Les vins blancs plébiscités mais une production en baisse

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Les vins blancs plébiscités mais une production en baisse
6 | MARDI 3 MARS 2015 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
GRENOBLE ET SA RÉGION
GRENOBLE | À Alpexpo du 12 au 15 mars
VALLÉE DU RHÔNE | 650 exposants réunis à Ampuis hier à l’occasion du bilan annuel d’Inter Rhône
Grenoble Habitat au
salon de l’immobilier
Les vins blancs plébiscités
mais une production en baisse
L’INFO EN +
A
Le salon s’installera à Alpexpo du 12 au 15 mars.
Photo Le DL/Archives
G
renoble Habitat figure­
ra parmi les exposants
du salon de l’immobilier
organisé par le Dauphiné
Libéré du jeudi 12 au di­
manche 15 mars à Alpex­
po.
Cette société immobiliè­
re d’économie mixte, de­
puis 1966 aux côtés de la
Ville de Grenoble, est
aujourd’hui reconnue
comme un acteur social
dynamique et innovant.
Et si Grenoble Habitat a
passé le cap des 3 000 lo­
gements locatifs en 2013,
elle intervient également
sur toute la chaîne immo­
bilière : gestion locative,
réhabilitation d’anciens
bâtiments, reconversion
de locaux, construction
d’équipement public,
d’immobilier d’entreprise,
de la location sociale, ac­
cession à la propriété ou
accession sociale…
Au salon de l’immobilier,
c’est la dimension acces­
sion à la propriété pour
tous les publics qui sera
développée cette année.
C’est vraiment le
moment d’acheter
En effet, en 2015, la socié­
té proposera à la vente
150 logements neufs sur
Grenoble et son agglomé­
ration. Et, du côté de Gre­
noble Habitat, on se veut
optimiste sur une reprise
du marché de l’immobi­
lier. « Si l’on avait, en
2014, constaté une baisse
des commercialisations,
2015 s’annonce plus ras­
surante, les investisseurs
reviennent et l’accession à
prix abordables marche
bien. Les prix ont baissé et
les taux pour emprunter
sont bas, c’est vraiment le
moment d’acheter. »
Le salon de l’immobilier se
déroulera du 12 au 15 mars
à Alpexpo. À noter que le
salon du bois s’y tiendra en
même temps.
ISÈRE EXPRESS
VILLARD­DE­LANS
Sprint final pour les inscriptions
à la Transvercors nordique
près une année 2013 dif­
ficile due aux mauvaises
conditions météorologi­
ques, les vignerons de la val­
lée du Rhône semblent re­
trouver un certain optimisme.
Ils étaient réunis hier à Am­
puis à l’occasion du bilan an­
nuel d’Inter Rhône, l’organis­
me interprofessionnel regrou­
pant l’ensemble de la filière
viti­vinicole d’Avignon à
Vienne. « Grâce au déstocka­
ge de la production, notam­
ment des vins rouges, nous
avons pu maintenir un niveau
de commercialisation satisfai­
sant palliant ainsi la baisse de
la récolte », a expliqué Michel
Chapoutier, président d’Inter
Rhône. La baisse du rende­
ment a tout de même eu des
conséquences sur les prix qui
ont augmenté de 6,3 %.
Des vins adaptés aux
cuisines du monde
L’année 2014 devrait être
meilleure puisque certains
vins sont plébiscités par les
amateurs, notamment les
blancs rhodaniens : « Ils sont
adaptés aux cuisines du mon­
de, notamment asiatiques »,
explique MichelChapoutier.
Parmi eux, l’AOP Condrieu
qui, malgré sa rareté (3 000
hectolitres contre 57 000 pour
les Côtes­du­Rhône), séduit
de plus en plus de consomma­
teurs du fait de sa qualité.
« Même si les mois de juin et
juillet ont été mauvais, le so­
leil du mois d’août a permis
INTER RHÔNE
Cet organisme rassemble
les professionnels de la
viticulture et du négoce de
la vallée du Rhône, de
Vienne à Avignon, soit
70 000 hectares et 5 000
exploitations.
UNE BONNE NOTORIÉTÉ
Les vins de la vallée du
Rhône bénéficient d’une
bonne notoriété puisque,
lors de la dernière enquête,
93 % des consommateurs
connaissaient un Côte-duRhône contre 88 % en
2013.
LES VINS BIO
Les récoltes de raisin ont été en baisse en 2013 à cause de la météo. Photo Le DL/Archives
d’obtenir un raisin intéressant
avec une palette aromatique
variée », se félicite Christophe
Pichon, président du syndicat
des vignerons de Condrieu.
« Quand la qualité est là, le
vin se vend », estime Michel
Chapoutier.
Enfin, les vins rosés connais­
sent également une embellie
puisqu’ils représentent 14 %
de la production totale contre
8 % il y a dix ans. « La France
reste ainsi le premier produc­
teur de rosé au monde »,
constate Arnaud Pignol, di­
recteur général d’Inter Rhône.
Clément BERTHET
LE CHIFFRE
2,5 Plusieurs AOP de la vallée
duRhône, notamment dans
le Vaucluse, ont développé
leur production de bio :
« qui est à la portée de
tous », estime Michel
Chapoutier. Les volumes
représentent aujourd’hui
12 % de la production totale
en vallée du Rhône.
C’est en millions d’hectolitres la récolte de
raisin en vallée du Rhône en 2013-2014. Soit
une baisse de la production de 12 % due
principalement à la météo.
Envoyer les jeunes
viticulteurs à l’étranger
M
ichel Chapoutier, le pré­
sident d’Inter Rhône, a
tenu, hier, un discours com­
batif envers les jeunes gé­
nérations, notamment en ce
qui concerne leur forma­
tion : « Un viticulteur qui
crée ou reprend une exploi­
tation doit absolument être
bilingue », estime­t­il.
Relancer les exportations
Avec des exportations en
baisse de 6,5 %, l’enjeu est
donc important. « Il faut les
envoyer à l’étranger, no­
tamment en Californie ou
en Australie, afin qu’ils ap­
prennent le fonctionnement
des nouveaux marchés »,
explique le professionnel.
Concernant l’installation de
ces jeunes, Inter Rhône va
aider en particulier ceux qui
n’ont pas hérité de terres
mais qui souhaiteraient se
lancer par passion : « Il faut
que les exploitants aiment
le vin avant l’argent », pen­
se MichelChapoutier.
D’autant que le métier de
viticulteur ne se résume
plus simplement au travail
de la terre. Les profession­
nels doivent savoir promou­
voir le vin : « Il faut amélio­
rer l’accueil dans les ca­
veaux afin de développer
l’oenotourisme », a affirmé
Arnaud Pignol, directeur
d’Inter Rhône.
LA PUBLICITÉ
« Nous ne sommes pas
des gamins
irresponsables », a estimé
hier Michel Chapoutier à
propos de la décision de
l’Association nationale de
prévention en alcoologie et
addictologie d’assigner
Inter Rhône en justice. La
cause ? Une publicité qui
ne respecterait pas la loi
Evin. « Nous attendons la
décision de justice », a
commenté le président.Sur
cette affiche, on voit un
homme s’envolant porté
vers le ciel par un ballon
rouge. Et un slogan, “Au
goût de la vie”.
C.B.
RUY­MONTCEAU | Le jeudi 19 mars, l’établissement isérois participera à cette journée mondiale
Le Domaine des Séquoias
fête la gastronomie française
D
Ü La Transvercors se déroulera ce dimanche entre le col de
Rousset (Drôme) et Villard-de-Lans. Les inscriptions se terminent demain mercredi à minuit et il reste quelques dossards
disponibles (www.traverseesduvercors.fr). La course s’élancera à 8 h 30 pour la course chrono tandis que la “rando”
partira dix minutes plus tard. Au menu : 53 km à travers les
hauts plateaux du Vercors et 1 070 m de dénivelé. Des
navettes sont mises à disposition au départ de Villard-de-Lans
dimanche à 6 h 30. L’an dernier, Nicolas Perrier (notre photo à
gauche) et Thibault Mondon s’étaient imposés et avaient
franchi la ligne d’arrivée ensemble. (Photo Le DL)
GRENOBLE
Grichka et Igor
Bogdanov et leur
théorie du Big Bang
à la Fnac le 26 mars
Ü Les frères jumeaux les plus
connus de planète Terre et sans
nul doute les scientifiques les
plus déments du PAF, Igor et
Grichka Bogdanov, seront les invités stars de la Fnac le jeudi
26 mars à 17 h 30, pour une rencontre suivie d’une séance de
dédicaces. Ils viendront présenter leur théorie du Big Bang, sujet de leur dernier ouvrage
illustré, et accompagné d’un CD, “3 minutes pour comprendre
la grande théorie du Big Bang”. Partant du postulat que
l’univers est né en trois minutes, qu’au départ, il n’était pas plus
grand qu’un grain de poussière et qu’aujourd’hui il n’a pas de
limites, Grichka et Igor Bogdanov racontent ces secondes de
la plus extraordinaire des naissances.
Habitués aux coups de buzz ou déclarations pour le moins
singulières, les deux savants fous, bien souvent moqués
d’ailleurs pour leur propension au scalpel, devraient créer le
Big Bang à la Fnac de Grenoble. Difficile de dire maintenant
s’ils vendront et dédicaceront beaucoup de leur livre mais une
certitude, ce sera la foire d’empoigne aux selfies ! Tout quadra
qui se respecte voudra, c’est sûr, décrocher sa petite madeleine de Proust avec leurs héros de “'Temps X” (Photo DR)
e Paris à New York, en
passant par Sydney, To­
kyo, Londres, São Paulo,
Johannesburg et… Ruy­
Montceau.
Le jeudi 19mars, 1 300res­
taurants du monde entier cé­
lébreront la gastronomie fran­
çaise. Parmi eux, vingt­deux
établissements de Rhône­Al­
pes, dont Le Domaine des Sé­
quoias, en Isère.
REPÈRES
LA JOURNÉE
“GOÛT DE/GOOD FRANCE”
« Contrer
le french bashing »
« Nous avons insisté assez
lourdement pour être sûrs
d’être bien sélectionnés »,
confie Éric Jambon, le chef du
restaurant ruymontois.
« Nous sommes très fiers de
participer à cela », ajoute­t­il.
Outre « l’importance d’un
point de vue médiatique »
qu’elle suscite, cette journée
est avant tout l’occasion de
« contrer une démarche de
french bashing ».
Car, selon le chef étoilé, « il y
a une espèce de lobbying an­
glophone qui consiste à déni­
grer la gastronomie françai­
se ». Or, insiste­t­il, « on ne
peut pas rayer la gastronomie
française d’un revers de la
main. Nous avons beaucoup
de richesses à transmettre et à
partager. Nous devons être
fiers de notre cuisine ».
Et, pour Éric Jambon, résu­
mer la cuisine française aux
cuisses de grenouilles et aux
gastéropodes persillés serait
une belle erreur. « Si on ne
peut pas rayer les escargots
de la culture française, rédui­
re notre culture à ces escar­
gots, c’est bien dommage.
« C’est un métier difficile, où la seule compensation, c’est la passion et le plaisir que l’on peut donner »,
déclare Éric Jambon, à la tête du Domaine des Séquoias à Ruy-Montceau. Photo Le DL/Archives/Jean-François SOUCHET
Car il y a beaucoup de chefs
avec des personnalités diffé­
rentes, il y a des choses très
variées à découvrir. Il y a
autant de cuisines que de cui­
siniers. »
« La cuisine française
évolue »
Si le chef ruymontois recon­
naît que « la cuisine française
a besoin d’ouvrir un peu ses
œillères », de s’inspirer d’une
« cuisine new­yorkaise tota­
lement décomplexée », il note
toutefois la présence d’une
« cuisine moderniste, qui de­
mande du savoir­faire, de
l’histoire, de l’exigence ».
Pour lui, « la France est capa­
ble d’apporter cela, mais tout
le monde ne le voit pas. « La
cuisine française évolue.
Beaucoup de chefs brillants
voient le jour. »
S’il n’a pas encore choisi le
menu qu’il concoctera ce jour­
là, une chose est sûre, cette
journée “Goût de/Good Fran­
ce” a déjà séduit les gour­
mets. Puisque le restaurant
affiche déjà complet pour ses
deux services, soit 40couverts
le midi et 40couverts le soir.
Autre certitude : Éric Jambon
reversera un pourcentage des
ventes à une ONG locale
œuvrant pour le respect de la
santé et de l’environnement.
« C’est le deal. » Ou plutôt la
cerise sur le gâteau.
Ainsi, en plus d’être incon­
tournable, riche, plurielle,
exigeante, à la fois tradition­
nelle et moderne, en constan­
te évolution, la gastronomie
française est aussi généreuse.
Anthony KOUTSIKIAN
Organisée à l’initiative du
chef cuisinier Alain
Ducasse et du ministère
des Affaires étrangères et
du Développement
international, la journée
“Goût de/Good France” se
déroulera le jeudi 19 mars.
Ce jour-là, plus de
1300établissements à
travers le monde
célébreront la gastronomie
française.
En Rhône-Alpes, onze
restaurants de haute
gastronomie, sept
restaurants contemporains
et quatre bistrots
participeront à l’événement.
Les chefs proposeront un
menu “à la française”, avec
un apéritif, une entrée
froide, une entrée chaude,
un poisson ou crustacé,
une viande, un fromage (ou
une sélection), un dessert
au chocolat, des vins et un
digestif. Des plats réalisés
à partir de produits frais, de
saison, et issus du terroir
local.
Le prix du menu est à la
discrétion de chaque
établissement et chacun
est encouragé à reverser
5 % des recettes à une
ONG locale œuvrant pour
le respect de la santé et de
l’environnement.
POUR EN SAVOIR PLUS
Rendez-vous
sur le site internet :
www.goodfrance.com