Travail de renforcement Fr

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Travail de renforcement Fr
Travail de renforcement de français
Nom :
Eté 2015
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N : Classe de 6e
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Texte 1 : Le Lion et le petit chien
Il y avait à Londres une ménagerie que l'on pouvait visiter soit en prenant un billet, soit en remettant au
contrôle, au lieu d'argent, des chiens et des chats qui servaient de nourriture aux animaux.
Un pauvre homme qui n'avait pas d'argent voulut, un jour, voir des bêtes féroces. Il attrapa un petit chien
dans la rue et le porta à la ménagerie. On le laissa entrer. Quant au petit chien, on le lui prit et on le jeta dans la
cage du lion pour qu'il en fît son repas.
Le petit chien mit sa queue entre ses pattes et se blottit dans un coin. Le lion alla vers lui et le flaira un
instant. Le petit chien s'était mis sur le dos, les pattes en l'air, et agitait sa queue.
Le lion le tâta de la patte et le remit d'aplomb.
Le petit chien se redressa et fit le beau.
Le lion le suivait des yeux, portant sa tête tantôt à droite, tantôt à gauche et ne le touchait pas.
Quand le gardien de la ménagerie lui eut lancé sa ration de viande, le lion en déchira un petit morceau
qu'il laissa pour le petit chien.
Vers le soir, quand le lion se coucha pour dormir, le petit chien se coucha près de lui et mit sa tête sur sa
patte.
Depuis lors, le petit chien ne quitta pas la cage du lion. Le lion le laissait tranquille et, quelquefois,
jouait avec lui.
Un jour, un monsieur qui était venu voir la ménagerie déclara qu'il reconnaissait le petit chien, qu'il était
à lui et demanda qu'on le lui rendît. Le directeur de la ménagerie y consentit; mais dès qu'on se mit à appeler le
petit chien pour le tirer hors de la cage, le lion se hérissa et rugit.
Le lion et le petit chien vécurent une année entière dans la même cage. Un jour, le petit chien tomba
malade et mourut. Le lion refusa alors de manger; il ne cessait de flairer le petit chien et de le toucher de sa
patte pour le caresser.
Quand il eut compris que son compagnon était mort, il bondit, hérissa son poil, se frappa les flancs de sa
queue, se jeta sur les barreaux et se mit à ronger les verrous de sa cage et à mordre le plancher. Sa fureur dura
toute la journée. Il se précipitait de tous les côtés en rugissant. Vers le soir seulement, apaisé, il se coucha à côté
du petit chien mort. Le gardien voulut enlever le cadavre; mais le lion ne laissait approcher personne.
Le directeur pensait calmer le chagrin du lion en mettant dans la cage un autre petit chien vivant. Sur
l'heure, le lion le mit en pièces. Puis il prit le petit chien mort entre ses pattes et cinq jours durant il resta couché
en le tenant ainsi embrassé.
Le sixième jour, le lion mourut.
Léon TOLSTOI, Histoires vraies.
Compréhension de l’écrit
Questions paratextuelles :
1. D’où ce texte est-il extrait ? Qui en est l’auteur ?
2. A quel genre de texte le titre du textevous fait-il penser ?
Questions analytiques :
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Où l’action se déroule-t-elle ? Comment faisait-on pour accéder à la ménagerie ?
Délimitez et reformulez l’élément perturbateur. Quels deux indices vous ont-ils permis de l’identifier ?
Quelle relation unit-elle les deux animaux ? Justifiez en relevant deux indices textuels.
Qu’est-ce qui montre le chagrin du lion dans les lignes 20 à 23 ?
Pourquoi l’animal est-il furieux ?
Comment expliquez-vous le fait que le lion tue l’autre petit chien ? Justifiez.
Quelle est la cause de la mort du lion ?
Connaissance de la langue
1. Donnez la nature et la fonction des mots ou groupes de mots soulignés.
2. Réécrivez les phrases suivantes en remplaçant « Il » par « Ils » et en effectuant tous les changements
nécessaires.
« Il bondit, hérissa son poil, se frappa les flancs de sa queue, se jeta sur les barreaux et se mit à
ronger les verrous de sa cage et à mordre le plancher. »
3. Relevez les verbes en gras en précisant à chaque fois le temps du verbe et sa valeur : « avait » (l.1) ;
« pensait » (l.27) ; « mourut » (l .30).
4. Relevez dans la phrase suivante trois expansions du nom en donnant à chaque fois leur nature.
« Un pauvre homme qui n’avait pas d’argent voulut, un jour, voir les bêtes féroces de la
ménagerie. »
Travail d’écriture :
Rédigez un récit d’une dizaine de lignes illustrant la citation suivante :
«L’amitié est pour moi un paysage
Où tu viens effacer mes petits nuages »
Texte 2 :
Sœur-des-Pauvres
Sœur-des-Pauvres, orpheline, a été recueillie par son oncle et sa tante, tous deux méchants, égoïstes et
avares.
Sœur-des-Pauvres supportait toute leur misère. Ils la chargeaient des travaux les plus fatigants,
l’envoyaient aux champs au soleil de midi et ramasser du bois mort par les temps de neige.Puis, aussitôt
rentrée, elle avait à balayer, à laver, à mettre chaque chose en ordre dans la cabane. […]
Or, un soir, […] ils lui donnèrent un beau sou neuf en lui permettant d’aller jouer le restant du jour.
5 Sœur-des-Pauvres descendit lentement à la ville, bien embarrassée de son sou, ne sachant que faire pour jouer.
Elle arriva ainsi dans la grande rue. Il y avait là, à gauche, près de l’église, une boutique pleine de bonbons et de
poupées. La fillette avança de quelques pas. Honteuse, comme elle regardait autour d’elle, avant d’entrer, elle
aperçut sur un banc de pierre, en face de la belle boutique, une femme mal vêtue, berçant dans ses bras un
enfant qui pleurait. Elle s’arrêta de nouveau, tournant le dos à la poupée. Aux cris de l’enfant, ses mains se
10 croisèrent de pitié ; et, sans honte cette fois, elle s’approcha, rapidement pour donner son beau sou neuf à la
pauvre femme.
Cette dernière, depuis quelques instants, regardait Sœur-des-Pauvres. Elle l’avait vue s’arrêter, puis
s’avancer vers les jouets. Lorsque l’enfant vint à elle, elle comprit son bon cœur. Elle prit le sou, les yeux
humides ; puis, elle retint dans la sienne la petite main qui le lui donna.
Emile Zola, Sœur-des-Pauvres, 1864.
Compréhension de l’écrit
1. Pourquoi peut-on dire que ce texte est extrait d’un conte merveilleux ?
2. Avec qui vivait Sœur-des-Pauvres ? Pourquoi ? Etait-elle heureuse ? Justifiez.
3. Quelles actions s’opposent-elles au comportement habituel de son oncle et sa tante ?
4. La fille que décide-t-elle de faire de son sou ?
5. Qu’est-ce qui l’empêche de le faire ?
6. De quelle qualité Sœur-des-Pauvres fait-elle donc preuve ?
Connaissance de langue
1. Réécrivez les phrases suivantes en choisissant entre le passé simple et l’imparfait. (2.5 pts)
a. Son oncle l’ (envoyer) tous les soirs chercher du bois mort.
b. Un soir, il (commencer) à neiger.
c. La pauvre enfant (grelotter) de froid.
d. En allant s’abriter sous un arbre, elle (tomber).
e. Un homme, sorti de nulle part, (venir) lui porter secours.
2. Relevez les expansions des noms suivants en indiquant à chaque fois sa nature :
« cris » (l. 9) ; « main » (l. 14)
3. Dites à quel temps sont conjugués les verbes suivants et donnez pour chaque temps sa valeur :
« supportait » (l. 1) ; « donnèrent » (l. 4)
Production
Imaginez la suite et la fin de ce récit en une vingtaine de lignes. Vous garderez le système du passé.
N’oubliez pas qu’il s’agit d’un conte merveilleux.
Texte 3 :
La métamorphose a le goût du chewing-gum
Au cours de la visite de la chocolaterie merveilleuse de M. Wonka, Violette, malgré les mises en garde, goûte
un nouveau chewing-gum.
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Tous les regards étaient fixés sur Violette Beauregard, en train de mâcher cette gomme extraordinaire.
- Ton nez devient bleu comme une myrtille !
- Ta mère a raison ! hurla à son tour M. Beauregard. Tu as le nez tout violet !
- Que voulez-vous dire ? dit Violette sans cesser de mastiquer.
- Tes joues ! hurla Mme Beauregard. Elles virent au bleu aussi ! Et ton menton ! Toute ta figure est bleue !
- Recrache immédiatement cette gomme ! ordonna M. Beauregard.
- Pitié ! Au secours ! hurla Mme Beauregard. Ma fille est en train de devenir bleue et mauve partout ! Même ses
cheveux changent de couleur ! Violette ! Te voilà violette ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Tous les yeux étaient fixés sur Violette. Quel terrible et singulier spectacle ! Son visage, ses mains, ses jambes
et son cou, en fait, toute sa peau, sans oublier sa chevelure bouclée, tout était d’un bleu-violet éclatant,
exactement comme du jus de myrtille !
- Ciel ! hurla Mme Beauregard. Tu gonfles comme un ballon, ma fille !
- Comme une myrtille, dit M. Wonka.
- Vite, un médecin ! cria Mme Beauregard.
- Piquez-la avec une épingle dit l’un des pères.
- Sauvez-la ! pleura Mme Beauregard en se tordant les mains.
Mais il n’y avait pas moyen de la sauver pour l’instant. Son corps s’arrondissait toujours, changeant d’aspect
avec une rapidité telle qu’au bout d’une minute il fut transformé en énorme boule bleue – une gigantesque
myrtille. Tout ce qui restait de Violette elle-même était une minuscule paire de bras plantés dans le gros fruit
rond, et une toute petite tête au sommet.
- Conduisez-la vite à la salle aux jus de fruits.
- La salle aux jus de fruits ? s’écria Mme Beauregard. Qu’est-ce qu’ils vont en faire là-bas ?
- La presser, dit M. Wonka. Il faut qu’elle perde immédiatement tout son jus. Après nous verrons bien. Mais ne
vous tourmentez pas, chère madame. Nous vous la réparerons, quoi qu’il arrive. Je suis navré, vraiment…
Roald Dahl, Charlie et la chocolaterie, traduit de l’anglais pas Elisabeth Gaspard, 1967.
Compréhension de l’écrit
Question paratextuelle
1. Dans quelle langue ce texte a-t-il originalement été écrit ?
Questions analytiques
2. Qu’est-ce qui cause la métamorphose de la fille ?
3. Sur quel ton M. Beauregard s’adresse-t-il à sa fille à la ligne 6 ? Justifiez.
4.
a. Que propose comme solution l’un des parents ?
b. A son avis, quelle serait le résultat d’une telle action ?
5. Pour quelle raison M. Wonka s’excuse-t-il auprès de Mme Beauregard ?
6. Pourquoi ce texte s’apparente-t-il au récit étrange ?
Grammaire textuelle
1. Relevez les verbes soulignés. Donnez leur temps et leur mode puis conjuguez-les à toutes les personnes en
gardant les mêmes temps et mode.
2. Relevez trois expansions du nom du texte de natures différentes que vous préciserez.
3. « Ta mère a raison ». Réécrivez cette phrase en remplaçant « ta mère » par un pronom personnel puis par un
pronom possessif. Quelle est la fonction de ces mots ?
4. Quelle action effectue Mme Beauregard en pleurant ? Relevez le groupe qui vous a permis de répondre et
donnez-en la fonction.
Production
Charlie, l’ami de Violette, n’ayant pas su ce qui était arrivé à celle-ci, trouve un chewing-gum et décide de
le manger.
Imaginez la transformation que subit Charlie dans un récit au système du passé.
Texte 4 :
Nuit japonaise
1
Un rayon délicat vient caresser la terre,
Le fin croissant du soir dans le ciel violet
Baigne de la pâleur de son tremblant reflet
Les îles de Yado et la mer qui s’éclaire ;
5
Un parfum très subtil* monte avec volupté*
Des pâlissants iris* et des pivoines* roses.
Quel mystère charmant enveloppe les choses
En l’exquise* douceur des belles nuits d’été !
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Tout frissonne et se tait ; sous les brises* très molles
Les pavots* endormeurs effeuillent leurs corolles*
Qu’un souffle tendre et frais entraîne en voltigeant.
Sur les bateaux légers aux frissonnantes voiles
La blonde Séléné* fait pleuvoir des étoiles,
Et le Japon s’endort en un rêve d’argent.
Louise Abbéma, L’Art et la mode (1884)
Lexique:
Subtil : délicat.
Volupté : plaisir intense des sens.
Iris, pivoines : genres de fleurs.
Exquise : raffinée, délicate.
Brise : petit vent frais.
Pavots : variété de coquelicot de laquelle on extrait l’opium.
Corolles : les pétales d’une fleur.
Séléné : Nom donné à la lune qui traverse la nuit sur son char argenté, par référence à la déesse de la
mythologie grecque.
Compréhension de l’écrit
Questionsparatextuelles
1- De quel recueil ce poème est-il extrait ?
2- Qui en est l’auteur ?
Questions analytiques
1- Combien de vers chaque strophe comporte-t-elle? Donnez le nom précis de chaque strophe.
2- Combien de syllabes chaque vers compte-t-il? Pour identifier le mètre choisi, recopiez le vers 7 et
découpez-le en syllabes.
3- Comment nomme-t-on cette forme de poème ?
4- Dans la deuxième strophe, comment s’appelle la disposition des rimes choisie par le poète ? Pour
l’identifier, relevez les mots en fin de chaque vers et soulignez la rime en question.
5- Quel est le paysage évoqué dans le poème ? Justifiez votre réponse.
6- Quels sont les sens sollicités?
7- Qu’éprouve le poète en observant ce paysage ? Relevez le champ lexical correspondant (au moins cinq
mots ou expressions).
Connaissance de la langue
1- Que désigne au vers 2 l’expression « le fin croissant du soir » ? de quelle figure de style s’agit-il alors ?
2- Identifiez et analysez la figure de style au vers 13 : « La blonde Séléné fait pleuvoir des étoiles ». Quel
est l’effet produit ?
3- Donnez deux mots de la même famille de : « délicat », « fin ».
4- Donnez la nature grammaticale et la fonction des mots ou groupes de mots soulignés.
5- Au vers 4, relevez les expansions du nom et donnez leur nature.
Production
Ecrivez un poème composé de deux quatrains et de deux tercets dans lequel vous décrirez la beauté d’un
paysage de votre choix : coucher de soleil, montagnes enneigées,… Vous emploierez des figures de style que
vous soulignerez. Les rimes ne sont pas obligatoires.
Texte 5 :
Moïse et la traversée du désert
Moïse est un personnage commun aux trois religions monothéistes. Le texte biblique raconte que, sous
sa conduite, les Hébreux ont fui l’Egypte des pharaons, où ils étaient esclaves, pour rejoindre la Terre promise
par Dieu à leur ancêtre Abraham. Mais la traversée du désert est éprouvante…
Toute la communauté des enfants d’Israël atteignit le désert – situé entre Elim* et le Sinaï* deux mois après leur sortie du pays d’Egypte. Toute la communauté des enfants d’Israël se mit à
murmurer* dans le désert, contre Moïse et Aaron*. Les enfants d’Israël leur dirent : « Pourquoi
ne sommes-nous pas restés au pays d’Egypte, où nous étions assis devant des marmites de viande
et mangions du pain tout notre soûl* ! Vous nous avez amenés dans ce désert pour faire mourir
de faim toute cette multitude ! »
Dieu dit à Moïse : « Je vais vous faire pleuvoir du pain du haut du ciel. Les gens sortiront et
en recueilleront au jour le jour leur ration quotidienne. Je veux ainsi les mettre à l’épreuve, pour
voir s’ils se conforment, ou non, à mes ordres. Mais le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce
qu’ils auront rapporté, leur récolte aura été double de celle de chaque jour. » Moïse et Aaron
s’adressèrent à toute la communauté des enfants d’Israël : « Dieu vous a entendus murmurer
contre lui. Nous, que sommes-nous pour vous en prendre à nous ? Dieu vous donnera, ce soir, de
la viande à manger et, au matin, du pain à satiété*, vous reconnaîtrez que c’est Dieu qui vous a
fait sortir du pays d’Egypte et vous verrez de vos yeux la gloire de Dieu ; présentez-vous devant
Dieu, car il a entendu vos murmures. » Comme Aaron parlait à toute la communauté des enfants
d’Israël, ils se tournèrent vers le désert et voici que la gloire de Dieu apparut en forme de nuée.
De fait, le soir, des cailles* montèrent et couvrirent le camp et, le lendemain matin, une
couche de rosée recouvrait les alentours du camp. Sur cette couche de rosée évaporée, apparut,
sur la surface du désert, quelque chose de menu, de granuleux, de fin comme du givre sur le sol.
A cette vue, les enfants d’Israël s’interrogèrent mutuellement : « Qu’est cela ? » car ils ne
savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : « Cela, c’est le pain que Dieu vous donne comme
nourriture. Voici ce qu’a ordonné Dieu : recueillez-en chacun selon vos besoins – une mesure par
personne – d’après le nombre des membres de vos familles. Chacun de vous s’en procurera pour
ceux qui partagent sa tente. » Les enfants d’Israël obéirent à cet ordre. […]
Le peuple d’Israël donna le nom de manne à cette nourriture. Elle était blanche, et avait le
goût d’un gâteau au miel. On devait la ramasser le matin car, dès que le soleil devenait chaud,
elle fondait.
La Bible de Jérusalem, Exode 16, traduit et adapté de l’hébreu.
Lexique :
Elim : nom d’une oasis dans le désert, où le peuple hébreu s’est arrêté pour se reposer.
Le Sinaï : nom du désert où, selon la Bible, Moise recevra de Dieu les dix commandements.
Murmurer : protester.
Aaron : frère de Moïse.
Tout notre soûl : autant que nous voulons.
A satiété : avec abondance
Des cailles : oiseaux migrateurs des champs.
Compréhension de l’écrit
Questions paratextuelles
1) De quel livre sacré ce texte est-il extrait ?
2) Quelles sont les trois religions monothéistes dont il s’agit dans le chapeau introductif ?
Questions analytiques
1) De quoi le peuple hébreu souffre-t-il ? Comment manifeste-t-il sa souffrance ?
2) Quel secours Dieu décide-t-il de lui envoyer ?
3) Quelle épreuve lui impose-t-il ? Quel est l’enseignement de cette épreuve ?
4) Quelle récompense Dieu promet-il à ceux qui lui obéiront ?
5) Quel rôle Moïse et Aaron jouent-ils ?
6) Pourquoi le peuple d’Israël s’en prend-il à eux ?
7) Comment la nourriture promise parvient-elle au peuple ? Quels sont sa couleur, sa consistance, son
goût ? Relevez les termes qui la caractérisent.
Connaissance de la langue
1) Dans le dernier paragraphe, relevez les verbes conjugués puis précisez-en le temps, le mode et la valeur.
2) Relevez le sujet du verbe « apparaître » (ligne 21). Qu’a de particulier ce sujet ? Pourquoi est-il ainsi
placé ?
Production
Après leur avoir donné la nourriture, Dieu fournit de l’eau aux Hébreux assoiffés. Imaginez la façon
dont elle leur apparaît et décrivez la joie du peuple d’Israël. Votre récit sera mené au système du passé et devra
commencer par : « Au petit matin, en s’éveillant… »
Texte 6 :
Un enfant élevé dans un pauvre village
Revint chez ses parents, et fut surpris d’y voir
Un miroir.
D’abord il aima son image ;
Et puis, par un travers bien digne d’un enfant,
Et même d’un être plus grand,
Il veut outrager1 ce qu’il aime,
Lui fait une grimace, et le miroir la rend.
Alors son dépit2 est extrême :
Il lui montre un poing menaçant ;
Il se voit menacé lui-même.
Notre marmot fâché s’en vient, frémissant,
Battre cette image insolente ;
Il se fait mal aux mains. Sa colère augmente ;
Et furieux, au désespoir,
Le voilà, devant ce miroir,
Criant, pleurant, frappant la glace.
Sa mère, qui survient, le console, l’embrasse,
Tarit ses pleurs, et doucement lui dit :
« N’as-tu pas commencé par faire la grimace
A ce méchant enfant qui cause ton dépit ?
- Oui. – Regarde à présent : tu souris, il sourit ;
Tu tends vers lui les bras, il te les tend de même ;
Tu n’es plus en colère, il ne se fâche plus.
De la société tu vois ici l’emblème :
Le bien, le mal, nous sont rendus. »
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Florian, Fables, II, 8 (1792)
1. Outrager : blesser.
2. Dépit : colère.
Compréhension de l’écrit
Questions paratextuelles
1. Qui est l’auteur de cette fable ? Donnez le nom d’un autre fabuliste célèbre.
2. Proposez un titre à cette fable.
3. En quoi cette fable est-elle différente de celle que vous connaissez ?
Questions analytiques
4. Qu’est-ce qui déclenche l’action ?
5. Quelles sont les différentes attitudes de l’enfant à l’égard du miroir ? Justifiez en citant le texte.
6. Qui vient mettre fin à la dispute ? De quelle manière ?
7. Quelle est la morale qui se dégage de cette fable ? Que représente donc le miroir dans ce texte ?
Connaissance de la langue
1. « Il te les tend de même. » (v. 29) Quelle est la figure de style qui se trouve dans ce vers ?
Expliquez.
2. Faites le découpage syllabique des vers 5 et 10. Nommez les types de vers découpés.
3. Comment sont les rimes dans les quatre premiers vers ?
Production : Ecrivez un court récit au système du passé qui illustre la morale de la fable.
Texte 7 :
Le lion de Némée
La nuit entière passa sans que le lion de Némée se montrât. Enfin, le fauve apparut. Sa crinière était
encore tachée de sang de ses dernières victimes. Sans méfiance, l’animal pénétra dans son antre1. Hercule
attendit quelques instants puis se risqua à son tour dans la caverne. Brandissant sa massue, il hurla : « Eh bien,
accepteras-tu enfin de me faire face ? »
L’écho répéta sa voix, et les pas du fauve qui s’éloignait. Bien sûr, il ne put s’échapper : quand il
comprit que sa seconde issue était bouchée, le monstre grogna, fit demi-tour et vit que son adversaire lui
bloquait la sortie. Il se précipita sur lui.
Hercule lui asséna sur le crâne un coup formidable auquel aucun être vivant n’aurait pu résister. Le
fauve parut à peine étourdi : il recula pour revenir aussitôt à la charge. Une nouvelle fois, Hercule le frappa à la
tête, si violemment que la massue lui échappa des mains. Comme le fauve s’apprêtait à fuir, Hercule comprit
qu’il n’avait pas le choix : ce serait un combat au corps à corps ! Au moment où l’animal le frôlait pour quitter
la caverne, Hercule se jeta sur lui et enserra sa gorge entre ses bras. Le monstre rugit en se débattant ; Hercule
accentua encore sa pression en évitant les crocs qui cherchaient à le mordre. Les adversaires roulèrent dans la
poussière, parmi les ossements entassés à l’entrée de la grotte. Bientôt, les mouvements du fauve se firent
saccadés2 et de moins en moins violents ; ses yeux violets se ternirent3 et sa tête se fit plus lourde.
Quand Hercule écarta les bras, le corps du monstre s’effondra à terre, sans vie. Haletant, Hercule
considéra4 sa victime : « J’ai vaincu le lion de Némée ! »
Christian GRENIER, Les douze travaux d’Hercule
Lexique :
1. Antre : caverne
2. Saccadés : brusques et irréguliers
3. Se ternirent : perdirent leur éclat
4. Considéra : regarda gravement
Compréhension de l’écrit
Question paratextuelle:
1. D’où ce texte est-il tiré ? Qu’attend-on à la lecture du titre du livre ?
Question paratextuelle:
2. Quel est le lieu choisi pour situer le combat ? En quoi cela rend-il l’affrontement inévitable ?
3. a/ Relevez, dans le texte, une expression qui montre la force du lion.
b/ Pourquoi a-t-on insisté sur la force du lion ?
4. Quelle arme Hercule utilise-t-il pour combattre le lion ? Est-elle efficace ?
5. Comment le protagoniste va-t-il alors tuer le fauve ?
6. Dans le troisième paragraphe, quels sont les signes montrant que la bête est en train de mourir ?
7. De quelles deux qualités Hercule fait-il preuve ? Justifiez.
Connaissance de la langue
1. Donnez la nature et la fonction des mots soulignés.
2. Quels sont les deux adjectifs qui qualifient le mot « issue » (l. 6) ? Donnez la fonction de chacun
d’eux.
3. A quels temps et mode le verbe en gras est-il conjugué ?
4. Réécrivez la phrase « accepteras-tu enfin de me faire face ? » en remplaçant le sujet « tu » par
« ils ».
Production
Hercule continue son aventure pour accomplir ses douze travaux. En chemin, il rencontre une créature
mythologique. Décrivez cette bête puis racontez le combat qui a lieu entre ces deux personnages.
Votre récit sera au passé et vous insérerez le lexique du combat.
Texte 9
Le Laboureur et ses Enfants
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Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.*
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût*.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage*.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Jean de la Fontaine, Fables, Livre V, 9 (1668)
Lexique
C’est le fonds qui manque le moins : le travail est le bien sur lequel on peut le plus compter.
Dès qu’on aura fait l’oût : dès la fin du mois d’août, c’est-à-dire la fin des moissons.
Il en rapporta davantage : le champ retourné a produit de meilleures récoltes.
Compréhension de l’écrit
Question paratextuelle
1) Qui est l’auteur de ce texte ? Comment appelle-t-on un auteur de fables ?
Questions analytiques
1) Quelles sont les deux parties de la fable ? Délimitez chacune d’elles.
2) Quels vers présentent la morale ? Où sont-ils placés par rapport au récit ?
3) Quelle recommandation le laboureur fait-il à ses enfants ? Comment la justifie-t-il ?
4) Le résultat obtenu est-il celui que les enfants pouvaient attendre ?
5) Selon vous, le père a-t-il menti à ses enfants ?
Connaissance de la langue
1) a- Comment les enfants du laboureur comprennent-ils le sens du mot « trésor » au vers 7. S’agit-il du
sens propre ou du sens figuré du terme ?
b- Ce mot est réemployé au vers 18. Que signifie-t-il ici ? Est-ce son sens propre ou figuré ?
2) A quel mode et à quel temps les verbes du vers 11 sont-ils employés ? Quelle est la valeur de ce temps ?
Conjuguez ces verbes aux mêmes mode et temps, aux autres personnes.
3) Donnez la valeur du présent de l’indicatif des verbes « est » vers 2, « sais » vers 8 et « retournent » vers
13.
Production
Ecrivez une fable en versillustrant la même morale en mettant en scène, à la place des hommes, des animaux.
Les rimes ne sont pas obligatoires.