Llefficacitê de deux programmes intellectuelle légère ou moyenne
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Llefficacitê de deux programmes intellectuelle légère ou moyenne
RevueEurooéenne du HondicooMentol 1998,Vol.5, N" 18,pages15 à 23 ô S.N.A.P.E.I. Llefficacitê de deux programmes dtéducation socio-sexuelle pour personnes avec une déficience intellectuelle légère ou moyenne KeriWîlton* Jan Bambury** AndreaBovd* Nousavonsétudié les effets de programmesexpéririienta.Jx s'appuyantsur des diapositiveset sur des casseltesvidéosur le niveaude connaissanceset sur lescomportements d'un échantillon d'adultes avec une déficience intellectuelle légère ou moyenne en NouvelleZélande.Lesprogrammesdeformationont porté sur unepériodede I semaines et les connaissanceset les comportementsdes personneshandicapéesont été testés avant ces sessions et immédiatementaprès la fin de cettes-ci.Le programmebasé sur des diapositivesa provoqué une augmentationsignificativedes connaissancessociosexuelleset un changementpositif des comportementsmaisle programmevidéo n'a été suivi d'aucun effet visible, ni sur les connaissancesni sur les comportements.Les résultats ont confirmé la valeur du programmes'appuyantsur les diapositivespour ce groupe de personnes ce qui renforcegrandementl'idée qu'il senit utite et nécessaire d'élaborerdes programmesdans ce domaineimportant. u cours de ces demières annéesil faut noter I'importance de la prise de c o n s c i e n c ec r o i s s a n t ed e s d r o i t s d e I'homme pour lespersonnesavecune déficience i n t e l l e c t u e l l e a i n s i q u e d e l a n é c e s s i t éd e s a u v e g a r d e rs o i g n e u s e m e n tc e s d r o i t s y compris le droit à l'éducation et à la formation. Ce sujet a en effet été traité spécialement par les Nations Unies (1983) dans leur <Déclarationdes Droits des Personnesavec un HandicapMental". La reconnaissance de ces droits a sans aucun doute été à la base du développement,dans les pays occidentaux,de dispositionsd' intégrationsocialeet d'éducation en faveur des personnesavec une déficience intellectuelle.Ces politiques ont été fortement influencéespar le "principe de normalisation" (Nirje, 1969) qui préconisaitque les (projets de vie et les conditionsde vie quotidiennedes personnesavecun handicapmental...(devraient être)...aussiprochesque possiblesdes normes de la sociétéen général"(Kebbon, 1997,p.123). Le plus souvent,le résultatde ces politiques a c o n s i s t ée n l ' é l a b o r a t i o n d ' u n d i s p o s i t i f éducatif et social permettant à la plupart des personnesavec une déficienceintellectuellede vivre et d'avoir accèsà l'éducationdans leur contexte ordinaire local. Le fait que les personnesavecunedéficience intellectuelle soient davantageprésentesdans la sociétéainsi que la prise de consciencepar la sociétédes droits de I'homme de cespersonnes a mis en évidence la nécessitéde s'assurer q u ' e l l e s o n t b i e n l e s c o n n a i s s a n c e se t l e s ' School of educotion,the universityof Aucklond, privote Bog q2Ol9 Aucklond, Nouvelle Zélonde. " School of longuoges, UNITEC,Aucklond,Nouveile Zélonde. RevueEuropéenne du HondicooMentol u nr ptcs,arr DEDEUXpRocneuu u o' É,DUCATIqN socrc-sEXLtELLE... aptitudesnécessairespour arriver à une qualité de vie la plus satisfaisantepossible(et, on peut I'espérer, une meilleure qualité de vie). La sexualitéet les besoins sexuelsconstituent un des aspectsde la vie humainequi risque fort de poser des problèmes à cet égard. De toute évidence,pour lespersonnesavecunedéficience intellectuellequi essayentde mener une vie autonomedans la société il est extrêmement i m p o r t a n tq u ' e l l e s p u i s s e n te x p r i m e r l e u r sexualitémais il faut en mêmetempséviter toute déviation par rapport aux attentesde la société et égalementéviter qu'elles soientexposéesà des abusou à de I'exploitation sexuelle. Il n'est pas étonnant,étant donné le faible n i v e a u c o g n i t i f d e s p e r s o n n e sa v e c u n e déficience intellectuelle,que de nombreuses études aient indiqué que leur niveau de connaissances en matièrede sexualitésoit en généralinsuffisant,ceci étant vrai tant pour les personnesavec un handicapléger (Brantlinger, 1985)que pour celles avec un handicapmoyen o u s é v è r e( M c C a b e , 1 9 9 3 ) . E n o u t r e , l e s r e c h e r c h e so n t é g a l e m e n t m o n t r é q u e l e s personnesavec une déhcience intellectuelle légèreont souventun comportementsexuelqui risque fort de poser des problèmesau cours de Ieur vie (Brantlinger,1985).Les personnes avec u n e d é f i c i e n c e i n t e l l e c t u e l l eq u i v i v e n t e n petits foyers en milieu ordinaire semblent constituer un groupe ayant des besoins particuliersdans ce domaine. Les politiques d'institutionnalisationpratiquéesautrefoisdans presquetous les pays ont sûrement augmenté les diffrcultés de développementdes résidents dans un bon nombrede domaines,dont celui de la sexualité.Malgré I'arrivée de politiques de prise en charge mieux étayéespour ce groupe de personnes,le fait de vouloir prendre en compte les besoinsen matière de sexualitéet de bien-êtredes personnesavec une déficience intellectuelle qui vivent dans des foyers intégrésdans la sociétédemeureune tentative difficile, délicatemais décisivepour la suitedes politiquessocialeset d'éducation. t6 Plusieursétudes ont déjà montré que les personnesavec un handicapmental léger ou moyen peuvent améliorer leurs connaissances en matière de sexualité à partir de programmes d'éducationsexuellespecialement élaboréspour elles (voir Lindsay, Bellshaw,Culross, Staines et Michie, 1992 ; Penny et Chataway, 1982) mais dans ces études et dans d'autres similaires, les différentes <méthodes de mesures)>des connaissancesen matière de sexualitéemployéesétaient vraiment purement p s y c h o m é t r i q u e se r d e c e f a i t d i f f i c i l e s à interpréter.Dans l'étude iaite par Robinson (1984), portant sur des adultesavec une déficienceintellectuellelégèrevivant en milieu ordinaire, on a utilisé un instrument très nettementamélioré,le test de connaissances et de comportementssocio-sexuels(Socio-Sexual Knowlidge and Attitude Test (SSKAI) (Wish, M c C o m b s e t E d m o n s o n s ,1 9 8 0 ) c e q u i a permis d'évaluer les effets d'un programme d'éducationsexuelle.Mais, alors qu'il est fait état d'une augmentationsignificativedu niveau des connaissances en matièrede sexualitéet d' un accroissementde comportementspositifs, ce rapport ne donne malheureusementpas de détails sur l'étenduede ces améliorations.Une étude récente faite en Nouvelle Zélande (Bambury,Wilton et Boyd, sous presse)porte égalementsur des adultes avec un handicap mental léger vivant en milieu ouvert ; pour faire c e t t e é t u d e , l e s c h e r c h e u r so n t u t i l i s é l e SSKAT pour évaluerles connaissances et les comportements.Les résultatsmontrent que les programmes d'éducation basés sur des diapositiveset ceux basés sur des cassettes vidéo avaientl'un comme I'autre efficacement amélioréles connaissances socio-sexuelles mais q u ' a u c u n d e c e s d e u x p r o g r a m m e sn ' a v a i t d'effet réel sur les comportementssocio-sexuels de la population étudiée. A I'heure actuelleaucuneétude n'a encore été publiée en ce qui conceme I'efficacité des p r o g r a m m e sd ' é d u c a t i o n s e x u e l l e p o u r l e s personnesavec un handicap mental moyen vivant dans des résidencesen milieu ouvert. RevueEurooêenne du HondicooMentol DEDEIJxpRocnt uuz,s o'ÉoucATIoN socto-sEXUELLE... L'EFFTCACITÉ Dansl'étude que nousprésentonsici, nousavons examiné I'efficacité de deux programmes les d'éducation socio-sexuelle sur connaissances en matièrede sexualitéet sur les comportementsd'un groupe d'adultes avec un handicapmental léger à moyen vivant dans des foyers (des résidences en milieu ouvert) à Auckland. Nous avons utilisé les programmes baséssur des diapositiveset sur des cassettes vidéo déjà employés au cours des études mentionnéesci-dessusfaites par Bambury et al. et nous en avons examiné les effets sur les c o n n a i s s a n c ees t l e s c o m p o r t e m e n t ss o c i o sexuelsdes adultesparticipant à l'étude. Méthode Participants Treize adultesont participé à l'étude (9 femmeset 4 honmes), tous âgés entre26 et 4 9 a n s . T o u s l e s p a r t i c i p a n t sa v a i e n t u n handicap mental entre léger et moyen (QI au WAIS 35-70) et tous avaientété à l'école dans d e s é t a b l i s s e m e n t s p é c i a l i s é sp e n d a n tl e u r enfance.Nous ne disposionspasd'informations sur leurs expériencessexuellesantérieuresou actuelles.Pendanttoute la duréede l'étude, tous les participantsvivaient dans un foyer géré par I'Association pour les Handicapesmentaux de Nouvelles Zélande (IHC) et tous travaillaient dans des établissementsde travail protégé. Les programmes éducatifs Deux programmes éducatifs ont été élaborés qui tous deux cherchent à améliorer les connaissancessocio-sexuelleset à exercer une influence positive sur les comportements sexuelsdes adolescentset des jeunes adultes, un programme basé sur des diapositiveset un autre sur des cassettesvidéo. Ces programmes ont étécrééspar JanBambury,co-auteurde cette communication, éducatrice/infirmière à I'Associationde PlanningFamilial d'Auckland, sur la demande faite par I'Association Neo-Zélandaisepour les Personnesavec un Handicap Mental (lHC) qui avait besoin de ce matériel pour les personnesrésidant dans les foyers.Les programmesen questionavaientdéjà été utilisés dans une étude précédenteportant sur un groupe d'adultes avec un handicap mental léger vivant dans des résidencesen milieu ordinaire (Bambury et al, sous presse); à partir de cette expérience, de légères m o d i f i c a t i o n s o n t é t é a p p o r t é e sa u x d e u x programmesafin d'essayerd'augmenterleur efficacité en matière de changement de comportements.On a en pârticulier augmenté le temps consacré à ces questions de comportementau cours de chaquesessionet on a pris soin de faire en sorte que des aspects portant sur les comportementssoient intégrés dans chaquediscussionde groupe et dans le matériel utilisé pour les différentessessions. Chacun de ces programmesportait sur huit domainesparticuliers,à savoir : avoir une bonne opinion de soi-même,Ies amis et les relations, la puberté,les partiesdu corps et leur fonction, les sensationssexuelleset I'attrait sexuel,les comportementsadéquatsd'affirmation de soi et d'auto-protection,les maladiessexuellement t r a n s m i s s i b l e s( y c o m p r i s l e s i d a ) ; l a contraceptionet la grossesse.Chacun de ces domainesétait traité au cours d'une session d'une heure par semaine,la formation étant effectuée à I'aide des deux types de programmes. Pour le programmebasésur les diapositives on s'est servi de la projection pendant35 minutes d'une série de diapositivesde couleur au cours de chaquesessionafin d'introduire la discussionde groupe qui était toujours animée par les formateurs. Les points sur lesquels I'enseignementdevait porter plus particulièrement étaientrelevéspar les formateursà partir de la discussionet, plus tard, au cours de la session,ces points étaientécrits sur un tableau. A la fin de chaque sessionces points étaient repris dansunjeu avecle groupeainsi que ceux des sessionsprécédentes,avant de présenterle sujet de la sessionsuivante.Les sessionsqui comportaientdes projectionsde diapositives étaientcomplétéespar d'autres activitésfaisant appel à d'autres types de matérielpédagogique t7 RevueEuropéenne du HondicopMentol r Bp r rct ctr É DEDEIJX pRocnt u u os o' ÉoIJCATtoNsoclo-s Exu ELLE... tels que diagrammes, photos, poupées a n a t o m i q u e se t d u m a t é r i e l s p é c i a l e m e n t étudié pour la formation portant sur la menstruationet lacontraception.Le programme basé sur la vidéo était bâti selon les mêmes séquences à la seule différence que la formation s'appuyait sur des cassettesvidéo à la place de la projection de diapositivespour introduire la discussiondans le groupe et faire é m e r g e rl e s p o i n t s e s s e n t i e l s L . es cassettes vidéo et lesdiapositivesavaientétéchoisiesdans les divers types de matériel commercialisépar I'Associationde PlanningFamilial. Pendantles différentessessionsde formation, avec I'un ou I'autre programme,on a essayéde s'appuyerle p l u s p o s s i b l es u r l e s c o n n a i s s a n c eest s u r l e s e x p é r i e n c e sf a i t e s p a r l e s p e r s o n n e s handicapées. Pour illustrer les deux types de programmes on peut prendre l'exemple de la session consacréeà la puberté.Le programmebasésur les diapositivesutilise pour ce sujet une série d e l 2 d i a p o s i t i v e se n c o u l e u r i l l u s t r a n t l e s qui surviennent différentschangements au cours d e l a p u b e r t é .P o u r c h a q u e d i a p o s i t i v e ,I e s f o r m a t e u r s o n t e s s a y éd e p r o v o q u e r u n e discussionsur les changementsmontrés sur I'imageet de citerl'âge auquelceschangements arrivent habituellement,les différencesentre les g a r ç o n s e t l e s f i l l e s , l e s s e n s a t i o n sq u i accompagnenten général ces changements. Dans le programmebasésur la vidéo on se sert d ' u n e v i d é o c o m m e r c i a l ed e l 5 m i n u t e s décrivant le processusde la puberté. Cette vidéo a été passéedeux fois au cours de chaque sessionavec des arrêts sur certainesséquences et pendant ces pausesles formateurs ont employé la même techniquede discussionavec le groupe que pour le programme basé sur les diapositives.Dans les deux cas on a également utilisé un grand diagramme,précisantles différents concepts dont il était question. De même, on s'est servi d'un grand poster illustrant la menstruationet on a montré différents types de protection,tamponset s e r v i e t t e sp o u r c o n c r é t i s e rl a d i s c u s s i o ne t t8 permettre d'expliquer certains aspectscomme l ' â g e d e d é b u t d e s r è g l e s ,l e s s e n s a t i o n sl,a manièrepratiquede gérer le problème.Tout au long des sessions,on a pris grand soin d'éviter que les personnesne soientdans l'embarras,de leur permettrede bien comprendrece dont on d i s c u t a i t e t d e s a u v e g a r d e rl e u r d r o i t d e participer silencieusement au débat lorsqu'ellesn'avaientpas envie de parler d'un sujet avec le groupe. tinstrumentde mesure Tous les participantsont été soumis au test s u r l e s c o n n a i s s a n c e s o c i o - s e x u e l l e se t l e comportementsexuel(Socio-SexualKnowledge and Attitude Test SSKAL Wish. McCombs et Edmonson,1980).Le SSKAT estun instrument de mesuredes connaissances et comportements en matièrede sexualitécomportant 240 items. Ces items sont répartisen fonction de l4 domaines : les termesanatomiques,les règles, les rendez-vousamoureux, le mariage, l'intimité, les relationssexuelles,la grossesse, la naissanced'un enfant,élever un enfant, le c o n t r ô l e d e s n a i s s a n c e s ,l a m a s t u r b a t i o n , I ' h o m o s e x u a l i t é ,l e s m a l a d i e sv é n é r i e n n e s , I'alcool et la drogue,les risqueset les dangers de la sociétéet un contrôle de la connaissance du vocabulaire.Le test comportedeux échelles de mesures différentes, I'une pour les ( < c o n n a i s s a n c e s )e>t I ' a u t r e p o u r l e s ( c o m p o r t e m e n t s " I. l y a 1 4 s o u s - t e s t sd a n s l'échellesurlesconnaissances, chacuncomposé d'items portant sur l'un des l4 domaines décrits plus haut. L échelle de comportements est constituéde l0 sous-testsportant sur 10 des l4 domainescités (c'est à dire tous les d o m a i n e s s a u f l e s t e r m e s a n a t o m i q u e s ,l e c o n t r ô l e d e s n a i s s a n c e s .l e s m a l a d i e s vénérienneset le contrôle de vocabulaire).La partie consacréeaux connaissancescomporte 194 items et la partie mesurant les comportementsen comporte 46. Ce test a été utilisé dans plusieursrecherchesantérieureset malgré quelques réservesbien précises (McCabe, 1993) c'était de toute évidence I'instrument de mesurele plus facile à acquérir RevueEurooéenne du HondicooMentol L'EFFICACIT E DEDDUx pRocneu u ss o' ÉDIlcATroNsocrc-sEXUELLE... au moment où cette étude a été faite (1994). Le SSKAT est un test qui est âppliqué à chaque personneindividuellementet il faut environ 60 minutes pour répondre à toutes les quesûons. Pour chaque item de connaissanceon note un scoreallant de 2 points (tout à faitjuste) à zéro (faux) et pour certainsitems on tient compte égalementdes réponsespartiellementjustes qui sont alors notées I point. De même, les items concernantle comportementsont également évalués entre 2 points (attitude positive) et 0 point (attitudenégative)et pour certainsitems on a ajouté la catégorie des attitudes neutres (l point). Pour chaqueindividu on a déterminé deux fois le score total pour les connaissances (maximum possible= 388) et le scoretotal pour les comportements(maximum possible = 92), une première fois juste avant le début de la f o r m a t i o n ( p r é - t e s t )e t u n e d e u x i è m e f o i s immédiatementaprès la formation (post-test). La pratique A I'origine, la sectionde Planning Familial d'Auckland a été contactéepar I'Association p o u r l e s H a n d i c a p é sM e n t a u x ( I H C ) q u i d e m a n d a i td e l ' a i d e p o u r l ' é l a b o r a t i o n d e p r o g r a m m e sd ' é d u c a t i o n s e x u e l l e p o u r l e s résidentsdes foyers. Deux programmes expérimentaux,I'un basé sur des diapositives e t I ' a u t r e s u r d e s c a s s e t t e sv i d é o , o n t é t é élaborés à la suite de cette demande par Jam Bambury,co-auteurde cettecommunication,en relation avec le Planning Familial et un projet de recherchea été soumis et ensuite approuvé par le Comité d'Ethique des Recherches de I'Université et de l'Association pour HandicapesMentaux. Les programmesont été utilisés au cours d'une étude préliminaire avec un groupe de résidentsavec un handicap mental léger, vivant ensemble en milieu ordinaire et qui suivaientdes cours dans un c o l l è g e t e c h n i q u ed ' A u c k l a n d ( p o l y t e c h n i c tertiary institute).Deux grandesrencontresont alorsétéorganisées regroupantlesrésidentsd'un foyer de vie situédansun faubourgd'Auckland, Ieurs parentset leurs éducateurs,le personnel de I'lHC et les deux formateurs. Le projet d'étude leur a été soumiset les résidentsont été invités à participer à cette étude.A la suite de cette rencontre. l5 résidentsont donné leur accord pour participer.Ces l5 participantsont été répartis, au hasard, en trois groupes de 5 personnes,deux groupesexpérimentauxet un groupe de contrôle. Un groupe expérimental a participé à la formation basée sur les diapositives,I'autre groupe expérimental a eu une formation baséesur les cassettesvidéo et le groupe de contrôle n'a eu aucune formation pendant tout le temps qu'a duré la formation des deux autres groupes.Au cours des deux premièressemainesde l'étude, deux résidents ont décidéd'abandonner,un résidentpanicipant au programme vidéo et un résidentdu groupe de contrôle. Justeavant le début de la formation, toutes c e s p e r s o n n e so n t r é p o n d u a u t e s t S S K A T ( p r é - t e s t ) .L e s r é p o n s e sà c e t e s t n ' o n t p a s révélé de différencesignificativeentre les deux sexes.Les programmesde formation ont eu lieu pendantune heurepar semainesur une periode de huit semaineset immédiatementaprèsla fin de cette formation, toutesles personnesont été soumisesà nouveauau test. Résultatset discussion Une analysede la variancepar groupe a été faite sur les scores totaux portant sur la c o n n a i s s a n c ee n s e s e r v a n t d e s s c o r e s a u pré-testcorruneco-variant.L effet principal sur les groupesn'a pas été significatif (E (2,9) = 2,63,p >.05) mais une compa.raison soigneuse des moyennescorrigéesa montréque le groupe ayant suivi Ia formation basée sur les diapositivesa obtenu des scoresnettementplus élevés(M = 333,75) que le groupe de contrôle ( M = 3 0 7 , 1 2 ) - ( t ( 1 ) = 2 , 1 " 1p < . 0 5 ) . L a comparaisonentre le groupe ayant suivi la formation basée sur le programme vidéo (M = 311,95)et le groupede contrôle,quant à elle, n'a pas montré de différence significative (t(6) = 0,40, p > .05). Les moyennesbrutes et les écartstypes pour I'ensembledes scoresde c o n n a i s s a n c ea u S S K A T s o n t p r é s e n t é sa u tableau l. t9 RevueEurooéenne du HondicooMentol DE DEUx pRoGn+uu tiso' É,DUCATTqN L'Er FICACITÉ socrc-sExuELLE... le groupe ayant suivi la formation basée sur les (Ms = 65,39) diapositives mentionnésentre parenthèses) avait des comportements n e t t e m e n tp l u s p o s i t i f s Pré-test Post-test Groupe (M = 333,75)que le basé Connaissances 259.60(77.45) 310.20(58.42) Programme groupede contrôle(Mc = surdes 54,23) (t (7) = 1,90).Par diapositives Comportement 57.40(9.61) 6 8 . 6 0( 1 1 . 8 4 ) contre la différenceentre (n=5) le groupeayant suivi une programmebasé Connaissances 314.00(28.80) 327.75(26.31) formation basée sur la sur la vidéo vidéo (Mv = 58,78)et le (n=4) Comportement 5 4 . 0 0( 1 8 . 1 3 ) 5 9 . 7 5( 1 1 . 4 4 ) groupede contrôlen'était pas significative(t (6) = groupeoe Connaissances 3 1 1 . 0 0( 5 8 . 8 2 ) 320.7s(45.07) contrôle(n = 4) 0,77). Les moyennes 4 s . 0 0( 1 1 . 9 2 ) 4 9 . 2 5( 1 1 . 6 2 ) Comportement bruteset les écartstypes pour I'ensemble des L'examen des moyennes corrigées des scoresportantsur les comportementsau SSKAT scorespour lesdomainesparticuliers(sous-tests) s o n t é g a l e m e n t p r é s e n t é sa u t a b l e a u l . a montré que le groupeayant suivi la formation L'examen des moyennescorrigées des scores b a s é e s u r d e s d i a p o s i t i v e sé t a i t n e t t e m e n t pour les domainesparticuliers (sous-tests)a (p < .05) en avancesur le groupe de contrôle montré que le groupe ayant suivi la formation dans les domainesconcemantla grossesseet la baséesur des diapositivesavait nettementplus n a i s s a n c e( M s = 5 5 , 4 7 , M c = 4 8 , 3 7 ) e t l e s d ' a t t i t u d e s p o s i t i v e s( a l p h a = . 0 5 ) d a n s l e s (Ms = 21,30,Mc = 16,56) maladiesvénériennes domainesconcernantla grossesse et la naissance qu'il et avait un scoreplus élevé (bien que ce et le fait d'éleverun enfant(Ms = 3,58. Mc = ne soit pas d'une manièresignificative)en ce 2,15) et qu'il avait un score plus élevé (bien q u i c o n c e r n e l a m e n s t r u a t i o n( M s = 9 , 4 7 , que ce ne soit pas d'une manière significative) Mc = 8,75) les rendez-vousamoureux en ce qui concerneles rendez-vousamoureux ( M s = 2 2 , 4 7 ,M c = 1 1 , 4 3 )e t I ' a l c o o l e t l a (N{s = 9,55, Mc = 6,12) les relationssexuelles (Ms = I1,41, Mc = 8,98)I'homosexualité (Ms = drogue(Ms = 28,03,Mc = 26,55).Cesrésultats montrent que la formation baséesur les 7,04, Mc = 6,14) et les risqueset dangersde la diapositives a atteint son objectif société(Ms = 7,33, Mc = 3,63).Comme nous I'avons vu pour les connaissances, ces résultats d ' a m é l i o r a t i o n d e s c o n n a i s s a n c e ss o c i o montrent que les personnesqui ont participé à s e x u e l l e sd e s p e r s o n n e sc o n c e r n é e s .P a r la formation basée sur les diapositives ont contre, la formation basée sur les cassettes acquis un comportementplus positif en ce qui vidéo n'a pas atteint cet objectif avecle groupe concerne la sexualité tandis que les expérimental. programmes éducatifs basés sur les cassettes Une analyseunidimensionnelle(par groupe) vidéo n'ont pas atteint leur objectif de la variance, en utilisant les scores obtenus d'augmentationdes comportementspositifs en au pré-testcomme co-variant,a égalementété matière de sexualité. Si le petit nombre de entreprisessur les scorestotaux concemantles personnespafticipantà cette étudeexclut toute comportements.L'effet principal sur les recherchesur de possiblesdifférencesentre les groupesn'a pas été significatif(E (2,9) = 1,88, deux sexesquant à I'efficacité desprogrammes, p > .05) mais une comparaisonsoigneusedes on ne trouve pas de différence entre les moyennescorrigées(alpha = .05) a montré que hommeset les femmesdansles pré-tests,ni pour Tableau1 Scoresbruts moyensau pré-testet au post-testSSKATpour les participantsà l'étudeet le groupede contrôle(lesécarts-types sont 20 RevueEurooéennedu HondicopMentol U nr mctarÉ oN socrc-s EXrlELLE... DE DEUx p RocRAMMESD'ÉDUCATI ni pour les comportements. les connaissances Ces résultatsmontrent que les adultesavec un handicap mental léger tirent un bénéfice visible, en termes d'acquisition de et de comportementspositifs en connaissances matièrede sexualité,de leur participationà une formation à l'aide d'un programmed'éducation socio-sexuellebasé sur des diapositives.Ces résultatssont,dansI'ensemble,concordantsavec ceux qui avaientété obtenus lors d'une étude précédentefaite en Nouvelle Zélande avec des adultes ayant un handicap mental léger (majoritairementdes jeunes adultes)résidant dans un foyer installé en milieu ordinaire (Bambury et al, sous presse),bien que, dans l'étude présentéeici, on ait obtenu en outre un changementpositif de comportements.Il sepeut que les comportementsdes personnesayant participé à notre étude étaient plus facilement modifiablesque ceuxde I'autre groupe(qui était c o n s t i t u é d e p e r s o n n e sa y a n t u n n i v e a u d ' a p t i t u d e sl é g è r e m e n tp l u s é l e v é ) . M a i s i l p a r a i t p l u s v r a i s e m b l a b l eq u e n o t r e é t u d e reflète I'importance donnée à la modification des comportementsdans chacunedes sessions de formation (comme nous I'avons dit plus haut).L efficacitédesprogrammesbaséssur les diapositivesqui est ici prouvée concorde avec les résultatsde plusieursrecherchesantérieures (voir Penny et Chataway,1982, Lindsay et al, 1992) qui ont émis I'hypothèseque les personnesavec un handicap léger à moyen p e u v e n t o b t e n i r d e b o n s r é s u l t a t sa v e c d e s programmesd'éducationsexuellespécialement élaboréspour elles. Il faut noter, à ce propos, que les indices d'amélioration des connaissances et de changementsde comportementsqui ont été obtenusà partir du SSKAT dans notre étude représententun très net progrès par rapport aux étudesantérieurespour ce qui est de I ' a d é q u a t i o n d e s m e s u r e s .E n o u t r e , l e s recherches antérieures dans ce domaine n'avaient jamais porté sur la possibilité de modifier les comportements sexuels de cette population. Les personnesqui ont fait partie du groupe paflicipant au programme d'éducation basé sur les diapositivesont augmentéleurs c o n n a i s s a n c e se n m a t i è r e d e s e x u a l i t é d'environ 3/epar rapport à l'écart standard (à comparer avec une augmentation d'environ 7a pour le groupede contrôle)et pour ce qui est du changementde comportement,on constateune augmentation par rapport à l'écart standard de 1,16 (à comparer avec 0,40 pour le groupe du contrôle).Ces deux augmentationsnotéespour le groupe ayant suivi une formation baséesur les diapositivesreprésententune amélioration i m p o r t a n t e d e s c o n n a i s s a n c e se t d e s comportementsen matière de sexualité.Il est intéressantde noter que le fait d'avoir participé à une formation baséesur des cassettesvidéo ne s'est pas traduit par une augmentation s i g n i f i c a t i v ed e s c o n n a i s s a n c eosu p a r u n c h a n g e m e n td e c o m p o r t e m e n t .C e r é s u l t a t montre que le programmed'éducation sexuelle qui comprenaitle visionnementde cassettes v i d é o é t a i t r e l a t i v e m e n ti n e f f i c a c e a v e c l e groupe des adultesayant un handicapmental léger à moyen. Ce résultatest à I'opposé de celui de notre étude réalisée avec des jeunes habitants d'une résidenceen milieu ordinaire qui avaienttous un handicapmental léger,mais il concorde avec les opinions expriméespar plusieurs auteurs qui ont fortement soutenu I'emploi de programmesd'éducation sexuelle baséssur des diapositivespour la formation d'adultesavecun handicapmental(voir Horsley erAzzorpordi,1990 ; Kempton,1988).Alors que les deux types de programmes, soit avec des diapositives, soit avec des cassettesvidéo, semblent être efficaces pour des adultes avec un handicapmental léger résidanten groupeen milieu ordinaire(Bamburyet al., souspresse). II sembleraitque les formationsbaséessur des diapositivesprésententdes avantagespour des adultesdont Ia déficienceintellectuelleest plus importante. Il semblerait que le fait de montrer des diapositivesprocure au formateur davantige de souplessepour moduler le temps de visionnement,revenir sur certainesimages; en outre, il se pourrait que le caractèreimmuable des cassettesvidéo augmentele risque que les 21 RevueEuropéenne du HondicooMentol t' zp prc,q,arg,DEDEUXpRocne,uues o' ÉoucATroNsoclo-sEXIJELLE... chosesprésentéesde cette manière nécessitent des processus de mémorisation et des processuscognitfs de la part de celui qui les regardequi pourraientdépasserles capacitésde la populationd'adultesretenuepour notreétude. Cette étude présenteun certain nombre de limites qu'il convient de reconnaître. Premièrement,l'échantillon était relativement petit et les sujetsétaientd'âgesassezdifférents. Ces conditions nous empêchentd'étudier un certainnombrede variablesqui pourraientavoir un rôle modérateur. Par exemple, les différencesde sexe et d'âge mériteraientbien, les unes comme les autres d'être davantage examinées.D'une manière générale,il parait vraisemblableque les programmesd'éducation sexuellesoient plus effrcaceslorsqu'ils sont proposésasseztôt, et non plus tard, au cours de l a v i e d ' u n e p e r s o n n e ,e t d o n c , q u e c e s programmespourraient être particulièrement pour les participantsles plusjeunes. bénéfiques Il se pounait égalementque I'efficacité de ces formations varie selon le sexedes participants. Il est évident que les hommes et les femmes doivent maîtriserdes conceptset des éléments différents et il semble aussi probableque l'efficacité des programmes serait augmentée si on essayaitd'y introduire les éventuelles différences selon le sexe en matière d'apprentissagedes besoins,des modes de vie ou des comportements.Une autre difficulté provientdu fait que nousne disposionsd'aucune i n f o r m a t i o n s u r l e s e x p é r i e n c e ss e x u e l l e s passéesou présentesdes participants.Il est p r o b a b l e , d ' u n e m a n i è r e g é n é r a l e ,q u e l e s besoinsd'information des personnesqui ont eu o u q u i o n t d e s r e l a t i o n s s e x u e l l e ss o i e n t différents,tant en matièrede connaissances que de comportements,de ceux des personnesqui n'ont pas eu d'expériencesexuelle.Toutesces questionspounaient et devraient être étudiées dans des étudesultérieures. Il convient égalementde noter qu'au cours de notre étude nous n'avons pas cherché à 22 s a v o i r s i l e s r é s u l t a t s d e s p r o g r a m m e sd e formation ont été durableschezles participants. Le fait d'avoir constatéque les personnesqui ont participé à cette érude ont bénéficié des effets positifs du programme basé sur les diapositivessembleindiquerque lesadultesavec un handicap mental léger à moyen peuvent a c q u é r i r d e s c o n n a i s s a n c e se n m a t i è r e d e sexualitéainsi que des comportementssexuels p l u s p o s i t i f s l o r s q u ' e l l e s d i s p o s e n td ' u n programmede formation spécialementfait pour e l l e s . A l o r s q u e c e s r é s u l t a t sp a r a i s s e n t encourageants, il estnéanmoinspossibleque les améliorationsobtenuesne soient pas durables et si tel était le cas, il faudrait inclure d'autres techniquesou pratiques éducativesdans les programmes (comme par exemple des p r o c e s s u sd e r é p é t i t i o n p l u s d é t a i l l é s ) . L'examen minutieux de ces éventualités pourrait utilement faire I'objet d'une future recherche. En résumé,les résultatsobtenusconcordent avec les recherchesantérieuresqui ont montré que les connaissancessocio-sexuelleset les comportementssexuelspositifs de personnes adultesavecun handicapmental léger à moyen peuventêtre améliorésde manièresignificative par une participation à un programme d'éducationsexuellespécialementélaborépour elles. L'efficacité de deux programmes d'éducation sexuellebasésrespectivementsur des diapositiveset sur des cassettesvidéo a été étudiéepour un groupe d'adultes avec un handicapmenta-llégerà moyenqui vivaientdans un foyer installé en milieu ordinaire et des résultatsdifférents ont été obtenus selon les programmes. Le fait de participer à un prograrnmebasé sur Cesdiapositivesaboutit à des changementssignificatifs, tant en matière que pour les comportements, de connaissances mais les programmesbaséssur les cassettes vidéo n'ont pas abouti à des résultats significatifs, ni pour I'amélioration des c o n n a i s s a n c e sn i p o u r I ' a m é l i o r a t i o n d e s comportementspositifs. Les résultatssemblent du HondicopMentol RevueEurooéenne L' EF FICACITÉDE DEUX PROCRAMMESD' EDUCATION SOCrc.SEXT]EI'L&... donc montrer que les programmeséducatifs des sur basés d e s a v a n t a ges diapositives présentent un a v e c p é d a g o g i q u e sp o u r d e s a d u l t e s D es m o Y e n . handicap mental léger à sont programmesefficacesd'éducationsexuelle de toute urgencedansla plupart des nécessaires paysdu monde,y comprisen Nouvelle Zélande, et, alors que cette étude montre le bien fondé d e l ' é l a b o r a t i o n d e p r o g r a m m e sd a n s c e domaine, il est important de noter que l ' a m é l i o r a t i o n d e s c o n n a i s s a n c e se t d e s comportementsne peuvent pas être le seul but de ces programmes.Ceci a bien été précisépar McCabe (1993) qui écrit qu'il y a en effet un grand nombre de questionsqui sont liées à Ia s e x u a l i t é d e s p e r s o n n e sa v e c u n h a n d i c a p mental dont la nécessitéde se forger une forte consciencede leur identité, I'acquisition des <aptitudes>à mener une vie relationnelle,Ie d é v e l o p p e m e n td ' u n n i v e a u a p p r o p r i é d e responsabilitésexuelleet la compréhensiondes problèmesautour du mariage,de la famille, du fait d'être parents.Il semble évident qu'il faut élaborerd'urgencedesprogrammesd'éducation sexuellequi soient efftcaces,mais il est tout aussiévident que toutesles questionsévoquées c i - d e s s u sd o i v e n t é g a l e m e n tê t r e p r i s e s e n compte d'une manière ou d'une autre dans les tentativesfutures d'élaborer des programmes d'éducationsexuelleadaptésaux personnesavec un handicapmental. Version originale : Anglais Reçu le 15 décembre 1997 Accepté le 30 juin 1998 Nofe et lesélèvesdu Lesouteursremerclentlesenselgnonts collège techniquê grôce Ô qui cette étude o été possible.NousvoudrionségolêmentremercierDione de Wisonde lo Sectlond'Educotionde l'Associotion PlonningFomiliold'Aucklond pour so contributiono l ' é l o b o r o t l o nd e s p r o g r o m m e sl,' A s s o c i o t i o nd e d'Aucklondpournousovokdonnéson Plonning Fomiliol soutlenet l'occès Ô so documentotlonolnslque lo pour les personnesovec un SoclétéNéo-Zélondolse en11n, HondlcopMêntolpoursonolde ei sonsoutlen.Et pour leurolde suivontes lespersonnes nousremercions généreusetout ou long de notreétude : KotherineBeore,JulieHodson,Eng Leong Um,Cloire Uoyd,GeoffreyMorchont,LenordNel,BrodleyO'Neill, Tyrell,Mortty Toylor,Flono Phllbert,Ruth KorynPoull.Crolg Wong,JuonitoYoung,ond Cloir Zohrob.Requestsfor reorlntsshould be sent to Dr.KeriWllton,School of of Aucklond,PrlvoteBog 92019, Êducotlon,Unlverslty Aucklondl, New Zeolond, Refetences & BoydA.M.(in press). 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