ECOLE DE l`AIR 2003 PC-PSI
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ECOLE DE l`AIR 2003 PC-PSI
ECOLE DE l’AIR 2003 PC-PSI Le problème tourne autour du théorème de Weierstrass : ”toute fonction continue sur un segment y est limite uniforme de fonctions polynômes” les questions 1 et 2 conduisent à l’étude de deux exemples : Á est limite uniforme des (Pn ) sur [0; 1] , x¡ > jxj est limite uniforme des (Qn ) sur [¡1; 1] . Les questions 3,4,5 prouvent le résultat pour une fonction quelconque sur [0; 1] . et donc aussi sur tout segment [a; b] par changement de variable a¢ne. Il est donc interdit d’utiliser le théorème de Weierstrass dans le problème. Sauf précision contraire tous les indices n sont supposés supérieurs ou égaux à 1. u a) Tous les termes de la suite (un ) sont non nuls et on a un+1 = 2n¡1 2n+2 . On a donc n s r r v n+ 1 2n ¡ 1 n + 1 (2n ¡ 1)2 4n2 + 4n + 1 = = = >1 vn 2n + 2 n 4(n + 1)n 4n2 + 4n La suite (v n ) est donc strictement croissante b) D’après le calcul précédent wn = 1 ln 2 µ 4n2 + 4n + 1 4n2 + 4n ¶ qui est clairement positif. ³ 2 ´ En comparant les termes de plus haut degré on a lim 4n4n+4n+1 = 1 et donc comme ln(v) » 1 (v ¡ 1) 2 +4n wn » 1 2 µ 4n2 + 4n + 1 ¡1 4n2 + 4n ¶ = 1 1 1 » 2 4n2 + 4n 8n2 P La série P w n est donc convergente , par comparaison à une série de Riemann. la série (ln(vn+1 ) ¡ ln(vn )) est donc convergente . La suite (ln(vn )) est donc convergente (comparaison série , suite) . Donc vn = exp(ln(vn )) est donc une suite convergente par continuité de l’exponentiel. la suite (v n ) converge 1c) Par croissance de la suite (v n ) on a donc p nun · L 8n ¸ 1 , un · pL n ¢¢¢(2n¡2)(2n¡1) (2n) p1 mais remarque : on a u n = 1:2:3:4:5: = (2(2n)! n n!)2 La formule de Stirling permet alors de prouver que L = ¼ (2:4:¢¢ ¢(2n¡2)( 2n) )2 ne donne pas l’inégalité du c) p 2a) Á est continue sur [0; 1] comme composée de x¡ > (1 ¡ x) 2 C 0 ([0; 1]; [0; 1]) et de u¡ > u 2 C 0 ([0; 1]; [0; 1]) et Á est p 1 0 0 C sur [0; 1[ comme composée de x¡ > (1 ¡ x) 2 C ([0; 1[; ]0; 1]) et de u¡ > u 2 C (]0; 1]; ]0; 1]) ¡ ¢ ¡ ¢¡ ¢ 1=2 ¡1=2 On a Á(x) = (1 ¡ x) donc Á0 (x) = ¡ 12 (1 ¡ x) puis Á"(x) = ¡ 12 12 (1 ¡ x)¡3=2 et par récurrence µ ¶ 1¡n 1:3:5: ¢ ¢ ¢ (2n ¡ 3) (n) 8n ¸ 2 : Á (x) = ¡ (1 ¡ x) 2 2n remarque : l’expression ³ a un sens´ confus1 si n = 1¡ ¢ 2n¡ 3) pour n = 2 on a bien ¡ 1:3: 5:¢¢¢( (1 ¡ x) 2 ¡ n = ¡ 14 (1 ¡ x)1=2¡2 2n ³ ´ 1 et si Á(n)(x) = ¡: 1:3:5:¢¢¢2 n(2n¡3) (1 ¡ x) 2 ¡n alors Á (n+1) µ 1:3:5: ¢ ¢ ¢ (2n ¡ 3) (x) = ¡ 2n ¶µ µ ¶ ¶ 1 1 2 ¡ n¡ 1 ¡ ¡ n (1 ¡ x) 2 et la formule est véri…ée. 2b) Pn est le polynôme de Taylor de Á à l’ordre n en zéro : P n (x) = or 1:3:5:¢ ¢¢(2n¡3) 2nn! = 1:3:¢ ¢¢(2n¡3) 2:4:¢¢ ¢2n = un 2n¡ 1 n n X Á(k) (0) k x X 1:3:5: ¢ ¢ ¢ (2n ¡ 3) n x =1¡ ¡ x k! 2 k=2 2n n! k=0 le résultat restant vrai si n = 1 : 12 = P un P n (x) = 1 ¡ nk= 1 2n¡1 xn u1 1 2c) On a Donc Á (n+1)(t) n! = ¡: ³ 1:3:5: ¢¢¢(2n¡1) 2n+1n! ´ (1 ¡ t) ¡1 2 ¡n Rn (x) = ¡ = ¡ 12 un (1 ¡ t) un 2 Z 0 x ¡1=2¡n pour n ¸ 1 . ¡ n¡1=2 (x ¡ t)n (1 ¡ t) dt sur [0; x] les deux quantités (x ¡ t) et (1 ¡ t) sont positives (x < 1) . De plus les bornes de l’intégrale sont dans le bon sens donc : Z un x ¡n¡1=2 jRn (x)j = (x ¡ t)n (1 ¡ t) dt 2 0 n or x < 1 donc (x ¡ t) < (1 ¡ t) . De plus ces quantités sont positives donc (x ¡ t) · (1 ¡ t)n . On a donc Rx jR n (x)j · u2n 0 (1 ¡ t)¡1=2 dt h ix Rx p 1=2 Or 0 (1 ¡ t) ¡1=2 dt = ¡2 (1 ¡ t) = 2¡ 2 1 ¡x · 2 0 jRn (x)j · u n ¯ ¯ p 2d) On a donc 8x 2 [0; 1[ , ¯P n (x) ¡ 1 ¡ x ¯ · un · pLn Le membre de ¯ gauchepest une¯ fonction continue de x et la ma joration ne dépend de x donc par passage à la limite : 8x 2 [0; 1] , ¯ Pn (x) ¡ 1 ¡ x¯ · u n · pLn suite indépendante de x et de limite nulle. (P n ) converge uniformément vers Á sur [0; 1] remarque : attention à x = 1 exclupdes questions p b) et c) et inclus à la question d) 2 2 2e) si on pose y = 1 ¡ x on a Á(y) = 1 ¡ (1 ¡ x ) = x2 = jxj : De plus si x 2 [¡1; 1] , y 2 [0; 1] donc par dé…nition de N . En revenant à la variable x : L L " jPN (y) ¡ Á(y)j · uN · p · ¡ L M ¢ = M N " jQ N (x) ¡ jxjj · " M 3) Le résultat admis est la continuité uniforme de toute fonction continue sur un segment [a; b]: 8" > 0; 9´ " > 0; 8 (x; y) 2 [a; b]2 , jf (x) ¡ f (y)j · " Ce n’est pas à priori la continuité qui dit que f est continue sur I si et seulement si pour tout x de I f est continue en x donc : 8x 2 I; 8" > 0; 9´ "; x > 0; 8y 2 I , jf (x) ¡ f (y)j · " ´ peut dépendre de x . Cette notion de ”continuité uniforme” est au programme de la classe * et peut-être utilisée à l’X ou au ENS. 3a) Si h est une fonction a¢ne sur [a; b] on a h(x) = h(a) + x¡a (h(b) ¡ h(a)). b¡a donc ici · ¸ µ ¶ µ µ ¶ µ ¶¶ k k+1 k k+1 k sur ; , g(x) = f + (nx ¡ k) f ¡f n n n n n ¡ ¢ ¡ ¢ ¡ ¢ ¡ ¢ Donc g(x) = (nx ¡ k) f kn + (1 ¡ (nx ¡ k))) f k+1 = ®f kn + (1 ¡ ®) f k+1 avec ® = (nx ¡ k) 2 [0; 1] . n n Et évidemment f (x) = ®f (x) + (1 ¡ ®)f (x) . Donc ¯ µ ¶ µ µ ¶¶ ¯ ¯ ¯ k k+1 ¯ jg(x) ¡ f (x)j = ¯¯®(f (x) ¡ f ) + (1 ¡ ®) f (x) ¡ f ¯ n n ¯ µ ¶¯ ¯ µ ¶¯ ¯ ¯ k ¯¯ k + 1 ¯¯ · ® ¯¯ f (x) ¡ f + (1 ¡ ®) ¯¯ f (x) ¡ f ¯ ¯ car ® ¸ 0 et (1 ¡ ®) ¸ 0 n n · ¸ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ k k+1 k¯ 1 k + 1 ¯¯ 1 · ®" + (1 ¡ ®) " = " car x 2 ; ) ¯¯ x ¡ ¯¯ · et ¯¯x ¡ · n n n n n ¯ n £ ¤ Le résultat est vrai sur chaque segment nk ; k+1 donc sur leur union n jg(x) ¡ f (x)j · " remarque : en choisissant " = 1=p on construit une suite (gp ) de fonctions a¢nes par morceaux £ et qui¤ converge uniformément vers f . Graphiquement on approche le graphe de la courbe par la corde sur chaque segment nk ; k+1 . Ca doit vous rappeler n quelque chose du cours de Sup ....voir à la …n si vous ne trouvez pas tout seul. 4a) 2 ² Soit (g 1 ; g2 ) deux fonctions de E n+1 et (¸ 1 ; ¸ 2 ) deux scalaires on a : k 2 [0; n] (¸1 g 1 + ¸ 2 g2 ) (k=n) = ¸ 1 g1 (k=n) + ¸ 2 g2 (k=n) donc µ (¸ 1 g1 + ¸ 2 g2 ) µ ¶¶ n µ µ ¶¶n µ µ ¶¶ n k k k = ¸1 g1 + ¸2 g2 n n n k=0 k=0 k=0 ² L’image de g est élément de R n+1 par dé…nition même. ² Á est un isomorphisme : En e¤et le noyau de Á est réduit à la fonction nulle : Si Á(g) = (0) on a 8k 2 [[0::n]] g(k=n) = 0 . Or g est a¢ne sur [k=n; (k + 1)=n] ¡ ¢ ¡ ¡ ¢ ¡ ¢¢ donc sur ce segment g(x) = g nk + (nx ¡ k) g k+1 ¡ g nk = 0 . Comme la réunion des segments est [0; 1] , 8x 2 [0; 1] n g(x) = 0 Á est un isomorhisme d’espace vectoriel ² De plus g est dé…nie par la formule : 8x 2 [k=n; (k + 1)=n] , g(x) = g (nx ¡ k) (ak+1 ¡ ak ) ¡k¢ n ¡ ¡ ¢ ¡ ¢¢ + (nx ¡ k) g k+1 ¡ g nk = ak + n 1 n+1 4b) Notons (ei )n+ : On véri…e que f j est bien élément de E n+1 car a¢ne de pente 1 sur i=1 la base canonique de R [k=n; (k + 1)=n] k ¸ j et de pente ¡1 si k < j¢ . ¡ j si j¡1 2 j On a Á(f j ) = n ; n ; j¡ ; ¢ ¢ ¢ ; 1n ; n0 ; n1 ; ¢ ¢ ¢ ; n¡j = nj e1 + j¡1 e2 + ¢ ¢ ¢ + n1 ej + 1n ej+2 + ¢ ¢ ¢ n¡ en+1 : n n Pn n Pnn jk¡jj De façon plus précise la dé…nition de Á donne : Á(g) = k=0 g(k=n)ek+1 et donc Á(fj ) = i=0 n ek+1 : Si A0 = M at( ei) (Á(f j )) le coe¢cient a0i;j est le coe¢cient de f j¡1 (le j-eme vecteur car les indices commencent à zéro) sur j (i¡ 1)¡( j¡1)j a A ei Soit en posantk = i ¡ 1 a0i;j = = ni;j . Donc A0 = n+1 . n n 0 An+1 étant inversible , on en déduit que A est inversible et donc que (Á(fj )) est une base de R n+1 et donc comme Á est un isomorphisme (fj ) est une base de En+1 : remarque : le passage Pn par Á n’est pas obligatoire .D’une part le cardinal est le bon , d’autre par le système est libre. Si on pose le système k=0 ¸ k fk = 0 et si on écrit le système linéaire obtenu en prenant x = k=n on obtient un système de matrice A0 donc de Cramer. Pn On peut aussi résoudre k=0 ¸ k f k = 0 en posant le système obtenu par dérivation sur chaque ]k=n; (k + 1)=n[ . 4c) La famille (f k ) est une base . D’où l’existence des scalaires ¸k . Si on compose par Á on obtient le système 8i , ai = n X k=0 µ ¶ i ¸k fk n 0 B B C’est un système de matrice A0 inversible , C’est donc un système de Cramer et si on note Y = B @ 0 système Y = A ¤ équivaut à ¤ = A On peut lire Bn+ 1 : 5a) remplacer ak par f ¡k¢ n 0¡1 a0 a1 .. . an Y = nBn+1 Y : (¸ i) = nBn+ 1 (ai) avec des matrices colonnes. ¡ ¢ 1 1 ¸ 0 = n ¡1¡n 2n a0 + 2 a1 + 2n an ¢ ¸ k = ¡n 12 ak¡1 ¡ ak + 12 ak+1 ¢si 1 · k · n ¡ 1 1 ¸ n = n 2n a0 + 12 an¡1 + 1¡n 2n an ¡ ¡ ¢ ¢ 1 ¸0 = n¡ 1¡n f (0)¢+ 12 f¡ n1¢ + 2n f (1) ¢¢ 2n¡ ¡ ¸ k = n¡ 12 f k¡1 ¡ f¡ kn ¢+ 12 f k+1 n n ¢ si 1 · k · n ¡ 1 1 1 ¸ n = n 2n f (0) + 2 f n¡1 + 1¡n n 2n f (1) ¯ ¯ ¡ ¢ Pn Pn 5b) On a g(x) = k= 0 ¸ k ¯ x ¡ nk ¯ et R(x) = k= 0 ¸k Q N x ¡ nk . Donc jg(x) ¡ R(x)j · or x 2 [0; 1] et k n ¡ 2 [0; 1] donc x ¡ ¢ k n n X k=0 ¯¯ ¯ µ ¶¯ ¯¯ k ¯¯ k ¯¯ ¯ ¯ j¸k j ¯¯ x ¡ ¯ ¡ Q N x ¡ n n ¯ 2 [¡1; 1] on peut donc appliquer le résultat de la question 2e) jg(x) ¡ R(x)j · n X k=0 3 j¸ k j " =" M 1 0 C B C B C et ¤ = B A @ ¸0 ¸1 .. . ¸n 1 C C C le A Or on a choisi g pour avoir jf (x) ¡ g(x)j · " sup (jf (x) ¡ R(x)j) · 2" 5c) Toute fonction continue est limite uniforme d’une suite de fonction de polynômiale: Si on prend " = 1=2p on construit un polynôme Rp véri…ant sup (jf ¡ Rp j) · 1p 6) Les deux pivots proposés ne donne pas une matrice triangulaire . Mais on peut développer par rapport à la dernière colonne et obtenir la matrice triangulaire det(An+1 ) = (¡1)n :n:2n¡ Remarque du 3 : le calcul approché d’une intégrale par la méthode des trapèzes. 4