Annexe 5 : Introduction au jeu (Les faits réels)

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Annexe 5 : Introduction au jeu (Les faits réels)
Annexe 5 : Introduction au jeu (Les faits réels)
Écran miroir
Vie saine
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En 2000, Robert Laking, un concierge dans un collège communautaire, a commencé à chercher des meneuses
de claque qui vivaient dans sa ville natale. Il est allé sur Internet, et en trois cliques, il a trouvé les noms dont
il avait besoin.
Se faisant passer pour un agent recruteur de mannequins, Laking a communiqué avec chacune d’elles pour lui
offrir une audition auprès d’une agence de New York. Lorsqu’une jeune fille répondait favorablement, le concierge
lui demandait d’envoyer des photos. Certaines des adolescentes lui ont envoyé leur photo d’école, mais d’autres
ont envoyé des photos en maillot de bain ou en sous-vêtements.
Puis les conversations ont tourné au vinaigre : Laking exigeait que chacune des jeunes filles le rencontre pour
« payer » la chance de devenir mannequin. Au moins une des jeunes filles a accepté de le rencontrer dans un
véhicule stationné derrière le collège communautaire.
Plusieurs des adolescentes ont refusé ses exigences et Laking en a été vexé. Il a commencé à leur téléphoner
à de nombreuses reprises. Il leur a envoyé des menaces par courriel prétendant avoir affiché des messages de
nature sexuelle à leur sujet sur Internet.
Plusieurs fois, les jeunes filles ont repéré son camion près de l’école et à des séances d’exercice de meneuses
de claque. Pendant des mois, les jeunes victimes de Laking ont vécu dans la peur. Certaines prétendaient être
malades pour rester chez elles. D’autres ont eu des attaques d’angoisse. Pourtant, pendant des semaines, aucune
des jeunes filles n’a rien dit à ses parents – ni à la police – au sujet de ces menaces.
Laking a finalement été appréhendé. Au procès, il s’est montré contrit. Debout, la tête penchée, il a présenté
des excuses à ses victimes. Il a été condamné à une peine de trois mois.
Lorsqu’on a communiqué avec les jeunes victimes pour leur demander la permission d’utiliser leur expérience
pour créer le jeu électronique éducatif, l’une d’entre elles a dit : « La plupart des filles ne prennent pas le
cyberharcèlement criminel au sérieux. Elles se disent que le prédateur va s’en fatiguer au bout d’un certain
temps. Mais le cyberharcèlement criminel peut ruiner votre vie. Ce n’est vraiment pas drôle de vivre toujours
dans la peur. »
Ophea | 2016 | Cyberagents : Écran mirroir