L`essentiel en un clin d`oeil
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L`essentiel en un clin d`oeil
21 juin 2013 L'essentiel en un clin d'oeil Obligations à Actions titre d'information NEW 10-YR CA PUB Hedge funds Î Ò Ò Projections à 6 mois • La perspective d’une diminution, voir d’un arrêt, des injections de liquidité de la Réserve Fédérale américaine a déclenché un mouvement de panique sur des marchés financiers que l’on savait devenus accoutumés au Quantitative Easing, mais peut-être pas à ce point… • L’ajustement a été généralisé sur les marchés de taux mais il a été particulièrement prononcé là où l’environnement de taux bas et de liquidités abondantes avait alimenté les flux les plus importants. La dette et les devises émergentes ont enregistré des baisses parfois spectaculaires, tandis que, dans les pays développés, les obligations les plus à risque se retrouvaient également sous forte pressions. Les marchés actions n’étaient pas en reste et ont également reculé, avec là encore les mouvements les plus prononcés dans les marchés émergents. • Tout ça part pourtant d’une « bonne » nouvelle ! Si la Fed commence à envisager une réduction de son soutien à l’économie, c’est que la croissance américaine apparait de plus en plus solide. L’apparition d’une dynamique interne basée sur la reprise de l’immobilier et des créations d’emplois modérées mais constantes qui entretiennent le recul du taux de chômage permettent de penser que trois ans après le début de la reprise, la croissance retrouve une certaine forme de « normalité ». • Cela ne semble en revanche pas être le cas en Europe où le seul espoir d’une amélioration durant la deuxième moitié de l’année repose sur… la demande du reste du monde. Les signaux économiques émanant du monde émergent ne sont pas non plus très encourageants, ce qui fait de l’économie américaine le principal pôle de croissance de l’économie mondiale. C’est peut-être pour cela que la crainte de le voir faiblir en raison d’une politique monétaire (un peu) moins accommodante fait aussi peur aux marchés financiers… Economie Etats-Unis ................................................................................ 2 La Fed change de ton sur fond d’amélioration de l’économie Ce document se base sur des informations récoltées jusqu’au lundi précédant la publication. Publication du team Recherche & Analyse SYZ Asset Management Tel. +41 (0)22 819 09 09 [email protected] Auteurs: Yasmina Barin Yves Gallati Maurice Harari Adrien Pichoud Fabrizio Quirighetti Europe ..................................................................................... 3 La BCE met les gouvernements devant leurs responsabilités Japon....................................................................................... 4 Une 3ème flèche (pour l’instant) ratée mais une tendance toujours positive Economies émergentes ............................................................ 4 Secouées par un possible ralentissement du QE américain Marchés Actions .................................................................................... 5 Bernanke lance un pavé dans la mare Obligations .............................................................................. 5 Poursuite de la hausse des taux, forte correction de la dette émergente Taux de change........................................................................ 6 Chute des devises émergentes Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat, pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique, financier et/ou fiscal. La reproduction et la distribution de tout ou partie du présent document sont soumises à l’autorisation préalable de SYZ Asset Management SA. 21 juin 2013 Economie Etats-Unis Ces dernières semaines ont été dominées par le débat autour des perspectives de la politique monétaire américaine. Le changement de ton amorcé en mai par le président de la Réserve Fédérale a été entretenu, en juin, par un chœur de déclarations directes ou indirectes de membres de la banque centrale, indiquant qu’un début de ralentissement des injections de liquidité pourrait en effet intervenir à un horizon relativement proche. Ainsi, six mois après avoir lancé le 3ème programme de Quantitative Easing, la question n’est désormais plus de savoir si la Fed va pouvoir commencer à retirer ce soutien mais plutôt quand elle va commencer à le faire et à quel rythme elle va procéder. Alors que la perspective d’un ralentissement des injections de liquidité sème le trouble sur les marchés, elle reflète en revanche une tendance fondamentalement positive au niveau de l’économie américaine. En effet, si la Fed estime que le moment est venu d’envisager un retour progressif vers une situation « normale », c’est parce que la croissance a continué de donner des gages de « normalisation » dernièrement, alors même que le resserrement de la politique fiscale opéré en début d’année pouvait faire craindre une perte de vitesse. En dépit du frein constitué par les hausses d’impôts et les baisses de dépenses publiques, le cercle vertueux créations d’emplois/hausse de la consommation paraît toujours être à l’œuvre. En témoignent des indicateurs du marché de l’emploi toujours bien orientés, une confiance des ménages et une consommation en hausse, comme l’est aussi l’activité des petites entreprises, bon baromètre de la dynamique domestique. L’évolution est telle que la baisse de indice ISM d’activité dans l’industrie en mai, à un niveau pourtant synonyme de contraction de l’activité dans le secteur (et un plus bas niveau depuis juin 2009 !), est à peine regardée par les économistes et les investisseurs. C’est que l’attention s’est désormais déplacée vers les éléments à l’origine de cette amélioration de l’économie purement domestique. La reprise en cours dans le marché immobilier résidentiel en constitue sans doute un élément déterminant. Non seulement en raison de l’impact direct de la hausse de la construction (+10% par an depuis 2011 après -60% en cinq ans), qui doit être relativisé par la faiblesse de son poids dans l’économie (moins de 3%). Mais surtout par l’impact que peut avoir le retour d’une tendance positive pour les prix immobiliers pour les ménages ! Au sentiment que la reprise est enfin bien réelle s’ajoutent le retour de la possibilité de refinancer les crédits pour bénéficier des taux extrêmement bas (et ainsi diminuer les mensualités), un effet richesse positif et la fluidification d’un marché longtemps grippé (les ventes totales de logement sont en nette hausse depuis un an). Autant d’éléments susceptibles d’entretenir la dynamique de hausse de la consommation. Demandes de crédits immobiliers (pour un achat de bien et pour refinancer un prêt) et taux hypothécaire à 30 ans moyen 5.2 300 5 250 4.8 4.6 200 4.4 Indice SYZ d’activité domestique et variation annuelle du PIB 6 50 4.2 150 4 40 4 30 3.8 100 3.6 20 2 10 0 0 -10 -2 -20 -30 -4 -40 -50 00 01 02 03 04 05 06 07 SYZ US domestic act ivity index (U. of Michigan-based) US G DP YoY%(R.H.SCALE) -6 08 09 10 11 12 Source: T homson Reuters Datast ream Après avoir été à la traine de la reprise enregistrée depuis 2009, l’économie domestique privée est en train de prendre le relai du secteur public et des secteurs exportateurs en tant que moteur de la croissance américaine. 50 2010 3.4 2011 2012 Mortgage applications - Purchase (4W avg) Mortgage applications - Refinancing (4W avg) 30y fixed mortgage rate (4W avg) 2013 So urce: B lo o m berg Dans le sillage des taux gouvernementaux, les taux hypothécaires sont récemment nettement remontés. Ils restent toutefois très bas et ne freinent pas (encore ?) les demandes de crédit pour l’achat d’un logement. En revanche, les demandes de refinancement chutent et avec elles une source de pouvoir d’achat additionnel pour les ménages ces derniers 18 mois. Et c’est peut-être ce domaine précis qui constitue aujourd’hui le talon d’Achille de la croissance américaine. Le secteur de l’immobilier est particulièrement lié au niveau des taux d’intérêt... Et la remonté des taux provoqué par l’évolution du discours de la Fed pourrait bien avoir pour effet de ralentir la contribution de l’immobilier à la consommation dans les mois qui Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat, pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique, financier et/ou fiscal. La reproduction et la distribution de tout ou partie du présent document sont soumises à l’autorisation préalable de SYZ Asset Management SA. 21 juin 2013 viennent. Avec pour conséquence un tassement de la dynamique de croissance qui est à l’origine même du discours moins accommodant de la banque centrale. C’est sans doute la raison pour laquelle la Fed s’attache à lier le retrait progressif des injections de liquidités à une poursuite de l’amélioration des indicateurs économiques. Il n’est pas question d’agir de façon prématurée et enrayer cette amélioration conjoncturelle tant attendue ! Et c’est bien l’évolution des statistiques économiques qui guidera la Fed dans la gestion de son programme de Quantitative Easing. De ce point de vue, on ne peut que souhaiter qu’elle puisse effectivement le réduire au rythme qu’elle envisage aujourd’hui. Cela signifierait que l’économie américaine ne faiblit pas et reste sur les rails de la croissance. Mais la Fed n’hésitera pas à faire une pause ou à faire marche arrière si un risque de déraillement apparait… Europe Quelques indicateurs modestement encourageants en zone euro ces dernières semaines sont venus alimenter l’espoir d’une amélioration conjoncturelle lors de la deuxième moitié de l’année. Des indices d’activité qui paraissent rebondir après la rechute du 1er trimestre, une production industrielle en hausse pour le 3ème mois consécutif en avril, une confiance des consommateurs également orientée en hausse dessinent une tendance à l’amélioration à l’entrée de l’été. Ce mouvement a d’ailleurs été souligné par M. Draghi et la BCE s’attend toujours à une reprise de l’activité au second semestre. Elle n’a d’ailleurs pas modifié sa politique monétaire en juin après la baisse de taux de début mai, se contentant de rappeler qu’elle conserverait une politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire. arguments mis en avant par la BCE pour étayer son scénario d’amélioration au 2ème semestre sont d’ailleurs loin d’être réellement positifs : c’est l’amélioration de la croissance mondiale et la faiblesse de l’inflation, favorable au pouvoir d’achat des ménages, qui devraient le rendre possible… Un discours qui rappelle désagréablement les « grandes » heures d’une BCE arcboutée sur son mandat de stabilité des prix et se contentant de se féliciter lorsque celui-ci est atteint. Ce n’est pas qu’un activisme forcené de la part de la banque centrale constitue forcément une panacée à laquelle l’Europe devrait nécessairement succomber. Mais ce raidissement du discours de M. Draghi semble fermer (temporairement ?)la porte à toute action rapide et d’envergure en Europe dans la mesure où aucune autre institution ne dispose d’une capacité d’action comparable à celle de la banque centrale. Et, pendant ce temps, les petites et moyennes entreprises italiennes et espagnoles sont toujours privées d’accès au crédit et le chômage progresse, en particulier chez les jeunes, obérant la perspective d’une reprise même progressive de la croissance. Taux de chômage par tranche d’age (moins/plus de 25 ans) 26 24 22 20 18 16 14 Prêts aux entreprises non-financières (variation annuelle) 12 40 10 8 30 6 95 96 97 98 99 00 01 02 03 UNEMPLO YMENT RAT E - UNDER 25Y O LD UNEMPLO YMENT RAT E - O VER 25Y O LD 20 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Source: T homson Reuters Datastream Si la hausse du chômage concerne l’ensemble de la population active depuis 2011, elle est beaucoup plus prononcée chez les jeunes de moins de 25 ans. Une tendance préoccupante pour les perspectives de croissance à moyen et long terme. 10 0 -10 -20 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 G ERMANY - LO ANS T O NO N-F INANCIAL CO RP YoY SPAIN % - LO ANS T O NO N-F INANCIAL CO RP YoY F RANCE - LO ANS T O NO N-F I NANCIAL CO RP YoY % I T ALY - LO ANS T O NO N-F I NANCIAL CO RP YoY % Source: T homson Reuters Datastream L’absence de croissance du crédit, faute de demande dans le « cœur » de l’Europe et faute de demande et d’offre en Italie et en Espagne, étouffe les perspectives de reprise de l’activité. Toutefois, cette légère amélioration des indicateurs cycliques ne doit et ne peut pas faire oublier la situation et le manque de perspectives de la zone euro. Les Peut-être faut-il voir dans ce retour à une certaine orthodoxie de la BCE la volonté de placer les gouvernements devant leurs responsabilités à l’approche d’échéances importantes sur le plan politique (sommet de l’UE les 27 et 28 juin, élections allemandes en septembre…). La BCE a fait beaucoup en 2012 pour ramener une certaine forme de calme sur les marchés et dissiper la perspective et le risque de dislocation de la zone euro, allant pour ce faire jusqu’aux limites de son champs de compétence. Mais elle n’a pas le pouvoir avec la seule politique monétaire de résoudre, en plus, le déficit d’intégration européen, en particulier au niveau du système bancaire, pas plus que le déficit de croissance et de compétitivité de nombre d’économies Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat, pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique, financier et/ou fiscal. La reproduction et la distribution de tout ou partie du présent document sont soumises à l’autorisation préalable de SYZ Asset Management SA. 21 juin 2013 européennes. Et après avoir stabilisé la situation l’année dernière, la BCE souhaite explicitement voir les gouvernements procéder aux avancées nécessaires pour faciliter et encourager la sortie de la récession : union bancaire, chômage des jeunes, accès au crédit, équilibre entre politiques budgétaires « vertueuses » et nécessaire croissance économique… Autant de sujets qui ne dépendent pas de la banque centrale mais des politiques. C’est probablement ce qu’a voulu signifier la BCE en se retranchant derrière son mandat et en envoyant clairement la balle dans le camp des gouvernements européens… Le Royaume-Uni a continué d’enregistrer des statistiques en amélioration graduelle, confirmant la tendance des derniers mois. Les indices PMI dans l’industrie et dans les services ont progressé en mai et sont tous deux à des niveaux synonymes de croissance. Le nombre de chômeurs inscrits recule depuis l’automne. Les ventes au détail ont nettement progressé en mai. Seule (légère) ombre au tableau, le taux d’inflation est remonté à 2.7% après avoir reculé à 2.4% en avril. Mervyn King, qui laissera le poste de Gouverneur de la Banque d’Angleterre à Mark Carney à la fin du mois, ne pourra pas se targuer de partir avec un taux d’inflation conforme à l’objectif de 2%... En revanche, l’amélioration des statistiques britanniques et le maintien de l’inflation à un niveau (même raisonnablement) supérieur à l’objectif réduisent la pression sur le futur Gouverneur Carney pour mettre en place des soutiens additionnels à l’activité comme il en avait grandement été question au moment de l’annonce de sa nomination en fin d’année 2012. Japon Les dernières semaines du printemps devaient être marquées par le lancement de la troisième flèche du plan du gouvernement Abe : après le plan de relance budgétaire, la réforme des objectifs et moyens donnés à la politique monétaire devait venir l’heure des réformes structurelles. Mais les répercussions du changement de ton de la Fed sur les marchés financiers mondiaux sont venues perturber le programme. Avec le renversement de tendance sur les marchés actions et de change, les attentes autour d’une action additionnelle de la banque centrale se sont développées avant d’être déçues par le statu quo décidé lors de la réunion de juin. Quant au programme de réformes structurelles présenté par M. Abe, s’il aurait pu être applaudi dans l’environnement d’euphorie du début du printemps, il a en tout cas été jugé insuffisamment précis et concret par les marchés dans un contexte devenu moins porteur. Mais les statistiques économiques reflètent toujours une dynamique économique positive dans l’Archipel, que ce soit du côté des ménages (avec la nouvelle hausse de la confiance des consommateurs à un plus haut en six ans) que des entreprises (avec des exportations qui progressent à leur plus fort rythme en plus de deux ans grâce à la baisse du yen). L’économie nippone apparait toujours comme la plus « dynamique » du monde développé en termes d’accélération de la croissance. Economies émergentes Les marchés émergents (devises, actions et obligations) ont été sous pression ces dernières semaines. En effet, après avoir largement profités des liquidités abondantes déversées par les principales banques centrales des pays développés, les marchés émergents ont récemment souffert des incertitudes entourant un possible ralentissement de l’assouplissement monétaire de la Réserve Fédérale américaine. Les anticipations d’une fin prochaine du QE et d’une possible remontée des taux dans l’avenir ont provoqué de massives sorties de capitaux des économies émergentes. De plus, en Asie, les derniers indicateurs économiques sont ressortis à nouveau en-dessous des attentes, à l’instar du PMI HSBC chinois pour le mois de juin. En Amérique Latine, la croissance économique stagne. La plus importante économie de la région, le Brésil, affiche une croissance anémique (0.6% pour le premier trimestre après moins de 1% pour 2012) mais fait aussi face à une inflation galopante. Le durcissement de sa politique monétaire afin de lutter contre les pressions inflationnistes n’améliore donc guère les perspectives de croissance pour les mois à venir. Dans ce contexte, l’ensemble des marchés émergents ont enregistré d’importantes pertes et leurs devises ont fortement décroché. En effet, le Réal brésilien et le Peso mexicain ont abandonné respectivement 6% et 4.5% contre le Dollar américain en quatre semaines. La devise brésilienne se retrouve ainsi à son plus bas niveau contre USD depuis quatre ans. Le Yuan chinois se présente comme la seule exception parmi les devises émergentes puisqu’elle s’est légèrement appréciée contre le billet vert. Sur la même période, les actions brésiliennes ou turques ont chuté de plus de 10%, tandis que les indices actions des pays développés accusaient des replis de l’ordre de 2 à 5%. Sur les marchés obligataires, la descente en enfer a également eu lieu avec l’indice émergent qui se retrouve à présent en territoire négatif depuis le début de l’année (-8.7%). En conclusion, même si ces économies possèdent aujourd’hui souvent des fondamentaux plus sains que ceux du monde développé, leur dynamique devient dorénavant moins favorable (déceptions par rapport à des attentes exagérées), leur politique monétaire est globalement moins accommodante que celle des pays développés (taux réels positifs) et finalement nous constatons qu’ils sont toujours à la merci des flux financiers (déficit de la balance des comptes courants pour la majorité d’entre eux). Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat, pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique, financier et/ou fiscal. La reproduction et la distribution de tout ou partie du présent document sont soumises à l’autorisation préalable de SYZ Asset Management SA. 21 juin 2013 Marchés Actions Le parcours des marchés actions est resté chahuté en juin. Les spéculations quant à un allègement du programme d’assouplissement quantitatif par la Réserve Fédérale sont revenues au premier plan. Les déclarations de certains responsables de la Fed, conjuguées à des données économiques supérieures aux attentes aux Etats-Unis laissent présager d’un resserrement monétaire prochain. Ceci alors que le tableau reste mitigé dans le reste du monde. La Banque Mondiale a révisé en baisse ses perspectives pour l'économie mondiale, en lien avec une récession plus forte que prévue en Europe et un ralentissement marqué dans les BRIC. Le discours de Ben Bernanke a mis le feu aux poudres, alors que celui-ci évoque une réduction du programme de rachats d’actifs possible pour la fin de l’année. Evolution du secteur de la consommation de base et rendement sur les obligations US à 10 ans (rolling relatif 3 mois) -15 1.50 -10 1.00 meilleure performance des titres défensifs. La hausse des taux longs a sanctionné tant les sociétés fortement endettées (impactées par la hausse du coût de financement) à l’instar des valeurs des services aux collectivités, immobilières ou actives dans la téléphonie que les valeurs de croissance défensives qui se traitent désormais sur des multiples élevés. Quelques secteurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu, notamment le secteur du voyage et des loisirs, alors que les sociétés de transport aérien à bas coûts profitent de la hausse du trafic et d’une facture énergétique en recul. Les prochaines semaines resteront portées par l’actualité économique, alors que les premiers résultats d’entreprises ne seront publiés qu’à la mi-juillet. La période de volatilité sur les marchés pourrait se maintenir jusqu’à ce que les intervenants aient la conviction d’une réelle sortie de crise, au travers de signes tangibles d’amélioration de la conjoncture mondiale. Le cas échéant, il sera important que les banquiers centraux ramènent le calme (au travers de nouvelles mesures d’accompagnement) afin d’empêcher une envolée des taux sur la dette des pays fragilisés, qui réactiverait la spirale baissière sur les marchés. -5 0.50 Obligations 0 0 5 -0.50 10 -1.00 15 -1.50 Le mouvement de remonté des taux d’intérêt initié en mai par les déclarations du président de la Fed s’est étendu au mois de juin. Tous les compartiments du marché obligataire ont affiché des performances négatives dans ce mouvement de réajustement du prix du risque et des perspectives de liquidité. Performance depuis le début de é’année des marchés obligataires US, européen, émergent et « high yield » 20 106 25 -2.00 2007 2008 2009 2010 2011 Relative perf. of US Food & Beverages and Tobacco (3M%, inverted)(R.H.SCALE) US 10Y bond's yield (3M difference) 2012 104 Source: Thomson Reuters Datastream Forte corrélation entre l’évolution des taux longs américains et celui des titres de consommation de base. Traitant désormais sur des multiples élevés, les titres de consommation de base sont vulnérables à la hausse des taux longs. 102 100 98 En terme régional, nous avons assisté à une poursuite de la surperformance des actions américaines (en baisse de 2.5% sur le mois écoulé, vs -7.5% pour l’Eurostoxx50 et -16% pour le Nikkei) portées par des nouvelles économiques favorables. A l’inverse, tant les titres japonais que ceux des marchés émergents continuent de céder du terrain. Les premiers corrigent sur fond de craintes de réduction du programme d’injection de liquidités, alors que les secondes pâtissent d’une hausse des tensions politiques (Turquie, Brésil) ainsi que du ralentissement de leurs économies. Une fois n’est pas coutume, la hausse de la volatilité sur les marchés actions ne s’est pas traduite par une 96 94 92 90 JAN US BO NDS EUR BO NDS HIG H YIELD F EB MAR APR EMERG ING DEBT MAY JUN Source: T homson Reuters Datastream La remonté des taux a été généralisée. La correction la plus violente a toutefois touché les marchés qui avaient attiré, ces dernières années, des flux importants en quête de rendement : dette émergente, high yield. Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat, pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique, financier et/ou fiscal. La reproduction et la distribution de tout ou partie du présent document sont soumises à l’autorisation préalable de SYZ Asset Management SA. 21 juin 2013 A la base de ce mouvement, le fait que la Fed envisage désormais explicitement de commencer à réduire les achats d’obligations dans le cadre de son programme de Quantitative Easing puisque la croissance économique américaine parait plus solide. C’est donc des taux gouvernementaux américains que le mouvement est parti, avec une hausse du taux à 10 ans jusqu’à son plus haut niveau depuis août 2011 (de 1.63% début mai à 2.40%). En Europe, le 10 ans allemand est, lui, passé de 1.16% à 1.69% sur la même période, tandis que les taux à 10 ans italiens et espagnols enregistraient des hausse de 80 pb (respectivement à 4.54% et 4.83%), revenant ainsi vers leur niveau du début avril. Mais ce sont les marchés qui avaient le plus bénéficié de la quête de rendement dans l’environnement de taux bas et de liquidités abondantes qui ont le plus sévèrement été impactés par le réajustement du prix du risque et des perspectives de liquidités. En particulier, les marchés de dette émergente ont subi une violente correction, contrecoup des flux massifs qui avaient entretenu la hausse de cette classe d’actif jusqu’alors (et qui avaient sans doute conduit à des valorisations déraisonnables). Taux de change L’impulsion donnée par la Fed a logiquement bénéficié au billet vert, qui s’est fortement renforcé contre la plupart des devises émergentes, parfois dans des proportions spectaculaires (cf. tableau ci-dessous). Toutefois, ce mouvement n’a pas eu lieu contre l’euro, l’EUR/USD atteignant même un plus haut depuis février (à 1.34). Sans doute en raison du discours de la BCE, plus « dur » qu’attendu et qui a conduit les investisseurs à revoir leurs anticipations d’assouplissement monétaire en Europe en parallèle de celles relatives au Quantitative Easing de la Fed. Evolution contre dollar US depuis le début de l’année 2013 5% CNY 1.7% 0% MXN -3.8% -5% INR BRL -8.5% -9.2% -10% TRY -7.9% RUB -7.5% AUD -11.5% -15% ZAR -17.1% -20% So urce: B lo o m berg La plupart des devises émergentes se sont sensiblement dépréciées depuis le début de l’année. Le présent document est exclusivement destiné aux clients et contreparties professionnels ou institutionnels. Il n’a donc pas vocation à être distribué à, ni utilisé par tout client privé, personne ou entité ressortissant de, résidant en ou situé dans toute localité, Etat, pays ou autre juridiction où la distribution, publication, mise à disposition ou utilisation du présent document serait contraire à la loi ou aux réglementations en vigueur. La présente publication n’est réalisée qu’à des fins d’information et ne constitue ni un document contractuel, ni une offre, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de vente d’un quelconque investissement ou autre produit financier. L’analyse développée dans ce document repose sur de nombreuses hypothèses. Le recours à des hypothèses différentes pourrait entraîner des résultats sensiblement différents. Toute opinion exprimée n’est valable qu’à la date de sa publication et peut en tout temps être révisée sans avertissement préalable. La performance passée n’est pas gage de résultats futurs. Toutes les informations et opinions exposées dans ce document ont été obtenues de sources réputées fiables et de bonne foi, mais il n’est fourni aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. SYZ Asset Management décline toute responsabilité quant aux éventuels pertes ou dommages de toute nature résultant de l’utilisation du présent document. Avant de réaliser un investissement, il est recommandé au destinataire du présent document de consulter son propre conseiller juridique, financier et/ou fiscal. La reproduction et la distribution de tout ou partie du présent document sont soumises à l’autorisation préalable de SYZ Asset Management SA.
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notre stratégie de placement ainsi qu’aux performances de nos fonds obligataires et multiactifs. Cette promotion illustre une très belle progression interne confirmée par des
résultats.» a commenté...
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juin et la publication d’un rapport sur l’emploi médiocre
en mai, la vigueur des données de l’emploi américain
pour le mois de juin est un soulagement pour les acteurs
du marché, comme l’illustre l...