Projet de Cindynique : OURAGANS et CYCLONES

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Projet de Cindynique : OURAGANS et CYCLONES
Nicolas RAMOS
Julien MONTESSE
Projet de Cindynique :
OURAGANS et CYCLONES
Avril 2001.
Tuteurs : Henri LONDICHE et Lucien COSTE
Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
Introduction
Les cyclones ou ouragans sont des phénomènes météorologiques à grande
échelle. Leurs mécanismes de formation sont de mieux en mieux connus grâce à
l’observation satellite.
Cependant, malgré un soin minutieux apporté à l’observation météo, les cyclones
causent des dégâts importants non seulement matériels, mais aussi humains. En
effets, les rafales de vent peuvent atteindre 300 km/h aux alentours de l’œil du
cyclone. La résistance des constructions dans ces conditions ne peut être assurée
que par des mesures extrêmement coûteuses que seuls les pays riches peuvent
systématiser.
Pour les pays pauvres ou plus pragmatiquement pour les compagnies
d’assurances, ce genre de catastrophe naturelle est extrêmement préjudiciable.
Il est par conséquent fondamental de connaître leur cycle de vie, de leur
formation à leur mort, ainsi que leurs trajectoires ; afin de prédire leur effets sur
des territoires donnés et en prévenir les populations.
Ce thème est on ne peut plus d’actualité quand on imagine que durant l’année
1998, il y a eu 14 cyclones tropicaux répertoriés, causant plus de 11000 morts
en Amérique centrale.
I. Données Historiques.
La puissance dévastatrice d'un cyclone s'exerce dans trois domaines, le vent, la
pluie, la mer. Chaque ouragan est unique et a des effets différents suivant
l'importance conjuguée des ces trois éléments.
Les cyclones accompagnés de fortes précipitations occasionnent beaucoup de
dégâts dans les zones montagneuses et inondables. Crues subites, glissements
de terrain, coulées de boue, inondations. Les records de précipitations sont
souvent enregistrés à la Réunion en raison de son relief important (1144 mm
d'eau en 12h cyclone Denise 1966)
Les cyclones accompagnés de vents très violents occasionnent des dégâts
importants aux habitations et aux infrastructures sur tout le territoire. Toitures
emportées, réseau électrique et téléphonique détruits. Ils induisent également
une très forte houle qui peut causer des dommages considérables sur le littoral,
dans les ports et les marinas.
Le dernier élément nommé "marée de tempête" est constitué d'un gonflement du
niveau de la mer sous la zone de l'ouragan qui est engendré par la très basse
pression au centre du phénomène associée a un relief particulier des fonds sous
marins (plateau continental). Pour cette raison, les marées de tempêtes sont de
plus faible amplitude dans la zone des Antilles que dans l'océan Indien ou
pacifique. (75 Cm pour Luis en 1995 contre 13 m en Australie en 1899)
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
A. Classification des Ouragans.
1. L’échelle Saffir-simpson.
Le classement des ouragans est effectué sur l’échelle SAFFIR-SIMPSON à 5
degrés, les tempêtes tropicales étant évaluées sur les degrés 1 et 2, les
ouragans de 3 à 5. Cette échelle est utilisée par les autorités de la sécurité
publique pour évaluer les dégâts que pourraient entraîner l’onde de tempête et
les vents d’un ouragan. L’ouragan est évalué selon cette échelle lorsqu’il se
trouve à 72 heures des côtes, et l’évaluation est revue régulièrement au fur et à
mesure que de nouvelles observations sont faites. Toute nouvelle évaluation du
potentiel dévastateur de l’ouragan est communiquée aux organismes de sécurité
publique.
Seuls deux ouragans ont atteint le niveau 5 aux USA: Le « Labor Day hurricane »
en 1935 en Floride et « l’ouragan Camille » le long du Mississippi en 1969.
2. Les catégories d’ouragans et leurs effets.
Catégorie 1, Vents: de 120 à 150 km/h
Dommages surtout aux arbustes, aux arbres, au feuillage et aux résidences sans
fondations. Aucun dommage réel aux autres structures. Dommages aux
enseignes peu solides. Inondation des routes basses du littoral; dommages
mineurs aux quais; certaines petites embarcations ancrées dans des zones
exposées sont arrachées de leurs amarres.
Vagues et vent sur la côte.
Catégorie 2, Vents: de 150 à 190 km/h
Dommages considérables aux arbustes et au feuillage des arbres; certains arbres
tombés. Dommages importants aux maisons mobiles exposées. Dommages
importants aux enseignes peu solides. Dommages aux matériaux de couverture
des bâtiments; dommages aux fenêtres et aux portes. Aucun dommage
important aux bâtiments. Les routes côtières et les routes d’évacuation basse
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
dans les terres sont inondées de deux à quatre heures avant l’arrivée du centre
de l’ouragan. Dommages considérables aux quais. Marinas inondées. Les petites
embarcations ancrées dans des zones non protégées sont arrachées de leurs
amarres. Certaines résidences sur le rivage et les régions basses doivent être
évacuées.
Vent violent.
Catégorie 3, Vents: 190 à 225 km/h
Feuillage arraché des arbres; de grands arbres tombés. Pratiquement toutes les
enseignes peu solides sont arrachées. Dommages aux matériaux de couverture
des bâtiments, aux fenêtres et aux portes. Dommages à la charpente des petites
constructions. Maisons mobiles détruites. Graves inondations sur la côte et
destruction de nombreuses structures plus petites près de la côte; les structures
plus importantes près de la côte sont endommagées par les vagues et les débris
flottants. Les routes d’évacuation basse dans les terres sont inondées de trois à
cinq heures avant l’arrivée du centre de l’ouragan. Les terrains plats d’ 1.5m ou
moins au-dessus du niveau de la mer sont inondés sur une distance de huit
milles 10km ou plus dans les terres. Les résidences situées sur des terres basses
doivent éventuellement être évacuées sur plusieurs rues.
Forêts de pins dévastées par Andrew en 1992.
Catégorie 4, Vents: 235 à 290 km/h
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
Arbustes et arbres tombés; toutes les enseignes brisées. Dommages importants
aux matériaux de couverture, aux fenêtres et aux portes. Défaillance des toitures
de nombreuses petites résidences. Destruction complète des maisons mobiles.
Les terrains plats de 3m ou moins au-dessus du niveau de la mer sont inondés
jusqu’à 10km dans les terres. Dommages importants aux étages inférieurs des
structures situées près du rivage à cause des inondations, des vagues et des
débris flottants. Les routes d’évacuation basse dans les terres sont inondées de
trois à cinq heures avant l’arrivée du centre de l’ouragan. Grande érosion des
plages. Toutes les résidences dans un rayon de 500m de la rive, ainsi que les
résidences d’un seul étage dans un rayon de 3km de la rive doivent
éventuellement être évacuées.
Arbres arrachés par un ouragan.
Inondations côtières importantes.
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
Catégorie 5, Vents: Supérieurs à 290 km/h
Arbustes et arbres tombés; dommages considérables à la toiture des bâtiments;
toutes les enseignes tombées. Dommages très importants aux fenêtres et aux
portes. Défaillance de la toiture de nombreuses résidences et bâtiments
industriels. Vitres des fenêtres et des portes complètement éclatées. Rupture
complète de certains bâtiments. Petites constructions retournées ou emportées.
Destruction complète des maisons mobiles. Dommages importants au premier
étage de toutes les structures situées à moins de 5m au-dessus du niveau de la
mer dans un rayon de 500 m de la rive. Les routes d’évacuation basse dans les
terres sont inondées de trois à cinq heures avant l’arrivée du centre de l’ouragan.
Les zones résidentielles situées sur des terrains bas à une distance inférieure à
15km de la rive doivent être évacuées.
Poissons morts suite au passage d’un Ouragan prés des côtes.
B. Les Tempêtes mémorables :
1. Le Grand Ouragan 1780 (la Martinique, Saint-Eustache, la Barbade)
Cet ouragan, qui a ravagé la Martinique, Saint-Eustache et la Barbade du 10 au
16 octobre 1780, aurait fait quelque 22 000 victimes, sans compter les
milliers de personnes qui ont péri au large. Cet ouragan, maintenant connu sous
le nom de «Grand ouragan» a été bien plus meurtrier que tous les autres
ouragans de l'Atlantique. De fait, cet ouragan a fait à lui seul plus de victimes
que tous les autres ouragans réunis.
2. Galveston 1900 (Texas)
L'ouragan qui est passé par Galveston (Texas) en 1900 a été la catastrophe
naturelle la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis. Il s'agit d'un ouragan de
type capverdien qui est entré dans le golfe du Mexique le 6 septembre 1900. Le
8 septembre 1900, il s'est mis à pleuvoir sur Galveston et, le 9 septembre, on
avait de l'eau jusqu'au mollet près de la côte. Galveston se trouve sur une île, et
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
ses habitants se sont rassemblés vers le centre de l'île pour se mettre à l'abri. À
17 h, on signalait des vents de 164 km/h. La marée a atteint 4,5 m, et il y a eu
des vagues déferlantes de 7,6 m. Le lendemain, Galveston comptait 6000
morts, tués par la chute de débris ou noyés. Plus de 3500 maisons avaient
été détruites et un tiers de la ville avait été complètement détruit par le vent, les
vagues et les épaves. En outre, quelque 2000 personnes de plus ont péri dans la
baie de Galveston.
3. L'ouragan de la Fête du Travail, 1935 : « The Labor day Hurricane »
L'ouragan qui a frappé la région des Keys de Floride en 1935 a été l'ouragan le
plus violent jamais subi par les États-Unis. Des vents de 322 km/h (173 nœuds)
ont été signalés. Il y a eu 423 morts, dont 259 anciens combattants de la
Première Guerre mondiale qui vivaient dans trois camps de réadaptation. Parmi
ces victimes, beaucoup ont été entraînées dans l'Atlantique par une vague de 4,5
mètres.
4. L’Ouragan Camille.
Camille s’est formée près de l’île de Grand Cayman, dans les Caraïbes, le 14 Août
1969, à partir d’une onde tropicale qu’on suivait depuis son apparition sur la côte
africaine le 5 août. Il était apparent, presque depuis le début que Camille allait
devenir une très violente tempête en se creusant et l’après midi du 15, alors
qu’elle s’approchait de l’extrémité ouest de Cuba, sa pression centrale avait
baissé jusqu’à 964 millibar et les vents atteignaient 185 km/h. A Guane, on a
signalé des vents du sud-est de 148 km/h lorsque l’œil est passé au dessus de
l’ouest de Cuba.
Camille a continué sa course en direction du nord-nord-ouest. Dans l'après-midi
du 17, l'ouragan se trouvait à moins de 100 milles de l'embouchure du
Mississippi. Il a été déterminé que la tempête Camille avait atteint des
proportions records. Le centre de l'ouragan a gagné la côte du Mississippi près
des villes de Clermont Harbour, Waveland et Bay St. Louis vers 23 h 30 le 17
août. Il n'a pas été possible de mesurer les vents maximums qui ont soufflé près
des côtes, mais ils ont probablement atteint 324 kilomètres à l'heure (175 nœuds
environ. On a observé les plus hautes marées de tempête des annales : 7,5
mètres de hauteur. Peu de maisons et autres structures ont résisté au passage
de Camille le long des rives du Mississippi, de Pass Christian à Biloxi; des
maisons ont été arrachées de leurs fondations et réduites en débris
méconnaissables. On associe ce type de dégâts aux vents qui accompagnent
ordinairement les violentes tornades.
Camille a traversé les terres en direction du nord, et les vents de surface se sont
affaiblis. Au nord de Jackson (Mississippi), les vents ont fait beaucoup moins de
dégâts. Dans le nord du Mississippi et dans l'ouest du Tennessee, les pluies de
Camille ont mis fin à une grave sécheresse; le passage de la tempête a donc été
très bénéfique. La situation a été différente lorsque l'ex-tempête Camille a viré
vers l'est et a traversé le Kentucky, la Virginie occidentale et la Virginie. Des
pluies torrentielles sont tombées dans les régions montagneuses du versant est
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
des Allegheny et ont causé une série de crues subites et dévastatrices dans de
nombreuses régions.
Le 21 août, Camille a gagné l'Atlantique, où elle a rapidement retrouvé son
intensité de tempête tropicale. Cependant, peu de temps après, elle est entrée
en contact avec un front froid et elle est rapidement devenue un système
extratropical. Le coût total des dégâts a été évalué à 1 420 750 000 $ au
Mississippi, en Louisiane, en Alabama, en Virginie et en Virginie occidentale.
5. L’ouragan Andrew.
Ouragan Andrew (16 - 28 août 1992) Bien que l'ouragan Andrew n'ait pas
pénétré dans la zone visée par le CCPO, il s'agit tout de même d'un événement
dont on doit tenir compte en raison des immenses dégâts qu'il a causés sur son
chemin. Le 14 août, Andrew s'est déclenché près de la côte ouest de l'Afrique; il
était alors au stade d'onde tropicale. Le 16 août, la convection s'est concentrée
sur une région de nuages en rotation cyclonique et l'onde s'est transformée en
dépression tropicale. Entre le 17 et le 20 août, le système s'est déplacé jusqu'à
environ 925 kilomètres à l'est-sud-est des Bermudes. Le 20 août, des images
satellitaires
ont
montré
qu'Andrew,
malgré
une
pression
centrale
exceptionnellement élevée de 1015 millibars, était devenu une tempête tropicale
avec des vents de 74 km/h (40 nœuds).
Un affaiblissement du système de basse pression à l'est-sud-est et l'arrivée d'une
crête au nord d'Andrew ont constitué des facteurs favorables à la suite des
événements. En effet, le matin du 22 août, Andrew avait la force d'un ouragan
et, 36 heures plus tard, son intensité atteignait presque la catégorie 5 sur
l'échelle de Saffir-Simpson. Durant les deux jours suivants, Andrew s'est déplacé
vers l'ouest et a traversé les Bahamas les 23 et 24 août. Après avoir quitté les
Bahamas, il est allé vers le sud-est et a touché terre près de Homestead, en
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
Floride, à 5 h 30, le 24 août. Son intensité était alors celle d'un ouragan de
catégorie 4 avec des vents de 232 km/h (125 nœuds), des rafales de 278 km/h
(150 nœuds) et une pression minimum à 922 millibars.
Andrew a traversé la Floride en 4 heures. Lorsqu'il a atteint le golfe du Mexique,
il a tourné à l'ouest-nord-ouest et a parcouru le centre sud des côtes de la
Louisiane. Il avait alors l'intensité d'un ouragan de catégorie 2. Il s'est affaibli
rapidement après avoir touché terre; les vestiges de l'ouragan Andrew se sont
dirigés vers le nord en s'associant avec un système barocline au-dessus des
États du centre de l'Atlantique, le 28 août.
L'ouragan Andrew a causé d'énormes dommages dans les Bahamas et en Floride,
deux endroits où une importante onde de tempête s'est créée. En Floride, l'onde,
dont la hauteur maximale atteignait 5,2 mètres (17 pieds), est arrivée alors que
la marée était haute. Andrew a apporté d'importantes précipitations sur le sudest de la Floride, en Louisiane et au Mississippi. À Hammond, en Louisiane, on a
reçu 303 millimètres (11,92 pouces) de pluie.
Ce sont 26 personnes qui ont perdu la vie à cause de l'ouragan Andrew luimême, et 39 décès lui sont indirectement imputables, soit un total de 65 morts.
Si ce nombre n'est pas plus élevé, c'est grâce à des programmes efficaces de
préparation et d'évacuation. Andrew a détruit 25524 maisons et en a
endommagé 101 241 autres. À Homestead, en Floride, 99 % des maisons
mobiles ont été détruites. Les dommages causés aux États-Unis s'élèvent à près
de 25 milliards de dollars; Andrew est donc la catastrophe naturelle la plus
coûteuse de l'histoire des Etats-Unis.
6. Bilan : Pertes humains et matérielles du siècle.
1900
1928
1938
1944
1963
1969
1970
1972
1974
1979
Un ouragan tue 6000 personne dans le Galveston, au Texas.
Environ 1800 personnes sont tuées dans un ouragan et les inondations
qui on suivies prés du lac Okeechobee en Floride. On compte 300 morts
supplémentaires à Porto Rico.
Un ouragan dévaste Long Island et la New England, tuant 600
personnes et causant $0.4M de dommages.
Un typhon dans la mer des philippines coule 3 destroyers et détruit 100
avions de la flotte Américaine. 778 hommes perdent la vie.
L’Ouragan Flora tue environ 5000 personnes à Haïti, plus de 1700 à
Cuba et 400 dans la république Dominicaine.
L’Ouragan Camille tue 250 personnes dans 7 états de Lousiane en
Virginie. Il cause 1.5M$ de dommages.
Les précipitations causées par un cyclone tropical tuent 266000
personnes au Bangladesh.
Les inondations due à l’ouragan Agnès tuent 122 personnes et causent
3M$ de dégâts de la Floride à New York.
L’Ouragan Fifi frappe les Honduras, tuant environ 8000 personnes et
causant 1M$ de dégâts.
L’ouragan David ravage la république Dominicaine, tuant 1200
personnes et causant 1M$ de dommages. L’ouragan Frederic frappe
l’Alabama et le Mississipi, tuant 80 personnes et causant 1.5M$ de
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
1988
1992
1997
1998
dégâts.
L’ouragan Gilbert frappe le Mexique et tue 300 personnes.
L’ouragan Andrew frappe les Bahamas, la Floride et la Lousiane, tuant
54 personnes et causant 22M$ dégâts.
Le Typhon Linda ravage le Vietnam, tuant 600 personnes.
Un cyclone dévaste la partie ouest de l’Inde, tuant 2000 personnes. Un
vague d’ouragans sans précédent déferle sur l’Amérique Centrale…
C. L’année 1998.
La saison des ouragans de 1998 a été l'une des plus meurtrières de l'histoire. Il y
a eu beaucoup de cyclones tropicaux, dont 14 ont été baptisés et, sur ces 14, dix
sont devenus ouragans. Parmi ces derniers, trois ont été catégorisés sur l'échelle
de Saffir-Simpson (l'un de catégorie 3, l'autre de catégorie 4 et le troisième de
catégorie 5). Il a été estimé que ces ouragans ont fait 11 629 morts (dont 11
000 attribuables à Mitch seul en Amérique centrale). Il faut aussi savoir que, le
25 septembre, il y avait dans l'Atlantique quatre ouragans en cours.
1. Récapitulatif des ouragans de l’année 1998.
Nom
Bonnie
Danielle
Earl
Georges
Ivan
Jeanne
Karl
Lisa
Mitch
Vitesse
Date
Date de
Zone
des vents
d’apparition disparition
d’aterrissage
en km/h
Amérique
19/08
30/08
185
Centrale
Amérique
24/08
04/09
165
Centrale
Amérique
31/08
03/09
190
Centrale
Amérique
15/09
29/09
250
Centrale
Amérique
19/09
27/09
150
Centrale
Afrique
21/09
01/10
170
Centrale
Aucune
23/09
28/09
170
(Atlantique)
Aucune
05/10
10/10
190
(Atlantique)
Amérique
22/10
05/11
287
Centrale
Dégâts
causés
602 morts
5,9 M$
18000
morts
2. L’Ouragan Mitch.
L'ouragan Mitch est né le 8 octobre d'une onde tropicale qui se déplaçait audessus de l'Afrique septentrionale. Sa trajectoire l'a conduit au travers de la mer
des Caraïbes orientale le 18 octobre, et le 21 octobre, des pluies et des orages se
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
sont manifestés. Cette tempête est devenue la tempête tropicale Mitch le 22
octobre, à 415 kilomètres à l'est-sud-est du sud de l'île San-Andreas. Mitch s'est
alors intensifié et s'est déplacé vers le nord. La tempête est devenue ouragan à
470 kilomètres au sud-sud-ouest de Kingston (Jamaïque). En l'espace de 24
heures, la pression centrale de Mitch est tombée à 924 millibars (une chute de
52 millibars). Le 26 octobre, la pression centrale de Mitch était de 905 millibars.
C'est une des pressions les plus basses (la quatrième) jamais mesurées pour un
ouragan de l'Atlantique! Mitch a atteint son paroxysme le 26 octobre avec des
vents d'une vitesse de 287 kilomètres à l'heure (155 nœuds), ce qui en a fait
un ouragan de catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson. Le 27 octobre, Mitch a
bifurqué vers le sud-ouest et il est passé près de l'île de Guanaja (Honduras). Il a
été alors classifié ouragan de catégorie 4. Du 28 au 30 octobre, Mitch a continué
sa trajectoire au-dessus du Honduras et à proximité, tout en s'affaiblissant
graduellement. Le 30 octobre, Mitch était devenu tempête tropicale, et
dépression tropicale le 31 octobre. Ce qui restait de Mitch s'est déplacé en
direction de Merida (Mexique) et est redevenu une tempête tropicale le 3
novembre. Après avoir atteint la terre sur la partie nord-ouest de la péninsule du
Yucatan, Mitch s'est accéléré en direction du nord-est et a touché la terre près de
Naples (Floride), avec des vents soufflant à 102 kilomètres à l'heure (55 nœuds).
Puis Mitch a continué de se déplacer vers le nord-est, s'est éloigné des terres et
est devenu tempête extra-tropicale.
L’ouragan Mitch au summum de sa puissance.
Le déplacement global de l'ouragan Mitch n'a pas dépassé 7,5 kilomètres à
l'heure (4 nœuds), ce qui a eu pour résultat de très grosses pluies qu'on a
estimées à 890 millimètres, surtout au Honduras et au Nicaragua. Pour mettre
ces données en perspective, ces pluies qui ont duré 3-4 jours sont équivalentes
aux pluies qui tombent à Halifax (Nouvelle-Écosse) pendant une période de huit
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
mois. Les pluies ont entraîné des inondations et de gros torrents de boue qui ont
causé la mort de plusieurs milliers de personnes. On a estimé le nombre de
morts à 9 086 et à 9 191 le nombre de disparus. Il est évident que l'ouragan
Mitch a été l'un des plus meurtriers de l'histoire. Le Honduras a perdu 50 % de
ses récoltes et au moins 70 000 habitations ont été endommagées. Les gens du
monde entier, y compris du Canada, ont envoyé de l'argent et donné de l'aide
aux victimes de cet ouragan dévastateur.
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
II. Etude scientifique du phénomène.
Le phénomène physique en lui même est trop complexe pour être modélisé : Les
interactions entre l’atmosphère, l’océan, le sol ainsi que la dynamique terrestre
mettent en jeu trop de paramètres pour décrire la formation des cyclones de
manière exacte.
Par conséquent, la prédiction absolue est inimaginable, et l’on se contente
d’observer pour prévoir.
Observation météo de l’ouragan Fran en 1996.
A. Comment se forment les ouragans.
Description.
Un cyclone tropical intense est une tempête presque circulaire causée par une
pression atmosphérique très basse et accompagnée de vents tourbillonnants très
forts et de pluies torrentielles. L’étendue des cyclones tropicaux varie de
quelques centaines de kilomètres de diamètre (petite tempête) à plus de 1 000
kilomètres de diamètre (ouragan «monstre»).
Les cyclones tropicaux ont trois parties distinctes : l’œil, le mur de l’œil et les
bandes spirales de pluie.
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
L’œil de l’ouragan est bien connu. C’est le centre du cyclone tropical, produit par
l’intense mouvement en spirale de la tempête. Il est formé par de l’air qui
s’affaisse lentement. Lorsque l’œil passe au-dessus d’une station, le ciel se
dégage et le vent se calme. Puis, la tempête se déchaîne de nouveau, dans la
direction inverse. L’œil est l’endroit où la pression en surface est la plus basse et
la température en altitude la plus chaude. On a découvert qu’à une altitude de
12 kilomètres, il peut faire 10° C de plus dans l’œil qu’autour de l’œil.
L’œil d’un cyclone tropical est entouré du mur de l’œil. C’est dans le mur de l’œil
que les vents de surface sont les plus violents. Le mur est formé par de l’air qui
monte sous l’influence de nombreux courants ascendants et descendants très
forts. On ne comprend pas très bien les mécanismes qui forment l’œil et le mur
de l’œil, mais on pense généralement que l’œil se forme selon le même principe
que l’écoulement de n’importe quel liquide. Ce mécanisme ressemble donc au
mouvement de l’eau qui s’écoule d’un évier.
Les ouragans sont entourés de bandes spirales de pluie, c’est-à-dire de bandes
d’averses à forte convection qui tourbillonnent vers le centre de la tempête. Les
cumulus et les cumulo-nimbus (nuages d’orage) s’élèvent, et des éclairs se
forment.
2. Formation.
•
Lorsqu'une perturbation prend une forme tourbillonnaire et que ses vents
sont inférieurs à 63 Km/h (34 nœuds) elle prend le nom de Dépression
tropicale. Les services météorologiques lui affectent un numéro afin de
pouvoir l'identifier.
•
Lorsque cette dépression tropicale atteint des vents entre 63 et 118 Km/h
(34 à 63 nœuds), elle est classée Tempête tropicale et on lui affecte le
premier nom disponible dans la liste prédéfinie. A ce stade d'évolution le
phénomène peut déjà causer des dégâts importants (forte houle, vent
violent, fortes pluies, inondations, glissements de terrain).
•
Si cette tempête continue de se renforcer elle atteint le stade d'ouragan
lorsque ses vents dépassent 118 Km/h (63 nœuds). Les ouragans sont
ensuite classés en 5 catégories suivant leur puissance. L’œil du cyclone
apparaît en général à partir de la catégorie 2. La catégorie 5 reste quant à
elle rarissime. Les ouragans sont accompagnés d'une très forte chute de
pression atmosphérique engendrant des vents extrêmement violents, une
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
mer dévastatrice ainsi que des pluies diluviennes pouvant occasionner des
dégâts très importants.
B. El Nino.
1. Description du phénomène.
El Niño est une disruption du système océan-atmosphère dans le Pacifique
tropical ayant des conséquences importantes sur la climatologie planétaire. Parmi
ces conséquences on peut citer des précipitations accrues à travers les états
méridionaux des USA et au Pérou, qui ont causé des inondations destructrices, et
une sécheresse dans le Pacifique occidental, parfois associé à des feux de
broussailles dévastateurs en Australie. Les observations des conditions
climatiques dans le Pacifique tropical sont considérées comme essentielles pour
la prévision des variations de climat à court terme (quelques mois à 1 an). Pour
fournir les données nécessaires, les scientifiques (et avant tout l’organisation
américaine NOAA) utilisent un réseau de bouées qui mesurent la température,
les courants et les vents dans la bande équatoriale. Ces bouées transmettent
chaque jour des données qui sont à la disposition des chercheurs et des
prévisionnistes du monde entier, en temps réel.
Dans une situation normale, sans El Niño, les vents soufflent vers l'ouest à
travers le Pacifique tropical. Ces vents accumulent de l'eau de surface chaude
dans le Pacifique occidental, de sorte que la surface de la mer est environ 50 cm
plus haute en Indonésie qu’en Equateur. La température de la surface de mer est
environ 8° C plus haute à l'ouest, avec des températures de l’eau basses en
Amérique du Sud, due à une remontée d'eau froide des niveaux plus profonds.
Cette eau froide est riche en nutriments et supporte de hauts niveaux de
productivité, ainsi que des écosystèmes marins divers, et une pêche intensive.
Des précipitations montent dans l’atmosphère au-dessus de l'eau la plus chaude,
et le Pacifique Est est relativement sec. Les observations à 110° W montrent
que l'eau froide est à moins de 50m de la surface.
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
Description du phénomène.
Pendant un El Niño, les vents s’orientent vers le Pacifique central et occidental,
conduisant à une dépression de la thermocline dans le Pacifique oriental, et une
élévation de la thermocline dans l'ouest. Les observations à 110° W montrent,
par exemple, que pendant 1982-1983, l'isotherme 17-degree est descendue à la
profondeur d’environ 150m. Ceci a diminué le phénomène de remontée d’eau
froide dans le Pacifique Est, coupant l'approvisionnement en eau froide riche et
nutritive. Le résultat est une élévation de la température de surface de la mer et
un déclin de la productivité de la région, ce déclin affectant la chaîne alimentaire
dans sa globalité, et notamment la pêche commerciale. Les précipitations suivent
l'eau chaude vers l'est, provoquant les inondations au Pérou et la sécheresse en
Indonésie et en Australie. Le déplacement vers l'est de la source atmosphérique
de chaleur surplombant l'eau la plus chaude a comme conséquence de grands
changements dans la circulation atmosphérique globale, Ce qui en retour
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
provoque des modifications climatiques dans des zones très éloignées du
Pacifique.
2. Origine du nom El Niño :
Le phénomène El Niño a été initialement remarqué par les pêcheurs de la côte de
l'Amérique du Sud comme une présence d'eau exceptionnellement chaude dans
l'océan Pacifique, se produisant en début d'année. El Niño signifie le petit garçon
ou le Christ en espagnol. Ce nom a été utilisé pour souligner la tendance du
phénomène à arriver autour de Noël.
3. Relation entre El Niño et la formation d’ouragans :
De manière générale, un El Niño se caractérise par un plus grand nombre de
tempêtes tropicales et d’ouragans dans le Pacifique oriental, et une diminution
dans le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes.
Il est communément admis que les conditions d’un El Niño suppriment le
développements de tempêtes tropicales et d’ouragans dans l’Atlantique. A
l’opposé, le phénomène La Niña (contraire d’un El Niño, refroidissement dans le
pacifique équatorial) favorise grandement la formation d’ouragans. L’expert
mondial de ce domaine est le Professeur Bill Gray de l’Université de l’Etat du
Colorado. Pour ce qui est du Pacifique, les conditions d’El Niño augmentent le
nombre de tempêtes tropicales et d’ouragans.
4. Autres phénomènes susceptibles d’influencer l’activité cyclonique.
•
Pluies sur le Sahel Ouest africain : L’activité cyclonique est réduite lors de
années de sécheresse au Sahel.
•
Oscillation stratosphérique quasi-biennale : les vents équatoriaux
stratosphériques soufflent alternativement de l’Est pendant 12 à 15 mois
ce qui entraîne une réduction de l’activité cyclonique, tandis que le régime
Ouest entraîne une recrudescence des cyclones.
•
Des anomalies de pression au niveau de la mer sur la zone des Caraïbes :
de faibles pressions favorisent l’activité cyclonique.
C. Pourquoi donner des noms aux ouragans.
Les météorologistes ont commencé à baptiser les ouragans afin de faciliter la
communication entre eux et le grand public dans le domaine des prévisions, des
veilles et des avertissements météorologiques. Cela minimise les chances de
confusion lorsqu'on parle d'une tempête donnée. Avant 1950, les noms donnés
aux ouragans étaient basés sur l'année au cours de laquelle ils se produisaient,
suivie d'une lettre de l'alphabet (p. ex. 1942A, 1942B, etc.). Ensuite, on a pris
l'habitude de leur donner des noms de personnes. Au début, on ne donnait que
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
des noms féminins, mais après 1978, on a commencé à employer des noms
féminins et des noms masculins, en alternance. L'expérience prouve que
l'utilisation de noms féminins et masculins dans les communications orales et
écrites est plus rapide et cause moins d'erreurs que n'importe quel autre
système d'identification des ouragans employé auparavant.
Chaque année, une liste de noms potentiels est préparée en prévision de la
prochaine saison des ouragans. La liste contient un nom pour chaque lettre de
l'alphabet. (Les lettres Q, U, X, Y et Z ne sont pas utilisées parce que peu de
noms commencent par ces lettres.) Ces listes sont recyclées tous les six ans et
les noms sont remplacés lorsque le nom d'un ouragan est retiré.
Les noms des ouragans pour l'année 2000 sont: Alberto, Beryl, Chris, Debby,
Ernesto, Florence, Gordon, Helene, Isaac, Joyce, Keith, Leslie, Michael, Nadine,
Oscar, Patty, Rafael, Sandy, Tony, Valerie, William.
Les noms qui ne seront pas retirés de cette liste seront de nouveau utilisés dans
six ans.
Les noms d'ouragans sont retirés (ils ne seront plus jamais utilisés pour une
nouvelle tempête) si l'on juge que ce nom doit rester associé à une tempête
célèbre à cause des dommages et/ou des morts qu'elle a entraînés. Ainsi, on ne
risque pas de confondre une tempête célèbre avec une autre tempête en train de
se produire.
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
Conclusion.
Les ouragans sont des phénomènes dévastateurs, dont les conséquences
s’évaluent à l’échelle d’un pays tout entier. Heureusement, ces démonstrations
de force de la Nature sont aujourd’hui aisément prévisibles et prédictibles, grâce
aux avances technologiques réalisées au cours du 20e siècle. On peut notamment
penser à l’observation par satellite, qui permet de suivre un ouragan depuis sa
naissance jusqu’à sa mort, et donc de prévenir les populations habitant dans des
zones qu’il est susceptible de traverser. On peut ainsi prévenir la survenance
d’un ouragan plusieurs jours à l’avance de son arrivée effective, avec en prime
une excellente estimation de son importance (vitesse de déplacement, vitesse
des vents, etc …).
Cependant les ouragans continuent de provoquer des dégats colossaux, tant en
termes économiques qu’en vies humaines. Le récent exemple de Mitch est là
pour nous faire garder en mémoire la puissance devastatrice de ces
phénomènes.
Il est toutefois à noter que les plus gros dégâts provoqués par les ouragans le
sont de manière indirecte. Aussi violent que soient les vents, ce ne sont pas eux
qui tuent le plus, ni qui détruisent la majorité des constructions humaines. Ce
sont plutôt les conséquences indirectes des ouragans qui sont responsables,
telles les inondations provoquées par les pluies torrentielles et la marée de
tempête (marée exceptionnelle qui touche terre lors de l’arrivée de l’œil du
cyclone, au sein duquel la pression extrêmement basse provoque une aspiration
de la mer qui peut s’élever ainsi de plusieurs mètres au dessus de son niveau
habituel), les glissements de terrain, etc… Bien plus que sur une conception des
réalisations humaines résistantes aux vents, ce sont de ces phénomènes qu’il
convient de tenir compte lors de la conception d’un ouvrage dans une zone où un
ouragan peut survenir, et ceci notamment dans les pays en voie de
développement (Amérique Centrale), où la conception des zones urbaines est
loin de prendre en compte les effets dévastateurs d’une inondation ou d’un
glissement de terrain. Et ce sont bien évidemment dans ces pays que la majorité
des victimes est à déplorer.
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Annexes.
A. Lexique.
Alizés :
Vents persistants, principalement de l'atmosphère inférieure, qui soufflent sur de
vastes régions, d'un anticyclone subtropical vers les régions équatoriales.
Anticyclone :
Centre de hautes pressions atmosphériques. Dôme d’air où la pression est
élevée.
Anticyclonique :
Qualifie une rotation qui se fait dans le sens des aiguilles d'une montre dans
l'hémisphère Nord et dans le sens inverse dans l'hémisphère Sud. Opposé à
«cyclonique».
Avertissement d’ouragan :
Avertissement diffusé dans les régions côtières lorsque des vents de 118 km/h
sont prévus avec certitude. Les services de météorologie donnent un
avertissement aux régions côtières s’ils prévoient des vagues exceptionnellement
fortes ou une montée dangereuse du niveau de la mer, même si les vents prévus
ne sont pas de force «ouragan». En cas d’avertissement d’ouragan, les habitants
de la région doivent prendre toutes les précautions voulues. Les avertissements
sont rarement diffusés plus de 24 heures à l’avance et, si la trajectoire de
l’ouragan est très inhabituelle ou imprévisible, l’avertissement peut n’être diffusé
que quelques heures avant le déclenchement de l’ouragan.
Avertissement de tempête tropicale :
Même chose qu’un Avertissement d’ouragan, à la différence qu’on prévoit des
vents de 63 à 117 km/h.
Avis d’ouragan :
Bulletin officiel diffusé toutes les six heures en cas de tempête tropicale ou
d’ouragan. L’avis indique où se trouve la tempête, son intensité, la direction dans
laquelle elle se dirige et les précautions à prendre.
Barocline :
Se dit d'un modèle d'atmosphère où la densité est fonction de la pression et de la
température. Les cyclones tropicaux ne sont pas considérés comme baroclines.
Cellule de convection :
Masse d'air dans un processus de convection bien organisée dans laquelle existe
une configuration systématique de mouvement interne et peu ou pas de mélange
avec les masses voisines.
Circulation cyclonique :
Rotation dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre dans l’hémisphère
Nord et dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud. Opposé à
«anticyclonique».
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Catastrophes naturelles : Les Ouragans et Cyclones.
Cisaillement vertical du vent :
Brusque variation de la direction ou de la vitesse du vent. Les cisaillements
verticaux peuvent affaiblir ou détruire le cyclone en modifiant l’organisation de la
convection autour du centre du cyclone.
Convection :
Transfert de chaleur ou d’humidité dans un milieu causé par le mouvement d’une
masse ou d’une substance. Lorsque ce terme est utilisé pour désigner seulement
un mouvement vertical ascendant, il s’oppose à «subsidence».
Cyclone extratropical :
Cyclone qui doit l’essentiel de sa force au processus barocline. Le cyclone
extratropical se caractérise par d’importants cisaillements verticaux et par un
champ de température et d’humidité asymétrique. Son centre se refroidit parfois
vers la fin.
Force de Coriolis :
Effet apparent de la rotation de la Terre qui détourne la direction de tout objet ou
liquide vers la droite dans l’hémisphère Nord et vers la gauche dans l’hémisphère
Sud. C’est la force de Coriolis qui cause le mouvement tournant des cyclones.
Sans elle, il n’y aurait pas de cyclones tropicaux.
Mur de l’œil :
Anneau de nuages qui tourne autour de l'œil du cyclone. C’est à cet endroit que
se situent la plus forte précipitation et les vents les plus forts.
Nœud :
Mesure de la vitesse du vent équivalant à 1,853 kilomètre/heure.
Œil :
Nom donné au centre de la tempête. Il s’agit d’une zone étonnamment calme
(peu ou pas de vent). Dans l’œil du cyclone, le ciel est souvent dégagé, même si,
autour, les nuages continuent à s’amonceler. L’œil n’est pas toujours au centre
de la tempête. Il lui arrive de tourner ou de se déplacer dans diverses directions,
la tempête continuant sa propre course. Les vagues convergent au-dessous de
l’œil, rendant la mer très dangereuse.
Ouragan :
Cyclone d’origine tropicale caractérisé par des vents d’au moins 118 km à l’heure
soufflant de façon circulaire autour d’un centre relativement calme, appelé
«l’œil». Ces tempêtes portent le nom de «typhon» dans l’ouest du Pacifique et
dans l’Océan Indien et de «baguios» aux Philippines. Elles durent généralement
plusieurs jours.
Ouragans de type cap-verdien :
Cyclones tropicaux qui se forment dans le bassin de l’Atlantique, à proximité
(moins de 1 000 km) des îles du Cap-Vert, sur la côte occidentale de l’Afrique, et
deviennent ouragans avant d’atteindre les Caraïbes. Ce phénomène se produit
généralement en août et septembre.
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Saison des ouragans :
Partie de l’année où les ouragans sont les plus fréquents. En Amérique du Nord,
c’est généralement de juin à septembre; au Canada atlantique, en septembre.
Veille d’ouragan :
Au fur et à mesure qu’un ouragan s’approche des terres et, s’il menace les
régions côtières et intérieures, les météorologues diffusent une «veille
d’ouragan» pour les régions qui se trouvent sur la trajectoire prévue. Le terme
«veille» signifie qu’il y a un risque d’ouragan et que ceux qui se trouvent dans la
région visée doivent se tenir au courant et se préparer à agir rapidement si un
avertissement d’ouragan est diffusé.
B. Références :
www.meteo.org/phenomen/ouragan.htm
www.ouragans.com/description/Description.htm
www.ns.ec.gc.ca/weather/hurricane
www.la-martinique.fr.st/nov2.html
www.natureinsolite.com/chronique
www.wsd1.org/nnl/cecil_r/french/fr_rrc.htm
www.protic.net/eleves/sec4/bellerosel/Lydiabsaisonscycloniques.html
www.perso.wanadoo.fr/ti.bleu/definit/definit.htm
www.multimania.com/foolbomb/ouragans.html
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