L`assurance : outil important de la gestion de crise
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L`assurance : outil important de la gestion de crise
Pleins feux sur la juricomptabilité kpmg.ca/juricomptabilite L’assurance : outil important de la gestion de crise Karen Grogan, associée et vice-présidente, Juricomptabilité KPMG Fraude, incendie, cyberattaque... pour faire face aux incidents imprévus, les entreprises doivent se doter d’un plan de gestion de crise à la fois efficace et efficient. Une protection d’assurance adéquate fait évidemment partie intégrante d’un tel plan, car elle compense l’entreprise pour ses pertes financières et peut même bien souvent lui permettre de retrouver sa vitesse de croisière après un incident. Ayant eu souvent l’occasion, en tant que spécialiste en juricomptabilité, d’aider les organisations à préparer leurs demandes d’indemnisation et de travailler avec celles qui n’avaient pas – ou peu – de protection, j’ai constaté que les entreprises manquaient d’information sur les types d’assurance disponibles, les protections offertes et les caractéristiques de celles-ci, tout particulièrement pour les assurances suivantes : – Assurance détournement et fraude – Cyberassurance – Assurance contre les pertes d’exploitation Assurance détournement et fraude Les organisations perdent tous les ans environ 5 % de leurs revenus annuels à cause de fraudes1. Un grand nombre d’entreprises ignorent qu’il existe une assurance qui peut les protéger en cas de fraudes commises par des employés2. En général, l’assurance détournement et fraude couvre les pertes découlant d’actes frauduleux ou malhonnêtes que pourrait commettre un employé, seul ou avec des complices. Le plafond de la garantie, de même que le montant de la franchise, s’il y a lieu, sont indiqués dans les conditions particulières de la police d’assurance qui précisent également si les frais comptables d’enquête sur les fraudes présumées sont couverts et, dans l’affirmative, la limite de couverture. Il peut arriver qu’une organisation parvienne à récupérer les sommes volées auprès du fraudeur. La plupart du temps, toutefois, seule l’assurance permet de recouvrer la perte, les fraudeurs n’ayant souvent pas les moyens ni les ressources pour rembourser ce qu’ils ont usurpé à l’entreprise. Et même s’ils le pouvaient, l’interminable processus de poursuite civile qu’il faut engager pour récupérer les fonds risque d’entraîner d’autres frais, ce qui viendrait alourdir encore davantage la perte subie. Il faut savoir, par ailleurs, qu’une plainte au criminel peut prendre des années à aboutir et qu’une déclaration de culpabilité ne signifie pas pour autant que l’organisation recouvrera son dû. Que l’affaire soit traitée comme un litige en matière d’emploi, ou que l’entreprise décide d’entamer des poursuites au civil ou au criminel, ou présente une demande d’indemnisation, elle devra fournir un relevé exact des montants en cause, probablement sous la forme d’un rapport d’expertise comptable judiciaire. Une assurance détournement et fraude adéquate, qui couvre les pertes découlant de la fraude et le coût d’une enquête juricomptable, peut alléger sensiblement le fardeau que représente le recouvrement des pertes découlant d’un détournement de fonds. Cyberassurance Chaque organisation détient des données sensibles – renseignements personnels sur les clients, listes de contacts, propriété intellectuelle et, dans certains cas, données financières accessibles électroniquement – qui l’exposent constamment aux cyberattaques. Les menaces des cybercriminels ont gagné en ampleur et en sophistication au point de représenter aujourd’hui le risque comportant les incidences les plus graves qu’une entreprise puisse avoir à affronter. Les cyberattaques les plus communes incluent le piratage, l’hameçonnage ou encore les logiciels malveillants qui peuvent voler ou corrompre des données, ou mettre ordinateurs et réseaux hors service. La question n’est plus de savoir si l’organisation sera victime ou non d’une cyberattaque, mais bien quand celle-ci pourra être détectée 3. 1 Rapport de l’ACFE intitulé Report to the Nations on Occupational Fraud and Abuse. 2014 Global Fraud Survey. 2 La plupart des fraudes commises en entreprise sont le fait d’employés ou d’anciens employés qui agissent parfois de concert avec des complices de l’extérieur. Pour obtenir plus d’information sur la fraude dont sont victimes les entreprises, consulter le rapport Global Profiles of the Fraudster de 2016 publié par KPMG, accessible à : https://home.kpmg.com/xx/en/home/insights/2016/05/global-profiles-of-the-fraudster.html. 3 Pour plus d’information sur les cyberrisques et les stratégies proposées par KPMG, voir : http://kpmg.ca/cybersecurite. © 2016 KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés. Les polices d’assurance détournement et fraude et d’assurance responsabilité civile commerciale ne couvrent généralement pas les cyberattaques. C’est pour combler cette lacune que certains assureurs ont commencé à élaborer et offrir différentes formes de cyberassurance. Ces produits visent à couvrir les pertes découlant de cyberattaques. En fait, un bon nombre peuvent même améliorer la capacité des organisations à réagir à une attaque. Services de juritechnologie, agences externes de relations publiques, conseillers en intrusion (breach coaches)… les cyberassureurs disposent souvent d’un réseau de fournisseurs privilégiés qui peuvent intervenir rapidement pour contenir la cyberattaque, la gérer, et y remédier. totalement ou partiellement d’exercer ses activités pendant une certaine période. Elle couvre également les pertes indirectes auxquelles l’organisation s’exposerait si, par exemple, un fournisseur ou un client cessait ses activités pour quelque raison que ce soit. Selon le type de police choisie, la protection s’applique aux « revenus bruts » ou aux « bénéfices bruts ». Dans les deux cas, il faut savoir que les revenus ou les bénéfices bruts établis pour les fins de l’assurance diffèrent des montants signalés dans les états financiers de l’organisation. Il est important, à l’acquisition d’une assurance contre les pertes d’exploitation, de déterminer avec précision les dépenses qui seront couvertes et la durée de la couverture. De toute évidence, le meilleur moyen de gérer les risques consiste à agir en amont et à veiller à mettre en place des contrôles appropriés en matière de cybersécurité. Comme précaution supplémentaire, il peut être intéressant pour les organisations de souscrire une cyberassurance pour se protéger contre les pertes directes et secondaires, parfois colossales, que peut entraîner une cyberattaque. Une telle assurance peut également couvrir les frais liés aux consultations de nature juridique, aux enquêtes de sécurité de l’information et juritechnologiques ainsi qu’aux relations publiques. La plupart des polices de ce type comportent une disposition de coassurance selon laquelle l’organisation devra assumer une partie de la perte si ses biens ne sont pas adéquatement assurés. Précisons également que la durée de la garantie (ou période d’indemnisation) peut varier d’une police à l’autre. Dans certains cas, elle prend fin dès que le bien a été réparé ou remplacé (la période suivant la reconstruction, alors que les ventes ne sont pas encore revenues à la normale, n’est alors pas couverte). Dans d’autres cas, la société d’assurance indemnise l’organisation pour les pertes subies par cette dernière jusqu’au rétablissement de son chiffre d’affaires. Le plus souvent, la période d’indemnisation ne dépasse toutefois pas 12 mois. Assurance contre les pertes d’exploitation Les pertes d’exploitation causées par une interruption des activités peuvent être négligeables, par exemple si elles résultent d’une panne de courant de courte durée, ou très lourdes dans le cas d’un incendie majeur qui détruirait une usine de fabrication. L’assurance contre les pertes d’exploitation protège l’entreprise contre les pertes subies en cas d’incendie, d’inondation ou d’un autre sinistre qui l’empêcherait Élément essentiel du plan de gestion de crise, l’assurance peut aider l’entreprise à réduire l’incidence financière d’événements imprévus et à s’acquitter des coûts liés à l’embauche de professionnels externes pour mener des enquêtes juricomptables, quantifier les pertes et gérer les relations publiques. Plus important encore, elle permet à la direction de se consacrer entièrement à la remise sur pied de l’entreprise. Juricomptabilité KPMG Juricomptabilité KPMG est un réseau mondial de professionnels de diverses disciplines au sein des cabinets membres de KPMG International. Le groupe Juricomptabilité KPMG accompagne les entreprises soucieuses d’atteindre le plus haut niveau d’intégrité et de gérer les coûts et les risques associés aux litiges, aux enquêtes et aux mesures réglementaires coercitives. Il les aide à prévenir, détecter et combattre la fraude, le gaspillage, les abus et toute autre forme de malversation; à éviter et à résoudre les différends; et à repérer, collecter et analyser des renseignements stockés sur support numérique. Juricomptabilité KPMG (Canada) compte des juricomptables qualifiés partout au pays; ses principaux bureaux sont situés à Halifax, Montréal, Ottawa, dans la région du Grand Toronto, dans le Sud-Ouest de l’Ontario, à Calgary et à Vancouver. Communiquez avec nous Montréal Stéphan Drolet T: 514-840-2202 E: [email protected] Région du Grand Toronto Colleen Basden T: 416-777-8403 E: [email protected] Sud-ouest de l’Ontario Karen Grogan T: 519-747-8223 E: [email protected] Ottawa Kas Rehman T: 613-212-3689 E: [email protected] James McAuley T: 416-777-3607 E: [email protected] Calgary Paul Ross T: 403-691-8281 E: [email protected] © 2016 KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés. KPMG et le logo de KPMG sont des marques déposées ou des marques de commerce de KPMG International. Vancouver Suzanne Schulz T: 604-691-3475 E: [email protected] kpmg.ca/juricomptabilite
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