Dimanche 13 septembre 2015

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Dimanche 13 septembre 2015
Dimanche 13 septembre 2015
Tel : 021 37 46 72 /021 37 46
71/021 36 34 09/ 021 36 77
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Le Fax : 021 36 33 35
L’adresse : Villa N°69 ;
Lot said Benhaddadi.
Cheraga Alger.
SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
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Projet de loi de finances complémentaire : Carburants et véhicules plus chers
(Liberté) ...................................................................................................................... 4
Mustapha Mekidèche : «il y a un prix à payer pour sortir» de la crise (TSA) ............ 5
Sellal face à des choix douloureux : Le pari risqué de l’austérité (El Watan) ............ 7
Code de commerce : Un projet de loi introduit de nouvelles mesures pour les SARL
..................................................................................................................................... 9
Sonatrach va confier la réalisation de plusieurs grands projets à des compagnies
algériennes (APS) ..................................................................................................... 10
ANALYSE : Les banques, un rôle moteur dans la croissance (El Moudjahid) ........ 10
Une réunion a regroupé opérateurs économiques et banquiers à Médéa : Dispositions
de la LFC 2015 et fonds informels au menu (Liberté) .............................................. 12
Un programme de réformes et de modernisation sera présenté au gouvernement :
Les Douanes engagent des chantiers urgents pour s’ouvrir aux entreprises (Liberté)
................................................................................................................................... 12
Douanes : Seulement 199 opérateurs ont été agréés depuis 2012 (El Watan) .......... 14
Hausse des prix à la production industrielle (Reporters) .......................................... 15
Hakim Soufi, PDG de la compagnie d'assurance Macir Vie : « Le marché mondial
de la santé est estimé en 2015 à 9.590 milliards de dollars » (El Moudjahid) .......... 15
Agrolimentaire /Filère lait: Danone Algérie parie sur une autosuffisance en lait cru à
l’horizon 2018 (Reporters) ........................................................................................ 17
Finance/Banque/bourse ...................................................................................................................................... 18
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Cimenterie d’Aïn El-Kebira : Entrée en Bourse en 2016 (Liberté) .......................... 18
Matières premières : Les marchés en ordre dispersé (APS) ..................................... 18
Le pétrole en baisse, le dinar recule face à l’euro ..................................................... 19
Commerce ............................................................................................................................................................ 20
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COMME CHAQUE ANNÉE EN PAREILLE PÉRIODE : Hausse des prix des fruits
et légumes (L’Expression) ........................................................................................ 20
Coopération ......................................................................................................................................................... 21
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Le président du Sénat français, Gérard Larcher, à Boumerdes : “Nous désirons faire
de nos relations avec l’Algérie une priorité” (liberté)............................................... 21
Visite de Gérard Larcher, président du Sénat français : La question de la règle des
51/49% abordée avec Sellal (El Watan) ................................................................... 22
Repris par le groupe Amor Benamor grâce à un partenariat public-privé : Le
complexe agroalimentaire de Corso renaît de ses cendres (El Watan) ..................... 24
Federica Guidi à Alger : le Galsi sera-t-il relancé ? (Algérie patriotique) ................ 26
Veille ..................................................................................................................................................................... 27
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Synthèse
La presse est revenue dans son édition d’aujourd’hui sur la visite du
Président du Senat français, Mr Gérard LARCHER. Selon lui, les Chefs
d’entreprises français souhaitent poursuivre leurs investissements en
Algérie. Mais « ont exprimé un certain nombre d’interrogations sur le
secteur automobile, agroalimentaire, électrique, des services et je dois dire
que la question de la règle 49/51 se pose ».
La direction générale des Douanes annonce, pour sa part, avoir engagé des
chantiers urgents pour s’ouvrir sur les entreprises économiques : “Nous
allons présenter au gouvernement d’ici à la fin décembre-début janvier un
programme de réformes et de modernisation articulé autour de six points
essentiels”, selon le DG de l’institution, Kaddour Bentahar.
A noter également que l’APN va examiner le nouveau code de commerce.
Celui-ci prévoit, selon les informations communiquées par les journaux, de
nouvelles mesures pour les sociétés à responsabilité limitée (SARL) tel que
«la suppression de l’exigence d’un capital minimum pour la, l’extension des
apports de la société aux apports en industrie, la souscription et la libération
des apports en numéraire, la protection des associés et l’augmentation du
nombre de ces derniers ».
La cimenterie d'Aïn El-Kebira (wilaya de Sétif), filiale du Groupe industriel
des ciments d'Algérie (GICA), sera introduite en Bourse en 2016 à hauteur
de 35% de son capital, a annoncé son P-DG, Mr Laïd Khaber
A noter enfin cette importante annonce du PDG de Sonatrach : "Nous allons
confier la réalisation de plusieurs projets structurants à des compagnies
algériennes dans le respect des procédures régissant la passation des
marchés publics".
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A la une
Projet de loi de finances complémentaire : Carburants et véhicules
plus chers (Liberté)
Une augmentation de 2,91 DA par litre est prévue pour le super et le sans
plomb, alors que le diesel sera sensiblement touché, puisqu’il coûtera à la
pompe 17,75 DA le litre. Le gouvernement a fini par choisir la voie de la
facilité, en allant puiser encore dans les poches des ménages pour faire face
à la chute des recettes. Une solution facile, certes, mais qui n’est pas sans
comporter de gros risques. D’abord, sur le front social, que le même
gouvernement avait arrosé de subventions et autres augmentations pour
gagner la paix sociale, et, ensuite, dans le fond, parce que le recours
systématique aux augmentations des taxes et autres prix risque d’induire
des effets d’entraînement, avec une inflation qui sera revue à la hausse et
des augmentations de prix qui risquent de mettre à mal le pouvoir d’achat
des
Algériens.
Selon les premières indications révélées par la presse, le projet de loi de
finances complémentaire prévoit des augmentations tous azimuts. Cela va
du carburant, à l’électricité, en passant par la vignette automobile, Internet
et les produits informatiques. Ainsi, l’essence coûtera plus cher. Une
augmentation de 2,91 DA par litre est prévue pour le super et le sans plomb,
alors que le diesel sera sensiblement touché, puisqu’il coûtera à la pompe
17,75 DA le litre. Le carburant, jusque-là subventionné par l’État, entame,
désormais, sa marche vers la suppression progressive de la subvention.
Cette mesure risque d’avoir des incidences fâcheuses, puisque non
seulement les automobilistes vont en pâtir, mais il y aura aussi les
conséquences sur les prix des transports publics, qui vont automatiquement
augmenter, mais aussi et surtout les coûts supplémentaires pour les
producteurs et autres transporteurs de marchandises, qui vont
systématiquement être imputés sur les prix des produits de large
consommation.
Les automobilistes seront doublement sanctionnés, puisque les prix des
vignettes automobiles subiront des augmentations sensibles. Déjà
sanctionnés par l’augmentation de la taxe sur les véhicules neufs, la
nouvelle augmentation des tarifs des vignettes fera la part belle au marché
de véhicules d’occasion, en pleine expansion ces derniers mois.
Le carburant n’est pas le seul concerné par l’abandon progressif des
4
subventions. La consommation électrique sera, elle aussi, touchée, puisqu’il
est prévu l’imposition d’une taxe de 17% au-delà d’une consommation
dépassant les 125 kWh par jour. Une mesure qui risque de coûter trop cher
aux usagers, sachant que la consommation quotidienne dépasse ce seuil,
notamment en période de grandes chaleurs, ou de grands froids. Cela sans
compter les commerçants, les industriels et autres acteurs économiques qui
consomment énormément d’énergie électrique. Le citoyen sera doublement
sanctionné. Une fois, pour sa propre facture d’électricité et, une seconde
fois, pour les conséquences induites par cette augmentation sur les
commerçants et les producteurs qui vont certainement reporter cette
augmentation
sur
les
prix
des
produits
mis
en
vente.
Cependant, les augmentations prévues pour la 3G et les produits
informatiques restent inexpliqués. Est-ce une façon de compenser les
investissements engagés dans le secteur ? Ou une façon de décourager les
citoyens à opter pour cette technologie, au moment où l’on évoque le
passage à la 4G ? Une simple comparaison avec les coûts de la 3G dans les
pays voisins démontre que chez nous elle coûte déjà assez cher, malgré
tous les retards accusés par rapport à nos voisins. Augmenter davantage le
prix risque fort bien de maintenir l’Algérie à la traîne dans ce domaine.
En attendant la présentation du projet de loi de finances complémentaire
devant les parlementaires et des amendements aux autres explications qui
seront données par le gouvernement, force est de constater que le
gouvernement a choisi de sanctionner les citoyens à travers le recours aux
augmentations tous azimuts, avec tout ce que cela implique comme risques
sur la paix sociale.
Mustapha Mekidèche : «il y a un prix à payer pour sortir» de la
crise (TSA)
Économiste et expert international, Mustapha Mekideche, est vice-président
du Conseil national économique et social (Cnes). Dans cet entretien, il
revient sur les dispositions contenues dans l’avant-projet de Loi de finances
2016 et la prochaine rencontre du Cnes avec le gouvernement.
Que pensez-vous des mesures contenues dans l’avant-projet de la
Loi de finances pour 2016 ?
En ce qui concerne les mesures que votre journal en ligne a publiées, je
suppose qu’il s’agit d’un premier exercice qui va faire l’objet d’un chiffrage
pour évaluer les recettes fiscales attendues. Je vous rappelle que l’exercice
5
d’élaboration de la Loi de finances pour 2016 consiste d’abord à réduire le
déficit budgétaire. Pour 2015, ce déficit avait été évalué à 25
milliards de dollars par la dernière Loi de finances complémentaire.
L’objectif doit être celui d’arriver à une rationalisation des dépenses
budgétaires. C’est-à-dire d’aller vers une diminution des charges et une
augmentation des recettes. Une fois ce déficit diminué, il va falloir
rechercher son financement. À ma connaissance, et en l’état actuel des
choses, les ressources du Fond de régulation des recettes (FRR) ne
couvriront que partiellement ce déficit probable en 2016. Par conséquent, il
va falloir faire comme l’Arabie saoudite et aller vers un emprunt intérieur.
Cela est inévitable pour financer notamment ce déficit probable.
Ces mesures, dont la hausse de plusieurs taxes sont-elles suffisantes ?
Ces mesures vont dans la bonne direction mais elles demeurent
insuffisantes. Il va falloir faire des simulations pour voir ce qu’elles peuvent
rapporter au budget de l’État. Le gasoil par exemple, passera de 13,70 à
14,98 dinars le litre. Il s’agit d’une augmentation d’un peu plus d’un dinar
et qui n’est pas du tout significatif. On a également instauré un droit de
douane de 30% pour l’importation d’ordinateurs. Là aussi, il va falloir faire
des simulations pour voir ce que cela va rapporter en termes de recettes
fiscales pour l’État. Mais ça ne me semble pas être un gisement important.
Par ailleurs, il y aura probablement une diminution du budget
d’investissement. Il peut y avoir un report ou une annulation d’un certain
nombre de projets d’infrastructures qui étaient dotés d’un financement
budgétaire.
Faut-il aller vers des augmentations de taxes plus importantes ?
Le chiffrage est indispensable pour répondre à cette question. Mais il ne faut
pas oublier que le déficit budgétaire doit être réduit dans des limites
économiquement et socialement acceptables. Il faut donc éviter les tensions
sociales. Il y a des limites à ne pas dépasser. Des limites que se fixent
probablement les pouvoirs publics.
Peut-on parler désormais d’une réelle prise de conscience de la situation de
la part des autorités ?
On a mis du temps mais elle y est. Quand vous voyez les dispositions de la
Loi de finances pour 2015 et celles de la Loi de finances complémentaires
pour 2015, vous vous rendez compte qu’elles n’ont pas pris la
mesure de l’ampleur et de la durée de la crise. Elles n’en avaient pas
suffisamment anticipé les effets.
Le Cnes et le gouvernement se réuniront prochainement dans un contexte
de crise économique. Quel est l’objectif de cette rencontre ?
En tant que conseil consultatif, le Cnes va contribuer dans l’élaboration
d’une évaluation de l’ampleur de la crise et de sa durée et proposer une
plateforme de sortie de crise avec un certain nombre de propositions. Pour
faire cet exercice, le Cnes a fait appel à un panel d’universitaires
algériens, de haut niveau et de sensibilités diverses pour essayer de
construire un consensus sur l’évaluation de la situation, sa durabilité et une
éventuelle plateforme de sortie de crise aux plans économique, financier et
social
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Le gouvernement ne cherche-t-il pas, à travers cette réunion, une caution
pour ses mesures d’austérité ? Le Cnes ne risque-t-il pas d’être manipulé ?
La situation n’est pas désespérée, mais elle est sérieuse et grave. On n’en
est plus à qui manipule qui ? On sort du champ politicien. Nous sommes
confrontés à une situation qui nécessite des réformes structurelles. Et il y a
un prix à payer pour s’en sortir. Je vous rappelle ce qui s’est passé de 1986
à 1998 et les coûts violents de sortie de crise : fermeture d’entreprises,
suppression d’emplois. Aujourd’hui, on a une situation qui est plus
favorable. On n’est pas endetté, on a des réserves de changes et on a peutêtre le temps de faire des réformes à travers un consensus des experts, et
plus tard à travers un consensus au niveau social et politique. On ne peut
pas jouer avec le feu. On est en dehors des luttes politiques pour le pouvoir.
Le statu quo nous mènera droit au mur. On ne peut donc pas subir la crise
sans agir.
Sellal face à des choix douloureux : Le pari risqué de l’austérité (El
Watan)
La persistance de la chute des revenus pétroliers du pays et le creusement
des déficits publics qui en découle poussent désormais le gouvernement à
chercher des niches d’économies, en instaurant de nouvelles taxes, tout en
se gardant de parler ouvertement d’austérité.
S’il est encore prématuré de se prononcer formellement sur le contenu de
la loi de finances à venir – celle-ci étant encore en attente d’être examinée
par le Conseil des ministres –, il est en revanche plus que certain que l’Etat
sera désormais très regardant sur la dépense publique, et ce, dès l’exercice
prochain.
Une cure d’austérité, même à dose homéopathique, est bel et bien à l’ordre
du jour, car rendue inévitable par l’assèchement continu de la rente
pétrolière. Beaucoup moins de dépenses publiques assurément, mais sans
doute aussi d’indispensables niches financières à chercher à travers l’impôt
ordinaire pour combler les trous béants de la fiscalité pétrolière.
Celle-ci ne suffisant désormais plus à entretenir la politique budgétaire
expansionniste de ces dernières années, il serait ainsi question d’en
compenser les pertes par l’amélioration des recettes de la fiscalité ordinaire.
7
Une option qui passe inévitablement par l’augmentation de taxes indirectes
qui grèvent la consommation des ménages et le rehaussement des droits
de douane sur certains produits importés.
Seraient ainsi envisagés, pour 2016, des relèvements conséquents,
notamment sur les taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) applicables
à certains carburants, mais aussi des droits et taxes sur des biens de
consommation importés et faisant concurrence à ceux produits localement,
tels que le matériel et les accessoires informatiques et de téléphonie.
Risque de tensions sociales…
Au-delà de ces propositions de taxes, qu’il faudra faire valider dans les
quelques semaines à venir par l’Assemblée populaire nationale (APN), le fait
est que le passage imminent et forcé à une politique d’austérité semble
d’emblée amorcé, faute de solutions moins impopulaires à la grave crise qui
pèse sur les finances de l’Etat.
De fait, l’installation de la mauvaise conjoncture pétrolière depuis déjà plus
d’une année, le baril ayant déjà perdu près de 60% de sa valeur, a rendu
impossible le maintien du rythme actuel des dépenses publiques et donc la
viabilité du budget de l’Etat, dont l’équilibre, faut-il le rappeler, dépend d’un
prix du pétrole à plus de 110 dollars le baril.
Or les revenus de la fiscalité pétrolière qui pèsent pour près des deux tiers
du budget de l’Etat se sont contractés à quelque 1254 milliards de dinars à
fin juin dernier, contre 1518 à peine douze mois auparavant.
Cette chute drastique de la fiscalité pétrolière, consécutive bien entendu à
la chute des prix du brut, a entraîné un creusement du déficit du Trésor,
c’est-à-dire des finances publiques, à plus de 902 milliards de dinars à fin
mai dernier, contre un niveau de 463 au premier semestre de 2014, selon
les derniers chiffres de la Banque d’Algérie (BA).
Dans ce sillage, les ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR),
servant jusque-là à couvrir les déficits budgétaires avec des surplus de
recettes pétrolières, ont connu une véritable érosion, en baissant de plus
de 33% pour n’être plus que 3441 milliards de dinars à juin dernier, contre
plus de 5155 il y a à peine un an.
En somme, alors que la crise pétrolière entame sa deuxième année et
semble bien partie pour perdurer, la fiscalité pétrolière s’est déjà fortement
rétrécie, le déficit des finances de l’Etat commence à être abyssal, et ce qui
reste de l’épargne du FRR risque d’être rapidement épuisé.
Autant d’indicateurs alarmants qui semblent avoir donc fini par avoir raison
de l’acharnement du gouvernement à vouloir éluder à tout prix le pari,
socialement coûteux et politiquement risqué, d’une politique d’austérité.
Faute de marge de manœuvre suffisante, il s’y engage désormais avec un
projet de budget pour 2016 prévoyant des dépenses globales réduites de
9%, selon les annonces faites récemment par le Premier ministre.
Des dépenses en baisse, des taxes en hausse, un dinar dont le pouvoir
d’achat ne cesse de s’éroder et une inflation qui avoisine déjà les 5%..., la
crise économique risque fort d’accoucher de graves tensions sociales, voire
politiques, dès le début de l’année prochaine.
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Code de commerce : Un projet de loi introduit de nouvelles
mesures pour les SARL
Le projet de loi modifiant le code de commerce prévoit de nouvelles mesures
pour les sociétés à responsabilité limitée (SARL).
Ce nouveau texte, qui sera présenté demain à l’APN, prévoit la suppression
de l’exigence d’un capital minimum pour la création d’une SARL, l’extension
des apports de la société aux apports en industrie, la souscription et la
libération des apports en numéraire, la protection des associés et
l’augmentation du nombre de ces derniers.
Ainsi, l’article 566 du code de commerce est modifié et complété pour
stipuler que «le capital minimum pour la création de la SARL est fixé
librement par les associés dans les statuts de la société. Il est divisé en
parts sociales égales. Le capital social doit être mentionné dans tous les
documents de la société».
Le montant du capital minimum des SARL est fixé par la réglementation
actuelle à 100 000 DA.
Ce texte consacrera la non-limitation préalable du capital minimum, puisque
les associés pourront déterminer, eux-mêmes et librement, le minimum du
capital social qui peut aller jusqu’à 1 DA symbolique. Quant à l’article 567,
sa nouvelle mouture indique que «la répartition des parts sociales est
mentionnée dans les statuts. Les parts sociales doivent être souscrites en
totalité par les associés. Elles doivent être intégralement libérées
lorsqu’elles représentent des apports en nature». «Les parts représentant
des apports en numéraire doivent être libérées d’au moins un cinquième de
leur montant.
La libération du surplus intervient en une ou plusieurs fois sur décision du
gérant, dans un délai qui ne peut excéder cinq ans à compter de
l’immatriculation de la société au registre du commerce», note encore cet
article.
Toutefois, indique encore l’article 567 modifié, «le capital social doit être
intégralement libéré avant toute souscription de nouvelles parts sociales à
libérer en numéraire, à peine de nullité de l’opération» et il ajoute que «les
fonds provenant de la libération des parts sociales, déposés en l’office
notarial, seront remis au gérant de la société après son inscription au
registre du commerce».
Concernant les apports pour une SARL, deux articles (567 bis et 567 bis 1)
sont introduits dans le code de commerce actuel : «L’apport en société à
responsabilité limitée peut être en industrie. L’évaluation de sa valeur et la
fixation de la part qu’il génère dans les bénéfices sont fixées dans les statuts
de la société. Cet apport n’entre pas dans la composition du capital de la
société» (567 bis).
«Si la société n’est pas constituée dans un délai de 6 mois à compter du
dépôt des fonds, tout associé peut demander au notaire la restitution du
montant
de
son
apport»
(567
bis
1).
Concernant le nombre des associés, l’article 590 y afférent a aussi été
modifié dans le sens où «le nombre des associés d’une SARl ne peut être
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supérieur à cinquante. Si la société vient à comprendre plus de 50 associés,
elle doit, dans le délai d’un an, être transformée en société par actions
(SPA). A défaut, elle est dissoute, à moins que pendant ledit délai le nombre
des associés ne soit devenu égal ou inférieur à cinquante». Le nombre
maximal actuel des associés d’une SARL est de 20 personnes.
Sonatrach va confier la réalisation de plusieurs grands projets à
des compagnies algériennes (APS)
La compagnie nationale Sonatrach va attribuer la réalisation de plusieurs
de ses grands projets à des compagnies algériennes dans l'objectif
d'impliquer l'outil national dans l'exécution de son programme
d'investissements.
"Nous allons confier la réalisation de plusieurs projets structurants à des
compagnies algériennes dans le respect des procédures régissant la
passation des marchés publics", a déclaré à l'APS le P-dg de Sonatrach, M.
Amine Mazouzi.
M. Mazouzi a motivé cette décision par le souci d'intégrer, à terme, les
capacités nationales de fabrication dans l'exécution des projets
d'investissements dans toute la chaîne des hydrocarbures. A la question
de savoir si Sonatrach va privilégier la consultation sélective dans la
passation des marchés pour pouvoir imposer ses prix, M. Mazouzi a tenu à
préciser que "l'appel à concurrence ouvert constitue la règle générale" dans
l'attribution des projets de réalisation de Sonatrach.
Cependant, et à l'instar des sociétés pétrolières internationales, Sonatrach
peut
déroger
à
cette
règle
"en
adoptant
des
stratégies
contractuelles propres à chacun des marchés", explique-t-il. Pour ce type
de passation de marchés, "les paramètres de sélection fixés tiennent de
l"envergure, de la spécificité et de la complexité de chaque projet", relève
M. Mazouzi.
Par ailleurs, il a fait savoir que Sonatrach est en train de mettre en oeuvre
des initiatives de réduction des coûts. La recherche et la mise en oeuvre de
nouvelles solutions pour réduire les coûts des projets se feront en
maintenant les standards de qualité technique et en s'alignant sur les
normes internationales de préservation de la santé, de la sécurité et de
l'environnement.
ANALYSE : Les banques, un rôle moteur dans la croissance (El
Moudjahid)
La baisse du prix du baril de brut enclenchée depuis juin 2014, et qui devrait
maintenir la cadence, prédisent les experts, a commencé à impacter le
cours de l’économie nationale à partir du quatrième trimestre de la même
année, alors que, le prix du pétrole affichait 100,2 dollars, en moyenne
annuelle, contre 108,97 dollars en 2013. Cette tendance qui s’est prolongée
au cours du premier semestre de l’année en cours, le prix moyen du baril
10
de pétrole étant passé de 109,92 dollars au premier semestre 2014 à
seulement 58,23 dollars/baril au premier semestre de l’année en cours, soit
une baisse de 47,02%, a fortement contribué à l’érosion des finances
publiques du pays, les chiffres de la Banque d’Algérie témoignant de cette
interférence entre les cours du pétrole et la stabilité macroéconomique de
l’Algérie. Une équation inextricable du fait de la spécificité de l’économie
algérienne. Les institutions financières en tant qu’interface dans la sphère
économique et financière n’ont pas été en reste. Les tendances de la
conjoncture au premier semestre émanant de la Banque d’Algérie
confirment, en fait, l’impact du choc externe sur les finances publiques, ces
dernières étant fortement dépendantes de la fiscalité pétrolière. Effet qui
s’est nettement traduit à travers le creusement du déficit budgétaire et
l’érosion des ressources du Fonds de régulation des recettes. Sous l’effet de
la baisse des recettes de la fiscalité pétrolière, la capacité de financement
du Trésor s’est vue contractée de 747,4 milliards de dinars au second
semestre de 2014, passant de 5235,6 milliards de dinars à fin juin 2014 à
4488,2 milliards de dinars à fin décembre 2014. Un argument pour le
recours aux ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR), d’ailleurs
« largement entamées » pour couvrir le déficit global du Trésor, et ce en
dépit des appels d’experts quant à la prudence de ne pas abuser des
ressources de ce Fonds. Ces appréhensions, somme toute fondées,
s’appuient sur des indicateurs préoccupants, l’encours du FRR qui
s’établissait à 5155,9 milliards de dinars à fin juin 2014 étant passé à
4408,5 milliards de dinars à fin décembre 2014, pour chuter à 3441,3
milliards de dinars à fin juin 2015, soit, une érosion drastique de l’ordre de
1714,6 milliards de dinars, entre fin juin 2014 et fin juin 2015, et ce après
plusieurs mois d’efforts soutenus d’épargne budgétaire. Cela d’autant plus
que la tendance au creusement du déficit global du Trésor et à l’érosion des
ressources du FRR s’est accentuée au premier semestre 2015, en contexte
de contraction du produit de la fiscalité pétrolière, et de dépenses
budgétaires toujours élevées, relève l’analyse de la Banque d’Algérie. Aussi,
pour atténuer, tant bien que peut se faire, l’impact du choc externe sur
leurs moyens d’action, les banques devront se déployer pour drainer la
monnaie fiduciaire en circulation en proposant de nouveaux produits
financiers, et des taux de rendements attractifs. Une opération déjà
entamée mais qui doit être stimulée davantage, par la modernisation, la
diversification des ressources et l’amélioration des services et produits
bancaires dans l’objectif de l’inclusion financière, tel que le recommande le
gouverneur de la Banque d’Algérie. En fait, les banques sont interpellées
dans cette phase difficile et incertaine pour assumer pleinement leur rôle
en tant que moteur dans le financement de la croissance du pays.
L’élargissement du nombre des indicateurs de la stabilité financière sur la
base de variables, à savoir, les excédents de liquidités bancaires et les chocs
financiers externes répond justement à ce souci d’amener les banques à
plus d’engagement en matière de crédits à l’économie et à être plus
compétitives en matière d’accompagnement du développement du pays.
11
Une réunion a regroupé opérateurs économiques et banquiers à
Médéa : Dispositions de la LFC 2015 et fonds informels au menu
(Liberté)
La rencontre organisée par la Chambre de commerce et d’industrie Titteri
sur les nouvelles dispositions de la loi de finances 2015, jeudi, au Centre
des loisirs scientifiques, s’est particulièrement focalisée sur les mesures
relatives aux fonds informels et leurs retombées sur l’économie. Opérateurs
économiques et représentants des organismes bancaires et financiers ont
débattu de la portée et de l’applicabilité de mesures fiscales affectant les
dépôts de fonds informels, ainsi que des facilitations fiscales accordées et
des
garanties
bancaires
offertes.
La mobilisation des ressources provenant du circuit informel et leur
intégration dans le système bancaire et, plus largement, dans le circuit
économique est une démarche dont le but est de réduire l’impact de
l’inflation
et
du
phénomène
de
la
thésaurisation.
Parmi les mesures apportées par la LFC 2015, la baisse du taux sur le
bénéfice des sociétés (IBS) qui a été ramené à 19%, l’encouragement de
l’investissement et une plus grande protection de la production nationale à
travers l’exigence de la domiciliation bancaire pour toute opération
d’importation, dira le directeur des impôts de la wilaya de Médéa. Dans le
cadre de la mise en conformité fiscale volontaire, dira-t-il, il n’est exigé du
détenteur de fonds informel que l’acquittement d’une taxe forfaitaire
libératoire de 7%, si le montant du dépôt est supérieur à 10 millions de
dinars. Pour le représentant de l’Association des banques et des
établissements financiers (Abef), le rayon d’exploitation des banques est
annulé pour les dépôts informels, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de limitation
géographique pour ces fonds informels et qu’il est possible aux détenteurs
d’ouvrir des comptes n’importe où et dans n’importe quel réseau bancaire.
Dans leurs réactions, certains participants parmi les opérateurs
économiques se sont posé la question de savoir s’il n’est pas possible de
mettre en place des mécanismes de régulation des fonds informels captés
en vue de leur canalisation vers des créneaux d’investissement utiles et
producteurs
de
richesse.
Présent à la rencontre, le représentant du Forum des chefs d’entreprise
(FCE) a, pour sa part, exprimé son amertume devant ce qu’il a appelé une
injustice, car favorisant le capital informel au détriment du capital régulier
qui, lui, dira-t-il, est accablé de nombreuses taxes et du paiement de
l’impôt.
Un programme de réformes et de modernisation sera présenté au
gouvernement : Les Douanes engagent des chantiers urgents pour
s’ouvrir aux entreprises (Liberté)
La Direction générale des Douanes algériennes a engagé des chantiers
urgents pour s’ouvrir sur les entreprises économiques, a déclaré le directeur
général de l’institution, Kaddour Bentahar, cité par l’APS. “Nous allons
présenter au gouvernement d’ici à la fin décembre-début janvier un
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programme de réformes et de modernisation articulé autour de six points
essentiels”, a-t-il annoncé lors d’une rencontre avec les organisations
patronales tenue au siège de la Direction générale des Douanes (DGD).
Mais “nous n’allons pas attendre cette date, nous avons déjà engagé des
chantiers urgents pour s’ouvrir sur les entreprises économiques, qui seront
mis en œuvre dans dix jours au plus tard”, a indiqué le DG des Douanes.
Ainsi, les directeurs régionaux (DR) des Douanes, présents à la rencontre,
avaient été instruits de commencer à s’informer de très près sur le réseau
d’entreprises activant dans leur territoire de compétence, sur les activités
économiques, discuter avec les opérateurs économiques. L’objectif
escompté de ces actions, ainsi que du prochain programme de réforme est
de hisser cette administration à une “Douane de l’intelligence économique
qui accorde de l’importance au management, à l’information économique et
à
la
sécurité
économique”,
selon
lui.
À titre d’exemple, “pour bénéficier d’un traitement assoupli, les opérateurs
économiques doivent être identifiés”, a-t-il recommandé, en ajoutant qu’un
importateur non identifié est forcément contrôlé de manière rigoureuse par
l’administration douanière. Sur les délais de dédouanement, estimés
actuellement à huit jours au maximum, la DGD veut les réduire, d’ici à la
fin de l’année, à cinq jours pour le dédouanement à l’importation et à moins
de deux jours pour l’exportation, en mettant fin, par exemple, à l’expertise
récurrente. En effet, les opérateurs économiques jugent le délai actuel de
transit des marchandises dans les zones portuaires et aéroportuaires
extrêmement lent. Au-delà des surcoûts de stockage et d’immobilisation
que cette situation impose aux producteurs, elle a pour effet, très souvent,
la perturbation des activités dans les ateliers de fabrication. “Aucun
exportateur ne doit être bloqué”, a fortement recommandé le DGD,
indiquant qu’“un conteneur qui reste plus de 24 heures au port soumet
l’entreprise et l’économie nationale à des surcoûts”. Reconnaissant, par
ailleurs, que l’organisation actuelle de l’administration douanière ne
répondait pas aux besoins en raison du “chevauchement des compétences
entre les différents services”, il a indiqué qu’une réorganisation de
l’institution
allait
être
mise
en
place
prochainement.
De nouveaux pôles de contrôle, axés notamment sur le contrôle a posteriori,
sont également sur le point d’être mis en route, a encore avancé M.
Bentahar. Évoquant le dispositif de l’Opérateur économique agréé (OEA),
lancé en 2012 pour faciliter les procédures douanières au profit des
opérateurs économiques, il a indiqué que 199 opérateurs ont été agréés à
ce jour, en espérant arriver à 400 OEA d’ici à la fin de l’année. L’enjeu
auquel font face désormais les Douanes algériennes est de concilier contrôle
et
facilitation.
Face à un démantèlement tarifaire futur, le rôle traditionnel de la douane
de percepteur de droits aux frontières se dissipera progressivement.
Réduire les coûts de dédouanement, alléger les procédures douanières et
intensifier la lutte contre la contrefaçon et les transferts illicites sont autant
de chantiers qui interpellent aujourd’hui les Douanes algériennes.
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Douanes : Seulement 199 opérateurs ont été agréés depuis 2012
(El Watan)
Le dispositif Opérateur économique agréé (OEA) bat de l’aile. Trois ans
après son lancement, en 2012, seulement 199 opérateurs ont été agréés à
ce jour.
Un nombre jugé «insuffisant» par le directeur général des Douanes,
Kaddour Bentahar, lequel a pointé du doigt un manque de communication
autour de ce mécanisme. «Soit nous (l’administration douanière) n’avons
pas su communiquer, soit les opérateurs économiques n’ont pas compris
l’intérêt (de l’OEA)», a affirmé, jeudi dernier à Alger, Kaddour Bentahar,
cité par l’APS, au cours d’une rencontre avec les organisations patronales.
Les Douanes espèrent atteindre le chiffre de 400 opérateurs agréés d’ici la
fin de l’année. Accordé uniquement aux entreprises exerçant une activité
de production de biens et de services, le statut d’Opérateur économique
agréé leur permet de bénéficier de facilitations en matière de contrôle et de
dédouanement des produits importés.
Pour le premier responsable des Douanes, les opérateurs économiques
doivent être identifiés pour bénéficier d’un traitement assoupli. En
revanche, un importateur non identifié est forcément contrôlé de manière
rigoureuse par l’administration douanière.
Tout en reconnaissant que l’organisation de l’institution douanière «ne
répond pas aux besoins en raison du chevauchement des compétences
entre les différents services», il a fait savoir qu’une nouvelle réorganisation
allait être mise en place prochainement.
De nouveaux pôles de contrôle, axés notamment sur le contrôle a posteriori,
sont également sur le point d’être mis sur pied, selon lui. A propos des
délais de dédouanement fixés à huit jours au maximum, le DG des Douanes
ambitionne de les réduire à cinq jours pour le dédouanement à l’importation
et à moins de deux jours pour l’exportation, en mettant fin, entre autres, à
l’expertise récurrente. «Il ne faut qu’aucun exportateur ne soit bloqué», a
préconisé M. Bentahar, relevant «qu’un conteneur qui reste plus de 24
heures au port soumet l’entreprise et l’économie nationale à des surcoûts».
Autre difficulté relevée, la maîtrise de la valeur des marchandises. Il a
annoncé que cet aspect sera recadré par une prochaine circulaire afin de
réduire le «casse-tête» vécu par des douaniers qui peinent, d’après lui, à
évaluer correctement les marchandises.
Afin de s’ouvrir aux entreprises qui se plaignent notamment des lenteurs
bureaucratiques, l’administration douanière a lancé, selon son patron, des
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chantiers qualifiés d’«urgents» dans le cadre d’un programme de
modernisation.
Lors de rencontres avec les organisations patronales, le directeur général
de l’institution a instruit les directeurs régionaux en vue d’élaborer une fiche
technique détaillée sur les activités économiques, l’ensemble de ces fiches
devant constituer une banque de données pour la Douane. «La situation
économique de l’Algérie interpelle les Douanes à changer de
comportements et de procédures», a-t-il plaidé. Le plan de réforme des
Douanes sera présenté au gouvernement d’ici fin décembre-début janvier.
Hausse des prix à la production industrielle (Reporters)
L’Office national des statistiques (ONS) s’est penché sur les prix à la
production industrielle, c’est-à-dire le coût des produits fabriqués avant la
sortie d’usine, et a révélé une légère hausse de 0,9% au deuxième trimestre
de l’année. Ce qui signifie basiquement que le coût de production a grimpé
et a connu différentes évolutions selon le secteur examiné. Par exemple,
les prix à la production des industries minières ont enregistré une légère
augmentation de 0,4% au deuxième trimestre, mais échelonnée au bout
d’une année, cette hausse atteint 0,7%. Une hausse des prix à la production
due essentiellement à une augmentation des coûts de production des mines
et carrières de plus de 10%, induite par l’augmentation des prix de
l’extraction de minerai de fer (+48,8%) et du minerai de phosphates
(+7,3%). De leur côté, les matériaux de construction, qui ont enregistré
une relative stagnation au 1er trimestre 2015, ont vu leurs prix évoluer de
2,2% au 2e trimestre, après l’augmentation des prix des liants hydrauliques
(+3,3%). Les autres secteurs qui ont également participé à cette
progression des prix à la production industrielle sont les industries
agroalimentaires, qui affichent une tendance haussière pour le deuxième
mois consécutif (+0,5%), après la hausse de 2,4% des prix des tabacs et
allumettes. En revanche, le secteur de l’énergie a connu une légère baisse
de 0,3% au 2e trimestre 2015 par rapport au trimestre écoulé après avoir
enregistré une hausse de 1,2% au 1er trimestre. En 2014, rappelle l’ONS,
les prix à la production industrielle hors hydrocarbures du secteur public
avaient enregistré une hausse de 1%. Le champ de l’opération de calcul de
l’indice des prix à la production industrielle a concerné près de 300 produits
industriels dont les prix sont observés trimestriellement auprès d’un
échantillon de 157 entreprises couvrant près de 80% des ventes. Les prix
observés sont ceux sortis d’usine toutes taxes comprises hors coût de
transport.
Hakim Soufi, PDG de la compagnie d'assurance Macir Vie : « Le
marché mondial de la santé est estimé en 2015 à 9.590 milliards
de dollars » (El Moudjahid)
15
D.R
« Pour diminuer la charge financière pesant sur les institutions — telles que
la CNAS qui est courageusement en première ligne depuis de nombreuses
années en Algérie — et valoriser les expériences humaines médicales en
Algérie, il faut mettre en place un dispositif permettant l’identification
efficace de la pathologie en amont et mettre en place des meilleures
solutions afin de traiter ses pathologies à moindre coût.»
C’est ce qu’a indiqué, jeudi à Alger, Hakim Soufi, PDG de la compagnie
d'assurance Macir Vie. S’exprimant lors d’une conférence-débat sur le
marché mondial de la santé, il a insisté sur la nécessité de fournir des
services d’exception et engager une collaboration active entre les
professionnels de la santé des deux rives de la Méditerranée. Selon les
études réalisées par la compagnie d’assurance Macir Vie au cours de ces
trois dernières années : « 95% de la clientèle algérienne se soigne de la
pathologie à large spectre en France et ce pour des raisons logistiques,
historiques, de facilité de communication et de proximité », et de poursuivre
« la France offre des services de soins de qualité internationalement
reconnus et dans des conditions qui sont pour la plupart de très haut facteur
par rapport au reste du monde.» De ce fait, « il nous est apparu évident
d’organiser cette conférence pour pouvoir attirer l’attention de tous ceux
que nous pouvons regrouper dans un aspect fraternel, transparent et
économiquement avantageux pour toutes les parties concernées de jeter
des bases d’une réflexion commune afin de mettre en exergue les
exceptionnelles compétences de nos médecins », et de pouvoir également
« faciliter, à la population algérienne, l’accès à des soins nécessitant des
moyens dits lourds, qui pour certains, ne sont pas prodigués en Algérie ou
dans la demande est étendue, donc non accessible dans les brefs délais. »
Pour soutenir la croissance de notre pays, Hakim Soufi a indiqué qu’il faut
qu’« on permette à des institutions financières algériennes
la
commercialisation de produits à forte valeur ajoutée, en mettant en place
un dispositif organisationnel mixte entre institutions de l’Etat et
établissements financiers, autorisés par le législateur à opérer dans le
domaine de la santé, et à intervenir en tant que secteur en back office aux
côtés des caisses sociales et solliciter les hautes autorités afin de porter
avec eux la lourde charge qu’ils mènent actuellement seuls depuis de trop
nombreuses années. » Aussi, « les limites du système de santé doit se
réinventer afin de répondre à des exigences de plus en plus forte et donc
de plus en plus coûteuse dans un monde de plus en plus connecté. Le
marché de la santé mondiale est estimé en 2015 à 9.590 milliards de
dollars », a-t-il indiqué, et se demande, comment on peut transformer
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cette demande en offre et comment on peut offrir à nos concitoyens une
meilleure formule à même de les rassurer quant à la prise en charge de
leurs besoins en termes de santé, a-t-il dit, « ces questions sont légitimes
et il est de notre devoir en tant que hauts commis de l’Etat, que premiers
responsables d’institutions publics et en tant qu’opérateurs privés d’associer
dans cette réflexion et de trouver tous les moyens nécessaires afin de
présenter aux plus hautes autorités de notre pays des recommandations
comme celles déjà émises par le forum des chefs d’entreprise dans d’autres
domaines ». On peut faire de notre pays, a souligné le PDG de Macir Vie,
« un pays d’excellence dans le tourisme médical et exportatrice de savoirfaire qui nous permettra en conséquence de concurrencer ceux qui sont
déjà installés dans ce secteur rentable. » Mettant l’accent sur la santé
internationale, il a indiqué que « toutes les pathologies seront prises en
charge directement à la souscription sans exclure les maladies
préexistantes. » Selon lui, le produit le plus demandé en Algérie aujourd’hui
est celui de la santé internationale, qui est, a-t-il précisé, « stratégique tant
pour notre pays, pour nos concitoyens et les compagnies d’assurancevie. Aujourd’hui, tous les acteurs opérant dans ce domaine sont appelés à
travailler ensemble pour faire non seulement de la santé locale mais aussi
la santé internationale.» Le PDG de Macir Vie rappelle que « nous avons des
infrastructures de qualité et des médecins de haut niveau, le problème qui
se pose c’est celui de la gestion méthodologique du processus médical et
de prise en charge des personnes. On doit prendre les frais des soins des
Algériens
comme
cela
se
fait
dans
le
monde.
Certes on ne peut pas le faire du jour au lendemain mais cela doit se faire
par étape, on commence par la santé locale et puis la santé internationale
», a-t-il souligné. Hakim Soufi précisera dans sens qu’« il faut prendre tout
d’abord les soins des Algériens dans leur pays et il faut pouvoir ramener
des experts et former des gens et de réinventer un système de soins et de
repousser ses limites. La Caisse nationale des assurances sociales des
travailleurs salariés (CNAS) ne peut plus rester seule, elle a besoin d’un
dispositif d'appui et nous sommes-là pour travailler avec elle », a-t-il conclu.
Agrolimentaire /Filère lait: Danone Algérie parie sur une
autosuffisance en lait cru à l’horizon 2018 (Reporters)
Le débat dominant actuellement le secteur de l’agroalimentaire et en
particulier les fabricants de produits laitiers porte sur la cherté des intrants
et les moyens de sécuriser la filière en la rendant la moins dépendante
possible des marchés extérieurs. C’est ce que nous ont expliqué, vendredi
dernier, des responsables de Danone Algérie. L’entreprise, ont-ils affirmé,
affiche son intention de réduire progressivement sa dépendance de
l’étranger en ce qui concerne la poudre de lait. Danone envisage d’assurer
son «autosuffisance en matière de lait cru à 100% à l’horizon 2018», a
même avancé Zakaria Sayah, responsable de la communication et porteparole
de
Danone
Djurdjura
Algérie
(DDA).
Dans le cadre de son programme d’appui au partenariat conclu en 2006
avec des éleveurs algériens de vaches laitières, le groupe agroalimentaire
17
travaille actuellement avec «plus de 1500 éleveurs de plusieurs wilayas des
Hauts-Plateaux, de Kabylie et du Centre, via des contrats exclusifs assurant
des plans de charge aux partenaires de Danone». Zakaria Sayah a affirmé
que Danone «accompagne ses partenaires éleveurs à travers des conseils
et aides techniques, des apports alimentaires, et ce, dans le but d’améliorer
la qualité du lait destiné à sa production, afin d’améliorer la qualité des
produits
commercialisés».
À travers 26 centres de collecte, l’entreprise réussit actuellement à «couvrir
ses besoins à 46%». M. Sayah explique que DDA collecte 12 000 tonnes de
lait frais annuellement. Pour rassurer les consommateurs quant à la qualité
de ce lait, il affirme que «6000 tests journaliers s’effectuent sur les 130 000
litres de lait collecté quotidiennement». Ce dernier témoigne que
l’entreprise Danone a éprouvé, à une certaine époque, des difficultés à
répondre à la forte demande des consommateurs, raison pour laquelle DDA
a racheté, en juin dernier, l’usine de yaourts Trèfle, à Blida.
Ces explications nous ont été fournies en marge d’un goûter au profit
d’enfants de six à douze ans, offert au niveau du centre commercial Médina
d’El Mohamadia (Ardis). La forte chaleur n’a pas empêché les familles à
accompagner leurs enfants et à assister à cette collation qui a eu lieu en
plein air.
Finance/Banque/bourse
Cimenterie d’Aïn El-Kebira : Entrée en Bourse en 2016 (Liberté)
La cimenterie d'Aïn El-Kebira (wilaya de Sétif), filiale du Groupe industriel
des ciments d'Algérie (GICA), sera introduite en Bourse en 2016 à hauteur
de 35% de son capital, a annoncé jeudi son P-DG, Laïd Khaber. L'opération
d'entrée en Bourse de cette cimenterie publique qui produit 1,3 million de
tonnes par an, est actuellement en phase de préparation de la notice de
présentation de l’unité qui devrait être déposée avant fin 2015 auprès de la
Commission de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), a indiqué M.
Khaber à des journalistes en marge d’une visite à cette unité. Les fonds
levés à la faveur de cette opération devraient permettre à la cimenterie
d’Aïn El-Kebira d’amortir ses investissements destinés à tripler ses capacités
de production d’ici à fin 2016, a-t-il fait savoir. En effet, les travaux
d’extension des capacités de production de la SCAEK portent sur la
réalisation d’une nouvelle ligne de 2 millions de tonnes par an. Par
conséquent, la production annuelle de cette unité devrait atteindre 3
millions de tonnes pour un investissement de 33 milliards de dinars (environ
340 millions de dollars).
Matières premières : Les marchés en ordre dispersé (APS)
L'évolution des cours des matières premières échangées sur les marchés
mondiaux a été variable la semaine dernière, notamment avec la remontée
18
des matières agricoles, des métaux précieux et de base et la chute du
pétrole
et
des
matières
alimentaires.
Les prix du pétrole ont fini en nette baisse malgré un rapport plutôt
optimiste de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) faisant état d'une
baisse de l'offre américaine car le surplus mondial ne se résorbe pas assez
rapidement.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,17
dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 49,95
dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance
baissait à 44,99 dollars contre 46,22 dollars vendredi précédent.
Le cours du café et du sucre ont subi les conséquences de la dépréciation du
real sur fond de difficultés économiques au Brésil, tandis que ceux du cacao
ont poursuivi le rebond permis par des pluies éparses. Le sucre a subi la
pression de la chute du real brésilien, mais a réussi néanmoins à trouver
un certain soutien dans les statistiques de l'Unica et les conditions
météorologiques
au
Brésil.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 342,10
dollars, contre 349,00 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de
sucre brut pour livraison en octobre valait 11,47 cents, contre 11,37 cents
sept
jours
auparavant.
La faiblesse de la monnaie brésilienne a continué de peser sur les cours du
café.
Le pétrole en baisse, le dinar recule face à l’euro
Les prix du pétrole ont terminé la semaine en baisse. Hier, le baril de Brent
de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,17 dollars sur
l’Intercontinental exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par
rapport à la clôture de jeudi. Et cela malgré un rapport plutôt optimiste de
l’Agence internationale de l’énergie (AIE) faisant état d’une baisse de l’offre
américaine.
La production des pays non membres de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep) devrait connaître son repli le plus fort en 24
ans, avec une baisse de près de 0,5 million de barils par jour (mbj) à 57,7
19
mbj, dont 0,4 mbj pour le seul pétrole de schiste américain, estimait l’AIE
dans son rapport mensuel publié vendredi, rapportent plusieurs médias.
Un pétrole à 20 dollars en 2016 ?
Mais le refus de l’Arabie saoudite d’une réunion urgente de l’Opep, comme
réclamée par le Venezuela, l’Algérie et l’Iran, a eu une influence négative
sur les prix de l’or noir. Et les prévisions ne sont pas bonnes. Les analystes
de Goldman Sachs prévoient même un pétrole à 20 dollars en raison du
surplus de production qui va continuer à peser lourdement sur les prix. Si
le rééquilibrage du marché était trop lent et que les réserves de brut
continuent de se remplir, les prix de l’or noir pourraient même descendre à
20 dollars le baril, prévient Goldman Sachs.
Dans ce contexte, la monnaie nationale a terminé en baisse hier vendredi à
119,54 dinars pour un euro contre 118,81 dinars jeudi. Pour le dollar, le
dinar s’est légèrement apprécié à 105,77 dinars contre 106,16 dinars la
veille.
Commerce
COMME CHAQUE ANNÉE EN PAREILLE PÉRIODE : Hausse des prix
des fruits et légumes (L’Expression)
Un spirale haussière qui reprendra à la prochaine fête.
Allons-nous ainsi perdurer d'Aïd en Aïd, d'un Ramadhan à un autre, d'un
jour «d'après» fête ou congé...dans une spirale haussière des prix des fruits
et légumes ou autres denrées nécessaires pour alimenter les nombreux
mioches qui composent l'écrasante majorité des familles algériennes ? La
réponse à cette question ne peut être que la constatation du jour présent
qui précède de quelque temps à peine la célébration de l'Aïd El Adha. Au vu
de l'incapacité de nos décideurs économiques de juguler ces hausses
intempestives
des
denrées,
alimentaires
surtout,
qui
grèvent
dangereusement les petites bourses... dangereusement, car le ras-le-bol
explosif, attendu du reste, peut advenir à tout moment et mettre à mal tous
les efforts déployés par nos politiciens pour sauvegarder cette «paix
sociale»
jalousement
préservée
jusqu'alors.
Pour ce faire, ces décideurs pourraient, ou devraient, mieux réguler
l'approvisionnement des marchés et faire en sorte de normaliser les départs
en congé d'une main-d'oeuvre agricole qui se fait de plus en plus rare, en
pareilles dates, religieuses surtout. Il est juste, voire difficile, de l'appliquer,
20
mais dans une économie de marché c'est à l'opérateur économique de
s'organiser pour ce faire. Mais comme le marché du travail évolue dans la
redoutable sphère de l'informel, les patrons recruteurs disposent (disentils) de peu de moyens de pression vu que leurs employés journaliers ne
sont pas soumis, ni ne bénéficient des avantages sociaux accordés aux
travailleurs
déclarés
en
bonne
et
due
forme.
Les journaliers employés ici et là par des boulangers, grossistes en denrées
alimentaires, les transports utilitaires ou autres, ou encore par des
restaurateurs toujours en quête d'enrichissement coûte que coûte, sont
sûrs de retrouver leur poste de travail dans un environnement où la maind'oeuvre qualifiée est peu nombreuse et où la «confiance» entre
l'employeur et l'employé est la clé de voûte de tout emploi de nos jours. Il
est tout de même affligeant de relever qu'à une question sur la flambée des
prix des fruits et légumes enregistrée à l'échelle nationale, posée jeudi
dernier à l'APN, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de
la Pêche Sid-Ahmed Ferroukhi n'ait rien trouvé de mieux pour répondre
qu'une telle situation était «normale» et que «nous sommes dans l'arrièresaison.» Mais telle situation est-elle perceptible sous d'autres cieux? Pour
le ministre, la flambée qui s'est emparée du marché des fruits et légumes
est «normale» et d'expliquer cette frénésie des prix par le fait que la
majorité des fruits et légumes disponibles sur le marché est en «hors
saison» et qu'il faudra attendre l'avènement de la prochaine saison.
Toujours est-il que les prix des légumes ont enregistré une hausse sensible
(comme toujours en pareil cas) à l'approche de l'Aïd El-Adha avec une
certaine disparité, quoique légère, entre les marchés de proximité ou les
ambulants et les marchés couverts, a-t-il été constaté. A l'approche de
chaque fête religieuse, les citoyens sont confrontés, dans plusieurs wilayas
du pays, à ce phénomène récurrent de la hausse des prix des fruits et
légumes. Les vendeurs expliquent, impudemment, cette hausse par
l'augmentation des prix de gros et des frais de transport.
Selon les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS) du mois d'août,
le taux d'inflation en Algérie a atteint en juillet dernier le seuil des 5% contre
4,8% au cours des mois de mai et d'avril derniers. Les prix à la
consommation ont enregistré une hausse de 3,7% et ceux des fruits et
légumes ont atteint un taux de 1,7%, précise la même source.
Coopération
Le président du Sénat français, Gérard Larcher, à Boumerdes :
“Nous désirons faire de nos relations avec l’Algérie une priorité”
(liberté)
Lors de sa visite effectuée avant-hier à Corso dans la wilaya de Boumerdès,
le président du Sénat français, Gérard Larcher, a affirmé que la France,
dans sa diversité politique, désire faire de sa relation avec l’Algérie “une de
ses
priorités”.
S’exprimant en marge de sa visite effectuée au complexe agroalimentaire
21
de Corso, M. Larcher a mis l’accent sur le rôle et la place que l’Algérie joue
en Méditerranée et en Afrique. “Au-delà du secteur agroalimentaire, il y a
lieu de souligner ce rôle et la place de l’Algérie, car ensemble et dans un
monde et un univers où la réalité de la mondialisation conduit parfois et
paradoxalement à des replis communautaristes, nous avons un message à
partager et à donner et ‘le pain’ en est un symbole ; c’est le symbole de la
vie
et
de
la
convivialité
entre
la
France
et
l’Algérie”,
a-t-il
ajouté.
Le président du Sénat français a également souligné que dans la relation
franco-algérienne, il y a une dimension supplémentaire qui est faite d’un
partenariat de production dans la durée, d’un savoir-faire et d’un échange
partagé. Il a saisi l’occasion pour encourager les entreprises françaises
grandes
ou
petites
à
s’intéresser
à
l’Algérie.
“Nos intérêts économiques sont convergents, nous avons besoin des uns et
des autres, nos pays se comprennent, nous devons continuer à rechercher
des synergies où d’autres entreprises françaises se développent sur le
territoire algérien dans le domaine agroalimentaire.” Et de renchérir : “La
confiance dans le partenariat, c’est le respect mutuel, et c’est ça qui doit
construire nos relations, car nous avons des défis à relever, et
entre
nos
deux
pays,
il
y
a
encore
tant
à
faire.”
Pour M. Larcher, l’exemple du partenariat entre, d’une part, le groupe
Amor Benamor, et, d’autre part, l’Eriad d’Alger et l’opérateur français
Mecather, constitue un symbole de partenariat mutuellement avantageux,
et qui émane de la rigueur et de la vitalité des relations entre l’Algérie et la
France.
Ce partenariat, cité comme un modèle, prévoit outre la livraison du
matériel, le transfert de technologie, de compétences, le savoir-faire et
surtout la formation spécialisée au profit du personnel algérien. Le complexe
de Corso, devenu MMC (Méditerranéen Mills Company), prévoit
d’augmenter bientôt sa production de 45 000 baguettes de pain par jour.
“Notre objectif est d’assurer un approvisionnement stable pour le marché
algérien avec un pain de grande qualité”, dira le président du groupe M.
Benamor, précisant que les Algériens consomment plus de 49 millions de
pains par jour et que le marché peine à répondre à cette demande. Le même
responsable a salué “le partenariat constructif entre l’Algérie et la France”,
en soulignant “la nécessité de développer davantage cette coopération
entre les deux pays dans tous les secteurs”.
Visite de Gérard Larcher, président du Sénat français : La question
de la règle des 51/49% abordée avec Sellal (El Watan)
22
Gérard Larcher, président du Sénat français, a ponctué hier sa visite de
quatre jours en Algérie en animant une conférence de presse dans le salon
d’honneur de l’aéroport d’Alger.
Les messages qu’il a véhiculés ont été d’une haute teneur politique. Il a
abordé plusieurs questions internationales et les convergences de vue sur
certains dossiers. C’était aussi l’occasion d’affirmer, puisqu’il y a 16 ans
qu’un président du Sénat n’était venu, l’importance de la relation entre les
deux Sénats et les deux pays.
«Cette visite s’inscrit dans un certain nombre d’objectifs : d’abord établir
une véritable coopération parlementaire avec le Conseil de la nation tout en
prenant en compte nos différences concernant le mode de fonctionnement.
Nous nous fixons un rendez-vous sur un calendrier de travail où la première
étape serait la fin du premier semestre 2016.
Le premier rendez-vous aura lieu peut-être à Paris.» Il a aussi ajouté :
«Nous avons des sujets immédiats : le premier dans lequel les
gouvernements algérien et français se sont fortement impliqués est la
COP21 : nous avons souhaité donner une dimension parlementaire forte et
nous avons un projet de déclaration commune qui est en cours d’examen.»
A ses yeux, si la question du climat et de l’environnement est une des
questions politiques, ce sont «les Parlements qui auront à voter ou ne pas
voter des textes parce que nous représentons les territoires où doivent se
produire des efforts de progrès en matière de lutte contre le réchauffement
climatique».
Second sujet traité : le numérique et une réflexion sur la place et le rôle
des chaînes parlementaires où la France a une expérience appréciable.
Parmi les autres échanges figurent la question de savoir comment rendre
plus fluide la définition de règles, «notamment pour les investissements et
les entreprises qui permettent de conforter le redéploiement économique
de l’Algérie et la volonté exprimée par le président de la République
française est que les entreprises françaises s’engagent dans un esprit de
partenariat, on ne fait pas que venir et repartir.
Nous avons bien eu le sentiment que nous venons à un moment où la
dimension politique entre l’Algérie et la France est forte». Il y a eu
également au centre des discussions de grands sujets internationaux de
l’heure. «Nous avons longuement parlé de la situation dans l’ensemble de
la Méditerranée et en Afrique.
Concernant le dossier du Sahel et du Mali, nous avons échangé sur ce que
l’Algérie a assuré en juin dernier, notamment dans l’Accord entre le
gouvernement malien et les mouvements de l’Azawad. Les Algériens nous
ont dit qu’il est indispensable d’avoir une politique de développement et de
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soutien, et la nécessité d’accompagner concrètement ce pays et cette
région, il ne faut pas que les crédits se perdent !»
Second sujet : la Libye : «Il faut conforter la négociation sous l’égide des
Nations unies en parlant avec tout le monde, avec un agenda clair et unique.
Nous avons senti chez nos interlocuteurs, à la fois, beaucoup de réalisme
sur la difficulté de rapprocher les points de vue et en même temps qu’il n’y
avait pas une autre solution que d’avoir un gouvernement de transition et
d’union nationale qui permettrait de reconstruire un Etat, car quand on fait
disparaître un Etat, alors il n’y a plus de règle, de rassemblement, il faut
refonder les prémices d’un Etat.»
La question du soutien à la Tunisie a aussi été évoquée. Il a été rappelé
«qu’entre ceux qui s’étaient engagés à soutenir la Tunisie et la réalité des
fonds qui ont été jusqu’ici apportés, il y a sans doute quelques utiles rappels
à faire».
Quant à la Syrie, «les Algériens nous ont rappelé qu’il n’y a qu’une seule et
vraie priorité : l’élimination de Daech, et si l’on s’inventait des priorités
successives, nous n’arriverons à rien, les raids aériens peuvent ralentir ou
affaiblir, ils ne régleront pas la situation».
Lors des discussions, il a été question des partenariats économique,
culturel, éducatif et la dimension humaine. La France sera l’invitée
d’honneur du prochain Salon du livre d’Alger, «Il faut qu’on avance encore
plus dans ce secteur», a-t-il dit. Gérard Larcher a rencontré les chefs
d’entreprise français qui lui ont exprimé clairement leur volonté de
poursuivre et d’amplifier leurs investissements en Algérie (secteurs
automobile, électrique, agroalimentaire et services).
Sur le plan économique, il y a encore des réglages à faire, mais s’il y a un
débat qui divise, c’est celui de la règle des 51/49% surtout quand il s’agit
d’amener des sous-traitants. «Je ne suis pas venu échanger des promesses
et le Premier ministre Sellal a répondu que rien n’était bloqué et qu’il fallait
avancer avec réalisme sur ces sujets.
Il y a encore notamment dans l’administration un certain nombre de textes
qui doivent libérer les énergies et une certaine lenteur : nous avons
clairement compris qu’il fallait redéployer l’économie en dehors de la
monoculture de l’énergie, mais il va falloir accélérer les réformes», a-t-il
conclu.
Repris par le groupe Amor Benamor grâce à un partenariat publicprivé : Le complexe agroalimentaire de Corso renaît de ses
cendres (El Watan)
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Le complexe agroalimentaire de Corso, à 3 km à l’ouest de Boumerdès, a
de beaux jours devant lui.
A l’arrêt depuis 2003, ce grand complexe, qui s’étend sur une surface de 14
ha, a été repris en 2013 par le groupe Amor Benamor à l’issue d’un
partenariat avec Eriad d’Alger.
Appelé désormais le complexe agroalimentaire Mediterranean Mills
Company (MMC), il a fait l’objet d’une visite avant-hier du président du
Sénat français, Gérard Larcher, dans le cadre de la coopération engagée
entre le groupe Benamor et l’entreprise française Mecatherm, spécialisée
dans la fabrication d’équipements de boulangerie industrielle.
Le projet porte l’ambition de redynamiser ce site de production industrielle
et fabriquer 150 tonnes de pain/j, soit 45 000 baguettes.
A l’achèvement des travaux de réhabilitation, plusieurs pôles stratégiques
seront aussi opérationnels, dont une minoterie, une semoulerie, des lignes
de fabrication de pâtes et couscous et des silos de stockage de blé. Les
efforts entrepris par le groupe Benamor ont déjà permis le redémarrage de
l’activité dans une partie de la boulangerie industrielle.
Cela a été rendu possible grâce aux équipements fournis par son partenaire
français Mecatherm. Accompagné de l’ambassadeur de France en Algérie et
des membres du Sénat français, M. Larcher précise que «ce partenariat
mutuellement avantageux traduit la vigueur et la vitalité des relations entre
l’Algérie et la France».
«Ce projet industriel est le signe d’un vrai partenariat de production. Dans
ce partenariat, il n’y pas que la livraison de matériels mais il y aura aussi
un transfert du savoir-faire», a-t-il ajouté. Dans son allocution, Mohamed
Laïd Benamor a souligné que cette «visite à l’entreprise est à marquer d’une
pierre blanche».
«En tant que chef d’entreprise à la tête de plusieurs entités industrielles, je
dois vous avouer qu’il est difficile de dire lequel de nos projets je préfère,
mais je dois confesser que j’ai une tendresse particulière pour ce complexe
de Corso», a-t-il déclaré avant de rappeler les conséquences du séisme de
2003 et les dégâts causés au complexe qui emmagasinait jusqu’à 1 250 000
quintaux de céréales, tous types confondus. «Malgré la douleur et les
difficultés induites par le séisme de 2003, Corso n’a pas cédé au fatalisme…
Ce complexe est le symbole même de la résilience de toute une population
frappée par cet événement douloureux. Corso est l’image du phénix qui est
renaît de ses cendres», a-t-il encore enchaîné.
Un projet de grande envergure
L’orateur n’a pas manqué de rappeler le rôle capital joué par la société
française, Mecatherm, dans la reprise de l’activité du complexe : «Notre
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allié français est leader mondial dans les équipements de la boulangerie
industrielle. Mecatherm est un modèle et je me félicite de l’avoir à mes
côtés.» Selon lui, l’Algérie consomme 49 millions de baguettes par jour pour
38 millions d’habitants. Et le marché actuel peine à répondre à la demande.
La relance de l’activité du complexe se distingue par sa portée
socioéconomique. En sus d’être une solution à la pénurie du pain, le projet
a aussi pour vocation de réhabiliter un important outil de production, mais
aussi de contribuer à la redynamisation de l’activité économique dans la
région, plombée par l’absence d’investissement d’envergure.
Le projet permettra aussi la création de milliers d’emplois directs et indirects
et le développement d’autres activités, comme la distribution du pain et le
transport de produits entrant dans sa fabrication.
Aujourd’hui, il est utile de rappeler que des centaines d’agriculteurs de la
région sont durement pénalisés par l’absence de zones de stockage des
céréales. Un problème qui se pose depuis la fermeture du complexe en 2003
et l’exclusion de ses 800 employés à cause des risques d’effondrement des
silos endommagés par le séisme.
Outre la résolution de ce problème, la réouverture du MMC aidera
également à la redynamisation et la professionnalisation de la filière du pain
en Algérie et la satisfaction de la demande croissante en la matière. Dans
son intervention, le représentant de Mecatherm se dit «très honoré d’être
le partenaire du groupe Benamor de ce magnifique projet et de contribuer
au dynamisme des relations entre l’Algérie et la France.
Vous êtes la première boulangerie industrielle en Algérie et c’est un grand
honneur pour nous d’avoir contribué à cet ambitieux projet». En s’adressant
aux responsables de son partenaire Algérie, il les a rassurés qu’ils peuvent
«continuer à compter sur nous, et nous continuerons à vous accompagner
dans tous vos projets».
Federica Guidi à Alger : le Galsi sera-t-il relancé ? (Algérie
patriotique)
La ministre italienne du Développement économique, Federica Guidi,
effectuera, le 15 septembre prochain, une visite de travail en Algérie.
Accompagnée d’une délégation importante d’hommes d’affaires, Mme Guidi
aura avec les ministres algériens de l’Industrie et de l’Energie une série de
discussions sur l’avancée des accords conclus entre les deux pays, il y a de
cela quelques mois, et les perspectives des relations économiques.
L’énergie sera en particulier au centre des discussions bilatérales, à travers
notamment la question des volumes et le prix du gaz exporté vers l’Italie
ainsi que la relance du projet Galsi qui a été évoqué par les Premiers
ministres algérien et italien lors de la tenue à Rome de la 3e réunion de
haut niveau algéro-italienne. L’Italie demeure intéressée par le projet Galsi,
consistant à relier l’Algérie et l’Italie par un gazoduc, selon l’affirmation
faite, lors d’une récente visite à Alger, par le ministre italien des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale, Paolo Gentiloni. « Nous
sommes intéressés par le projet Galsi et nous soutenons l’idée d’une
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diversification des sources en matière d’énergie», avait indiqué M. Gentiloni
lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Ramtane
Lamamra. Le gazoduc qui devrait passer par la Sardaigne assurera un
volume de 8 milliards de m3/an. La part de l’Algérie dans ce projet est de
41,6%. Il est à noter que Federica Guidi revient à Alger, quelques mois
après sa dernière visite en juin dernier. Elle avait insisté alors sur la volonté
de son pays de développer davantage la coopération avec l’Algérie
notamment dans le secteur de l’industrie. «Nous avons discuté de la volonté
des deux pays de renforcer notre collaboration, surtout dans le secteur
industriel qui représente un intérêt particulier», avait déclaré la ministre
italienne à l’issue de l’audience que le lui avait accordé le président de la
République Abdelaziz Bouteflika. Mme Guidi avait évoqué, à cette occasion,
d’autres secteurs qui peuvent être boostés dans le cadre du partenariat
algéro-italien à l’instar de l’énergie et de l’agriculture. Il est à rappeler que
dix accords de coopération, mémorandums d'entente, programmes
exécutifs et conventions ont été signés le 27 mai 2015 à Rome entre
l'Algérie et l'Italie à l'occasion de la tenue de la 3e réunion de haut niveau
algéro-italienne. La cérémonie de signature de ces accords a été coprésidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le président du
Conseil des ministres italien, Matteo Renzi.
Veille
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