La face cachée de la lune

Transcription

La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
texte du spectacle de
Préface d’André Brassard
Coll. « L’instant scène »
84 pages, ill., 16 $
ISBN 978-2-89502-244-2
© Sophie Grenier
Robert Lepage
Le spectacle de ce soir s’inspire en quelque
sorte de la compétition entre ces deux
peuples pour raconter celle de deux frères
cherchant continuellement dans le regard de
l’autre un miroir pour y contempler leurs
propres blessures, ainsi que leur propre
vanité (p. 15).
De la lutte que se livrent les Russes et les Américains pour la conquête de l’espace, Robert Lepage
parvient, dans un texte dense et précis, à cerner la relation ambiguë de Philippe et André, dans les jours
qui suivent la mort de leur mère. Diamétralement opposés, l’un, André, incarnant la réussite sociale
américaine absolue (notoriété, télévision, salaire) et l’autre, Philippe, une utopie intellectuelle détachée du
monde matériel (doctorat, petits boulots, appartement minable), les deux frères mis en scène par Robert
Lepage n’en sont pas moins liés par des sentiments filiaux qui transcendent leurs différences. Est-ce à dire
que, bien au-delà des enjeux de pouvoir et de validation sociale, les humains ne sont tous, finalement, que
des étoiles dans le firmament, animés par les mêmes besoins vitaux d’amour et de reconnaissance ? Cette
universalité et cette faculté de ramener l’humain à son essence qui caractérisent les personnages de La
face cachée de la lune expliquent peut-être le succès international de la pièce.
Spectacle solo créé par Robert Lepage en mars 2000, transposé au grand écran par l’auteur luimême (2003), La face cachée de la lune se révèle ici comme un texte capable de porter, même hors de son
contexte scénique, toute la richesse du talent de son auteur. Le livre est ponctué par des illustrations tirées
du spectacle original, de sa reprise sur scène dans l’interprétation d’Yves Jacques, de même que du film.
Né à Québec en 1957, Robert Lepage est récemment devenu le 11e – et plus jeune – lauréat du très
prestigieux Prix Europe pour le théâtre, l’équivalent du Nobel pour la littérature. Formé au Conservatoire
d’art dramatique de Québec, il a été, à 29 ans à peine, directeur du Centre National des Arts du Canada. De
son association avec le Théâtre Repère, en 1982, naissent Vinci, La trilogie des dragons, Le polygraphe, Les
plaques tectoniques, Les aiguilles et l’opium. À la suite de la fondation d’Ex Machina, en 1994, la
dimension technologique acquiert de plus en plus d’importance dans les spectacles créés : Les sept branches
de la rivière Ota, Elseneur, La géométrie des miracles, La face cachée de la lune, Le projet Andersen. Ces
spectacles sont régulièrement présentés en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Océanie.
En librairie à partir du 5 juin 2007
Renseignements et entrevues : Geneviève Pigeon
Téléphone : (450) 616-7804, courriel : [email protected]