent
en bancs près de la surface,
comme la bonite et le thon
albacore.
Sustainable Seafood Working
Group : Groupe de travail
du FMI composé de cadres
des supermarchés. Son objectif
est de mettre au point des
lignes directrices, des guides
et autres ressources pour aider
les supermarchés à faire face
aux enjeux du développement
durable dans le domaine des
produits de la mer.
Greenpeace est une organisation indépendante vouée à la protection
de l’environnement. Nous organisons des campagnes de sensibilisation
créatives, parfois axées sur la confrontation, mais toujours non violentes.
Nous faisons la promotion de solutions efficaces et novatrices pour faire
de notre planète un endroit plus vert et plus pacifique.
Fondée en 1971 au Canada, Greenpeace est maintenant la plus importante
organisation écologiste financée par ses membres au monde. Greenpeace
est présente dans 38 pays et compte plus de 2,8 millions
de membres à l’échelle mondiale.
Greenpeace Canada
454, avenue Laurier Est, Montréal (Québec) H2J 1E7
33, rue Cecil, Toronto (Ontario) M5T 1N1
6238 –104 St., Edmonton (Alberta) T6H 2K9
1726, rue Commercial Drive, Vancouver (Colombie-Britannique) V5N 4A3
1 800 320-7183
www.greenpeace.ca