microsillons

Transcription

microsillons
microsillons
Sélection de projets – 2014
INTRODUCTION
5
COMMUNE DE MONTREUIL
8
REVOLUTION ROOM – COMMUNITY KNOWLEDGE PROJECT
10
GROUPE L’AVENTIN
Vive le théâtre questionne
Intervention
13
14
16
EN COMMUN
18
REPAS AUTOUR D’UNE ŒUVRE
Une tension en chewing-gum
Autour de Eins, Un, One
21
22
24
BUREAU MOBILE
La structure
Janus Bus
Un tour complet. 24 heures de balade
27
28
30
32
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN GENÈVE
Groupe de lecture autour du graphisme
The Revolution Will Not Be Televised
La surface des choses
Utopie et quotidienneté
A condition
Jiveru
Lieux communs
Cabinet de curiosités extra-terrestre
35
36
38
40
42
44
46
48
50
BIOGRAPHIES
53
INTRODUCTION
microsillons est un collectif d’artistes socialement engagés qui travaille autour
des pratiques culturelles contemporaines depuis 2005. Il a été fondé par Marianne
Guarino-Huet et Olivier Desvoignes. En partant d’une œuvre d’art, d’une exposition,
d’un texte, microsillons invite les différentes personnes qui participent à leurs
projets à repenser le rôle de l’art et de l’institution dans la société. microsillons
crée des situations dans lesquelles les participants mènent des expériences
collaboratives et démocratiques, dont le champ de l’art est le terreau.
Pour chaque projet que le collectif développe, microsillons adopte une approche
locale, pour créer un tissu social fort autour des institutions impliquées et pour
permettre de développer des relations sur la durée. La majorité des projets
du collectif ont lieu dans la région genevoise et impliquent des partenaires
institutionnels ou associatifs, ainsi que des groupes de participants (ou “micropublics”) qui peuvent être des classes, des groupe d’artistes, des membres d’une
association ou d’une communauté d’intérêts, etc. Ces groupes sonts conviés parce
qu’ils entretiennent une relation forte avec les thèmes qui seront investigués au
cours de la collaboration.
Une réflexion sur la nature publique des institutions est au centre des projets du
groupe. microsillons n’est pas une entité qui s’est créée au sein de l’institution
mais elle s’est toujours pensée en relation à celle-ci. Les projets de microsillons
ont non seulement pour horizon de donner l’envie de fréquenter les lieux d’art
contemporain mais aussi de permettre de les utiliser activement, de se les
réapproprier. Il est
donc primordial que les personnes avec qui le collectif travaille aient la
possibilité de faire entendre leur voix au sein de l’institution. Ainsi, tous les
projets impliquent une phase de présentation publique, sous des formes variées
(exposition, publication, site Internet, performance dans l’espace public…).
Par ailleurs, une documentation très complète est constituée afin que les travaux
puissent être largement diffusés, via le site Internet
www.microsillons.org et afin qu’ils puissent être discutés avec des pairs lors de
rencontres professionnelles, au sein de groupes de recherche ou lors de sessions
d’enseignement.
En effet, la réflexion sur les pratiques artistiques socialement engagées et la
médiation autonome constitue une part primordiale de la pratique du collectif.
Depuis 2009, Marianne Guarino-Huet et Olivier Desvoignes mènent des recherches
doctorales (practice based PhD) à partir des projets de microsillons. Le collectif
est par ailleurs impliqué dans de nombreuses tables-rondes et conférences en
Suisse et en Europe (voir biographies en fin de dossier).
Ce dossier permet d’aborder différentes méthodes et types de collaboration, que ce
soient des partenariats avec des institutions ou des propositions plus autonomes.
Il est important de souligner que ces différentes approches ont en commun une
volonté de permettre aux personnes participantes de mieux appréhender la notion
d’art contemporain et de découvrir la complexité et la diversité des pratiques
culturelles défendues par des institutions dans lesquelles le citoyen peut jouer un
rôle actif lorsque l’occasion lui en est offerte.
COMMUNE DE MONTREUIL
Vue de l’installation
COMMUNE DE MONTREUIL
Installation murale, Centre d’Art Le 116, Montreuil
2013 - 2015
Premiers artistes internationaux en résidence au 116, Centre d’art contemporain de Montreuil, microsillons invente,
à l’occasion de l’ouverture de l’institution, un dispositif d’enquête artistique qui poursuit une double-stratégie consistant à inscrire à la fois le 116 dans la ville et a donner une visibilité aux Montreuillois dans l’institution. Clin
d’œil au cadre bourgeois de cette ancienne maison de maître devenue le 116, il s’agit de constituer, “un armorial
du quartier”. Réalisée suite à une série d’entretiens avec différents groupes montreuillois – commerçants, riverains,
associations – cette collection d’armoiries est présentée au 116 dans une installation murale qui est appelée à
évoluer au gré des activités et des partenariats futurs du centre d’art.
Chaque personne ou groupe de personnes rencontrés a été interrogé sur ses activités, sa place dans la ville et le
quartier du Bas-Montreuil, sa vision du rôle d’un centre d’art. Chacun a aussi été invité à proposer une devise et
un animal symbolisant ses activités. Les blasons sont composés en appliquant la symbolique des couleurs de la
science héraldique et répartis en quatre catégories (qui sont lisibles à travers les formes des blasons : public, associatif, commerce, autre).
Blason du Club de Pétanque du Bas-Montreuil
Une affiche a été réalisée d’après l’installation au 116.
COLLABORATION
Avec la boulangerie la Conquête du Pain, le Conservatoire de Musique de Montreuil, l’Association des Femmes
Maliennes de Montreuil, l’Association Tous aux Echecs, la maison de retraite Diane Benvenuti, l’Association Hors-laRue, le Centre Lounes Mathoub, l’Association Oh Cyclo, l’Office de Tourisme de Montreuil, l’Association Ecodrom, etc.
Lors de l’inauguration du 116
Détail de l’affiche
-9-
REVOLUTION ROOM COMMUNITY KNOWLEDGE PROJECT
Vue de Cosmocity
REVOLUTION ROOM – COSMO CITY KNOWLEDGE PROJECT
Depuis Novembre 2013
Depuis 2013, microsillons collabore à un projet en Afrique du Sud, sur l’invitation de VANSA (Visual Arts Network
South Africa) et en partenariat avec Pro Helvetia.
Il s’agit de développer une structure à vocation culturelle dans la ville de Cosmocity, située dans la banlieue de
Johannesburg. Première ville d’Afrique du Sud à émerger dans un contexte post-apartheid, avec l’objectif de devenir
un lieu de mixité sociale et ethnique, Cosmocity a été construite comme un projet urbanistique traditionnel, sans
consultation des habitants.
Lors d’une première visite, fin 2013, microsillons a imaginé, avec l’équipe de Vansa et l’artiste sud-africain Vaughn
Sadie, étendre un projet d’art dans l’espace public déjà planifié à Cosmo City pour mener une réflexion plus
profonde et plus pérenne sur la place de la culture dans cette ville nouvelle, où manquent encore de nombreuses
infrastructures.
Workshop avec les habitants de Cosmocity
Au fur et à mesure des discussions et des visites s’est construit un projet, le Community Knowledge Project, dont
l’ambition est de développer un lieu culturel où pourront à la fois s’écrire les histoires des habitants de Cosmocity
– dont un grand nombre vivaient dans des bidonvilles avant d’être relogés à Cosmocity par le gouvernement
sud-africain – mais aussi de developer de solliciter des propositions de recherches menées par les habitants qui
viendront construire le programme de cet espace. Pour cela, il s’agit de construire, à Cosmo même, un réseau
d’habitants qui pourra faire vivre le projet, via l’organisation des workhops où seront conçus et expérimentés des
modes de prises de décision et d’évaluation.
Cette collaboration pose de nombreuses questions sur le rôle possible de l’artiste dans une société multiculturelle
et un contexte postcolonial.
Modelisation du Community Knowledge Project
COLLABORATION
Avec Pro Helvetia, Vansa, Vaughn Sadie et des représentants des habitants de Cosmocity, ainsi que des institutions
culturelles sud-africaines partenaires (Freedom Park, District 6 Museum…).
Groupe de réflexion du Community Knowledge Project
-11-
GROUPE L’AVENTIN
En 2012, microsillons a fondé, avec Mathieu Menghini, le Groupe L’Aventin,
qui a pour but de développer une médiation sociale du théâtre. Son action
cherche à rendre possible l’appropriation d’œuvres théâtrales par des
publics non-spécialistes, à renforcer le potentiel du théâtre comme outil
de réflexion sur le monde, ainsi qu’à rendre audible la voix des personnes
vivant des situations de sujétion et de précarité, non habituées aux
codes de la “haute culture”. Les projets développés donnent lieux à des
réalisations visuelles dans lesquelles une réflexion, qui s’appuie sur les
formes et les moyens de l’art contemporain, est engagée.
VIVE LE THÉÂTRE QUESTIONNE
Vue de l’exposition
VIVE LE THÉÂTRE QUESTIONNE
Projet - exposition au théâtre de Carouge
2012 - 2013
Avec pour point de départ l’Antigone mise en scène par Jean Liermier – ainsi que le théâtre et ses institutions en
général – un groupe de huit femmes, utilisatrices des structures de l’association Camarada – qui accompagne à
Genève les femmes migrantes dans leur apprentissage de la langue – a été invité à mener une expérience pilote
avec le Groupe L’Aventin.
Sur une durée de plusieurs mois, une série de rencontres a été organisée, incluant une préparation au visionnage de
la pièce (en utilisant notamment textes, vidéos et reproductions d’œuvres d’art) ainsi que des sorties pour assister
à des représentations, visiter le théâtre et rencontrer le metteur en scène.
Visite des coulisses du théâtre
S’en est suivi un travail de réappropriation de la pièce, par le biais de discussions qui ont donné lieu à la
production d’objet textiles inspirés du Craftivism, objets qui évoquent les thèmes centraux des discussions
(réflexions sur l’absolu et l’exception, la désobéissance civile, l’éducation, l’égalité, etc) en reprenant l’idée
d’irréconciabilité qui est au cœur de la pièce. Une exposition de ces objets a été présentée au public dans l’enceinte
du théâtre.
COLLABORATION
Le théâtre de Carouge a soutenu et accueilli le projet et l’association Camarada a impliqué – en plus des
participantes – trois collaboratrices dans le suivi du processus.
Sortie pour assister à la représentation
Vue de l’exposition
-15 -
INTERVENTION
Extrait du film
INTERVENTION
Projet - exposition au théâtre de Carouge
2012 - 2013
Autour de la même pièce de théâtre, Antigone un deuxième projet a été mené avec les utilisateurs de la Maison de
quartier de Carouge, un public qui ne fréquente habituellement pas, ou peu, le théâtre. Là encore, de nombreuses
séances de préparation ont eu lieu avant d’assister à la représentation et de visiter les coulisses du théâtre.
A partir des compétences présentes au sein du groupe d’une dizaine de participants et en travaillant à réduire les
barrières symboliques et cognitives, est née l’idée de réaliser une vidéo, qui invite à réfléchir au dialogue entre
“haute culture“ et “culture populaire“. Le film montre l’interruption d’une représentation théâtrale par un groupe de
jeunes et la prise de possession de la scène pour y présenter un exemple de leur culture propre, urbaine, encore
considérée comme une contre-culture.
Extrait du film
Le film a été tourné dans la grande salle du théâtre de Carouge, celle où le groupe avait découvert Antigone. Il
sera présenté dans le hall du théâtre au début de la saison 2013-14.
COLLABORATION
Trois travailleurs socio-culturels de la maison de quartier ont été impliqués pour travailler avec une dizaine de
jeunes. Le Théâtre de Carouge a mis à disposition sa salle et son médiateur a assisté le Groupe l’Aventin dans le
projet.
Extrait du film
Extrait du film
-17-
EN COMMUN
Pages extraites du journal
EN COMMUN
Projet de journal réalisé dans le cadre du Festival La Terrasse du Troc
Juillet 2010
Un journal a été réalisé avec deux classes genevoises, avec comme point de départ le Bois de la Bâtie, lieu de
promenade bien connu de tous les Genevois, en bordure de la ville. Par petits groupes, les élèves ont mené des
investigations sur différentes facettes de ce lieu, en se documentant, en interrogeant des usagers et en travaillant
sur des formes graphiques spécifiques.
Des séances de travail collectives ont permis de discuter des thèmes du “commun“, de l’espace public, de la
privatisation. Notamment par la lecture de texte de H.D. Thoreau et de M. de Certeau, les notions de détournement et
de braconnage ont également été abordées.
Tableau sur le commun, en classe
Des discussions sur le métier de graphiste ainsi que la visite d’une imprimerie ont mis l’accent sur le journal
comme un travail collectif impliquant de nombreux acteurs.
Accompagné d’un éditorial présentant le projet et mettant en avant les thèmes abordés, le journal a été imprimé et
distribué gratuitement aux visiteurs de la manifestation La Terrasse du Troc (qui avait lieu dans le Bois), ainsi que
dans différents lieux publics genevois.
Le thème du “commun“ a structuré le projet. Les séances d’introduction en classe ont permis de discuter des
tensions entre privé et public, à travers une approche aussi bien historique que contemporaine. Ces étapes, jusqu’à
la publication finale, ont permis de comprendre que le bien commun – que l’on parle d’un parc public, d’un service,
de l’eau, de l’Internet – n’est jamais quelque chose d’acquis mais qu’il est au contraire soumis à de multiples
variations et menaces. Le journal met également l’accent sur les usages multiples, parfois détournés, “braconnés“,
qui sont faits d’un lieu public comme le Bois de la Bâtie.
Rencontre avec l’association Stop Suicide
COLLABORATION
Une classe de 5P - 6P de l’école des Allobroges à Genève et leur enseignante Jessica Aguet, ainsi qu’une classe de
9ème du cycle d’orientation de Montbrillant et leur enseignante Valentina Pini ont été impliquées. Des rencontres ont
eu lieu avec des employés des champignonnières Parmentier, du cimetière St-Georges, de la Fédération Genevoise
des Jardins Familiaux, de l’association Stop Suicide, du Service des Espaces Verts de la Ville de Genève, du Parc
animalier du Bois de la Bâtie, du Service de la Voirie, de La Terrasse du Troc et de l’imprimerie Noir sur Noir.
A l’imprimerie
-19-
REPAS AUTOUR D’UNE ŒUVRE
Les repas autour d’une œuvre constituent une série de projets en cours
de microsillons. L’idée directrice de ces repas consiste à emprunter une
œuvre à la collection d’une institution et à inviter un petit groupe de
personnes à partager un moment privilégié autour de celle-ci. Les invités
sont issus d’horizons divers et sont sélectionnés pour le rapport spécifique
qu’ils pourront entretenir avec l’œuvre. Le dialogue, qui prend place
autour d’un repas confectionné en lien avec l’œuvre, donne lieu dans un
second temps à une exposition publique. Les multiples pistes de réflexions
issues des discussions y sont présentées au côté de l’œuvre, affirmant
le potentiel de l’art à favoriser l’échange, voire l’hybridation, entre les
disciplines.
UNE TENSION EN CHEWING-GUM
Exposition dans l’espace Le Commun
UNE TENSION EN CHEWING-GUM
Le Commun, Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève
2012
Ce projet prend pour point de départ En alternant de 1 à 100 et vice versa d’Alighiero e Boetti, collection du Fonds
d’art contemporain de la Ville de Genève. Il s’agit d’un kilim de 3X3m, qui fait partie d’une série de 50, conçue par
Boetti en collaboration avec des écoles d’art françaises et réalisée par des tisseurs afghans.
Huit personnes - choisies pour la lecture particulière de l’œuvre qu’ils pourraient faire en partant de leur champ de
recherche – ont été invitées à partager un repas autour de l’oeuvre de Alighiero e Boetti. A partir des nombreuses
pistes issues de ce processus, a été conçue une exposition qui présentait le kilim de Boetti, des bribes de dialogues
entre les invités ainsi qu’une série d’objets aux statuts variés (œuvres d’art, reproductions, articles de journaux,
calligraphie, objets usuels, jouets) illustrant quelques-uns des points nodaux de la discussion. Par exemple, une
calligraphie mélangeant le “oui“ et le “non“ en arabe et en persan parlait ainsi de philosophie Soufi et évoquait les
oppositions binaires avec lesquelles l’artiste jouait, alors qu’une vidéo du duo d’artistes suisso-brésiliens Dias et
Riedweg abordait la question du rapport à l’autre et de la manière dont il peut être impliqué dans la réalisation
d’une œuvre d’art.
Discussion autour le l’œuvre de Alighiero e Boetti
Un atelier autour de la notion de pixel et des techniques de mosaïque a été menée avec la maison de quartier de
la Jonction, autour de l’exposition.
COLLABORATION
Les invités suivants ont pris part au projet : Michel Aubry (art), Nicolas Brunner (physique), Eric Geoffroy (soufisme),
Alessandro Monsutti (anthropologie), Anne Sauvagnargue (philosophie), Sigrid Schade (histoire de l’art), Liliane
Schneiter (histoire), Alice Vergara (éducation).
Repas avec les invités
Vue de l’exposition dans l’espace Le Commun
-23-
AUTOUR DE EINS, UN, ONE
Détail de l’installation de l’œuvre de Filliou
AUTOUR DE EINS, UN, ONE
Projet-exposition à la Haute École d’Art et de Design, Genève
2006
Le projet s’appuie sur Eins, un, One, de Robert Filliou, collection du MAMCO, Genève. La pièce consiste en plusieurs
milliers de dés colorés, marqués sur toutes les faces d’un unique point, disposés dans un cercle de 6 mètres de
diamètre.
Une petite dizaine de personnes, ayant toutes à priori des relations très différentes avec cette oeuvre (tenue
secrète jusqu’au dernier moment) sont invitées à partager un moment autour de l’œuvre, sortie de son contexte de
monstration habituel. Le repas est préparé en étroite relation avec l’œuvre et la vie de l’artiste. Le lendemain, un
événement appelé Restes d’un repas autour d’une oeuvre permet à un public plus large de découvrir la pièce. Les
discussions ayant eu lieu durant le repas sont retraitées pendant la nuit et présentées à cette occasion. Plusieurs
éléments entourent l’œuvre et la recontextualisent (recherche sur l’artiste, sur le contexte de production...). L’œuvre
d’art est utilisée comme un point de rencontre. Les notions de jeu, de mélange entre art et vie, d’innovation
pédagogique, de création permanente ou de réseau éternel, notions au centre de l’œuvre de Filliou, sont discutées et
revisitées.
Invités devant l’œuvre
COLLABORATION
Catherine Lachenal, médiatrice, Patrick Rerat, géographe, Jean-Marie Reynier, artiste, Ulrich Schädler, directeur
du Musée Suisse du Jeu, Jonas Scheu, artiste et bouddhiste, Marie-Claude Stobart, galeriste, Claude-Hubert Tatot,
historien de l’art et médiateur, Camille Poncet, artiste, travaille avec microsillons. Le MAMCO soutien le projet en
prêtant l’œuvre.
Discussion pendant le repas
Menu inspiré de l’œuvre
-25-
BUREAU MOBILE
Le Bureau Mobile sert à microsillons, depuis 2008, d’outil de médiation
mobile. Issue d’une réflexion sur le nomadisme et la relation mutualiste
que le collectif entretient avec de multiples institutions et acteurs
culturels genevois, cette structure permet à la fois de mettre à la
disposition de microsillons du matériel dans son travail quotidien et de
développer des projets de médiation inédits dans l’espace public, tirant
parti de la mobilité du Bureau.
STRUCTURE
Une partie du matériel contenu dans le Bureau Mobile
BUREAU MOBILE – STRUCTURE
Dès 2008
Le Bureau Mobile est un outil pour ouvrir des espaces de recherche, de discussion, de réflexion critique et de
création. Il se connecte à des expositions, des institutions, des projets ou se fait une place dans l’espace public. Il
est un outil de travail pour microsillons et pour les groupes avec lesquels le collectif collabore. Il sert également à
provoquer des rencontres inattendues.
Son déploiement étant toujours lié à un contexte précis, il se présente comme un objet simple dont la principale
qualité est d’être fonctionnel. Le Bureau Mobile se plie et se redéploie en fonction des besoins qu’il rencontre, tirant
partie de sa modularité. Il peut alors se muer en structure d’exposition, de projection, de rencontre...
Le Bureau Mobile se pose en structure expérimentale, souple, nomade et provisoire. Avec un grand pouvoir de
réactivité, il permet d’entrer en résonance avec l’actualité culturelle locale et d’intervenir dans des lieux inédits,
grâce à sa capacité de sortir, au sens strict, des sentiers battus.
COLLABORATION
Le Bureau Mobile a été réalisé avec Izet Sheshivari, designer. Chacun des projets dans lesquels le Bureau Mobile
est impliqué engendre des collaborations spécifiques. Le Bureau Mobile a été réalisé grâce à l’obtention de la
Bourse pour médiateur en art contemporain de la Ville de Genève.
Les deux modules du Bureau Mobile
-29-
UN TOUR COMPLET. 24 HEURES DE BALADE
Discussion avec Samuel Schellenberg sur les espaces alternatifs
UN TOUR COMPLET. 24 heures de balade avec le Bureau Mobile
Dans le cadre de la MAC 09, Genève
19-20 septembre 2009
Une balade de 24 heures d’affilée a été organisée dans l’espace public genevois, dans le cadre de la MAC 09
(Manifestation d’Art Contemporain initiée par le Fond Municipal d’Art Contemporain de Genève). Cette flânerie active
a été accompagnée du Bureau Mobile.
Le principe clef du projet a été celui de plan-séquence, le Bureau Mobile glissant dans les rues genevoises sans
interruption, suivant un parcours et un rythme définis par les différentes propositions des 17 intervenants. Le
programme mis en place par microsillons a donné une large place à des pratiques artistiques liées à l’espace
public et à des performances pensées de manière spécifique pour ce cadre. Alors que la visite guidée – activité
archétypale de la médiation culturelle – met le plus souvent son objet dans un emballage rassurant, définissant un
temps de visite court, un nombre de visiteurs donné, un cadre précis, et laissant peu de place à l’imprévu, le Tour
Complet a été une visite risquée, quasi impossible à suivre dans son entier, pleine de surprises, se rapprochant du
happening plus que de la performance.
Performance de Murièle Begert et Cicero Egli
Les différentes étapes de la balade ont été communiquées à l’avance, afin que le public puisse suivre le Bureau
Mobile dans son parcours ou assister à une intervention en particulier. Au total, près de 200 personnes auront pris
part, à un moment ou à un autre, à l’expérience.
COLLABORATION
Par ordre d’apparition : Fanfare de la Cave 12, Diego Castro, Tilo Steireif, Samuel Schellenberg, Ateliers du G.U.S.,
Raphaël Julliard, Revue Daté.es, Betrand Bacqué, Emilie Bujes, Paralab, Sophia Paglai, Jérémy Chevalier, Christian
Tarabini, Elia Buletti, Marie-Avril Berthet, Adla Isanovic, Legoville, Izet Sheshivari.
Marie-Avril Berthet sur la musique électronique
Projection sauvage avec Betrand Bacqué
-31-
JANUS BUS
Diaporama et bande sonore sur le thème du tourisme
JANUS BUS
Dans le cadre du festival artistique et scientifique Eternal Tour, Institut Suisse de Rome
3 au 7 juillet 2008
A l’invitation du festival Eternal Tour, le Bureau Mobile s’est déplacé dans Rome avec une équipe formée pour
l’occasion, pendant 3,7 jours, soit la durée moyenne de séjour d’un touriste dans la Cité Eternelle. Un protocole pour
dériver dans la ville a été mis en place par le groupe : chaque jour a été tracé un cercle ayant pour centre l’Institut
Suisse (lieu de l’exposition Eternal Tour où une interface électronique permettait de suivre le Bureau Mobile et ses
activités) et passant par un des monuments les plus touristiques de la ville. Chaque cercle a été exploré pendant la
journée et un événement y a été organisé, en soirée, avec le Bureau Mobile et les ressources dont il dispose. Dans
le cadre de la recherche sur le Grand Tour ouvert par le festival, le projet s’intéresse aux questions de centre et de
périphérie, de dérive et d’alternative au tourisme de masse.
Repérage en vue de l’événement du soir
Le premier jour, une exposition “pop up“ sur l’image de l’Autre dans les publicités des voyagistes a été installée sur
la devanture d’une agence de voyage dans le centre historique.
Lors du deuxième événement public, toujours dans la rue, un diaporama d’images de touristes devant la “Fontana
di Trevi“ a été présenté, accompagné de la lecture d’une citation de l’ethnologue Marc Augé sur l’appropriation par
l’image.
Le troisième soir a été l’occasion de réaliser une projection sauvage, dans un quartier populaire, de “A 30 milioni di
Chilometri dalla Terra“, un film de science-fiction de série B, qui interroge notre rapport à l’inconnu.
Lors du voyage aller, une projection de “Disneyland, mon vieux pays natal“, d’Arnaud Despallières, a été organisée
dans le train, lors de la traversée du tunnel du Simplon, en écho avec les nombreux écrits sur le Col des jeunes
nobles et bourgeois qui effectuaient le Grand Tour.
Pour clore ce séjour, un poster qui documente l’expérience a été réalisé dans l’Institut Suisse, avec les moyens du
Bureau Mobile.
Exposition sauvage sur la dévanture d’une commerce
COLLABORATION
Laura Von Niederhäusern (artiste), Christian Tarabini (cinéaste), Jean-Marie Reynier (artiste) ont réalisé le projet
avec microsillons. L’équipe d’Eternal Tour a apporté son aide à l’entreprise.
Poster documentant l’expérience
-33-
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN GENÈVE
Entre 2005 et 2010, microsillons a développé des projets de médiation
pour le Centre d’art Contemporain Genève. Autour des expositions de
l’institution, le collectif a développé des collaborations sur le long
terme avec des groupes restreints de participants et une dimension
expérimentale a été soutenue par la direction du Centre. Avec l’exposition
Utopie et Quotidienneté, microsillons a présenté dans l’institution le
travail de médiateurs et d’artistes développant des projets à dimension
pédagogique et ouvert une plateforme de discussion sur ces pratiques, un
projet pionnier dans ce domaine en Suisse.
GROUPE DE LECTURE AUTOUR DU
GRAPHISME
Assemblage visuel réalisé après le deuxième groupe de lecture
GROUPE DE LECTURE AUTOUR DU GRAPHISME
Centre d’Art Contemporain Genève
2011
En lien avec l’exposition Panorama. Design graphique en Suisse romande, un groupe de lecture a été organisé dans
le but de réfléchir de manière critique au rôle et aux usages du graphisme dans la sphère culturelle et dans la
société contemporaine.
L’art et le graphisme se confondent-ils pour ne plus former qu’une seule et même discipline ? L’art est-il plus
“autonome“ que le design ? Quelles stratégies de résistance peuvent-elles être imaginées contre l’envahissement
de l’espace public par la publicité ? Que signifie la valorisation de la créativité dans la société contemporaine ? Le
graphisme est-t-il un instrument de pouvoir ?
Visite de l’exposition Panorama, Centre d’Art Contemporain
Quatre textes, lus en préambule à trois rendez-vous du groupe de lecture, ont servi de base aux discussions. Ces
textes étaient :
-
Design et Crime de Hal Foster (critique d’art)
Bas et Haut. Le design dans la vie quotidienne d’Ellen Lupton et Abbott Miller (tous deux graphistes)
No Logo. La résistance culturelle. Les Casseurs de Pub de Naomi Klein (journaliste et militante altermondialiste)
L’art de l’art appliqué de Max Bruinsma (critique, éditeur)
Les textes ont été discutés lors de trois séances réparties sur la durée de l’exposition Panorama. Après chacune de
ces séances, un assemblage visuel a été réalisé et présenté au Centre d’Art Contemporain, permettant notamment
au public de suivre l’évolution des discussions au sein du groupe de lecture.
Une publication regroupant des extraits des textes sélectionnés ainsi que les différents assemblages visuels a été
réalisée.
Groupe de lecture
COLLABORATION
Le groupe de lecture était composé d’étudiants en art, en communication visuelle et en communication.
Détail du dernier assemblage visuel
-37-
THE REVOLUTION WILL NOT BE
TELEVISED
Installation du projet au Centre d’Art Contemporain Genève
THE REVOLUTION WILL NOT BE TELEVISED. Vidéos amateur de 8mm à 2.0
Centre d’Art Contemporain Genève
2010 - 2011
The Revolution Will Not Be Televised. Vidéos amateur de 8mm à 2.0 est un projet qui a abouti à une installation
présentant un panorama et une base de données sur l’image vidéo amateur, dans le cadre de l’exposition Image –
Mouvement.
Alors que près de 90% des propriétaires de téléphones portables équipés d’une caméra déclarent utiliser cette
fonction, que 35 heures de vidéo sont ajoutées sur YouTube chaque minute et que la division entre producteurs
et consommateurs d’images en mouvement est fondamentalement remise en cause, il s’agissait d’interroger la
circulation complexe des images, entre contextes professionnels et amateurs. Si les nouveaux outils technologiques
permettent de saisir des images de nos vies quotidiennes, ils servent aussi à documenter des événements ignorés
par les médias de masse ou à dénoncer des situations politiques intolérables.
Détail de la timeline
Le projet a été réalisé de manière polyphonique ; six groupes de participants ont sélectionné et commenté, au
cours de séances de travail, des exemples de vidéos amateur (illustrant plusieurs catégories définies avec les
participants) afin d’alimenter une base de données consultable dans l’installation, ainsi que sur
www.therevolutionwillnotbetelevised.ch. L’installation comportait également une timeline présentant des moments
clefs de l’histoire de la vidéo amateur et développant des thèmes comme le Citizen Journalism ou l’exploitation
commerciale de ces productions.
Dans une exposition présentant le travail de vidéastes et de cinéastes professionnels, le projet a montré, en
contrepoint, les réalisations de non-spécialistes, interrogeant la validité des catégorisations institutionnelles.
COLLABORATION
Les groupes de participants étaient constitués d’élèves, d’étudiants et d’utilisateurs de maisons de quartier et
centres de rencontres à Genève, Berne et Soleure.
Interface de consultation de la base de données
Initié par microsillons, le projet a ensuite été conçu et réalisé par une équipe constituée pour l’occasion : Helen
Bauman, Lea Fröhlicher, Christina Gasser et microsillons. En ouvrant, pour la première fois, la collaboration au
niveau de la conception même du projet, microsillons a travaillé au plus proche de l’idée d’un discours à voix
multiples.
Ce projet s’est inscrit dans la recherche “Kunstvermittlung in Transformation“, soutenue par le Fonds national suisse
de la recherche scientifique, en collaboration avec la Hochschule der Künste de Berne.
Page d’entrée de la base de données, accessible online
-39-
LA SURFACE DES CHOSES
Installation issue des réflexions avec le groupe
LA SURFACE DES CHOSES
Centre d’Art Contemporain Genève
2009-2011
Entre 2009 et 2011, une dizaine de rencontres réunissant un groupe de personnes mal-voyantes, Raphaël Julliard,
artiste, et microsillons ont été organisées. Des discussions sur les aspects non-visuels de l’art contemporain,
l’invention de la photographie comme œil artificiel, l’art minimal comme répertoire de formes et l’art conceptuel
– notamment les pratiques allographiques – ont permis une réflexion sur la vision au sens large, une vision
productrice autant que réceptrice.
L’aboutissement de cette collaboration a été une installation présentée au Bâtiment d’Art Contemporain, imaginée
collectivement et opérant comme une transposition des points autour desquels se sont cristallisées les discussions.
Des assemblages de bois, symbolisant notamment le croisement de connaissances et d’expériences, qui
constituaient la matière première des rencontres, étaient accompagnés d’une vidéo : une série de plans rapprochés
des assemblages, dont la bande-son était constituée de commentaires choisis, écrits ou improvisés par chaque
participant. Ces propositions soulignent la faculté de chacun à produire ou à s’approprier une œuvre d’art, à créer
et investir ses propres traductions de l’art et du monde, ainsi que le potentiel polysémique des objets, qui peuvent
ouvrir sur de nombreuses perspectives, au-delà de la surface des choses.
Discussions sur l’art contemporain
COLLABORATION
La Surfaces des Choses est un projet qui a réuni un groupe de personnes contactées par l’intermédiaire de
l’Association pour le Bien des Aveugles et malvoyants de Genève : Dorotya Brocquard, Concita Poscia, Jacqueline
Ruchat, Myrna Salgado, Simon Romero, ainsi que Raphaël Julliard, artiste.
Visites de collections d’art contemporain
Installation au Centre d’art contemporain Genève
-41-
UTOPIE ET QUOTIDIENNETÉ
Vue de l’exposition au Centre d’Art Contemporain Genève
UTOPIE ET QUOTIDIENNETÉ Entre art et pédagogies
Exposition au Centre d’Art Contemporain Genève,
2009 - 2010
Utopie et Quotidienneté. Entre art et pédagogies est une exposition sur les liens entre art et pédagogie, abordés
d’une manière à la fois historique, critique et expérimentale. Que peut-on apprendre à travers l’art? La sphère de
l’art contemporain peut-elle servir de terrain d’expérimentation ou d’alternative à l’éducation “classique“? L’art peutil servir d’outil pour appréhender des sujets politiques ou sociaux absents des programmes scolaires ?
Trois artistes ou collectifs dont les pratiques artistiques impliquent des stratégies pédagogiques ont été invités
à développer à Genève des projets inédits en collaboration avec des participants locaux. Le résultats de ces
collaborations a été présenté dans l’exposition. Par ailleurs, une partie documentaire, organisée de manière
thématique, présentait des informations sur des projets déjà réalisés, mettant l’accent sur leurs dimensions
pédagogiques. Le projet a également été l’occasion pour microsillons de présenter ses références et de développer
un réseau international de personnes intéressées par ces questions, dans une ville où la pédagogie a, pour des
raisons historiques, une grande importance.
Le Lignon Triple Beam
COLLABORATIONS
Suite à une enquête au Lignon (ensemble moderniste en périphérie de Genève) auprès d’habitants, d’associations
et de personnes ayant participé à sa construction, Damon Rich (artiste, fondateur de Center for Urban Pedagogy) et
Oscar Tuazon (artiste) ont proposé, pour Utopie et quotidienneté une maquette grandeur nature d’un “terrain de jeu
pour adultes“. Reprenant le plan du Lignon, il opérait comme un “paysage pédagogique“, encourageant de nouvelles
relations entre l’environnement architectural et les “inventions quotidiennes“ des résidents.
Nils Norman et Tilo Steireif ont réalisé dans l’espace d’exposition, en collaboration avec un groupe d’étudiants à la
HEP de Lausanne et leurs classes, une construction qui évoque la bibliothèque du Centre International de Recherche
sur l’Anarchisme de Lausanne. Ils y présentaient le fruit de leurs recherches sur les éducations alternatives, ainsi
que les travaux de près de 200 élèves de 8 à 16 ans, réalisés avec leurs enseignants, autour de la notion d’utopie.
Wild Translation
Wild translation est le résultat d’une réflexion menée par trafo.K et Gabu Heindl, autour de l’exposition en cours
de développement, avec un groupe d’élèves de l’Ecole Allemande de Genève âgés de 13 ans. Les médiatrices et
l’architecte autrichiennes ont travaillé autour de la notion de “traduction“ d’abord en imaginant l’exposition à venir
puis en réinterprétant de manière critique des projets présentés dans l’exposition.
Sans titre
-43-
A CONDITION
Performance réalisée par des comédiens professionnels dans le cadre créé par les étudiants
A CONDITION
Projet-exposition au Centre d’Art Contemporain Genève
2008 - 2009
A partir de notions – la performativité et l’anecdote – présentes au cœur de l’exposition Between Art and Life,
une classe de l’École de commerce Aimée Stitelmann a été invitée à mettre en place le cadre d’une performance
d’improvisation théâtrale, réalisée par la compagnie d’improvisation théâtrale lesArts.
Une introduction sur l’histoire de la scène a été présentée en classe avec l’aide d’Eric Eigenmann, maître
d’enseignement et de recherche en dramaturgie à l’Université de Genève. A partir de ces éclairages historiques, et
après une réflexion sur l’espace scénique dans des cadres contemporains et extra-théâtraux, les élèves ont choisi
l’emplacement, la forme et l’habillage de la scène sur laquelle la compagnie d’improvisation théâtrale interviendrait
le soir du vernissage de Between Art and Life..
Dispositif d’enregistrement utilisé par les étudiants
Chaque étudiant a ensuite écrit une anecdote de voyage puis en a lu un extrait devant une caméra. Les noms
d’objets liés aux anecdotes ont également été inscrits sur des panneaux.
Lors de la performance, réalisée sur la scène imaginée par les étudiants, les comédiens ont improvisé des
scénettes en prenant comme point de départ les extraits des anecdotes (qu’ils pouvaient sélectionner et visionner
sur des moniteurs visibles également par le public), ainsi que les panneaux, qu’ils tiraient au hasard. Ce projet a
fait l’objet d’une exposition au Centre d’Art Contemporain Genève.
Grâce à ce projet, les étudiants ont pu s’initier aux notions de performativité ou de mise en scène dans l’art
contemporain, et mettre ces notions en perspective avec leur réalité quotidienne d’élèves en école de commerce
(entretien d’embauche comme mise en scène de soi-même, nécessité de condenser ses propos pour faire passer
plus rapidement un message...).
COLLABORATION
Le projet a été réalisé avec une classe de l’école de commerce Aimée Stitelmann et son enseignante. La
performance a été menée par la compagnie d’improvisation théâtrale lesArts. Eric Eigenmann, maître d’enseignement
et de recherche en dramaturgie à l’Université de Genève, a participé à la phase de recherche.
Discussion sur l’histoire du théâtre avec Eric Eigenmann
Exposition retraçant les différentes étapes du projet
-45-
JIVERU
Extrait du livre sur Jiveru
JIVERU
Projet réalisé pour le Centre d’Art Contemporain Genève à l’école primaire de Cologny
2008 - 2009
En partant de l’exposition Between Art and Life. Performativity in Japanese art et de la collection de la Fondation
Bodmer, les enfants d’une classe de troisième primaire imaginent un pays imaginaire.
“Jiveru est un pays situé dans un archipel lointain. Sur sa grande île se développe l’activité principale du pays. Un
îlot plus au nord est constamment détrempé par un soleil qui pleure. […] L’approvisionnement en énergie est assuré
par des véhicules qui se déplacent pour capter les meilleurs vents et les rayonnements solaires les plus forts.
Certains habitants se nourrissent également de déchets, réduisant ainsi les besoins énergétiques du pays. Un arbre
de surveillance, placé à un point stratégique de l’île principale, vérifie que tout se passe bien à Jiveru et est prêt à
appliquer une sentence immédiate dès que nécessaire.“
Dispositif expositif pour l’École de Cologny
Une collaboration du Centre d’Art Contemporain et de la commission culturelle de Cologny, permet la création d’un
dispositif d’exposition pour l’École Primaire de la commune.
Jiveru (nom trouvé par les enfants par le biais d’un jeux d’anagrammes) est le premier projet présenté dans ce
dispositif. Il a été réalisé avec une classe de troisième primaire, autour des thèmes du livre de voyage et de
l’utopie, matière à réflexion sur la manière dont l’invention d’un ‘’ailleurs’’ peut nous permettre de repenser notre
propre monde.
Après la visite d’expositions à la Fondation Bodmer et au Centre d’Art Contemporain Genève, ainsi que plusieurs
séances basées sur les liens entre réel et imaginaire, les élèves ont créé les éléments d’un monde fictif en
réalisant des collages qui ont servi de base à la publication d’un livre sur Jiveru. Par l’invention d’un monde
imaginaire, la question du travail individuel a dû être rediscutée. Les élèves n’ont pas pu se contenter de travailler
chacun pour soi : à partir d’idées individuelles, un univers cohérent a dû être construit, avec ses interactions, sa
logique propre et sa diversité.
Extrait du livre
COLLABORATION
Le projet a été réalisé avec la classe de troisième primaire de l’école de Cologny. Une partie du projet a été menée
en collaboration avec la Fondation Bodmer de Cologny. Outre l’exposition à Cologny, le livre a été présenté au
Centre d’Art Contemporain Genève.
Extrait du livre
-47-
LIEUX COMMUNS
Vernissage de l’exposition, avec les artistes
LIEUX COMMUNS
Projet - exposition au Centre d’Art Contemporain Genève
2007 - 2008
Lieux Communs est un projet d’exposition avec des artistes en situation de handicap. Entre 2007 et 2008,
microsillons a travaillé avec un groupe de résidents de la Fondation Clair Bois, fondation en faveur des
personnes polyhandicapées, à un projet questionnant la notion d’accessibilité, au sens large du terme. Ces
personnes participent depuis plusieurs années à des ateliers vidéo où, aidées par des auxiliaires, elles produisent
intégralement des vidéos sur les sujets qui les préoccupent particulièrement et cherchent à déconstruire les clichés
qui sont attachés aux personnes atteintes de difficultés dans leur mobilité.
Ce groupe d’artistes en situation de handicap a produit, au cours des six derniers mois et après plusieurs visites
au Centre, un ensemble de travaux, vidéos, textes, photographies et dessins, où ils ont pu évoquer, de manière plus
ou moins métaphorique, quel rapport ils entretenaient avec l’institution d’art, comment ils concevaient leur pratique
artistique et la place qui leur était faite dans les lieux dédiés à l’art contemporain. L’ensemble de leurs travaux
est remis en perspective avec des dates-clé de l’histoire de la critique institutionnelle et l’accrochage résolument
contemporain permet de présenter les travaux dans un contexte qui s’éloigne clairement de l’art brut. Le projet
abordait ainsi la question de l’accessibilité non seulement pratique et physique, mais aussi symbolique : qui peut
exposer dans une institution reconnue, sur la base de quels critères ?
Vue de l’exposition
COLLABORATION
Alexandre Baumgartner, Yvan Mallo, Daniel Rabina, Sabrina Renlund, Salvatore Sortino et José Tena, résidents de la
Fondation Clair Bois. Leurs encadrants.
Visite d’une exposition avec les participants
Vue de l’exposition
-49-
CABINET DE CURIOSITÉS EXTRA-TERRESTRE
Vue de l’exposition
CABINET DE CURIOSITÉS EXTRA-TERRESTRE
Projet - exposition au Centre d’Art Contemporain Genève
2005
Autour de l’exposition, Naturellement abstrait. L’art contemporain suisse dans la collection Julius Baer, des enfants
s’investissent dans la création d’un Cabinet de curiosités extra-terrestre. Plusieurs séances en classe permettent
d’introduire les notions de collection, de musée, d’art. Après la visite de l’exposition, la consigne est présentée à
travers un dessin animé : des explorateurs extra-terrestres aimeraient présenter la terre à leurs semblables et ont
besoin de l’aide des enfants.
Les rencontres suivantes servent à définir les objets qu’il faut montrer, à trouver des modes de représentation,
à définir des catégories, à fabriquer des cartels... Le résultat est exposé au Centre d’Art Contemporain, Genève.
L’exposition montre non seulement le travail des enfants mais aussi les différentes étapes du projet, de la
recherche sur la collection aux paroles des enfants.
Travail en classe
Pour cette première collaboration menée avec le Centre, l’objectif était de familiariser les enfants avec un lieu
d’art contemporain. L’activité a permis aux enfants de développer et de faire dialoguer des compétences dans des
matières très variées (mathématiques, géographie, logique, acquisition de l’écriture...).
COLLABORATION
Une classe de deuxième enfantine et première primaire de l’école Montchoisy et leur institutrice, Madame Christine
Hibon. Cette classe est à l’image du quartier des Eaux-Vives : les origines culturelles et sociales y sont diverses.
Visite d’une exposition avec les participants
Capture de l’animation présentant la consigne
-51-
BIOGRAPHIES
MICROSILLONS
fondé en 2005
www.microsillons.org | [email protected]
ENGAGEMENTS PROFESSIONNELS
Dès 2014
Membre de l’équipe du Master TRANS, HEAD, Genève.
Dès 2011 Responsables de l’Association Art/Education.
2013-2014 Enseignants vacataires au Programme Master de recherche CCC, HEAD, Genève.
2009-2014 Directeurs du Master of Advanced Studies Bilden Künste Gesellschaft, ZHdK, Zürich.
2008-2010 Responsables des projets de médiation, Centre d’Art Contemporain Genève.
PROJETS/EXPOSITIONS
2014
Community Knowledge Project, Cosmo City, Johannesburg. Consultants et participants pour l’organisation VANSA. 2013 Commune de Montreuil, Le 116, Centre d’art contemporain, Montreuil.
2013 Vive le théâtre questionne, avec Mathieu Menghini, pour le Groupe l’Aventin, Théâtre de Carouge.
2012 Repas autour d’une oeuvre #2, Une tension en chewin-gum. Échanges autour de En alternant de 1 à 100 et vice versa de Alghiero e Boetti, Le Commun, Genève.
2012 The Revolution will not be Televised. Vidéos amateur de 8mm à 2.0, deuxième volet du projet, Bâtiment d’Art Contemporain, Genève.
2011 La surface des choses, en collaboration avec Raphaël Julliard et l’ABAGE, Genève.
2011 Notes on possible future uses of the shipyard, Alternativa, Wyspa Institute, Gdansk.
2010 The Revolution will not be Televised. Vidéos amateur de 8mm à 2.0, Centre d’Art Contemporain.
2010 En commun. Journal du Bois de la Bâtie. Edition 2010 de La Terrasse du Troc, Genève.
2009 Utopie et Quotidienneté. Entre art et pédagogies (curateurs), Centre d’Art Contemporain Genève, 26 novembre 2009 - 28 mars 2010.
2009 Jiveru, Centre d’Art Contemporain Genève et École primaire de Cologny. 2008 A condition, Centre d’Art Contemporain Genève.
2008 Lieux communs, Centre d’Art Contemporain, Genève.
2006 Parcours, MAC 06, Genève.
2006 Enquête autour d’une disparition, Centre d’Art Contemporain Genève.
2006 Repas autour d’une oeuvre #1, autour de Eins, Un, One de Robert Filliou, CCC, ESBA, Genève.
2005 Cabinet de curiosités extra-terrestre, Centre d’Art Contemporain Genève.
CONFÉRENCE/WORKSHOPS/MANDATS (SÉLECTION)
2015 Conférence et table-ronde dans le cadre des journées d’études A nous deux, l’art contemporain et le public, FRAC Basse-Normandie, Esam, Caen, 28-29 janvier.
2014 Intervention dans le module Art et engagement de Mathieu Menghini à la Haute École de Travail Social de Genève.
2014 Intervention dans le séminaire doctoral et post-doctoral Quelle actualité our la ‘Critique institutionnelle’ aujourd’hui?, Université Paris I – Panthéon –Sorbonne.
2014 Participation au séminaire pré-doctoral de la Haute Ecole de Musique de Genève.
2013 Conférence et workshop dans le cadre du symposium Artistic interventions and collaboration in anti-racist and feminist artistic-educational projects, Universität Salzburg, 5-6 décembre.
2013
Intervention dans le Postgraduate Programme in Curating Zurich, ZHdK, 15 novembre.
2013-2015 Workshop Revolution Room, VANSA/Pro Helvetia, Johannesburg, Afrique du Sud. 17-24 novembre.
2013 Conférence dans le cadre de la plateforme Passe-partout, Cabaret Voltaire, Zürich, 24 mai.
2013 Intervenants pour l’associtaion professionnelle de médiation LMAC (Laboratoire des Médiations en Art Contemporain), 21 janvier.
2012 Workshop Modern and contemporary Art Education for Adults in Museums and Galleries, National Gallery of Art, Vilnius, Lithuanie, 11-13 décembre.
2012 Experts pour le symposium Kulturvermittlung, Pro Helvetia.
2011-2014 Intervenants et mentors dans le cadre du Master en Art Education, Hochschule der Künste, Berne.
2011 Conférence dans le cadre de la Engage/Enquire International Conference (rencontre annuelle de l’association professionnelle des médiateurs anglo-saxons), Margate, U.K., 14-16 novembre.
2011 Conférence dans le cadre du symposium La médiation culturelle, Ferme-Asile, Sion, 9 septembre.
2011 Intervenants dans le cadre de la formation Actualiser la médiation, CIPAC, Paris, 9 mai 2011.
2011 Intervenants dans le cadre du colloque Figures et méthodes de la transmission artistique : quelle histoire?, HEAD, Genève, 1 avril.
2011 Intervenants de le cadre de la formation Art contemporain : quelle(s) sensibilisation(s) pour les publics adultes?, FRAC Alsace, 30 mars.
2010-2011 Workshop à la Scuola Universitaria Professionale della Svizzera Italiana.
2010 Free/Slow University of Warsaw Summit, Creative Industries and Knowledge Factories: Analysis and Resistance, Warsaw, 6-9 décembre.
2010 Workshop dans le cadre de Regards croisés. Forum sur les représentations de la personne handicapée, Genève, 12 novembre 2010.
2010 Workshop au MUMOK, Vienne. Rencontre Educational Turn. International Perspectives on Education in Museums and Exhibitions, 3-4 novembre 2010.
2010 Conférence dans le cadre du symposium I jornadas. Producción cultural crítica en la práctica artística y educativa actual, MUSAC, Leon, Espagne, 18-20 juin.
2009-2012 Intervenants dans le cadre du Master in Art Education Prof. Carmen Mörsch, ZHDK.
2009 Conférence, symposium KUNST[auf]FÜHREN, Kunsthalle Fridericianum, Kassel, 20 juin.
2009 Intervenants dans le cadre du programme Visit, workshop, Hochschule der Künste, Bern.
2008 Conférence Quelle pertinence à exposer des travaux d’adolescents au musée ?, Haute École Pédagogique, Lausanne, 10 septembre.
2008 Conférence dans le cadre de la rencontre Relations et contaminations entre art contemporain et art outsider, Domaine de Belle-Idée, Genève, 17 mai.
2008-2013 Interventions et mentorat dans le cadre du Master TRANS, programme de formation à l’enseignement artistique, Haute école d’art et de design, Genève.
2007 Conférence, Podium über Kunstvermittlung, Schweizerischer Kunstverein, 17 septembre.
PUBLICATIONS
2013 “Auto-institutions : produire et échanger des savoirs en commun”, in : C. Kihm et V. Mavrikdorakis (dir.), Transmettre l’art. Figures et méthodes quelle histoire ?, Les presses du réel, Dijon.
2013 “Kunstvermittlung zeigen – Über die Repräsentation von pädagogischer Museumsarbeit”, IAE Journal #7. Avec Nanna Lüth et Stephan Fürstenberg.
2013 “Médiation. (Contre)points”, in : Le temps de la médiation, Pro Helvetia, http://www.kultur-vermittlung.ch/zeit-fuer-vermittlung.
2013 “Une tension en chewing-gum”, in : CCC newsletter, 2012.
2012 “Producing the unexpected”, in : Educational Turn, Internationale Perspektiven auf Vermittlung in Museen und Austellungen, Schnittpunkt, Vienna.
2012 “Art and knowledge exchange in hybrid fields of practice”, in : Kunstvermittlung in Transformation, Scheidegger & Spiess.
2011 “Art in a time of war. Rozalinda Borcila in conversation with microsillons”, in : Eternal Tour, 2011.
2011 “Vers une médiation autonome?”, in : www.mediation-culturelle.ch.
2010 “Fly-in Fly-out”, in : Free/Slow University of Warsaw, Creative Industries and Knowledge Factories : Analysis and Resistance. Readings for Artworkers. Vol. 2.
2010 “Autonomy within the institution. Towards a critical art education”, in : IAE Journal, #2 (2010), http://iae-journal.zhdk.ch/no-2.
2010 “Apprendre des pratiques interventionnistes?”, in: CCC newsletter, 2010.
2008 “Vers une médiation critique”, in : Swiss Art Awards, 2008.
2008 “Mutualisme”, in: CCC newsletter, 2008.
2007 “Tram Film Festival”, texte pour le site du festival, Genève, http://www.tramfilmfestival.ch.
2006 “Multiplôme”, in: CCC newsletter, 2006.
RECHERCHE
Dès 2009
Études doctorales (PhD), Chelsea college of Art and Design, University of the Arts London.
Dès 2007
Participants au séminaire de recherche Pre-Doc, Programme Master de recherche CCC, Genève.
Dès 2012
Membre du réseau international Another Roadmap For Art Education, initié par l’Institue for Art Education, ZHdK, Zürich.
2011-2013
Recherche “Kunstvermittlung zeigen: Repräsentationen pädagogischer Museumsarbeit im Feld der Gegenwartskunst”, FNS, Institute for Art Education, ZhDK.
2009-2011
Recherche “Kunstvermittlung in Transformation”, DORE/FNS, Hochschule der Künste, Bern.
PRIX/BOURSES/RÉSIDENCES
2013 Artistes en résidence, Le 116, Centre d’art contemporain, Montreuil.
2013 Office fédéral de la culture. Soutien financier.
2010 Séjour en atelier à Gdansk, Wyspa Institute, Pro Helvetia.
2009 Attribution d’un atelier d’artiste de la Ville de Genève.
2008 Swiss Art Award, catégorie médiation d’art et d’architecture.
2007 Bourse pour médiateur en art contemporain de la Ville de Genève.
MARIANNE GUARINO-HUET
38 ans
13, rue du Pré-Jérôme1205
Genève
Suisse
FORMATION
Dès 2009
Études doctorales (PhD), Chelsea college of Art and Design, Londres. Titre de la recherche :
“If we can change it, we can make it. Kowledge exchange and artistic pratices with a pedagogical dimension: a vector for change”.
2006
Diplôme d’études postgrades Critical Curatorial Cybermédia, avec mention, Haute École d’Art et de Design, Genève.
2002
D.N.S.A.P. (Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques) à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.
1999
Etudiante à la Kyoto City University of Arts (Japon), grâce à l’obtention d’une bourse d’études.
1997
D.N.A.P. (Diplôme National d’Arts Plastiques) avec les félicitations du jury à l’Ecole des Beaux Arts de Rouen.
1994
Baccalauréat Littéraire, spécialité Arts Plastiques, avec mention à Orléans (45).
OLIVIER DESVOIGNES
36 ans
Pierre-à-Mazel 11
2000 Neuchâtel
Suisse
FORMATION
2015
Doctorat en art (Doctor of Philosophy, practice-based PhD), University of the Arts London (soutenu en janvier, en attente de validation). Titre de la recherche : “Blackboards were turned into table ... Questionning ‘horizontality’ in collaborative pedagogical art projects”.
2007
Diplôme de la Haute Ecole d’Art et de Design, Genève, domaine Arts Visuels, Critical Curatorial Cybermedia, avec mention.
Mémoire : “PHP. Trois lectures”, sous la direction de Liliane Schneiter, Catherine Queloz, Christophe D’Hallivillée.
2006-2007
School of Visual Arts, New York (Programme d’échange).
2003
Licence en Lettres (équivalent Master) (Histoire de l’art, Histoire, Anglais), Université de Neuchâtel, Suisse.
Mémoire de licence : “Le graffiti hip-hop à La Chaux-de-Fonds, entre supports et formes”, sous la direction de Pascal Griener.
2001-2002
Freie Universität, Humboldt Universität, Berlin (Echange Erasmus), Hochschule der Kunst Berlin (Auditeur libre).
1998
Baccalauréat Littéraire Général, mention bien, Lycée Blaise-Cendrars, La Chaux-de-Fonds.
1995-1996
Westdale Secondary School, Hamilton, Ontario, Canada. Formation en photographie et dessin.