Sommaire n° 39 - L`ÉCOLE DE L`AIR
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Sommaire n° 39 - L`ÉCOLE DE L`AIR
@ir_Salon «Écrire, c’est une façon de parler sans être interrompu ». Jules Renard Sommaire Le tutorat prend son envol @ir_Salon Périodicité : Publication trimestrielle Numéro d’ordre de sortie : Numéro 39, avril 2012 Directeur de la publication : Général de brigade aérienne Gilles Modéré Directeur adjoint de la publication et Rédacteur en chef : Ingénieur divisionnaire d’études et de fabrication Colette Vioujas Rédacteur en chef : Colonel (H) François Mével Comité de rédaction : Capitaine Christèle Chevalier Secrétaire administratif Françoise Longhi Colonel (H) François Mével Lieutenant-colonel (R) Jean-Pierre Rouchès Crédit photos et infographie : Section PARVI des Écoles d’officiers de l’Armée de l’air Mise en ligne : Section communication et Section d’aide pédagogique informatisée ISSN : 1777- 0769 A u moment où j’écris ces lignes, l’École de l’air vient d’obtenir la toute première place des formations post-bac du classement SMBG dans la catégorie des écoles d’ingénieurs spécialisées en aéronautique, mécanique et automobile. Ce superbe résultat récompense une formation d’excellence mais elle est aussi la marque de la qualité des enseignants, formateurs, chercheurs, cadres et naturellement des élèves eux-mêmes. Je les félicite tous pour leur engagement. Votre revue électronique vous emmène aujourd’hui à la rencontre de certains d’entre eux et leurs témoignages attestent de la diversité et de la richesse des activités proposées à Salon. Elles conjuguent également spécificité du milieu aérien, points de repère constitués par les traditions et ouverture vers l’extérieur, avec notamment l’accueil d’étudiants destinés à d’autres parcours externes à l’Armée de l’air. La formation mais aussi l’éducation sont des missions nobles, une nécessité pour notre Nation, un devoir vis-à-vis de la jeunesse et nous sommes très heureux de pouvoir contribuer à donner aux jeunes lycéens qui nous ont rejoints dans le cadre du tutorat des outils et moyens susceptibles de révéler leur potentiel. Richard Bach écrivait « Enseigner c’est rappeler aux autres qu’ils savent aussi bien que toi… ». L’aéronautique est, en la matière, un domaine extraordinaire qui permet de prendre confiance en soi. Nous n’avons de cesse d’apprendre et cela s’applique évidemment aux officiers de l’Armée de l’air qui ont quitté Salon et sont affectés en unités. Pour leur permettre de développer leur culture générale et mieux les préparer à la tenue de certains postes, vous découvrirez le CEMS Air, organisme implanté à Paris mais qui dépend des Écoles d’officiers de l’Armée de l’air, en charge de la formation continue en cohérence avec les enseignements dispensés à Salon. Enfin, vous retrouverez l’évocation de quelques faits marquants de notre communauté et des portraits de quelques personnes mises à l’honneur. Je vous souhaite une bonne lecture et une agréable navigation. Général de brigade aérienne Gilles Modéré n° 39 trimestriel avril 2012 Éditorial.............................................................p 1 Rétrospective....................................................p 2-3 Sport..................................................................p 4 Tutorat :« Premier envol d’un tutoré »............p 5 Portrait « Mario Gervasi ».................................p 6 Tradition « La cérémonie du Baptême des promotions »..............................................p 7 Dossier : Pédagogie - Les Écoles d’officiers de l’Armée de l’air : professeurs, élèves et enseignements Quelque part au sud des Alpes françaises .....p 8 Être professeur civil aux EOAA ........................p 9 Témoignages d’élèves en immersion aux EOAA ..........................................................p 10 Le Centre d’enseignement militaire supérieur Air...p 12 Un recrutement diversifié des officiers de l’Armée de l’air.............................................p 13 Calendrier ........................................................p 14 Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p1 Rétro 09-20 janvier Visite d’HEC 21 février 22-23 février Visite des apprentis d’Auteuil Saint-Cyr à Salon D ans le cadre d’un partenariat entre les Écoles d’officiers de l’Armée de l’air (EOAA) et l’École des Hautes études commerciales (HEC), la BaseÉcoles de Salon-de-Provence a reçu 40 élèves de HEC pour un stage d’acclimatation au monde militaire au sein du détachement du Commandement des forces aériennes (CFA) 05.566 situé sur la Base. 1er février Trinôme académique L e colloque 2012 du trinôme académique d’Aix-Marseille s’est tenu sur la base aérienne 701. Le thème choisi cette année était: « l’espace outil de puissance ». L D ans le cadre d’actions combinées entre l’Armée de l’air et la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la jeunesse, une visite a été organisée sur la Base-écoles, au profit d’une trentaine d’apprentis d’Auteuil. a Base aérienne 701 et les Écoles d’officiers de l’Armée de l’air ont reçu 120 élèves du lycée militaire de Saint-Cyr. Durant ces deux jours, les jeunes visiteurs ont pu découvrir les différents métiers de l’Armée de l’air. 6 mars Journée des médias 22 février A fin d’entretenir des relations avec la presse quotidienne locale et régionale et favoriser les échanges, les Écoles d’officiers de l’Armée de l’air ont accueilli les responsables d’agences de presse pour leur faire découvrir la politique de « tutorat » mise en place par les élèves au profit de lycéens, ainsi que quelques unités tel le Groupe d’intervention NEDEX. Réseau « Entreprendre PACA » L es Écoles d’officiers de l’Armée de l’air et la Base aérienne 701 de Salon-de-Provence ont accueilli la 12e édition de la Fête des lauréats du réseau « Entreprendre PACA ». à cette occasion, un salon composé de stands des différents entrepreneurs de ce réseau d’entreprises s’est tenu dans un hangar de la base. Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p2 Retour sommaire Rétro 07-09 mars 20-22 mars 26-28 mars Visite de cadres d’Airbus Working group meeting séminaire opérations aériennes D L L ans le cadre de la mission de rayonnement des Écoles d’officiers de l’Armée de l’air auprès de l’industrie, le bureau formation des officiers de l’état-major des EOAA a organisé une visite de six cadres d’Airbus impliqués dans le développement de l’A400M. 15 mars Journée nationale du réserviste es Écoles d’officiers de l’Armée de l’air assurent en 2012 la présidence de l’association des académies de l’air européennes (EUAFA). C’est dans ce cadre que s’est tenu, au sein de la Base aérienne 701, le Working Group meeting qui a réuni des délégations de pays européens membres de l’EUAFA. ’annuel séminaire opérations aériennes qui s’est déroulé sur la base de Salon avait pour thème « l’Armée de l’air dans les engagements militaires internationaux ». Des intervenants de haut niveau, civils et militaires, ont apporté leur expérience et leur éclairage. SÉMINAIRE OpératiOns aériennes Le Séminaire Droit des conflits armés L’armée de l’air dans les engagements militaires internationaux 26-27-28 mars 2012 ÉCOLES D’OFFICIERS DE L’ARMÉE DE L’AIR BASE AÉRIENNE 701 SALON-DE-PROVENCE Amphithéâtre Marin La Meslée S É M I NA I R E DROIT DES CONFLITS ARMÉS BASEX 29-30 mars 2012 D a Base aérienne 701 a organisé sur son site, au titre de la Base de Défense Istres-Salon-Miramas, la Journée nationale du réserviste placée sous le thème « les jeunes dans l’entreprise et la réserve ». Cette journée a réuni des autorités civiles et militaires, des jeunes en formation BTS et DUT ainsi que des lycéens de Salon-de-Provence, d’Istres et de Miramas. Une démonstration statique a précédé une cérémonie de remises d’insignes. e Séminaire Droit des conflits armés, organisé depuis trois ans sur la Base aérienne 701 de Salon de Provence, a eu pour thème « les emplois de l’arme aérienne et spatiale ». Ce fut l’occasion de partager avec les partenaires des universités et autres grandes écoles du service public les dimensions juridiques propres aux activités militaires. L 26-30 mars L 29-30 mars urant une semaine, le personnel militaire et civil de la base a participé à l’exercice BASEX. Cet entraînement bisannuel grandeur nature, dirigé par le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), vise à entraîner les aviateurs à faire face à des situations de crise, qu’elles soient d’origine accidentelle ou liées au contexte géopolitique général. ARMÉE DE L’AIR ÉCOLES D’OFFICIERS DE L’ARMÉE DE L’AIR BASE AÉRIENNE 701 SALON-DE-PROVENCE Amphithéâtre Marin-La-Meslée Informations : 04.90.17.84.99 [email protected] Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p3 Retour sommaire Sport 17-19 février 19 janvier Open L ’Open de badminton et d’escrime a vu s’affronter de nombreuses équipes de la Base-Écoles, composée chacune de 3 participants (1 en escrime et 2 au badminton). 16-26 février 4L Trophy Q uatre élèves officiers en 2e année de l’École de l’air de Salon-deProvence ont participé au raid 4L Trophy, durant lequel ils ont parcouru 6 000 km à bord de deux Renault 4L, jusque dans le désert marocain, afin d’acheminer des fournitures scolaires et sportives pour les enfants les plus démunis. Rencontres sportives internationales 15 mars Open L es désormais traditionnelles rencontres sportives internationales se sont déroulées à Deblin (Pologne). Plusieurs disciplines étaient représentées dont le volley-ball (10 élèves), la natation (12 élèves) et le basket-ball (12 élèves). ’open de précision s’est déroulé au gymnase Agnel de la Base aérienne de Salon-de-Provence. Chaque équipe était composée de 4 participants. © Jarsaillon 09 février et 22 mars 23 février Cross de masse Day run D epuis 2006, sous l’impulsion du ministre de la Défense, les armées organisent une activité physique de masse appelée « Day run » en l’honneur des bienfaits et des valeurs véhiculées par le sport et portés par le commissariat du sport militaire (CISM). L’ensemble des personnels de la Base se sont donc retrouvés pour une marche de cohésion de 8 km. L L es cross de masse ont rassemblé de très nombreux participants de la Base aérienne et des Écoles d’officiers de l’Armée de l’air. 22 au 25 mars Tournoi sportif des grandes écoles de la Défense L e Tournoi sportif des grandes écoles de la Défense (TSGED) a eu lieu conjointement sur les sites de l’Ecole polytechnique de Palaiseau et du Centre national des sports de la défense (CNSD) de Fontainebleau. Les Écoles d’officiers de l’Armée de l’air étaient représentées dans 12 disciplines sur 13. Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p4 Retour sommaire Tutorat Premier envol d’un « tutoré » avec l’École de l’air C ’est lors de la 41e édition des Rencontres de vol à voile des grandes écoles aéronautiques (RVVGEA) organisée à Graulhet dans le Tarn que Florian Roche, élève de seconde au lycée Émile Zola d’Aix-en-Provence, a découvert le monde du planeur en intégrant l’équipe des aspirants de l’École de l’air. Cette année, c’est sous la responsabilité des élèves de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE - regroupant SUPAERO et l’ENSICA) et de l’Association tarnaise de vol à voile que s’est déroulée cette 41e édition. Ces rencontres ont rassemblé les élèves vélivoles des cinq écoles historiques (École de l’air, École nationale de l’aviation civile, École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique, École supérieure des techniques aéronautiques et de la construction automobile et ISAE) mais également une délégation d’étudiants allemands de l’Akaflieg de Stuttgart. Ces derniers ont présenté le fonctionnement et le potentiel de leur structure et ont aussi volé à nos côtés durant les quatre jours sur un planeur prototype qu’ils ont confectionné et construit eux-mêmes. Cet évènement, à l’image des années précédentes, est venu renforcer les liens interécoles autour de leur passion commune : l’aéronautique. En effet, l’objectif de ces rencontres est de rassembler les élèves « mordus » de vol à voile dans le but d’établir un partage des connaissances, d’échanger sur les fonctionnements des différentes écoles mais surtout de se retrouver tous les jours pour pratiquer l’activité qui nous motive tous : voler. Ainsi, tous les niveaux étaient présents, du vélivole effectuant son premier vol à l’instructeur qualifié. L’esprit de convivialité et l’ambiance chaleureuse ont permis aux participants de vivre un long week-end ensemble sans aucune compétition, à part peutêtre celle de la photographie la plus amusante qui a fait l’objet d’un véritable concours où chaque école a su s’investir. Nous avons pu voler tous les jours, en local de l’aérodrome, malgré une météo très capricieuse et quelquefois menaçante, nous obligeant à ranger les planeurs dans les remorques pour les protéger des averses de grêle éventuelles. Cette année, l’École de l’air a fait le déplacement avec trois planeurs biplaces, deux monoplaces et un avion remorqueur. L’équipe était constituée de quatre instructeurs de l’Escadron d’initiation à l’aéronautique militaire (EIAM), trois mécaniciens, douze aspirants de première et deuxième années de l’École de l’air mais surtout de Florian, jeune passionné d’aviation, participant au projet de tutorat entre les lycées de Marseille, Aix-en-Provence et Salon-de-Provence. C’est la première fois que l’École de l’air offre l’opportunité à un jeune « tutoré » de participer aux rencontres de vol à voile. Ainsi, Florian s’est vu remettre une combinaison de vol verte qu’il a revêtue avec enthousiasme pour ensuite s’intégrer avec aisance au reste du groupe. Il a pu échanger, se renseigner et découvrir le milieu de l’aéronautique en participant à l’activité aérienne au sol comme en vol. En effet, j’ai eu la chance de faire Jeunes tutorés 2011 et leur encadrement réaliser à Florian son baptême en vol sur planeur. Nous avons même pu faire un deuxième vol malgré les conditions difficiles. Souhaitant suivre une carrière de pilote dans l’Armée de l’air, il s’est montré extrêmement à l’aise en vol, me permettant ainsi de lui laisser les commandes à plusieurs reprises. Ses impressions à l’issue des rencontres : « J’ai passé un week-end formidable, entouré d’étudiants de l’armée comme du civil. Toutes ces personnes avaient une passion en commun : l’aviation, tout comme moi. Ce week-end m’a donc permis de discuter avec des élèves venant de différentes écoles. Cela m’a renseigné sur la carrière que j’envisage de poursuivre. Je souhaiterais faire mes classes préparatoires à l’École des pupilles de l’air pour ensuite intégrer l’École de l’air. J’ai aussi réalisé mon premier vol en planeur. Je me suis bien amusé ! » Cette expérience s’est révélée très enrichissante tant pour lui que pour moi. Espérons que, pour Florian, ce ne soit plus qu’une question d’années avant de le voir en place arrière d’un planeur, amenant à son tour un jeune « tutoré » avec lui… Sous-lieutenant Lucas Tixador Promotion 2009 « Commandant Fayolle » École de l’air Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p5 Retour sommaire Portrait Mario Gervasi… parachutiste de l’extrême M ilitaire depuis 1977 et aujourd’hui adjudant-chef de l’Armée de l’air, Mario Gervasi est chargé de l’encadrement de l’Équipe de France militaire de parachutisme ; il forme ainsi vingt-cinq personnes pour des compétitions militaires et civiles, nationales et internationales. « J’ai effectué de nombreuses missions et notre précision de sauts (au centimètre près d’une cible) nous a permis d’entrer sur des terrains de conflits très durs. Mon métier de militaire, celui de faire la guerre pour défendre des populations, a développé mon goût pour les valeurs de paix et d’humanisme ». C’est ainsi que Mario met tout son temps libre au profit de missions sportives ou humanitaires en organisant des actions de promotion du sport et de valeurs de paix. Ainsi, en mai 2010, dans le cadre de la décennie internationale de la culture de la Paix au profit des enfants du monde, il a rencontré le Dalaï Lama après un saut au-dessus de l’Everest, tenant dans ses mains le drapeau du « Tibet libre ». à 10 000 mètres d’altitude, cela représente une minute de chute libre à 250 km/h avant de planer pendant huit à neuf minutes. Dédicace du prix reçu : « Au Puis en octobre dernier, c’est au nom moment où le sport est abusivement de la Principauté conduit à montrer ses limites dans la de Monaco qu’il garantie de paix universelle dont il est © Wendy Smith a fait sauter en l’atout privilégié, le parachutiste de tandem Jean-Marc Nowak, alpiniste l’extrême, Mario Gervasi, a entrepris monégasque de renommée mondiale. En une promotion responsable du message effet, le Prince Albert souhaitait que soit humaniste en déposant des drapeaux et porté à la communauté internationale un des appels pacificateurs de l’ONU et de message de protection de l’environnement l’UNESCO, sur les deux pôles de notre et d’alerte sur la pénurie d’eau au Tibet. Ce planète par -70°. Cette prise de risques, qui a été fait sur le « Toit du monde ». Les renouvelée pour l’AFSVFP en 2010 et conditions climatiques, le manque d’oxygène surtout le 25 octobre 2011 en faisant et l’accès difficile qu’imposait le saut ont été respirer le Code du sportif au-dessus de bravés, et c’est ainsi qu’à l’occasion des Iris l’Everest avec le concours du grand alpiniste du Sport 2011, organisés par l’Association Jean-Marc Nowak, symbolise le pouvoir française pour un sport sans violence et pour inaliénable de l’Homme dans le dépassement le fair play (AFSVSP), le Prince Albert, le de soi pour la conquête permanente de la ministère des Sports et le Comité olympique Liberté ». ont remis à Mario Gervasi le Prix Éric Tabarly, prix spécial du Jury. En 1999, Mario se place durant une semaine dans un caisson grand froid, à -60°, afin de déterminer les seuils humains et techniques pour une expédition scientifique au pôle antarctique. Huit à dix heures par jour, au cœur d’un laboratoire de médecine aérospatiale, il réalise une expérience unique au monde, alliant Armée, Science et Sport pour repousser les limites humaines dans des conditions extrêmes. Cette expérience a permis, entre autre, la création de vêtements permettant de mieux résister aux froids extrêmes. à la tête de son association « Vertical Pôle », après 4 années de préparation, il effectue un saut sur le Pôle Sud, lors du passage à l’an 2000. à ce jour, comptabilisant 10 000 sauts, il demeure le seul homme à s’être rendu sur les deux pôles et sur l’Everest par la voie des airs. Enfin, la plus grande fierté de Mario est la remise, en 2003, de la Distinction mondiale de l’humanisme sportif, équivalente à un prix Nobel de la Paix, décernée à 15 personnes à ce jour (Nelson Mandela, Kofi Annan, © Priscilla Telmon Quelques exploits © Priscilla Telmon Ray Charles…), qu’il a reçue pour ses actions de promotion du sport comme spiritualité civile de la non violence. © Priscilla Telmon Très humble, Mario met simplement son expérience et son savoir-faire au service de ceux qui souhaitent porter un message par la voie des airs ; et pour reprendre les termes d’une journaliste qui l’a accompagné sur l’Everest : « Oiseau de paix, Mario Gervasi ne se laissera jamais enfermer dans une cage dorée et c’est tant mieux pour l’humanité ! » Mme Françoise Longhi Section communication Bureau évènements communication accueil Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p6 Retour sommaire Tradition La cérémonie du Baptême des promotions U n des évènements importants durant la période de formation dans les Écoles d’officiers de l’Armée de l’air est certainement le Baptême des promotions. Cette cérémonie, qui est préparée longtemps à l’avance et qui se déroule le premier vendredi du mois de juillet, est présidée par les plus hautes autorités militaires et civiles. Elle fait suite à d’autres cérémonies telles que le Baptême dans le vent des hélices, la remise des poignards et la présentation au Drapeau. C’est la finalisation de la période d’intégration dans le milieu militaire pour les élèves. Elle est probablement celle qui marque le plus l’esprit des futurs officiers. Son origine remonte à la promotion 18301832 de Saint-Cyr et fut définitivement mise en place en 1837 en ce qui concerne son annualisation. Ainsi, à l’instar de ce qui se passe dans l’Armée de terre, l’École de l’air, dès le début de son histoire, a adopté cette cérémonie. Il est à noter que le premier parrain de promotion de cette école est le capitaine Georges Guynemer. D’après un document interne de l’école de Saint-Maixent, en ce qui concerne le but de cette tradition, on peut lire : « Le Baptême de promotion a pour fonction de transmettre des valeurs et des idéaux entre un parrain et une promotion : le parrainage enracine les élèves officiers dans l’histoire commune, fonde l’esprit de promotion qui préfigure l’esprit de cohésion des unités et prépare à l’avenir en affermissant les esprits et les volontés. La cérémonie donne une identité à la promotion et appelle les jeunes générations à puiser dans ces legs les références qui leur permettent d’assurer leur intégration dans la communauté militaire ». (COFAT, N° 4862/COFAT/G, du 7 mars 2000) Le baptême revêt ainsi cette double fonction d’ancrer l’esprit des jeunes officiers dans la mémoire commune des héros militaires et de les unir sous un même nom, une même identité, achevant de former la cohésion qui doit cimenter la promotion. Ce baptême rappelle aux élèves le l’aspect sacré de leur engagement et leur donne une ligne de conduite, celle du parrain. Ainsi la promotion reçoit au cours de cette cérémonie le nom d’un ancien, dont les faits de guerre et les qualités mis au service de l’Armée de l’air ont été exemplaires. On retrouve donc ici la place importante de leurs prédécesseurs dans la formation des esprits des futurs officiers. En choisissant de porter le nom d’un ancien élève ou d’un personnage marquant de l’aéronautique, la promotion participe à la culture du héros et s’engage à se montrer digne du parrain choisi. Cette cérémonie à visée symbolique permet ainsi l’intégration par la gestuelle. L’agrégation par le geste concrétise la cohésion du groupe, le « faire-corps ». Il s’agit ici de symboliser la valeur autrement que par le discours. Cette symbolique est matérialisée par le vécu et le sentiment partagé et éprouvé : « Quand on ne ressent pas, on connaît mal ». Le baptême comporte toute une journée de festivités avec les familles : le meeting aérien, la messe en souvenir du parrain, le dîner. La cérémonie du baptême commence réellement après le repas : la promotion de l’École de l’air et celle de l’École militaire de l’air s’avancent vers le public. La promotion reçoit alors son nom de baptême et les gardes au drapeau montantes et descendantes procèdent à l’échange des gardes. Les élèves font ensuite face au Bâtiment de la direction de l’enseignement (BDE) sur lequel est projeté le panégyrique du parrain de chaque promotion. La cérémonie se termine par un défilé devant le public. La journée s’achève par un bal dans le BDE. Aspirant Fernandes, aspirant Maillot, aspirant Perriot, « Traditions et esprit de corps », mémoire rédigé dans le cadre de l’épreuve de recherche et de synthèse sous la direction du capitaine Brun, mai 2009. Aspirant Merle, aspirant Mindie, aspirant Filpa, aspirant Piquet, « Étude comparative de la transmission des valeurs à l’USAFA et à l’École de l’air », mémoire rédigé dans le cadre de l’épreuve de recherche et de synthèse sous la direction du commandant Le Gall, mai 2004 Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p7 Retour sommaire Dossier : Pédagogie - professeurs, élèves, eneignements Quelque part au sud des Alpes françaises... M ardi 27 septembre 2011, 13h15. « LA QUATRE... LES CRACS... LA QUATRE...LES CRACS... LA QUATRE... ». Le cri de guerre retentit contre les versants des montagnes. Il est repris en chœur alors que les concurrents se postent en spectateurs. Le challenge inter-brigades 2011 de l’École de l’air vient de commencer. Alors que les deux groupes topographes partent à toute vitesse sur les hauteurs du site, disparaissant l’un après l’autre à l’orée des bois, le groupe tyrolienne s’élance à travers le champ des Princes. La corde et la manille se trouvent en contrebas des pistes de ski. Les arbres désignés pour l’épreuve se situent à l’opposé, sur une butte. Le temps est compté. Pas de place pour le doute. Il faut « Faire face ». Comme chaque année, les « poussins » de l’École de l’air s’affrontent à l’occasion d’épreuves qui synthétisent ce que leurs chefs commandos ainsi que leurs aînés de deuxième année leur ont enseigné : endurance, détermination et surtout « cohésion ». D’ailleurs, les groupes s’encouragent malgré la compétition, sous le regard attentif de leurs brigadiers. Et le capitaine de la deuxième brigade n’hésite pas à courir auprès de ses poussins. Les épreuves se succèdent. Et dans l’effort défile la formation théorique et pratique qui fut le quotidien des candidats. Course d’orientation sur le col de Moissières, école des nœuds et marches en altitude trouvent ici une finalité ludique. Une fois la tyrolienne franchie, audessus d’une rivière fictive mais non moins interdite, les poussins se groupent autour de l’un d’entre eux pour le porter le long de divers paliers à l’aide d’un brancard. Ceci étant fait, vient alors le moment de l’épreuve de tir à la carabine. « Un poing, une vie » disait le fondateur du karaté. Aussi, s’agit-il ici d’un seul coup. L’erreur exclue, on repense à l’entraînement à balle réelle avec le FAMAS, effectué sous l’œil vif et le franc-parler du « major Alpha ». L’odeur de soufre qui règne sur les champs de tir toujours présente à l’esprit, on focalise sur la respiration. L’arme est comme un prolongement de soi, pointée sur la cible... Les détonations se succèdent et les ballons à 10, 15, 20 et 25 mètres apportent ici les points de la victoire. De même, les brigades se relaient et la Quatre, essoufflée, laisse la place à la Une. « En pointe toujours », c’est elle qui le lendemain inaugure les 48h de « restitution combat ». Par groupes de douze, les poussins montent dans la camionnette d’un « partisan » qui, traître avéré, les livre, cagoulés, à un kidnapping dont ils devront s’extraire au cours d’un parcours TIOR (Technique d’intervention opérationnelle rapprochée). Ayant été poussés jusque dans leurs derniers retranchements, les poussins se retrouvent autour d’un feu : un foyer salvateur, tant la boue humide et gelée dans laquelle chacun a rampé imprègne les vêtements. C’est à l’occasion de ce moment chaleureux, de retrouvailles et de repos qu’apparaissent, à la surprise de tous, le Général et d’autres officiers supérieurs - autorités dont la seule présence est une reconnaissance inespérée. Après la traditionnelle ascension du Piolit, parrainée à son sommet par des passages aériens rêvés, cette rencontre emplit nos cœurs d’honneur. De plus, elle nous débarrasse de la fatigue pour ranimer notre courage, nécessaire aux épreuves à venir : survie, tyrolienne au-dessus d’un lac et les Techniques rapprochées d’intervention (TRI). Ces deux jours d’aventure, pour les poussins, s’achèvent enfin sur la place d’arme du chalet, bâti il y a plus de soixante ans par une autre génération de volontaires. Une fois la nuit tombée, à la lumière des torches, la 2011 rend hommage à ses instructeurs parachutistes. Elle célèbre ainsi la Saint-Michel, dans l’émotion et la solennité. Quant aux résultats du challenge, la « Trois » fut sacrée vainqueur, à 15 points seulement du dernier (un ballon à 20 mètres !). Au-delà des brigades, la « Promo» est donc homogène, « cohèse » même. Pensons à ce que nous étions il y a encore un mois. Nous nous sommes dépassés, ensemble. La 2011 est unie, fière et soudée. Aspirant Ludovic Bonilla Promotion 2011 de l’École de l’air Première brigade Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p8 Retour sommaire Dossier : Pédagogie - professeurs, élèves, eneignements Être professeur civil aux EOAA P our la vingtaine de professeurs civils détachés de l’Éducation nationale auprès des Écoles d’officiers de l’Armée de l’air, enseigner sous le soleil de Salonde-Provence n’est pas uniquement un moyen d’échapper à la grisaille de la région parisienne et/ou des établissements vétustes du civil, mais c’est aussi participer à la formation des officiers de l’Armée de l’air, peu importe leur spécialité, qui seront envoyés dans un futur plus ou moins proche pour faire en sorte que notre pays continue à faire respecter ses valeurs dans le monde. Ce n’est donc pas seulement un travail, une profession mais c’est une mission qui nous est confiée et à laquelle tous les professeurs de l’École sont particulièrement attachés. Que ce soit face à la jeunesse et la vivacité des élèves EA1, à l’expérience et la générosité des EMA2, à l’envie d’apprendre et la joie de vivre des CSEA3 ou encore à la culture et l’ouverture d’esprit des officiers du CSFO4, les professeurs civils de l’École de l’air ne comptent pas leurs efforts pour transmettre à ces élèves toutes les connaissances, tout le savoirfaire et tout le savoir-être nécessaires à une carrière future dans les forces. Plonger dans le monde inconnu de la Défense ne se fait pas sans réflexion. Quitter l’Éducation nationale et ses lycées et collèges, où le train-train prend souvent le dessus, pour cette grande École d’officiers, où la routine n’a pas lieu d’être, peut en effrayer certains, alors que cette perpétuelle remise en question est un défi quotidien de nos vies professionnelles ! 1. EA : École de l’air 2. EMA : École militaire de l’air 3. CSEA : Cours spécial de l’École de l’air 4. CSFO : Cours spécial de formation des officiers Nouveaux programmes, nouveaux cursus, nouvelles directives, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. PDI, PGF, DFSH, DFC, BPEI… Après quelques moments de solitude face à la multitude d’acronymes abscons ou de termes jargonneux bien spécifiques qui peuplent notre quotidien, on commence à intégrer les us et coutumes du lieu… « T’as vu le DGEUER ? Non il doit être au CFAMI ou à l’EISPN ! » « Ils stackent tes élèves toi ? Non ils zibent à mort ! Quelle bande de zus !! » « Je suis allé sur Aurion mais le BPEI m’a dit d’aller au GEAAA pour avoir l’info qui va bien et la faire passer au GFIO ! Euh GFIO1 ou GFIO2 ? » En tant que cadres et donc acteurs à part entière du processus de formation, nous sommes consultés pour les évolutions de l’École. l L’anglais est nécessaire pour un officier dans l’Armée de l’air ? Les professeurs du DLE (Département des langues étrangères) proposent des pistes pour la refonte des programmes de manière à atteindre une efficacité optimale ! La hiérarchie de l’École suit l’avis des professionnels et applique cette nouvelle politique. l La communication avec les médias est un passage obligé pour le militaire du XXIe siècle ? Le DSH (Département des sciences humaines) organise un media training avec des journalistes de différents horizons et la direction de l’École félicite les protagonistes de cette initiative. l Il faut développer l’autonomie des élèves ? Le DSE (Département des systèmes électroniques) et le DVA (Département des véhicules aérospatiaux) font travailler les élèves officiers sur des projets concrets et ambitieux qui leur ouvrent l’esprit et les obligent à réfléchir en profondeur et de façon autonome sur des sujets scientifiques de pointe en connexion avec l’aéronautique (octocoptères, drones…). Dans chacun de ces départements, se côtoient civils et militaires en toute complémentarité pour la réalisation de la mission. Outre le partage des tâches professionnelles, instructeurs militaires et professeurs civils parlent « boulot », se moquent des dernières « bourdes » des élèves et développent des liens d’amitié sincère autour d’un café, le temps d’un footing, d’une partie de golf ou en partageant un verre. La grande famille de l’Armée de l’air nous ouvre ses portes et nous fait partager ce qu’elle a de meilleur. Loin d’être un long fleuve tranquille, la vie d’un professeur civil aux EOAA est donc faite de moments rares et passionnants, de remise en question quotidienne au service des futurs officiers de l’Armée de l’air. L’investissement quotidien, la disponibilité pour répondre aux besoins des élèves, le suivi individualisé de chacun d’entre eux, le fait d’assister aux principales cérémonies qui jalonnent l’année scolaire ou encore la participation aux différentes festivités organisées par l’École ou les élèves (bal costumé, bal de promo, St-Éloi…) font des professeurs civils détachés de l’Éducation nationale des éléments majeurs de la formation dispensée à Salon-de-Provence. Ce mariage civilo-militaire est donc fait pour durer, pour le meilleur et… uniquement pour le meilleur ! Olivier Flammini Président de l’Association des professeurs civils de l’École de l’air Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p9 Retour sommaire Dossier : Témoignages d’élèves en immersion aux EOAA Pédagogie - professeurs, élèves, eneignements à l’occasion de leur Formation militaire et humaine (FMH), une partie de la promotion X/IETA/IMI 2011 a été accueillie du 26 septembre au 21 octobre 2011 sur la Base aérienne 701 de Salon-de-Provence au sein du Cours spécial de formation des officiers (CSFO). Ces 48 élèves ont intégré cette année Polytechnique (36 X), l’École nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA) de Bretagne (6 ingénieurs des études et techniques de l’armement - IETA) ou les Arts et Métiers (6 Ingénieurs militaires infrastructure - IMI). Ces étudiants, au cours de leur première année, ont suivi 4 semaines de Formation militaire initiale (FMI) au camp militaire de la Courtine dans la Creuse, puis ont choisi de rejoindre l’Armée de l’air pour leur stage FMH afin de découvrir son organisation, ses missions… mais aussi et surtout les valeurs qu’elle véhicule, à l’instar des autres armées, comme le dépassement de soi, la rigueur, le respect et la cohésion. Après une formation au commandement de 4 semaines à Salon-deProvence, ils ont été répartis dans des unités très variées de l’Armée de l’air : de la Division de formation militaire de Rochefort aux Commandos parachutistes de l’air, en passant par les escadrons de transport ou des centres de commandement. Ces stages durent de 6 à 8 mois. Pour les IMI et IETA qui effectueront leur carrière d’ingénieur au sein des armées, ce stage doit permettre de découvrir la vie d’une unité et les spécificités de l’Armée de l’air avec laquelle ils peuvent être amenés à travailler. Pour les Polytechniciens, dont seulement certains effectueront leur carrière dans les armées, c’est surtout l’occasion, précieuse pour de futurs décideurs au niveau national, d’avoir une vision concrète des armées et de leur importance ainsi que de leur organisation, leurs missions, leurs spécificités. Pour tous, c’est de plus une formation humaine très importante dans leur cursus qui vise à former des ingénieurs responsables au service de la Nation et de l’intérêt général. Élève officier polytechnicien Benjamin Carantino (X) Pourquoi avez-vous choisi l’École polytechnique ? Pour le bicorne !… Non heureusement on ne choisit pas seulement une École pour un uniforme ou un prestige mais quand même un peu sur son contenu. J’étais très attiré par Polytechnique pour de multiples raisons : d’abord pour la formation scientifique de grande qualité proposée par cette École dans des domaines très divers, puisqu’on peut faire le choix d’étudier par exemple la biologie ou l’économie qui sont pour nous des matières quasiment inconnues, et ce sans cesser de faire de la physique, des mathématiques ; et aussi pour la diversité des débouchés qu’elle propose, dans le service de l’État, l’Armée (quelques élèves chaque année en font le choix), la Recherche, l’Ingénierie, et même le Management ou le Conseil pour ceux qui regrettent de n’avoir pas fait une école de commerce ! La formation sportive me semblait aussi une opportunité intéressante dans une Grande École et le stage militaire me paraissait comme une occasion de découvrir de plus près un monde dont j’ignorais tout, comme une occasion de grandir sur le plan relationnel et humain, et je dois dire que jusqu’ici je ne suis pas déçu : j’ai rencontré, dans les armées, des personnes exceptionnelles desquelles j’ai reçu une formation humaine mémorable. Pourquoi l’Armée de l’air ? Ce qui m’a plu dans l’Armée de l’Air était notamment l’idée de rencontrer des professionnels utilisant du matériel délicat ou de haute technologie et évoluant dans un élément qui m’était quasi inconnu : la fameuse « Troisième dimension ». J’avais également l’envie de me retrouver au sein d’une unité opérationnelle afin de comprendre la vie quotidienne des militaires sur une base : quoi de mieux alors que l’Armée de l’air dont j’imaginais la fourmilière de spécialistes Demandons à quelques-uns de ces élèves de nous expliquer leur choix. Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p 10 Retour sommaire Dossier : Pédagogie - professeurs, élèves, eneignements affairés autour des avions dès le matin pour leur permettre de décoller, pour entraîner et former les pilotes, pour gérer le trafic aérien ou l’approvisionnement de la base. J’avoue que jusqu’ici j’ai été comblé dans mes attentes, notamment par les cours d’aéronautique où des officiers du personnel navigant nous faisaient part de leur expérience, ou par la visite de la Base d’Istres qui nous a tous laissés étonnés, ainsi que par la formation très complète : forme physique, théorie et pratique du commandement, que l’on reçoit ici… et qui peut être très utile à un ingénieur comme à un officier. Élève officier Lucie Liabeuf (IMI) Pourquoi avoir choisi l’ENSIM (école des étudiants suivant le cursus IMI) ? Élève officier Romain Blois (IETA) Pourquoi avoir choisi l’ENSTA Bretagne ? J’ai choisi d’intégrer l’ENSTA Bretagne militaire en qualité d’élève Ingénieur des études et techniques d’armement (IETA) pour être à la fois officier et ingénieur dans un domaine Tout d’abord, la formation pour devenir ingénieur est déjà très ciblé et particulier. assurée par les Arts et Métiers qui est une excellente école. L’infrastructure est une des spécialités de Pourquoi avoir choisi l’Armée de l’ingénieur qui m’intéresse le plus. Enfin et surtout, l’air pour votre stage de formation pour l’aspect militaire de la formation et de l’emploi militaire et humaine ? à l’issue. J’aime les activités physiques liées au statut de militaire, les valeurs qui s’y rattachent, même si J’ai choisi l’Armée de l’air essentiellement se lever tôt devient de plus en plus difficile. pour me rapprocher des avions de chasse qui me font rêver depuis mon Pourquoi faire votre stage dans enfance. Je suis également très l’Armée de l’air ? intéressé et pressé de rencontrer les nombreux spécialistes qui C’est l’armée qui me semblait le mieux équilibrer permettent à ces avions de entraînement physique et réflexion. C’est aussi l’occasion pouvoir décoller. de côtoyer des pilotes et d’approcher des avions, ce qui m’a toujours attirée. Enfin, j’avais eu quelques retours sur ce stage, ce qui a fini de me convaincre. Ce stage est vraiment intéressant même si je souhaiterais un peu plus d’action, mais la théorie est un CNE Patrick Le Tanno passage nécessaire. J’attends avec hâte mon passage à Chef de brigade Cours spécial de formation des officiers l’EFCA (École de formation des commandos de (CSFO) l’air) de Dijon. Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p 11 Retour sommaire Dossier : Pédagogie - professeurs, élèves, eneignements et de la réflexion personnelle chez les officiers de l’air ». De façon générale, il demande aux stagiaires de développer une réflexion et de faire preuve de créativité, d’inventivité, de modernité et d’éviter le « conformisme et [la] paresse intellectuelle », la « vaine routine intellectuelle ». Le Centre d’enseignement militaire supérieur Air Poursuivant selon ces conceptions particulièrement clairvoyantes tout en s’adaptant au nouvel environnement de sécurité, l’enseignement supérieur aérien est aujourd’hui confié au Centre d’enseignement militaire supérieur Air (CEMS Air), créé en 2007 et subordonné aux Écoles d’officiers de l’Armée de l’air (EOAA). © Armée de l’Air À la fin de la seconde guerre mondiale, les responsables de l’aviation militaire veulent insuffler un esprit nouveau à l’enseignement supérieur aérien, fondé sur l’ouverture au monde et aux armées alliées. C’est ainsi que le Centre d’enseignement supérieur aérien voit le jour le 30 octobre 1945 et s’installe au sein de l’École militaire à Paris. Dans ses directives au centre, le général Gérardot, chef d’état-major général de l’Armée de l’air, souligne l’importance d’« entretenir le goût de l’étude Sous le commandement d’un colonel, également directeur des études, le personnel du CEMS Air est entièrement destiné à la mission de formation. Le soutien est assuré soit par le Centre d’études stratégiques aérospatiales, situé également à l’École militaire, pour les aspects spécifiques à la formation, soit par le Groupement de soutien de la Base de défense de Paris-École militaire (GSBDD Paris-EM) pour l’administration générale et le soutien commun. Le CEMS Air d’aujourd’hui a pour mission : l la mise en œuvre et la conduite de l’enseignement militaire supérieur (EMS) des 1er et 2e degrés (hors scolarité École de guerre) au profit des personnels officiers d’active et de réserve ; l la participation à la réflexion sur l’évolution de l’EMS ; l la mise en œuvre et la conduite des formations liées à la prise de responsabilités, en unité ou en étatmajor ; l l’élaboration, l’organisation, la conduite, l’évaluation et l’adaptation des stages, séminaires, examens et concours (École de guerre compris) ; l l’élaboration des publications pédagogiques associées. Cela signifie également que chaque officier de l’Armée de l’air a au moins 4 rendez-vous avec le Centre durant ses 15 premières années de carrière. Entité ramassée - l’effectif est passé en 2007 de plus de 40 personnes à seulement 14 - le Centre est donc aujourd’hui soumis au défi permanent de mener à bien sa mission dans un cadre toujours plus contraint, tout en accompagnant, voire suscitant, les évolutions nécessaires à la meilleure formation des futurs responsables dont l’Armée de l’air et les armées ont besoin. Colonel Carlos Martinez Commandant du Centre d’enseignement militaire supérieur Air Directeur des études Les cycles proposés concernent annuellement près de 2 000 officiers de tous grades qui suivent l’une des formations dispensées en plus de 80 stages au CEMS Air en fonction de leurs parcours et aspirations, dans les domaines suivants : l techniques de commandement ; l exercice du commandement et travail en état-major ; l culture générale et de défense. Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p 12 Retour sommaire Dossier : Pédagogie - professeurs, élèves, eneignements Un recrutement diversifié des officiers de l’Armée de l’air L es Écoles d’officiers de l’Armée de l’air permettent à de jeunes femmes et hommes, d’horizons et de profils très diversifiés, de rejoindre ses rangs. Les différents modes de recrutement Le recrutement externe à l’École de l’air Le recrutement interne à l’École militaire de l’air Trois concours sur épreuves et un concours sur titres sont ouverts : - un concours sur épreuves pour les candidats titulaires d’un diplôme de fin de second cycle de l’enseignement secondaire général, technologique ou professionnel ou titre reconnu équivalent, ou d’un autre titre ou diplôme classé au moins au niveau IV et âgés de vingt-deux ans au plus. Il porte sur les programmes des filières MP, PC et PSI de première et deuxième années des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques ; - deux concours sur épreuves option sciences et option science politique pour les candidats titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur général ou technologique ou titre reconnu équivalent ou d’un autre titre ou diplôme classé au moins au niveau II et âgés de vingt-deux ans au plus ; - un concours sur titres pour les candidats titulaires d’un master 2, d’un titre d’ingénieur ou équivalent et âgés de vingt-cinq ans au plus. Un concours sur épreuves et un concours sur titres sont ouverts au personnel non-officier et volontaire aspirant totalisant trois ans de service militaire effectifs dans l’Armée de l’air : - un concours sur épreuves pour les candidats titulaires d’un diplôme de fin de second cycle de l’enseignement secondaire général, technologique ou professionnel ou titre reconnu équivalent, ou d’un autre titre ou diplôme classé au moins au niveau IV ; - un concours sur titres pour les candidats déclarés admissibles au concours d’entrée à l’École de l’air, à l’École polytechnique, à l’École spéciale militaire, à l’École navale ou qui sont titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur général ou technologique ou titre reconnu équivalent ou d’un autre titre ou diplôme classé au moins niveau II. Les dispositions communes Chacun de ces concours comporte des épreuves écrites d’admissibilité (une présélection sur dossiers pour l’admission sur titres) et des épreuves orales et sportives d’admission. Les programmes, la nature des épreuves et leurs coefficients sont fixés par arrêté. Des avis de concours, des circulaires et des notices annuels en précisent les calendriers et les modalités d’organisation. Les conditions de candidature Les conditions pour faire acte de candidature sont régies par décret, auquel il est n’est pas possible de déroger. Elles précisent notamment que : - nul ne peut se présenter plus de trois fois au même concours ; - la condition de diplôme peut être appréciée jusqu’au 1er décembre de l’année du concours ; - les conditions d’âge et d’ancienneté de service sont appréciées au 1er janvier de l’année du concours ; - les conditions médicales et physiques d’aptitude exigées des candidats sont fixées par arrêté. Les correspondants des concours Tout renseignement complémentaire peut être obtenu auprès de la Division des examens et concours (DEC) des Écoles d’officiers de l’Armée de l’air, en charge de ces concours. Coordonnées : [email protected] Tel. : 04 90 17 80 46 ou 83 11. Adresses utiles EOAA Salon-de-Provence : http://www.ecole-air.fr, rubrique « concours - résultats ». BR Tours : http://air-touteunearmee.fr Capitaine Philippe Beurel Chef de la division examens concours officiers Écoles d’officiers de l’Armée de l’air L’admission à l’École de l’air (EA) et à l’École militaire de l’air (EMA) donne accès à tous les corps d’officiers (officier de l’air, officier mécanicien de l’air, officier des bases de l’air). Un arrêté annuel détermine le nombre de places offertes par concours et par corps. Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p 13 Retour sommaire Calendrier A l’honneur ! Q ui ne connaît pas le major Jean-François Starot, de la Brigade de Gendarmerie de l’air (BGA) de Salon-deProvence ? Nous l’avons tous vu en action, verbalisant les contrevenants, lors de rondes, au cœur de manifestations de la Base-Écoles (baptême, arrivée de hautes autorités…), faisant régner la loi mais toujours avec bonne humeur. Apprécié de tous, le major Starot nous quitte toutefois après plus de 30 ans (et oui…) de bons et loyaux services au sein de la Gendarmerie de l’air. Appelé sous les drapeaux en 1973 dans l’Armée de l’air, il décide en 1974 de devenir gendarme, avant de basculer en 1981 dans la gendarmerie de l’air, l’aéronautique étant sa passion. Après Marseille, Apt, Istres, Berlin et Paris, notre major promène ses moustaches sur la Base aérienne 701 depuis 2003. Et c’est avec regret que nous le voyons partir, mais pour une retraite largement méritée. Alors, au revoir Major, mais à très bientôt Jean-François ! Dans le @ir_Salon n° 40, juillet 2012 Calendrier Avril 3 Visite du réseau ADER 12-13 Séminaire Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) 18-19 Workshop Retex Dossier : Pédagogie Écoles d’officiers de l’Armée de l’air (professeurs, élèves et enseignements) Mai Interview d’un cadet espagnol. 8 Cérémonie du 8 mai 9 Conférence de M. Olivier Kempf « L’OTAN du XXIe s. ou la transformation d’un héritage » 16 Première de la Patrouille de France Être Brigadier à l’École de l’air. Séjours au sein de la Communauté des villes Ariane. Témoignages croisés d’enseignants. Projets élèves 2012. Juin 5-7 Chief’s conférence European Union Air Force Academies (EUAFA) 18 Appel du 18 juin Reproduction sur d’autres sites interdite mais lien vers le document accepté : http://airsalon.ecole-air.fr p 14 Retour sommaire
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