1. Quels prix pour les chevaux de course
Transcription
1. Quels prix pour les chevaux de course
Communication Equitation.com / [email protected] En cette période de poulinages et d’insémination, j’ai choisi d’aborder le thème de la vente des chevaux et de leur prix. Quelques précisions sur ce que vous allez trouver dans ce document avant de commencer. Ce petit billet vise à vous donner des informations pour situer le marché de l’élevage et de la vente des chevaux en France. Je n’aborde pas l’international. L’objet ici est, ni d’émettre une analyse, ni de voir dans les chevaux un produit commercial comme les autres, mais plus de faire un état des lieux de l’activité de l’élevage et de la vente des chevaux en France si importante pour l’ensemble de la filière équine. Pour plus de clarté, j’ai utilisé les catégories traditionnellement utilisées quand on parle d’élevage et de la filière équine, à savoir les chevaux selon leurs usages/activités. C’est quand même mieux pour comparer Silvana de Hus et Jolly Jumper, non ? Ces catégories sont : Les chevaux de courses, avec à l’intérieur la sous-division trotteur et galopeur Les chevaux de selle avec une sous-catégorie : o Les chevaux de sport (toutes disciplines et niveaux de compétition) o Les chevaux de loisirs (toutes activités, extérieur, sans compétition) 95 000, c’est le nombre de chevaux ayant changé de propriétaires en 2009 ; dont 30 % étaient des chevaux de selle et poney. Voilà un chiffre important. Mais quel est le prix d’un cheval ? Difficile d’y répondre au vue des nombreux paramètres à intégrer. Mais justement, comment fixer son prix de vente ? Voici quelques chiffres pour mieux se situer. 1. Quels prix pour les chevaux de course ? La vente de chevaux de courses est caractérisée par les enchères publiques. Ainsi en 2009 il y a eu 4000 ventes de chevaux de courses aux enchères : 2029 ventes de pur-sang aux enchères, 1978 de trotteurs Et seulement 350 de selles français vendus aux enchères publiques. Agence de communication globale Page 1 Communication Equitation.com / [email protected] Les yearlings (3 ans) se vendent à des prix (moyens) différents selon qu’il s’agisse d’un galopeur ou d’un trotteur : 50 000 €uros pour un galopeur 11 000 €uros pour un trotteur Mais attention, ce prix évolue de façon différente ensuite quand les chevaux sont à l’entraînement. Les trotteurs ayant des qualifications avant leur vente à 3 ans, leur côte monte ensuite. A l’opposé, les galopeurs s’ils se vendent chers à 3 ans, leur prix a tendance à baisser après (les résultats obtenus n’étant pas forcément au rendez-vous). Ainsi le prix d’un galopeur à l’entraînement tombe à 30 000 €uros (- 40 %) alors que celui du trotteur grimpe à 17 000 €uros (+ 55 %). Ce sont des moyennes. Il faut également noter que la réputation de la vente aux enchères (comme Deauville ou l’Arc) a un impact direct sur le prix des ventes. On estime que les prix peuvent être multipliés par 5 lors de ces grandes ventes (pour un produit équivalent). En 2012, on note une légère baisse du nombre de ventes de chevaux de galop alors que les trotteurs sont en augmentation. Ainsi qu’une baisse de 7 % de la production de galopeurs. Pour les trotteurs la baisse est moins prononcée (-2%). 2. Quel est le marché du cheval de selle ? Quelques chiffres avant tout. Annuellement on compte environ 50 000 ventes de chevaux de selle et poneys (53 000 en 2012) en France, pour un total d’environ 200 millions d’Euros (chiffre de 2009). Ce qui revient à dire environ 4 000 €uros par cheval. Même si on sait que des différences importantes existent. 2.1. Usages 70 % des chevaux de selle sont utilisés en loisirs (extérieur et instruction) 40 % pour l’extérieur, ballades, randonnées… 21 % pour l’enseignement 10 % pour aucune pratique spécifique 30 % des chevaux sont vendus pour la compétition Niveau club : 10 % Niveau amateur : 15 % Niveau professionnel : 5 % 2.2. Prix des chevaux En 2009, aux enchères, les 3 ans se vendaient environ à 9500 €uros (ce qui n’est pas représentatif au niveau général on est d’accord). On estime qu’en moyenne sur toutes les ventes, un trois ans se vend entre 5000 et 8000 €uros. Après 3 ans, les prix évoluent énormément selon leur âge, leur niveau de compétition et leur expérience. Pour les poneys, la fourchette de prix est plus petite, entre 4000 et 7000 €uros. Agence de communication globale Page 2 Communication Equitation.com / [email protected] Un cheval pour un usage professionnel se situe entre 5000 et 20000 €uros. Prix moyen des chevaux par sous-catégorie Sport (compétition) 90 % de ces chevaux sont se vendent entre 1000 et 20 000 €uros Loisirs, le prix moyen est entre 600 et 6000 €uros. 40 % des chevaux de loisirs sont des trotteurs français. En 2012, le nombre des ventes est resté stable en 2012. La production continue la baisse entamée en 2011. – 8% pour 2012. Cependant le frison connaît une augmentation très importante, + 67%. 3. Quelle est la part des importations de chevaux sur le marché français ? L’importation de chevaux sur le territoire est une concurrence dont il faut tenir compte, en 2012 elle représente 10 % des ventes. Même si elle a semblé montrer une tendance à la baisse (– 2%), il faut surtout retenir qu’elle a arrêté d’augmenter en 2012. Augmentation de 21 % en 2010, et de 13% en 2011. Cette baisse globale est un fait marquant, mais qui mérite des précisions. L’importation des races d’Irlande continue à être massive (Connemara, Irish cob), elle continue également à augmenter pour les races de sport comme le KWPN, le KWP. Ce sont les races de loisirs qui baissent, PRE, lusitanien, Quater horse et frisons. 4. Quel est le prix d’un cheval pour la boucherie ? L’activité de l’abattage confirme sa progression en 2012 alors que la consommation de viande de cheval, elle continue de baisser (- 4.8% en 2012). Environ 17 000 chevaux ont été abattus (on n’a pas encore les chiffres définitifs mais ce sera autour de ce chiffre). On peut s’attendre à une évolution de la consommation de la viande de cheval avec le scandale agro-alimentaire du début 2013. L’évolution du prix à l’entrée de l’abattoir baisse pour les chevaux de trait adultes, alors qu’il augmente un peu pour les poulains. Il est à 2.5 €/kg de carcasse pour les chevaux de sang adulte, 1.7€ environ pour les chevaux de trait adulte et 2.7€ pour les laitons (de 6 à 12 mois) et pour les poulains (12 à 24 mois). A présent, parlons un peu de la vente par elle-même et de quelques paramètres entrant en ligne de compte entre l’acheteur (futur propriétaire) et le vendeur (l’éleveur). 5. L’achat côté acheteur : Agence de communication globale Page 3 Communication Equitation.com / [email protected] La démarche d’achat des futurs propriétaires (particuliers) se caractérise par une recherche sur internet et une proximité géographique par rapport à leur domicile (environ 50 km autour de chez eux). A vos annonces et sites internet !!! Moins de 50 % des acheteurs cherchent une race spécifique pour leur achat. Des difficultés sont rencontrées lors de l’achat en matière de sélection des chevaux correspondant à leur niveau, à leurs activités/disciplines et leurs connaissances du cheval et des professionnels de la filière (identification des vendeurs, éleveurs, intermédiaires…). Budget. Si la plupart des primo acquéreurs ne savent pas estimer le coût d’entretien d’un cheval, ils connaissent également des difficultés à estimer la pertinence du prix des chevaux qu’ils essayent. D’où l’idée (discutée) de mettre en place une côte « argus » pour les chevaux. Le nombre des acheteurs potentiels quant à lui augmente régulièrement étant donné le nombre croissant de pratiquants. L’équitation est la 3ème fédération sportive en France pour son nombre de licenciés. 6. La vente Côté éleveur : Prix de revient du cheval de sport à 3 ans : entre 5000 et 6300 €uros. Mais 70 % des chevaux sont achetés à moins de 3700 €uros. Seuls 5 % des chevaux de selle sont vendus à 12 000 €uros (en moyenne). L’efficacité économique d’un éleveur est de 10 % (pour un CA de 100 €, 90 € vont dans le paiement des charges, reste 10 € pour la rémunération). Alors que celle d’une structure alliant pension et enseignement est de 25%. Le nombre d’éleveurs en France est stable (47 000 environ). Agence de communication globale Page 4