files/Dossier de Presse - 711 Ko - Musée Escale Haut

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files/Dossier de Presse - 711 Ko - Musée Escale Haut
Le Musée Escale Haut-Rhône présente l’exposition
Le haut Rhône à la Pêche !
Contacts presse : Sophie PEREZ / Emilie ROUMAGOUX
04.79.42.06.05 / [email protected]
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Naissance de l’idée
Cordon ombilical du territoire, le Rhône nourrit depuis toujours ses paysages mais aussi ses riverains. De tout
temps, sur les berges ou sur l’eau, des pêcheurs ont sillonné son cours.
Se nourrir, se détendre ou relever des défis, la pêche est une activité indissociable de l’environnement du haut
Rhône. Il semblait donc indispensable pour le Musée Escale Haut-Rhône d’en traiter les différents aspects. Au
cours des recherches préliminaires et à la lumière des rencontres avec divers acteurs de la pêche, il est apparu
que la simple activité de pêche était en réalité plus complexe et plus diversifiée que l’idée qu’un non-initié
pourrait en avoir.
Le scénario
Pendant très longtemps, les produits de la pêche ont assuré une part non négligeable des ressources
alimentaires pour les populations riveraines du haut Rhône. Qu’il possède le « grand » ou le « petit permis »,
qu’il jette la canne ou relève les filets, le pêcheur exerce avant tout dans l’intention de consommer ou vendre le
produit de sa pêche.
En France, depuis 1984, la pêche en eaux douces est divisée en trois catégories : les pêcheurs professionnels, les
pêcheurs amateurs aux engins et aux filets et les pêcheurs amateurs à la ligne.
Sur le haut Rhône, la figure du pêcheur professionnel a aujourd’hui quasiment disparue. Les changements
d’habitudes alimentaires (arrivée du poisson de mer) et le problème de la qualité des eaux du fleuve (PCB)
expliquent en partie ce phénomène.
De leur côté, les pêcheurs amateurs aux engins sont encore quelques uns à exercer et transmettre leur
savoir-faire. En posant et relevant nasses et filets sur des lots qui leurs sont alloués entre Genève et Lyon, ils
perpétuent, pour la plupart, la tradition du « pêcher pour manger ».
Parmi les pêcheurs amateurs à la ligne, qui constituent la part la plus importante des pêcheurs, certains militent
pour la pratique d’une pêche moderne et sportive, comme les défenseurs du no kill qui prônent un relâché
systématique des captures, qu’elles que soient la nature et la taille des poissons.
En attirant les regards sur l’état sanitaire de nos cours d’eau et l’évolution de la faune piscicole au cours du
temps, l’activité de pêche pose également la question de la relation homme/fleuve du point de vue de la gestion
des milieux naturels et de l’impact des activités humaines sur l’environnement. Aux avant-postes pour observer
l’évolution des espèces, étudier le comportement des poissons ou encore constater d’éventuelles pollutions,
les pêcheurs jouent souvent le rôle de sentinelles de l’environnement en veillant à la préservation des milieux
aquatiques.
D’une manière générale, à travers l’évolution des pratiques de la pêche sur le haut Rhône aux XXe et XXIe siècles,
c’est le sens même de l’acte de pêcher que l’exposition tente d’interroger.
La visite de l’exposition s’apparente à une rencontre avec les différents acteurs de la pêche sur notre territoire.
Ainsi, le scénario de l’exposition s’articule autour de sept personnages dont les activités et les problématiques
abordées décrivent bien la variété des pratiques de pêche.
SECTIONS
Section 1 - La préhistoire de la pêche Les premières traces d’une activité de pêche sur le haut Rhône remontent aux alentours de 10 000 ans avant
notre ère, à l’époque du Magdalénien final avec, entre autres, le site préhistorique de la grotte des Romains à
Virignin qui a livré une quantité importante d’ossements de poissons (lotte, corégones, truites, anguilles, gardons,
vandoises, etc.) et un fragment de harpon à deux rangs de barbelures.
En effet, les hommes du Magdalénien étaient chasseurs-cueilleurs, mais également pêcheurs.
Section 2 – Le pêcheur professionnel
Créé en 1983 avec la Loi Bouchardeau, le statut de pêcheur professionnel permet à ce dernier de vendre le fruit
de sa pêche. Profession aujourd’hui presque disparue sur le haut Rhône, deux pêcheurs continuent néanmoins
d’exercer.
L’exposition permet de mettre en lumière ce métier exercé par des passionnés en décrivant leurs conditions de
travail, les enjeux de leur profession mais également les difficultés rencontrées.
Section 3 – La pêche scientifique
Avec un objectif très différent de celui des autres pêcheurs, le scientifique pratique une pêche particulière qui
est une pêche de sauvetage et d’inventaire. Sentinelle de l’environnement, il analyse l’évolution des espèces de
poissons, leurs milieux, mais également leurs déplacements et comportements. Il est aussi le premier à rendre
compte officiellement de la qualité des eaux.
Alors que certaines espèces de poissons disparaissent, d’autres, invasives, tel le silure, occupent une place de
plus en plus importante dans le biotope du haut Rhône.
Section 4 - La pêche aux engins, point à la ligne !
Symboles et gardiens d’une tradition, les pêcheurs amateurs aux engins utilisent nasses et filets. Mais qui sontils et comment opèrent-ils pour continuer à faire vivre leur passion ? A la différence des pêcheurs professionnels,
les pêcheurs amateurs aux engins ne pêchent que pour leur consommation personnelle et ne sont pas autorisés
à vendre leurs poissons.
Section 5 – Le pêcheur amateur à la ligne
Depuis l’avènement de la pêche de loisirs, la pêche à la ligne n’a cessé d’évoluer et d’attirer de nouveaux
passionnés. Avec le temps, les pêcheurs se sont adaptés et ont adapté leur matériel et leurs techniques à
l’évolution des espèces et de leur comportement. De la pêche au coup, à la pêche au lancer, en passant par la
pêche à la mouche, l’exposition permet de dresser un portrait des différentes manières de pêcher et de mettre en
lumière de nombreux objets tels que les feeders, le float-tube ou encore le clonk.
Section 6 – Le braconnier
Sujet sensible, le braconnage a toujours existé pour des raisons multiples et sous différentes formes. Cette
section souligne les problématiques liées à cette pratique illégale de la pêche, mais aussi l’évolution de la
législation.
Cette section permet également de faire un zoom sur le métier peu connu de garde-pêche, garant d’une
réglementation complexe qu’il est important de mettre en lumière.
Section 7 – Le cuisinier
Met de fête ou du quotidien, le poisson se cuisine de nombreuses manières. De Jean-Anthelme Brillat-Savarin,
célèbre gastronome belleysan, à nos jours, des recettes de nos grands-mères à celles des grands chefs,
l’exposition se met à table et nous fait découvrir recettes gastronomiques et savoir-faire autour de la gastronomie
du poisson.
L’ACQUISITION DE LA COLLECTION BOUTTAZ
Dimension pourtant fondamentale de l’histoire de la vie des berges, le thème de la pêche était encore assez peu
représenté dans les collections du Musée.
Dans le cadre des recherches préliminaires pour la conception de l’exposition, nous avons rencontré Pierre
BOUTTAZ, pêcheur et collectionneur qui, tout au long de sa vie, a rassemblé du matériel de pêche de toutes sortes
(pêche fluviale, lacustre et maritime), constituant ainsi l’une des plus importantes collections de France. Pierre
BOUTTAZ souhaitait vendre sa collection aux enchères. Nous avons donc acquis une grande partie de sa collection
représentant un large éventail des variétés et des techniques de pêches fluviales et lacustres du XXe siècle.
Ces objets représentent de manière cohérente les quatre grands styles de pêche pratiqués en eaux douces :
pêche aux engins, pêche au coup, pêche au lancer et pêche à la mouche.
Nous comptons désormais dans nos collections un ensemble de nasses, filets, carafes, cannes, lignes,
moulinets, leurres, cuillers, foënes, harpons, trimmers, épuisettes, bourriches, paniers, amorçoirs, dégorgeoirs,
flotteurs, hameçons, etc. qui forment aujourd’hui le Fonds BOUTTAZ.
Cette acquisition permet non seulement d’illustrer de manière détaillée le propos de l’exposition, mais aussi
de sauvegarder un ensemble cohérent avant sa vente aux enchères. En effet, une fois vendus aux enchères, les
objets auraient probablement été dispersés dans plusieurs collections privées.
LE REGARD DU PHOTOGRAPHE
Lorsque l’on associe Rhône et photographie, on pense inévitablement aux vues de paysages. Mais que se passe-t-il
sous l’eau, dans cet environnement que l’on imagine, que l’on soupçonne, mais que l’on ne voit jamais ? Comment
les poissons se comportent-ils sous la surface du Rhône ? Lorsque les conditions météorologiques et hydrologiques
le permettent, la photographie subaquatique tente d’explorer cet environnement méconnu et mystérieux.
Grâce à de longues heures d’affût et un matériel de plongée adapté, Laurent Madelon réalise des photographies
subaquatiques d’une étonnante qualité. Le spectateur découvre alors les poissons qui peuplent les eaux du haut
Rhône sous un nouvel angle.
Huit agrandissements (1 x 1.80 mètres) sont exposés dans le couloir du musée, proposant aux visiteurs un
parcours parallèle pour découvrir les espèces qui peuplent le haut Rhône. Ces photographies de taille imposante
apportent une dimension esthétique et immersive à la scénographie de l’exposition.
LE REGARD DE L’ARTISTE
Pour illustrer de manière vivante les personnages des sept sections de l’exposition, l’artiste Jean-Louis
Guilhaumon réalise sept fresques sur les murs de la salle d’exposition. Dessinés à l’échelle, les personnages
en mouvement ponctuent le parcours de visite en apportant à l’ensemble des panneaux et des objets un regard
extérieur et décalé sur les différentes pratiques de pêche.
Formé à l’école des Beaux Arts de Sète en même temps qu’Hervé Di Rosa et Robert Combas, Jean Louis
Guilhaumon continue sa formation à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris où il affirme sa
passion du dessin.
Depuis 2000, l’artiste travaille l’univers de la BD et approfondit un style proche de l’esquisse.
Au musée Escale Haut-Rhône, le travail de Jean-Louis Guilhaumon permet de transposer son art de figurer
le mouvement dans l’univers de la pêche dont la pratique nécessite, quelque soit la technique employée, une
parfaite maîtrise du geste.
En concertation étroite avec l’équipe du musée et les graphistes, l’artiste a adapté les personnages à la
scénographie et au contenu de l’exposition. Œuvre éphémère et élément à part entière de la scénographie, ces
personnages sont à la fois une rencontre, un écho et un repère.
LE PARCOURS ENFANTS
Parfois oubliés des expositions, les enfants occupent dans « Le haut Rhône à la pêche ! » une place importante.
Un parcours parallèle leur est destiné au sein de l’exposition dans lequel ils peuvent évoluer à leur rythme et être
acteur de leur visite. Le parcours à la fois pédagogique et ludique, se conclue par un jeu où les enfants devront
reconstituer les poissons emblématiques du Rhône.
Ce parcours, accompagné d’un livret-jeu invite les enfants à aller à la pêche aux informations !
LA PROGRAMMATION
Au cours des deux saisons pendant lesquelles se déroulera l’exposition temporaire « Le haut Rhône à la
pêche ! », une programmation culturelle associée accompagnera la thématique grâce à diverses manifestations.
Des cycles de conférences seront menés, entre autres par la Fédération Départementale de Pêche de l’Ain et
aborderont divers thèmes liés à la pêche : les techniques de pêche modernes, la pollution des eaux sur le haut
Rhône ou encore la gastronomie autour du poisson.
Des visites guidées gratuites sont mises en place le 1er dimanche de chaque mois d’avril à novembre. Des visites
guidées sont également possibles sur réservation pour les groupes.
Pour les enfants, des ateliers dans le cadre de notre programme «Amusée-vous !» en lien avec la thématique de
la pêche (fabrication de mouches, filochage, conception de dioramas…). Des initiations à la pêche sont également
mises en place dès 2014 en partenariat avec la Fédération Départementale de Pêche de l’Ain.
à partir du 15 juin 2013 et jusqu’au 23 novembre 2014, le Musée Escale Haut-Rhône et
l’Aquarium du Lac du Bourget à Aix-les-Bains s’associent : une entrée achetée dans une
structure donne droit à une entrée à tarif réduit dans l’autre.
LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES TERRE D’EAUX
Située à l’extrémité sud du Bugey, Terre d’Eaux regroupe 6 communes : Brégnier-Cordon, Saint-Benoît, Izieu,
Groslée, Saint-Bois et Colomieu. Créée en 1990, cette Communauté de Communes est née de la rencontre entre
l’eau, la forêt et la montagne et offre un territoire unique à découvrir, investir et adopter, à moins d’une heure
de Lyon, de Chambéry ou de Grenoble. Elle a fait le choix de développer une politique culturelle et touristique
ambitieuse, tournée vers l’eau sous toutes ses formes (fleuve, rivières, cascades, lacs et ruisseaux), très
présente sur son territoire.
Communauté de communes Terre d’Eaux
113 rue de l’Espace Rhône
La Bruyère
01300 BRÉGNIER-CORDON
04 79 42 55 74
[email protected]
LE MUSÉE ESCALE HAUT RHÔNE
Le Musée Escale Haut-Rhône, structure intercommunale, rassemble les richesses patrimoniales du fleuve entre
Genève et Lyon. Il aborde de nombreux thèmes comme la géologie du territoire, la faune, la flore alluviale mais
aussi tous les usages humains liés au Rhône jurassien de la préhistoire à nos jours (agriculture, histoire de la
navigation, hydroélectricité, aménagements contemporains, etc). Le visiteur est invité à la découverte du fleuve
à travers une muséographie interactive, d’importantes réserves d’objets, un livret d’accompagnement et des
animations pour tous proposées tout au long de l’année. Ouvert au public depuis juin 2007, le musée, véritable lieu
ressource sur le fleuve Rhône et ses hommes, accueille et soutient de nombreux projets scientifiques et culturels.
Pour plus de renseignements
04 79 42 06 06
www.escalehautrhone.fr
PRODUCTION ET PARTENARIATS
Production : Communauté de communes Terre d’Eaux
Conception et réalisation : Sylvain Riou et Sophie Perez
Conception et réalisation graphique : PhaSme
Photographe : Atelier Madelon
Artiste : Jean-Louis Guilhaumon
Communication : Sophie Perez et Emilie Roumagoux
Stagiaire : Lucie Tafani
Médiation : Lydie Georges
Partenariats financiers
L’exposition temporaire « Le haut Rhône à la pêche ! » a été labellisé « Plan Rhône ». Ce projet a vu le jour grâce
aux subventions accordées par les partenaires financiers suivants : l’Europe avec des fonds FEDER de l’axe V
en subventions globales à la Région Rhône-Alpes (fonds Européens), l’Etat, la Région Rhône-Alpes, le Conseil
Général de l’Ain, la Compagnie Nationale du Rhône et la Fédération Départementale de Pêche de l’Ain.
Zoom sur le plan Rhône
Le Plan Rhône est un projet global de
développement durable sur le fleuve et sa vallée.
Le Contrat de Projets Interrégional (CPIER),
signé en 2007, a confirmé le concours financier
de chaque partenaire. Les actions retenues et
orientations stratégiques sont réparties en 6
volets :
Culture et patrimoine - Inondations - Qualité des
eaux, ressource et biodiversité - Energie Transport
fluvial - Tourisme.
Dans le cadre de son volet « culture et patrimoine »
(piloté par la Région Rhône-Alpes), des projets
peuvent être financés s’ils répondent aux objectifs
suivants : La connaissance fondamentale du Fleuve Rhône
Le patrimoine culturel constitue une dimension
majeure du Rhône contemporain qu’il s’agit
d’identifier et d’étudier. La restitution au public de
ces recherches doit aboutir à la mise en valeur des
richesses participant à l’attractivité du fleuve et de
sa vallée.
La valorisation du fleuve et du patrimoine associé
Le patrimoine Rhodanien (histoire de la batellerie,
traditions liées au fleuve, patrimoine bâti qui
jalonne les rives, etc.) doit être valorisé en
favorisant la mise en réseau des acteurs culturels
et l’organisation d’actions de médiation à l’attention
des riverains, du grand public et du public scolaire.
La réappropriation du fleuve Rhône
Rencontres, conférences, journées d’étude,
expositions, manifestations locales ont pour
objectif de donner lieu à des échanges entre
professionnels et amateurs au travers d’animations
pédagogiques, d’ateliers de sensibilisation ou
encore de visites patrimoniales. L’ensemble de ces
manifestations doit favoriser le sentiment d’une
« culture commune » autour du fleuve.
Remerciements Le Musée Escale Haut-Rhône remercie les
personnes et structures citées ci-après, qui,
par le prêt d’objets ou de documents, l’apport
d’informations et leur aide, ont contribué à la
réalisation de l’exposition :
L’Aquarium d’Aix-les-Bains et sa responsable
Valérie Malbrunot, la Fédération Départementale
de Pêche de l’Ain et son Président Nicolas Goussef,
la Fédération Départementale de Pêche du Rhône,
la Petite Pêche de l’Ain et son Président Georges
Carrotte, La Maison Wallonne de la Pêche, la
Maison du Fleuve Rhône, le Monastère Royal de
Brou, Jean Bouvier S.A., les membres du forum
Carp’River, ainsi que Christian Beaudet, Joseph
Billiemaz, Jean-Pierre Blazin, Pierre Bouttaz,
André Budillon, Jean-Bernard Buisson, Alain
Burro, Alain Combe, Michel Corna, Gérard Dubiez,
Roger Durand, Emile Fiard, Jean-Christophe
Gaude, Jean Girault, Cédric Giroud, Bernard
Gougeon, Vincent Guerrazzi, André Julliard,
Jean-François Marin, Robert Mériaudeau, Franck
Micouloud, Jean-Michel Olivier, Jean-Charles Rey,
Serge Sicault, René Vinet,
Contacts presse : Sophie PEREZ / Emilie ROUMAGOUX
04.79.42.06.05 / [email protected]