Les besoins en auxiliaires de puériculture

Transcription

Les besoins en auxiliaires de puériculture
FLASH
ur...
Les besoins
en auxiliaires de puériculture
en Basse-Normandie
Ressources sur l’emploi, la formation et les métiers
Les besoins
en auxiliaires de puériculture
2
Données de cadrage : un difficile état
des lieux de la profession
4
Le métier d’auxiliaire de puériculture
4
5
Le métier et ses conditions d’exercice
Les conditions d’accès à la fonction publique
7
La formation d’auxiliaire de puériculture
7
9
11
L’offre de formation
Les conditions d’accès et les modalités de la formation
Le CAP petite enfance et le BEP Carrières Sanitaires et Sociales
13
13
15
Les besoins en auxiliaires de puériculture dans
les structures d’accueil de la Petite Enfance
Etat des lieux de l’accueil de la petite enfance
Les besoins en Basse-Normandie : résultats de l’enquête menée
23
Conclusion - Synthèse
24
Annexes
Cette étude présente :
- un état des lieux de la profession
- le diplôme d'auxiliaire de puériculture et les conditions d'accès à la formation
- le métier d'auxiliaire de puériculture et ses conditions d'exercice
- les besoins en auxiliaires de puériculture au sein des structures d'accueil de la
petite enfance
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
1
Données de cadrage :
un difficile état des lieux de la profession
Le Ministère de la Santé évalue autour de 60.000 le nombre d'auxiliaires de puériculture en France.
Aucune source exhaustive ne permettant de dénombrer le nombre d'auxiliaires de
puériculture en Basse-Normandie, seuls quelques éléments d'informations très
partiels peuvent être relayés ici.
Sources de données disponibles sur les effectifs d'auxiliaires de puériculture
en Basse-Normandie
Enquête Etablissements
sociaux - DREES
Enquête SAE 2006 (Statistique
Annuelle des éts de santé)
Enquête COLTER - INSEE
Nb d'auxiliaires
de puériculture
Ets et services pour personnes handicapées (2001)
13
Ets et services pour personnes en difficulté (2004)
25
Etablissements de santé (2006)
116
Fonction publique territoriale (2005)
271
425
Ces données sont à réévaluer pour
plusieurs raisons :
- dans les établissements de santé
publics (fonction publique hospitalière), les auxiliaires de puériculture
ne sont pas identifiés à part entière :
ils font partie du cadre d'emploi des
aides soignants. L'enquête SAE
(Statistique annuelle des établissements de santé) réalisée tous les ans
différencie les deux métiers mais les
répondants ne font pas toujours cette
distinction si bien que le chiffres de
116 auxiliaires de puériculture est
nettement sous-évalué (par exemple,
dans cette enquête, le CHU de Caen
n'identifie pas d'auxiliaires de puériculture alors que dans la réalité il y a des
auxiliaires de puériculture dans ses
effectifs mais « noyés » dans les effectifs globaux du cadre d'emploi d'aide
soignant).
- Les effectifs de la Fonction publique
territoriale englobent les auxiliaires de
puériculture travaillant dans les services de PMI et dans les structures d'accueil de la petite enfance (crèches/haltes garderies…) dépendant d'une collectivité.
Cependant, concernant les crèches
associatives et privées, aucune donnée ne permet d'évaluer leurs effectifs
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
2
d'auxiliaires de puériculture. Or, c'est
dans le secteur de l'accueil de la petite
enfance que l'on trouve le plus grand
nombre d'auxiliaires de puériculture…
Il est à noter que dans le cadre des
dossiers d'agrément communiqués par
les structures d'accueil (tous statuts
confondus) aux Conseils Généraux
figurent les informations concernant les
effectifs avec le détail des qualifications
(d'où la possibilité de savoir par structure le nombre d'auxiliaires de puériculture). Malheureusement, aucune analyse de ces dossiers d'agrément n'est
réalisée de manière globalisée c'est-àdire qu'il n'y a pas la possibilité de
comptabiliser les effectifs de l'ensemble des structures car il n'y a pas de
traitement informatisé des dossiers
d'agrément… En résumé aucun traitement statistique n'est disponible sur les
effectifs des crèches et haltes garderies.
Zoom sur les auxiliaires de puériculture territoriaux
Une enquête de 2000 sur les perspectives démographiques dans la fonction
publique territoriale donne quelques
éléments d'information sur le profil des
auxiliaires de puériculture (titulaires et
stagiaires)*.
* « Fonction Publique Territoriale - Perspectives
démographiques (résultats régionaux) » CNFPT/CNRACL, septembre 2001, 152 p.
Les auxiliaires de puériculture territoriaux en 2000
France
Basse-Normandie
Près de 16.000
275
99%
100%
39 ans et 2 mois
40 ans et 7 mois
Part des 50 ans et plus :
13%
12,1%
Part des auxiliaires de puériculture
qui atteindront 60 ans au moins d'ici 2012 :
21%
21,6%
Nombre d'auxiliaires de puériculture en 2000
Part des femmes
Age moyen
Au final, le nombre d'auxiliaire de puériculture exerçant en Basse-Normandie
doit être nettement supérieur aux 425
recensés à travers les différentes sources de données identifiées.
3
Précisons également que s'il est possible de trouver des auxiliaires de puériculture au sein des services de
Protection Maternelle et Infantile (PMI),
en Basse-Normandie, les trois
Conseils Généraux interrogés ont fait
le choix de ne pas avoir d'auxiliaires de
puériculture (sauf deux dans le
Calvados mais le Conseil Général n'en
prendra plus à l'avenir pour le service
PMI). Les choix s'orientent davantage
vers des puéricultrices, voir éventuellement des infirmières.
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
Le métier d’auxiliaire de puériculture
LE MÉTIER ET SES
CONDITIONS D’EXERCICE
Définition du métier
L'auxiliaire de puériculture exerce sous
la responsabilité de l'infirmier ou de la
puéricultrice.
Ses activités se situent dans le cadre
du rôle qui relève de l'initiative de l'infirmier, relatifs aux actes professionnels
et à l'exercice de la profession d'infirmier.
L'auxiliaire de puériculture réalise des
activités d'éveil et des soins visant au
bien-être, à l'autonomie et au développement de l'enfant. Son rôle s'inscrit
dans une approche globale de l'enfant
et prend en compte la dimension relationnelle des soins ainsi que la communication avec la famille dans le cadre
du soutien à la parentalité.
Lieux d'exercice
L'auxiliaire de puériculture prend en
charge l'enfant bien portant, malade ou
handicapé en liaison avec une équipe
pluridisciplinaire, en milieu hospitalier
ou extra hospitalier.
En maternité : l'auxiliaire de puériculture est chargé de donner les soins
d'hygiène aux nouveaux-nés (toilette,
change, biberons...) et d'assurer une
surveillance
médicale
(pesée,
mesure...). Il peut conseiller les mères
pour les soins les plus simples et est
présent lors de la visite journalière du
pédiatre. Il assure aussi l'entretien de
la chambre de l'enfant et du matériel
utilisé.
En milieu hospitalier, l'auxiliaire de puériculture peut également travailler dans
les services de pédiatrie, de chirurgie
infantile, de néonatalogie.
enfants, fait manger les plus petits, surveille le repas des plus grands qui se
débrouillent seuls. îl prodigue des
soins simples (gouttes dans les yeux,
le nez...).
Rémunérations
Salaires de départ
1.000 euros net par mois en crèche
1.270 euros à l'hôpital
1.300 euros dans la fonction publique
territoriale
Au bout de 10 ans :
1.200 euros en crèche
1.500 euros à 1.600 euros ailleurs
(Source : Ouest France - 240 métiers qui recrutent Edition 2007)
Au centre de Protection Maternelle et
Infantile (PMI) : l’auxiliaire assiste aux
consultations. Il pèse, mesure les
bébés, tient les dossiers à jour. Il aide
aussi à assurer la propreté du matériel
et des locaux. Il fait des visites dans les
familles avec la puéricultrice, informe
les parents, notamment sur l'alimentation.
En structure d'accueil d'enfants de
moins de 6 ans : (crèche, halte-garderie…), l'auxiliaire assure, outre les activités liées à l'hygiène et l'alimentation,
des activités éducatives. Il change les
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
4
LES CONDITIONS D’ACCÈS
A LA FONCTION PUBLIQUE
Ce cadre d'emplois comprend les grades d'auxiliaire de puériculture de 1re
classe, d'auxiliaire de puériculture principal de 2e classe et d'auxiliaire de
puériculture principal de 1re classe.
L'accès à la fonction publique territoriale se fait par concours externe sur
titres avec épreuves.
Sont admis à se présenter au concours
les candidats titulaires :
La fonction publique territoriale
Les auxiliaires de puériculture territoriaux appartiennent à la filière sanitaire
et sociale de la fonction publique territoriale. Ils sont recrutés dans le cadre
d'un concours de catégorie C par les
Conseils Généraux et les Communes
(PMI, crèches, haltes-garderies, structures d'accueil de la petite enfance).
- soit du certificat d'auxiliaire de puériculture institué par le décret du 13
août 1947
- soit du certificat d'aptitude aux
fonctions d'auxiliaire de puériculture
- soit du diplôme d'Etat d'auxiliaire
de puériculture
- ou aux personnes ayant satisfait,
après 1971, à l'examen de passage
de première en deuxième année du
diplôme d'Etat d'infirmier ou, après
1979, du diplôme d'infirmier de secteur psychiatrique.
Les candidats admis au concours sont
inscrits sur liste d'aptitude. Leur recrutement en qualité d'auxiliaire de puériculture territorial de 1re classe intervient après inscription sur une liste
d'aptitude.
Les candidats inscrits sur la liste d'aptitude et recrutés sur un emploi d'une
collectivité ou d'un établissement
public sont nommés stagiaires pour
une durée d'un an. La titularisation des
stagiaires intervient à la fin du stage
par décision de l'autorité territoriale.
La carrière dans la fonction publique territoriale se déroule sur trois grades :
Auxiliaire de puériculture Auxiliaire de puériculture Auxiliaire de puériculture
ème
ère
de 1ère classe
principal de 2 classe
principal de 1 classe
(grade de recrutement)
(grade d'avancement)
(grade d'avancement)
- 1er échelon :
1 283 euros
- 11ème échelon :
1 668 euros
- au 1er échelon :
1 292 euros
- 11ème échelon :
1 777 euros
- au 1er échelon :
1 469 euros
- 7ème échelon :
1 886 euros
Traitement brut mensuel au 1er juillet 2007 (hors primes)
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
5
La fonction publique hospitalière
Le recrutement s'effectue par concours
sur titres organisé dans chaque établissement au niveau départemental.
(Renseignements auprès des DDASS
de chaque département)
En établissement hospitalier public, les
Auxiliaires de Puériculture ont strictement la même grille indiciaire que les
Aides Soignants.
La carrière dans la fonction publique hospitalière se déroule sur trois grades :
Classe normale
Classe supérieure
Classe exceptionnelle
- début de carrière :
1 283 euros
- au 6e échelon :
1 414 euros
- au 8e échelon :
1 555 euros
- fin de carrière :
1 555 euros
- fin de carrière :
1 616 euros
- fin de carrière :
1 734 euros
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre 2005 (hors prime de service)
6
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
La formation d’auxiliaire de puériculture
Depuis août 2007, le Diplôme
Professionnel
d'Auxiliaire
de
Puériculture est devenu « Diplôme
d'Etat d'Auxiliaire de Puériculture »*
L’OFFRE DE FORMATION
Ce diplôme s'acquiert à l'issue d'une
formation ou par la validation des
acquis de l'expérience (VAE).
Le DE d'auxiliaire de puériculture peut
être préparé en école d'auxiliaire de
puériculture, en IFSI, ou en Lycée professionnel.
En Basse-Normandie, la formation
n'est dispensée qu'à l'école de la Croix
Rouge d'Alençon.
Les instituts de formation
au Diplôme d'Etat d'Auxiliaire
de Puériculture
L'enquête auprès des centres de formation de santé menée par la DREES
comptabilise 89 établissements en
2006.
Si on élargit aux régions limitrophes à
la Basse-Normandie, on trouve 9 écoles de formation ou IFSI préparant ce
diplôme (Rouen, Le Havre, Evreux,
Rennes, Nantes, Le Mans, Bourges,
Tours, Orléans).
Le département d'Ile de France
accueille quant à lui 40 centres de formation.
7
Décret n°2007-1301 du 31 août 2007 relatif aux
diplômes d'aide-soignant, d'auxiliaire de puériculture
et d'ambulancier et modifiant le code de la santé
publique.
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
Effectifs en formation et diplômés 2005
Flux d'entrée
en 1ère année
Rentrée 2005
Nombre total d'inscrits Nombre de diplômés
en 2005
en 2005
Basse-Normandie
27
27
27
Régions limitrophes*
253
256
236
Ile de France
962
1.153
1.080
2.594
2.910
2.602
France métropolitaine
sur 2.667 présentés soit
un taux de réussite de
98%
France entière
2.686
3.003
2.697
* Basse-Normandie - Bretagne - Centre - Pays de la Loire
(Source : La formation aux professions de la santé en 2005 - DREES - Document de travail - Série statistiques - n°109, mars 2007)
Les frais de scolarité
Les études d'auxiliaire de puériculture sont payantes dans la plupart des instituts de formation et le montant des frais de scolarité varie avec chaque institut et peut aller de zéro à près de 6.000 euros pour l'année de formation…
A titre informatif, le tableau ci-dessous présente quelques exemples notamment pour ce qui est des écoles de formation dans
les régions limitrophes à la Basse-normandie et sur la région parisienne.
Frais de scolarité pour l'année de formation
8
Ecole de la Croix Rouge - Alençon
Ecole d'auxiliaire de puériculture - Le Havre
Ecole d'auxiliaire de puériculture - Rouen
IFSI Evreux
Ecole de la Croix Rouge - Rennes
Ecole d'auxiliaire de puériculture - Nantes
Ecole de la Croix Rouge - Le Mans
IFSI - Bourges
IFSI - Tours
Ecole d'auxiliaire de puériculture - Orléans
Région parisienne
3.300 euros
nc
2.500 euros si prise en charge
par un organisme de financement
1.300 euros si aucune prise en charge
nc
3.700 euros
3.800 euros
2.800 euros
nc
4.200 euros
3.000 euros
De 0 euros (Exemples : à l'école de l'hôpital Trousseau
ou Lycées Rabelais ou Monod de Paris)
à près de 6.000 euros…
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
Les frais de scolarité peuvent :
- être pris en charge par les Conseils
Régionaux ou l'ASSEDIC
sous conditions.
- être pris en charge
par les employeurs ou par
un autre organisme.
- être à la charge de l'élève.
- titulaires d'un diplôme homologué
au minimum au niveau IV
- titulaires d'un diplôme du secteur
sanitaire ou social au moins de
niveau V
- titulaires d'un diplôme étranger leur
permettant d'accéder directement à
des études universitaires dans le
pays où il a été obtenu
- étudiants infirmiers ayant suivi la
première année d'études et n'ayant
pas été admis en deuxième année.
CONDITIONS D’ACCÈS ET
MODALITÉS DE LA FORMATION
Contenu et organisation
de la formation
Modalités de la formation
1.435 heures de formation :
595 heures d'enseignements
théoriques et pratiques,
840 heures d'enseignements
cliniques soit 6 stages.
Conditions d'accès à la formation
L'accès à la formation est subordonné
à la réussite aux épreuves de sélection. Le concours d'entrée est organisé
par chaque institut de formation
Les candidats doivent être âgés de 17
ans au moins à la date de leur entrée
en formation.
Aucune condition de diplôme n'est
requise pour se présenter aux épreuves.
Les épreuves de sélection comprennent :
- deux épreuves écrites d'admissibilité : une épreuve de culture générale et un test d'aptitude
- une épreuve orale d'admission.
Module 7 : Transmission des informations (35 heures)
Module 8 : Organisation du travail
(35 heures)
Sont dispensés de l'épreuve écrite de
culture générale les candidats :
L'enseignement en stage
Il est réalisé en milieu professionnel,
que ce soit dans le secteur sanitaire,
social ou médico-social, en établissement, et comprend six stages, de 140
heures chacun (4 semaines) :
- un stage en service de maternité ;
- un stage en établissement
ou service accueillant des enfants
malades ;
- deux stages en structure d'accueil
d'enfants de moins de 6 ans ;
- un stage en structure accueillant
des enfants en situation
de handicap ou en service de
pédopsychiatrie ou en structure
d'aide sociale à l'enfance ;
- un stage optionnel.
8 modules de formation correspondant à l'acquisition des huit compétences du diplôme :
Module 1 : Accompagnement d'un
enfant dans les activités d'éveil et de
la vie quotidienne (175 heures)
Module 2 : Etat clinique d'une personne à tout âge de la vie (70 heures)
Module 3 : Les soins à l'enfant (140
heures)
Module 4 : Ergonomie (35 heures)
Module 5 : Relation, communication
(70 heures)
Module 6 : Hygiène des locaux (35
heures)
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
9
Les dispenses de formation
Les personnes titulaires du diplôme
professionnel d'aide-soignant qui souhaitent obtenir le diplôme professionnel
d'auxiliaire de puériculture sont dispensées des modules de formation 2, 4, 5,
6, 7 et 8. Elles doivent suivre l'enseignement des modules de formation 1
et 3 ainsi que les stages correspondant
à ces derniers. Ces deux stages se
déroulent l'un en structure d'accueil
d'enfants de moins de six ans et l'autre
en établissement ou en service
accueillant des enfants malades.
Les personnes titulaires du Diplôme
d'Etat d'Auxiliaire de Vie Sociale ou de
la mention complémentaire aide à
domicile qui souhaitent obtenir le
diplôme professionnel d'auxiliaire de
puériculture sont dispensées des
modules de formation 4, 5 et 7. Elles
doivent suivre les modules de formation 1, 2, 3, 6 et 8 ainsi que les stages
correspondant à ces derniers. Parmi
ces stages, un doit se dérouler en service de maternité, un en structure
accueillant des enfants malades, un
autre dans une structure accueillant
des enfants en situation de handicap
ou dans un service de pédopsychiatrie
ou dans une structure d'aide sociale à
l'enfance et un dans une structure
accueillant des enfants de moins de six
ans.
Les personnes titulaires du certificat
d'aptitude aux fonctions d'aide médicopsychologique qui souhaitent obtenir le
diplôme professionnel d'auxiliaire de
puériculture sont dispensées des
modules de formation 4, 5, 7 et 8. Elles
doivent suivre les modules de formation 1, 2, 3 et 6 ainsi que les stages correspondant à ces derniers. Parmi ces
stages, un doit se dérouler en service
de maternité, un en structure accueillant des enfants malades, un autre
dans une structure accueillant des
enfants en situation de handicap ou
dans un service de pédopsychiatrie ou
dans une structure d'aide sociale à
l'enfance et un dans une structure
accueillant des enfants de moins de six
ans.
Accès au diplôme par la VAE
des activités d'éveil auprès d'enfants
en structure de petite enfance, en établissements ou à domicile :
soit auprès d'enfants handicapés,
dépendants ou inconscients
soit auprès d'enfants sains
dans des structures collectives
ou des lieux d'accueil.
La durée totale de cette expérience
doit être de 4 ans minimum pour une
demande faite en 2006, soit 5.600 heures, et à partir de 2007, de 3 ans, soit
4.200 heures. La durée de l'activité
cumulée exigée est calculée sur les 12
dernières années.
Pour déposer une demande de VAE, le
candidat doit compléter le livret de
recevabilité (livret 1) et joindre les pièces justificatives nécessaires à l'examen de sa candidature.
Les conditions requises pour être candidat à l'obtention du diplôme par la
VAE sont les suivantes :
Le candidat doit justifier de l'exercice
d'une activité salariée, non salariée ou
bénévole, en rapport direct avec le
diplôme professionnel d'auxiliaire de
puériculture, c'est-à-dire avoir réalisé
des soins d'hygiène et de confort
auprès des personnes (toilette, habillage, prise de repas, déplacement) et
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
10
LE CAP PETITE ENFANCE ET
LE BEP CARRIÈRES
SANITAIRES ET SOCIALES
Si le Diplôme d'état d'auxiliaire de puériculture est le diplôme le plus adapté
et recherché pour travailler en qualité
d'auxiliaire de puériculture, notamment
dans les crèches et haltes garderies, il
est régulièrement fait appel à des titulaires du CAP Petite Enfance ou du
BEP Carrières sanitaires et sociales
dans le cadre de remplacements de
postes.
CAP Petite enfance : Effectifs et diplômés
Basse
Normandie
France
Durée
Effectifs
2007
1 an
30
2 ans
29
1 an
379
2 ans
781
Diplômés
2006
Admis
scolaires
Admis
apprentissage
Admis
formation
continue
Admis
Autres
origines
224
24%
13%
4%
59%
11.203
11%
4%
18%
67%
(Source : CEREQ)
Le CAP Petite Enfance
113 établissements préparent le CAP
Petite enfance en France, dont quatre
en Basse-Normandie :
Lycée professionnel de l'Oasis
Caen
Lycée professionnel Alexis de
Tocqueville - Cherbourg-Octeville
Lycée professionnel
Le Bon Sauveur - Saint Lô
CFA de la MFR - Argentan
(Source : Onisep)
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
11
Le BEP
Carrières sanitaires et sociales
537 établissements proposent le BEP
Carrières sanitaires et sociales en
France, dont 13 en Basse-Normandie :
Lycée professionnel Camille
Claudel - 14070 CAEN
Lycée professionnel Flora Tristan
61600 - FERTÉ-MACÉ (LA)
Lycée professionnel Guibray
14700 - FALAISE
Lycée professionnel Mal Leclerc
61014 - ALENÇON
Lycée professionnel Notre-Dame
50500 CARENTAN
Lycée professionnel Notre-Dame
de Nazareth - 14440
DOUVRES-LA-DELIVRANDE
Lycée professionnel Notre-Dame
de la Fidélité - 14074 CAEN
Lycée professionnel Paul Cornu
14107 LISIEUX
Lycée professionnel Saint-Joseph
14800 DEAUVILLE
Lycée professionnel
Saint-Thomas d'Aquin
61105 FLERS
Lycée professionnel le Bon
Sauveur - 50001 SAINT-LÔ
Lycée professionnel les Sapins
50207 COUTANCES
SEP du lycée Robert de Mortain
50140 MORTAIN
(Source : Onisep)
BEP Carrières sanitaires et sociales : Effectifs et diplômés
Basse
Normandie
France
Durée
Effectifs
2007
Diplômés
2006
Admis
scolaires
Admis
apprentissage
Admis
formation
continue
Admis
Autres
origines
2 ans
555
538
96%
-
-
4%
1 an
283
21355
90%
1%
4%
5%
2 ans
21925
(Source : CEREQ)
12
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
Les besoins en auxiliaires de puériculture
dans les structures d’accueil de la Petite Enfance
ETAT DES LIEUX DE
L’ACCUEIL DE LA PETITE
ENFANCE EN 2005
(Source : « L'accueil collectif et en crèches familiales des enfants de moins de 6 ans en 2005 »
Enquête annuelle auprès des services de PMI DREES - Document de travail, série statistiques
n°111, mai 2007)
Les modes d’accueil
collectif et familial
Les établissements et les services
d'accueil, outre leur fonction d'accueil,
ont pour mission de veiller à la santé, à
la sécurité, au bien être des enfants qui
leur sont confiés ainsi qu'à leur développement. La création de ces établissements est préalablement soumise à
autorisation du président du conseil
général pour les structures de droit
privé, et avis pour celles créées par les
collectivités publiques, notamment les
communes. La prise en charge des
enfants est assurée par une équipe
pluridisciplinaire composée notamment
d'éducateurs(trices) de jeunes enfants,
d'auxiliaires de puériculture, sous la
direction d'un médecin, d'un(e) puériculteur(trice), ou pour les structures de
40 places au plus, d'un(e)
éducateur(trice) de jeunes enfants.
La gestion des établissements d'accueil collectif relève pour l'essentiel des
collectivités territoriales (principalement les communes) ou des associations du type loi de 1901. D'autres
organismes tels que les caisses d'allocations familiales, les organismes privés à but lucratif, les mutuelles, les
comités d'entreprises peuvent également intervenir dans ce domaine, mais
beaucoup plus rarement.
Les crèches parentales sont
gérées par les parents eux-mêmes
regroupés en association de type loi
1901. (20 places maximum 25 par
dérogation).
Les haltes-garderies
(établissements d'accueil occasionnel)
Les haltes-garderies accueillent ponctuellement des enfants de moins de 6
ans. 0n distingue les haltes-garderies
traditionnelles (60 places maxi) et les
haltes-garderies à gestion parentale
(20 places).
Les crèches collectives
(établissements d'accueil régulier
d'enfants de moins de 3 ans)
Les crèches collectives sont conçues
et aménagées pour recevoir dans la
journée, collectivement et de façon
régulière, des enfants de moins de 3
ans.
Les crèches traditionnelles de
quartier sont implantées à proximité
du domicile de l'enfant (60 places
maxi).
Les crèches traditionnelles de
personnel sont implantées sur le lieu
de travail des parents et adaptent
leurs horaires à ceux de l'entreprise
ou de l'administration (par exemple
hôpital) (60 places au maximum).
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
13
Les jardins d'enfants
(établissements d'accueil régulier
d'enfants de 3 à 6 ans)
Les jardins d'enfants accueillent, de
façon régulière, dans la journée, des
enfants âgés de 3 à 6 ans, et sont
conçus comme une alternative à l'école
maternelle. Ils peuvent éventuellement
recevoir des enfants dès l'âge de 2
ans. (80 places).
Les crèches familiales
(services d'accueil familial)
Les crèches familiales regroupent des
assistantes maternelles agréées qui
accueillent les enfants à leur domicile,
sans regrouper l'ensemble des enfants
dans un même lieu. Elles sont supervisées et gérées comme les crèches collectives. Les assistantes maternelles y
travaillant sont rémunérées par la collectivité locale ou l'organisme privé qui
les emploie. (150 places maxi).
Les structures d'accueil de la petite enfance
en France métropolitaine
Nbre d'établissements
Nbre de places
Etablissements d'accueil collectif
8.846
256.748
Crèches familiales
1.071
62.110
Les établissements « multi-accueil»
Les établissements multi-accueil proposent différents modes d'accueil d'enfants de moins de 6 ans au sein d'une
même structure. Ils offrent fréquemment une combinaison de plusieurs
modes d'accueil collectifs. Ces structures peuvent être gérées de façon traditionnelle (60 places) ou être à gestion
parentale (20 places voire 25 par dérogation).
Mais certains de ces établissements
assurent à la fois de l'accueil collectif et
de l'accueil familial, et dans ce cas, leur
capacité globale d'accueil est limitée à
100 places.
(source : DREES)
Les structures d'accueil de la petite enfance en Basse-Normandie
Nbre d'établissements
Nbre de places
14
50
61
BN
14
Ets d'accueil collectif
54
36
31
121 1.644 663
519 2.826
Crèches familiales
4
4
3
11
144
380
50
330
61
BN
854
Entre 2001 et 2005, en Basse-Normandie le nombre de places d'accueil collectif
a connu une évolution de +4% (contre 12% sur l'ensemble de la France métropolitaine). L'accueil en crèche collective et en halte garderie ont perdu des places au
bénéfice de places d'accueil polyvalentes.
Cette évolution est largement marquée au niveau de la France puisque le nombre
de places d'accueil polyvalentes a été multiplié par 8,5 en cinq ans.
Le nombre de places de crèche familiale a quant à lui peu bougé sur cette même
période. (-2% en Basse-Normandie).
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
14
Nombre de places pour 100 enfants
de moins de trois ans au 31/12/2005
Accueil
collectif
Crèches
familiales
Assistantes
maternelles
(hors crèches
familiales)
Calvados
7
2
45
53
Manche
4
2
57
63
Orne
5
1
40
47
France métropolitaine
11
3
30
44
A souligner qu'en dehors des modes
de garde collectifs, il existe aussi l'accueil individuel (hors crèches familiales) assuré par les assistantes maternelles : elles accueillent à leur domicile,
moyennant rémunération, des mineurs,
dès lors qu'elles ont obtenu un agrément délivré par le président du
Conseil Général.
Ensemble
LES BESOINS EN AUXILIAIRES
DE PUÉRICULTURE DANS
LES STRUCTURES D’ACCUEIL
BAS-NORMANDES
Afin de recueillir des informations permettant de définir s'il y a des besoins
ou non en auxiliaires de puériculture
dans les structures d'accueil bas-normandes, deux approches complémentaires ont été menées.
Des entretiens qualitatifs auprès de
personnes qualifiées, et plus particulièrement avec :
Mme RIVIERE, Coordinatrice
des crèches et haltes-garderies
du CCAS de Caen
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
15
Mme LEDOUX, Coordinatrice des
crèches et haltes-garderies
de la CAF du Calvados
Mme FESTOC, Coordinatrice
des crèches et haltes-garderies
d'Hérouville Saint Clair
Mme LEBLAY, Déléguée
régionale de l'association
des auxiliaires de puériculture
Une petite enquête menée par voie
d'e-mail auprès d'un échantillon de crèches et de haltes-garderies de la
région.
Nb de structures
d'accueil visées
par l'enquête
Nb de répondants
à l'enquête
(questionnaires
retournés)
Nb de structures
représentées
à travers les
réponses à l'enquête
Calvados
40
10
31
Manche
34
9
9
Orne
23
12
19
Basse-Normandie
97
31
Questionnaires
exploitables
59
Structures
représentées
Sur la centaine de structures d'accueil collectif existant en Basse-Normandie, 73
ont été interrogées par voie d'e-mail. A cela s'ajoute l'information recueillie auprès
des trois coordinatrices de crèches citées ci-dessus concernant les structures
qu'elles gèrent (soient 24 crèches et haltes garderies).
Au total l'analyse des besoins se fait sur un échantillon de 59 structures d'accueil.
Les répondants à l'enquête ayant pu répondre pour plusieurs structures, le nombre de répondants est inférieur au nombre de structures représentées à travers
l'enquête : au final, 31 questionnaires ont pu être exploités représentant 59 structures d'accueil.
Au final les résultats présentés ci-après concernent la réponse de 31 responsables ou coordinateurs de 59 crèches / haltes garderies.
L'analyse de cette double approche est relayée dans les développements ciaprès.
16
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
Le recrutement des auxiliaires de
puériculture dans les crèches et haltes garderies
Modes de recrutement
Pour ce qui concerne le monde associatif et privé (dont les structures
gérées par les CAF) la démarche de
recrutement est assez classique avec
notamment le passage par l'ANPE.
Par contre les crèches et haltes garderies dépendant du statut de la fonction
publique territoriale ont un mode de
recrutement plus spécifique (voir dans
les développements en début de document).
Ainsi, le parcours type pour une auxiliaire de puériculture voulant entrer
dans la fonction publique territoriale est
le suivant :
Titulaire du diplôme, la « candidate » à
un poste d'auxiliaire de puériculture
répond à une petite annonce pour un
remplacement.
Recrutée en tant que contractuelle, si
elle veut rester il faut deux conditions :
qu'un poste se libère (c'est à dire
qu'il y ait une possibilité de départ)
passer et obtenir le concours FPT.
Ce concours a valeur nationale et est
organisé par les centres de gestion.
Une fois le concours obtenu, l'auxiliaire
de puériculture est stagiaire pendant 1
an puis titularisée.
Quant un poste se libère dans une
structure (départ en retraite) ou éventuellement quand un poste se crée
(mais ce n'est pas si souvent car cela
dépend d'une décision politique), la
collectivité peut :
- prendre quelqu'un venant de l'hôpital
(voie du détachement)
- recruter quelqu'un venant d'une autre
collectivité c'est à dire déjà auxiliaire de
puériculture ailleurs (voie de la mutation)
- recruter quelqu'un qui vient d'avoir le
concours et qui est sur la liste d'aptitude (ensuite stage puis titularisation)
Difficultés de recrutement
La plupart des responsables de crèches / haltes garderies interrogés rencontrent des difficultés lorsqu'ils ont
besoin de recruter sur des postes
d'auxiliaires de puériculture.
Les principales difficultés repérées
sont les suivantes lorsqu'une structure
cherche à recruter :
peu de candidatures (de personnes diplômées ou non)
On trouve de nombreuses situations où
une auxiliaire de puériculture inscrite
sur liste d'aptitude occupe un poste
pour un remplacement.
Il faut un poste budgétairement vacant
pour pouvoir titulariser la personne.
En règle générale, les responsables de
crèches et haltes garderies, tous statuts confondus, ont peu, voire pas du
tout, recours aux instituts de formation
car très souvent leur besoin ne correspond pas à la période de sortie de formation des auxiliaires de puériculture
Or passée cette période « on ne trouve
plus d'auxiliaires » car en général dans
les trois mois de leur sortie, elles ont
trouvé un emploi.
des candidats avec un profil non
adapté au poste : méconnaissance
du travail en crèche, manque d'expérience notamment.
une pénurie d'auxiliaires de puéri-
culture diplômées sur le marché
lorsqu'il y a des candidatures
d'auxiliaires de puériculture diplômées, les conditions proposées ne
leur conviennent pas (ex. : mitemps, un remplacement de courte
durée, éloignement…)
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
17
pour les structures gérées par les
collectivités (fonction publique territoriale) : difficulté à trouver des personnes diplômées et titulaires du
concours (c'est-à-dire inscrites sur
liste d'aptitude).
Un des éléments soulignés par les personnes qualifiées rencontrées (les trois
coordinatrices de crèches) est l'impossibilité de faire appel à des diplômés
sortant de l'institut de formation si la
recherche intervient loin de la période
de sortie (les auxiliaires de puériculture
diplômées trouvent rapidement un
emploi dans les trois mois de leur sortie).
Les personnes rencontrées estiment
que la localisation de l'école d'Alençon
ne facilite pas le recrutement d'auxiliaires de puériculture nouvellement diplômés (pour les responsables de structures dans le Calvados notamment, mais
aussi dans la Manche).
La situation géographique de cet institut de formation fait sûrement qu'il
draine des personnes de départements
limitrophes d'où une évaporation des
diplômés vers d'autres régions et
départements.
Il est noté également que l'éloignement
de l'école d'Alençon freine des personnes localisées dans le Calvados et la
Manche dans leur souhait de se former : des personnes non diplômées et
effectuant des remplacements sont
prêtes à se former mais la contrainte
de l'éloignement les fait reculer. Par
exemple sur l'agglomération caennaise, des personnes compétentes et
titulaires d'un CAP petite enfance sont
repérées par leurs responsables
comme capable d'obtenir le diplôme
d'Etat mais elles refusent d'aller se former sur Alençon… Une remarque est
également émise sur le fait qu'il est
étonnant qu'une agglomération telle
que Caen ne bénéficie pas d'une école
de formation plus proche qu'Alençon…
Si le principe de recrutement de toute
structure d'accueil est de prendre des
auxiliaires de puériculture diplômées
(c'est-à-dire titulaires du Diplôme
d'Etat) lorsqu'un poste se libère ou
dans les cas de remplacement, il
s'avère que depuis deux ans il est plus
difficile d'en trouver et dans tous les
cas cela prend plus de temps.
De ce fait, notamment dans les cas de
remplacement, les responsables de
crèches et haltes garderies sont amenés à recruter des personnes principalement titulaires du CAP Petite
Enfance.
Ponctuellement il est également fait
appel à des BEP Carrières sanitaires et
sociales, mais de moins en moins semble t'il car les titulaires de ce diplôme
ne sont pas assez spécialisés sur tous
les aspects éducatifs et de santé de la
petite enfance.
Indices d'identification des besoins
en auxiliaires de puériculture
Le vieillissement des effectifs
L'enquête recense 267 auxiliaires de
puériculture dans 59 crèches et haltes
garderies.
Parmi ces personnes :
17% sont âgées entre 50 et 55 ans
5% ont plus de 55 ans
Au final, dans les 10 prochaines
années, dans les 59 structures identifiées, 57 auxiliaires de puériculture
auront atteint l'âge de départ en
retraite, soit 21% des professionnels.
Les plus concernés par ces départs
semblent être les crèches et haltes garderies de statut privé (association,
structures gérées par la CAF) où près
du tiers de leurs effectifs devrait partir
en retraite d'ici 10 ans.
Les structures du Calvados semblent
être celles qui « souffriront » le plus du
vieillissement de leurs effectifs auxiliaires de puériculture dans les 10 prochaines années.
Il est à noter la démarche du CCAS de
Caen qui dans des cas de remplacements sur lesquels il ne trouve pas
d'auxiliaire de puériculture diplômée,
recrute parfois des AMP (aide médicopsychologique) : le profil de ces professionnels apparaît intéressant compte
tenu notamment de l'ouverture des
structures aux enfants porteurs de handicap.
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
18
Les départs en retraite prévisibles selon le statut de la structure
Statut
Nb de
structures
Effectifs
Age des auxiliaires de puériculture
auxiliaires de
+ 55 ans
Entre 50 & 55 ans
puériculture
Part des départs
en retraite prévisibles
D'ici 5 ans
D'ici 10 ans
Public
(Fonction publique
territoriale)
38
204
8
29
4%
18%
Privé (Associations, CAF)
21
63
4
16
6%
32%
Basse-Normandie
59
267
12
45
5%
21%
Les départs en retraite prévisibles selon le département
Département
Nb de
structures
Effectifs
Age des auxiliaires de puériculture
auxiliaires de
+ 55 ans
Entre 50 & 55 ans
puériculture
Part des départs
en retraite prévisibles
D'ici 5 ans
D'ici 10 ans
Calvados
31
38
174
11
36
6%
27%
Manche
9
38
1
6
3%
18%
Orne
19
55
0
3
-
5%
Basse-Normandie
59
297
12
45
4,5%
21%
19
Les prévisions de créations de postes
Un quart des répondants à l'enquête
(soit sept structures) envisage des
créations de poste d'auxiliaire de puériculture dans les trois prochaines
années.
Ces prévisions sont au nombre de
onze créations de poste réparties entre
7 postes dans des crèches et haltes
garderies publiques et 4 dans des
structures privées.
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
Autres éléments à prendre en compte
L'usure des personnels
Le métier d'auxiliaire de puériculture
est usant au niveau des articulations et
du dos : les crèches et haltes garderies
commencent à avoir des personnes de
plus de 50 ans avec ce type de problème impliquant parfois des opérations lourdes, et nécessitant un reclassement.
De l'avis d'un responsable de crèches,
les nouvelles recrues s'useront moins
car de nombreuses actions sont mises
en place auprès des personnels autour
de l'ergonomie, des postures… (intervention de kiné, ergothérapeute…) et
en plus l'ergonomie a évolué, les matériels de puériculture aussi.
Le cadre de la fonction
publique territoriale
Les structures d'accueil sont dépendantes des volontés politiques pour ce
qui concerne les ouvertures de postes.
Or cela coûte cher pour la collectivité
de développer des structures d'accueil
et ce n'est pas forcément une priorité
pour les communes…
Les structures d'accueil publiques ne
peuvent pas forcément savoir à l'heure
actuelle si des créations de poste pourront avoir lieu dans les années à venir
car la décision ne dépend pas d'eux,
mais des besoins sont repérés par
elles…
Le Plan Petite Enfance
En 2006, le plan Petite Enfance présenté par le Ministre délégué à la
Sécurité sociale, aux Personnes âgées
et à la Famille, Philippe Bas annonçait
la création de 40.000 places en crèches dans les 5 ans.
Parmi les 9 mesures proposées sur 5
ans, le plan prévoit de :
Créer 12.000 places d'accueil en
crèche par an et augmenter de
60.000 le nombre d'assistantes
maternelles.
Faciliter le recrutement des professionnels de la petite enfance.
Autoriser des micro-crèches à
titre expérimental.
Sur le modèle des grandes entreprises, aider les PME à créer ou
faire fonctionner des crèches, en
leur donnant la possibilité de mandater des gestionnaires de crèches
afin de négocier des « contrats
enfance » avec les Caf.
L'accueil collectif représente ainsi environ un tiers des modes d'accueil des
enfants de moins de 3 ans qui ne sont
pas gardés par leurs parents.
Or toutes les demandes de place en
crèches et haltes garderie ne trouvent
pas de réponse : à titre d'exemple sur
Caen, en crèche municipale, il y a une
place pour deux demandes ou encore
sur Hérouville Saint Clair il y a en permanence 15 à 20 demandes non satisfaites dans les deux crèches collectives et on « tourne à plein » à la halte
garderie. L'un des projets d'Hérouville
est d'ailleurs la création d'une structure
multi-accueil en 2009-2010 avec le
recrutement de personnels formés.
Ces différentes mesures donnent à
penser que des besoins en auxiliaires
de puériculture devraient apparaître
dans les prochaines années…
Le nombre de naissance en BasseNormandie restant relativement stable
depuis 2002, voire en hausse sur 2006,
les besoins en places dans les structures d'accueil restent d'actualité et par
voie de conséquence les besoins en
personnels formés.
Naissances et modes de garde
L'activité des crèches et haltes garderies est également dépendante des
naissances sur le territoire.
En effet, avant l'école maternelle, la
garde des jeunes enfants est indispensable lorsque les parents travaillent,
suivent une formation ou sont à la
recherche d'un emploi.
Selon une étude réalisée par la
DREES en 2002, les deux tiers des
jeunes enfants de 4 mois à moins de
trois ans sont, pendant la semaine,
principalement gardés par l'un de leurs
parents ; 18% le sont par une assistante maternelle, tandis que 8% sont
accueillis en crèches collectives.
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
20
Naissances en Basse-Normandie (1999-2006)
18000
17800
17600
17400
17200
17000
16800
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Source : Insee - Etat civil
Avis sur les formations
Les entretiens et l'enquête ont été l'occasion de recueillir l'avis de responsables de crèches et haltes garderie
concernant trois diplômes du secteur.
Le diplôme d'Etat d'auxiliaire de puériculture
84% des responsables de crèches /
haltes garderies interrogés considèrent
que le diplôme d'Etat d'auxiliaire de
puériculture est bien adapté au travail
dans ces structures.
Cependant, il est reproché au diplôme
de ne pas être suffisamment axé sur le
travail en crèche / halte garderie
concernant tous les aspects du travail
éducatif auprès des enfants. Les responsables de structure d'accueil de la
petite enfance pensent qu'il convient
davantage pour le secteur hospitalier.
De l'avis de plusieurs responsables,
l'observation de l'enfant et la fonction
d'animation sont insuffisamment enseignés dans la formation d'auxiliaire de
puériculture. Ils insistent ainsi sur l'éveil
et les activités.
Le CAP Petite Enfance
Si les avis sont partagés entre « bien »
et « moyennement » quant au caractère adapté ou non du diplôme pour un
travail en crèche / halte garderie, il
s'avère que le CAP est ressenti comme
plutôt complet concernant le travail de
l'auxiliaire de puériculture en halte garderie notamment : il intègre l'aspect
éducatif du travail auprès des enfants
et il comporte également plus de poly-
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
21
valence avec en particulier des compétences en techniques de nettoyage et
de désinfection.
Un des reproches est que le CAP ne
donne pas assez d'informations sur le
développement de l'enfant et sur la
communication avec les parents. Un
complément de formation en diététique
et en pédiatrie est également nécessaire selon certains.
Le BEP Carrières sanitaires et sociales
Ce diplôme n'est pas très bien considéré par les professionnels des crèches et haltes garderies (60% des
répondants à l'enquête le trouvent peu
adapté).
Les formations suivantes vous semblent-elles adaptées au travail
en crèche/halte garderie ? (sur des postes d’auxiliaires de puériculture)
BEP Carrières sanitaires
et sociales
CAP Petite Enfance
Diplôme d’Etat
d’auxiliaire
de puériculture
0%
Bien adapté
20%
Moyennement
adapté
40%
60%
80%
100%
Peu adapté
Au final, au-delà des diplômes détenus, les compétences à mettre en œuvre dans
ces structures dépendent beaucoup du dynamisme, de la maturité et de la personnalité de chacun.
22
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
Conclusion - Synthèse
des sources de données insuffisantes pour pouvoir recenser la profession
de manière exhaustive.
89 instituts de formation diplômant
près de 2700 auxiliaires de puériculture
par an en France (données 2005) dont
un institut en Basse-Normandie (27
diplômés en 2005).
des coûts de formation extrêmement
variables (de la gratuité à près de
6.000 euros selon les instituts de formation)
un accès difficile à la formation
d'auxiliaire de puériculture en raison de
l'éloignement du lieu de formation : un
seul institut dans la région situé à
Alençon d'où la réticence des personnes du Calvados et de la Manche à se
qualifier (notamment les personnes en
remplacement sur des postes d'auxiliaires de puériculture, titulaires du
CAP qui pourraient faire la formation
pour le Diplôme d'Etat pour être pérennisées mais qui ne souhaitent pas
s'éloigner pour se former…)
des besoins confirmés en auxiliaires
de puériculture diplômées dans les crèches et haltes garderies
Dans les cinq prochaines années, les
59 structures d'accueil (représentées à
travers l'enquête soit près de la moitié
des crèches et haltes garderies exis-
tantes) vont avoir besoin de recruter
une trentaine d'auxiliaires de puériculture : 12 départs en retraite dans les
cinq ans et 11 créations de poste dans
les trois ans.
Ce chiffre est un minima si l'on considère l'ensemble des structures d'accueil de la petite enfance puisqu'au
total il existe plus de 120 crèches et
haltes garderies en Basse-Normandie.
A noter que la présente étude est orientée vers les structures d'accueil de la
petite enfance, mais des besoins existent également dans le secteur hospitalier notamment en raison des départs
en retraite à venir…
la recherche d'auxiliaires de puériculture diplômés : le recours à des titulaires d'autres diplômes (Cap Petite
enfance notamment) se fait toujours à
défaut de trouver une personne titulaire
du Diplôme d'Etat. D'ailleurs, dans la
fonction publique territoriale, les postes
d'auxiliaires de puériculture doivent
être occupés par des personnes ayant
le diplôme d'auxiliaire de puériculture
puisque pour être titulaire il faut avoir
eu le concours (qui lui pose des conditions de diplôme en ce sens).
des créations de poste dépendantes
de volontés politiques (pour les crèches et haltes garderies publiques)
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008
23
Annexe :
L'enquête auprès des crèches et haltes-garderies de Basse-Normandie
24
Les besoins eu auxiliaires de puériculture en Basse-Normandie - ERREFOM - Mars 2008