La plus brève histoire de La Haye

Ville de La Haye
Archives municipales de La Haye
Gemeente Den Haa
Histoire
BIENVENUE
À LA HAYE
VUE D’ ENSEMBLE
1) Statue de Willem van Oranje (Guillaume d’Orange)
sur le Plein
2) Carte de La Haye en 1580
3) Photographie aérienne du centre de La Haye année
2006, avec le Hofvijver (Etang de la Cour)
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4) La décapitation de Johan van Oldenbarnevelt.
Gravure de Jan Luyken
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1) Statue de Johan van Oldenbarnevelt sur le Lange
Vijverberg
2) Le Hofvijver et le Binnenhof (Parlement) année
1813, peintre Antoine Ignace Melling
3) Photographie du Hofvijver année 2006
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1) Pavillon Rijswijkseplein et Laminoir d’Enthoven,
± 1900
2) Le Pletterijkade et le Rijswijkseplein au jour
d’aujourd’hui
3) Participants à la deuxième Conférence de la Paix
à La Haye dans la Salle des Chevaliers, 1907
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bienvenue
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4) Action devant le Vredespaleis (Palais de la Paix), 2004
1) 1968, des travailleurs immigrés italiens reçoivent
les clés de leur habitation
2) Le Haagse Markt dans le quartier Schilderswijk
3) La Haye, ville de la pop: les Golden Earring, 1969
4) Festival ‘Beatstad’ (Ville du Rythme) en 2005
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5) ADO remporte la coupe des Pays-Bas de football
1) ADO La Haye monte en première division, 2003
2) Baigneurs à Scheveningen, vers 1900
3) Ambiance du soir sur la plage près de Scheveningen
4) Vue à partir des dunes sur le centre de La Haye
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La plus brève histoire de La Haye ‘La plus brève histoire de La Haye’ est un ouvrage
qui vous fera découvrir le passé glorieux de cette ville, qui a joué -et continue de jouerun rôle si crucial dans l’histoire des Pays-Bas. Je suis certain que cette description concise
et claire de notre belle ville éveillera votre curiosité. Aussi, j’espère que vous trouverez le
temps, durant votre séjour chez nous, de visiter l’un de ses nombreux et magnifiques sites
historiques. La Haye possède non seulement une histoire prestigieuse, mais elle renforce
aussi sa position de ville internationale. Les nombreuses organisations internationales qui
se sont installées ici ces derniers temps et la composition de notre population en témoignent. Je vous souhaite un très agréable séjour dans notre ville.
BIENVENUE À LA HAYE!
Jetta Klijnsma
A DJOINTE
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AU
MAIRE
C H A R G É E D E L A C U LT U R E E T D E S F I N A N C E S
LA PLUS BRÈVE HISTOIRE DE LA HAYE
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RAPIDEMENT, UN PETIT
VILLAGE SE DÉVELOPPE
Au début du 17e siècle, alors que la République vit son âge d’or,
l’administrateur et poète natif de La Haye Constantijn Huygens
définit sa ville avec justesse comme étant « tout le pays en petit
format » avec de fortes contradictions, en particulier entre
l’atmosphère raffinée de la cour et l’ambiance de village des quartiers
populaires. Si ce contraste continue de subsister de nos jours, des
dizaines de générations d’habitants ont apporté de nombreuses
nouveautés au fil des ans qui ont fortement marqué le visage actuel
de la ville. Cette histoire vous est brièvement contée ici.
début
Cour et village (1230-1568) La Haye naît dans un paysage relativement désert entre
les terres de tourbe exploitée et la zone boisée et de dunes encore sauvage qui est située
le long de la côte. C’est probablement vers 1230 que le comte de Hollande, Floris IV, y
installe une cour dans un lieu connu alors sous le nom de Die Haghe. La plus ancienne
mention de La Haye remonte à 1242, date d’un document signé Guillaume II, son fils.
Floris V, son petit-fils, agrandit le château et y fait construire la grande salle, qui devient
plus tard la Salle des Chevaliers. Les comtes de Hollande séjournent de plus en plus fréquemment à La Haye et l’appareil administratif de la Hollande qui se développe lentement, y trouve donc son siège. La cour voit s’installer des hommes en charge du comté et
de sa suite. Rapidement, un petit village se développe. Vers 1280, La Haye obtient sa
propre paroisse et un collège responsable de son administration. Le commerce et l’industrie drapière y fleurissent au 14e siècle. La Haye n’obtient toutefois ni les privilèges liés au
statut de ville ni les murs de défense qui vont avec. En 1433, le comté de Hollande tombe
entre les mains des Bourguignons. A partir de cette date, La Haye n’est plus la résidence
comtale, mais celle des gouverneurs, représentants du seigneur.
Au 16e siècle, le village décline suite à des incendies et épidémies. Il est pillé en 1528
par le gentilhomme brigand Maarten van Rossum. La Haye demeure toutefois le centre
administratif régional de la Hollande qui fait désormais partie du grand Royaume des
Habsbourg. Par leurs tentatives de centraliser ce royaume et par leur rigidité envers les
protestants, Charles V et son fils Philippe II provoquent des révoltes. En 1568, l’insurrection, appelée guerre de 80 ans, éclate.
Siège du gouvernement de la République (1568-1795) En 1574, les Espagnols
s’installent à La Haye d’où ils entendent mener la campagne de reconquête de la Hollande rebelle. En 1575, Delft envisage de détruire La Haye qui s’est paupérisée, mais le
Prince Guillaume d’Orange l’empêche. Le destin se retourne alors en faveur de l’insurrection et de La Haye. En 1577, La Haye redevient le siège de l’assemblée de Hollande et à
partir de 1588 également des Etats-Généraux. La Haye traverse une nouvelle période de
prospérité. La population atteint rapidement 16 000 habitants en 1622 et il devient nécessaire de planifier le développement de la ville. De nouveaux ports sont creusés dans le
quartier Spuikwartier. La Haye est dirigée par des institutions régionales et une administration locale qui sont souvent en désaccord, avec pour conséquence que La Haye ne sera
jamais dotée de murs de défense. Au fil des ans, une certaine coopération voit toutefois
le jour. Les conflits d’ordre religieux et politique existent également. L’homme d’état Johan van Oldenbarnevelt est accusé de trahison et décapité en 1619 sur le Binnenhof suite
à un conflit qui l’oppose au Prince Maurits. L’essor économique se poursuit. La Hollande
aborde son âge d’or.
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ENFIN UNE VILLE,
GRÂCE AUX FRANÇAIS
La cour du gouverneur Frederik Hendrik apporte un cachet particulier à La Haye. L’art
atteint un point culminant avec les peintures de Huis ten Bosch. Les habitants de La Haye
fabriquent des produits courants et des produits de luxe pour les nombreux diplomates et
hauts fonctionnaires ou sont employés dans l’industrie de l’armement, la librairie et l’imprimerie, la brasserie, et le commerce de détail qui se développe rapidement. La croissance démographique se poursuit: on recense 24 000 habitants en 1670 et même 30 000
en 1700. On construit le canal Princessegracht et alentours, érige de beaux palais dans le
quartier Voorhout.
La Haye a désormais l’allure d’une ville, mais reste un village sur le plan légal. « Un
village des villes, où chaque rue est une ville », écrit l’administrateur, compositeur, érudit
et poète Constantijn Huygens. Dès la deuxième moitié du 17e siècle, la dualité de la
société située entre sable et tourbe qui caractérise La Haye, est déjà visible. Dans les
parties plus élevées vivent de nombreux habitants aisés, alors que les moins riches habitent dans les terres tourbeuses à proximité de Spui. Ces derniers font parler d’eux en
1672. Au cours de cette « année catastrophique », des partisans d’Orange lynchent près
de la porte Gevangenpoort les frères régents Johan et Cornelis de Witt. Mais de nombreux commerçants et bourgeois aisés sont également impliqués dans ce meurtre politique. Le 18e siècle marque une stagnation pour la République, bien que La Haye se porte
relativement bien en comparaison avec des villes comme Delft et Leyde. Même en période difficile, le gouvernement, les diplomates et les hauts fonctionnaires continuent de
dépenser de l’argent. La population ne cesse de croître avec régularité et atteint plus de
38 000 habitants en 1795, mais elle s’appauvrit aussi. De plus en plus d’habitants cherchent à survivre grâce à de minuscules boutiques ou à la mendicité.
ville
Enfin une ville, grâce aux Français (1795-1815) Au cours de l’hiver 1794-1795,
les armées révolutionnaires françaises envahissent la République pour y diffuser l’idéal de
liberté, égalité et fraternité. En janvier 1795, le gouverneur Guillaume V et sa suite gagnent Scheveningen pour fuir en Angleterre. A La Haye, une administration communale
batave révolutionnaire est installée. Pendant un temps, les citoyens participent davantage
à la vie politique, mais, quelques années plus tard, les anciens régents reprennent les
rênes. La République batave cède la place en 1806 au Royaume de Hollande. La même
année, La Haye obtient enfin le statut de ville qui a toutefois perdu de nombreux privilèges. Le coût élevé des guerres napoléoniennes, la stagnation du commerce, et le départ
de la cour du roi Louis Bonaparte en 1808, affaiblissent l’économie.
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SIEGE DU GOVERNEMENT
DU ROYAUME
Le nombre d’habitants stagne autour de 42 000 personnes et environ 20 % de la population sont réduits à la mendicité. Des quartiers entiers tombent en ruine. Après l’incorporation des Pays-Bas au Royaume de France en 1810, la révolte contre les Français gronde.
En novembre 1813, les Français quittent la ville et le Prince d’Orange, fils du dernier
gouverneur et futur roi Guillaume Ier, débarque à Scheveningen.
Siège du gouvernement du Royaume (1815-1880) Au sein du Royaume des PaysBas, La Haye reconquiert le statut de siège du gouvernement. La population croît à nouveau et atteint 70 000 habitants en 1850. Le bourgmestre Copes van Cattenburch est à
l’origine non seulement des bains municipaux de Scheveningen, mais aussi des premiers
projets de port maritime à Scheveningen. En 1843, La Haye est reliée à Amsterdam par le
train et en 1847 à Rotterdam. Entre 1845 et 1850, la situation est instable en raison des
troubles causés par la disette et des révolutions à l’étranger. En mars 1848, le roi demande à l’homme d’état libéral Thorbecke de rédiger une nouvelle constitution qui donnerait
plus de pouvoir aux citoyens. La nouvelle Loi communale de 1851 et l’introduction du
droit de vote direct permettent de véritables débats politiques et une plus grande participation de la population à la gestion de la ville et du pays.
siège
Durant la deuxième moitié du 19e siècle, la croissance démographique s’accélère. Les
pouvoirs publics, mais surtout l’industrie du métal et du meuble se développent rapidement
et ont besoin de main-d’oeuvre. On construit le parc Willemspark et les quartiers Schilderswijk, Zeeheldenkwartier et Archipelbuurt. La vie urbaine se modernise à vive allure: en
1864, la première ligne de tramway à chevaux reliant Scheveningen est mise en service, un
an plus tard, la première école supérieure professionnelle ouvre ses portes et, en 1870, la
liaison ferroviaire avec Utrecht est terminée. Après quelques hésitations, la commune lance
les travaux d’aménagement des égouts et des canalisations d’eau et de gaz. Si la prospérité
se développe rapidement, les indigents en profitent à peine. Après les catholiques et les
orthodoxes protestants, les travailleurs commencent eux aussi à s’organiser.
Un nouvel épanouissement (1880-1940) L’industrie et le commerce prennent leur
envol. Outre les grandes compagnies métallurgiques, La Haye accueille d’importants
fabricants de meubles et imprimeries. La prospérité poursuit son développement et entraîne la création de nombreux commerces, dont en 1885 la galerie marchande baptisée
Passage où viennent flâner les habitantes de la ville. La construction du Kurhaus et de
divers grands hôtels à Scheveningen donne encore plus de cachet à La Haye.
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HUIS TEN BOSCH ACCUEILLE LA
PREMIÈRE ET LA DEUXIÈME
CONFÉRENCE DE LA PAIX
Avec leur style impressionniste innovant, Mesdag, Israëls, Weissenbruch, Mauve
et d’autres membres de l’Ecole de La Haye obtiennent une grande renommée. En 1881,
Mesdag et son épouse peignent le célèbre Panorama Mesdag. Dans le domaine littéraire,
La Haye n’est pas en reste grâce à des écrivains tels Emants, Kloos et Couperus. Celui-ci
honore la ville avec la phrase devenue célèbre « Si on essaie de me définir, je suis un
véritable Haguenois ». Louis Couperus est l’une des nombreuses personnes qui s’installent définitivement à La Haye à cette période.
la paix
Au cours de la dernière décennie du 19e siècle, la commune tente tant bien que mal
de réguler la construction de logements. Après 1901, elle prend l’initiative de réhabiliter
les logements insalubres grâce à la Loi sur le logement et de les remplacer par des logements neufs et modernes pour les travailleurs. L’appareil administratif se développe rapidement à cette époque, en raison surtout de la croissance démographique, qui se poursuit pour atteindre 200 000 habitants en 1899, et de la multiplication des tâches
communales. En 1894, une tempête catastrophique détruit la plus grande partie des
bateaux de pêche de Scheveningen. Il faudra attendre 1904 pour que les pêcheurs de
Scheveningen disposent d’un port d’attache sécurisé. En 1899 et en 1907, Huis ten Bosch
accueille la première, respectivement la deuxième Conférence de la paix. Le millionnaire
américain Andrew Carnegie finance la construction du Palais de la paix qui sera terminée
en 1913. La Haye devient ainsi la capitale internationale de la paix et de justice.
La Première Guerre mondiale entraîne une grave pénurie de nourriture. Malgré les
distributions et les rations, des révoltes éclatent à cause de la disette et font plusieurs
morts. En 1917, le droit de vote universel est introduit pour les hommes et deux socialistes deviennent échevins de la ville. L’appel de Pieter Jelles Troelstra n’est toutefois pas
entendu et sa révolution meurt dans l’oeuf, grâce notamment à une manifestation massive des partisans d’Orange sur le Malieveld.
La Haye est la ville préférée des permissionnaires des Indes néerlandaises et voit
donc les premiers restaurants indiens ouvrir leurs portes. Pendant l’entre-deux-guerres,
La Haye s’étend encore et devient un important centre administratif. De nombreuses
institutions y établissent leurs bureaux de même que d’importantes sociétés pétrolières et
autres. En 1923, la ville gagne plus d’espace en annexant Loosduinen. Après d ’interminables querelles, on décide de construire un nouvel hôtel de ville. Il ouvrira ses portes en
1953 sur la place Burgemeester De Monchy-plein. L’année 1935 marque l’inauguration
du Musée municipal conçu par H.P. Berlage. Suite à la crise des années 30, de nombreux
habitants de La Haye perdent leur travail.
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UNE VILLE DANS
LA TOURMENTE
A cette époque, le club de football ADO dépasse ses concurrents tels que les clubs élitistes HVV et HBS. Pendant la guerre, l’ADO est même champion national à deux reprises.
Les divertissements nocturnes sont assurés par le cabaret du Kurhaus, dirigé alors par
Louis Davids.
prospérite
Une ville dans la tourmente (1940-1945) La Seconde Guerre mondiale affecte très
durement La Haye. Le bourgmestre S.J.R. de Monchy se distingue en restant fidèle à ses
principes face aux forces d’occupation et est alors remplacé par un partisan NSB. L’année
1942 marque le début de la déportation et de l’extermination de l’importante et influente
communauté juive de La Haye, la deuxième des Pays-Bas. La plupart des déportés ne
survivent pas à la guerre. La même année, de nombreuses parties de la ville sont détruites
pour les besoins du mur de l’Atlantique que les Allemands bâtissent à et autour de Scheveningen. En 1943, de plus en plus de jeunes habitants de La Haye sont enrôlés de force
pour le travail obligatoire en Allemagne. La résistance prend alors plus d’importance.
A l’automne 1944, les premiers V-2 sont lancés depuis le territoire de La Haye. Dans une
tentative de faire taire ces armes, les Anglais commettent le 3 mars 1945 une erreur
fatale: par accident, ils bombardent Bezuidenhout, tuant 520 civils selon les estimations.
Au cours du dernier hiver de la guerre, la nourriture se fait très rare et 2 100 habitants
meurent de faim. Le 5 mai 1945 arrive enfin la libération.
Reconstruction, prospérité et immigration (1945-2005) La guerre a laissé de
profondes blessures en Europe. C’est pourquoi les gouvernements de divers pays européens se réunissent en 1948 à La Haye dans la Salle des Chevaliers afin de négocier une
plus grande coopération. Après ce « Congrès de l’Europe », l’Europe unifiée prend forme
progressivement à travers d’abord la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier
en 1951 et enfin l’actuelle Union européenne des 25. L’administration communale de La
Haye et les habitants mettent tout en oeuvre pour reconstruire la ville le plus vite possible
selon les plans de l’architecte de la ville W.M. Dudok. Dans la zone Sud-Ouest de La
Haye, l’un des plus grands chantiers d’Europe, naît un quartier de plus de 150 000 habitants. La construction de tous ces logements est nécessaire notamment afin de loger les
rapatriés des anciennes Indes néerlandaises. Au total, plus de 30 000 Néerlandais des
Indes s’établissent ici et trouvent leur place après quelques difficultés d’adaptation. C’est
ici que fleurit dans les années 50 le mouvement musical appelé indo-rock dont le principal
représentant était le groupe de La Haye The Tielman Brothers. Dans la même période, La
Haye est surnommée « Veuve des Indes » suite à la décolonisation de décembre 1949.
« Pauvre La Haye, comme c’est triste que tu ne puisses oublier la musique krontjong et
gamelan », chantera plus tard Wieteke van Dort.
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‘O O DEN HAAG’ DEVIENT
L’HYMNE OFFICIEUX DE LA VILLE
ville
musicale
En 1958, La Haye recense plus d’habitants que jamais, soit 606 825 personnes. Par la
suite, une baisse se produit car de nombreux habitants s’installent en banlieue et se rendent à leur travail en voiture. L’activité industrielle décline fortement au profit du secteur
des services. En 1968, les amateurs de football célèbrent la victoire 2 à 1 de l’ADO, alors
entraîné par Ernst Happel, sur l’Ajax. Le club remporte pour la toute première fois la coupe
KNVB. La mise en œuvre des ambitieux projets pour le centre ville stagne. Si la gare centrale et le viaduc Prins Bernhard sont construits, les passages prévus pour les besoins de la
circulation automobile sont largement rejetés par la population. Sous la pression de groupes d’action et de citoyens, la commune entame la rénovation urbaine des quartiers populaires Schilderswijk et Transvaal où vivent dans des maisons délabrées de nombreux immigrés défavorisés venus du Suriname, de Turquie, du Maroc et des Antilles qui sont souvent
chômeurs. La crise économique des années 70 met un frein à la croissance et la position
financière de la ville se dégrade, surtout en raison de la baisse du nombre d’habitants.
A cette époque, les humoristes Kees van Kooten et Wim de Bie remontent le moral de
tout le monde avec leurs sketchs télévisés dans lesquels ils immortalisent de nombreux
personnages typiques de La Haye.
La Haye reste en outre une importante ville musicale grâce, entre autres, au groupe
de rock Golden Earring, au festival de jazz Northsea, aux festivals Parkpop et Koninginnenach et à la salle het Paard van Troje. En 1981, Harrie Jekkers chante avec le l’ode à La
Haye « O o Den Haag ». A sa grande surprise, sa chanson devient l’hymne officieux de la
ville. Harry, le personnage de BD de La Haye popularise le parler local, même au-delà des
limites de la ville.
Au sein de la politique locale, les contradictions s’intensifient. Entre 1986 et 1990
siège un conseil municipal ou collège issue de la majorité progressiste qui tombera finalement suite à la polémique entourant la construction du nouvel hôtel de ville. L’arrivée de
ce palais des glaces dans le quartier Spui marque le début d’une période nouvelle de
rénovation du centre urbain. Le théâtre aan het Spui, le nouveau quartier Resident, les
nouveaux ministères VROM et OC&W ainsi que le tunnel du tram enfin achevé après
neuf longues années de travaux, confèrent à La Haye un nouveau visage avec un mélange frappant d’architecture historique et moderne. La région Haaglanden améliore
considérablement la coopération administrative avec les communes alentours, bien que
les relations soient à nouveau un peu difficiles en raison de la rectification des limites
urbaines. Quoi qu’il en soit, La Haye recommence à construire dans les quartiers Wateringse Veld, Ypenburg et Leidschenveen.
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LES DERNIÈRES ANNÉES
Ces dernières années, de nouvelles institutions internationales telles que le Tribunal de
l’ex-Yougoslavie, la Cour pénale internationale et Europol sont venues s’installer à La
Haye. Leurs missions de paix contrastent avec les troubles qui agitent les différents groupes sociaux de La Haye. Après le meurtre politique de Pim Fortuijn en 2002, des échauffourées ont éclaté autour du Binnenhof. A la fin 2004, le quartier Laakkwartier a été
secoué par l’arrestation de deux intégristes musulmans soupçonnés d’activités terroristes.
Mais les nouvelles organisations continuent de renforcer la position de La Haye en tant
que capitale internationale de la paix et de justice. Cette identité constitue l’un des fils
rouges de l’histoire de la ville. La Haye se distingue en outre par la présence de la cour et
du gouvernement, par sa situation à proximité de la mer avec les avantages et inconvénients que cela comporte, par un afflux constant de nouveaux venus et par une ligne de
séparation bien marquée entre les quartiers riches et les quartiers pauvres de la ville.
la coupe
Rolf Bartels (1965) a étudié l’histoire sociale et le journalisme. Il travaille en tant que
rédacteur freelance. Il s’intéresse surtout à l’histoire récente, à la société multiethnique, à
l’évolution culturelle et aux médias.
Thimo de Nijs (1966) est historien à l’Université de Leyde. Il est notamment rédacteur
et co-auteur de l’Histoire de la Hollande (Hilversum, 2002-2003) et du troisième volume
de La Haye, Histoire de la ville (Zwolle, 2005).
Pour en savoir plus Vous trouverez des informations thématiques dans:
M. van Doorn e.a. (réd.), Ach lieve tijd.
750 jaar Den Haag en de Hagenaars (Zwolle, 1984-1985)
M. van Doorn e.a (réd.), Den Haag zoals het was. De geschiedenis van onze eeuw
(Zwolle, 1992-1994)
La plus longue histoire de La Haye est la nouvelle historiographie en trois volumes :
J.G. Smit (réd.), Den Haag, Geschiedenis van de stad (deel 1). Vroegste tijd tot 1574
(La Haye, Histoire de la ville (volume 1). Des débuts à 1574) (Zwolle, 2004)
Th.F. Wijsenbeek-Olthuis (réd.), Den Haag, Geschiedenis van de stad (deel 2). De tijd
van de Republiek (La Haye, Histoire de la ville (volume 2). L’époque de la République)
(Zwolle, 2005)
Th.A.H. de Nijs et J.J.Th. Sillevis (réd.), Den Haag, Geschiedenis van de stad (deel 3).
Negentiende en twintigste eeuw (La Haye, Histoire de la ville (volume 3). 19e et 20e
siècles) (Zwolle, 2005)
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Contacts:
Archives municipales de La Haye
Spui 70, 2511 BT La Haye
Tél.: +31 (0) 70 353 7003
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.gemeentearchief.denhaag.nl
la mer
Bureau des Expatriés – Xpat Desk
The Hague Hospitality Center
Pour les médias, les expatriés et visiteurs internationaux
P.O. Box 12600, 2500 DJ La Haye
Tél.: +31 (0) 70 353 5043
Fax: +31 (0) 70 353 2361
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.denhaag.com
Bureau des Affaires internationales
Spui 70, P.O. Box 12600, 2500 DJ La Haye
Tél.: +31 (0) 70 353 3204
Fax: +31 (0) 70 353 2013
Courriel: [email protected]
Ceci est une publication de la Direction Communication et Relations Extérieures en
collaboration avec les Archives municipales de La Haye.
www.denhaag.com
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Achevé d’imprimer:
© Rolf Bartels et Thimo de Nijs Photographies: Archives municipales de La Haye, Pieter Pennings, Henriëtte Guest, Peter
van Oosterhout, Hans Willink, Roel Rozenburg, Your Captain Luchtfotografie Rédaction: Kees Stal et Maarten van Doorn
Edition: Haags Gemeentearchief Production: Berg Kleijn Communicatie C.V.
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