Au menu du jour : inventaire à la Prévert L`arrêté préfectoral : un

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Au menu du jour : inventaire à la Prévert L`arrêté préfectoral : un
AUDE ARSENIC n° 5
14 juillet 2011
Pollution et empoisonnement dans le département
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Au menu du jour : inventaire à la Prévert
" Rien de plus agréable que la position de Lassac, à l’entrée du vallon qu’arrose
l’Orbiel … au milieu des prairies couvertes d’arbres fruitiers, et qui font de ce
joli domaine le plus riche verger " (département de l’Aude, 1818).
Fraises, abricots, raisins, poireaux, carottes, navets, choux, épinards, salades,
mâches, blettes, céleris branches … cet inventaire à la Prévert, auquel il faut
ajouter thym et escargots, ouvrirait l’appétit. Comment préserver la santé ?
" Manger 5 fruits et légumes par jour " nous assènent les plus hautes instances.
Inventaire des prés verts, pourrait-on voir alors dans la vallée des
oliviers et des vergers de LASSAC.
Tout semble idyllique dans la vallée … jusqu’à un arrêté préfectoral de 1997 :
"la consommation des espèces de légumes feuilles analysés est susceptible de
présenter un danger grave pour la population ".
Un autre arrêté ministériel de 1998 dénonce des " teneurs
résiduelles [d’arsenic et de plomb] … susceptibles de présenter un
danger grave pour la population ".
Tel est le résultat des activités minières de Salsigne, que l’État a
encouragé de pair avec la pollution !
Deux ans après, et par un avis lumineux, l’Agence Française de
Sécurité Sanitaire des Aliments s’inquiète : " il paraît difficile de
pérenniser la reconduction régulière d'un arrêté de suspension
sans chercher des solutions plus durables ".
Qu’en est-il aujourd’hui, après quatorze ans ? Par un arrêté non encore publié, Madame la Préfète de l’Aude
vient en remettre une couche, pérennisant la reconduction tant redoutée du constat de la pollution, associée
à l’impuissance de l’État : " … les concentrations observées ne semblent pas évoluer au cours du temps " !
Faute de pouvoir réduire la pollution, on joue seulement sur les mots : " le danger grave pour la population "
devient des " teneurs au-delà desquelles la sécurité des populations ne peut être
garantie ". On ne parle plus de danger, mais de garantie … Quel progrès !
Au demeurant, l’inventaire des fruits et légumes est bien issu du dernier arrêté
préfectoral !
" Les fruits, c’est bon pour la santé ", quant aux responsables de la pollution,
oserions-nous imaginer qu’ils s’en soient gavés à en crever ?
L’arrêté préfectoral : un inventaire pas très vert !