Bilan global de suivi hydrologique - juillet 2016 - Météo
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Bilan global de suivi hydrologique - juillet 2016 - Météo
Bilan global de suivi hydrologique - juillet 2016 Comme en 2015, ce mois de juillet est un des plus secs depuis 1959. En revanche, contrairement à juillet 2015, c'est le premier mois déficitaire après un premier semestre très excédentaire. La pluviométrie a été déficitaire sur la majeure partie du pays. Sur un large quart nord-ouest ainsi que sur une grande partie de l'Aquitaine, le déficit, très marqué, a été généralement supérieur à 50 %. Il a dépassé 80 % sur le Limousin, le Poitou-Charentes, le Centre-Val de Loire et les Pays de la Loire, atteignant des valeurs records. Avec seulement deux jours de pluie, on a ainsi relevé 3.8 mm à Limoges (Haute-Vienne) et à Tours (Indre-et-Loire). Les régions s'étendant des Pyrénées aux Cévennes ont toutefois connu une pluviométrie supérieure à la normale. Sur la France et sur le mois, le déficit a été supérieur à 40 %. En moyenne sur la France et sur le mois, la température a été supérieure à la normale de 0.5 °C. La sécheresse des sols perdure autour du golfe du Lion, en Provence et sur le nord de la Corse. * : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010 Précipitations Cumul mensuel de juillet 2016 Sur une grande partie du pays, les pluies ont été peu fréquentes et peu abondantes avec des cumuls mensuels souvent inférieurs à 50 mm, excepté des Pyrénées aux Cévennes et aux Alpes. Des côtes de la Manche et de l'Atlantique au nord du Massif central ainsi que sur les régions méditerranéennes, les cumuls ont rarement dépassé 25 mm. Sur l'Ouest, de nombreux records ont été battus notamment dans les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire, le Limousin, le Poitou-Charentes et le nord de l'Aquitaine comme 1.2 mm à Fontenayle-Comte (Vendée), 1.8 mm à Montmorillon (Vienne) ou 2.6 mm à Uzerche (Corrèze). En Poitou-Charentes, il s'agit même du mois de juillet le plus sec sur la période 1959-2016 sur l'ensemble des départements de la région. Suite à de forts épisodes orageux, les cumuls dépassent parfois 75 mm des Pyrénées aux Alpes, ainsi que localement en ChampagneArdenne. Ils atteignent localement 100 à 150 mm sur les Cévennes et le nord des Alpes avec 161.3 mm relevés à Gluiras (Ardèche). Rapport à la normale La pluviométrie a été déficitaire sur la moitié nord du pays excepté sur le nord de la Champagne-Ardenne où elle a été plus proche de la normale voire localement excédentaire, ainsi que du nord du Massif central à la côte atlantique. Le déficit, généralement supérieur à 50 % sur l'Ouest, a souvent dépassé 75 % du sud des Côtes-d'Armor et du Morbihan à la Nièvre et aux Landes. En revanche, des Pyrénées-Atlantiques et de Midi-Pyrénées au sud du Massif central et aux Alpes, ainsi que localement sur le pourtour méditerranéen suite à de forts orages, les précipitations ont été excédentaires, atteignant parfois une fois et demie à deux fois et demie la normale. Méthodologie et ressources : L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations du mois écoulé à la normale inter-annuelle des précipitations du même mois sur la période de référence (19812010). L’ensemble de ces données est issu des bases de Météo-France. Précipitations depuis le début de l’année hydrologique Le cumul de précipitations est globalement proche de la normale sur la moitié sud du pays, excepté sur le pourtour méditerranéen des Pyrénées-Orientales au Var et en Corse sur la Balagne où le déficit dépasse 25 %. Sur la moitié nord en revanche, seuls les départements bordant les côtes de la Manche et de l'Atlantique ont une pluviométrie normale, voire localement légèrement déficitaire en Bretagne, sur le nord des Pays de la Loire et en BasseNormandie. Sur un large quart nord-est, la pluviométrie reste le plus souvent excédentaire. Toutefois, l'excédent ne dépasse plus 25 % hormis localement dans l'Eure-et-Loir, les Yvelines, l'Essonne, la Seine-et-Marne, le Loiret et le sud du Loir-et-Cher. Méthodologie et ressources : L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations depuis le début de la période hydrologique (1er septembre) à la normale inter-annuelle des précipitations des mêmes mois sur la période de référence (1981-2010). L’ensemble de ces données est issu des bases de Météo-France. Précipitations efficaces Eau disponible pour l'écoulement et la recharge des nappes pour l'année hydrologique 2015-2016 Le cumul des précipitations efficaces reste excédentaire sur un large quart nord-est ainsi qu'en Charente-Maritime, sur le nord de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées et l'ouest de l'Auvergne. Toutefois, l'excédent s'atténue, notamment sur les régions du Sud où il ne dépasse plus que très localement 50 %. L'excédent dépasse encore 25 % du Nord - Pas-de-Calais à l'est des Pays de la Loire, au Centre, à la Bourgogne, à la Franche-Comté et à l'Alsace. Il atteint même encore parfois deux à trois fois la normale en Île-de-France, ainsi que dans le Centre-Val de Loire et la Picardie, voire plus de trois fois sur le sud de l’Île-de-France et très localement dans l’Oise. En revanche, de la Seine-Maritime à la Bretagne, à la Vendée et au Poitou, les valeurs sont proches de la normale. Sur la moitié sud, on conserve un déficit de 25 à 50 % sur le sud des Alpes et le sud de Midi-Pyrénées. Le déficit de 50 à 75 % perdure sur la Balagne, tandis que sur le pourtour méditerranéen, du Roussillon à l’ouest de la région Provence – Alpes – Côte d’Azur, il dépasse toujours 75 %. Méthodologie et ressources : Les précipitations efficaces sont évaluées à l’aide du modèle SIM (Safran-Isba-Modcou) de Météo-France. Elles sont cumulées depuis le 01/09 de l’année hydrologique en cours. Attention, les précipitations efficaces ne sont pas bornées à 0. Elles peuvent donc afficher des valeurs négatives. La carte des normales représente la moyenne des précipitations efficaces calculée de 1981 à 2010 sur la même période. L’eau dans le sol On visualise ici l’état des ressources en eau du sol au 1er août 2016 grâce au paramètre SWI (indice d’humidité des sols) issu du modèle SIM (Safran-Isba-Modcou) de Météo-France. L’écart à la moyenne sur la période 1981-2010 pour la même date permet de faire une estimation de l’écart à des conditions de référence. Les sols, saturés début juillet en Savoie et du Nord-Est au Nord – Pas-de-Calais, à la HauteNormandie et à la Mayenne, se sont nettement asséchés sur une grande partie du pays, tout particulièrement le long de la Manche ainsi que de la Bretagne au nord du Massif central et à la côte aquitaine où l'indice d'humidité des sols retrouve des valeurs plus conformes à la normale. Sur le Limousin, il est même localement inférieur à la normale, notamment dans la Creuse. Les sols restent toutefois assez humides sur le Nord-Est ainsi que sur le nord des Alpes où ils sont localement proches de la saturation. L’indice d’humidité des sols dépasse encore une fois et demie la normale le long des frontières du Nord et du Nord-Est, tout particulièrement dans l'Aisne, la Marne, les Ardennes et la Moselle. Il est également excédentaire de plus de 50 % sur la Haute-Loire et ponctuellement dans le Finistère, le Centre-Val de Loire, les Pyrénées-Atlantiques et Midi-Pyrénées. Les sols se sont encore asséchés sur le pourtour méditerranéen et sur la Corse. L’indice d’humidité des sols y est généralement proche de la normale, mais reste déficitaire de 40 % à localement 60 % sur le littoral de l’Aude, les Bouches-du-Rhône, le nord et le sud-est de la Corse, où la sécheresse des sols persiste depuis plus de huit mois.
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