Nouvelle réflexion sur l`analyse de portefeuille

Transcription

Nouvelle réflexion sur l`analyse de portefeuille
Nouvelle réflexion sur
l’analyse de portefeuille
Risques et récompenses du niveau de vie
sur l’ensemble du cycle de vie
Alain Bergeron, MSc, CFA
Laurence Kotlikoff, PhD, William Fairfield Warren Professor of Economics at Boston University
Todd Mattina, PhD
Allan Seychuk, MA, CFA
Sommaire :
Nous devons tous un jour décider comment nous constituer une épargne et
comment l’investir. Il nous faut nous assurer que notre revenu et nos actifs nous
permettront de maintenir le niveau de vie que nous désirons au fil du temps. Les outils
traditionnels de planification financière et de gestion de portefeuille ont tendance
à rechercher un compromis entre le rendement et le risque prévus à un moment
donné. Bien que de tels outils permettent de tirer des enseignements précieux sur
les placements, nous démontrons dans le présent document qu’un cadre plus global
de planification financière fondé sur le cycle de vie peut contribuer à de meilleures
décisions en ce qui a trait aux dépenses, à l’épargne et aux placements, ainsi qu’à
réduire le risque lié au niveau de vie au fil du temps. Les décisions relatives aux
placements et aux dépenses vont de pair. Des dépenses trop substantielles peuvent
présenter autant de risque, voire bien plus, que des placements très dynamiques, sur
le plan du futur niveau de vie d’une personne. En mettant l’accent sur le risque lié
au niveau de vie, nous cherchons à mettre en relief ce qui, à notre avis, devrait être
un but essentiel de tout ménage – la capacité à dépenser au niveau souhaité à la
retraite. Dans ce contexte, le présent document met aussi en évidence les avantages
appréciables qu’offre une diversification dans le cadre d’une planification fondée
sur le cycle de vie, dans un rapport risque-récompense. Notre étude de cas porte
sur des investisseurs canadiens qui doivent choisir d’investir ou pas dans le marché
boursier mondial et, considération tout aussi importante, s’ils doivent se prévaloir
d’une couverture contre le risque lié aux taux de change. Nous avons déterminé
que le maintien d’une exposition au dollar américain peut contribuer à se prémunir
contre une inflation imprévue et à réduire le risque lié au portefeuille – constatation
qui pourrait s’avérer utile pour les investisseurs qui cherchent actuellement le meilleur
moyen de gérer le risque de taux de change.
Introduction
Nous devons tous un jour décider comment nous constituer une
épargne et comment l’investir. Nous savons tous que certains
placements comportent beaucoup plus de risques que d’autres,
et que ce pourrait être une erreur de mettre tous nos œufs dans
le même panier. Nous savons aussi que dépenser trop et ne pas
épargner suffisamment a des conséquences néfastes. Comment donc
appliquer ces simples concepts à la façon dont nous envisageons
les placements? Dans le présent document, nous établissons un lien
entre ces concepts et la notion de « risque lié au niveau de vie », ce
qui à notre avis devrait être le but ultime de tout investisseur.
Plus particulièrement, il est nécessaire de s’assurer de disposer
au fil du temps d’un revenu et d’actifs suffisants pour maintenir
le niveau de vie souhaité. Les outils traditionnels de planification
financière et de gestion de portefeuille ont tendance à cibler un
compromis entre le rendement prévu et le risque de volatilité
(c.‑à-d. l’écart type absolu) à un moment donné. Bien que ces
outils traditionnels permettent de tirer des enseignements précieux
sur les placements, nous démontrons dans le présent document
qu’un cadre plus global de planification financière fondé sur le
cycle de vie peut aider les gens à prendre de meilleures décisions
en ce qui a trait aux dépenses, à l’épargne et aux placements,
ainsi qu’à réduire le risque lié au niveau de vie au fil du temps.
Nous commençons par une présentation détaillée de notre cadre
de planification financière et de placements fondé sur le cycle de
vie. Nous soulevons ensuite deux points. Premièrement, à partir du
cadre établi, nous établissons quantitativement comment dépenses
substantielles et comportement de placement peuvent se combiner
pour accroître le risque lié au niveau de vie. Deuxièmement, toujours
à partir de ce cadre, nous démontrons comment la diversification
globale d’un portefeuille réduit le risque lié au niveau de vie mais
engendre aussi un risque de taux de change, ce qui implique une
décision difficile quant au niveau de couverture de change.
Dans la deuxième partie de ce document, nous démontrons que
le coût de la couverture du risque – c’est-à-dire le différentiel
de taux d’intérêt entre les devises (qu’on qualifie souvent de
« carry ») – est un élément important des rendements moyens à
plus long terme, bien que bon nombre des investisseurs l’ignorent.
Historiquement, les taux d’intérêt canadiens ont été plus élevés
que les taux américains, ce qui a pesé sur les résultats des actifs
étrangers non couverts. À l’avenir, le différentiel pourrait varier
si les taux américains et canadiens divergent, ce qui pourrait
favoriser le rendement des actifs en devises.
Par ailleurs, l’exposition au risque de change pourrait contribuer
à protéger le futur niveau de vie contre une inflation inattendue.
Le contenu en importation de bon nombre de biens de
consommation canadiens est élevé, et c’est notamment le cas
pour les automobiles, les ordinateurs et les fruits et légumes frais.
Par conséquent, la faiblesse persistante d’une devise peut se
2
répercuter sur les prix à la consommation, entraînant une hausse
de l’inflation. Le fait de détenir des actifs libellés en devises peut
contribuer à couvrir ce risque lié au niveau de vie réel, ce qui
concerne particulièrement les retraités qui touchent un revenu fixe.
Un cadre pour la planification
de cycle de vie
Les pratiques modernes de planification des placements remontent
aux années 1950/60, avec les ouvrages précurseurs de lauréats
du prix Nobel, dont Harry Markowitz et William Sharpe pour le
risque et Paul Samuelson et Robert Merton pour l’interaction entre
dépenses et placements.
MM. Markowitz et Sharpe proposaient d’envisager le risque de
placement dans l’optique du rendement moyen et de la variance
(variabilité) des rendements d’un portefeuille. Ce cadre « moyenne/
variance des rendements » était important non seulement parce
qu’il permettait d’évaluer la croissance future du patrimoine mais
également en raison de ses incidences sur le niveau de vie – les
dépenses possibles une fois les placements effectués. Plus le
rendement moyen est élevé, plus on a d’argent à dépenser, mais
au prix d’une volatilité plus élevée, alors qu’une volatilité moins
élevée signifie qu’il faudra possiblement se satisfaire d’un niveau
de vie moins élevé à la retraite.
Ce cadre nous a beaucoup appris sur la diversification des
portefeuilles ainsi que sur l’incidence que devrait avoir le niveau
de risque d’un actif sur son prix. Cependant, au fil du temps, une
lacune majeure est apparue. En effet, ce cadre était statique puisqu’il
supposait que les investisseurs n’envisageaient qu’une période
unique. Selon ce cadre, ils effectuaient des placements au début de
la période et dépensaient tout – capital et rendement – à la fin de
la période. Qui plus est, étant donné qu’ils disposaient de toute leur
épargne au début de la période, les décisions relatives au montant
des dépenses et donc relatifs à l’épargne n’étaient pas envisagées.
En réalité, puisque les gens vivent plusieurs années et doivent
consommer et investir continuellement, il est logique de prendre
en considération à la fois les habitudes de dépenses et la
stratégie de placement. Les chercheurs se sont posé la question
suivante : si nous tenions compte du comportement de dépense,
cela modifierait-il la façon dont les gens devraient investir? Plus
concrètement, la stratégie de placement devrait-elle influer sur le
montant des dépenses? Autrement dit, si une personne investit
agressivement, cela signifie-t-il qu’elle peut dépenser davantage et
épargner moins, puisque selon Markowitz et Sharpe un risque plus
élevé devrait se traduire par un rendement attendu plus élevé? Ou
peut-être cette personne devrait-elle faire attention à ses dépenses,
juste au cas, afin de mieux protéger son futur niveau de vie?
In 1969, deux autres lauréats du prix Nobel – Paul Samuelson et
Robert Merton – ont développé des cadres théoriques afin d’évaluer
dans quelle mesure l’épargne et les placements devraient être liés
dans un cadre à périodes multiples et non statique. MM Samuelson
et Merton ont constaté que les problèmes de savoir comment
diversifier l’épargne et de déterminer les montants à épargner
peuvent être séparés à partir d’hypothèses à la fois simples et très
fortes. Partant de ces hypothèses, une personne pourrait s’en tenir à
un seul portefeuille diversifié et y déposer des sommes, ou en retirer,
au fil du temps. Par ailleurs, les dépenses pourraient être réduites à
une fraction des ressources disponibles chaque année.
Dans un tel cadre théorique élégant, les décisions de placement
peuvent être prises sans égard au comportement de dépense.
Ainsi, aujourd’hui, les décisions de placement peuvent reposer
strictement sur la frontière moyenne-variance – le diagramme
traditionnel illustrant le compromis entre des placements sûrs
procurant des rendements en moyenne plus faibles, et des
placements plus risqués qui procurent en moyenne des rendements
plus élevés. Les enjeux relatifs à la planification financière –
comme par exemple les étapes du cycle de vie – ne revêtent que
peu d’importance dans ce cadre stylisé.
La théorie à la rencontre du
comportement dans le monde réel
Comme souligné ci-dessus, le cadre théorique est un cas particulier
dont la validité repose sur des hypothèses fortes. Plus précisément,
le modèle Samuelson-Merton fait fi de bon nombre de contraintes
et enjeux concrets, tels les frais de logement et les décisions de
déménagement, les contraintes de liquidité, l’incertitude des futurs
revenus de travail, les régimes de retraite et les impôts. Il suppose
aussi que la propension des gens à prendre des risques n’est pas
liée à l’importance de leur patrimoine.
Pour bien des ménages, le fait de ne pas établir de lien entre
épargne et décisions de placement pourrait aussi accroître le risque
lié au niveau de vie. En effet, les ménages actifs qui investissent
de façon audacieuse en prévoyant tirer des rendements élevés de
leurs placements font face à risque lié au niveau de vie plus élevé.
Leurs placements pourraient dégager des résultats médiocres alors
qu’ils investissaient de façon dynamique, ce qui réduirait l’actif
dont ils pourront disposer une fois à la retraite.
Une approche plus prudente, respectueuse d’un cadre de
planification fondé sur le cycle de vie, consisterait à limiter les
dépenses à une proportion donnée des rendements futurs prévus.
Évidemment, le niveau de prudence qu’appliquera une personne
sera fonction des actifs dont elle dispose à des fins de placement,
compte tenu de ses ressources globales.
Le modèle Samuelson-Merton véhicule le même message. Les
ménages dont le niveau de tolérance au risque est moins élevé
voudront à la fois investir de façon moins agressive et dépenser
plus prudemment, et cela parce que le niveau d’aversion au risque
contrôle ces deux comportements.
Partant, le modèle Samuelson-Merton et des versions plus réalistes
de ce type de cadre suggèrent que les ménages sont mieux servis
par une approche de planification plus globale qui met en évidence
les conséquences des décisions relatives aux dépenses et aux
placements sur le futur niveau de vie. De grands régimes de pension
et investisseurs institutionnels semblent d’ailleurs sensibles à cette
approche plus holistique. Conformément à un cadre fondé sur le
cycle de vie, les investisseurs institutionnels établissent de plus en
plus fréquemment la pondération des portefeuilles et l’accumulation
des actifs en fonction des futurs flux monétaires du passif.
Peu d’études semblent se pencher réellement sur l’interaction
entre le comportement en matière de dépense et de placement
et le futur risque lié au niveau de vie. L’outil de planification
fondé sur le cycle de vie, tel que décrit dans le présent document,
représente un cadre de référence qui vient combler ce manque
et appuie les investisseurs dans la prise de décisions judicieuses
en matière de dépenses, d’épargne et de placement, en fonction
d’hypothèses relatives aux rendements futurs.
L’approche de placement fondée sur le cycle de vie a des
implications intéressantes en ce qui concerne la prise de décisions
judicieuses en matière d’épargne et de placement sur la durée.
On estime communément qu’au fur et à mesure que les gens
s’approchent de la retraite ils devraient détenir moins d’actions
et davantage de titres à revenu fixe. Or, selon une approche plus
holistique qui tient compte du patrimoine global de la personne et
de ses flux de revenu connus, on peut parvenir à une conclusion
diamétralement opposée! Par exemple, un retraité qui dispose
d’un revenu de pension et de rente conséquent, compte tenu de
ses besoins en matière de dépenses, pourrait détenir d’avantage
d’actions dans son portefeuille qu’une personne bénéficiant
de peu de sources de revenu relativement sûres. Ceci souligne
l’importance du recours à une approche globale qui tient compte
notamment de tous les actifs et sources de revenu du ménage.
La diversification temporelle est un autre principe qui est souvent
mal compris, tout comme le risque associé aux diverses séquences
de rendement des placements. Au fil du temps, ces deux concepts
ont d’importantes incidences sur le risque lié au niveau de vie
et ils justifient une étude plus poussée. Le fait de tirer de bons
rendements de ses placements à court terme ne garantit en rien
le succès futur et la personne qui dépense comme si le bon temps
devait durer toujours risque d’avoir de mauvaises surprises.
En résumé, les décisions relatives aux dépenses et aux placements
sont reliées et il est nécessaire de tenir compte de ces deux
éléments pour réaliser un compromis adéquat entre risque et
récompense liés au niveau de vie.
Détermination et présentation de la
frontière risque-récompense lié au risque
fondée sur le cycle de vie
Le présent document a recours à un cadre de planification
financière fondé sur le cycle de vie pour démontrer ce que bon
nombre de modèles académiques et de planification financière
ne peuvent illustrer, notamment que les gens peuvent au fil du
3
temps tenir compte d’interactions complexes entre dépenses et
décisions de placement.1 Des dépenses trop audacieuses peuvent
occasionner un niveau de risque aussi élevé, voir bien plus élevé,
que des placements agressifs pour le futur niveau de vie. L’accent
que nous mettons sur le risquée lié au niveau de vie permet de
mettre en évidence ce qui devrait être un but essentiel de tout
ménage – la capacité à dépenser au niveau souhaité à la retraite.
La frontière risque-récompense
lié au risque
Pour mieux comprendre les incidences des décisions de dépense,
ignorons pour l’instant les placements dans les actifs risqués2 et
déterminons quel est le montant qu’un ménage pourra dépenser
chaque année, en supposant que ce montant restera le même au fil
$
du temps. Les économistes parlent de lissage de la consommation,
2 500 000
Actifs d’un
ordinaires
(droite)
expression qui remonte à près
siècle
avec l’ouvrage précurseur
discrétionnaires
d’Irving Fisher, économisteDépenses
de l’université
Yale, est qui est au cœur
Revenu global
2 000 000présenté
des travaux de MM. Merton et Samuelson. Le scénario
dans le graphique 1 est celui d’un ménage dont le revenu baisse
sensiblement à la retraite (ligne rouge), mais qui, selon le principe
1 500 000
du lissage de la consommation, continue à dépenser le même
montant au fil du temps (ligne bleue). L’actif global du ménage
continue à croître jusqu’à la retraite, ce qui laisse1 une
marge de
000 000
manœuvre pour financer un niveau constant de dépenses alors que
le revenu diminue. On peut considérer que la ligne bleue, ligne des
500 000
dépenses, représente le niveau de vie du ménage.
$
200 000
150 000
100 000
50 000
0
46
Voyons maintenant dans quelle mesure le niveau de vie du
ménage change au fil du temps lorsque celui-ci investit dans
des actifs risqués. Le graphique 2 présente une série de courbes
illustrant le niveau de vie, en supposant des placements dans des
actifs risqués et des dépenses prudentes au fil du temps. Nous
entendons par « dépenses prudentes » des montants constants
dont le niveau est cohérent avec l’hypothèse selon laquelle les
actifs risqués détenus au sein du portefeuille de placement ne
dégagent que la moitié des rendements moyens historiques. Les
courbes présentent les centiles de la distribution du futur niveau
de vie du ménage.
Graphique 2. Frontière risque-récompense lié
au niveau de vie au fil du temps
$
1 200 000
$
2 500 000
Actifs ordinaires (droite)
Dépenses discrétionnaires
Revenu global
200 000
2 000 000
150 000
1 500 000
75e
95e
400 000
0
46
51
56
61
66
Âge
$
50e
800 000
Graphique 1. Lissage de la consommation au
cours du cycle
0
58
64
70
76
82
88
94
100
vie, en l’absence de risque de placement
52
de
25e
5e
71
Âge
76
81
86
91
96
$ l’auteur en utilisant le cadre
Source : Calculs de
le e
25e
50e financière
75e sur 95
5e de planification
1 200 000 Le graphique 2 présente le niveau et l’écart du niveau de
cycle de vie ESPlanner.
vie du ménage à mesure qu’il prend de l’âge (de 45 à 100 ans). Les cinq courbes
représentent les valeurs des 95e, 75e, 50e, 25e et 5e centiles de ce qu’un ménage
dépensera pour un âge donné. Par exemple, la valeur à l’intersection des 66 ans
et de la courbe du 75e centile est de 132 000 $. Cela signifie que le ménage a
000 de pouvoir dépenser 132 000 $ ou moins à cet âge.
75 pour cent de800chances
20 %
1 024 000
Courbes de 95e centile
Dépenses substantielles
100 000
Dépenses prudentes
256 000
1 000 000
50 000
0
64 000
500 000
46
52
58
Les dépenses
substantielles
70
76 orientent
82 le niveau
88
94
de vie à la baisse
Âge
64
0
Source : Calculs de l’auteur en utilisant le cadre de planification financière sur
le cycle de vie ESPlanner. Dans cette hypothèse, un particulier met de côté de
l’argent et accumule ses biens à partir de 46 ans et jusqu’à 65 ans. Il commence
alors à retirer des sommes jusqu’à l’âge de 100 ans.
16 000
Courbes de 5e centile
4 000
46
51
1
56
61
66
71
76
81
86
91
96
-60 %
devise plus faible correspond un
rendement plus élevé de la part
des actions américaines.
-70 %
1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015
Le présent document utilise l’outil de planification financière sur le cycle de vie ESPlanner. Visitez le site canada.esplanner.com (anglais seulement) pour vous renseigner sur les
calculs et consulter la version canadienne de ce logiciel, parrainé par l’École publique de l’Université de Calgary.
20 %
Ces calculs tiennent compte de tous les actifsCourbes
ordinaires
et de retraite, des revenus de travail actuels et futurs, des frais de logement, des impôts,
desrécursive
dépenses
Corrélation
surspéciales,
60 mois des
de 95e centile
1 024
000 de pension
revenus
et d’autres
facteurs tel le taux de rendement obtenu sur les placements. Le lissage de10la%consommation est calculé sous
réserve d’emprunts
et contraintes de
Dépenses
substantielles
Échantillon
global de corrélations
liquidité, c.-à-d.Dépenses
trouve laprudentes
démarche de dépense la plus aisée sans que le ménage n’ait à s’endetter ou à dépasser sa dette existante.
0%
6,0 %
0,2 %
Dépréciation CAD (gauche)
256 000
-10 %
Inflation canadienne - Inflation américaine (droite)
4,0 %
2
4
100
On notera que les courbes se dispersent. C’est là un élément clé
Corrélation récursive sur 60 mois
lié au niveau
de vie. Du point de vue
10pour
% comprendre le risqueÉchantillon
global de corrélations
de l’âge actuel
d’un
particulier,
le
risque
lié au niveau de vie futur
400 000
0%
augmente avec l’âge. La raison en est simple : plus l’horizon
est long, plus les possibilités d’accumuler de très bons
-10temporel
%
(et de très mauvais) rendements sont élevées, ce qui reflète le
-20 %
caractère aléatoire0 des rendements au fil du temps. La courbe
46
51
56 à quel
61 point
66 le 71niveau
76 de81vie 86
91
(95e centile)
illustre
-30supérieure
%
Âge
augmente lorsque le ménage obtient des rendements
de placement
-40extraordinaires
%
Le dollar canadien
à
et qu’iltenddépense
très prudemment. Manifestement,
progresser de façon inverse au
cela
se
traduit
par
une
épargne
excédentaire
par rapport aux
rendement de l’indice S&P 500,
-50 %
sortemoment
que, au fil du
à une
dépensesde au
oùtemps,
le ménage
atteint l’âge 90 ans. Lorsque
96
l’horizon temporel est réduit, l’éventualité et la fréquence de
longues séries de rendements positifs diminuent.
Deuxièmement, le graphique 2 illustre le risque lié au niveau de
vie, à la hausse et à la baisse. L’écart entre risque à la baisse et
risque à la hausse (par exemple 5e et 95e centiles, respectivement)
est fonction du dynamisme des placements.
Que se passerait-il donc si le ménage ne dépensait pas
prudemment (c.-à-d. s’il ne dépensait pas en partant de la
$
$
supposition
qu’il obtiendra toujours la moitié du taux de
2 500
000
rendement moyen) – hypothèse sous-jacente
du
graphique
2?
Et
Actifs ordinaires (droite)
si au contraire il dépensait de façon plus
audacieuse –
comme
Dépenses
discrétionnaires
global
si200
ses000placements dégageraient toujoursRevenu
le rendement
moyen?2 000 000
Le graphique 3 apporte la réponse. Les calculs rapportés sur ce
graphique s’appuient sur 500 séquences de rendements d’actifs
150 000
1 500 000
ordinaires
et de comptes de retraite (de l’âge actuel du ménage
jusqu’à sa dernière année de vie). Les courbes de centiles sont
constituées
à partir de 500 voies de dépense et des valeurs du1 000 000
100 000
centile seuils pour l’année en question.3
Les50 courbes
en bleu du graphique 3 illustrent l’incidence de 500 000
000
dépenses substantielles. Les courbes en rouge se basent sur les
dépenses prudentes présentées dans le graphique 2. On entend
0
par « dépenses
substantielles » des dépenses plus élevées que0
46
52
58
64
70
76
82
88
94
100
d’ordinaire dans une situation donnée.
Ceci a non seulement pour
Âge
effet d’augmenter les dépenses initiales mais également d’orienter
toutes les courbes vers le bas. C’est logique, puisque dépenser
davantage très tôt signifie que l’on a moins d’argent à dépenser à
l’avenir, quels que soient les rendements réalisés.
Graphique 3. Incidences du comportement de dépense
(Étendue de niveaux de vie possibles en dollars, échelle logarithmique)
1 024 000
Courbes de 95e centile
Dépenses substantielles
Dépenses prudentes
256 000
Les dépenses
substantielles
orientent le niveau
de vie à la baisse
64 000
16 000
Courbes de 5e centile
4 000
46
51
56
61
66
71
76
81
86
91
96
Source : Calculs de l’auteur en utilisant le cadre de planification financière sur le
cycle de vie ESPlanner. Les courbes en rouge correspondent au profil de dépense
d’une personne qui dépense de façon audacieuse à partir de ses 46 ans. Les
3
4
courbes en bleu correspondent aux niveaux de vie possibles pour une personne
qui dépense prudemment. La grande variation entre les 95e et 5e centiles des
capacités de dépense possibles reflète le caractère aléatoire des rendements
financiers au fil du temps. Partant, la personne qui dépense de façon
audacieuse engage des dépenses plus importantes que la personne qui dépense
prudemment, mais elle voit aussi son niveau de vie se détériorer par rapport à
celle qui dépense de façon prudente et accumule ses actifs au fil du temps.
Le graphique 3 débouche sur un résultat important, à savoir que
l’impact sur les courbes des différentes décisions de dépense est
plus important que l’impact de la différence entre les courbes des
$ issues des différentes5e décisions
e
5e et 95e centiles
placement.
25e de 50
75e
95e
1 200 000
Ce constat met
en évidence le fait que les décisions de dépense
ont en définitive plus d’impact sur le risque lié au niveau de vie
que les décisions de placement. Il confirme aussi ce que bien des
gens savent déjà : dépenser trop, sans mettre d’argent de côté, est
000
probablement800une
mauvaise idée. Ce cadre de référence permet
cependant de savoir à quel point c’est une mauvaise idée!
Diversification internationale et effets sur
le risque400lié000au niveau de vie
Dans cette section, nous avons recours à un exemple stylisé pour
évaluer et quantifier dans quelle mesure une diversification hors
des actifs canadiens
0 peut réduire le risque de placement et, par
51 un56niveau
61 de66vie plus
71 stable
76
81sur un
86
conséquent, rendre 46
possible
Âge
cycle de vie, quel que soit le comportement de dépense.
91
96
Comme le savent bien des investisseurs, la diversification est
une des seules choses que le marché offre gratuitement aux
investisseurs. La répartition des risques parmi divers marchés
boursiers peut réduire le risque de concentration au sein d’un
portefeuille, comme par exemple la participation élevée du Canada
aux titres des secteurs des ressources et des services financiers,
20 %
tout en réduisant le risque de placement lié aux surprises
Corrélation récursive sur 60 mois
politiques, aux
et à d’autres
10 % catastrophes naturellesÉchantillon
global de facteurs
corrélations
imprévus. Cependant, en dépit des avantages que comporte
0%
la diversification, bon nombre d’investisseurs affichent une
« préférence-10nationale »
dans leur portefeuille et accordent une
%
place importante aux actions canadiennes, alors que le marché
-20 %
boursier canadien ne représente qu’environ 2 % du marché
4
boursier mondial.
-30 %
Moyennant-40un% exemple
simple,
les gains qui pourraient
Le dollar
canadienillustrons
tend à
progresser
de
façon
inverse
au
découler d’une réduction de la préférence nationale, en diversifiant
rendement de l’indice S&P 500,
-50 %
un portefeuille d’actions
grâce
de sortecanadiennes
que, au fil du temps,
à uneà des titres du marché
devisetel
plus
faible correspond
un de confirmer que les
boursier américain.
Un
exemple
permet
-60 %
rendement plus élevé de la part
Canadiens peuvent améliorer
la performance de leur portefeuille,
des actions américaines.
-70 %
en termes de rendements
prévus
et de1991niveau
en 2006 2009
1976 1979 1982 1985 1988
1994 de
1997risque,
2000 2003
détenant un portefeuille diversifié qui comprend des actions
américaines. Bien qu’une plus grande diversification internationale
puisse accroître les rendements corrigés du risque, les placements
6,0 %
CAD (gauche)
C haque simulation Monte Carlo du logiciel ESPlanner est basée sur un tirage aléatoire des séquences de rendement que pourraientDépréciation
générer chaque
année les comptes
Inflation
canadienne
(droite)
ordinaires et de retraite d’un ménage. Le programme tient en un premier temps compte des intrants du ménage
de dépense
qu’il- Inflation
a choisiaméricaine
pour ensuite
4,0 % et du comportement
déterminer, selon son algorithme de lissage de la consommation, la somme à dépenser au cours de l’année. L’année suivante, le ménage prend connaissance du rendement
réel qu’il a réalisé (compte tenu des rendements obtenus lors du tirage), et la taille de son actif s’accroît ou 2,0
diminue
plus que prévu. Le ménage décide ensuite du montant de ses
%
dépenses, en adoptant le même comportement de dépense mais en sachant que son actif est plus important, ou moins important, qu’espéré.
Selon les calculs de Bloomberg, au 16 février 2016, le marché boursier canadien représentait environ 2,7 %0,0
de%la capitalisation boursière mondiale.
2012 2015
0,2 %
0,0 %
-0,2 %
5
-0,4 %
-2,0 %
-0,6 %
0
46
52
58
64
70
76
82
88
94
100
0
0
46
Âge
à l’étranger peuvent engendrer un risque de change qu’il convient
de gérer. Les devises peuvent altérer sensiblement le rendement
dégagé par les actifs étrangers. Par exemple, la dépréciation du
dollar canadien en 2015 a rehaussé de près de 20 % le rendement
des placements en actions américaines. Bien que l’impact des
devises sur le rendement des
actions ne soit pas toujours aussi
Courbes de 95e centile
Dépenses
substantielles
évident,
bon
nombre d’investisseurs repensent les façons de mieux
Dépenses prudentes
gérer le risque de change, compte tenu de la récente situation.
1 024 000
256 000
64 000
16 000
4 000
46
Face à cette préoccupation, nous démontrons ci-après qu’une
exposition délibérée aux devises étrangères pourrait permettre
Lescorrigés
dépenses du risque
à deux égards d’accroître les rendements
substantielles
qu’obtiennent les Canadiens. Premièrement,
oriententàletitre
niveaude devise
vie à la baissetend à
tributaire des produits de base, le dollardecanadien
reculer lorsque le prix des matières premières est peu élevé.
La diversification moyennant des titres américains procure une
exposition au dollar américain, plus solide dans ce genre de
conjoncture, ce qui rehausse la valeur
du portefeuille lorsqu’il
Courbes de 5e centile
en a le plus besoin. Le graphique 3 démontre les avantages de
56
61 au
66 retour
71 de76la corrélation
81
86 négative
91
96 entre la
la 51diversification
valeur du dollar canadien et les rendements du marché boursier
américain. Dans le présent document, nous appelons cela le
« canal de diversification des portefeuilles ».
L’exposition aux devises étrangères peut par ailleurs réduire le
risque lié au niveau de vie moyennant un second canal. Une
inflation inattendue peut porter préjudice au niveau de vie des
personnes qui touchent un revenu fixe, de par le fait que le
pouvoir d’achat de leur épargne est réduit. Une baisse prolongée
du taux de change, comme celle que nous avons connue dans les
années 90, peut éventuellement se traduire par une hausse des
prix des biens et services importés. Par conséquent, détenir des
devises étrangères au sein d’un portefeuille peut réduire le risque
lié au niveau de risque qui découle d’une inflation inattendue et
des fluctuations des taux de change. Dans le présent document,
nous appelons cela le « canal d’assurance contre l’inflation ». Nous
examinons ces deux canaux plus en détail ci-après.
51
56
61
66
71
Âge
76
81
86
91
96
Graphique 4. Les taux de change diversifient les rendements
du marché boursier américain, 1976M1 – 2015M12
(Corrélation récursive entre les rendements mensuels de l’indice
S&P 500 et le taux de change É.-U. – Canada)
20 %
10 %
Corrélation récursive sur 60 mois
Échantillon global de corrélations
0%
-10 %
-20 %
-30 %
-40 %
-50 %
-60 %
Le dollar canadien tend à
progresser de façon inverse au
rendement de l’indice S&P 500,
de sorte que, au fil du temps, à une
devise plus faible correspond un
rendement plus élevé de la part
des actions américaines.
-70 %
1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015
Sources : Taux de change É.-U. – Canada et indice composé S&P 500 fournis par
Datastream. Les variations du dollar canadien sont calculées conformément aux
conventions du marché, de sorte qu’une variation mensuelle positive correspond
à une devise plus faible. Calculs de l’auteur.
6,0 %
Dépréciation CAD (gauche)
Inflation canadienne - Inflation américaine (droite)
0,2 %
Canal
de diversification des portefeuilles 0,0 %
4,0 %
Nous
2,0 % commençons en un premier temps par illustrer les avantages
-0,2 %
de diversification dont pourraient bénéficier les investisseurs
0,0 %
en détenant des actions américaines (dans le cadre de cette -0,4 %
étude,
-2,0 % les actions américaines servent à illustrer les effets d’une
-0,6 %
diversification internationale mais les mêmes résultats s’appliquent
-4,0 %
de façon plus générale). Pour comprendre les effets d’une
diversification
internationale sur le risque lié au niveau de vie,-0,8 %
-6,0 %
nous avons calculé les rendements historiques sur la période allant
-1,0 %
-8,0 %
de
1995 à 2014 en nous basant sur diverses hypothèses quant à
la
et à la couverture de change. Nous avons ensuite
-1,2 %
-10,0diversification
%
2003 2005 2006 de2008
2009 2011
2014 le 2015
utilisé2002
ces caractéristiques
rendement
pour2012
projeter
futur
niveau de vie d’un ménage jusqu’à 2050.5 L’objectif n’est pas
d’étudier la trajectoire des rendements (ni de savoir si l’histoire
se répète – ce que nous ne croyons pas), mais plutôt d’évaluer
l’impact des diverses décisions relatives à la diversification et à la
couverture de change sur le risque lié au niveau de vie.
Les répercussions potentielles sur le niveau de vie (tant les
avantages que les risques) sont étudiées à la lumière de
portefeuilles hypothétiques qui reflètent dans quelle mesure un
5
6
Nous avons également étudié les données historiques portant sur la période 1971–2014 mais avons décidé d’entreprendre notre analyse à partir de 1995 en raison de mutations
structurelles dans l’économie canadienne, portant sur la production d’énergie, qui pourraient avoir eu des effets sur les fluctuations de taux de change. Les résultats qualitatifs
vont cependant dans le même sens pour les deux périodes considérées.
investisseur investit dans des actions américaines et dans quelle
mesure il a recours à une couverture de change. L’investisseur
canadien peut investir sur le marché boursier américain
moyennant une couverture intégrale, afin d’éliminer le risque
de change, ou sans couverture, de façon à ce que le rendement
total des actions américaines reflète également les fluctuations du
dollar canadien. En investissant dans une combinaison de produits
couverts et non couverts, l’investisseur canadien peut moduler le
niveau de couverture de son portefeuille. Prenons les répartitions
de portefeuille suivantes pour étudier l’impact de la couverture sur
le risque lié au niveau de vie :
les moins élevés des résultats d’investissement possibles. En
2050, le niveau de vie au 95e centile est de 10 à 20 fois plus
élevé que celui au 5e centile, suivant les décisions relatives
aux niveaux de couverture et de dépenses (le tableau 1
compare des portefeuilles en 2050 aux 95e et 5e centiles).
•
L e dollar américain a réduit le risque de portefeuille.
La dispersion des revenus réels entre les 95e et 5e centiles
permet de mesurer le risque lié au niveau de vie (le tableau 1
compare la différence dans les niveaux de vie médians entre
les 5e et 95e centiles. Pour chaque portefeuille, le portefeuille
non couvert affichait la plus petite amplitude d’écart).
D’après ce calcul, les titres américains non couverts affichent
le plus bas niveau de risque, tous portefeuilles confondus, ce
qui démontre l’impact d’une diversification moyennant des
devises américaines au sein de portefeuilles canadiens.
•
istoriquement, la couverture du risque de change a
H
rehaussé le rendement des portefeuilles. Lorsque l’on
compare la valeur d’un portefeuille non couvert à celle d’un
portefeuille couvert, ce dernier a immanquablement dégagé des
rendements plus élevés, bien que son niveau de risque ait été
plus élevé. (Le tableau 1 compare la différence dans les niveaux
de vie médians entre un portefeuille couvert et un portefeuille
non couvert, pour chaque année et niveau de dépenses).
A.100 % investi dans l’indice canadien S&P/TSX 60
B.50 % investi dans l’indice S&P/TSX 60 et 50 % dans l’indice
S&P 500 couvert contre le risque de change
C.50 % investi dans l’indice S&P/TSX 60 et 50 % dans l’indice
S&P 500 non couvert
Dans le cas du portefeuille B, l’investisseur obtient le rendement
de l’indice S&P 500 mais paie le coût de la couverture pour
éliminer le risque de taux de change. Dans le cas du portefeuille C,
l’investisseur s’expose au risque de taux de change mais ne paie pas
de frais de couverture.6 Nous examinons également les rendements
et le risque lié au niveau de vie de chacun de ces portefeuilles en
fonction du comportement adopté par le ménage en termes de
dépenses. Comme nous le signalions plus haut, le risque lié au
niveau de vie augmente au fil du temps, et plus particulièrement
si le ménage s’engage dans des dépenses substantielles dans
l’anticipation de rendements élevés sur les placements.
Le tableau 1 résume les principales conclusions de l’évaluation de
ces portefeuilles moyennant notre cadre de planification fondé sur
le cycle de vie.7 Voici les principaux résultats :
•
•
L a diversification moyennant des titres américains
rehausse le rendement du portefeuille. Il ressort du
tableau 1 qu’un portefeuille dont les placements sont
strictement limités aux titres canadiens dégage en général
des résultats inférieurs à un portefeuille diversifié qui
comprend des actions américaines, quel que soit le niveau de
couverture de change ou le niveau des dépenses.
L a rentabilité du portefeuille est un facteur déterminant
du risque lié au niveau de vie. L’éventail de distribution
des rendements du marché est un outil utile pour mesurer
le risque lié au niveau de vie. Plus particulièrement, l’écart
entre le 5e et le 95e centile reflète le niveau de vie corrigé de
l’inflation dont dispose un ménage aux niveaux les plus et
En résumé, un investisseur canadien aurait obtenu des résultats
supérieurs en consacrant une partie de son portefeuille aux actions
étrangères. Dans ce cas, les avantages ont été maximisés en
investissant dans des actions américaines couvertes afin d’éliminer
entièrement l’exposition aux taux de change. Cela s’explique
principalement par le fait qu’au cours de cette période les avantages
de l’exposition au dollar américain, en termes de diversification,
ont été compensés par les coûts de couverture pour un investisseur
canadien – autrement dit, le coût de portage était élevé.8
À l’avenir, le rendement des actions couvertes pourrait ne pas
toujours être supérieur au rendement des actions non couvertes,
compte tenu de la grande incertitude entourant l’avenir des
taux d’intérêt canadiens et américains. Cependant, selon nos
constatations, le risque de portefeuille pourrait malgré tout être
réduit en détenant des devises américaines (c.-à-d. en maintenant
une exposition à la devise américaine plutôt qu’une couverture
intégrale). Le dollar canadien tend à s’affaiblir de pair avec les
actions américaines, ce qui rehausse la valeur du portefeuille de
l’investisseur canadien au moment où il en a le plus besoin.
En outre, les frais de couverture influent sensiblement sur le
rendement moyen des placements étrangers. Selon la théorie de
6
Dans le présent document, les frais de couverture correspondent au différentiel des taux d’intérêt entre le Canada et les États-Unis. À noter que les frais de couverture pourraient
être positifs ou négatifs. Si les taux d’intérêt canadiens sont plus élevés que les taux américains, l’investisseur canadien paie le différentiel (l’écart) entre ces deux taux. De même,
si les taux américains sont moins élevés que les taux canadiens, le portage (« carry ») apporte à l’investisseur canadien une source de rémunération supplémentaire.
7
Les conclusions sont basées sur des données allant de 1995 à 2014 mais demeurent essentiellement les mêmes si l’on remonte à 1973. Nous nous sommes limités aux
rendements débutant en 1995 en raison d’une dislocation structurelle perçue au sein de l’économie canadienne liée à la production pétrolière.
8
Le taux annuel d’appréciation moyen du dollar américain a été modeste, soit environ 0,5 % de 1973 à 2015. Cependant, les frais de couverture, soit le différentiel entre les taux
d’intérêt américain et canadien, a été de près de 1,2 %. Ceci a favorisé les actions américaines couvertes.
7
100 000
1 000 000
50 000
500 000
0
46
52
58
64
70
76
82
88
94
100
Courbes de 95 centile
e
1 024 000
substantielles
LesDépenses
carences
systématiques de la parité des taux d’intérêt non
Dépenses prudentes
couverte ont permis à bon nombre d’investisseurs éclairés de
valoriser leurs portefeuilles en tirant profit de positions de devises
par effet de levier. Par le passé, ces positions de devises par effet de
levier n’ont pas été en corrélation avec d’autres primes de risque,
Les dépenses
dont les rendements des marchés boursiers
et obligataires mondiaux,
substantielles
orientent le niveau
ce qui a permis d’améliorer les rendements
corrigés du risque.10
de vie à la baisse
256 000
64 000
Distinguer « portage »
et « diversification »
16 000
4 000
46
Il existe une incertitude significativee quant aux futurs frais de
Courbes de 5 centile
portage liés à la couverture d’actifs étrangers, et la situation
51
56 même
61 s’inverser,
66
71 devenant
76
81 ainsi
86un avantage
91
96 plutôt
pourrait
qu’un coût pour les investisseurs canadiens. Cela étant, nous nous
sommes penchés sur un autre scénario selon lequel aucuns frais
de couverture ne seraient engagés. En nous basant sur un taux
de rendement moyen identique dans les deux cas, nous pouvons
limiter notre étude aux avantages de diversification que procure le
taux de change tiré de titres américains non couverts.11
La principale conclusion qui se dégage de cette étude est que,
pour un investisseur canadien, l’exposition à la devise américaine
procure d’importants avantages au chapitre de la diversification
(tableau 2). Dans pratiquement tous les scénarios envisagés, le
rendement réel du portefeuille non couvert est supérieur à celui du
portefeuille couvert. Ces résultats mettent en évidence les effets
potentiellement positifs des taux de change pour un investisseur
canadien qui investit dans le marché boursier américain, au
chapitre de la diversification.
Ce cadre s’attache à sélectionner des expositions aux devises
adéquates, dans une perspective à long terme pouvant s’étendre
sur plusieurs décennies. Une gestion active des devises peut
également procurer une valeur au-delà des avantages de
diversification à long terme. Néanmoins, d’autres considérations
dépassant le propos de ce document sont à envisager pour
calculer l’exposition optimale aux devises à plus court terme.
9
8
0
0
la parité des taux d’intérêt
Âge non couverte , les devises dégageant
des taux d’intérêt élevés devraient se déprécier en fonction
du différentiel des taux d’intérêt. Dans la pratique, les devises
dégageant des taux d’intérêt élevés ont tendance à s’apprécier,
du moins à court terme. Au cours de la période étudiée, les taux
d’intérêt moyens ont été plus élevés au Canada, et les investisseurs
canadiens qui se sont protégés contre le risque de change relatif aux
actions américaines ont ainsi eu droit à un rendement de portage
supplémentaire qui a rehaussé le rendement de leurs titres étrangers.
9
400 000
46
51
56
61
66
71
76
81
86
91
96
Parmi les considérations majeuresÂgefigurent la valorisation, le
sentiment du marché, le portage, les perspectives de croissance et
les politiques des banques centrales. Par exemple, les différentiels
des taux d’intérêt qui ont traditionnellement favorisé les titres
américains couverts pourraient changer si la Réserve fédérale
américaine commence à resserrer sa politique monétaire avant la
Banque du Canada.
20 %
Canal d’assuranceCorrélation
contre
l’inflation
récursive sur 60 mois
10 %
global de corrélations
Un risque important attendÉchantillon
les ménages
qui dépendent d’un
0%
revenu
fixe. En effet, la faiblesse persistante du dollar canadien
peut engendrer une hausse des prix des biens et services dont
-10 %
le contenu en importations est élevé, ce qui sape le pouvoir
-20
%
d’achat
de l’épargne et réduit de ce fait le niveau de vie. Dans
ce contexte, l’importante chute des prix de l’énergie et des
-30 %
produits de base, depuis le deuxième semestre de 2014, a nui aux
termes
deLel’échange
dutendCanada
et contribué à la forte baisse du
-40
%
dollar canadien
à
progresser de
au
dollar canadien,
cefaçon
qui inverse
a soulevé
des préoccupations quant aux
rendement de l’indice S&P 500,
-50 %
répercussions
sur
l’inflation
canadienne.
Les devises faibles sont en
de sorte que, au fil du temps, à une
devise plus faible correspond un
général
associées
à des taux d’inflation relatifs plus élevés à long
-60
%
rendement plus élevé de la part
des actions
américaines.
terme, comme
l’illustre
le graphique 5.
-70 %
1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015
Graphique 5. Le dollar canadien suit l’inflation
canadienne/américaine relative
(Évolution des taux de change vs taux d’inflation relatif
Canada/États-Unis sur des périodes mobiles de 5 ans)
6,0 %
0,2 %
Dépréciation CAD (gauche)
Inflation canadienne - Inflation américaine (droite)
4,0 %
0,0 %
2,0 %
-0,2 %
0,0 %
-0,4 %
-2,0 %
-0,6 %
-4,0 %
-0,8 %
-6,0 %
-1,0 %
-8,0 %
-10,0 %
2002
-1,2 %
2003
2005
2006
2008
2009
2011
2012
2014
2015
Sources : Taux de change par rapport au dollar américain et IPC d’ensemble
fournis via Datastream. Calculs basés sur les moyennes mobiles sur 5 ans des
variations des taux de change annuels. Calculs de l’auteur en utilisant les
données de 2002M1 à 2015M11.
La parité des taux d’intérêt non couverte implique que le taux de dépréciation anticipé est égal au différentiel des taux d’intérêt. En pratique, c’est le contraire qui se produit.
L’écart entre la théorie et la pratique pourrait être lié à une dépréciation peu fréquente mais importante (l’effet peso), une prime de risque qui indemnise les investisseurs pour
une asymétrie dans la distribution des rendements des devises, ou l’horizon temporal, car les devises dégageant des taux d’intérêt élevés ont tendance à être faibles à plus
long terme.
10
Voir Burnside, Eichenbaum, Kleshchelski et Rebelo, “Do peso problems explain the returns to the carry trade?”, 2011, Review of Financial Studies, Vol. 24, numéro 3, page 853.
11
T echniquement parlant, nous égalisons le rendement réel moyen des rendements couverts et non couverts en soustrayant la différence historique de la moyenne des
rendements réels couverts et non couverts.
Une proportion significative des biens de consommation
canadiens ont une importante composante d’importation, et
particulièrement un contenu lié directement au dollar américain.
Parmi les importants biens de consommation dont la composante
en dollars américains est élevée figurent les automobiles, les
ordinateurs, l’équipement et les outils ménagers, ainsi que les
fruits et légumes.12 Selon des récentes analyses de la Banque du
Canada, une dépréciation de la devise de l’ordre de 10 % fait
grimper l’inflation totale de 0,6 point de pourcentage à long
terme, alors que le taux de transmission serait plus proche de zéro
à court terme.13 En outre, le taux de transmission est plus élevé
pour l’énergie et les biens à forte intensité de produits de base,
et pour les denrées périssables qui se négocient et sont facturés
plus fréquemment. Ces conclusions correspondent dans une large
mesure à celles d’autres études.14
Dans le cadre de la planification de leurs placements, les
investisseurs devraient tenir compte d’un risque de dépréciation
imprévue des devises et d’un taux d’inflation plus élevé que
prévu. Les investisseurs pourraient tirer profit de l’« assurance »
potentielle que procure une exposition aux devises étrangères car
la baisse d’une devise implique une hausse de la valeur des actifs
étrangers, qui sert de couverture contre le risque de hausse des
prix à la consommation dans un contexte de faiblesse persistante
de la devise. Ainsi, les investisseurs canadiens peuvent réduire leur
futur risque lié au niveau de vie.
Conclusion
Le présent document propose aux investisseurs canadiens un
nouveau cadre d’action pour la planification et l’évaluation de
leurs placements, un cadre basé sur la réduction du risque lié
au niveau de vie au fil du temps. Ce document permet de faire
deux constatations. En un premier temps nous avons établi un
cadre de planification fondé sur le cycle de vie afin de quantifier
et différencier les répercussions de décisions de dépenses
substantielles et d’une diversification insuffisante du portefeuille
sur le risque lié au niveau de vie. Deuxièmement, ce document
démontre qu’une plus grande diversification du portefeuille,
considération importante pour réduire le risque lié au niveau
de vie au fil du temps, mène à des décisions difficiles quant au
niveau de couverture de change nécessaire pour maximiser les
rendements corrigés du risque. Ce document démontre que le
coût de la couverture des risques de change – c’est-à-dire l’écart
de taux d’intérêt entre les devises – est un élément important des
rendements moyens à long terme, et que pour autant, bon nombre
d’investisseurs n’en tiennent pas compte. Historiquement, les taux
d’intérêt canadiens ont été plus élevés que les taux américains,
ce qui a favorisé le rendement des titres américains couverts. Pour
ce qui est de l’avenir, le différentiel des taux pourrait s’inverser,
en fonction de la divergence des taux d’intérêt canadien et
américains, ce qui pourrait faire croître le rendement des actifs en
devise étrangère non couverts. Par ailleurs, le risque de change
pourrait contribuer à couvrir le futur niveau de vie contre une
inflation imprévue.
12
Données de Statistique Canada à l’adresse http://www.statcan.gc.ca/pub/11-621-m/2004014/tbl/4144440-fra.htm.
13
Voir Exchange Rate Pass-Through to Consumer Prices: Theory and Recent Evidence. Laurence Savoie-Chabot et Mikael Khan, 2015, Document d’analyse 2015-9 de la Banque
du Canada. http://www.banqueducanada.ca/wp-content/uploads/2015/10/dp2015-91.pdf
14
Voir Les taux de change et les flux d’échanges sont-il déconnectés? Perspectives de l’économie mondiale, Chapitre 3, Octobre 2015, Fonds monétaire international.
https://www.imf.org/external/french/pubs/ft/weo/2015/02/pdf/textf.pdf
9
Tableau 1. Simulation fondée sur les rendements réels
historiques, 1995 – 2014
Niveau de vie médian – Scénarios de portefeuilles d’actions
50 % / 50 % Couvert
Titres américains et canadiens
50 % / 50 % non couvert
Titres américains et canadiens
100 %
Titres canadiens
Année
Âge
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
2020
50
79 753 $
106 725 $
75 920 $
103 113 $
75 545 $
101 477 $
2035
65
113 850 $
96 770 $
108 651 $
94 888 $
97 654 $
93 852 $
2050
80
184 722 $
84 392 $
163 594 $
81 400 $
144 693 $
78 407 $
5e centile – Scénarios de portefeuilles d’actions
50 % / 50 % Couvert
Titres américains et canadiens
50 % / 50 % non couvert
Titres américains et canadiens
100 %
Titres canadiens
Année
Âge
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
2020
50
69 282 $
92 983 $
66 828 $
89 823 $
63 967 $
85 618 $
2035
65
57 814 $
54 076 $
53 367 $
53 518 $
40 690 $
45 106 $
2050
80
56 826 $
23 461 $
55 413 $
25 869 $
32 337 $
18 602 $
95e centile – Scénarios de portefeuilles d’actions
50 % / 50 % Couvert
Titres américains et canadiens
50 % / 50 % non couvert
Titres américains et canadiens
100 %
Titres canadiens
Année
Âge
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
2020
50
98 009 $
131 718 $
90 389 $
122 714 $
94 500 $
130 998 $
2035
65
259 082 $
195 387 $
214 084 $
173 810 $
236 379 $
211 384 $
2050
80
723 296 $
283 887 $
509 331 $
244 328 $
639 015 $
304 010 $
Note : Simulation basée sur les données suivantes : homme célibataire de 46 ans, disposant d’un actif initial de 500 $ et d’un revenu d’emploi annuel de 100 000 $ après
inflation, jusqu’ à la retraite à 65 ans. Dans cette analyse, nous ne tenons pas compte des impôts, d’autres sources de revenu de retraite ou de comptes de retraite.
10
Tableau 2. Scénarios fondés sur des rendements
d’actions américaines couvertes et non couvertes égaux
Niveau de vie médian – Scénarios de portefeuilles d’actions
50 % / 50 % Couvert
Titres américains et canadiens
50 % / 50 % non couvert
Titres américains et canadiens
100 %
Titres canadiens
Année
Âge
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
2020
50
75 062 $
102 240 $
80 666 $
106 878 $
75 545 $
101 477 $
2035
65
102 804 $
94 342 $
114 199 $
99 180 $
97 654 $
93 852 $
2050
80
166 522 $
75 201 $
191 123 $
89 078 $
144 693 $
78 407 $
5e centile – Scénarios de portefeuilles d’actions
50 % / 50 % Couvert
Titres américains et canadiens
50 % / 50 % non couvert
Titres américains et canadiens
100 %
Titres canadiens
Année
Âge
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
2020
50
64 841 $
88 678 $
69 565 $
94 271 $
63 967 $
85 618 $
2035
65
50 605 $
48 789 $
59 641 $
55 273 $
40 690 $
45 106 $
2050
80
44 411 $
21 042 $
68 462 $
28 286 $
32 337 $
18 602 $
95e centile – Scénarios de portefeuilles d’actions
50 % / 50 % Couvert
Titres américains et canadiens
50 % / 50 % non couvert
Titres américains et canadiens
100 %
Titres canadiens
Année
Âge
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
Dépenses
prudentes
Dépenses
substantielles
2020
50
97 213 $
125 325 $
95 069 $
130 105 $
94 500 $
130 998 $
2035
65
247 440 $
189 738 $
243 085 $
186 558 $
236 379 $
211 384 $
2050
80
613 913 $
282 221 $
634 854 $
255 422 $
639 015 $
304 010 $
Remarque : Simulation basée sur les données suivantes : homme célibataire de 46 ans, disposant d’un actif initial de 500 $ et d’un revenu d’emploi annuel de 100 000 $ après
inflation, jusqu’à la retraite à 65 ans. Dans cette analyse, nous ne tenons pas compte des impôts, d’autres sources de revenu de retraite ou de comptes de retraite. Aux fins du
calcul, nous partons du principe que le rendement réel moyen couvert et non couvert obtenu par un investisseur canadien sur le marché américain correspond au rendement réel
moyen non couvert historique de 1995 à 2014. De cette façon, le scénario isole les avantages strictement attribuables à une diversification moyennant des placements dans le
marché boursier américain, en excluant les différences de rendement moyen historique, découlant principalement des coûts de couverture.
11
R E N S E I G N E M E NT S G É N É R A U X
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