france – tax alert eu non-resident individuals are entitled to benefit

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france – tax alert eu non-resident individuals are entitled to benefit
MARCH 2015
FRANCE – TAX ALERT
EU NON-RESIDENT INDIVIDUALS ARE ENTITLED TO BENEFIT FROM AN
EXEMPTION OF SOCIAL LEVIES OVER THEIR FRENCH REAL ESTATE INCOME
LE 26 FÉVRIER 2015, LA COUR DE JUSTICE DE L’UNION
EUROPÉENNE (« CJUE ») A JUGÉ QUE LA CSG ET LA CRDS
NE SAURAIENT ETRE PRÉLEVÉES POUR LES REVENUS DU
PATRIMOINE DE PERSONNES CONTRIBUANT DÉJÀ AU
RÉGIME DE SÉCURITÉ SOCIALE D’UN AUTRE ÉTAT MEMBRE,
EN RAISON DU PRINCIPE D’INTERDICTION DE CUMUL DES
LÉGISLATIONS APPLICABLES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
SOCIALE (C-623/13)
ON THE 26TH OF FEBRUARY 2015, THE COURT OF
JUSTICE OF THE EUROPEAN UNION (“CJEU”) HAS RULED
THAT FRENCH SOCIAL CHARGES (CSG/CRDS) ON NONRESIDENTS ARE UNLAWFUL, AND THUS CONFIRMED THAT
FRANCE CANNOT APPLY THESE CHARGES TO AN
INDIVIDUAL WHO IS ALREADY SUBJECT TO THE SOCIAL
SECURITY REGIME OF A DIFFERENT MEMBER STATE (C623/13)
La problématique issue du régime de 2012
En vertu de l’article 29 de la 2nde loi de finances
rectificatives de 2012, les non-résidents personnes physiques
possédant un immeuble en France, directement ou au
travers d’une société fiscalement transparente, sont
assujettis aux prélèvements sociaux (« CSG/CRDS ») au taux
de 15,5%, à raison de leurs revenus fonciers et de leurs plusvalues
immobilières
de
source
française.
Cet
assujettissement était contesté par nos équipes depuis son
entrée en vigueur dans la mesure où une telle obligation
contrevenait à l’interdiction de cumul des législations
applicables en matière de sécurité sociale posée par l’article
13 §1 du Règlement Européen du 14 juin 1971.
The issue at stake
Pursuant to Article 29 of the 2nd Rectificative Finance Act
of 2012, non-residents individuals who own a real estate,
directly or via a tax transparent entity, are subject to
social levies (“CSG/CRDS”) at a rate of 15.5% on their real
estate income and/or capital gains realized over their
French properties. We have challenged this tax liability,
since its implementation, since it was contrary to the
prohibition of multiple contributions to social security
regimes enshrined in Article 13 §1 of the European
Regulation of the 14th of June 1971.
La nature de la CSG/CRDS
En effet, dans deux décisions rendues en 2000 (C-34/98 et C169/98), la CJUE avait déjà eu l’occasion d’affirmer, à
propos de l’application de prélèvements sociaux sur les
revenus d’activités, que la CSG/CRDS françaises étaient bel
et bien des contributions sociales, et non des impôts
ordinaires, et qu’à ce titre, ces prélèvements sociaux étaient
soumis au principe d’interdiction de cumul des législations
applicables en matière de sécurité sociale dans l’Union
Européenne. En vertu de ce principe, un non-résident qui
cotise déjà dans son Etat de résidence à un régime de
sécurité sociale, ne peut par ailleurs être assujetti à la
CSG/CRDS française sur ses revenus d’activités. Par analogie,
et en raison du lien direct et suffisamment pertinent de la
CSG/CRDS avec le financement de la Sécurité Sociale, la
CJUE vient de juger que la CSG/CRDS prélevées sur les
revenus du patrimoine ne sont également pas des impôts de
toute nature mais bien des contributions sociales, à l’instar
de ses décisions rendus en 2000.
Demande de dégrèvement
Sur base de cette décision et conformément à l’article L.190
du Livre des Procédures Fiscales, les non-résidents personnes
physiques qui auraient pu être assujettis à CSG/CRDS sur
leurs revenus immobiliers sont en droit de demander la
restitution des impositions indues au titre des revenus perçus
au cours des années 2013 et 2014, le cas échéant.
The fiscal nature of CSG/CRDS
Indeed, in two decisions rendered in 2000 (C-34/98 et C169/98), the CJEU already had the opportunity to rule
that, with respect to social levies due on income deriving
from a professional activity, CSG/CRDS were social
security contributions, and not ordinary taxes. Therefore,
those contributions were incompatible with the
prohibition against overlapping social security legislation
in the EU, under which a non-resident individual who had
already been contributing to its social security regime in
its State of residence cannot be liable to CSG/CRDS, which
qualify as social security contributions, for its income
sourced from France. By analogy with the decisions
rendered in 2000, and since the CSG/CRDS contributions
levied on French real-estate income directly finance the
French Social Security regime, these contributions has
been characterized as social contributions by the CJEU.
The levy of this CSG/CRDS over EU non-resident
individuals is hence incompatible with the prohibition
against overlapping social security legislation in the EU.
Refund claims
Consequently, on the basis of this judgment, and pursuant
to Article L.190 of the French Tax Procedure Code (Livre
de Procédures Fiscales), individuals non-residing in France
who have paid CSG/CRDS for their income related to
French real estates are entitled to request a tax refund
for their undue tax payments made over their real estate
income generated in 2013 and 2014, if any.
Our team has extensive experience on advising corporate and individual clients in relation to their French tax situation,
notably in a cross-border context. Should you need any assistance, please contact:
Jacques SAINT-JALMES – Tax partner
[email protected]
Alain JOUAN – Tax partner
[email protected]
DJP Avocats – 7 rue Auber, 75009 Paris. Tel: +33 (0)1 80 18 10 80