SA258_20-25 - Spectra Analyse
Transcription
SA258_20-25 - Spectra Analyse
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE Julien MALHERBE1,2, Patrick CHAPON2, Hervé MARTINEZ1, Sébastien MAZAN3, Franck NIVEAU4, Olivier F.X. DONARD1 La spectroscopie de décharge luminescente à détection optique comme technique de spéciation du solide : potentiel et limitations RÉSUMÉ La Spectroscopie de Décharge Luminescente (SDL) à détection optique est une technique rapide et fiable pour l’analyse élémentaire des solides. Le potentiel de la SDL à détection optique comme technique de spéciation du solide a été évalué dans le contexte de la mise en place de nouvelles législations européennes (RoHS ou directive 2000/53 sur les véhicules en fin de vie) mettant en avant la dangerosité de certaines espèces chimiques. Les informations de spéciation accessibles en SDL étant dépendantes de la détermination de la concentration en oxygène, une amélioration du processus de détection et de quantification de la SDL pour les éléments légers a été entreprise. Des résultats illustrant le potentiel ainsi que les limitations de la méthode sont présentés dans cet article. MOTS-CLÉS Méthodologie analytique, SDL, spéciation, analyse des éléments légers The Glow Discharge Optical Emission Spectroscopy as a speciation technique : potential and limitations SUMMARY Spéciation Glow Discharge Optical Emission Spectroscopy (GD-OES) is known to be a fast and reliable analytical technique for the determination of elemental composition in solids. New European regulations on end of life vehicles (2000/53/CE) and on electric and electronic equipment (RoHS) are driving the development of new analytical techniques for studying speciation in the solids. GD-OES has been evaluated in this respect.The speciation information reachable with this technique rely on the precise quantification of the oxygen content in the sample and require improvements in the quantification process for light elements. Results demonstrating the potential and the limitations of this method are presented. KEYWORDS Analytical methodology, GD-OES, speciation, light elements quantification. I - Introduction La spéciation du solide est aujourd’hui un outil essentiel pour la résolution de nombreux problèmes technologiques et environnementaux (1). En effet, l’impact sur la santé humaine dépendant non seulement de la concentration mais aussi de la forme chimique des éléments, un nombre croissant de textes législatifs fixe désormais des normes qui tiennent compte de la spéciation. Tel est le cas pour les directives 2000/53/ EC (2) ou RoHS (3) qui visent à bannir la présence de Chrome VI (Cr6+) respectivement dans les véhicules en fin de vie et dans les déchets électriques et électroniques. La détermination de la spéciation se révèle donc capitale pour mettre en oeuvre ces lois. La difficulté des études de spéciation réside dans le fait que les espèces chimiques ne doivent pas être modifiées avant et pendant l’analyse, ce qui n’est pas chose aisée. 1 Néanmoins, pour les solides, différentes solutions analytiques (X-ray photoelectron spectroscopy (XPS), digestion-HPLC-ICP-MS, X-ray Absorption Near Edge Structure (XANES),…) existent et sont reconnues (1), elles requièrent toutefois des équipements lourds. Le contexte économique combiné au fait que la plupart des techniques de spéciation se révèlent coûteuses en temps et/ou en argent conduisent donc les professionnels à explorer de nouvelles voies analytiques alternatives. La Spectroscopie de Décharge Luminescente (SDL) est une technique d’analyse des solides rapide et fiable. Elle permet d’obtenir des informations sur les concentrations élémentaires en fonction de la profondeur d’analyse dans l’échantillon (4). C’est donc une technique parfaitement adaptée à l’étude de revêtements (traitements anticorrosion notamment). Outre ces caractéristiques, elle fait également partie Institut Pluridisciplinaire de Recherche en Environnement et Matériaux (IPREM) – CNRS UMR5254 – 2, av. du Pdt P. Angot 64053 Pau – E-Mail: [email protected] Horiba Jobin Yvon – 16-18, rue du canal – 91165 Longjumeau Cedex 3 PSA Peugeot Citroën – Centre technique de Belchamp – 25420 Voujeaucourt 4 Renault Technocentre – DIMat – 1, avenue du golf – 78288 Guyancourt 2 20 SPECTRA ANALYSE n° 258 • Novembre 2007 Technologie appliquée La spectroscopie de décharge luminescente à détection optique comme technique de spéciation du solide : potentiel et limitations des rares techniques à être susceptibles d’analyser les éléments légers (tels que C, N, O et H) dans les solides. Ce dernier point se révèle déterminant dans le cadre de la spéciation. En effet, des informations de spéciation telles que la stoechiométrie et les états d’oxydation des éléments peuvent être déduites (dans certains cas) des analyses SDL. Ces informations sont obtenues par l’étude des rapports quantifiés Métal/Oxygène car, de fait, suivant l’état d’oxydation dans lequel il se trouve, un élément sera lié à un nombre d’atomes d’oxygène différent. Cette détermination indirecte de la spéciation repose principalement sur la précision de l’étape de calibration. Or, une difficulté récurrente rencontrée en SDL est le manque de matériaux de référence certifiés pour les éléments légers, la pertinence des résultats se trouve directement impactée par ce déficit. L’emploi de revêtements électrophorétiques (type peinture) et polymériques composés principalement d’O, de C et de H comme matériaux de référence complémentaires apparaît comme une solution appropriée pour pallier ce problème (5, 6). Toutefois, l’analyse de ces matériaux isolants requiert l’utilisation d’une source radiofréquence afin d’éviter l’accumulation de charges à la surface de l’échantillon, un phénomène qui interdit le maintien du plasma dans le cas de l’utilisation d’une source à courant continu (7). La validité de l’approche sera confirmée à travers la mesure d’un échantillon de référence parfaitement caractérisé et le potentiel de spéciation de la SDL étudié sur des échantillons tests en comparaison avec d’autres techniques. II - Matériel et méthode ploi d’un générateur radiofréquence comme source de tension permet désormais d’analyser aussi bien des échantillons conducteurs que non-conducteurs – verres, céramiques, certains oxydes ou peintures. 1.2- Appareillage L’appareil utilisé lors de cette étude est un GD-Profiler 2, commercialisé par la société HORIBA Jobin Yvon (Longjumeau, France). La détection de la lumière s’effectue via un polychromateur qui sépare la lumière en ses différentes composantes caractéristiques des éléments présents dans le plasma. Les longueurs d’onde utilisées pour l’analyse des éléments sont (en nm): H 121,6 ; O 130,2 ; N 149,3 ; C 156,1 ; B 249,7 ; Fe 372 Al 396,1 ; Cr 425,4 et Zn 481,05. Les conditions de source utilisées sont 40 W (puissance réelle) et 800 Pa (pression) pour tous les échantillons. Le gaz Argon est pur à 99,9995% 2. Echantillons 1.1- Matériaux de référence Des matériaux certifiés usuels homogènes ont été utilisés. Pour l’oxygène, seule une céramique CE650 (EU CRM) est classiquement disponible comme point haut (34% massique). L’étalonnage a donc été complété avec des échantillons « couches » de plusieurs microns d’épaisseur, à savoir des revêtements électrophorétiques organiques très homogènes sur substrat acier conçus et caractérisés par Renault (Guyancourt, France) ainsi que d’autres revêtements organiques « sealers » disponibles et dont la concentration a été déterminée préalablement par d’autres techniques. Les signaux collectés dans la couche sont stables autorisant l’utilisation de ces couches comme « points de référence » pour l’étalonnage. 1.2- Echantillon de référence 1. La Spectroscopie à Décharge Luminescente 1.1- Principe Le principe de la SDL n’est pas sans rappeler celui des tubes lumineux de type néon où un ensemble anodecathode placé sous une faible pression de gaz rare va produire de la lumière (figure 1). Toutefois, dans le cas de la SDL, l’échantillon tient le rôle de la cathode et un ensemble mécanique appelé lampe celui de l’anode. L’ensemble anode-cathode est traversé par un gaz à faible pression (généralement de l’argon) qui va partiellement s’ioniser sous l’effet d’un champ électrique et former ainsi un plasma. Les ions d’argon sont attirés vers la cathode par le potentiel négatif et vont entrer en collision avec la surface de l’échantillon provoquant l’érosion de celle-ci ainsi que l’émission d’électrons dits secondaires qui vont alimenter et maintenir le plasma. Dans la zone lumineuse du plasma, l’émission de la lumière est induite par la désexcitation des atomes et des ions d’argons et des atomes pulvérisés de la surface. Les photons collectés ont des longueurs d’onde caractéristiques des éléments dans le plasma et permettent ainsi de remonter à la composition chimique de l’échantillon. Il est important de noter que l’em- L’échantillon utilisé ici comme référence de contrôle de la validité de l’étalonnage n’est pas certifié mais sa caractérisation par des techniques complémentaires a déjà fait l’objet de plusieurs publications (8-10). Figure 1 Schéma de principe du fonctionnement de la SDL. SPECTRA ANALYSE n° 258 • Novembre 2007 21 TECHNOLOGIE APPLIQUÉE Il consiste en un substrat d’aluminium recouvert de 2 couches distinctes : une couche d’oxyde d’aluminium stoechiométrique (Al2O3) de 205 nm comportant un marqueur de Phosphore (de 4 nm d’épaisseur à 98 nm du substrat), puis d’une couche non stoechiométrique (AlxOy) de 153 nm comportant 3 % de Bore et un marqueur de Chrome (de 4 nm d’épaisseur à 39 nm de la surface). 1.3- Echantillons tests L’échantillon test 1 provient de l’usine sidérurgique Arcelor (Fos-sur-mer, France) et consiste en un feuillet de fer pur prélevé en sortie d’étape de laminage à chaud. Le laminage est une opération qui consiste à faire passer du métal au travers de rouleaux pour lui conférer la forme de feuille. L’exposition d’un métal chaud à l’air ambiant résulte systématiquement en la formation de couche d’oxydes à sa surface. L’échantillon test 2 consiste en une chromatation contenant du CrVI et du CrIII. L’analyse par XPS de cette dernière a montré que le CrVI représentait 20 % du chrome total. Les couches de chromatation ont une action passivante et ralentissent les phénomènes de corrosion (11). Ces couches d’une épaisseur approximative de 300 nm ont été déposées sur un substrat d’acier galvanisé. III - Résultats 1. Etalonnage L’étalonnage en SDL requiert l’établissement de courbes de calibration via l’analyse d’échantillons standard de concentrations connues. Contrairement à un étalonnage externe en chimie liquide, les matrices des étalons solides peuvent différer grandement entre elles et de celle de l’échantillon à analyser. La Figure 2 illustre ce fait et montre qu’une simple relation entre la concentration d’un élément et l’intensité lumineuse recueillie à sa longueur d’onde caractéristique ne suffit pas. Cependant, il est possible d’utiliser une caractéristique intrinsèque du plasma SDL lon laquelle les mécanismes d’érosion (à la surface de l’échantillon) et d’excitation (dans le plasma) sont séparés spatialement. Si donc on prend en compte la différence de vitesses d’érosion entre les différents matériaux, on peut considérer en première approximation que l’excitation en phase gazeuse est indépendante du matériau. La formule d’étalonnage se présente donc sous la forme (12) : Cc.Qm = a.I+b où Qm représente la vitesse d’érosion relative de chaque échantillon, Cc la concentration de l’élément dans l’échantillon, I l’intensité lumineuse mesurée et a, b des constantes déterminées par régression. La Figure 3 illustre les résultats obtenus pour l’oxygène. 22 Figure 2 Figure 3 Illustration de l’importance de la vitesse d’érosion Qm pour l’établissement des courbes de calibration. Courbe de calibration pour l’oxygène O130. SPECTRA ANALYSE n° 258 • Novembre 2007 Technologie appliquée La spectroscopie de décharge luminescente à détection optique comme technique de spéciation du solide : potentiel et limitations 2. Validation du processus de quantification Le profil quantifié obtenu pour l’échantillon référence (figure 4) correspond bien à la description fournie (voir matériel et méthode) et illustre la grande résolution en profondeur accessible avec la SDL (couche de 4 nm parfaitement visible). Le ratio massique Al/O obtenu (1,11) correspond bien à un Al 2O 3 (1,12). L’étalonnage peut donc être considéré comme acceptable en première approximation et peut être utilisé sur des échantillons inconnus. 3. Application de la méthode à des échantillons réels 3.1 - Echantillon test 1 : Calamine Figure 4 Profil de SDL composition/profondeur quantifié de l’échantillon référence. #OMPOSITIONMASSIQUE 2ATIO&E/ Les trois oxydes de fer les plus courants (ainsi que leur ratio massique Fe/O) sont : la wustite FeO (3,5), l’hématite Fe2O3 (2,33) et la magnétite Fe3O4 (2,62). Des hydroxydes Fe(OH)3 (1,16) et des oxo-hydroxydes FeOOH (1,75) existent également mais selon la littérature leur présence est peu plausible au vu des conditions d’obtention de ces couches. Le profil obtenu (figure 5) montre la présence de 2 plateaux : un de ratio 2,3 et un autre de ratio 3,44. La conclusion parait alors évidente : au contact de l’air, une couche de FeIII (Fe2O3) et une couche de FeII (FeO) se sont formées . Les profondeurs obtenues par profilométrie correspondent à celles déterminées par SDL aux incertitudes de mesure près. L’analyse par diffraction de rayons X (DRX) a permis de confirmer ces résultats avec toutefois un bémol : outre Fe, Fe 2O 3 et FeO, l’analyse a mis en évidence du Fe 3O 4. Cette espèce n’ayant pas donné de plateaux distinctifs en SDL, sa présence n’a pu être détectée de façon certaine. En revanche, Fe 3O 4 étant une espèce mixte tant au niveau des états d’oxydation (état II et III) qu’au niveau des ratios Fe/O, sa présence peut être présumée à l’interface des deux plateaux sur le profil SDL c’està-dire entre 1,5 et 3 μm de profondeur. Le résultat obtenu sur ce type d’échantillon pour lequel l’XPS-AES était généralement utilisée (13, 14) est inédit et ouvre de nouveaux domaines d’application à la SDL. Figure 5 Profil de SDL composition/profondeur quantifié de l’échantillon d’oxyde de fer. 3.2 - Echantillon test 2 : couche de chromatation Les premiers résultats obtenus pour les couches de chromatation (figure 6) ne sont en revanche pas concluants. La gamme théorique des ratios massiques Cr/O pour les oxydes de chrome les plus courants s’étend de 0,81 (CrO 42-) à 2,16 (Cr 2O 3). Figure 6 Profil de SDL composition/profondeur quantifié de l’échantillon de chromatation. SPECTRA ANALYSE n° 258 • Novembre 2007 23 TECHNOLOGIE APPLIQUÉE 582 580 578 576 574 572 Energie de liaison (eV) 582 580 578 576 574 572 Energie de liaison (eV) Figure 7 Illustration du changement de spéciation par comparaison de l’analyse XPS sur la surface de l’échantillon et dans un cratère SDL s’arrêtant au milieu de la couche de chromatation. Or notre résultat pour la chromatation contenant du chrome VI et du chrome III (0,21) est bien en deçà de ces valeurs théoriques. Notre étude en cours a permis de déterminer les causes de ces différences et porte maintenant sur les solutions à apporter. Pour les couches très fines, le premier problème est celui de la contamination de surface. A l’instar de l’XPS, la pollution de la surface par l’air (C, O, H) fait qu’il est difficile de discerner l’oxygène provenant de la contamination (eau adsorbée, hydrocarbones…) de celui provenant de l’échantillon. Se pose également le problème de la présence d’hydrogène (provenant de l’échantillon et/ ou de la contamination ) qui est connu pour augmenter/diminuer l’émission de certains éléments (15, 16). Différentes voies sont envisagées pour réduire ces contaminations ou en minimiser l’impact. L’emploi de corrections logicielles telles que l’ajout de facteurs multiplicatifs aux équations de calibration est également possible mais doit être validé. Enfin, la nature hydratée et non cristalline de l’échantillon pose également problème. Tout d’abord, l’hydratation de la couche va entraîner une confusion dans l’identification des états d’oxydations du chrome : en effet un chrome III sous sa forme hydratée Cr(OH) 3 aura le même ratio Cr/O qu’un chrome VI sous sa forme oxydée CrO 3 . Ensuite, comme l’illustre la Figure 7, des modifications de spéciation de cette surface non cristalline (et donc moins bien organisée) sont constatées suite à l’érosion par SDL. Il est donc possible que le bombardement ionique effectué par la SDL induise une érosion préférentielle des atomes légers (tel que 24 SPECTRA ANALYSE n° 258 • Novembre 2007 l’oxygène) ce qui laisserait le chrome resté à la surface dépourvu en oxygène et donc localement réduit. Toutefois, cette réduction du chrome ne modifie en rien les ratios Cr/O qui sont obtenus en SDL par intégration des signaux de Cr et de O sur la couche entière. Nos prochains travaux visent donc à remédier aux problèmes liés à la contamination et à l’hydratation de l’échantillon en passant notamment par une « préparation » préalable de celui-ci (évaporation de l’eau résiduelle, pompage amélioré etc…). IV - Conclusions Les résultats présentés dans cette étude illustrent à la fois le potentiel de la SDL pour l’obtention d’information de spéciation (par exemple : aluminium anodisé, oxyde de fer) et ses limitations (par exemple : chromatation). Dans l’état actuel du développement de la méthode seules des analyses de spéciation sur des échantillons relativement simples sont possibles. L’emploi de techniques analytiques complémentaires (XPS, Atom Force Microscopy (AFM),..) permet d’expliquer les mécanismes qui en pratique restreignent le nombre d’applications possibles. En conséquence plusieurs perspectives d’amélioration de la méthode sont en cours d’étude, comme par exemples, l’étude de l’influence de la contamination de surface (H, C) sur l’émission de l’oxygène, l’ajout de raie d’émission moléculaire (tel que OH) pour prendre en compte l’hydratation des composés ou encore l’utilisation d’une détection masse pour augmenter la sensibilité. Technologie appliquée La spectroscopie de décharge luminescente à détection optique comme technique de spéciation du solide : potentiel et limitations BIBLIOGRAPHIE (1) ORTNER HM, Possibilities of space-resolved solid-state speciation, J. Anal. At. Spectrom.,2007, 22, 599-607. (2) Directive 2000/53/EC of the european Parliament on end-of life vehicules, OJECL269, 34. (3) Directive 2002/95/EC of the european Parliament on Waste Electrical and Electronic Equipment, Official journal of the european Communities L37, 19-23 (4) PAYLING R., JONES DG and BENGSTON A., Glow Discharge Optical Emission Spectrometry John Wiley & Sons, 1997 (5) JONES DG et al., Analysis of pigmented polymer coatings with RF-GDOES, Surf. Interface Anal.,1993, 20, 369-373. (6) IFEZUE DI, Quantitative analysis of anodic oxide films by Radio Frequency Glow Discharge Optical Emission Spectroscopy, PhD Thesis, University of Manchester, Manchester, 2004. (7) THERESE L., Plasmas Radiofrequence pour l’analyse des matériaux, Thèse, Université Paul Sabatier, Toulouse, 2005. (8) SHIMIZU K., HABAZAKI H., SKELDON P., THOMPSON GE and MARCUS K., Rf Glow discharge optical emission spectroscopy: depth profiling analysis of thin alumina films as potential reference material, Spectroscopy,2002, 17, 14-23. (9) MARCUS K., ANFONE A., LUESAIWONG W., HILL T., PERAHIA D. and SHIMIZU K., Radio frequency glow discharge optical emission spectroscopy: a new weapon in the depth profiling arsenal, Anal. Bioanal. Chem.,2002, 373, 656-663. (10) SHIMIZU K., BROWN GM, HABAZAKI, H., KOBAYASHI K., SKELDON P., THOMPSON GE, WOOD GC, Glow discharge optical emission spectrometry (GDOES) depth profiling analysis of anodic alumina films - a depth resolution study, Surf. Interface Anal.,1999, 27, 24-28. (11) GIGANDET MP, FAUCHEU J. and TACHEZ M., Formation of black chromate conversion coatings on pure and zinc alloy electrolytic deposits: role of the main constituents, Surface and Coatings Technology,1997, 89, 285-291. (12) PAYLING R., AEBERHARD M. and DELFOSSE D., Improved Quantitative Analysis of Hard Coatings by Radiofrequency Glow Discharge Optical Emission Spectrometry (rf-GD-OES), J.Anal.At.Spectrom.,2001, 16, 50-55. (13) BIZJAK M., ZALAR A., PANJAN P., ZORKO B. and PRACEK B., Characterization of iron oxide layers using Auger electron spectroscopy, Applied Surface Science,2007, 253, 3977-3981. (14) CHEN RY and YUEN WYD, Oxide-scale structures formed on commercial hot-rolled steel strip and their formation mechanisms, Oxidation of Metals, 2001, 56, 89-118. (15) HODOROABA VD, HOFFMANN V., STEERS EBM and WETZIG K., Investigations of the effect of hydrogen in an argon glow discharge, J. Anal. At. Spectrom.,2000, 15, 1075-1080. (16) FERNANDEZ B., BORDEL N., PEREZ C., PEREIRO R. and SANZ-MEDEL A., The influence of Hydrogen, Nitrogen or Oxygen additions to radiofrequency argon glow discharges for optical emission spectrometry, J. Anal. At. Spectrom.,2002, 17, 1549-1555 SPECTRA ANALYSE n° 258 • Novembre 2007 25