Vaccin contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche (dcaT) : FAQ
Transcription
Vaccin contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche (dcaT) : FAQ
Division de la santé publique Vaccin contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche (dcaT) : FAQ destinée aux fournisseurs de soins de santé Cette foire aux questions destinée aux professionnels de la santé fournit uniquement des renseignements de base. Elle ne doit en aucun cas remplacer les conseils, diagnostics ou traitements médicaux. Mises à jour Depuis décembre 2014, l'Ontario a élargi la portée de son programme de vaccination pour adultes contre la coqueluche (toux coquelucheuse) financé par le secteur public pour inclure les personnes de 65 ans et plus, peu importe qu'elles aient ou non été vaccinées contre la coqueluche pendant leur adolescence. La coqueluche est une maladie courante qui entraîne une toux prolongée chez les adolescents et les adultes. Chez les nourrissons, elle est particulièrement grave. Les symptômes comprennent une toux paroxystique, une reprise respiratoire, de l'apnée et des vomissements post-tussifs. La toux peut être de longue durée. La coqueluche peut entraîner des complications, notamment une pneumonie, une encéphalopathie et des crises d'épilepsie. La coqueluche se propage très facilement d'une personne infectée aux autres par la toux ou les éternuements. Les personnes soignantes sont de plus en plus reconnues comme une source d'infection pour les nourrissons et les jeunes enfants dans les cas de coqueluche. Les adultes et les adolescents infectés peuvent transmettre la maladie aux nourrissons qui n'ont pas encore commencé ou terminé la série de vaccins contre la coqueluche. Ces nourrissons ne seront pas entièrement protégés contre la coqueluche et courent un risque plus important de complications graves. Qu'est-ce que le tétanos? Le tétanos est une maladie grave qui peut se déclarer si des spores tétaniques pénètrent dans une coupure cutanée. Les spores tétaniques se trouvent partout, habituellement dans la terre, la poussière et le fumier. Cette maladie ne se propage pas d'une personne à l'autre. Le tétanos cause des crampes aux muscles du cou, des bras, des jambes et de l'estomac. Il peut également causer des convulsions douloureuses qui peuvent être suffisamment graves pour fracturer les os. Même lorsqu'il est traité précocement, le tétanos s'avère mortel dans environ 20 % des cas. N° de catalogue : CIB-019407 décembre/2014 © Imprimeur de la Reine pour l'Ontario Qu'est-ce que la coqueluche (toux coquelucheuse)? Qu'est-ce que la diphtérie? La diphtérie est une maladie grave du nez, de la gorge et de la peau qui cause des maux de gorge, de la fièvre et des frissons. Elle peut également provoquer des complications plus graves comme des problèmes respiratoires, une insuffisance cardiaque et une paralysie des nerfs. La diphtérie s'avère mortelle chez 10 % des personnes qui contractent la maladie. Elle se transmet le plus souvent d'une personne à l'autre par la toux et les éternuements (sécrétions respiratoires et gouttelettes infectées). Grâce à une importante vaccination, il n'y a pas eu de cas de diphtérie en Ontario depuis 1995. Quel est le portrait épidémiologique de la coqueluche en Ontario? Selon le Système intégré d'information sur la santé publique (SIISP), 6 516 cas de coqueluche ont été signalés entre 2003 et 2012, avec des taux d'incidence allant d'un seuil maximal de 10 cas par tranche de 100 000 habitants en 2006 à un seuil minimal de 0,94 cas par tranche de 100 000 habitants en 2010. En 2012, 1 043 cas confirmés et probables ont été signalés. La coqueluche est une maladie cyclique avec des sommets d'incidence se manifestant tous les trois à cinq ans. En Ontario, l'incidence a connu un sommet entre 2006 et 2008, ainsi qu'en 2012. Des 1 043 cas confirmés et probables de coqueluche signalés en Ontario en 2012, on a signalé une hospitalisation pour 58 cas (5,6 %), mais aucun décès. Les taux d'incidence les plus élevés ont été observés chez les nourrissons de moins de un an, suivi des enfants âgés de 1 à 4 ans. Environ 57,1 % des cas de la maladie signalés en 2012 étaient chez les femmes. Il est important de noter que la coqueluche est insuffisamment dépistée et signalée dans tous les groupes d'âge, particulièrement chez les adultes; le nombre d'adultes infectés et (ou) susceptibles de l'être peut être beaucoup plus important que l'incidence signalée. À propos du vaccin dcaT financé par le secteur public Les fonds publics de l'Ontario financent les vaccins dcaT AdacelMD et BoostrixMD. Ces vaccins sont considérés comme étant équivalents et sont indiqués pour l'immunisation active contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche chez les enfants et les adultes. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ces vaccins, veuillez en consulter les monographies respectives. AdacelMD : https://www.vaccineshoppecanada.com/document.cfm?file=adacel-polio_f.pdf BoostrixMD : http://www.gsk.ca/french/docs-pdf/product-monographs/Boostrix.pdf Quelles sont les personnes admissibles à recevoir le vaccin dcaT financé par le secteur public et quand devraient-elles le recevoir? Une dose de vaccin dcaT devrait Qui être administrée à : Adolescents Adultes et personnes âgées Quand 14 à 16 ans Quand la dose de vaccin dT suivante est due ou le plus rapidement possible Pourquoi le ministère a-t-il élargi la portée du programme de vaccination dcaT pour adultes financé par le secteur public? Depuis décembre 2014, tous les adultes de 19 ans et plus, y compris les personnes de 65 ans et plus, sont admissibles à une dose unique du vaccin financée par le secteur public, peu importe qu'ils aient reçu ou non une dose de vaccin dcaT à l'adolescence. Cette dose pour adulte de vaccin anticoquelucheux remplace une des doses de rappel du vaccin dT, qui est administré tous les 10 ans. Si la dose de rappel de dcaT est requise plus rapidement, les adultes sont admissibles à recevoir 1 dose de vaccin dcaT, peu importe l'intervalle écoulé depuis la dernière dose de vaccin contre le tétanos ou la diphtérie. Ces modifications sont harmonisées aux recommandations actuelles du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) pour une dose unique de dcaT (diphtérie, tétanos et coqueluche acellulaire) pour les adultes qui n'ont pas reçu dans le passé une dose de vaccin anticoquelucheux à l'âge adulte. Le premier objectif du remplacement d'une dose unique pour adulte du dT par le dcaT est de protéger les adultes non vaccinés contre la coqueluche. Le deuxième est de réduire le fardeau global sur la population adulte infectée. En outre, le programme de vaccination dcaT vise à réduire au minimum l'exposition de personnes présentant un risque accru de complications attribuables à la coqueluche (c.-à-d. des nourrissons trop jeunes pour avoir commencé ou terminé leur première série de vaccins). Il faut noter que les parents, les grands-parents ou les autres adultes du ménage en contact avec des nouveau-nés, des nourrissons et des jeunes enfants, ainsi que les travailleurs de la santé, sont considérés comme des groupes prioritaires à l'égard du vaccin dcaT. Dans quelles circonstances le vaccin dcaT ne devrait-il pas être administré? Les personnes qui ont des antécédents d'anaphylaxie après une dose antérieure d'un vaccin contre la diphtérie, le tétanos ou la coqueluche et les personnes qui ont une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique connue à un constituant du vaccin ou de son contenant ne devraient pas recevoir le vaccin. Des précautions devraient être prises pour les personnes qui : • ont des antécédents de réaction allergique à tout composant et (ou) ingrédient du vaccin; • ont des antécédents de réaction grave au point d'injection après avoir reçu une dose de vaccin contenant de l'anatoxine tétanique; • ont un système immunitaire affaibli; • sont atteintes d'un problème de coagulation ou qui prennent des médicaments qui éclaircissent le sang; 3 • • • • ont des antécédents de problèmes cérébraux ou nerveux après un vaccin contre la diphtérie et (ou) le tétanos reçu dans le passé; ont des antécédents d'encéphalopathie de cause inconnue dans les sept jours suivant l'administration d'un vaccin contenant des composants du vaccin contre la coqueluche; ont des antécédents d'affections neurologiques progressives ou instables (p. ex., une épilepsie non maîtrisée); ont une infection grave assortie d'une fièvre supérieure à 40 °C (l'administration du vaccin dcaT devrait être reportée; on peut procéder à la vaccination si la personne souffre d'une infection mineure). On devrait également prendre des précautions à l'égard des personnes qui : • ont des antécédents de syndrome de Guillain-Barré (SGB) dans les six semaines suivant l'administration d'une dose de vaccin contre le tétanos (celles chez qui le SGB s'est manifesté après l'intervalle de six semaines peuvent être vaccinées); • sont enceintes (toutes les femmes enceintes de plus de 26 semaines qui n'ont pas reçu une dose de vaccin contre la coqueluche à l'âge adulte devraient être encouragées à recevoir le vaccin dcaT). Comment commander le vaccin? Commandez le vaccin dcaT par l'entremise de votre fournisseur de vaccin régulier (c.-à-d. bureau de santé publique ou Service d'approvisionnement médicopharmaceutique du gouvernement de l'Ontario [SAMPGO]). Vous pouvez trouver des renseignements sur le bureau de santé publique de votre région à l'adresse suivante : www.phdapps.health.gov.on.ca/PHULocator. Comment le vaccin dcaT doit-il être entreposé? Afin de veiller à ce que les personnes soient protégées de façon optimale, le vaccin dcaT (comme d'autres vaccins financés par le secteur public) doit être conservé à une température de 2 à 8 °C du moment de sa fabrication au moment où il est administré. Il faut donc surveiller sa température afin qu'elle demeure en tout temps à l'intérieur de cette plage. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences provinciales en matière de conservation et de manutention des vaccins, veuillez consulter le Guide sur la conservation et la manutention des vaccins à l'adresse suivante : http://www.health.gov.on.ca/fr/pro/programs/publichealth/oph_standards/docs/guidance/guide_vaccine_ storage.pdf. Quelle mesure doit-on prendre à l'égard des manifestations cliniques inhabituelles (MCI) à la suite d’une immunisation? En vertu de l'article 38 de la Loi sur la protection et la promotion de la santé, L.R.O. 1990, les médecins, le personnel infirmier, les pharmaciens et les autres fournisseurs de soins de santé (comme énoncé dans l'article) ont l'obligation d'informer la personne qui consent à l'immunisation de l'importance de signaler immédiatement à un médecin ou à une infirmière autorisée ou un infirmier autorisé de la catégorie spécialisée (personnel infirmer praticien) toute réaction qui pourrait être un événement à déclaration obligatoire. Le médecin-hygiéniste de la circonscription sanitaire de la région 4 devrait ensuite être avisé de la réaction indésirable. La Déclaration de manifestations cliniques inhabituelles (MCI) à la suite d'une immunisation ainsi qu'une foire aux questions destinée aux fournisseurs se trouvent sur le site Web de Santé publique Ontario (SPO) à l'adresse suivante : http://www.publichealthontario.ca/fr/BrowseByTopic/InfectiousDiseases/Pages/Ressources-enimmunisation.aspx. Veuillez faire parvenir le formulaire rempli au bureau de santé publique de votre région. Ces renseignements sont surveillés et étudiés régulièrement par SPO et signalés à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour contribuer à la surveillance de l'innocuité des vaccins à l'échelle nationale. Les fournisseurs de soins de santé sont obligés de signaler les MCI à la suite d’une immunisation au bureau de santé publique de leur région. Vous pouvez trouver la liste des bureaux de santé publique en Ontario à l'adresse suivante : http://www.health.gov.on.ca/fr/common/system/services/phu/locations.aspx. Avec qui puis-je communiquer pour obtenir de plus amples renseignements? • • • Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements, notamment les calendriers de vaccination financée par le secteur public en Ontario, sur le site Web du ministère de la Santé et des Soins de longue durée destiné aux fournisseurs des soins de santé : http://www.health.gov.on.ca/fr/pro/programs/immunization/. Si vous avez d'autres questions, veuillez communiquer avec le bureau de santé publique de votre région. Pour trouver le bureau de santé publique de votre région, veuillez consulter le site Web suivant : www.phdapps.health.gov.on.ca/PHULocator. Vous pouvez obtenir des renseignements sur l'immunisation à l'adresse suivante : www.ontario.ca/vaccins. 5