Oxmo Puccino - Le Trident - Scène nationale de Cherbourg
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Oxmo Puccino - Le Trident - Scène nationale de Cherbourg
© DR Oxmo Puccino Théâtre à l’Italienne Vendredi 6 décembre I 20h30 I Musique Ouverture de billetterie le 28 septembre Tarifs de 19 à 23 € Saison 2013.2014 © DR Oxmo Puccino Chant Oxmo Puccino Basse Côme Aguiar Guitare Edouard Ardan Batterie J.B. Cortot Clavier Pierre-Luc Jamain Concert co-accueilli en partenariat avec le Circuit Durée 1h15 environ Oxmo Puccino – Roi Sans Carrosse L’Arme de Paix, cinquième chapitre de « l’épopée Puccino », nous a fait vivre d’intenses minutes magiques. 365 jours puis 700 remplis de belles aventures et de souvenirs gravés. Un disque d’or, une Victoire de la musique et une tournée intense. 9 pays, 90 concerts dont un Bataclan, un Olympia et deux Cigales sold-out ont scellé un amour fou entre l’artiste et son public. 3 ans plus tard, Oxmo Puccino revient avec son nouvel album écrit et composé par lui-même et réalisé par un trio magique Vincent Segal - Renaud Letang - Vincent Taeger. Un album explosif, organique, ancré dans son époque et empreint de réalisme poétique, qu'il défendra sur scène dès l'automne accompagné de ses musiciens. Prochain album Roi sans Carrosse, sortie le 17 septembre (Derrière Les Planches/Cinq7-Wagram) La biographie d’Oxmo Puccino 15 ans déjà qu’Oxmo Puccino repousse les frontières du hip-hop. Tout en intégrant des musiciens dans ses albums et sur scène, Oxmo multiplie les collaborations avec des artistes de tout horizon. Auteur au verbe aussi beau que puissant, il offre au rap ses lettres de noblesse et à la chanson française un nouvel élan. L’Arme de Paix, cinquième chapitre de « l’épopée Puccino », nous a fait vivre d’intenses minutes magiques. 365 jours puis 700 remplis de belles aventures et de souvenirs gravés. Un disque d’or, une victoire de la musique et une tournée intense ont scellé un amour fou entre l’artiste et ce public fidèle et toujours naissant qui l’accompagne depuis Opéra Puccino (1998) magnifique prélude à cette belle histoire. La fin d’un chapitre artistique est génératrice de doutes. La suite sera-t-elle source de déception ou va-t-elle nourrir notre imaginaire et nous donner l’envie d’aller jusqu’au suivant ? Ceci est valable également pour l’auteur. « Lorsque le rideau est tombé à Bordeaux pour la dernière date de la tournée, je l’ai vécu comme un point final alors que je rêvais de points de suspension ». La page blanche ou comment reprendre une histoire là où elle s’est arrêtée sans se répéter ? « Je bosse dès l’aube et réfléchis chaque soir » répond Oxmo Puccino dans « Parfois ». Comme souvent, la créativité est née dans le travail et dans le voyage. « J’ai eu la chance de vivre des moments extraordinaires avec des artistes comme Joey Starr, Adamo, Beat Assaillant ou Ibrahim Maalouf, ces rendez-vous parallèles qui prennent source dans le plaisir de l’instant, ont tenu ma soif musicale en alerte ». Le voyage ensuite. Le Brésil. « Je ne prends jamais de vacances. Cette fois, j’ai répondu à l’invitation de chers amis. J’ai pris un sac, une guitare me fut offerte sur place. A mon retour j’avais écrit et composé six chansons ». Roi sans carrosse, sixième album de ce chroniqueur humaniste, est aussi celui de l’enfant seul qui aurait grandi. Désormais confronté à des choix (Le mal que je n’ai pas fait), il prend du recul sur la notion de liberté (Parfois), se retrouve confronté à la mort (Le vide en soi), à la paternité (Un an moins le quart). L’homme a grandi, mûri sans doute, mais ce qui faisait ses fondements restent profondément ancré en lui. « Le mal que je n’ai pas fait » ouvre ce nouvel album. Oxmo use du « je », prend la parole, distille ces mots choisis et pose la question du choix. Il est usuel de flatter son ego en se remémorant les bonnes actions que l’on peut compter à son actif. Qu’en est-il du mal que l’on procure ? Trouver une raison valable de s’empêcher de faire du mal est une voie du salut trop peu empruntée. » Dans une époque en crise, cette quête du beau revêt de l’acte de foi. Oxmo Puccino rend hommage aux artistes et « peint des chansons à la décibel » (Artiste). D’après la célèbre encyclopédie virtuelle un artiste est « un individu faisant une œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes et de ses gestes ». « Je ne m’adresse qu’aux chanteurs. Je rends hommage à tous ceux qui aiment ce qu’ils font au point d’élever leur métier au statut d’art ». Cette chanson est puissante, moderne. Oxmo Puccino rappe comme jamais, l’orchestration de Vincent Segal est flamboyante, le beat de Vincent Taeger d’une précision implacable. « Artiste » donne le ton de la production de ce nouvel opus. A la fois hip-hop, musical et créatif, rien n’est laissé au hasard pour servir au mieux la verve de cet artiste « ponctuel, hors tendance (aux) mots dans le torse ». (Les gens de 72). Renouvelant le fond et la forme Oxmo continue à nous surprendre. Le discours est plus direct. Chaque mot raisonne et vient s’ajouter avec précision telle une note sur une partition. La forme est un grand voyage musical où se mélangent électrique et acoustique. Difficile de coller une étiquette à ce périple aux multiples saveurs. Musical évidemment, mélodieux forcément, hip-hop pour toujours. A l’image d’un Claude Nougaro qui avait réussi le mariage du jazz et de la chanson, Oxmo Puccino démontre que le hip-hop peut aussi donner du swing à la chanson française. Dans l’œuvre d’Oxmo Puccino, il y a quelque chose qui relève du réalisme poétique, rappelant les films expressionnistes des années 20, la personnification de Paris dans « Pam-Pa-Nam » en est une belle illustration. Dans ce mouvement, les « héros » sont souvent des personnages maudits marqués par la fatalité. C’est le cas de ces « Rois sans carrosses » qui souffrent dans la confidence mais dont la grandeur et la dignité brillent de mille feux. Sur cette chanson, on (re)découvre un Oxmo chanteur. Son interprétation pleine d’émotion touche l’auditeur en plein cœur. La délicatesse de Vincent Segal lui offre un écrin cousu de fil doré, où quand le fatalisme brille d’espoir… Ecouter cet album, c’est un peu s’asseoir à l’arrière d’une voiture dont Oxmo serait le chauffeur et nous les passagers. Il pose des mots sur les émotions, les douleurs, les grands et petits événements d’une vie en les saupoudrant de douceur et de poésie. Plus que des thématiques établies, il est plus souvent question de situations inhérentes à la vie d’un homme. Lorsqu’il nous parle de mort (Le vide en soi), il l’aborde avec subtilité et pudeur. « On parle souvent de la mort mais rarement du passage à vivre pour ceux qui restent » : « Passées les consolations le silence livre / Une peine aux pages closes desquelles on se délivre / Par des mots qui prennent la peine et la divisent ». La relation homme-femme est au cœur de cet album. « Le mâle entendu » comme s’amuse à la décrire Oxmo. Tour à tour on glisse sous les draps, pour un moment de pure douceur et de sensualité, où Mai Lan fait une apparition remarquée (« La Danse Couchée) : « Je crois qu’à partir d’un nombre d’années on peut employer le mot « toujours », je crois donc avoir « toujours » connu Mai Lan, artiste polyvalente avec un grand « AH !!! » il fallait juste attendre que l’occasion se présente… et je ne l’ai pas manquée ». Dans « Un an moins le quart » on se retrouve dans la peau d’un homme devenu père. Puis « Passé le coup de foudre, la vie la joue fourbe ». L’ennui pointe, c’est alors que « même les gros duos, débutent face à face puis de côte à côte passent au dos à dos ». C’est l’une des nouveautés, désormais Oxmo Puccino éclaire les relations de couple d’une note d’humour et fait naître un rictus entendu sur nos visages. (Pas ce soir). Pour l’accompagner, Oxmo Puccino s’est entouré « d’artisans magiciens ». « Vincent Segal (Bumcello, -M-, Sting…) est un virtuose, de ceux qui transcendent leur art. Cela fait longtemps que nous avions envie de travailler ensemble. Je lui ai fait écouter mes guitares-voix, il a tout de suite compris la musique, il s’est investi dans cet album avec tout son cœur et tout son talent ». Renaud Letang, autre magicien, qui a déjà œuvré aux côtés de Feist, Manu Chao, Alain Souchon… : « Renaud a une vision très clair-voyante de la musique. La qualité de ses mix sur mon album précédent m’avait subjugué. Cette fois, il a concocté cet album du début à la fin, aidé du précieux Thomas Moulin avec une immense générosité ». Vincent Taeger (Poni Hoax) est le troisième homme de cette ligue de gentlemen extraordinaires. « J’avais envie de quelqu’un qui pusse aussi bien jouer de la batterie et travailler des programmations. Vincent, que je connais depuis « Lipopette Bar » était l’homme de la situation. Un véritable métronome. » Le résultat est au rendez-vous. « Roi sans carrosse » est un album hip-hop, profond, sensible, d’une musicalité rare et touchante. Un travail d’orfèvre pour une œuvre moderne qui fait rentrer le rap français dans une nouvelle ère. L’extrait de presse Télérama, du 29 septembre au 5 octobre 2012, Laurent Rigoulet Abdoulaye Diarra, alias Oxmo Puccino, avait à peine 13 ans quand la passion du rap s’est saisie de lui sur les terrains d’aventure d’un Paris en plein fatras. C’était en 1987, à l’orée d’un mouvement dont l’exubérance allait prendre la France par surprise. Le calcul est vite fait : Oxmo Puccino fonce tout droit sur la quarantaine, sa carrière embrasse vingt-cinq ans d’une musique qui a déjà connu plusieurs jeunesses et autant de décrépitudes. Dans un milieu où les batailles sont âpres et la date de péremption vite atteinte, il serait logique de le trouver prêt à rendre les armes, mais c’est tout le contraire : en 2012, le prolifique conteur des hauteurs de Belleville incarne, à sa manière, le futur du rap français. Il est le « survivant » mélancolique dont la voix se gonfle du souvenir des luttes perdues et du fantôme des « anciens ». Et le rassembleur, l’éclaireur, le défricheur, fidèle à ses origines, et la tête ailleurs, dérivant librement entre l’Afrique, le Brésil, la France de Trenet et de Booba, sur un territoire bien à lui où il cisèle, avec un lyrisme discret, une poésie rap et une chanson urbaine. En 2009, L’Arme de paix, paré d’orchestrations fastueuses, était la première pépite d’un nouvel âge dont ce Roi sans carrosse signe la pérennité. Taillés à l’économie, autour de simples guitares, les arrangements pilotés par Renaud Letang se coulent dans les flux d’une langue qui n’a jamais été aussi remuante. Anxieuse (Le Vide en soi), sensuelle (La Danse couchée), railleuse (Les Gens de 72) ou joueuse (Le Sucre pimenté) et tonique (Artiste), l’expression sombre et ardente d’une jeunesse entre deux âges. Date : 15/09/2012 Pays : FRANCE Page(s) : 28 Rubrique : PORTRAIT OXMO PUCCINO Diffusion : (137831) Périodicité : Quotidien PORTRAITOXMO PUCCINO Le«JacquesBreldu hip-hop», 38 ans, écrituresensiblesous influencecinématographique,trace sa routeévanescente. Griotdu rap lesrésultats. C'est pour cela que les gens sont toujours déçus lorsque lefilm sort». Son cellulaire vibre, il se penche, mate discrètement, hésite Tout de noir vêtu. De la semelle au dernier épi sur le et ne décrochepas. Sesamis attendront. Iln'aime pas en par crâne, en passant par le café serré. 11h36 : la mine ler, même des plus fameux, «ça défavoriseraitceux quicomp tentunpeu moinset on saurait ainsi commentm'atteindre» . La fripée du gaillard qui- sort- du- lit, Oxmo Puccino, 38 piges, s'installe sur un petit siège en cuir de la peur de souffrir par ricochet. Eux, ont moins de réserves. Place verte, une brasserie de l'est parisien. Tranquille.Iljette Akhenaton : «C'est unmec timide,peu expressifmais quia tou un dernier œil sur son portable : «Répondreau téléphonequand jours lesourire.Au-delàde son talentd'écriture unique, ila tou tu parles à quelqu'un, c 'est indélicat.La personnequiest au loin joursfait deschosesqui leconcernent, et toujoursfait abstraction desmodes.» Le violoniste Vincent Segal, qui a travaillé avec n'a pas lapriorité sur lapersonne qui està côté. Le tempspassé lui sur son dernier album, décrit un rêveur : «I!est dans son ensemble est important. » Al'heure de son sixième album, Roisans carrosse, Abdoulaye monde.Absorbé,actif, ailleurs, ildisparaît. Desfoisc'est même Diarra, son blaze à l'état civil, est venu seul, sans armure. Il fatiguant lorsqu'ilprend la tangente.Il n'est plus avec toi, mais c'est dans ces moments-là qu'il est leplus créatif.» invite dans son backstage perso, sans forcer. Facileet para Le téléphone sonne de nouveau. Gêné, Oxmo Pucccino doxal. Cigarette électronique à la main, qu'il ne porte que s'excuse puis décroche. «Ça va Poupoune, je suis en train de rarement entre ses lèvres, Oxmo Puccino parle de son père travailler.Est-ce quejepeux te rappeler,heinma Poupoune,non serrurier, de sa mère restée au foyer avant de devenir aideje ne chantepas, je suis en interview.A toutà l'heure.» La voix soignante pour son «indépendance», une foisles minots de est au diapason. Celle d'un père qui parle à sa fille de 4 ans venus grands. De ses deux petits frères (le premier est «poly avecqui il aun rapport «simple, maismaladroitet affectueux». valent, ilmontedes boîteset lesferme», le second basketteur En couple depuis «très, très professionnel). Du succès qui complique un peu les choses avec sa fratrie. Un voile de pudeur affleure tout à coup. «Je longtemps», avec «ma n'en parle pas avec eux, mêmesij'essaie de leur faire éprouver dame», le garçon ne parlera pas de sa douce. Ellepréfère une certaine fierté parce quej'ai une certaine notion de la di rester dans l'anonymat pour gnité. » C'est un an après avoir vu lejour que lefutur Oxmo Puccino garder «sa libertéet sa tran quillité». Un mot d'ordre mis quitte, dans le sillage de ses parents, Ségou, au Mali, pour arriver dans la capitale, près des Buttes-Chaumont. Ses liens à mal par les mathématiques modernes: «Un bébé, c'est avec son pays natal demeurent abstraits : «dépense queper sonne nepeut expliquer lesrapports avec sa terre en quelques douxmais c'est lafin du cou mots, en quelqueslignes. Çaprend touteune vie. » Sa fixation ple. Un duoqui s'aime amou sur la trilogie du Parrain explique peut-être cela, qu'il évoque reusementest un couple.Avec avec des accents de vieux griot : «Cesfilms m'ont marqué une troisièmepersonne, ça de une famille et il faut parce quec'est unefresquefamiliale.L'histoired'un immigréqui vient l'assumer.» s'installedans unpays gigantesqueoùonparle uneautre langue L'équilibre, question maille, est devenu une affaire d'habi etqui seretnmvedans un milieuoùildoitéleverses enfants,gérer tude: «Aujourd'hui,financièrement, ça va. Cane garantit rien son héritage et s'en sortir. On y comprend l'importance de la mais ça va. Dans ma carrière, j'ai passé plus de temps sans famille, du travail, du respect. Toutesces choses quifont de toi argent qu 'avec. Engagner m 'indiffère mais j'aime ne pas en un homme. » manquer. » Leseptième art, Oxmo Puccino le voit comme une grille de En attendant le grand saut dans la littérature, le rappeur de lecture de la vraie vie et même au-delà. Lavie de la cité, il l'Enfant seulse nourrit d'essais, de romans, de biographies, la considère aussi comme une œuvre sur pellicule. Lui qui de presse, quotidienne oumagazine. Laboulimie des autodi ne vote pas à cause de problèmes administratifs évoque des dactes. Il ne «remerciejamais assez» une personne qui lui «rapports avec la politiquequi sont cinématographiques. Les offre un livre. En ce moment, il lit et relit la Psychologiedes dirigeantssont commedespersonnages defictionqui travaillent foulesde Gustave Lebon.Dans sa musique, l'écriture tient une une mise en scène. Des acteurs. On votepour un représentant place importante même s'il ne se prend pas (encore) pour selonlafaçon dont ilréussit à nous convaincreet nonpas selon un autre : «Quand je travaille mes lyrics,je ne pense pas être Par RACHID LAIRECHE Photo FRÉDÉRIC STUCIN Tous droits de reproduction réservés Date : 15/09/2012 Pays : FRANCE Page(s) : 28 Rubrique : PORTRAIT OXMO PUCCINO Diffusion : (137831) Périodicité : Quotidien écrivain, c'est pour cela queje comptepasser l'étape très vite. et ouvert les portes à d'autres mondes. Sonprécédent album, Çafait longtempsquej'ai rendez-vous avecce moment, et làje l'Armede paix, s'est écoulé à plus de 60000 exemplaires. On sens qu'il approche etje nepense qu'à ça. » Même s 'il 1'a fré - le surnomme le «Jacques Brel du hip-hop». quenté, Oxmo Puccino s'est développé à l'écart du système Désormais installé à Asnières (92), il retourne souvent à Da scolaire: «J'y étais inadapté,pas dans la bonnecase, et ily avait nube, près des Buttes-Chaumont. Desamis et lesparents tou aussileproblèmede l'autoritédes professeurs, qui avaient leurs jours dans le coin. Dans ses «souvenirs» de môme, il était problèmespersonnels et qui se cachaient derrière. L'année du «sympathique,drôle,candide,brutal, rancunier,perchéet beau bac, j'ai senti queje nepouvais plus mettre lespieds au lycée, coup de mesprochesme voyaientdéjà artiste» . Il ne pense pas c'était terminé.J'aipassé l'année à la bibliothèqueetjel'ai dé avoir changé. Normal, pour lui, personne ne change vrai crochécomme ça», raconte-t-il sans émotion. C'est à cette ment : «Il m'arrive de voirdes enfants et de mefaire trèsfaci période qu'il a commencé à «kicker avecle mie» en main, et lementune bonne idéede ce qu'ils deviendrontplus tard. » Les qu'il a créé son nom de scène: Oxmo pour le graphisme, Puc cafés aidant, le flow s'accélère, toujours rythmé. Chacun de cinopour son admiration pour lesgangsters italiens à la Scor- sesmots est choisi avecsoin. Quitte à en faire trop. Ou ne pas sese. L'écriture était déjà reposante mais les instrus plus s'en rendre compte. Ne manque plus qu'un sample pour faire street. Aujourd'hui, leviolon et la gratte ont apaisé le tout de la conversation qui roule un standard immédiat. -?- EN 5 DATES 1974 Naissance à Ségou (Mali). 1997 Premier tube, Marna Lova. 1998 Premier album, Opéra Puccino. 2010 Remporte une victoire de la musique, prix du meilleur album de musique urbaine avec l'Arme de paix. 17septembre 2012 Sixième album, Roi sans carrosse (Cinq 7). Tous droits de reproduction réservés Date : 02/05/2012 Pays : FRANCE Page(s) : 3 Rubrique : quoi encore? Diffusion : 39112 Périodicité : Hebdomadaire quoiencore? j'ai enregistré en studio avec Oxmo Puccino En ..f pénétrant dans le studio enfumé, on s'excuse de déranger. "Au contraire, la jubilation suscite lajubilation... Installe-toi", sourit Oxmo, placide et énigmatique. Dans tes baffles, puise un groove alourdi téléguidé par Vincent Taeger (Poni Hoax, Feist...) de l'autre côté de la vitre. Un beat à la ?uestlove, solide et cool, qui servira d'interlude au sixième album qu'Oxmo enregistre ici. En régie, le réalisateur Renaud Letang (Manu Chao, Gonzales...) s'affaire sur un clavier; Vincent Segal IM, Blackalicious...), qui complète le casting, écoute, yeux fermés. Lorsqu'on évoque cette équipe de rêve rarement réunie autour d'un rappeur, Oxmo rallume son joint : "Renaud ou Vincent sont des pointures, c'est clair; des gens avec qui on travaille quand ils ont le temps. Mais c'est une petite équipe, on n'a pas pris dix musiciens ou quinze featurings. Mai Lan est la seule invitée. " Mais cette luxueuse présence est surtout le signe qu'Oxmo est ailleurs, parti du rap il y a quinze ans pour devenir autre chose. Plongé dans son fauteuil, il surveille tout. Calme et volubile dans un même souffle, il est partout, discrètement présent à tous tes postes, demande à réécouter un break en pianotant sur son mini-PC, vanne ses compères, réajuste le volume d'une piste et accueille avec ferveur une poignée de potes venus dire bonjour : "Putain, les gars, vous déchirez! Ah, vous déchirez, vous déchirez!" Puis retourne à ses tweets, adoubant le beat d'un head nodding discret : "Putain, il est bon ce beat, ouais..." Un vocabulaire de rappeur, mais des manières hors cadre qui ne lui ont pas valu que des louanges dans te milieu. On se souvient de L'amour est mort, chef-d'œuvre incompris, et des railleries qui accompagnaient alors le rimeur chez son prof de chant : "La voix est un instrument, non ?Bien sûr que j'ai pris des cours ! Dans le rap, c'était très mal " vu, mais bon... Puis retourne à son ordi et à ce joint qui s'éteint constamment. Théâtral jusque dans ses silences, il semble ce souverain tordu d'un univers qui n'existait pas avant lui. Son ouverture musicale et sa curiosité ont fait du bien 'putain, les gars, vous déchirez ! !" Ah, vous déchirez, vous déchirez à son rap, mais ses stigmates urbains et ses manières fortes en ont fait autant aux genres auxquels il s'est frotté. Quitte à décevoir quelques puristes; ils s'en remettront. Composé par lui-même, ce Roi sans carrosse, qui paraîtra fin septembre, connecte encore mille territoires. Des électricités sensuelles de la Danse couchée au rétrofuturisme de Pam-Paname, te son griffe, se tord, s'invente; on est ailleurs. Le seul dénominateur reste un lyrisme noirci, et ce chant brisé par des intonations secrètes pillées chez Brel ou chez Renaud. Ce roi sans carrosse, c'est lui. Le roi en bus, le roi avec une carte orange, le roi qui s'en fout. Le roi têtu qui ne fait que ce qu'il veut mais le fait sans prétention, avec un mélange de science novice et d'enthousiasme électrique : "Attention, là on est avec des grands... Moi, je suis assez petit face à cette équipe... C'est fou, Thomas, c'est fou... ", sourit-il en désignant Vincent Segal. Dans le studio, le son tourne et les images s'effacent. Oxmo plane loin des origines, des machines qui lui ont longtemps servi de carcan, à défaut d'armure. A l'étroit entre la table de mixage et le fauteuil dont il s'est levé d'un bond, te géant noir se la donne dans l'ombre, invective gratuitement et révise à voix haute : "On fait c'qu'on peut/Nul n'est parfait/ Je suis heureux, du mat quej'n ai pas fait... " Et disparaît brusquement en cabine : " "OK, c'est bon, je suis prêt. Derrière la vitre, diction théâtrale et éclats de voix signent des origines tenaces, mais le rap se distend ; on se gardera d'y coller une étiquette de peur qu'il ne la perde encore en route. Thomas Blondeau photo Thierry Masson Tous droits de reproduction réservés Le Trident, Scène nationale de Cherbourg-Octeville Place du Général de Gaulle, BP 807 50108 Cherbourg-Octeville cedex T +33 (0)2 33 88 55 50 F + 33 (0)2 33 88 55 59 Location +33 (0)2 33 88 55 55 [email protected] www.trident-scenenationale.com Relations publiques T +33 (0)2 33 88 55 58 Cécile Colin [email protected] (écoles primaires, collèges et lycées) Nadège Henry [email protected] (organismes de formation ou sociaux, associations culturelles, enseignement supérieur, comités d’entreprise) Relations Presse & Médias T 06 82 75 30 21 Bérengère Bressol [email protected] Informations & communication T +33 (0)2 33 88 55 50 Murièle Bosse-Platière [email protected]/Damien Lajeunesse [email protected] Geneviève Poirier [email protected]