DU TEXTE A LA DRAMATURGIE Du jeudi 3 au dimanche 6 mars
Transcription
DU TEXTE A LA DRAMATURGIE Du jeudi 3 au dimanche 6 mars
DU TEXTE A LA DRAMATURGIE Du jeudi 3 au dimanche 6 mars avec Patrick Palmero, Thomas Fitterer et Robin Renucci Jeudi 3 mars : Matinée / Base commune A / L’atelier du souffle - De l’agitation à la concentration Principe L’expiration est le premier vecteur de l’expression, et la respiration le fondement de notre vie. Une gymnastique respiratoire est indispensable pour mieux gérer les situations de peur, d’anxiété et de retenue, en assurant une bonne ventilation de l’organisme, qui est l’outil essentiel de l’acteur mais aussi de chacun d’entre nous. Pour l’acteur, la respiration doit être maîtrisée pour donner vie aux mots et transmettre l’énergie de l’auteur. Dès lors, la respiration a un impact à la fois physique et mental : elle influe non seulement sur les sentiments des acteurs, mais aussi sur ceux des spectateurs recevant le texte. Mots clefs Extériorisation – tonification – énergie – expression corporelle – spontanéité – relation entre le mouvement et l’émotion – dynamique de groupe. B / L’atelier du geste - De l’agitation au geste Principe Le mouvement est un langage à part entière. Partir du corps pour rencontrer les autres, créer des espaces et des fictions, produire des images en travaillant la qualité du geste, développer la conscience du mouvement : autant de moyens que la danse ajuste pour elle-même et peut mettre au service du théâtre. Pour le comédien, il s’agit de maîtriser le corps et ses possibilités de geste et de mouvement comme le vecteur premier de l’expression de soi et d’une écriture scénique. Il peut alors à son tour transmettre les richesses du corps comme exploration d’un imaginaire et création d’un lien avec l’autre. Mots clefs Tonification – énergie – maîtrise – expression – création par le mouvement – langage corporel – rencontre – ouverture. Du jeudi 3 après midi au dimanche 6 mars après midi Choix entre 2 ateliers : DU TEXTE À LA DRAMATURGIE Autour de L’Ecole des femmes « Venez prendre un vers » Nombre estimé de stagiaires : 8 Principe Le verbe (au sens de parole) véhicule la pensée au moyen de la syntaxe, qui organise la parole. Le vers tel que l’alexandrin est un outil qui permet de s’approprier les particularités de la langue française, dépourvue d’accents tonique et de déclinaisons, mais riche de permutations qui peuvent la rendre inintelligible si la diction ne se construit pas dans une véritable adresse à l’autre. Percevoir la valeur sensorielle de chaque syllabe dans l’équilibre du vers permet de jouer avec la poétique du nombre et la découverte du rythme, et d’éprouver qu’ils sont les supports sensibles de la pensée. Pour l’acteur comme pour tout spectateur, être en pleine maîtrise de la langue, comprendre de l’intérieur son fonctionnement pour savoir en jouer, c’est savoir utiliser ses propres outils d’expression et s’assurer dans ses prises de parole, aussi bien quotidiennes que poétiques. Contenu - Travail de l’appareil vocal : échauffement, souffle, résonateurs, diction, articulation, musculation des lèvres et de la langue, placement, pose-force-déblocage de la voix, voyelles et consonnes… - Etude syntaxique et de la rhétorique - Etude et pratique du vers français, en particulier l’alexandrin - Réflexion autour de la transmission de cet art de la parole, expérimentation de méthodologies d’ateliers à destination de divers publics , - Mise en application du travail sur des scènes de L’Ecole des Femmes, travail sur les différents niveaux d’adresses au public des personnages de cette première grande comédie de Molière. Mots clefs Art de la parole/du discours – approche ludique de la syntaxe et de la rhétorique – diction – vers poétique. Intervenant Patrick Palmero est formé au Conservatoire national de région de Grenoble. Il fait ses débuts à la Comédie des Alpes. Au théâtre, il a joué dans plus d'une trentaine de pièces, après 8 ans au sein de la compagnie du théâtre du Frêne de Guy Freixe, il travaille notamment avec René Loyon, Sophie Renauld, Mitch Hooper, Robert Hossein, Guy Freixe, Jean-Claude Penchenat, Pierre Vial, Michel Vinaver, Alain Batis, Serge Lipszyc, Franck Berthier, Christian Schiaretti... On le voit également au cinéma et dans bon nombre de téléfilm. Parallèlement à son métier de comédien, continuant à creuser le sillon de l’éducation populaire, il est également formateur en direction des publics amateurs et professionnels, jeunes et adultes. Il intervient à l'ARIA en Corse depuis 2001 et est référent pédagogique aux Tréteaux de France. Ou DU TEXTE À LA DRAMATURGIE Autour d’une des Valises de Balzac Nombre estimé de stagiaires : 8 Intervenant Thomas Fitterer a été formé au conservatoire d'art dramatique du VIème arrondissement où enseigne Bernadette Lesaché, puis à l’ENSATT auprès de Bernard Sobel, Christian Schiaretti et Alain Françon. À sa sortie de l'école, il commence au TNP de Villeurbanne dans une mise en scène de Nada Strancar, travaille avec Giampaolo Gotti, puis co-fonde avec des élèves de l’ENSATT la compagnie La Nouvelle Fabrique à Lyon. Il intervient en tant que comédien-formateur aux Tréteaux de France. Scènes de la vie en France en 2015. Commandes à des auteurs d’aujourd’hui de brefs textes théâtraux. « Décrire la société telle qu’elle est, avec ses besoins nouveaux et ses vieilles contradictions" Balzac, préface de La Maison Nucingen. Les Tréteaux de France ont passé commande à trois auteurs de théâtre de petites formes originales qui rendent hommage – en toute modestie ! – au projet balzacien. Des vignettes qui font écho à son vaste projet : peindre son temps avec une grande précision sociologique à travers la création et la mise en relation de personnages emblématiques. D’une durée moyenne de 30 minutes, ces trois lectures proposent des scènes de la vie sociale de la France en 2015, dans lesquelles vêtements, comportements, habitats et habitudes, travail, manières de parler et de voir sont éclairés. Ce sont des fictions pour lesquelles chaque auteur a eu la liberté de son lieu d’investigation. Ce cycle de commandes rejoint le grand projet citoyen impulsé et dirigé par Pierre Rosanvallon : Raconter la vie - Le roman vrai de la société française dont les Tréteaux de France se font le relais. Une si jolie mariée Simon Grangeat D’un côté, les terrains de golf et les négociations informelles, fusions / acquisitions, coups spéculatifs et autres grandes manœuvres, de l’autre, les salles collectives de la société Elevmax Élévateurs, pauses cigarettes, fin de cantine, parvis d’usine après les journées de travail. De toutes parts, des fragments de vie, moments saisis sur le vif, entre deux générations, entre deux mondes. Il y a de la bascule dans l’air. Quelque chose va se passer qui bousculera les habitudes. Une si jolie mariée met en jeu l’instant précis du rachat boursier d’une entreprise et ses conséquences dans le quotidien des employés Simon Grangeat mène un double parcours d’écriture et de mise en scène avant de se consacrer exclusivement à l’écriture. Il alterne les créations jeune public avec des textes destinés aux adultes. En 2011, il reçoit l’aide à la création du CNT pour T.I.N.A .- Une brève histoire de la crise, créé par la compagnie Cassandre en 2012. Il est « coup de coeur 2013 » du comité de lecture du Panta Théâtre à Caen. Certains de ses textes sont traduits en catalan, en anglais, en espagnol ou en grec. Parallèlement à l’écriture, il développe de nombreuses actions autour de la lecture et de l’écriture du texte contemporain. Le petit fil rouge des cartes obscures (tarjetas opacas) Louise Doutreligne Un journaliste étranger s’étonne des pratiques bancaires et de la justice dans son pays. Par exemple, la jeune Sofia, fraîchement sortie de son école de design, a décidé de monter une petite entreprise pour la récupération des déchets ménagers... Outre le fameux Kiss Kiss bank bank sur internet, elle se propose de demander une petite aide à son grand-père. Sa mère la retient de justesse : bien que l’ignorant, le grandpère est en réalité ruiné, suite aux malversations de la banque et ses « obligations pourries » ... La mère et la fille décident de prendre un avocat... qui va découvrir une petite anomalie, un « petit fil rouge » qui risque de tout faire basculer... Le journaliste remontant le temps découvrira les pratiques de cette grande banque qui offrait à ses meilleurs clients de tous bords des « cartes obscures » qui permettent de s’offrir toutes sortes de privilèges, sans qu’aucune trace n’apparaisse dans les comptes ! Mais le journaliste rassure immédiatement le public, comme pour Figaro de Beaumarchais, tout cela se passe dans un pays proche mais semble impossible dans notre belle France ! Louise Doutreligne est l’auteur d’une trentaine de pièces jouées entre autre à l’Odéon, au Théâtre de l’Est Parisien, au Rond-Point, au Vingtième Théâtre, ou encore au Festival d’Avignon. Elle reçoit le prix Talent Nouveau Radio Sacd en 1989 et obtient la Villa Médicis hors les murs en 1995. Vice-Présidente de la SACD depuis 1999, elle est réélue en 2013. Elle est également co-fondatrice et présidente de 2011 à 2013 des E A T(écrivains associés du théâtre), Autrice associée à Influenscènes et enfin, conceptrice des Mardis Midis (RondPoint, Théâtre 13), du Printemps des Inédits et du Comité de lecture de Fontenay-sous-Bois. Carnivores Alexandra Badea Elle travaille dans une banque. Elle surveille l’activité des traders. Il travaille dans une banque. Il négocie la vente et l’achat des devises. Il fait des spéculations, il joue avec les interdictions, elle est censée arrêter ses manœuvres. Ils viennent du même milieu mais tout les séparent. Ils se rencontrent un soir, ils se perdent, elle l’attend, il l’oublie et ensuite il la retrouve quand il a besoin de son assistance. Elle devient son avocate commise d’office. Elle le défend, il se sent protégé avec elle. Leur histoire commence. Tout les sépare et pourtant ils arrivent à jouer ensemble sur le territoire des interdictions. Bonnie and Clyde du monde des finances, perdus dans leurs propres jeux et ambitions, est-ce qu’ils arriveront à sauver leur amour ? D’origine roumaine, Alexandra Badea se forme à l’École nationale supérieure d’art dramatique et cinématographique de Bucarest avant de s’installer à Paris en 2003 et de travailler en tant que metteur en scène entre la France et la Roumanie. Dès 2009, elle publie aux Editions de L’Arche ses premières pièces en français. Sa pièce Pulvérisés reçoit le Grand Prix de Littérature Dramatique 2013. Elle sera créée en 2014 au Théâtre National de Strasbourg dans une mise en scène d’Aurélia Guillet et Jacques Nichet. Alexandra Badea est également scénariste et publie son premier roman « Zone d’amour prioritaire » aux Editions de L’Arche en 2014. Vendredi 4 mars 2016 de 16h à 18h Atelier de lecture à voix haute avec Robin Renucci Tout le monde sait lire, certes, mais c’est une autre affaire d’arriver à faire parvenir à la compréhension d’un auditeur un texte lu à haute voix. Nous allons partir à la découverte du « matériau » constitué par des mots, des phrases, des textes, composés par des auteurs très divers. Lire et écouter de petites séquences de romans, théâtre, poésie, sans aucun a priori, sans révéler immédiatement le nom de l’auteur afin de garder une naïveté face au texte « tout nu ». Le but est simple : retrouver ensemble les symboles préparés amoureusement, minutieusement par l’auteur. Retrouver les symboles, c’est-à-dire, au sens grec du terme, retrouver et mettre face à face, afin qu’elles correspondent, les deux moitiés brisées d’un objet. Quelles sont ces deux moitiés ? L’émission et la réception. Il arrive si souvent dans notre monde moderne que l’émission de signaux se fasse pressante, surabondante, en flux et flots continuels, sans que l’émetteur ne se soucie un instant de ce qui se passe du côté de la réception ! Tâchons d’éviter ces tristes paradoxes : l’hyper communication illusoire et le déversement à sens unique. Vendredi 4 mars 2016 à 21h Lecture carte blanche avec Robin Renucci Durée de 45 mn à 1 heure
Documents pareils
le faiseur - Les Tréteaux de France
Dossier de présentation le faiseur d’Honoré de Balzac, mise en scène Robin Renucci