Yves Santamaria Cours spécialisé Histoire de l`Algérie française

Yves Santamaria
Cours spécialisé
Histoire de l'Algérie française
(1830-1962)
Il s'agit de partir délibérément de la demande sociale postcoloniale, qui a émergé en France à la fin du XXe siècle, demande
qui n'est manifestement pas satisfaite à ce jour. Les attentats qui
ont récemment frappé la France et la Belgique et l’accroissement
de la population d’origine maghrébine ont ravivé de nombreux
souvenirs.
L’ « état d’urgence » actuellement en vigueur en France avait été
décrété en 1955, quelques mois après le début de la guerre
d’indépendance déclenchée par le Front de libération nationale au
nom d’une idéologie arabo-musulmane, et donc sur la base d’un
projet ethnico-religieux.
Seront donc abordées dans ce cours, tout en respectant la trame
chronologique, les grandes questions que notre présent pose au
passé : identités nationales, citoyenneté, dimensions religieuses et
ethniques, singularités et échanges culturels, violences structurelles
et combattantes.
Qu'on le veuille ou non, la « guerre d'Algérie » constitue l'horizon
et le moment privilégié des interrogations et des
instrumentalisations de l'histoire des anciens départements français
d'Afrique du Nord. On lui accordera donc une place majeure, non
sans avoir brossé l'indispensable arrière-plan, à compter de la
conquête.
On se placera ici dans une perspective privilégiant la dimension
intérieure française. Pour autant, on ne laissera pas ignorer que la
colonisation a constitué une modalité de la mondialisation et que
les acteurs prirent en compte les rapports de force internationaux
du moment dans le cadre de leurs stratégies respectives.
1. Le temps des militaires (1830-1871)
2. La colonisation républicaine, de la défaite à la crise (1871-1931)
3 La crise et la guerre mondiale (1931-1945)
4. D'une insurrection l'autre (1945-1954)
5. La IVe République face à la guerre d'Algérie
6. Le FLN
7. Les politiques de la Ve République
8. La résistance européenne : le temps de l'OAS
9. Le syndrome d'Alger, de 1962 à nos jours
L'évaluation terminale est proposée sous trois formes, au choix des
étudiant-e-s :
- Question de cours transversale (faisant appel à des données
fournies au cours de plusieurs séances)
- Commentaire critique d'un document historique
- Dix questions factuelles portant sur des points importants de la
question et appelant une brève réponse.
Dans l’hypothèse où l’étudiant-e ne pourrait participer à
l’évaluation, il sera demandé de réaliser un commentaire de
document proposé par l’enseignant.