Baroque sous les arbres

Transcription

Baroque sous les arbres
Baroque sous les arbres
Samedi 22 août 2015 / 20h30
Pointe de la Grande île,
Parc de la Tête d’Or, Lyon 6e
BAROQUE AU FÉMININ
Compositrices françaises et italiennes du XVIIème siècle
Le Concert de l’Hostel Dieu
Direction : Franck-Emmanuel Comte
Heather Newhouse, soprano
Reynier Guerrero, violon
Nolwenn Le Guern, viole de gambe
Nicolas Muzy, théorbe
Franck-Emmanuel Comte, clavecin
L
BAROQUE AU FÉMININ
La Renaissance et l’Humanisme ont revalorisé le rôle de la femme
et lorsque s’ouvre le XVIIème siècle, l’éducation des jeunes filles de
bonne famille devient l’usage. L’instruction, le raffinement et la capacité à divertir sont d’actualité. L’apprentissage de la musique se fait
alors incontournable. De nouveaux talents vont éclore au cours des
siècles baroques. Nous vous proposons de découvrir l’univers musical, rare et subtil de ces musiciennes et poétesses d’exception.
Su la cetra amorosa – Tarquinio Merula
L’Eraclito amoroso – Barbara Strozzi
Passan veloci l’hore – Antonia Bembo
Sémélé – Elisabeth Jacquet de la Guerre
Si fulgida (aria extait de Judith triomphante) – Antonio Vivaldi
Che si puo far – Barbara Strozzi
La Carpinese – traditionnel
Su su su (extrait de San Giovanni Battista) – Alessandro Stradella
La Cicerenella – traditionnel
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LE CONCERT DE L’HOSTEL DIEU - FRANCK-EMMANUEL COMTE
Depuis sa création, le Concert de l’Hostel Dieu est un acteur majeur de la scène baroque
française.
L’ensemble se singularise par une approche interprétative sensible et dynamique du
répertoire vocal du XVIIIème siècle. Sous la direction de Franck-Emmanuel Comte, artiste
passionné et pédagogue engagé, le Concert de l’Hostel Dieu redonne vie au patrimoine
musical lyonnais, riche des liens privilégiés que la cité entretenait avec l’Italie voisine.
En contrepoint de cet axe patrimonial, l’ensemble présente des créations transversales
et interdisciplinaires, qu’il produit à travers son LAB. Des chorégraphes, des metteurs
en scène et des spécialistes des arts numériques apportent leurs visions artistiques et
contemporaines aux créations du LAB, soulignant ainsi l’inventivité et la richesse des
musiques dites « anciennes ».
À travers ces projets de restitution et de création, Franck-Emmanuel Comte défend un
seul et même engagement : celui de faire partager aux publics et aux jeunes artistes un
répertoire unique et vivant tout en questionnant la forme classique du concert.
HEATHER NEWHOUSE - SOPRANO
La soprano canadienne Heather Newhouse est diplômée de l’Université du Western
Ontario, de la Guildhall School of Music and Drama de Londres et du CNSMD de Lyon. Elle
est lauréate de plusieurs concours internationaux dont ceux de l’Ile-du-Prince-Edouard
(2004), de Toulouse, (2009), de Froville et Mâcon (2012). Elle participe à l’Académie
européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence et fait aujourd’hui partie du Studio
de l’Opéra de Lyon avec lequel elle interprète des rôles dans Parsifal de Wagner, L’Enfant
et les sortilèges de Ravel, Le Nez de Chostakovitch, La Flûte enchantée de Mozart et plus
récemment dans The turn of the screw de Britten.
Depuis cinq ans, elle travaille régulièrement avec le Concert de l’Hostel Dieu dont elle
est la soprano soliste principale. Elle se produit ainsi dans des oeuvres telles que le
Requiem de Mozart, le Te Deum et la Messe de Minuit de Charpentier, le Stabat Mater et
le Requiem de Haydn, le Dixit Dominus de Haendel, le Dominus Regnavit et le Jubilate
Deo de Mondonville.
www.concert-hosteldieu.com
[email protected]
Baroque sous les arbres
Samedi 22 août 2015
19h00 : initiation danses Renaissance
20h30 : Baroque au féminin
Le Concert de l’Hostel Dieu
Dimanche 23 août 2015
19h00 : initiation danses Renaissance
20h30 : Chants de la mer intérieure
Ensemble Céladon
BAROQUE SOUS LES ARBRES, c’est
4 soirées de concerts et de danses sous
les feuillages du Parc de la Tête d’Or. Une
façon conviviale et vivante de (re)découvrir
les musiques anciennes ! Cette année,
un fil rouge dansant vous est proposé
en avant-concert : venez vous initier aux
danses Renaissance les 22, 23 et 26
août à 19h avec l’Ensemble Boréades, et
préparer le bal Renaissance qui clôturera
la manifestation le 27 août.
Baroque sous les arbres est un festival
organisé par l’association BAROQUE À
19h00 : initiation danses Renaissance
LYON qui réunit des ensembles musicaux
20h30 : Les Piffari de Venise au temps des Gabrieli lyonnais organisés en collectif pour
promouvoir la musique ancienne sous
Ensemble Silène
toutes ses formes. Un projet directement
porté par des musiciens qui veulent séduire
→Parc de la Tête d’Or, Pointe de la Gde île
un public nouveau en proposant des
concerts conviviaux, bien décidés à faire
sortir la musique ancienne des sentiers
balisés.
Mercredi 26 août 2015
Jeudi 27 août 2015 - 20h30
20h30 : Bal Renaissance
Une guinguette XVIème sur la place !
Dans le cadre de Tout L’Monde Dehors,
avec le soutien de la Ville de Lyon.
Ensemble Boréades
→ Av. Gal Brosset (gare des Brotteaux), Lyon 6eme
www.baroquealyon.com
twitter.com/baroquealyon
La Ciaccona , Tarquino Merula
Su la cetra amorosa
In dolce e lieto stile
Io non pensavo mai di più cantar.
Ch’anima tormentosa
In suon funesto umile
Dovea pianger’mai sempre e sospirar
Pur da nova cagion
Chiamato son d’amor il cant’e al suon.
Io, ch’amante infelice
Ceneri fredde a pena
Dal rogo riportai d’infaust’amor
Sento che più non lice
Con roca e stanca lena
Narrar le fiamme antich’e’l veccio ardor.
Ora che novo sol
M’accende e vuol ch’io di lui canti sol.
Questa lacera spoglia
D’un cor trafitto ed arso
Miserabile avanzo dei martir
Invece che l’accoglia
Povero avello e scarso
Amor tiranno anche pur vuol ferir.
Eccomi fatto ugual
Scuopo al suo stral despietato e mortal.
L’Eraclito amorosi, Barbara Strozzi
Sur la lyre amoureuse
Avec un style doux et léger
Je ne pensais pas pouvoir y chanter
Parce que l’âme tourmentée
Dans des tons tristes misérables,
Devait à jamais pleurer et soupirer
Mais une nouvelle raison
L’amour m’appelle à chanter, à jouer.
Moi l’amante malheureuse
Qui venait à peine de ramener les cendres froides
Du feu d’un triste amour
Je sens que je ne peux plus raconter
Avec une voix rauque et fatiguée
Les flammes anciennes et la vieille ardeur
Maintenant qu’un nouveau soleil
M’enflamme et veut que je chante pour lui.
Au lieu de laisser reposer en paix,
Les maigres lambeaux
De mon cœur fendu et brulé
Vestiges piteux d’une telle douleur,
L’amour tyrannique veut le blesser à nouveau.
Je suis à toi,
Fais de moi la cible
De tes impitoyables flèches mortelles.
Udite, Amanti, la ragione, oh Dio !
Ch’à lagrimar mi porta.
Oh Dio ! N’ell’adorato e bello idolo mio,
Che si fido credei, la fede è morta.
Ecoutez, amants, la raison, oh Dieu !
Qui me pousse à pleurer
Oh Dieu ! En mon bel amour tant adoré,
Celui en qui je plaçais ma confiance, la foi est morte.
Vaghezza hò sol piangere,
Mi pasco sol lagrime,
Il duolo è mia delitia,
E son mie gioie i gemiti.
Je n’ai envie que de pleurer,
Je ne me nourris que de larmes,
La douleur est mon délice,
Et mes joies ne sont que soupirs.
Ogni martire aggradami,
Ogni dolor dilettami,
I singultimi sanano,
I sospir mi consolano
Tous martyres me plaisent,
Toutes douleurs me charment,
Les sanglots me guérissent,
Les soupirs me consolent.
Oh Dio ! N’ell’adorato e bello idolo mio,
Che si fido credei, la fede è morta.
Oh Dieu ! En mon bel amour tant adoré,
celui en qui je plaçais ma confiance, la foi est morte.
Ma se la fede negami
Quell’incostante e perfido,
Almen fede serbatemi
Sino alla morte O lagrime.
Mais si la foi me rejette
A travers cet inconstant et perfide,
Qu’elle me fasse la grâce
De trouver la mort, ô larmes.
Ogni tristezza assalgami,
Ogni cordoglio eternisi,
Tanto ogni male affliggami,
Che m’uccida e sotterrimi.
Toute tristesse m’assaille,
Toute peine s’éternise,
Tout mal m’afflige tant,
Qu’elle me tue et m’enterre.
Passan veloci l’hore, Antonia Bembo
Recitativo
Passan veloci l’hore,
E pur quella non v’è,
Che mi discopra,
Haimè, del bel Idolo mio,
Récitatif
Les heures passent, rapides,
Et pourtant elle n’est pas là,
Celle qui doit me découvrir,
Hélas, de ma belle idole,
L’almo splendore.
La noble splendeur.
Aria
Dura pena è l’aspettar
Quel diletto che non giunge.
Mel figuro in vaneggiar
Da vicino all’hor che sorge.
Air
C’est une dure peine que d’attendre
Ce plaisir qui n’arrive pas.
Je me le figure sur le point de s’évanouir
Bientôt, au moment où il surgit.
Recitativo
O sciocca vanità,
Di chi ha trafitto il core,
E catturato il pié !
Passan veloci l’hore,
E pur quella non v’è.
Récitatif
Ô folle vanité,
De qui a le cœur transpercé,
Et le pied entravé !
Les heures passent, rapides,
Et pourtant, elle n’est pas là.
Semélé, Elisabeth Jacquet de la Guerre
Jupiter avoit fait un indiscret serment,
D'accorder tout aux voeux d'une amante fidelle ;
Semelé doute encor du rang de son amant,
Et ce doute fait son tourment.
Elle aspire à le voir dans sa gloire immortelle,
Mais l'Amour par pitié par elle d'un plaisir si funeste éloigne le moment !
Semelé cependant, gémit, s'impatiente.
Elle se plaint ainsy d'une trop longue attente.
Ne peut-on vivre en tes liens sans souffrir de mortelles peines.
Amour, tu promets mille biens,
Qu'on ne trouve point dans tes chaines.
Un cœur qui s'est laissé charmer
Doit immoler tout à sa flâme.
Mon amant s'il sçavoit aimer,
Préviendroit les voeux de mon âme.
Mais, quel bruit étonnant se répand dans les airs;
Quel ravage ! La foudre gronde,
Le ciel s'entr'ouvre, et les éclairs
M'annonce le maistre du monde.
Quel apareil pompeux, quel spectacle pour moy;
Pardonne, j'avois tort de soupçonner ta foy.
Quel triomphe, quelle victoire,
Flatte mon coeur ambitieux ;
Est-il rien d'égal à ma gloire ?
Je vais joûir du sort des dieux.
Je ne veux point que le mistère
Cache le bonheur de mes fers ;
Que l'on sache que j'ay sceu plaire
Au plus grand dieu de l'univers.
Ah! quel embrasement tout à coup m'épouvante ;
Je vois ce palais s'enflamer ;
Ah, ciel ! Je me sens consumer ;
Jupiter, quel est donc le sort de ton amante ?
Un soûhait me conduit au dernier des malheurs ;
Quel horrible tourment; je sucombe, je meurs.
Lorsque l'Amour nous enchaisne de ses plus aimables nœuds,
Ne meslons point à ses feux
L'ardeur d'une gloire vaine ;
Ne partageons point ses voeux,
Lorsque l'Amour nous enchaisne.
L'éclat, la grandeur suprême,
Ne furent jamais un bien ;
C'est dans un tendre lien,
Qu'on trouve un bonheur extrême.
Il ne faut compter pour rien,
L'éclat, la grandeur suprême.
Si fulgida (aria extrait de Judith triomphante), Antonio Vivaldi
Si fulgida perte
Propitia caeli fax
Si dulci animae spe
Refulsit alma pax.
Solurn beato
Duci increato
Debetur nostra pax, et nostra gloria.
Dat ille cordi ardorem,
Ille dextrae vigorem,
Et manus donum suae
Nostra victoria.
Che si può fare ? Barbara Strozzi
Che si può fare ?
le stelle
rubelle
non hanno pietà;
che s'el cielo non da
un influsso di pace
al mio penare
che si può fare.
Che si può dire ?
da gl'astri
disastri
mi piovano ogn'or;
che si può dire
che le perfido
Amor un respiro
diniega al mio martire
che si può dire.
Così va: rio destin,
sorte tiranna
gl'innocenti condanna;
così l'oro più fido
di costanza e di fè
lasso conviene
lo raffini d'ogn'or
fuoco di pene.
Sì, sì, sì, sì penar
deggio che darei sospiri,
deggio trarne i respiri.
In aspri guai per eternarmi
il ciel niega mia sorte
al periodo vital
punto di morte.
Voi spirti dannati
ne sete beati
s'ogni Eumenide ria
sol' è intenta a crucciar
l'anima mia.
Se sono sparite
le furie di Dite
voi ne gl'Elisi eterni
i di trahete;
Si par toi resplendit
La lumière bénie des cieux,
Si par toi rayonnent en nos âmes
La bienveillante paix et le doux espoir,
Au seul Guide
À celui qui ne fut pas créé
Nous devons notre paix et notre gloire.
Il enflamma nos cœurs,
Renforça la vigueur de notre bras,
Et notre victoire
Qu'y peut-on faire ?
Les astres
Hostiles
Sont sans pitié;
Si le ciel n'accorde pas
Un influx apaisant
À ma douleur,
Qu'y peut-on faire ?
Que peut-on dire ?
Les astres
Font sans cesse sur moi
Pleuvoir des désastres;
Que peut-on dire ?
Le perfide Amour
Refuse de laisser mon martyre
Respirer un peu,
Que peut-on dire ?
C'est ainsi: un destin cruel,
Un sort tyrannique,
Condamne les innocents;
C'est ainsi: le fidèle or
De la constance et de la foi
Doit, hélas !
Sans cesse être raffiné
Dans le creuset de la douleur.
Oui, oui, oui, oui, je dois souffrir,
Et si je dois soupirer,
C'est sans pouvoir respirer.
Pour me laisser éternellement dans d'âpres malheurs,
Le ciel refuse à mon destin
De mettre le point final de la mort
À la phrase de ma vie.
Vous, esprits damnés,
Vous êtes bienheureux
Puisque toutes les cruelles Euménides
Ne sont occupées qu'à supplicier
Mon âme.
Puisque les Furies de Dité
Ont disparu,
Vous passez vos jours
Dans les champs Elysées éternels;
io coverò gl'inferni.
Così avvien a chi tocca
calcar l'orme d'un cieco
alfin trabbocca.
La carpinese, tarentelle
Pigliate la paletta e vae pi’ffoco,
E va’alla casa di lu’nnammurato,
E passa duje ore’e juoco.
Si mamma se n’addona’e chiste juoco,
Dille ca so’state falelle de foco,
E vule di’e llà, chello che vo’la femmena fa !
Luce lu sole quanno egrave : buono tiempo,
Luce lu pettu tujo, donna galante,
Mpietto li tieni duje pugnali argiento.
A chi li tocchi bella, nci fa santo.
E ti li tocchi je ca so’l’amante.
E’mParaviso jamme certamente...
E vule di’e llà, chello che vo’la femmena fa !
Aria « Su, su su, Coronate mi », A. Stradella
Moi, je hanterai les enfers.
C'est ainsi: celui qui marche
Sur les traces d'un aveugle
Finit par trébûcher.
Prends la pelle et ravive le feu,
Va chez ton amoureux,
Passe deux heures dans les jeux.
Si ta mère se fâche pour ton jeu,
Dis-lui que ton visage est rouge à cause du feu,
Dis-lui ce que tu veux, toute femme fait ce qu’elle veut !
Le soleil brille lorsqu’il fait beau,
Tes seins resplendissent, femme galante,
Ta poitrine abrite deux poignards en argent.
Celui qui les touche, ma belle, devient un saint.
Et je les touche, moi, qui suis l’amant.
Nous irons sans doute au Paradis…
Dis-lui ce que tu veux, toute femme fait ce qu’elle veut !
Su, su, su, coronate mi
Per la vittoria che mi feò
Su circondatemi
Di quella gloria che m’adornò.
Su, su, su, cure gelide
Allez, allez, vite, couronnez moi
Pour la victoire qui me fit roi
Vite, entourez-moi
De cette gloire qui me pare.
Allez, allez, vite, les soucis sont gelés
Dalla mia reggia sgombrate il piè
Su, su, su, voglie legide
Di voi si pregia, l’alta mia fè.
De mon palais, débarrassez le plancher
Allez, allez, vite,
On attend de vous le respect de ma foi.
La Cicerenella, traditionnel
Cicerenella tenea no ciardino
E l’adacquava coll’acqua e lo vino.
Ma l’adacquava pó senza lancella...
Chisto è o ciardino è de Cicerenella.
Cicerenella si bona e bella
Cicerenella avait un jardin,
Elle l’arrosait avec des seaux de vin.
Il lui arrivait même de l’arroser sans rien…
Ce jardin est à Cicerenella.
Cicerenella tu es bonne et belle
Cicerenella teneva na gatta
Ch’era cecata e purzì scontrafatta,
La strascenava co mmeza codella …
Cicerenella avait un beau coq
Qui toute la nuit allait à cheval,
Il lui arrivait même d’aller sans selle …
Chesta è la gatta de Cicerenella.
Cicerenella teneva no gallo,
Tutta la notte nce jeva a ccavallo,
Essa nce jeva pò senza la sella …
C’est le beau coq de Cicerenella.
Cicerenella avait une poule
Qui faisait l’œuf soir et matin,
Elle mangeait du son à la poêle…
Cette poule est à Cicerenella !
Chisto è lo gallo de Cicerenella.
Cicerenella teneva no ciuccio
E ll’avea fatto no bello cappuccio,
Ma no tteneva nè ossa nè pella ...
Cicerenella avait une rose
Elle était gracieuse et odorante,
Oh chanceux celui qui s’embellit …
Chisto è lo ciuccio de Cicerenella.
De la rose de Cicerenella.