Le Rosbifs Club dans la coulisse de Ginger Pig
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Le Rosbifs Club dans la coulisse de Ginger Pig
La lettre du « Rosbifs Club » n°7 Le Rosbifs Club dans la coulisse de Ginger Pig Dans la cour de cette ferme, pas comme les autres, où tout est découpé, fabriqué et conditionné sur place (des sculpturales côtes de bœuf aux joufflues kidney pies en passant par les enfilades de saucisses parfumées), les gargantuesques truies et leurs pourceaux délurés ne marchandent pas leur curiosité à l’objectif des caméras des visiteurs du jour. Ces exotiques cochons à la robe gingembre, rescapés d’une disparition inéluctable par la foi du maître des lieux, sont l’emblème des quatre boucheries de Tim Wilson à Londres, les «Ginger Pig». En juin 2011, des prairies du Yorkshire à l’une des boucheries londoniennes de Tim Wilson, les membres du Rosbifs Club ont découvert les secrets du délicieux dry aged beef. Des vaches aux robes hétéroclites, accompagnées de leurs veaux broutent paisiblement dans une prairie se déroulant jusqu’à la ligne de l’horizon. Nous sommes dans le Yorkshire, sur les terres de Tim Wilson, éleveur et boucher, l’un des plus chevronnés forgerons de la viande de qualité en Grande Bretagne. Depuis la veille, les membres du Rosbif Club explorent la coulisse de cette entreprise artisanale, orfèvre de la viande rouge. Si peu impressionné par les regards convergents, l’employé à la découpe taille à la façon toute britannique dans le train de côte de cet animal fraîchement abattu, un solide bœuf Galloway d’une vingtaine de mois, dont la couleur du gras, un jaune beurre, témoigne d’un 1/2 La lettre du « Rosbifs Club » n°7 long séjour en liberté à brouter l’herbe de l’exploitation. Les yeux des bouchers, membres du club, dont le baroque Yves-Marie le Bourdonnec, s’arrondissent devant un spectacle si peu académique. Le couteau démange les doigts de l’observateur aguerri. Un mot d’invitation, et voilà, notre boucher poète, harnaché d’un tablier, déployant un savoir-faire qui à la lumière de la réaction incrédule de nos hôtes britanniques, éclaire une autre de nos différences viscérales. L’art de la découpe d’une carcasse, de part et d’autre de la Manche, semble inconciliable. sés (pour la complémentarité des races), abattus paisiblement à l’orée de leurs vingt mois. Dans la boutique Ginger Pig de Marylebone, l’histoire de cette fabuleuse côte de bœuf livre son ultime chapitre. Dans la chambre froide de la boucherie, tandis que les premiers clients se pressent devant un étal garni avec soin, les visiteurs du Rosbifs Club avisent des trains de côtes à la coupe parcheminée, fruit de l’alchimie d’une longue maturation, jusqu’à soixante jours pour certains morceaux. Au cours de cet affinage dans des conditions de température et d’hygrométrie calculées, le muscle mûrit et se métamorphose, comme pour un vin ou un fromage, jusqu’à atteindre le point d’orgue de ses qualités organoleptiques. Chez Tim Wilson, il n’y a pas seulement la manière de surveiller cette maturation, il y a aussi l’art de la conduire à son faîte. Le soir, au Hawksmoor Seven Dials, étourdissant lieu à la mode des agapes des carnivores londoniens, les français désarment leur préjugés en communiant devant une côte de bœuf signée Tim Wilson, grillée à la perfection, dressée par un service virevoltant de bonne humeur et de dextérité. Le goût et la tendreté du morceau ne se racontent pas seulement par un élevage en douceur à l’herbe (avec finition à l’orge) d’animaux croi- Contact presse Rosbifs Club VIVACTIS PUBLIC RELATIONS Diane Galland Tél 01 46 67 63 44 / fax 01 46 67 63 45 [email protected] www.ilovemeat.fr - www.rosbifsclub.com 2/2