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En vedette Le 3 octobre 2011 April 17, 2007 Service des études économiques Avery Shenfeld (416) 594-7356 [email protected] Benjamin Tal (416) 956-3698 [email protected] Peter Buchanan (416) 594-7354 [email protected] Warren Lovely (416) 594-8041 Entreprises canadiennes — S’adapter à la nouvelle donne par Benjamin Tal Même pour un observateur non averti, il est clair que ce cycle est loin d’être normal. La récession a été provoquée par des forces non conventionnelles et la nature de cette reprise est différente de celle de toutes les autres reprises. La nouvelle composition de la croissance économique, au sein de laquelle les entreprises canadiennes devront atténuer l’effet d’un ralentissement des dépenses dans le secteur des ménages et de la part des gouvernements, déterminera en grande partie la trajectoire de l’économie canadienne dans un avenir prévisible. Jusqu’à présent, il semble que les entreprises canadiennes sont à la hauteur du défi, mais de nouveaux ajustements seront nécessaires pour qu’elles puissent à jouer adéquatement ce nouveau rôle. Reprise menée par les entreprises Tableau 1 : Tableau 2 : Accélération des crédits aux entreprises et décélération des crédits aux ménages Contribution à la croissance du PIB au cours de l’exercice se terminant en juin 2011 [email protected] Emanuella Enenajor (416) 956-6527 [email protected] écart sur 12 mois en % écart sur 12 mois en % 10 10 1.8 5 9 0 -10 -15 -20 1.4 7 1.2 6 1.0 5 09 10 Crédit aux entreprises 0.8 Investissements des entreprises 11 Crédit aux ménages Source : Banque du Canada, CIBC % (modèle autorégressif) 1.6 8 -5 http://research. cibcwm.com/res/Eco/ EcoResearch.html Nous observons une tendance clairement décroissante du côté des ménages, qui font face à un niveau élevé de dettes, car le crédit réel à la consommation connaît son rythme d’augmentation le plus faible depuis le début des années 1990, ce qui a causé un ralentissement évident des dépenses des consommateurs en général au cours des six premiers mois de l’année. En même temps, les entreprises sont plus que disposées à profiter de planchers historiques en matière de taux d’intérêt pour financer leur appétit insatiable pour les investissements commerciaux (Graphique 1). Il ne faut donc pas s’étonner que malgré leur contribution relativement faible à l’ensemble des activités économiques, les investissements des entreprises sont de plus en plus reconnus comme les vrais pionniers de la reprise économique actuelle (Graphique 2). Dépenses des consommateurs Source : Statistique Canada, CIBC Marchés Mondiaux CIBC inc. • PO Box 500, 161 Bay Street, Brookfield Place, Toronto, Canada M5J 2S8 • Bloomberg @ WGEC1 • 416 594-7000 CIBC World Markets Corp • 300 Madison Avenue, New York , NY 10017 • 212 856-4000, 800 999-6726 Marchés mondiaux CIBC inc. En vedette - Le 3 octobre 2011 Tableau 5 : Tableau 3 : Diversification accrue des exportations canadiennes Croissance des investissements des entreprises ayant surpassé celle des exportations au cours de la dernière période Écart entre les investissements réels des entreprises et leurs exportations réelles 25 8.0 écart sur 12 mois en % 20 7.0 15 6.0 10 5.0 Diversification du marché par pays destinataires* Croissance annuelle moyenne 110 % 100 90 4.0 5 Données de 1990 = 100 3.0 0 80 2.0 -5 1.0 -10 70 0.0 -15 Années 1980 Années 2000 à ce jour -20 78 82 86 90 94 98 02 06 10 60 Investissements réels des entreprises Exportations réelles * Les calculs de la Banque CIBC sont basés sur l'indice Herfindahl de la concentration des exportations 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 Source : Statistique Canada, CIBC Source : Statistique Canada, CIBC Mais comment les entreprises peuvent-elles continuer à prendre de l’expansion quand tous les autres éléments connaissent un ralentissement? Étant donné que les exportations réelles vers les États-Unis ont été presque stables au cours de la première moitié de l’année, les entreprises canadiennes peuvent-elles se permettre de poursuivre leur frénésie de dépenses? Si nous jetons rapidement un coup d’œil au Graphique 3, nous remarquons qu’au-delà des évolutions cycliques actuelles, il existe un changement plus structurel sur le plan de la relation entre les dépenses en immobilisations et les exportations vers les États-Unis. La croissance des investissements des entreprises a surpassé celle des exportations vers les États-Unis au cours de 30 des 36 trimestres précédents, ce qui représente de loin la plus longue période jamais enregistrée pour un tel écart de rendement (Graphique 3, à gauche). De plus, alors que les exportations réelles vers les États-Unis ont à peine changé pendant la dernière décennie, les investissements des entreprises ont réussi à atteindre une croissance annuelle moyenne de plus de 4 % (Graphique 3, à droite), ce qui représente encore une fois un écart record en matière de rendement. Tableau 4 : Tableau 6 : Chiffres normaux des importations réelles de machinerie et d’équipement malgré la force du dollar Part des exportations par rapport au total des exportations canadiennes de marchandises 40 1.2 Écart sur 12 mois en % 30 1.0 20 0.8 10 0 0.6 -10 0.4 -20 0.2 -30 -40 75 78 81 84 87 90 93 96 99 02 05 08 0.88 0.08 0.86 0.07 0.84 0.06 0.82 0.05 0.80 0.04 0.78 0.03 0.76 0.02 0.74 0.01 0.72 0.00 0.0 72 0.09 0.70 90 11 92 94 96 98 00 02 04 06 08 Importations réelles de machinerie et d'équipement 16 plus importants marchés émergents Moyenne $US/$CA) Source : Statistique Canada, CIBC Source : Statistique Canada, Banque du Canada, CIBC 2 É-U 10 Marchés mondiaux CIBC inc. En vedette - Le 3 octobre 2011 Puiser dans les nouveaux marchés Tableau 8 : Indicateur de la diversification du marché — Par produit* Même si la force du dollar canadien pourrait avoir joué un rôle dans la hausse des dépenses en immobilisations, il ne faut pas surestimer sa contribution directe. Nous devons remarquer que les importations réelles de machines et d’équipement sont actuellement en train d’augmenter, plus ou moins au même taux qu’à l’époque où la valeur du dollar canadien était bien plus faible (Graphique 4). Biens manufacturiers et industriels 110 Données de 1990 = 100 100 90 Il semble que la hausse et la viabilité des investissements des entreprises ont été soutenues par les efforts accrus de la part des sociétés canadiennes pour diversifier leur base d’exportation, en même temps qu’une demande intérieure relativement forte. Quand elles sont évaluées en fonction de leur pays de destination, les exportations canadiennes réelles sont actuellement plus diversifiées par 30 % qu’elles ne l’étaient au début des années 2000 (Graphique 5). Ici, les catalyseurs principaux sont la hausse des exportations vers les marchés émergents et la réduction considérable de la part du marché des exportations vers les États-Unis, qui se retrouve actuellement aux mêmes taux qu’avant l’ALENA (Graphique 6). 80 70 60 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 * Les calculs de la Banque CIBC sont basés sur l'indice Herfindahl de la concentration des exportations Source : Statistique Canada, CIBC À ce rythme, la part des États-Unis au sein de l’ensemble des exportations atteindra 60 % d’ici la fin de la décennie, et 90 % de cette chute profitera aux marchés émergents. Déjà, le ratio des exportations vers les ÉtatsUnis par rapport aux ventes des entreprises canadiennes oscille autour de son point le plus bas depuis le début des années 1990 (Graphique 7), ce qui suggère une réduction considérable de la sensibilité des bénéfices des entreprises aux exportations vers les États-Unis. Cette sensibilité continuera à diminuer au fur et à mesure que les exportateurs canadiens augmenteront leur exposition aux autres marchés. Même si une plus grande diversification représente des coûts supplémentaires (et donc des investissements), elle représente également un meilleur résultat net. Des recherches universitaires à propos du lien entre la diversification des exportations et le bénéfice des entreprises ont révélé que cette relation est fortement non linéaire. Les deux cas extrêmes (un taux de diversification trop élevé ou trop faible) ont une incidence négative sur les bénéfices, tandis que la meilleure amélioration est associée au passage d’un taux faible à un taux moyen de diversification. Vu que les exportations vers les États-Unis constituent toujours un pourcentage considérable, soit 75 %, du total des exportations, il est clair que le Canada a Tableau 7 : Tableau 9 : Ratio des exportations vers les États-Unis par rapport aux ventes des entreprises canadiennes La fin de la « grande modération »? Écart-type moyen pour les bénéfices réels des entreprises 0.20 0.18 Écart-type pour les bénéfices réels des entreprises 30 30 Moyenne mobile sur 12 trimestres % 0.16 25 25 20 20 0.10 15 15 0.08 10 10 0.06 5 5 0.14 0.12 0.04 90 93 96 99 02 05 08 0 0 11 Années 1990 Source : Statistique Canada, CIBC Années 2000 Source : Statistique Canada, CIBC 3 01 03 05 07 09 11 Marchés mondiaux CIBC inc. En vedette - Le 3 octobre 2011 actuellement atteint le stade optimal de son processus de diversification, car tout accroissement de la diversification engendrerait une augmentation remarquable du résultat net. en ce qui concerne l’atténuation de la variabilité économique. Puisque le crédit jouera probablement un rôle moins important au sein de la nouvelle réalité économique, l’économie risque de perdre son principal amortisseur. D’autres facteurs qui pourraient contribuer à augmenter l’instabilité au sein du nouvel ordre économique sont la sensibilité accrue aux variations des taux d’intérêts en raison des dettes élevées des ménages, et la probabilité que l’innovation financière se produira à un rythme plus lent pendant la période qui suivra la crise. Nous nous attendons à ce que la hausse récente de la volatilité (Graphique 9, à droite) se poursuive dans un avenir prévisible. Tandis que les entreprises canadiennes font de grands progrès en ce qui concerne la diversification de leur clientèle, nous ne pouvons pas dire de même pour les produits qu’elles exportent. Du moins, pas à la surface. L’augmentation de la part de l’exportation d’énergie (à la fois en matière de volume et de valeur) a donné lieu à une baisse de 10 points de l’indicateur de diversification des exportations canadiennes en matière de produits. Toutefois, cette indication générale cache une tendance plus prometteuse si nous observons de plus près les produits manufacturiers et industriels. De ce côté, si l’on considère le volume, la diversification globale s’est améliorée de plus de 30 % au cours de cette décennie (Graphique 8). Les secteurs qui ont joué un rôle clé ici sont ceux qui ont contribué non seulement à la diversification des produits, mais également de leurs destinations, tels que les secteurs suivants : agroalimentaire, bois et papier, produits chimiques, métaux et minéraux, machines et équipements et aérospatiale. Par conséquent, nous nous attendons à ce que les entreprises canadiennes deviennent plus flexibles et plus aptes à réagir, afin de s’adapter à la nouvelle réalité. Ces changements seront caractérisés par des mesures, telles que l’adaptation des pratiques d’embauche variables, l’adoption de pratiques financières plus prudentes, l’utilisation accrue du personnel des ventes pour le repérage des changements au sein du marché, l’augmentation de la capacité à changer de type et produit, qui à son tour, pourrait nécessiter des biens d’équipement différents, et l’augmentation de la capacité à modifier la composition des ventes au cours du cycle. S’adapter au chemin cahoteux qui nous attend L’augmentation de la diversification des exportations par destination et par produit est non seulement nécessaire pour maintenir la rentabilité, mais elle permet aussi de se protéger contre la volatilité économique actuelle, qui fera probablement partie intégrante du paysage économique de demain. Un simple coup d’œil à la Graphique 9 nous permet de comprendre clairement pourquoi la dernière décennie est souvent appelée la « grande modération ». Cette période a été caractérisée par une réduction de la volatilité au sein de l’économie, en général, et de la rentabilité des entreprises en particulier. L’augmentation des emprunts a joué un rôle clé pendant cette période, La période qui suivra la grande récession, ainsi que la nouvelle nature de la croissance économique qui la définira, pourraient donner une occasion en or aux entreprises canadiennes de se restructurer de façon à réduire leur dépendance vis-à-vis de l’économie des ÉtatsUnis, et en même temps d’améliorer leurs résultats nets. Les tentatives de diversification délibérées et continues des exportations, en ce qui concerne à la fois la destination et le produit, et la prise de conscience qu’une telle mesure n’est plus une option, mais une nécessité, seront essentielles pour atteindre cet objectif. Le présent rapport a été approuvé et publié aux fins de diffusion par a) au Canada, Marchés mondiaux CIBC inc., membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières, de la Bourse de Toronto, de la Bourse de croissance TSX et du Fonds canadien de protection des épargnants; b) au Royaume-Uni, Marchés mondiaux CIBC inc., régie par la Financial Services Authority; et c) en Australie, CIBC Australia Limited, membre de la Australian Stock Exchange et régie par l’ASIC (collectivement « CIBC »); et d) aux États-Unis soit par i) Marchés mondiaux CIBC inc. aux fins de distribution uniquement aux investisseurs institutionnels importants (« MII ») (tels qu’ils sont définis dans le règlement 15a-6 de la SEC) ou par ii) CIBC World Markets Corp., membre de la Financial Industry Regulatory Authority. Les investisseurs institutionnels importants recevant le présent rapport de Marchés mondiaux CIBC inc. (le courtier en valeurs mobilières canadien) doivent effectuer des opérations (autres que la négociation des modalités) sur les titres qui en font l’objet par l’intermédiaire de CIBC World Markets Corp. (le courtier en valeurs mobilières américain). Le présent rapport est fourni à titre d’information seulement à l’intention des investisseurs institutionnels et des clients de détail de Marchés mondiaux CIBC inc. au Canada. Il ne constitue ni une offre ni une sollicitation d’achat ou de vente de titres mentionnés dans un territoire où une pareille offre ou sollicitation est interdite. Ce rapport, de même que les produits ou les renseignements qui y sont mentionnés, ne sont pas destinés à l’usage des épargnants du Royaume-Uni. Ces investisseurs ne pourront conclure de convention ni acheter de produits mentionnés aux présentes auprès de Marchés mondiaux CIBC inc. Les commentaires et les points de vue exprimés dans le présent rapport visent à répondre aux intérêts généraux des clients de CIBC Australia Limited. En préparant ce rapport, la Banque CIBC n’a pas cherché à tenir compte des objectifs de placement, de la situation financière ni des besoins particuliers d’un client précis. Avant de prendre une décision de placement sur la base de l’information contenue dans le présent rapport, le lecteur est invité à en évaluer le bien-fondé en tenant compte de ses besoins et objectifs de placement particuliers, de même que de sa situation financière. La Banque CIBC vous recommande également de communiquer avec l’un de ses conseillers à la clientèle établi dans votre région pour en discuter. 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