Destins de Chiens - CRDP d`Aquitaine

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Destins de Chiens - CRDP d`Aquitaine
Destins de Chiens
Perez Sébastien, Lacombe Benjamin
Max Milo Jeunesse, paru en 2007, j'veux pas
(CM1, CM2)
Auteurs du dossier
Nadine MASSONNIERE
Laurence LUZIÉ
réalisé le 03/2012
©CDDP de la Gironde - Inspection académique de la Gironde. Tous droits réservés. Limitation à l'usage non commercial, pédagogique et scolaire.
Table des matières
Organisation du dossier
Page 3
Argument du livre
Page 4
Pourquoi ce choix ?
Page 5
Grille d'analyse
Page 6
Démarche pédagogique
Page 8
Séance 1
Page 10
Séance 2
Page 12
Séance 3 : séance décrochée : composition du livre
Page 14
Séance 4
Page 16
Séance 5
Page 18
Séance 6
Page 19
Séance Production d'écrits
Page 21
Séance décrochée : recherche documentaire
Page 22
Séance décrochée : L'épitaphe
Page 24
Propositions de travail en réseau
Page 26
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Organisation du dossier
Argument du livre
Pourquoi ce choix ?
Grille d'analyse
Démarche pédagogique
Séance 1 : "Un P de trop"
Séance 2 : "La grande évasion"
Séance 3 : Séance décrochée : composition du livre
Séance 4 : "Entrainement intensif" et "L'ami"
Séance 5 : "Les vieilles dames et le Bichon"
Séance 6 : "Fight club"
Séance Production de textes
Séance Recherche documentaire
Séance épithaphe
Séance Travail en réseau
Pour contacter les auteurs :
[email protected]
ou
[email protected]
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Argument du livre
Quinze portraits de chiens qui ressemblent à leurs maîtres et inversement.
Sous une forme de poèmes illustrés en noir et blanc, les destinées souvent terribles, quelquefois drôles ou tendres de
chiens sont contées dans un humour parfois très noir.
Une ambiance originale, par moments un peu morbide...
Un livre qui a du chien !
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Pourquoi ce choix ?
Références aux programmes :
BO hors série 19 juin 2008
Littérature
Le programme de littérature vise à donner à chaque élève un répertoire de références appropriées à son âge, puisées
dans le patrimoine et dans la littérature de jeunesse d’hier et d’aujourd’hui ; il participe ainsi à la constitution d’une
culture littéraire commune. Chaque année, les élèves lisent intégralement des ouvrages relevant de divers genres et
appartenant aux classiques de l’enfance et à la bibliographie de littérature de jeunesse que le ministère de
l’éducation nationale publie régulièrement. Ces lectures cursives sont conduites avec le souci de développer chez
l’élève le plaisir de lire.
Les élèves rendent compte de leur lecture, expriment leurs réactions ou leurs points de vue et échangent entre eux
sur ces sujets, mettent en relation des textes entre eux (auteurs, thèmes, sentiments exprimés, personnages,
événements, situation spatiale ou temporelle, tonalité comique ou tragique...). Les interprétations diverses sont
toujours rapportées aux éléments du texte qui les autorisent ou, au contraire, les rendent impossibles.
DEUXIÈME PALIER POUR LA MAÎTRISE DU SOCLE COMMUN : COMPÉTENCES ATTENDUES À LA FIN DU CM2
Compétence 1 :
La maîtrise de la langue française
L’élève est capable de :
- lire seul des textes du patrimoine et des œuvres intégrales de la littérature de jeunesse, adaptés à son âge ;
- dégager le thème d’un texte ;
- utiliser ses connaissances pour réfléchir sur un texte (mieux le comprendre, ou mieux l’écrire)
CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS - PROGRESSIONS POUR LE COURS ÉLÉMENTAIRE DEUXIÈME ANNÉE ET LE COURS
MOYEN
Français
- Repérer dans un texte des informations explicites et en inférer des informations nouvelles (implicites).
Choix de l'enseignant
Fournir aux élèves des séries de situations (banque de textes courts) leur donnant l'occasion d'entrainer le traitement
des inférences afin de les réinvestir en situation de lecture de textes variés.
Cet ouvrage permet de façon privilégier un travail autour des inférences (informations non données, mises en
relation qui ne sont pas explicites dans le texte). Cela supposera que le lecteur dépasse la compréhension littérale,
comble les blancs du texte, explicite les non-dits.
L'humour dans la littérature de jeunesse est souvent perçu comme un atout supplémentaire pour séduire l'élève
lecteur, mais rarement utilisé en tant qu'objet de travail au service de la compréhension du texte.
Certes, l'humour est un vecteur intéressant , qui permet d'apprivoiser des peurs, de dédramatiser des choses graves,
de faire passer des messages difficiles, de transgresser les règles établies et même d'aborder des situations
amorales.
Ici, nous sommes dans un domaine particulier qui est celui de l'humour noir, avec la pratique de l'ironie. L'intérêt de
ce texte est de permettre ce travail de compréhension d'un implicite particulier.
Le travail de l'illustrateur est particulièrement lié au texte jusque dans les plus petits détails qui émaillent les pages.
Les médaillons, qui ponctuent les quinze portraits, acompagnés des dates de naissance et mort éventuelle des chiens,
font immédiatement référence à des épitaphes.
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Grille d'analyse
Moments
La plupart des chiens ont vécu entre les années 1980 et 2007, hormis Houdini, qui vécut dans les années 1930
(référence au célèbre magicien,1874-1926).
Lieux
Il n'est pas toujours possible de savoir si les scènes se passent à la campagne ou en ville, sauf lorsque des indices
forts sont donnés, comme pour Roméo et l'ascenseur, Boris et le lampadaire, Amélie et les escalators...
Dans certains portraits, le lieu revêt une importance particulière :
- Pour Papillon, le pavillon était une bonne chose, alors que la tour s'avère fatale.
- Houdini vit dans un cirque, donc à la fois sous un chapiteau et dans de nombreux lieux, au gré du déplacement du
cirque.
- Néville vit en ville, mais dans la rue.
Personnages
Quinze chiens
Roméo, Flatule, Papillon,Brad, Taylor, Boris, Bichon, Crapouille, Mirca et Anca, Houdini, Serge, Virgile, Néville et
Amélie...
et Titus, l'ami imaginaire
Des personnages annexes, dont un vieux maitre, des dames âgées, des enfants, des familles...
Récit
Tous les portraits commencent par planter le décor dans la ou les premières strophes, puis développent le moment
particulier qui va déclencher une catastrophe ou une fin délicate.
Cette fin, contenue dans la dernière strophe, quelquefois résumée en deux vers, n'explicite jamais le denouement de
l'histoire ; le lecteur doit supposer qu'il fait la bonne interprétation.
Mise en images
Les illustrations sont faites au crayon, en noir et blanc.
Chaque portrait comporte un médaillon avec un gros plan sur la têtedu chien, une page illustrant une scène de la vie
du chien, en lien avec le texte, en plan serré avec des indices sur ce qui est en train de se passer et une vignette
dans la page de texte, qui donne un indice complémentaire et peut aider à la compréhension.
Message
Les êtres humains montrent beaucoup de bonne volonté à l'égard des animaux domestiques, en l'occurence des
chiens.
Cependant des malentendus et de mauvaises interprétatiuons et des destins particuliers provoquent parfois des fins
tragiques qui auraient pu être évitées.
L'accent est mis sur le souvcenir de la relation entre l'être humain et le chien.
Mémoire et tolérance sont deux idées chères à l'auteur, Sébastien Perez.
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Obstacles
Les textes nécessitent une vigilance particilière au niveau lexical, un ou deux mots dans chaque texte sont des appuis
absolument nécessaires à l'entrée dans l'implicite.
On pourra revenir dans les séances sur les jeux de mots ; qui pourront donner lieu à un travail spécifique.
Les temps utilisés, imparfait et passé simple, permettront de travailler les temps du récit.
Ces textes sont par ailleurs extrêmement intéressants à travailler au niveau de la compréhension, car un grand
nombre d'idées restent dans l'implicite.
La forme poétique pourra également faire l'objet d'une approche enrichissante.
Certains enfants peuvent être choqués, par les scènes non décrites ou par le ton de l'humour noir.
L'enseignant aura toute latitude pour choisir de traiter seulement certains textes.
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Démarche pédagogique
La compréhension est le but de la lecture. On ne peut se satisfaire de bonnes habiletés en
identification de mots chez les élèves, on doit également s’assurer qu’ils perfectionnent tout au long
de leur scolarité, leurs stratégies et donc leurs habiletés de compréhension.
Comprendre un texte, c’est s’en faire une représentation mentale cohérente en combinant les informations explicites
et implicites qu’il contient à ses propres connaissances. Cette représentation évolue, se transforme au fur et à
mesure de la lecture et cela demande de l’attention et un effort cognitif complexe de la part du lecteur.
Pour apprendre à mieux comprendre les textes, il nous semble nécessaire comme le préconisent les
psycholinguistiques, ainsi que Jocelyne Giasson et Roland Goigoux, d’enseigner des stratégies de compréhension.
On peut distinguer deux approches de l’enseignement de la compréhension.
La première s’intéresse aux stratégies de compréhension et propose un enseignement explicite de certaines de ces
stratégies (régulation, contrôle et évaluation par le lecteur de son activité de lecture, Concevoir un instrument
didactique pour améliorer l’enseignement de la compréhension de textes, Roland Goigoux, Repères n°35, 2007).
La seconde se concentre sur le contenu du texte et vise la coconstruction de la signification grâce à des discussions
ouvertes . L’élève apprend à se faire une représentation du texte au moyen de discussions avec les enseignants et les
pairs.
Ces deux approches considèrent que le lecteur doit être activement engagé dans la tâche de lecture. Elles contribuent
à l’acquisition d’habiletés et on peut les considérer comme complémentaires .
L’inférence est au cœur de la compréhension en lecture. Les auteurs ne décrivent pas tous les détails mais laissent
des blancs que les lecteurs doivent combler. Elle concerne l’information que le lecteur ajoute au contenu explicite du
texte pour le comprendre. Il y a inférence lorsque le lecteur établit un lien entre deux éléments pour créer une
information nouvelle mais elle agit de deux façons : d’une part, elle sert à établir des liens entre les parties du texte
pour que la compréhension soit cohérente, d’autre part, elle permet d’effectuer des liens entre le texte et les
connaissances du lecteur. Les textes de Destins de chiens sont propices à un travail particulier autour des inférences.
Dans les séances suivantes, nous avons décidé de proposer des activités autour de l’enseignement des stratégies de
compréhension en lecture :
-
apprendre à construire une représentation mentale
-
faire prendre conscience aux élèves que l’effort de reformulation facilite la compréhension
faire prendre conscience aux élèves que la compréhension est le résultat d’un travail réalisé pas à pas,
réajustable au fil du texte, qui demande de la flexibilité dans l'interprétation
-
comprendre qu’un texte ne dit jamais tout
comprendre ce qu’est un résumé (son rôle dans la compréhension et la mémorisation des informations
importantes)
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D'autre part, nous proposons un travail sur le texte en organisant des discussions collaboratives qui vont au-delà du
modèle d’interaction le plus courant en classe ( question de l’enseignant, réponse d’un élève puis évaluation de la
réponse par l’enseignant).
L’enseignant ne domine pas la discussion, les élèves discutent de ce qu’ils viennent de lire alors que le
contenu du texte est encore frais dans leur mémoire. Ils cherchent à résoudre leurs problèmes de
compréhension à mesure qu’ils se font une représentation du texte. Ici, la discussion n’est pas un but
en soi mais un moyen mis au service de la construction du sens du texte .
Deux objectifs sont poursuivis :
-
aider les élèves à comprendre le texte
-
rendre observables les processus de compréhension (donner accès à la pensée des uns et des autres)
Enfin, un aspect essentiel de la lecture de textes littéraires réside dans l’expérience esthétique particulière générée
par nos lectures et dans la réaction personnelle de chaque lecteur. Lorsqu’un lecteur réagit au texte, s’identifie au
héros, exprime ses sentiments, établit des liens avec son expérience personnelle, il vit une expérience subjective. On
lit aussi pour comprendre la vie et le monde, pour nous comprendre nous même, pour appréhender l’autre…
Nous proposons des activités visant à inciter les élèves à réagir aux textes :
-
aider à prendre conscience des sentiments que suscitent les évènements et les personnages
-
établir des liens entre l’univers de l’auteur et le sien
-
s’identifier au personnage
Références bibliographiques :
GIASSON J. , La lecture. Apprentissage et difficultés, Bruxelles, De Boeck, 2012
GOIGOUX R. "Concevoir un instrument didactique pour améliorer l’enseignement de la compréhension de textes",
Repères n°35, 2007
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Séance 1
Un P de trop
Phase 1 : l’enseignant présente uniquement le titre « Un P de trop » aux élèves ainsi que l’illustration de la page 14
et celle de la page 15.
L’enseignant demande aux élèves d’imaginer de quoi peut bien parler ce nouveau texte en prenant des indices sur les
illustrations. Le titre est assez explicite sauf pour la compréhension du terme « de trop » qui amène du mystère et les
illustrations introduisent deux personnages : un chien et un petit garçon. On comprend que c’est le chien qui a des
gaz. L’illustration de la page 15 est moins explicite et ouvre l’imaginaire à plusieurs possibles (l’enfant a fait une
bêtise ?). On pourra déjà vérifier si les élèves construisent une cohérence entre les gaz du chien, l’attitude de
l’enfant et celles des adultes.
Les hypothèses sont notées sur une affiche de travail afin d’en garder la mémoire.
L’enseignant demande aux élèves des synonymes de pets afin de vérifier s’ils connaissent le mot flatulence.
Pet : gaz intestinal qui sort de l’anus avec bruit / gaz / prout / flatulence.
S’ils ne le connaissent pas, leur donner et en chercher la définition.
Flatulence : accumulation de gaz dans le tube digestif : expulsion bruyante de ces gaz par l’anus
Phase 2 : lecture individuelle des deux premiers paragraphes. L’enseignant peut organiser un
dévoilement progressif du texte sur le TNI.
L’enseignant demande aux élèves de dire ce que l’on apprend : le petit garçon s’appelle Peter, le chien est un
bouledogue français. Il appartient au garçon. Il s’appelle Flatule (jeu de mot de l’auteur). Le garçon dit aux adultes
que c’est lui qui pète.
Retour sur les hypothèses notées précédemment sur l’affiche de travail. L’enseignant barre les fausses et, d’une
autre couleur, ajoute les informations nouvelles.
Phase 3 : lecture individuelle des trois paragraphes suivants.
L’enseignant demande aux élèves de dessiner ce qu’ils ont compris : que fait Peter dès que Flatule est endormi ?
Comparer les dessins qui seront différents sur tout ce qui n’est pas dit dans le texte (Flatule dort sur le lit, dans son
panier, …) mais qui devront montrer la même chose (Flatule endormi, la fenêtre ouverte).
Projection de l’illustration de la page 16. L’enseignant demande aux élèves d’imaginer la fin de cette courte histoire.
Ils peuvent relever quelques indices : la fenêtre est fermée, Peter et Flatule dorment. Les mouches sont mortes. On
imagine bien qu’il n’est pas évident pour les élèves de proposer une fin tragique car les lectures scolaires utilisent
très peu ce type chute dans les textes.
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Phase 4 : lecture individuelle de la fin de l’histoire.
Demander aux élèves :
Š
Š
Quelle est votre première réaction au texte ?
Qu’auriez-vous fait si vous aviez été à la place de Peter ?
Trace écrite :
Pour son anniversaire, Peter a reçu un bouledogue français. V F
Peter aimait beaucoup son chien. V F
Flatule avait un problème, il pétait tout le temps.
Pour ne pas être grondé, Peter s’accusait à sa place.
V F
V
F
La nuit, Peter ouvrait la fenêtre pour ne pas le vexer. V
F
Peter et Flatule sont morts. V
F
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Séance 2
Destins de chiens
Phase 1 : l’enseignant présente la première de couverture du livre.
L’enseignant fait repérer le titre, le nom de l’auteur, de l’illustrateur, la maison d’édition.
Travail autour du titre en écho avec le texte travaillé précédemment.
On pourra proposer de trouver la définition du mot destin.
Destin : loi supérieure qui semble mener le cours des évènements vers une certaine fin : fatalité
Phase 2 :
La grande évasion
L’enseignant prépare la lecture en travaillant sur les mots peu fréquents qui pourraient gêner la compréhension :
Prendre la poudre d’escampette
S’immiscer dans le bâillement d’une fenêtre
Revenir au bercail
Un pavillon
L’enseignant demande aux élèves d’écrire une explication ou des synonymes sur leur ardoise ou le cahier de brouillon
pour un ou plusieurs mots qu’ils connaissent. Après une mise en commun, une définition est choisie collectivement et
notée au tableau.
Phase 3 : lecture individuelle du texte en entier et de l’illustration (ils habitent au dernier étage d’une tour aux
gigantesques proportions).
L’enseignant organise une discussion collaborative. Il demande aux élèves de dire ce qu’ils ont compris du texte et
d’argumenter leur position en revenant au texte : « j’ai compris ça parce qu’il y a écrit ça. »
Phase 4 : par deux, écrire le résumé de l’histoire. Après une mise en commun, l’enseignant retient les informations
importantes, un résumé est élaboré collectivement et est noté au tableau.
Papillon était un chien qui se sauvait tout le temps. Il avait l’habitude d’escalader la clôture, de passer par la
fenêtre, de creuser un tunnel sous le portail. Ses maitres ont déménagé souvent mais un jour, ont emménagé au
dernier étage d’une tour géante. En voulant se sauver, Papillon a sauté par la fenêtre, est tombé dans le vide et
s’est tué.
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Phase 5 : l’enseignant demande à chaque élève d’écrire individuellement sur une feuille ce qu’il a
compris du texte mais qui n’est pas écrit dans le texte.
Exemple : Dans une tour géante, il a sauté par la fenêtre du dernier étage et est mort.
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Séance 3 : séance décrochée : composition du livre
Composition du livre :
Une séance pourra être consacrée à l'étude de la composition de l'ouvrage, et amener des connaissances spécifiques
en termes littéraires ou artsitiques.
Cette séance ouvrira aussi un horizon sur la production future de textes.
Ce livre comporte plusieurs parties particulières et caractérisables :
une dédicace, un préambule, un épilogue et un index encyclopédique, ainsi que des pages vierges .
Dédicace:
Il s'agit d'un "hommage qu'un auteur fait de son œuvre à quelqu'un en la lui dédiant par une mention
imprimée en tête du livre, ou d'une formule qu'une personnalité (en particulier un artiste, un auteur) écrit
sur une photo, un ouvrage qu'elle offre à des admirateurs" (définition Larousse).
Préambule
Le préambule se distingue de la préface, car il n'est pas chargé de faire l'apologie de l'auteur.
C'est un éclaircissement préliminaire, qui donne un avant goût de ce qui nous attend.
Parmi les grands préambules littéraires, on connait les entrées en matière de la plupart des Contes de La Fontaine et
de beaucoup de ses Fables.
Galerie de portraits,
Une galerie de portraits peut s'entendre :
Š
Š
comme un lieu : par exemple une salle aménagée spécailement pour recevoir des oeuvres d'art, une galerie
d'art exposant des portraits (dans notre cas, de chiens)
comme une collection de tableaux : par exemple, une série de portraits d'aïeux (Galerie d'ancêtres).
On pourra travailler l'idée d'album de famille , en faisant dépeindre les destinées des ancêtres, en une suite de
portraits littéraires, ou bien les descriptions visuelles qui permettent de reconnaitre les uns ou les autres, pour un
travail plus précis en arts visuels.
Pourquoi ne pas inventer une galerie de chiens imaginaires ?
Epilogue
C'est une partie ajoutée à un ouvrage, qui serait complet même sans cela.
Dans le théatre classique, c'est un disours récapitulatif à la fin d'une pièce.
Il représente souvent un adieu au public.
Cela peut être employé à faire savoir ce que deviendront les personnages, une fois l'action accomplie, donner
l'indication d'une suite du drame ou encore d'un lointain contrecoup, ce qui pourrait être le cas dans cet ouvrage.
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ème
La Fontaine , croyant avoir terminé ses Fables, écrit au VI
livre :
Bornons ici cette carrière,
Les longs ouvrages me font peur ;
Loin d’épuiser une matière,
On n’en doit prendre que la fleur…
Index encyclopédique
Un index est une liste ordonnée, qui permet de retrouver facilement des informations grace à l'ordre
alphabétique.
Le titre "index encyclopédique" se veut apporter du sérieux, du savoir scientifique, dans un ouvrage qui est
situé dans le domaine de l'imaginaire.
Les auteurs ont choisi de faire la liste des animaux décrits dans le livre et de les présenter cette fois ci sous
une forme scientifique.
Le texte complétant chaque article fait référence au texte du livre, et en même temps aporte des informations
supplémentaires, d'ordre scientifique ou social, qui rajoute de l'aide à la compréhension.
Pages vierges
Laisser des pages viergesà la fin d'un livre est une pratique que l'on retrouve dans des ouvrages à visée
utilitaire (type manuels de cuisine, guides de voyages...), pour permettre au lecteur de prendre des notes ou
poétiques (pour s'essayer à la production littéraire) .
Ici, le but est très nettement plus pédagogique qu'anecdotique, il s'agit de faire en sorte que le lecteur devienne
producteur à son tour.
Placées juste après l'épilogue, elles invitent le lecteur à se souvenir d'un ou de plusieurs chiens qu'ils ont connu
et de leur consacrer quelques lignes, dans un cadre déjà préparé, voire d'inventer, et pourquoi pas en ayant
recours aux indications données dans l'index encyclopédique.
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Séance 4
L’enseignant présente deux textes avec les illustrations :
Entrainement intensif
L’ami
Phase 1 : l’enseignant partage la classe en deux.
Chaque groupe travaille sur un texte. Lecture individuelle du texte. Par deux, l’enseignant propose aux élèves de
renseigner une fiche :
Quel est le nom du maitre ?
Quel est le nom du chien ?
Quel est le problème du chien ou du maitre?
Que fait le maitre ou une autre personne pour résoudre le problème soulevé?
Quelle est la chute de l’histoire ?
Phase 2 : l’enseignant organise une mise en commun par groupe afin de confronter les avis de chaque binôme.
Il demande à un élève de raconter l’histoire avec ses mots, à un deuxième élève de rajouter des éléments ou des
modifications si besoin, puis à un autre élève jusqu’à ce que le groupe soit satisfait et prêt à raconter l’histoire aux
élèves de l’autre groupe.
Phase 3 : l’enseignant distribue les textes non lus aux élèves concernés. Lecture individuelle par les élèves dans
chaque groupe. Chacun écrit une phrase explicitant la chute de l’histoire : écrire ce qui n’est pas dit dans le texte.
Un élève de chaque groupe raconte l’histoire. L’enseignant organise une confrontation entre l’histoire racontée et la
phrase écrite par chaque élève de l’autre groupe. S’il y a des écarts entre ce qui a été dit et ce qui a été écrit et donc
compris, il prend le temps de demander aux élèves de rechercher dans le texte les mots ou renseignements qui
confirment ce qui a été dit.
Phase 4 : retour sur les quatre textes lus. L’enseignant organise en collectif une discussion afin de renseigner chaque
colonne du tableau.
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Les
caractéristiques
du chien
Les
caractéristiques
du ou des maitres
Curieux
Absents
Agité
Pressés
Malade
Attentifs
Gourmand
Protecteurs
?
?
Il produit des gaz
nauséabonds
Il protège son
chien et s’accuse
à sa place
Les textes
Un P de trop
La grande
évasion
Entrainement
intensif
Il s’échappe
Ils protègent leur
chien et essaient
de l’enfermer
La chute de
l’histoire
Mort
Handicap
Transformation
?
La mort des
deux
La mort du
chien
Il est en surpoids
Il veut sauver son
chien
La mort du
maitre
Il n’existe pas
Il a imaginé un
ami chien
La disparition de
l’ami imaginaire
L’ami
Cette affiche de travail sera enrichie au fur et à mesure des lectures, trace mémoire de la classe, futur outil d’aide à
la production d’écrits.
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Séance 5
Les vieilles dames et le bichon
Phase 1 :
L’enseignant prépare la lecture en travaillant sur les mots ou expressions peu fréquents qui pourraient gêner la
compréhension :
Sombrer dans la démence
Décéder
Fripon
Polisson
L’enseignant demande aux élèves d’écrire une explication ou des synonymes sur leur ardoise ou le cahier de brouillon
pour un ou plusieurs mots qu’ils connaissent. Après une mise en commun, une définition est choisie collectivement et
notée au tableau.
Phase 2 :
On peut aussi considérer ce texte comme étant proliférant car la chute de l’histoire n’est pas explicite mais
l’illustration, par contre, ne laisse pas planer de doute.
Dans un premier temps, l’enseignant demande aux élèves de lire individuellement le texte et de noter sur une
feuille :
Quel est le nom du maitre ?
Quel est le problème du chien ou du maitre?
Quelle est la chute de l’histoire ?
Phase 3 : l’enseignant organise une mise en commun. Elle permet d’identifier les erreurs de compréhension des
élèves. L’enseignant aura le souci de ramener les élèves sur le texte afin de valider leurs propositions mais aussi
d’expliciter les liens entre les informations qui permettent d’en construire de nouvelles.
Phase 4 : l’enseignant dévoile l’illustration, la chute de l’histoire ne peut plus être ambigüe, la grand-mère est
passée de vie à trépas.
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Séance 6
Fight club
Phase 1 : l’enseignant propose la lecture des deux premiers paragraphes. Par binôme, les élèves
répondent aux questions suivantes :
Quel est le nom du chien ?
Quel est le problème du chien ?
Faire la liste des blessures infligées par le chien.
L’enseignant organise une mise en commun et attire l’attention sur le jeu de mot (Brad était un pit) si les élèves ne
l’ont pas remarqué.
Phase 2 : l’enseignant propose la lecture du troisième paragraphe et demande aux élèves de reformuler ce qu’ils ont
compris de l’histoire.
Brad a perdu sa queue car un petit animal l’a mordue. Elle s’est infectée et on a du l’a lui couper.
Phase 3 : l’enseignant lit le dernier paragraphe afin de théâtraliser l’effet de surprise de la chute de l’histoire. Il
demande aux élèves de noter ce qu’ils ont compris sur l’ardoise ou le cahier de brouillon. Il vérifie ainsi la
compréhension de chaque élève.
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Phase 4 : compéter l’affiche de travail.
Les
caractéristiques
du chien
Les
caractéristiques
du ou des maitres
Curieux
Absents
Agité
Pressés
Malade
Attentifs
Gourmand
Protecteurs
Les textes
Un P de trop
La grande
évasion
Entrainement
intensif
?
Il produit des gaz
nauséabonds
Fight club
Il protège son
chien et s’accuse
à sa place
Mort
Handicap
Transformation
?
La mort des
deux
Il s’échappe
Ils protègent leur
chien et essaient
de l’enfermer
La mort du chien
Il est en surpoids
Il veut sauver son
chien
La mort du
maitre
Il n’existe pas
Il a imaginé un
ami chien
La disparition de
l’ami imaginaire
Il porte malheur
Elles meurent,
elles deviennent
folles
La grand-mère
est morte
L’ami
Les vieilles
dames et le
Bichon
?
La chute de
l’histoire
C’est un chien
enragé
Le chien a perdu
sa queue, est
devenu peureux
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Séance Production d'écrits
Travail autour de l’écrit
L’enfant apprend en tâtonnant, en imitant et en faisant. La démarche proposée ici va de la lecture vers l’écriture. On
peut penser que le passage à l’écrit permettra de mieux comprendre les textes qui ne disent pas tout. La tache est
complexe, les élèves devront aboutir à un texte avec beaucoup d’implicite en respectant un format et un effet
littéraire (drame, surprise, destin).
Pour écrire un texte à ellipses, il faut concevoir le texte en entier, de manière linéaire pour ensuite faire des choix et
créer des blancs (un peu comme les textes policiers).
Phase 1 : l’enseignant organise un brainstorming en s’appuyant sur l’affiche de travail et note au tableau toutes les
idées proposées par les élèves autour des traits particuliers des chiens, des comportements des maitres, des fins
possibles de l’histoire. Ensuite, il demande à chaque élève (ou en binôme, suivant la motivation des élèves) de
choisir les caractéristiques du chien, du ou des maitres et enfin de la chute de l’histoire.
Le chien
Le ou les maitres
La chute
Vieux, aveugle, curieux, affectueux, gros, bruyant, peureux,
bête, gourmand, agressif
Brutaux, pressés, absents, protecteurs, négligents, bavards
Mort brutale, transformation, handicap
Phase 2 : Chaque élève ou binôme écrit son histoire dans un premier temps. Ensuite, l’enseignant demande aux
élèves de supprimer des passages de leur histoire afin de ménager des effets de surprise, des ambigüités, des
questions sans réponse.
Phase 3 : l’enseignant peut proposer de travailler sur une ou des illustrations afin de renforcer le propos ou de dire ce
qui n’est pas dit.
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Séance décrochée : recherche documentaire
Recherche documentaireLa recherche documentaire est un bon moyen de faire que l'élève devienne
acteur de la construction de ses connaissances.
En outre, elle développe autonomie et esprit critique, car il s'agit d'apprendre à reconnaitre la pertinence de
documents, de valider ou non des informations,de maîtriser des outils de recjherche, d'acquérir une méthode. On
peut aussi apprendre à collaborer...
Pour démarrer, il faut respecter les étapes :
Š
Š
Š
Š
Š
Š
Saisir l'enjeu de la recherche
Etablir un plan de recherche
Cerner le sujet de la recherche
Trouver les documents utiles
Localiser, extraire, restituer de l'information
Produire des textes
On sera peut être amené en parallèle, à :
Š
Š
Avoir des activités de vocabulaire
Utiliser et fabriquer des sommaires ou des index
Dans tous les cas, il sera utile de faire identifier ce qu'est un texte documentaire, en comparant notamment
texte documentaire et texte fictionnel.
On pourra s'appuyer sur la comparaison des textes de Claude Duneton," La puce à l'oreille", "La Chouette", Maurice
Genevoix, "Rroû", quatrième de couverture et "Les anémones des mers", Encyclopédie de la nature pour les jeunes,
p.48
La recherche:
Le questionnement du sujet : l’élève doit comprendre ce qui lui est demandé, il doit envisager la portée du sujet,
pour « cerner » son sujet.
Plusieurs méthodes existent : par exemple la méthode du QQQOCP (qui quoi quand où comment pourquoi),
questionnement systématique qui permet de baliser son sujet. L’élève dégage des mots clés qui lui permettront de
rechercher les documents en rapport avec son sujet.
Ensuite l’élève cherche des documents sur son sujet, à l’aide des outils de recherche documentaire informatiques de
l'école ou dans la bibliothèque de l'école, ou si cela lui est possible dans une bibliothèque référente.
Il affine sa recherche au besoin selon les fonctions proposées par les outils de recherche (La maîtrise des outils de
recherche nécessite une formation de l’élève par l’enseignant et un suivi.)
La sélection d’information : l’élève a parfois trouvé un grand nombre de documents. Il s’agit ensuite de sélectionner
les plus pertinents. Il ne suffit plus de lire les notices ou fiches descriptives des documents, il ne suffit plus de les
survoler d’un œil rapide. Il faut à présent être sûr que ce que l’on cherche est dans les documents sélectionnés, et il
faut être sûr que le document soit fiable, que les informations qu’il fournit sont justes (pour les documents internet).
On confronte les différentes sources pour à la fois juger de la richesse de l’information et juger de sa fiabilité, pour
ne garder que les documents utiles.
Le prélèvement de l’information ou la prise de note : l’élève étant en possession des documents pertinents, il doit
prélever l’information en prenant des notes. Il reprend ce qui lui est utile tel quel, pour au final avoir en notes la
quintessence de l’information contenue dans les documents choisis. Ses notes auront répondu aux questions posées
dans la première étape de questionnement du sujet.
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L'écriture :
(Des variantes sont bien entendu possibles et des activités décrochées peuvent être organisées aux
différentes étapes).
Deux entrées possibles:
Ecrire le premier jet, la première version.
Observer et comparer des textes du même
type.
.Elaborer la fiche de caractéristiques de ce type
de texte.
Ecrire le premier jet, la première
version. (exemple de la légende)
Elaborer la fiche de caractéristiques de
ce type de texte.
(exemple de l'album documentaire)
puis,
Evaluer le texte grâce au guide de relecture que constitue la fiche de caractéristiques.
Reprendre son texte pour une seconde version.
Toiletter le texte, en particulier en ce qui concerne l'orthographe
Produire le texte final, à la main ou au traitement de texte.
Autour de Destins de chiens :
On pourra développer toutes thématiques sur lesquelles les élèves se seront questionnées à la lecture de l'ouvrage, y
compris à partir des choix littéraires des auteurs ou autour de fragments de textes, surtout s'is sont en rapport avec
d'autres thèmes en cours de recherche.
La recherche qui paraitra sans doute la plus évidente est celle qui concernera les chiens.
On trouvera beaucoup d'ouvrages de vulgarisation destinés aux enfants.
Le plus difficile sera dans un premier temps de dégager un sujet, qui apporte vraiment à tous et qui se dégage de
l'émotionnel, puiqu'il va s'agir de recherche dans un cadre scientifique.
Il faudra definir un cadre relativement précis, comme "L'odorat du chien" ,"Quelle est l'alimentation du chien ? ",
"Quel rôle joue le chien dans notre société? " ou "Quels sens sont particulièrement développés chez le chien ?" ou bien
"Quelles sont les caractéristiques des chiens dans la famille des mammifères ?" ou encore "Quelles sont les diférences
entre les chiens et les loups ?"...
Ne pas oublier de faire appel aux supports papier (livres, revues, périodiques, dictionnaires, encyclopédies),
informatique (logiciels, sites , blogs) mais aussi aux représentations artistiques ou aux supports animés (films:
Beethoven, Rintintin, Belle et Sébastien, La belle et le clochard, Les 101 dalmatiens...)
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Séance décrochée : L'épitaphe
Autour des épitaphes
Une épitaphe est une inscription funéraire, placée sur une pierre tombale ou un monument funéraire.
Dans la Grèce antique, l’épitaphe était un genre littéraire : c’est un éloge funèbre ancien.
En littérature française, l'épitaphe est aussi un genre littéraire rimé : c'est surtout ce que l'on aimerait inscrire sur la
pierre tombale de quelqu'un que l'on admire, ou, au contraire, que l'on n'apprécie guère.
Supposée être inscrite sur le tombeau lui-même, une épitaphe peut débuter par ci-gît ou par la formule plus moderne
ici repose ou par leurs pluriels respectifs ci-gisent et ici reposent.
Destins de chiens ne reprend pas expressement la formule de l'épitaphe mais on peut imaginer , par exemple en
visitant le cimetière de chiens d'Asnières (92), combien cette pratique est répandue.
1/ Il est possible de partir de l'ouvrage en reliant certains textes (Neville: Saleté de fin, Serge: Pour ne pas mourir
idiot, Roméo: Le rodéo de Roméo) à de véritables épitaphes,
celle de Jean de la Fontaine (1621 - 1695):
Jean s'en alla comme il était venu,
Mangeant son fonds après son revenu,
Croyant le bien chose peu nécessaire.
Quant à son temps bien sut le dispenser,
Deux parts en fit, dont il soulait passer,
L'une à dormir, et l'autre à ne rien faire.
ou celle de Benjamin Franklin (1706 - 1790) (écrivit sa propre épitaphe à l'âge de 22 ans, mais celle-ci ne fut pas
inscrite sur sa tombe)
Le corps de
B. Franklin, imprimeur,
(Tel la couverture d'un vieux livre,
dépouillé de ses feuilles,
de son titre et de sa dorure)
Repose ici, pâture pour les vers.
Mais l'ouvrage ne sera pas perdu
et reparaîtra, c'est la foi de Franklin,
dans une nouvelle édition, plus élégante,
revue et corrigée
par l'auteur.
2/ A quoi sert l'épitaphe ?
Ce peut être un moyen de raconter sa vie, un moyen de témoigner de ses convictions religieuses, de ses convictions
politiques, de ses engagements ,un message pour les vivants, parfois nébuleux pour les non initiés ...
3/ On fera remarquer la forme poétique de l'épitaphe et l'utilisation de vers et de rimes.
4/ On fera produire des épitaphes pour des personnages imaginaires ou historiques connus de tous, en respectant la
forme et après avoir travaillé tous les éléments qui doivent y figurer, en fonction du personnage choisi.
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Un exemple humoristique , sur une tombe, au XVIIe siècle, France
Jean sous cette pierre close
Repose (si on peut bien
Sans faillir dire : "Il repose"
D'un qui ne fit jamais rien).
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Propositions de travail en réseau
Humour noir
Deux personnes ont influencé les auteurs dans ce domaine :
Tim Burton :
cinéaste, à l'humour parfois macabre et torturé, utilisant des ambiances sombres, ayant même réalisé un film en noir
et blanc
Il disait de lui, enfant : "Je détestais que l'on me ménage, je voulais être confronté aux images, si dures soient
elles ..."
Edward Gorey:
illustrateur américain peu connu en France, dont les personnages ont les yeux en boutons de bottines, un visage
inexpressif et un maintien très digne, rapellent parfois ceux de Tim Burton. Il dessina des costumes de Dracula.
Il a écrit des poèmes, empreints de non- sens .
L'humour noir, qui lève les interdits moraux et sociaux,demande de suronter des obstacles psycho-affectifs, n'est pas
forcément simple à aborder en classe d'école primaire et parfois même difficilement accepté.
On travaillera plus facilement sur un humour de "distanciation", d' "autodérision", de "déclinaison"...
Quelques albums à exploiter :
- Rascal et P. Elliot , Poussin Noir ( Pastel , Ecole des Loisirs )
Poussin Noir cherche ses parents en allant visiter tous les animaux de la ferme et des environs: un exemple de
complémentarité essentiel entre texte et image. Le texte seul ne présage presque rien, seul l'adjectif rauques peut
éventuellement mettre la puce à l'oreille. Mais toute l'explication vient de la dernière illustration du livre.
-Emmanuelle Eeckhout, La vengeance de Germaine ( Pastel, Ecole des Loisirs, 2002)
Une histoire de poules qui comporte une vengeance terrible, une fin immorale, mais drôle aussi, éclairée avec
humour par l'illustration et dont les enfants savent que c'est "pour de faux".
Une discussion en vue sur la jalousie, la méchanceté, les différences ...
- Christian Oster, L'abominable histoire de la poule, Ecole des Loisirs
Une poule qui se pose des questions d'oeuf... et qui va les poser à ses compagnons de basse cour, qui n'y
comprennnent pas grand chose ! On se doute bien que cela cache quelque chose, mais, de rebondissement en
rebondissement, on sourit jusqu'au bout !
- Anne Fine, Le journal d'un chat assasssin, Ecole des loisirs
Sous la forme d’un journal intime,le chat Tuffy raconte comment ses maîtres sont dupés par des faits montés en
épingle : morts successives d’un oiseau, d’une souris et du lapin des voisins. Il se retrouve accusé de tous ces
meurtres, mais ne fournit aucune explication sur ce qui est réellement arrivé.
- Christian Bruel, Anne Bozellec : Ce que mangent les maîtresses ( Le sourire qui mord 1988)
Le texte prononcé par le petit garçon dès la première page "tous les matins ma maîtresse nous mange avec des petits
oignons" est tellement distancié par rapport à l'univers enfantin représenté selon des normes traditionnelles (gamin
en encadré, réveil, peluches tout autour ...), que la plaisanterie continue dans le texte se charge d'inquiétude et
devient énigme qui pousse à continuer la lecture pour savoir si les auteurs jouent sur la fantaisie ou la cruauté.
-Nicole Claveloux : 479 espèces de poux (Le Sourire qui mord 1986 réédition avril 1990)
L'auteur nous propose une visite guidée des poux exposés dans sa galerie, depuis le pou sandwich jusqu'au pou sobre.
C'est la cohérence entre la légende et l'illustration jusque dans le détail de la représentation des poux qui atteste qu'il
s'agit d'un véritable univers qui mériterait donc qu'on l'explore.
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- Alice au pays des merveilles
Ne pas manquer d'étudier le passage de la scène du thé avec le Lièvre de mars et le Chapelier
On pourra se référer à des auteurs comme Tomi Ungerer,qui ont manié l'humour noir et, dans certains cas, adapté
cet humour au niveau des lecteurs supposés , notamment des enfants.
Fables de la Fontaine
La Fontaine est explicite concernant le message des fables : "Je me sers d'animaux pour instruire les hommes" ,écritil.
Contrairement à Descartes, il pensait que les animaux ne sont pas des machines, mais qu'ils sont doués de sensibilité
et d'esprit.
Les fables sont un langage universel, les animaux qui parlent sont le reflet des hommes auxquels le fabuliste s'adresse.
A chacun de découvrir à quel animal il ressemble le plus...
On pourra entrer dans les Fables de la Fontaine par des fables dans lesquelles on retrouve le chien :
(on pourra même comparer les chiens avec ceux de "Destins de chiens", en fonction de leur race)
Le loup et le chien ("un dogue aussi puissant que beau, gras, poli")
L'âne et le chien (affamé, il meurt de faim)
Le chien qui porte à son cou le dîner de son maître
L'âne et le petit chien (le chien d'appartement)
L'éducation (chien de haute race)
Le coq et le renard (lévrier rapide)
Le lièvre et la perdrix (chiens de chasse qui poursuivent le lièvre)
Le renard anglais (meute)
Le loup, la mère et l'enfant (chien de cour, de garde)
La lice et sa compagne ("Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette")
-- Découverte de la symbolique animale des fables de La Fontaine:
En général , le chien est soigneux et fidèle à son maître, mais il est sot et gourmand.
-- Jeux d’identification des fables à partir de leurs moralités.
-- Identification de l’animal à partir d’un portrait psychologique, d’un défaut, d’une qualité.
-- Par ailleurs, l’utilisation, en travail de groupe, de la table des matières des recueils disponibles en classe, ou mieux,
de l’intégralité des douze livres des fables, permet une familiarisation avec l’ensemble de l’œuvre par les titres. Les
élèves y découvrent le bestiaire complet qu’ils peuvent quantifier et classer selon différents critères (sauvage/
domestique, européen/non européen, par genres et espèces) en cherchant les exemplaires uniques ou très rarement
employés, ou à l’inverse en cherchant les espèces lesplus présentes. Ils pourront remarquer que le bestiaire n’a pas la
proportion attendue en n’occupant qu’une petite partie de l’ensemble. Et ils y découvriront des noms étranges comme
« l’escarbot ou « la lice », et verront que les animaux ne vont pas toujours par deux (ils peuvent être seuls, aller par
trois, accompagner un végétal ou un être humain...). Sans oublier de remarquer que les cris de tous ces animaux qui
incarnent les hommes sont autant de modalités du bavardage humain...
Le portrait en art :
Travailler le thème du portrait , c'est se donner des objectifs :
- Apprendre à observer, à voir le visage de l'autre , le sien et à s'exprimer sans mots
- Faire : se confronter à des matériaux, des supports, des outils, les combiner,
expérimenter des techniques, les exploiter de façon réfléchie, inventer des procédés
- Regarder : connaître des oeuvres d’art, comparer ses propres procédés avec ceux des
artistes, mettre en relation les oeuvres entre elles.
- Evaluer : se donner des critères d’appréciation des réalisations, les valoriser, les
exposer.
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On peut y entrer par un projet, comme :
-
l’album photos de la classe dans lequel chacun pourra se mettre en scène
la galerie de portraits à présenter dans le couloir de l’école
l’illustration de personnages rencontrés dans des lectures ou des poésies
l'évolution du portrait tout au long de l'évolution de l'histoire des arts
Il est important de varier la présentation de portraits de peintres.Si on ne présente que des oeuvres d'un seul artiste,
certains enfants vont avoir tendance à "copier" ou "recopier" ce dessin.
Artistes auxquels on peut penser : (liste non exhaustive!)
Boltanski ,Calder, Cassatt ( Sisters), Daumier (caricatures), De Vinci , Ingres, Jawlensky (Méduse dans Education
enfantine 1006), Klimt (Portrait d’Adèle Bauer), Léger, Matisse, Modigliani (Alice,Jeune fille brune), Picasso (Portrait
de Marie-Thérèse, Portrait de Dora Maar), Pras, Rosenquist (President elect dans le TDC 814 avec aide à la lecture
d’image et propositions d’activités), Rembrandt, Renoir, Rouault, Rousseau, Vermeer,Van Gogh, Warhol (Marylin)
sans oublier la photographie !
Chevallier,Corey, Lange, A. Messager, Nadar ( 19° siècle )
la vidéo, les films,
Le musée amusant « A propos de personnages », A. Jaubert
ni les dessins de presse (à relier avec la caricature)
Il est utile de se référer à la liste d'oeuvres de référence en arts visuels fournie par le MEN.
Un travail autour de l'idée de portrait robot ( Donner trois éléments : front/yeux, nez, bouche/ menton) peut amener à
affiner les représentations, en aidant à l'expression verbale en même temps que plastique.
On peut aussi intégrer un travail autour des "smileys", ponctuation dédiée au courrier électronique.
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