N°7 Spécial 2e Table Ronde
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N°7 Spécial 2e Table Ronde
EXÉ Table Ronde 2002/V4 14/10/02 10:25 Page 1 UX BU EL L UNSTER ICH M U MUN MOSCO ARLO ONTE-C M N MILA ESTER MANCH ES CA OP E C DR E O GN LO N COL NNE CA IS B O MAHON MADRID BOURG LUXEM LUGANO NDRES LO E NN LE LISBO LIBREVIL LA N LE L SAB V IL ANBUL IBIZA IST LSINKI URG HE HAMBO NEVE ORT GE CF AN FR ENCE S FLOR IDLAND EAST M DORF DUSSEL DUBAI PAR S R ORQUE DE MAJ PALMA OSLO OLBIA Aéroport Nice Côte d’Azur - Juillet 2002 - N°7 E IBR L L Lettre aux Riverains M BO U U SS E BAI D E DU LU X E AG U ANO EN H G S LU CFORT GENEVE HAMBOURG HELSIN FL O R E N CE F R A N KI IBIZA IDL A N DS ISTANBU EA S T M L LIB R E V I L LE LIS BONN E LO NDR ES L UGA NO HES TE ON M ANC ID M A H LD O R F AD R RG M NHAGUE E COPE COLOGN BLANCA S CASA UXELLE BR E BOLOGN R E B AN IST GN A La RK NEW YO NAPLES “Information environnementale au public : Concertation et Transparence” R MILAN MONTE-CARLO MOSCOU MUNICH MU NSTER N APLES NEW Spécial 2e Table Ronde Le Who’s Who de la Table Ronde Organisateur : Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur OPEN HAG UE D UBA I DU SSEL DORF EAST MIDLA NDS FLORE NCE FRAN CFORT GEN EVE HAM BOU RG H ELSIN KI IB IZA ISTAN BUL LIBREV ILLE LISBO NNE LOND RES LUGA NO LUXEM BOU RG M ADRI D M AHO N M ANC HESTE R M ILAN MON TE-C ARLO MOSC OU MUN ICH MUN STER NAPL ES N EW Y ORK OLBIA OSLO PALM A DE MI LA N TU NIS TU RIN MA NC HE ST ER STU TT GA RT MA HO N STO CK HO LM MA DR ID OM E LUX EM BOU RG YORK OLBIA OSLO PAL M A DE M AJO RQU E P ARI SR Intervenants : • Francis Perugini, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur. • Sylvie Béal, Nice-Matin. • Jean-Pierre Desbenoit, Responsable du Réseau Environnement à la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). • Jean-Marie Gourdin, Président de l’Union Française Contre les Nuisances des Aéronefs (UFCNA) • Roger Leron, Président de l’Autorité pour le Contrôle des Nuisances Sonores Aéroportuaires (ACNUSA). • Jean-Pierre Jobin, Directeur de l’Aéroport International de Genève. • Cléa Pugnaire, Adjointe déléguée au développement, à l’économie, au commerce, à l’artisanat et au domaine public, Municipalité d’Antibes. • André Vallier, Président du Comité de défense des quartiers Arénas-Californie-FerberLa Vallière. M OS CO U M UN I VE NI SE CH (plus fréquentes et plus précises) et pour établir des indices communs aux différentes sources, en insistant sur la nécessité de sanctionner les compagnies fautives et de pénaliser A ce stade, la réponse est entre les mains des Etats et de l’Europe qui doivent impérativement développer d’autres moyens de transport sur les courtes et moyennes distances. les vols nocturnes pour les rendre moins rentables. En attendant, tout doit être mis en œuvre pour améliorer encore le dialogue et la concertation, et pour atteindre un compromis satisfaisant entre le développement économique et le respect de l’environnement. ER ST UN M ES PL NA W NE NE EN VI CH RI ZU R GE AL ST AM Cette 2e Table Ronde a été marquée par une présence très importante des associations et des organismes concernés par la maîtrise des nuisances : l’ACNUSA, l’UFCNA qui fédère 80 associations et compte 50 000 adhérents, des représentants d’associations de riverains et de municipalités des Alpes-Maritimes. STUTT GART TUNIS TURI N VA LENC IA VA RSOV IE V ENIS E VIE NNE ZURI CH ALGE M ON TE -C AR LO VA LE NC IA VA RS OV IE La Table Ronde en bref… MAJO RQU E PA RIS RO ME STOC KHO LM Les réponses à leurs préoccupations et à leurs questions étaient assurées par le responsable du Réseau Environnement de la DGAC, avec le témoignage du directeur de l’aéroport international de Genève, qui offre des caractéristiques très semblables à celles de l’Aéroport Nice Côte d’Azur. Comme lors de la Ire Table Ronde de 2001, tous les acteurs ont confirmé l’amélioration de la concertation, tout en soulignant les difficultés du dialogue entre les riverains et les responsables du ciel dont le langage et les critères de perception sont extrêmement différents. Par ailleurs, le président de l’ACNUSA a détaillé les actions engagées pour améliorer les mesures des nuisances Reste cependant que, quels que soient les efforts entrepris pour réduire les nuisances, celles-ci risquent pourtant de devenir insupportables si, comme on le prévoit, le nombre de vols est multiplié par deux d’ici quinze à vingt ans. Extraits des interventions en pages suivantes EXÉ Table Ronde 2002/V4 14/10/02 10:27 Page 2 M BOLO URG GNE B M BO BEYR ORK OLBIA OSLO PALM A DE MAJ ORQ UE PAR IS R O M E S TO CK HO LM TU NIS STU TTG AR T TU RIN C HES Extraits des débats BALE BARC Présentateur : Dans son rapport de l’année 2000, l’ACNUSA recommande de donner toutes les informations à tous, de manière claire et honnête. Qu’en est-il ? AM TERD R AM S H A LGE NE Z URIC E VIE N VENIS VIE VARS O CIA VALE N TURIN RT T UNIS TG A STUT LM KHO E ST OC ROM E PA RIS RQU MAJO A DE PALM K O LBIA OSLO YOR S NE W NAPLE STER M UN ICH M UN COU MOS ARLO N M ONT E-C MILA TER C H ES M AN ON M AH RID M AD URG M BO LUXE NO LUGA RES LOND NNE LISBO VILLE M. Gourdin : Il faut développer les procédures de concertation et l’accès aux informations, mais il faut surtout corriger et améliorer. Dès 1968/1970, on prévoyait déjà les querelles d’aujourd’hui ; pourtant, la situation n’a fait qu’empirer. LIBRE M. Desbenoit : A propos de la deuxième question, la visualisation en temps réel existe à Paris depuis 1994, mais c’est un sujet qui n’est pas encore tranché au niveau de la DGAC. BUL Mme Pugnaire : Pour la première question, je précise que les communes sont parties prenantes dans les Commissions Consultatives de l’Environnement des aéroports. NDS FLOR M. Desbenoit : Les problèmes de langage et de perception rendent le dialogue très difficile. C’est ainsi qu’un riverain affirmera qu’un avion est passé plus bas que d’habitude, tandis que l’ingénieur lui répondra qu’il volait exactement au même niveau. Or, tous deux auront raisons, car ils s’appuient sur des critères qui ne sont pas du tout les mêmes. L’ingénieur doit donc comprendre et expliquer. La DGAC a engagé une étude sur ces problèmes de communication, dont les conclusions devraient être connues à la fin du mois de septembre. Il est indispensable d’établir des liens entre la réalité opérationnelle et la réalité du perçu. Nous devons donner des informations compréhensibles et adaptées aux personnes concernées. Nous ne voulons plus partir du principe que nous avons technologiquement raison. MIDLA E CA On constate en effet une évolution globale très favorable dans ce domaine. Pourtant, les problèmes d’infrastructures sont très complexes, et les pouvoirs publics commencent seulement à réfléchir et à changer leurs modes de décision. Présentateur : M. Desbenoit, que peuton dire sur ces problèmes d’incompréhension. Assistance : Deux questions : 1 - La loi sur la démocratie de proximité prévoit une participation plus active des collectivités locales dans la gestion des aéroports. Qu’en est-il ? 2 - Le syndicat des contrôleurs aériens refuse que les riverains visualisent en temps réel les approches d’avions. Pourquoi ? La Lettre aux Riverains - Juillet 2002 - N°7 RF E AST ELON BLAN M. Gourdin UFCNA Je m’occupe de ce quartier depuis quinze ans. Avant, il n’y avait rien, si ce n’est blocage total et incompréhension. Il y a eu de très, très gros progrès depuis. ELDO BARC ND B OLO C A SA Présentateur : M. Gourdin, y a-t-il une amélioration dans la concertation entre les associations, les aéroports et les autorités ? Comité de défense Arénas-Californie-FerberLa Vallière M. Desbenoit : Nous avons consulté deux organismes internationaux de référence sur ce sujet. Ils ont confirmé qu’il n’existait aucun danger lié aux procédures. DUSS H A BALE BILLU La Suisse est un État fédéral qui possède une longue tradition de concertation. Depuis longtemps, le dialogue avec les riverains est passé dans les mœurs. L’aéroport de Genève a de nombreux points communs avec celui de Nice puisque c’est une plate-forme urbaine qui accueille annuellement près de huit millions de passagers. Un aéroport est un service public qui n’a pas de vocation propre à se développer. Mais il doit offrir les meilleurs services aux collectivités et assurer un développement durable sur tous les plans : économique, social, environnemental… M. Vallier la Côte d’Azur Il faut savoir que les vols charters ne représentent que 2 à 3 % du trafic de Nice, alors qu’ils comptent pour 14 à Mme Béal : Il y a déjà eu des sanctions ? 15 % dans les autres grands aéroports. Cependant, ces vols répondent M. Leron : Oui, 2 à 300 sanctions sont à une demande et nous recevons infligées chaque année en France. Mais beaucoup de plaintes sur la faiblesse il n’y en a encore eu aucune à Nice. de notre offre. Nous avons donc IZA ISTA Assistance : L’accès aux informations surHELSINKI IBentamé NBUL L IBune REVILL étude pour satisfaire E LISB ON les trajectoires concerne-t-elle seulement LON DRE les besoins de laNE clientèle des AlpesS LU GAN les vols commerciaux ? Qu’en est-il pour UXE Maritimes qui est obligéeO Ld’aller à MB OU RG l’aviation légère et les aéro-clubs qui Marseille pour ce type de vols. MADRID M AH sont très sensibilisés et très motivés ON MA NC Présentateur : Aujourd’hui, HE sur les problèmes de nuisance. ST ER MI qu’est-ce qui “bouge” dans LA N M ON M. Desbenoit : Nous avons un groupe le domaine de l’information TE -C AR LO de travail pour la politique environneenvironnementale : M OS CO mentale dans le domaine de l’aviation U mesures de la gêne sonore M U légère. Il étudie un code de bonne aérienne, autres gênes conduite, des actions de sensibilisation sonores, pollution et d’information, les systèmes de réducatmosphérique ? tion de bruit, la gestion et la formalisaM. Gourdin : En ce qui tion de la concertation d’une manière concerne la pollution aussi locale que possible. NICH MUN atmosphérique, STER NA PLES N EW YO M. Gourdin : Tout ce qui va dans le sens RK O actuellel’ACNUSA est LBIA OSLO PALM de mesures précises est indispensable. AD ment incompétente, EM AJO RQU E P C’est le seul moyen d’apporter des solumais nous sommes ARI SR OM E S tions. La réglementation est souvent TO conscients que c’est CK HO LM STU moins efficace que la répression. un problème très difficile TT GA RT TU à résoudre. NIS Assistance : Dans toutes nos discussions, TU RIN Pour le bruit et la gêne sonore, VA LE personne ne parle jamais du problème NC IA nous avons demandé un changement VA essentiel : la finalité du transport aérien. RS OV des indices. Le nouvel indice, LDEN, IE VE On a l’impression que son développement NI SE sera également utilisé pour les réseaux est une fatalité à laquelle il faudra nous ferroviaires et routiers, au niveau de soumettre et nous adapter. Quand parl’Europe, ce qui permettra d’établir lera-t-on franchement de la saturation des comparaisons indiscutables et du ciel qui est absolument inéluctable ? universelles. Un nouveau décret oblige les aéroports, à refaire leurs Plans M. Jobin : Vous avez parfaitement raid’Exposition au Bruit dans les trois ans. son. Il y a une limite au développement Pour les vols nocturnes, nous avons du transport aérien, d’abord pour des proposé que les avions soient pénalisés raisons de saturation, mais aussi et au-delà du seuil de 85 décibels, avec surtout pour les problèmes d’environnedes mesures instantanées. Cette mesure ment. A terme, le transport aérien doit représente un changement complet retrouver sa vocation noble, c’est-à-dire de logique, car aujourd’hui, nous ne le long-courrier sur plus de 1 000 km. connaissons que des valeurs moyennes En deçà, il faut développer d’autres qui ne veulent rien dire. moyens de transport terrestres. ISTAN MA HO N MI LA N M RQUE LM S TUT VAR M. Jobin Aéroport International de Genève Présentateur : M. Vallier, partagez-vous cette analyse ? Assistance : On lit souvent dans la presse que les Américains classent notre aéroport parmi les plus dangereux du monde, et le syndicat des pilotes dit la même chose. M. de Place Directeur des Aéroports de M. Leron : Informer constitue déjà un gros progrès. Mais en plus, il faut établir un cadre juridique où l’information permette d’agir et de sanctionner. KI IB IZA LUG ANO LUX E M B OU RG MA DR ID MA NC HE ST ER M OS CO U MAJO KHO CIA Présentateur : M. Jobin, y a-t-il aussi une culture du secret en Suisse ? Dans le passé, les communes restaient muettes aux demandes des riverains. Il leur était difficile de concilier le point de vue économique avec les exigences environnementales. Depuis quelques années, ce partenariat existe avec les principales communes du département et avec les divers organismes responsables. ELSIN LLE LIS BONN E LO NDR ES M ON TE -C AR LO A DE STO C VALE N NE Z URIC AM O U TH ELLES Il y a trois raisons à cette attitude : 1 - Des liens historiques avec l’aviation militaire, donc avec la Défense nationale. 2 - Le caractère administratif de la DGAC. 3 - Le “ciel” étant un espace particulier, longtemps resté étranger aux “terriens”, nos spécialistes ont développé une culture très sophistiquée et des certitudes, sans se soucier de les partager. Nos priorités aussi diffèrent parfois de celles des “terriens”. Pour la DGAC, la priorité a toujours été la sécurité, puis la capacité de transport. Après les attentats du 11 septembre, la sécurité reste La DGAC est confrontée à une mission quasi impossible : développer le transport aérien tout en diminuant les nuisances. Quant à notre rapport, il faut noter qu’il n’a fait l’objet d’aucune contestation. Ville d’Antibes RG H YORK PALM OME TURIN E VIE N TERD BEYR GNE BRUX M. Desbenoit DGAC M. Leron ACNUSA Mme Pugnaire Assistance : Nous avons lu dans NiceMatin que “Nice veut doper les vols charters”. Est-ce vrai ? Pour nous, les vols charters sont anormaux. Mme Béal : La transparence et l’information, c’est très bien. Mais que se passe-t-il après ? BOU S NE W OLBIA OSLO PARIS R TG A R T TU NIS SOVIE VENIS LGER AM S BERLI N Présentateur : En France, le secteur du transport aérien n’est pas réputé pour être le plus en pointe en matière de concertation. La Direction Générale de l’Aviation Civile a longtemps eu tendance à freiner sur ce plan. Présentateur : M. Leron, l’ACNUSA a fait, en 2001, un rapport très critique vis-à-vis de la DGAC. Avez-vous constaté des progrès ? Il y a eu en effet d’énormes progrès. La réunion d’aujourd’hui n’aurait jamais pu avoir lieu auparavant. De leur côté, les associations sont devenues plus responsables et plus “cultivées”, tout en restant revendicatives. Pour ce qui est de la presse, chaque partie prenante croit souvent que nous défendons les opinions de la partie adverse. En fait, nous nous efforçons de proposer des échanges d’informations, sans aucun parti pris. HAM MU NAPLE Après le succès de la première Table Ronde, en juin 2001, je suis heureux de vous accueillir, encore plus nombreux, pour cette seconde rencontre qui confirme les engagements pris dans notre Charte pour l’Environnement de l’Aéroport Nice Côte d’Azur (action 36), signée en mars 2000. Nous sommes plus que jamais confrontés au double défi du développement de notre département et de la protection d’un environnement qui représente l’une de ses principales richesses. Notre volonté de transparence et de compréhension mutuelle avec les associations de riverains s’est déjà concrétisée par de nombreuses mesures. Je salue leur présence aujourd’hui, ainsi que celle d’éminents spécialistes nationaux et européens dont les compétences enrichiront nos débats. Je salue également la présence de la presse qui joue un rôle essentiel de relais avec la population. Présentateur : Mme Pugnaire, en tant que présidente d’association et d’élue municipale, vous êtes à la jonction des problèmes. Comment percevez-vous les choses ? EVE COU STER Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur plus que jamais notre premier souci, mais l’environnement vient désormais en seconde place, et il prendra de plus en plus d’importance. T GE N MOS NICH M UN M. Perugini CFOR ARLO Mme Béal Nice-Matin M. Leron : Cette réflexion est très pertinente. Des études réalisées récemment prévoient un doublement du nombre des passagers d’ici 15 à 20 ans. Même si cela ne signifie pas nécessairement le doublement du nombre des vols, il faut nous y préparer. M. Leron : Il faut informer à l’intérieur et à l’extérieur des aéroports. C’est une obligation légale qui s’applique aux gestionnaires. Ils doivent réaliser des bulletins quotidiens - même très courts ainsi que des bulletins mensuels et annuels. L’information quotidienne est indispensable. FRAN TE-C Présentateur : Mme Béal, percevez-vous une réduction de la méfiance ? ENCE M ILAN MON “Information environnementale au public : Concertation et Transparence” ELON TER E BE RLIN ON M AN OUT M AH H BIL LU ND ADRID Extraits des débats La Lettre aux Riverains - Juillet 2002 - N°7 EXÉ Table Ronde 2002/V4 14/10/02 10:28 Page 4 LE L IS B O NNE OL E N N OB V IL LO N DRE S LU G ANO LU X E M BO U RG M AD R ID M A H ON M ANC HES TE R MILAN MONTE-CARLO MOSCOU MUNICH ME X UL ONAG UL SER DN BRE SI L E L L IV Extraits des débats CNA M NOHAM DI R D A M GRU OB Mme Pugnaire : Un projet de loi tout à fait discutable sur les vols de nuit est actuellement soumis au Sénat. Les parlementaires sont très mal informés sur ce sujet. CA M HC NU M UO CSO ES M OLR A C- E TNOM N A LI M RETSEH M. Leron : L’ACNUSA n’a pas pris position sur la loi Cochet, car cela semble difficile d’interdire les vols de nuit dans le contexte actuel. Mais nous pensons qu’une pénalisation élevée les rendrait non rentables et découragerait donc les compagnies de les programmer. SAB LA N CA COL O GN E C OP EN H AG U E DU BAI D U SS E LD O R F Assistance est Sindispensable d’intégrer EA: ST Il MI DL A N D FL O R E N CE F R A N CFORT GENEVE HAMBOURG HEL les effets spécifiques à chaque aéroport, dans les logiciels du Plan d’Exposition aux Bruits. A Cannes-Mandelieu, par exemple, les zones d’altitude sont souvent survolées plus bas que les zones d’approche de l’aéroport. D’autre part, les hélicoptères posent un problème insoluble, car leurs trajectoires sont imprévisibles. M. Desbenoit : Les problèmes liés à la pollution atmosphérique impliquent un grand nombre d’acteurs au niveau mondial, et beaucoup de questions restent aujourd’hui sans réponses. Nous faisons actuellement un état des lieux des connaissances en la matière, pour savoir où l’on en est et ce que l’on peut faire. Il faut établir une base de données communes pour apporter des solutions cohérentes. C’est l’enjeu de demain. M. Jobin : En Suisse, nous infligeons des surtaxes pour le bruit depuis 20 ans, et depuis 4 ou 5 ans pour les émissions gazeuses. Ces surtaxes existent aussi en Suède et l’on étudie actuellement leur extension à l’ensemble de l’Europe. M. Leron : Il faut instituer des indices événementiels qui tiennent compte des volumes de bruit et des fréquences. Mais c’est difficile. M. Gourdin : Si l’on impose des indices événementiels stricts sur les 9 grandes plates-formes françaises, on peut craindre que les avions atterrissent sur les aéroports où ces indices ne sont pas imposés, ce qui déplacera le problème sans le résoudre. D’autre part, en matière d’indice énergétique, un Airbus équivaut à 60 petits avions monomoteurs. La prise en compte de ce paramètre est donc essentielle. La mesure du bruit en continu est un outil intéressant pour représenter la réalité des nuisances en corrélation avec les plaintes des riverains. Assistance : Les avions hors Chapitre III atterrissent-ils encore à Nice ? M. Desbenoit : Ils sont interdits depuis le 1er avril, mais il existe encore de rares exceptions. Des mesures seront prises. M. Desbenoit : Il y a actuellement une réflexion sur le Plan d’Exposition aux Bruits pour y intégrer toutes les hypothèses, afin de le rendre aussi réaliste que possible. Assistance : On entend beaucoup parler, aujourd’hui, de l’augmentation de la température du globe. Que va-t-on faire pour les avions dont chacun pollue plus que 1 000 voitures ? Pourquoi ne pas réduire le nombre de vols, puisque, hors saison, les avions sont à moitié vides ? M. Jobin : Depuis 1972, en Suisse, nous pratiquons des restrictions au trafic nocturne. Pas de trafic privé de 22 h à 6 h, pas de trafic commercial de 24 h à 6 h pour l’atterrissage (tolérance jusqu’à 24 h 30 pour les avions retardés), et de 24 h à 5 h pour le décollage. Après, la fermeture est totale, sauf pour les vols sanitaires, les urgences, les vols diplomatiques, etc. L’application de ces règles est très rigoureuse. Présentateur : Pour conclure, peut-on penser que tout ce qui vient d’être dit contribuera à améliorer la concertation ? Mme Pugnaire : Nous sommes optimistes, car les choses ont beaucoup progressé. Pourtant, il y a toujours une grande différence entre la concertation et le décisionnel qui se fait attendre, notamment depuis Paris. Mme Béal : Est-ce que l’on ne se contente pas un peu trop d’une illusion de dialogue et de concertation ? Nous disposons de davantage d’informations, c’est vrai, mais dans les faits, les rouages grippent encore. Est-ce que cette transparence n’est pas une façon de satisfaire les gens à moindres frais ? Il ne faudrait pas que la concertation aboutisse à un consensus mou. En d’autres termes, il ne faut pas confondre information et communication. Dans le domaine de la communication, les collectivités et les administrations disposent de gros moyens pour convaincre. La presse a donc un rôle à jouer pour donner aux associations les moyens qu’elles n’ont pas. M. Vallier : Il existe aujourd’hui une communication considérable entre la DGAC, l’aéroport et les riverains. Les choses progressent lentement, mais elles progressent. La Table Ronde en vidéo… Chaque année, la Table Ronde est intégralement enregistrée sur cassettes vidéo. Vous pourrez ainsi visionner la Table Ronde 2002 (et celle de l’année dernière), dès la rentrée, à l’Espace Riverains, au Terminal 1. La Lettre aux Riverains Directeur de la publication : Hervé de Place Direction de la rédaction : Hélène Navarro, Lucilla Battiston-Kudelka, Isabelle Vandrot Rédacteur en chef : Denis Mornet Maquette : Dynactis - Nice Impression : GS Communication Photos : Norbert Huffschmitt, Jérome Kélagoupian ISBN en cours CONTACT : Service Relations Riverains et Environnement, Isabelle Vandrot. - Tél : 04 93 21 34 00 - Fax : 04 93 21 34 01 - e-mail : [email protected] La Lettre aux Riverains - Juillet 2002 - N°7
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