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■ Festival Itinérances LE PROGRAMME Ce jeudi ● 9 h 15 au Cratère, salle d’à côté, Lost In La Mancha (scolaire). ● 9 h 15 aux Arcades 1, Moonrise Kingdom (scolaire). ● 9 h 15 aux Arcades bis 1, Les nouvelles aventures de Gros-Pois et Petit-Point (scolaire). ● 9 h 15 aux Arcades bis 2, Le monde perdu (scolaire). ● 9 h 30 au Cratère, Les fantastiques livres volants (scolaire). ● 9 h 45 aux Arcades 2, Pour une poignée de dollars (avant-première). ● 10 h à la médiathèque, Les balles du 14 juillet 1953 (avant-première, présence invité). ● 12 h au Cratère, La Taverne de la Jamaïque. ● 12 h 30 au Capitole, Romances de terre et d’eau. ● 14 h à la médiathèque, 10 949 Femmes (avantpremière, présence invité). ● 14 h 15 au Cratère, Minuscule (scolaire, présence invité). ● 14 h 15 au Cratère, salle d’à côté, Horizons perdus (scolaire). ● 14 h 15 aux Arcades bis 1, Xenia (scolaire). ● 14 h 15 au Capitole, Le Baron de Crac (scolaire, avant-première). ● 14 h 30 aux Arcades Bis 2, Dessine toi (scolaire). ● 16 h à la médiathèque, François de Roubaix, un portrait au présent. ● 16 h 15 au Cratère, Manos Sucias (avant-première). ● 16 h 45 au Cratère, salle d’à côté, La voix de la Toundra (avant-première). ● 18 heures au Cratère, Brooklyn (avant-première, présence invité). ● 18 h au Cratère, salle d’à côté, Je suis Femen (avantpremière, présence invité). ● 19 h aux Arcades bis 1, Rock The Casbah. ● 20 h 30 au Cratère, salle d’à côté, Chronique d’un homicide (avant-première). ● 20 h 45 au Cratère, Cerise (avant-première, présence invité). ● 21 h 15 aux Arcades bis 1, We Are Four Lions. ● 23 h au Cratère, salle d’à côté, The Short Film Pool. «Payer ma dette à la culture hip-hop» Rencontre ❘ Pascal Tessaud évoquera “Brooklyn”, son film sur le parcours d’une jeune rappeuse. V otre film raconte l’histoire d’une jeune rappeuse qui débarque à Paris pour tenter sa chance dans la musique. Vous avez filmé en Seine-Saint-Denis, avec de vrais rappeurs. Votre film se veut un hommage à cette culture hip-hop. Quel est votre parcours personnel ? C’est clairement pour moi une façon de payer ma dette envers la culture hip-hop et tout ce qu’elle m’a apporté. Je veux rendre hommage à ce qu’on considère encore, à tort, comme une sous-culture américaine alors que les rappeurs sont des amoureux de la langue française. Personnellement, c’est Akénathon ou MC Solar qui m’ont donné envie de lire. Je suis originaire de banlieue, d’une famille ouvrière où personne n’a le bac. J’avais pour ma part une fibre artistique, mais plutôt tournée vers le dessin. Je me suis retrouvé à la fac de lettres de Nanterre où, grâce à une option cinéma et des professeurs extraordinaires, j’ai compris que le cinéma était un art, et pas seulement celui porté par les acteurs. Je suis devenu un cinéphile pur et dur, consacrant tous mes loisirs, tout mon argent à cette passion. « J’avais envie de me lancer dans un film commando » Je suis devenu presque un intégriste, adorant Godard et réalisant un mémoire sur Pierrot le fou. Petit à petit, j’ai réalisé mes premiers courts-métrages, sans trop de confiance en moi, un peu écrasé par ces génies que je venais de découvrir. Mes premiers courts Noctambules et L’été de Noura, ont été remarqués et cela m’a encouragé. Et puis il y a eu “Slam, ce qui nous brûle” en 2007, un 52 minutes projeté dans 40 pays... J’ai commencé à faire ce documentaire sur des amis slameurs, dont l’un s’appelait Grand Corps Malade. Il n’était pas encore célèbre mais dès qu’il l’est devenu, mon film a intéressé beaucoup de gens, dont France 5 qui l’a produit et diffusé. Cette fois, avec “Brooklyn”, vous vous essayez à la fiction... J’ai toujours plus ou moins filmé des rappeurs mais cette fois, j’avais envie de me lancer dans un film commando. Je me revendique du cinéma guérilla, ce courant 5 JEUDI 26 MARS 2015 Enrico et de Roubaix, une complicité Rencontre ❘ La génération suivante témoignera des liens qui les unissaient. Le festival a décidé de rendre un hommage croisé à Robert Enrico et François de Roubaix, en présence des enfants de ces deux figures majeures du cinéma français. C’est au Service cinématographique des armées, à Paris, que les deux hommes se rencontrent. Mais Robert Enrico, diplômé de l’Idhec en 1951, a déjà réalisé des courts-métrages institutionnels, notamment pour le producteur Paul de Roubaix. Une rencontre vendredi ■ Le réalisateur Pascal Tessaud. Photo DR qui est tout à fait dans l’état d’esprit du hip-hop, c’est-à-dire celui de la nécessité. Mon film est autoproduit, sans réel moyen. J’ai filmé sans autorisation, avec un appareil photo, en quelques semaines, c’est complètement pirate. Les dialogues sont improvisés, et là je m’inspire de mes maîtres, Godard, Cassavettes, Kechiche... Votre film est porté par KTGorique, vraie rappeuse et néo-comédienne. Comment l’avez-vous rencontrée ? Sur internet, où le milieu hip-hop est très actif. C’est une jeune rappeuse suisse très talentueuse, on a fait des essais, puis elle est venue à Paris, ou je lui ai appris à travailler, tandis qu’elle écrivait les textes correspondant aux thèmes du film. 90 % des acteurs ne sont pas professionnels. Mon film vient de la rue, d’où son caractère authentique, ce qui a séduit pas mal de festivals. Ce qui permet de démontrer aussi que faire des films de cinéma n’est pas réservé à une élite bourgeoise mais que tout le monde peut devenir réalisateur. La culture française est parfois très fermée, je veux démontrer qu’à la marge, il y a des choses plus importantes qu’au centre. Recueilli par ÉDITH LEFRANC ◗ Pascal Tessaud sera à Alès, avec 2spee Gonzalez (qui joue le rôle de Diego dans le film), ce jeudi, à 18h, au Cratère, et ce vendredi, à 9h 30, dans la salle d’à côté. "*-&'.,&-'!,1&' À François le musicien, le jeune cinéaste demandera de composer les musiques de ses films. Robert Enrico connaît très vite le succès : il obtient la Palme d’Or du court à Cannes en 1962 pour La Rivière du Hibou, qui recevra aussi un Oscar en 1964. Son premier long métrage La belle vie, sur la guerre d’Algérie, lui vaudra le prix Jean-Vigo. La critique l’encense, ce sera moins le cas dans les années suivantes. C’est le public qui plébiscite le cinéma d’Enrico, avec Les Grandes gueules, Les Aventuriers, ou encore l’inoubliable Le vieux fusil. Le film obtiendra trois César en 1976, dont l’un pour la musique. Hélas, François de Roubaix n’en profitera pas : il vient de décéder à 37 ans, après un accident de plongée. Autodidacte, François de Roubaix s’est très vite intéressé au cinéma. Les traditions musicales du monde entier l’atti- ■ Alain Delon, Joanna Shimkus, Lino Ventura dans Les Aventuriers. rent tout autant que le jazz, mais son inventivité le pousse à des confrontations sonores inattendues. Pour Les Aventuriers, il siffle sur des arrangements de cordes, tandis que les défis techniques l’attirent. Son influence, celle d’une musique électronique “seventies” est aujourd’hui reconnue. Ce dont témoigneront à Itinérances Gilles Loison, auteur d’un documentaire François de Roubaix, charmeur d’émotion, mais aussi Patricia et Benjamin de Roubaix, les enfants du compositeur. Une rencontre est programmée ce vendredi, à 17 h, avec les enfants de Roubaix et Jérôme Enrico. Un échange ponctué d’extraits de films et de moments musicaux. Benjamin de Roubaix, jazzman également, proposera dans la foulée (à 18 h 30) un concert dans la salle d’à côté, durant lequel il revisitera les musiques de son père pour Robert Enrico. Jérôme Enrico, venu à Alès en 2014 présenter son film Paulette (avec Bernadette Lafont), évoquera ce jeudi soir à 20 h 45, son dernier long-métrage Cerise. E. L. CE JEUDI Oksana et le mouvement Femen Rencontre événement ce jeudi, à 18 heures dans la Salle d’à côté du Cratère. L’Ukrainienne Oksana Shachko, cofondatrice du mouvement Femen, viendra présenter Je suis Femen. Cet excellent documentaire est signé Alain Magot. Avec une sobriété élégante, sans racolage ni surenchère, il fait la part belle à ces militantes qui se mettent seins nus pour dénoncer la dictature, la corruption, les violences faites aux femmes, etc. Le tout est servi par une jolie BO, très rock. Oksana, militante charismatique, est le personnage principal du film. Sa venue sera, à n’en pas douter, un temps très fort de cette 33e édition d’Itinérances. AD. B. !$151 "1" )1"5-3)5&.**. N4--- Midi Libre midilibre.fr -2!53,1$ /()7*7%03,1$ &3*&1 2##105+ ' ? %2%@,, (*!/'#%' $ .,&-1& )00 ! 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