dossier de presse - Films en Bretagne
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dossier de presse - Films en Bretagne
PRESSE : LES PIQUANTES [email protected] et [email protected] -‐ 01 42 00 38 86 SYNOPSIS « C'est au pied des rivières que la vie a bougé Sous le hangar ouvert, je vois des longues tables J'entends des histoires sales qu'on hurle pour en rire Peut-‐on finir comblé au pied d'un souvenir ? » (Dominique A, Close West) Que fait-‐on de notre passé ? Pourquoi revenons-‐nous cycliquement vers les eaux troubles d’un temps révolu ? En vingt ans de carrière, ces questions semblent hanter la discographie et les textes de Dominique A. Depuis La Fossette (1992), œuvre qui a décrassé la chanson française par son lyrisme minimal et bricolé, jusqu’à la consécration méritée pour l’ambitieux Vers les lueurs (2012) aux Victoires de la Musique, son parcours artistique peut se lire comme une véritable déclaration d’indépendance vis à vis des codes de la chanson française. Son récit autobiographique Y revenir publié la même année ouvrait les portes de l’enfance et donnait quelques pistes biographiques. En explorant en sa compagnie les lieux clés d’une géographie intime, en le découvrant interprétant sur scène ses chansons en solo ou en groupe, Dominique A, la mémoire vive avance à rebours, fouille dans « les tiroirs mémoriels » de l’auteur pour en extraire quelques éléments saillants d’une singularité musicale sans égal. MORCEAUX CHOISIS New Wave « Tous les codes rock’n’roll me faisaient fuir et c’est ce que j’aimais tant dans la New Wave, chez Cure ou chez Joy Division. C’est qu’il n’y avait pas de virilité mais plutôt une masculinité mal assumée, un rapport au sexe très trouble en fait. » Courage « Le thème du courage c’était quelque chose pour moi qui était central. Je l’avais moralement quand je faisais de la musique, je pouvais défendre mon point de vue, imposer le fait par exemple de ne pas vouloir retourner en studio pour réenregistrer mes chansons, pour les aplanir et devenir un chanteur lambda. Mais ce courage je ne l’avais pas ailleurs, dans ma vie j’en manquai cruellement. » Tristesse « Finalement la tristesse, comme souvent dans ce que je fais, elle est venue en douce et elle s’est infiltrée à mon corps défendant. Mais maintenant je ne lutte plus contre ça et je dirais que c’est presque la garantie que ca vient de quelque part. Il faut bien l’accepter parce que c’est ce qui fait aussi que je suis cet artiste-‐là et pas un autre.» Corps « Quand j’ai commencé à faire de la scène on m’a renvoyé ce truc comme quoi j’avais un corps. C’était une vraie découverte car j’avais l’impression de fuir ça. Aujourd’hui, j‘assume cette puissance en même temps que je cherche à libérer quelque chose de plus éthéré par le chant. » Ecriture « Je me dis des fois que si je n’écrivais plus je tomberais malade. Le jour où je m’arrête, j’en n’ai plus pour très longtemps. Et je pense que plus j’écrirai plus je vivrai longtemps. C’est une sensation que j’ai, comme une médecine perpétuelle, un truc qui me maintient, qui me fait tenir debout, au sens physique pas au sens moral. C’est pour ca que je produis tout le temps, parce que j’ai envie de vivre. » NOTE D’INTENTION J’avais tout juste 20 ans la première fois que j’ai entendu La Fossette (1992) de Dominique A, et ce fut un véritable choc émotionnel. Comme pour beaucoup de passionnés de punk et de rock anglo-‐saxon qui s’étaient détournés d’une chanson française sans aspérité, figée dans le passé, je trouvais chez lui une détermination à ne ressembler à personne qui correspondait secrètement à mes désirs d’émancipation, qui semblait me dire que je n’étais plus tout à fait seul. Depuis lors je l’ai toujours suivi. Ce n’est pas un hasard si Le Courage des oiseaux est rapidement devenu un manifeste pour son auteur et pour ses fans : toute l’audace de Dominique A se retrouve dans ce titre minimaliste techno pop avec son refrain à fleur de peau. C’est à la suite d’une longue interview avec lui pour le magazine Magic dans lequel j’écris depuis de nombreuses années, que je lui ai suggéré un projet de film. Je savais qu’il allait rejouer pour la première fois en intégralité La Fossette pour en célébrer les vingt ans, et qu’un nouvel album enregistré avec un quintet à vent intitulé Vers les lueurs devait voir le jour. L’occasion rêvée d’aborder le portrait par le biais du live pour rendre compte de toute sa palette musicale, tour à tour fragile et puissamment rock. Retourner dans la chambre d’adolescent à Nantes, où tout est resté en l’état, fut l’occasion de revisiter avec Dominique A les coulisses de cet enregistrement inaugural qui scella son destin de musicien : guitare et magneto 4 pistes antique exhumés, vinyles post punk conservés comme des trésors et textes sur feuilles volantes… tels sont les éléments glanés pour aborder les thèmes qui lui sont chers comme la mémoire, la solitude, les amours contrariés, et un rapport au monde et aux autres parfois compliqué qui trouva très tôt sa sublimation dans l’écriture et le chant. Puis il y eut la lecture d’Y revenir, tirée du récit sur sa ville natale de Provins en Seine et Marne : rares sont les chanteurs qui s’échappent du terrain balisé et rassurant du concert pour s’aventurer sur celui, plus exposant et sans filet, de la performance en solo. Filmer cette mise à nu et l’entremêler au portrait documentaire m’a permis de creuser ce rapport à la fois fertile et problématique à l’enfance. « Toute trace mérite d’être gardée » dit le chanteur/narrateur qui repasse cette phrase en boucle, comme une obsession. Je découvrais alors chez Dominique A un rapport ambivalent au passé, entre paradis perdu et prison infernale, qui faisait écho à mes propres hantises, à mes propres marches arrières. J’ai axé le film sur deux univers distincts et complémentaires. D’un côté, les titres joués en concert et la lecture musicale en solo constituent un monde fictionnel hors du temps, avec sa scénographie lumineuse, ses couleurs artificielles et ses fondus au noir. Si ce n’est plus Dominique A mais ses personnages inventés qui parlent au travers de ses chansons, ils illustrent métaphoriquement les différents thèmes du film. En contrepoint naturaliste, la chambre d’adolescent à Nantes, les remparts de Provins et les échappées aux bords de La Vilaine offrent un éclairage intimiste, une respiration sensible sur les origines d’une vocation. LE REALISATEUR THOMAS BARTEL est réalisateur, photographe et critique musical au mensuel Magic. Il réalise un premier documentaire, Les Episodes, en 2004 (E2P Productions), portrait d’une femme peintre qui ne distingue plus ses fantasmes de la réalité. En 2012, il co-‐réalise avec Benoît Mouchart Brigitte Fontaine, Reflets et crudités qui scelle sa rencontre avec La Huit, société de production qui lui a permis de mener à bien Dominique A, la mémoire vive. Il travaille aujourd’hui à la finalisation de Peines perdues, essai documentaire où il est question de famille et de fantômes... DOMINIQUE A EN QUELQUES DATES En parallèle à sa discographie, Dominique A collabore régulièrement avec de nombreux artistes tels que Jane Birkin, Yann Tiersen, Keren Ann, Vincent Delerm, Calogero, Etienne Daho… 1968 : Naissance à Provins en Seine et Marne 1992 : Sortie de La Fossette sur le label indépendant Lithium (Diabologum, Holden, Mendelson…) 1996 : Victoire de la musique comme « révélation masculine », Dominique A interprète Le Twenty-‐Two Bar, titre phare de son troisième album La Mémoire neuve, mais s’amuse à en changer les paroles et tacle gentiment le milieu de la chanson française. 2001 : Sortie de l’album Auguri enregistré avec John Parish, producteur et musicien de PJ Harvey. 2009 : Retour aux enregistrements domestiques des débuts qui aboutissent à la sortie de l’album La Musique, dont le single Immortels avait été écrit à l’origine pour Alain Bashung. 2012 : Succès critique et public pour Vers les lueurs, album enregistré avec une formation rock et un quintet à vent. Sortie du récit autobiographique Y revenir aux éditions Stock-‐La Forêt, collection dirigée par Brigitte Giraud. 2013 : Victoire de la musique dans la catégorie « Artiste masculin de l’année ». 2015 : Sortie de l'album Eléor FICHE TECHNIQUE Dominique A, la mémoire vive Un film de Thomas Bartel Documentaire – 68 minutes – France – 2015 Langue : français Format : 16/9 RESUME En 20 ans d’une carrière frappée du sceau de l’indépendance et de l’audace, Dominique A est resté l’un des artistes les plus novateurs de la chanson française. Du lyrisme minimal de son premier album La Fossette (1992) bricolé dans sa chambre d’adolescent à l’ampleur musicale de Vers les lueurs (2012), son parcours peut se lire comme une suite de défis courageux. En explorant en sa compagnie les lieux clés d’une géographie intime, en le découvrant interprétant ses chansons exclusivement sur scène, Dominique s’épanche à l’ombre de ses souvenirs mais cherche plus que jamais la lumière. AVEC Dominique A, Vincent Lolivret, Brigitte Giraud, Dominique Brusson, Didier Martin PRODUCTION ET DISTRIBUTION LA HUIT – Laurence Milon [email protected] / 01 53 44 70 88 218 bis rue de Charenton 75012 ATTACHÉES DE PRESSE ET PROMOTION LES PIQUANTES -‐ Alexandra Faussier, Fanny Garancher [email protected] et [email protected] / 01 42 00 38 86 27 rue Bleue 75009 AVEC LES MORCEAUX ENREGISTRES EN CONCERT : Le Métier de Faussaire Le Courage des Oiseaux Sous la Neige Ce Qui sépare Les Terres brunes L'Agonie d'un soleil Retour au quartier lointain Close West Par les lueurs FICHE TECHNIQUE DVD Dominique A, la mémoire vive Un film de Thomas Bartel LA HUIT – 218 bis rue de Charenton 75012 Paris / www.lahuit.com [email protected] DVD – PAL -‐ 16/ 9 – 137 min – Stéréo et 5.1 – Français © 2015 La Huit EDV 1489 Dominique A, la mémoire vive : 68 minutes En complément : lecture musicale : Y revenir : 69 minutes