Horticulture - Chambre d`Agriculture du Gard
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Horticulture - Chambre d`Agriculture du Gard
Fiche Technique Production Développée en Languedoc-Roussillon Autre Production Septembre 2008 Horticulture Rédigée par : Hélène SUZOR Chambre d’Agriculture de l’Hérault Définition L’horticulture ornementale regroupe quatre branches d’activités spécialisées : - Producteurs de fleurs et feuillages coupés : production sous abris (tunnels ou serres), souvent chauffés et parfois éclairés, de fleurs coupées vendues en l’état sous forme de bottes ou travaillées en bouquetterie. Les cultures sont annuelles ou pérennes, par exemple, les rosiers peuvent rester entre 3 et 10 ans en culture. - Producteurs de plantes en pots et à massifs : production de plantes ornementales ni ligneuses, ni vendues coupées pour la bouquetterie. On parle de plantes « molles » vendues avec leur contenant, pot, godet ou barquette. Cette branche regroupe aussi bien les plantes d’intérieur (plantes vertes et plantes fleuries) que les plantes d’extérieur de petite taille. La culture se fait sous serre verre, sous tunnels ou en extérieur. Pépiniéristes : production de végétaux ligneux, c'est-à-dire de plantes pérennes de type arbres et arbustes. Les arbres et arbustes sont produits en conteneurs en culture hors sol ou dans des paniers en pleine terre. La croissance des végétaux ligneux est très longue, pour cette raison la surface de production d’une pépinière est importante. Producteurs de bulbes : multiplication et grossissement de bulbes et tubercules destinés à permettre des cultures florales. La production est très diversifiée : au sein d’une même entreprise, les références commerciales peuvent être très nombreuses en terme de variétés, formes, couleurs. Une entreprise moyenne peut avoir jusqu’à mille références commerciales. Potentiel des marchés Production Principaux pays producteurs Les seules données disponibles sont anciennes (1997). Même si des changements sont intervenus depuis, cette répartition n’est pas fondamentalement modifiée. Zone de production 20 % 10 % 59.8 % Valeurs de la production (% du total mondial) 56 % 17.8 % 20.33 % 2.4 % 2.3 % 7.9 % 3.4 % Surfaces en % du total mondial Europe Amérique du Nord Asie-Pacifique Moyen-Orient et Afrique Amérique Centrale et du Sud Source : D’après AIPH, CFCE, 1997. Si l’on détaille chacun des secteurs d’activité de l’horticulture, la répartition est différente. Les pays d’Amérique Latine et d’Afrique et Moyen-Orient sont devenus des fournisseurs importants de fleurs coupées, Kenya et Israël en tête, devant Colombie et Equateur : ce sont des pays pour la plupart avec de bas coûts de main d’œuvre et dont le climat permet d’éliminer les coûts de chauffage. Les Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 1 Partie 2 : Fiche Horticulture fleurs coupées, produits légers, sont transportées par avion. Pour les plantes en pots, seuls les boutures et les jeunes plants sont cultivés dans les pays d’Afrique, Amérique Latine et Asie à faible coûts de production, les plants étant ensuite « finis » en Europe. Les végétaux d’extérieur, beaucoup plus lourds et présentant des problèmes de transport, souffrent assez peu de la concurrence mondiale. L’Union Européenne est la plus grande zone de production et de consommation dans le monde. Le secteur des plantes ornementales représente 6% de la production agricole de l’Union Européenne, sur environ 160 000 ha. Au niveau européen, c’est un secteur en expansion, tant en volume qu’en valeur. Les Pays-Bas sont le leader incontesté de ce secteur, grâce à leur production : technicité, logistique, rentabilisation des serres en production d’électricité (cogénération), mais surtout grâce au négoce. Ils jouent le rôle de plate-forme pour l’approvisionnement du marché européen. Dans les pays nouvellement entrés dans l’Union Européenne, seules la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque ont un potentiel de production, en développement, notamment en plantes en pots et pépinières. En terme de surface, l’Italie est le premier pays producteur européen, avec un nombre d’exploitations et des surfaces en progression. Production en France Ce secteur représente : 1% du nombre total d’entreprises agricoles, 6% de la valeur des livraisons des produits végétaux, 14% du nombre de salariés permanents de l’agriculture. C’est un secteur de production intensive, l’un des plus employeurs de main d’œuvre en agriculture, sur de petites surfaces : La superficie moyenne des exploitations agricoles spécialisées est de 5 100 m2 en fleurs coupées De 7 000 m2 en plantes à pots Près de la moitié des pépiniéristes ont une superficie inférieure à 1 ha. Les horticulteurs ont en général plusieurs types de production, alors que les producteurs de fleurs coupées sont spécialisés. Le nombre d’exploitations horticoles et de pépinières baisse de 3% par an et de 4% pour les fleurs coupées. Par contre, on observe un accroissement des surfaces, en particulier sous serres, sauf pour les fleurs et feuillages coupés. L’abandon de la production ornementale peut se faire au profit d’une activité maraîchère ou de négoce : maintien des installations, reconversion de l’activité. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est le premier bassin de production en fleurs et feuillages coupés. Les Pays de la Loire sont la première région productrice de plantes en pots. Région % de la Surfaces Surfaces valeur Nb serres et plein air globale de d’expl. tunnels (ha) production (ha) Pays de la Loire PACA RhôneAlpes Centre Bretagne Aquitaine Languedoc Roussillon 18 3121 400 11 à 12 1247 1396 549 10 835 2075 185 7à8 7.2 6.1 387 336 469 1905 912 1388 147 196 119 3.6 271 625 77 Source : enquête AND-ONIFLHOR, 2004 En Languedoc-Roussillon La répartition des entreprises horticoles régionales par métier est la suivante : Fleurs Coupées : 13% Plantes en pots : 41% Pépinières : 46% Les producteurs de fleurs coupées sont implantés principalement dans les Pyrénées-Orientales. Aude Gard Hérault Lozère Pyrénées Orientales Nombre d’entreprises Surface totale (ha) 38 77 74 7 37.2 311.2 126.6 6.9 Dont surface serres et abris (ha) 5.5 18.3 18 4.3 74 222 33.8 Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 2 Partie 2 : Fiche Horticulture Evolution : Comme toutes les régions françaises, la région a connu un mouvement de concentration de la production lié à la disparition de nombreux petits producteurs et au développement d’entreprises de dimension régionale ou nationale. Les petites exploitations restent cependant majoritaires. Qualité de l’offre régionale Il existe en région une spécificité intéressante sur les plantes méditerranéennes. Par ailleurs l’offre est souvent trop « uniforme » : seules certaines exploitations offrent réellement une gamme diversifiée et innovante. L’offre est assez peu développée en production de bulbes, or la demande tend à augmenter, là aussi à condition d’offrir une diversité suffisante. Le créneau des murs et toitures végétalisés (rôle thermique dans les constructions) va connaître un essor important. L’offre régionale actuelle est très peu positionnée sur ce nouveau marché qui intègre à la fois la production et le paysagisme. Production, à retenir... Chiffres-clés pour la production du Languedoc-Roussillon (réf.2004) 271 entreprises 702 ha dont 77 ha de serres et tunnels C.A. issu des entreprises horticoles : 66 175 k€ Petites exploitations : 66% des exploitations et 24% du chiffre d’affaires Chiffre d’affaires par département : Leaders : Gard (20 865 k€), Hérault (18 583 k€) et Pyrénées-Orientales (16 807 k€) Secondaires : Aude (4 290 k€) et Lozère (726 k€) Aucun groupement de producteurs en Languedoc-Roussillon C’est un des freins importants au développement de cette filière, qui peut compromettre de nouvelles installations alors même qu’il y a un potentiel de développement pour cette filière. En Languedoc-Roussillon, un débouché majoritairement régional Organisation commerciale Au niveau européen, ce secteur ne bénéficie pas d’organisation commune de marché. Certains pays tirent leur force d’une excellente organisation commerciale : Pays Bas, Danemark,… Au niveau français, la filière horticole connaît une offre très dispersée. L’organisation économique (une vingtaine de groupements de producteurs reconnus) représente moins de 10% du marché. Or actuellement en Europe et en France, 30% des fleurs coupées et 60% des plantes en pots sont vendues en grande distribution, spécialisée ou non, et les entreprises petites ou moyennes ont du mal à se positionner sur ce marché en particulier du fait de cette offre atomisée. Le débouché régional (rayon de 200 km autour de l’exploitation) domine, avec plus de 70% du C.A. total de la filière régionale, dont 36% de ventes locales (particuliers et collectivités, rayon de 10 km). Les expéditions, hors région, constituent un débouché malgré tout significatif (25% de la valeur globale des ventes), mais limité à quelques structures importantes. Un positionnement principalement tourné vers le détail et les circuits traditionnels Répartition en % du C.A. horticole régional : Marché du détail (vente directe aux particuliers sur l’exploitation ou sur les marchés de plein air) : 31% Marché de la distribution jardin traditionnelle (jardineries, libres services agricoles, grossistes et fleuristes) : 31% Vente à d’autres producteurs (jeunes plants, fruitiers, plants finis) : 20% Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 3 Partie 2 : Fiche Horticulture Distribution spécialisée (grandes surfaces alimentaires et de bricolage) : moins de 6% (difficultés à faire face aux critères de référencements : volumes, prix,..). Commercialisation auprès d’entrepreneurs du paysage et espaces verts communaux : 12% On assiste depuis quelques années à une profonde mutation des circuits de mise en marché, avec notamment une très forte croissance de franchises de jardineries, LISA (libres services agricoles) ou fleuristerie. Essor important du métier d’entrepreneur du paysage, une diversification possible des exploitations horticoles Beaucoup de producteurs d’horticulture ornementale diversifient ainsi l’activité de leur entreprise. Promotion Régionale Il n’existe jusqu’à présent aucune marque commune régionale de valorisation de la production. Chaque entreprise réalise son propre marketing. Prix Contexte concurrentiel Le marché des fleurs et plantes d’ornement est très ouvert à la concurrence intra-européenne, plus particulièrement à celle des Pays-Bas, véritable plate-forme commerciale (contribue à 88% des importations françaises en valeur). La concurrence des pays tiers se fait grâce aux bas coûts de main d’œuvre et au climat qui permettent d’éliminer les coûts de chauffage : or le poste main d’œuvre compte pour 30 à 40% dans le prix de revient et l’énergie représente 20 à 30%. La France importe cinq fois plus (plus d’un milliard d'euros) qu'elle n'exporte (180,4 millions d'€). Répartition des importations en valeur Fleurs coupées 40,5% Végétaux d'intérieur 26% Végétaux d'extérieur 22,7% Parmi les points forts de la France à l'exportation : les végétaux d'extérieur représentent près de 129 millions d'€. C’est en fleurs coupées, produits légers et facilement transportables, que la concurrence est la plus forte, en Europe et à l’international. Les plantes en pots, produits plus lourds, sont soumis à une concurrence européenne : la filière française est en crise depuis 4 ans, avec un déficit commercial qui s’accentue. Sur les créneaux de vente des producteurs détaillants de la région LanguedocRoussillon, la concurrence espagnole et italienne est très forte. Ce contexte concurrentiel entraîne une baisse des prix, qui conjuguée à la hausse des charges (énergie notamment) augmente encore la difficulté à se positionner en prix sur l’offre de la distribution moderne, jardineries en particuliers. En moyenne au niveau national, le chiffre d’affaires à la production stagne, voire baisse, avec des performances variables selon les régions. Evolution de la consommation Les achats de produits horticoles, orientés principalement sur les fleurs coupées et les plantes fleuries, représentent environ 0,5% de la consommation finale des ménages, montant équivalent à celui des articles de bijouterie-joaillerie. Considérés comme non prioritaires et liés aux changements de consommation sur le marché du loisir (cadeaux,...), les achats de fleurs et plantes fleuries sont directement sensibles aux prix et variations de revenus des consommateurs. Cependant, le jardinage a de nouveau le vent en poupe avec une image de santé, de retour à la nature, d’appropriation de son espace de vie…. Les collectivités locales restent des consommateurs importants, avec un très gros effort de fleurissement des villes et villages depuis une quarantaine d’années. On peut souvent déplorer une inadéquation entre leur demande (recherche de diversité, notions de Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 4 Partie 2 : Fiche Horticulture préservation de l’environnement et gestion de l’eau), véritable opportunité en Languedoc-Roussillon, et l’offre de la production régionale La région détient un potentiel important de développement par son tourisme (aménagement paysager collectif) et l’arrivée massive de nouveaux arrivants (aménagement de jardins particuliers). Synthèse La concurrence internationale et intraeuropéenne est forte, et l’offre trop souvent uniforme ou mal adaptée aux demandes. Cependant, il existe une offre de qualité avec une spécificité méditerranéenne intéressante. En l’absence de structuration de l’offre régionale, celle-ci atomisée ne peut atteindre certains marchés. Par contre les circuits de détails conviennent bien aux petites structures. Des opportunités se profilent liées à l’arrivée massive de nouveaux habitants, au développement de nouveaux créneaux ; opportunités qui risquent d’être tempérées par la croissance du coût de l’énergie et par la baisse du pouvoir d’achat. Impact environnemental Impact des intrants La production horticole est très exigeante en qualité des produits : la plante entière, feuillage et fleurs, doit être indemne de tout défaut pour être commercialisable. L’utilisation d’intrants, notamment de lutte contre maladies et ravageurs, est indispensable. L’apport d’éléments nutritifs (azote et autres) l’est également, l’horticulture concernant souvent des végétaux à croissance rapide, cultivés en pots. L’impact est variable entre les différents secteurs d’activité horticole, entre végétaux cultivés en plein air et pleine terre, végétaux en containers, pleine terre sous-abris, hors sol sous-abris. Dès qu’il y a apport fréquent de solutions nutritives, l’impact sur l’environnement sera très lié à la gestion technique des solutions nutritives : pilotage précis des apports, traitement ou recyclage des solutions… En terme de produits phytosanitaires, le nombre de produits homologués en horticulture est restreint et en diminution. Face à cette situation et à la nécessité d’intégrer la prise en compte de l’environnement, la P.B.I. (protection biologique intégrée) est une solution, très exigeante en technicité, et encore peu développée dans notre région. A noter que l’activité horticole génère des déchets (plastiques, pots, substrats de culture,…) qu’il convient de gérer correctement. Les filières de reprise de ces déchets sont coûteuses, sauf pour les plastiques de couverture qui intéressent les filières de recyclage. Impact sur la ressource en eau L’irrigation est indispensable pour tous les secteurs de l’activité d’horticulture ornementale. Dans notre région, des entreprises se sont spécialisées dans la production de végétaux méditerranéens peu exigeants en eau, la demande augmente sur ce créneau. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 5 Partie 2 : Fiche Horticulture Impact sur les paysages Il n’est pas neutre : aires de stockage bétonnées, bâtiments, serres ou abri. L’intégration de l’entreprise dans le paysage doit être bien réfléchie, et peut être réalisée dans de bonnes conditions. Impact sur la biodiversité L’entreprise horticole va avoir un rôle limité en terme de maintien et gestion de milieux naturels présents sur l’exploitation, les abords immédiats sont en général artificialisés. Par contre, l’activité horticole elle-même joue un rôle très important dans le maintien d’une grande diversité d’espèces et de variétés cultivées. Synthèse Impact environnemental potentiellement satisfaisant si les rejets de l’exploitation sont correctement gérés. Intégration paysagère possible. Contraintes techniques agronomiques et Type de sols, Topographie et climat Les exigences sont évidemment très variables selon le secteur de l’activité horticole concerné. En hors sol et sous-abris, aucune exigence particulière de sol ou climat, par contre une topographie suffisamment plane pour permettre l’implantation des abris et la réalisation d’aire bétonnée. Idem pour le plein air en containers, pas d’exigence particulière de sol, pour le climat se référer aux exigences propres aux espèces concernées, qui de toutes façons devront s’acclimater aux futures conditions régionales de plantation. En pleine terre sous-abris (plantations de rosiers par exemple), se référer aux exigences propres à chaque espèce pour le sol, le climat étant lui contrôlé. En pleine terre et plein air (pépinières), se référer aux exigences de sol et de climat de chaque espèce. Implantation de la production Pour l’horticulture, la construction des aires bétonnées, la mise en place des serres ou tunnels, de tout le matériel de contrôle du climat, de l’irrigation et des apports nutritifs, d’un forage et de bâtiments d’exploitation le cas échéant, sont le préalable indispensable avant la mise en production. Selon l’activité horticole choisie, l’entrée en production peut être ensuite très rapide, quelques semaines à quelques mois après l’achat de jeunes plants. En pépinières à l’opposé, on aura parfois des plantes à cycle très long et un entretien du stock durant 10 à 20 ans avant la vente. Conduite de la production La production de plantes en pots se déroule sur l’année entière, avec deux grosses périodes : automne, avec un pic de production pour la Toussaint (chrysanthèmes, cyclamens,..) et surtout printemps (notamment un pic pour la fête des mères), sans oublier le marché spécifique de Noël. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 6 Partie 2 : Fiche Horticulture D’une manière générale, c’est un secteur d’activité exigeant en technicité, la plupart des espèces sont fragiles, demandant un suivi très rapproché, lié également à la conduite en pots (pas de pouvoir « tampon » du milieu naturel comme dans une conduite en pleine terre). Irrigation Elle est indispensable, à des niveaux variables selon les cultures. Les techniques d’irrigation varient entre sous-abris et plein air. Contrainte de main-d’oeuvre La demande en main-d’œuvre est importante, beaucoup d’interventions sont manuelles ou semi-manuelles. La part d’emplois permanents est plus importante que dans d’autres secteurs agricoles. Le coût de la main d’œuvre représente 30 à 40 % du prix de revient, en moyenne dans la région 3,4 personnes par exploitation. On compte en moyenne, avec de forts écarts de productivité selon les exploitations et espèces produites (ref. 2004 : 1 ETP (équivalent temps plein) pour 1,5 ha de pépinières 1 ETP pour 1 700 m2 de surface couverte en fleurs coupées 1 ETP pour 1 300 m2 de surface couverte en plantes en pots Les producteurs du Languedoc-Roussillon ont de la difficulté à trouver de la main d’œuvre. Mécanisation Indispensables : serres, abris, systèmes plus ou moins sophistiqués de contrôle du climat, équipement d’aide à l’automatisation de certains ateliers (rempotage, …) Sensibilité au précédent vigne En production de pleine terre, risque de fatigue de sol : vérifier par analyse, décompactage et apport de matière organique, le cas échéant. Dispositif réglementaire auquel la production est soumise Pas de dispositif réglementaire type OCM pour ce secteur d’activité. Autres dispositifs, communs à d’autres activités agricoles : réglementation autour de l’usage des produits phytosanitaires, gestion des effluents de serres, … Contrainte foncière Tout dépend du secteur d’activité horticole choisi. Pour de la culture hors sol sous-abris, pas de contrainte particulière, si ce n’est la topographie régulière et l’accès à l’eau. Une unité de 5 000 m2 peut déjà constituer un parcellaire suffisant. A noter qu’en moyenne nationale, près de la moitié des producteurs de plantes en pots qui ont des surfaces couvertes, possèdent moins de 1 000 m2. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 7 Partie 2 : Fiche Horticulture Risque financier et intérêt économique pour l’exploitant Résultats économiques et facteurs de risque Le chiffre d’affaires horticole moyen par entreprise s’élève à 227 000 € HT en Languedoc-Roussillon. Les deux tiers des producteurs de la région réalisent moins de 150 000 € HT de chiffre d’affaires (réf.2004). La main d’œuvre et le chauffage sont des postes très lourds. L’augmentation du coût de l’énergie joue, à la fois, sur le chauffage et le transport, d’une part des intrants, d’autre part des produits finis. L’offre, très atomisée, a du mal à s’adapter aux marchés en croissance, type grandes surfaces, jardinerie « garden-center ». Risque financier lié aux investissements Investissements spécifiques lourds pour la production sous abris : Il existe des aides spécifiques à ce secteur d’activité, de 15% des investissements (jusqu’à 25% selon statut jeune agriculteur, adhésion à une Organisation de Producteurs), pour la construction des serres et l’achat du matériel, l’économie d’énergie. On observe en période de crise des changements d’activité entre horticulture et maraîchage, ce qui peut permettre de maintenir l’amortissement des investissements. La production sous-abris est moins soumise que d’autres secteurs à certains aléas climatiques (gel, grêle, …), par contre les entreprises horticoles, souvent situées en zone de plaine et à proximité de cours d’eau, souffrent parfois très gravement des inondations. Le passage à une culture sur table limite ce risque, mais avec des coûts d’investissements très élevés et au détriment de la surface totale en production. Besoins de trésorerie Ils sont élevés pour la mise en place des structures, suivie d’une entrée en production potentiellement rapide. Coûts indicatifs par m2 d’investissement en serres équipées incluant terrassement, chauffage, régulation climatique,… (pour une surface de 5 000 m2) : Type de serres Serre verre Multichapelle plastique Plantes en pots 122 à 167,7 Fleurs coupées 76,2 à 106,7 76,2 à 106,7 53,4 à 61 Source Oniflhor-constructeurs 2004 Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 8 Partie 2 : Fiche Horticulture Personnes ressources Chambres d’Agriculture : Hélène SUZOR, infos générales - Audrey VIGOUREUX, dossiers de subvention - Mas de Saporta CS 10010 34 875 Lattes Cedex Damien GAUVRIT - 19 Av de Grande Bretagne – 66 025 Perpignan cedex Organisation de producteurs : Delphine VERNIER - animatrice régionale de la FNPHP LR Bibliographie Les perspectives économiques des secteurs de l’horticulture, avis et rapports du Conseil Economique et Social, Edition des journaux officiels, 2006 L’horticulture ornementale en 2005, rapport VINIFLHOR La production horticole ornementale en 2004, ONIFLHOR, d’après enquête nationale ANDONIFLHOR, 2004 Les filières de l’horticulture et de la pépinière en région Languedoc-Roussillon, synthèse de l’étude réalisée par AND-ONIFLHOR, 2004 Plan Stratégique de la filière Horticulture Ornementale 2007-2013 présenté dans le cadre du contrat de projet état - Région 2007-2013 – FNPHP LR – 2007- Liens Internet : VINIFLHOR (infos réglementaires et économiques) : http://www.viniflhor.fr Association nationale des structures d’expérimentation et de démonstration en horticulture (infos techniques) : http://www.astredhor.asso.fr FNPHP (Fédération http://www.fnphp.com Nationale des Lien horticole : http://www.hortilien.com Producteurs Horticoles et Pépiniéristes) : Association Française pour la valorisation des produits et des métiers de l'horticulture et du paysage : http://www.valhor.com Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 9 Partie 2 : Fiche Horticulture