démystifier les gras et les huiles
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démystifier les gras et les huiles
PRINTEMPS 2013 MC DÉMYSTIFIER LES GRAS ET LES HUILES Depuis de nombreuses années, les gras et les huiles ont mauvaise réputation. Cette situation est en bonne partie attribuable au concept erroné voulant que tous les types de gras aient des répercussions négatives sur la santé, telles que l’augmentation du risque de maladies chroniques comme les maladies du cœur. Toutefois, la recherche indique que certains types de gras et d’huiles peuvent être bénéfiques pour l’organisme et contribuer à réduire le risque de certaines maladies. Les gras sont des éléments nutritifs essentiels à la croissance et au développement. Présentant une forte teneur énergétique, ils s’acquittent de nombreuses fonctions importantes dans l’organisme, comme contribuer aux fonctions cérébrales, au développement hormonal et à l’absorption des vitamines A, D, E et K1, 2. La recherche révèle aussi que les acides gras polyinsaturés (AGPI) et les acides gras monoinsaturés (AGMI) peuvent jouer un rôle dans la santé cardiaque3. On recommande aux adultes de consommer entre 20 et 35 % de leur apport calorique sous forme de gras 4. Chez les femmes, cette proportion représente de 45 à 75 grammes de gras par jour, comparativement à 60 à 105 grammes chez les hommes5. Toutefois, selon la plus récente Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de Santé Canada, 25 % des hommes et 23 % des femmes de 19 ans ou plus consommaient davantage de gras que les quantités recommandées6. La recherche portant sur les divers rôles et bienfaits des acides gras a poussé les agences gouvernementales et organismes de santé à réviser leurs recommandations pour mettre l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité de gras dans l’alimentation. Le présent document offre un aperçu des diverses recommandations ainsi qu’un sommaire des types de gras et du rôle important qu’ils jouent dans le cadre d’une alimentation saine. TYPES DE GRAS Le total des lipides désigne la quantité totale de lipides saturés, monoinsaturatés, polyinsaturés et trans qu’on trouve dans la nourriture. Tous les aliments présentent une combinaison variée de ces types de gras. Bien que tous les gras fournissent environ le même nombre de calories par gramme, leur effet sur l’organisme varie. Les lipides saturés sont de « mauvais » gras principalement présents dans des produits alimentaires d’origine animale comme le lait, les œufs, la viande et le beurre. On en trouve également une importante concentration dans certaines huiles tropicales, comme l’huile de coco et l’huile de palme, et certaines huiles végétales, comme l’huile de coton. On a associé une alimentation à teneur élevée en lipides saturés à une augmentation du risque de maladies du cœur en raison d’un apport accru en cholestérol LDL et en cholestérol total7. Les lipides non saturés comprennent les lipides polyinsaturés et monoinsaturés et, lorsque ces gras sont transformés ou hydrogénés, les gras trans. Les lipides polyinsaturés et monoinsaturés peuvent avoir un effet bénéfique sur la santé cardiaque lorsqu’ils remplacent les lipides saturés dans l’alimentation8, 9. Il ne faut pas oublier que l’apport total en lipides doit demeurer inchangé afin d’éviter de consommer davantage de calories, ce qui n’est pas nécessairement profitable. Les lipides monoinsaturés (AGMI), aussi appelés oméga-9, sont un type de « bons » gras présents dans des huiles (tournesol, olive, canola), des graines, des olives et l’avocat. On a montré que les AGMI réduisent le cholestérol total et le cholestérol à lipoprotéines de faible densité (LDL ou « mauvais cholestérol ») tout en maintenant le cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL ou « bon cholestérol »)1. Les lipides polyinsaturés (AGPI) sont également un type de « bons » gras qu’on trouve aussi dans des huiles (maïs, soya et carthame), le poisson et de nombreux types de noix. On a montré que les AGPI oméga-6 réduisent le risque de maladies du cœur en abaissant le taux de cholestérol LDL et de cholestérol total1. Certaines études ont démontré que les AGPI oméga-3 présents dans le poisson peuvent présenter des propriétés anticoagulantes et abaisser le taux de triglycérides10. Les lipides trans sont de « mauvais gras » qui se forment au cours du processus industriel d’hydrogénation, lequel contribue à maintenir la stabilité de l’huile à la température de la pièce. On les trouve dans des aliments comme certaines margarines et, à la suite du processus de cuisson, dans des produits tels que les frites et les beignes. Ils sont également naturellement présents, en petite quantité, dans la viande et le lait. Les gras trans provenant de source industrielle sont considérés comme plus nocifs parce qu’ils accroissent le cholestérol LDL et le cholestérol total et réduisent le cholestérol HDL11. Gramme pour gramme, les gras trans sont au moins cinq fois plus nocifs que les gras saturés12. Révisé par : David Ma, Ph. D., professeur agrégé, Département de la santé humaine et de la nutrition, Université de Guelph LES GRAS ET LA SANTÉ CARDIAQUE Au cours des dernières années, un nombre croissant de données probantes ont démontré que l’association entre les gras et les maladies du cœur est davantage influencée par le type de gras que par la quantité totale de gras consommée2. Les résultats d’études soutiennent en particulier les recommandations actuelles. Selon ces études, les acides gras monoinsaturés et polyinsaturés réduisent la concentration de cholestérol sanguin et contribuent à réduire le risque de maladies du cœur lorsqu’ils remplacent les acides gras saturés dans l’alimentation3. Une étude de l’Université Harvard ayant passé en revue 147 recherches originales et méta-analyses a conclu qu’une réduction du pourcentage de calories provenant des gras dans l’alimentation n’abaisse probablement pas à elle seule le profil lipidique ou l’incidence des maladies du cœur. Au contraire, les méta-analyses ont confirmé que le profil lipidique s’améliorait lorsque les gras saturés étaient remplacés par les gras polyinsaturés, peu importe si la consommation de gras total était réduite ou non13. Une autre étude effectuée à l’Université Harvard, qui s’est penchée sur des données de la Nurses Health Study, a révélé que même des substitutions mineures comme remplacer des calories provenant de gras saturés, de gras trans ou de glucides par des calories provenant de gras polyinsaturés ou monoinsaturés pouvaient réduire le risque de maladies du coeur14. En outre, selon une étude de Jakobsen et coll. en 2009, remplacer des acides gras saturés par des acides gras polyinsaturés plutôt que par des acides gras monoinsaturés ou des glucides prévient davantage les coronaropathies, et ce, sur une large gamme d’apports en calories et en gras 8. Une méta-analyse d’essais contrôlés randomisés effectuée par Mozaffarian et coll. en 2010 porte également à croire que la consommation d’acides gras polyinsaturés plutôt que d’acides gras saturés réduit les coronaropathies9. Les huiles liquides constituent une source alimentaire abondante d’AGMI et d’AGPI. Il peut être utile de comprendre que la plupart des huiles contiennent une combinaison d’AGMI, d’AGPI et d’acides gras saturés. Tableau 1 : Principales sources des divers acides gras15 Traces RECOMMANDATIONS CONCERNANT LES APPORTS EN GRAS ET EN HUILES* Divers organismes compétents dans le monde ont des lignes directrices similaires en matière d’apport en gras. Les lignes directrices de Santé Canada ont été tirées des apports nutritionnels de référence de l’Institute of Medicine. La Fondation des maladies du cœur propose des recommandations similaires10. En 2005, Santé Canada a rendu obligatoire l’indication de la présence de gras trans dans le tableau de la valeur nutritive des produits afin d’offrir aux consommateurs les outils nécessaires pour faire des choix alimentaires sains. Le Canada s’est retrouvé parmi les premiers pays au monde à exiger l’inscription de cette indication sur les étiquettes7. Tableau 2 : Sommaire des lignes directrices concernant l’apport en gras Santé Canada3 Diététistes du Canada1 Total des lipides 20 à 35 % 20 à 35 % Lipides polyinsaturés (AGPI) 5 à 10 % (5 à 10 % d’AGPI 3 à 10 % (3 à 10 % d’AGPI oméga-6; 0,6 à 1,2 % d’AGPI oméga-6; 0,6 à 1,2 % d’AGPI oméga-3) oméga-3) Lipides monoinsaturés (AGMI) Remplacer les lipides Fournissent les acides gras saturés par des AGMI et des manquants pour atteindre la AGPI quantité totale de lipides Lipides saturés Aussi peu que possible Aussi peu que possible Lipides trans Aussi peu que possible Aussi peu que possible *Pour les adultes, basées sur un régime alimentaire de 2 000 calories LE SAVIEZ-VOUS? Même les petites substitutions comptent. De récentes analyses donnent à penser que remplacer 5 % des calories provenant des gras saturés réduirait de 10 % le risque de coronaropathies 8, 9. DANS LE CADRE DE VOTRE PRATIQUE Les AGMI et les AGPI sont présents dans un vaste éventail d’aliments allant des noix, avocats et poissons, aux huiles végétales comme l’huile de maïs, de soya, de tournesol, de canola ou d’olive, en passant par les aliments emballés cuits dans des huiles saines11. Il est important d’aider vos clients à reconnaître les sources de « bons » gras et à remplacer les gras moins sains. Optez pour des aliments à haute teneur en AGMI et AGPI plutôt que pour ceux qui contiennent beaucoup de gras saturés et trans. Par exemple : • Placer des tranches d’avocat dans un sandwich. • Choisir des produits comme des croustilles cuites dans de l’huile de tournesol, de soya ou de maïs plutôt que des croustilles cuites dans d’autres types d’huile. • Ajouter des noix plutôt que du bacon à une salade verte. • Limiter les produits ayant une haute teneur en « huile hydrogénée ou partiellement hydrogénée » ou en « shortening ». • Ne pas oublier de consulter le tableau de la valeur nutritive pour identifier les produits contenant des gras saturés et trans. À RETENIR Bien que les recommandations alimentaires soient fondées sur une recherche scientifique en constante mutation, ces modifications peuvent être déroutantes pour les consommateurs. Après s’être fait dire pendant des années que « les gras sont mauvais » et qu’il faut surveiller la quantité totale de gras alimentaire consommé, les consommateurs doivent désormais comprendre la différence entre les divers types de gras et savoir quels types d’aliments contiennent quels types de gras. PRINTEMPS 2013 SUR LE MARCHÉ PepsiCo Canada exerce son rôle de chef de file de l’industrie en utilisant des huiles sans gras trans dans la fabrication de bon nombre de ses produits. Les principaux types d’huiles végétales que nous utilisons sont l’huile de canola, de maïs et de tournesol. Il est facile de faire de bons choix alimentaires pour intégrer les AGMI et les AGPI à votre alimentation. La recette ci-dessous fournit une variété de gras sains et peut être dégustée avec des produits de PepsiCo Canada que vous connaissez et appréciez déjà. HUMMUS À L’AVOCAT AVEC GRAINES DE CITROUILLE GRILLÉES AU CHILI INGRÉDIENTS Graines de citrouille 1 tasse de graines de citrouille décortiquées ½ c. à soupe d’huile de canola ½ c. à thé d’assaisonnement au chili ¼ c. à thé de sel Pincée de poivre noir moulu Hummus à l’avocat 2 gros avocats (ou trois petits) 3 c. à soupe de jus de citron 1 gousse d’ail, écrasée 1½ c. à thé de sel 4 c. à thé de tahini 4 c. à thé d’huile d’olive ¼ c. à thé de cumin moulu Pincée de coriandre moulue (au choix) Pincée de cardamome (au choix) LE SAVIEZ-VOUS? Les barres tendres Fibres et oméga-3 de Quaker® sont une source d’acides gras polyinsaturés oméga-3. PRÉPARATION Graines de citrouille 1. Dans une grande poêle à frire, chauffer l’huile de canola à feu moyen pendant 2 à 3 minutes. Ajouter les graines et les épices et griller pendant 4 à 5 minutes afin de permettre au chili et aux épices de coller aux graines. 2. Laisser refroidir sur une plaque. 3. Couper grossièrement. Hummus à l’avocat 1. Mettre tous les ingrédients dans un robot culinaire et mélanger jusqu’à l’obtention d’une consistance lisse. 2. Étaler l’hummus à l’avocat dans un plat de service. 3. Saupoudrer uniformément de graines de citrouille et de coriandre hachée. 4. Arroser du jus d’un ou deux quartiers de lime et garnir d’autres quartiers de lime. 5. Servir avec des chips tortilla Multigrain Tostitos® Scoops!®. Pour gagner du temps, remplacer les graines de citrouille par des graines de citrouille assaisonnées et décortiquées. Barres tendres Fibres et oméga-3 de Quaker® Morceaux de chocolat noir (1 barre/35 g) Total des lipides 4 g Saturés 1 g Trans 0 g Polyinsaturés 1 g Oméga-6 0 g Oméga-3 0,4 g Monoinsaturés 1,5 g Présenté par les professionnels de la nutrition de PepsiCo Canada. Pour télécharger ce document ou des numéros précédents, veuillez lire le code ci-contre à partir d’un téléphone cellulaire ou visiter www.pepsicosanteetbienetre.ca RÉFÉRENCES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. « Position of the American Dietetic Association and Dietitians of Canada: Dietary Fatty Acids », Journal of the American Dietetic Association, vol. 107, n° 9, septembre 2007, p. 1599-1611. Institute of Medicine, Dietary Reference Intakes for Energy, Carbohydrate, Fiber, Fat, Fatty acids, Cholesterol, Protein and Amino Acids, Washington (DC), National Academies Press, 2005. Santé Canada, Résumé de l’évaluation par Santé Canada d’une allégation santé au sujet du remplacement des gras saturés par des gras monoinsaturés et polyinsaturés et la diminution du cholestérol sanguin. Sur Internet : http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/label-etiquet/claims-reclam/assessevalu/sat-mono-poly-fat-gras-fra.php. Santé Canada, Tableaux des ANREF, 2005. 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Jakobsen et coll., « Major types of dietary fat and risk of coronary heart disease: a pooled analysis of 11 cohort studies », Am J Clin Nutr, vol. 89, 2009, p. 1425–32. Mozaffarian et coll., « Effects on Coronary Heart Disease of Increasing Polyunsaturated Fat in Place of Saturated Fat: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials », PLoS Medicine, vol. 7, n° 3, mars 2010, e1000252. Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, Position Statement Trans Fatty Acids (‘Trans Fat’) And Heart Disease and Stroke. Sur Internet (en anglais seulement) : http://www.heartandstroke.com/atf/cf/{99452D8B-E7F1-4BD6-A57D-B136CE6C95BF}/4pgTransFat.pdf. Santé Canada, Les gras : les bons, les mauvais et les vilains. Sur Internet : http://www.hc-sc.gc.ca/ hl-vs/iyh-vsv/med/fats-gras-fra.php. S. Stender et J. Dyerberg, « Influence of trans fatty acids on health », Annals of Nutrition & Metabolism, vol. 48, 2004, p. 61-6. F.B. Hu et W.C. 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