les patients diabétiques ou hypercholestérolémiques
Transcription
les patients diabétiques ou hypercholestérolémiques
FICHE CAS PATIENTS LES PATIENTS DIABÉTIQUES OU HYPERCHOLESTÉROLÉMIQUES Les maladies cardiovasculaires restent la 2ème cause de mortalité en France(1). Les patients diabétiques (plus de 3 millions de personnes)(2) et les patients hypercholestérolémiques (20 % de la population) (3) sont les plus exposés à ce risque. Le mode de vie et en particulier l’alimentation sont reconnus comme la pierre angulaire de la prévention des maladies cardiovasculaires(4). DIABÈTE OU HYPERCHOLESTÉROLÉMIE, QUELS SONT LES ENJEUX POUR PRÉVENIR LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES ? 1/ Adopter une alimentation équilibrée et variée qui aide à maintenir l’équilibre glycémique et à réduire le taux de cholestérol. 2/ Diminuer les apports caloriques et choisir les bonnes matières grasses. LES RECOMMANDATIONS EN LIPIDES POUR LES PATIENTS DIABÉTIQUES 1) Quantitatives Des apports supérieurs à 40 % de l‘AET* entrainent une augmentation du risque de syndrome métabolique et donc de diabète. Une diminution de la sensibilité à l‘insuline peut apparaitre pour des apports lipidiques très élevés, supérieurs à 50 %(5). Des apports inférieurs à 30 % de l’AET* augmentent les risques de substitution des lipides par les glucides(5). 2) Qualitatives Une consommation trop importante d’acides gras saturés augmente les risques de survenue du diabète(5). Il est donc recommandé de : Maintenir un apport lipidique entre 35 et 40 % de l’AET. Limiter la consommation en acides gras saturés à 12 % de l’AET. A ugmenter la consommation en acides gras insaturés et notamment en oméga 3, essentiels au fonctionnement de notre organisme. LES RECOMMANDATIONS EN LIPIDES POUR LES PATIENTS HYPERCHOLESTÉROLÉMIQUES Une surconsommation d’acides gras saturés dits athérogènes (acides palmitique, myristique et laurique) entraîne l’augmentation du taux sanguin de cholestérol. Cela favorise donc le dépôt de plaques sur la paroi interne des artères avec des effets néfastes sur le plan cardiovasculaire(5). Il convient donc de diminuer la consommation des acides gras saturés (<12 % de l’AET) au profit des acides gras monoinsaturés et polyinsaturés qui améliorent le profil lipidique(5). LES CONTRIBUTEURS AUX APPORTS LIPIDIQUES POUR LES ADULTES Pour limiter les risques de diabète ou d’hypercholestérolémie, il est important de surveiller sa consommation en acides gras saturés(5). 76 % de nos apports journaliers en lipides sont dus aux matières grasses déjà présentes dans les aliments(6). Or, la plupart de ces aliments sont riches en acides gras saturés. C e sont principalement ces aliments dont la consommation doit être contrôlée. Margarine et autres graisses Beurre 3% 10% Charcuterie Huiles végétales 12% Pâtisseries et gâteaux 8% 7% 9% Matières grasses ajoutées Choisir les bonnes sources de matières grasses est déterminant pour lutter contre l’excès de cholestérol et diminuer le risque cardiovasculaire. Fromages 24% 76% Viandes 6% Plats préparés 5% 4% Condiments et sauces 36% Autres (pizzas, sandwiches…) Matières grasses contenues dans les aliments RECONNAÎTRE LES SOURCES D’ACIDES GRAS LES PRINCIPALES SOURCES D’ACIDES GRAS SATURÉS : Viandes grasses (mouton, agneau, porc…), charcuteries, matières grasses d’origine animale (saindoux, beurre, crème…), produits laitiers (fromages…), produits transformés (biscuits, quiches, pizzas…)… LES PRINCIPALES SOURCES D’ACIDES GRAS INSATURÉS : Huiles végétales (noix, colza, tournesol…), margarines, poissons gras (maquereau, saumon, thon, hareng, sardine…), oléagineux (noix, amandes, olives…)… En pratique COMMENT PRÉVENIR LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES POUR LES PATIENTS À RISQUE(7) ? D iminuer les acides gras saturés à moins de 12 % de l’AET et les remplacer par des acides gras polyinsaturés (fruits oléagineux, huiles végétales, poissons gras). Limiter autant que possible les acides gras trans et certains produits alimentaires transformés (viennoiseries, biscuits, pizzas, quiches…) souvent caloriques et riches en acides gras saturés. Diminuer les apports en sel à moins de 5 g par jour. Augmenter les apports en fibres, antioxydants et minéraux (fruits, légumes et céréales complètes). Augmenter la consommation de fruits et légumes (200 g/j de chaque). Manger du poisson 2 fois par semaine (dont 1 fois du poisson gras). L imiter la consommation d’alcool (2 verres/j pour un homme, 1 verre pour une femme, avec au moins un jour par semaine sans alcool). *Apport Energétique Total. (1) BEH n°22. Données sur la mortalité en France : principales causes de décès en 2008 et évolutions depuis 2000, 7 juin 2011. (2) BEH, n°30-31. Journée mondiale du diabète, 14 novembre 2014. (3) BEH, n°31. Cholestérol LDL moyen et prévalence de l’hypercholestérolémie LDL chez les adultes de 18 à 74 ans, ENNS 2006-2007, 24 septembre 2013. (4) OMS, mars 2013. (5) ANSES, 2011. Actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras. (6) INCA 2. Etude individuelle Nationale sur les Consommations Alimentaires 2006-2007. (7) European Guidelines on cardiovascular disease prevention in clinical practice, 2012.