III. Le chiffre d`affaires d`AXA Belgium en assurances IARD
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III. Le chiffre d`affaires d`AXA Belgium en assurances IARD
0404.483.367 AXA BELGIUM Société anonyme d’assurances fondée en 1856 établie à 1170 Bruxelles, Boulevard du Souverain 25 TVA BE 0404.483.367 RPM Bruxelles Entreprise agréée sous le n° 0039 Rapport de gestion présenté à l’assemblée générale des actionnaires du 26 avril 2012 0404.483.367 I. Organes de gestion Administration, direction et contrôle Conseil d'Administration Jacques de Vaucleroy, Président Gestion journalière Emmanuel de Talhouët Administrateur délégué Comité d'Audit Jacques Espinasse, Président (*) Patrick Lemoine Emmanuel de Talhouët Sophie Manigart (depuis le 23 août 2011) (*) M.B.I.S. SPRL, représentée par Marc Bellis (depuis le 23 août 2011) (*) Didier Bellens (jusqu’au 7 Sonja Rottiers (depuis le 24 janvier 2011) Denis Duverne Patrick Lemoine juin 2011) Jacques Espinasse (*) Luc Geuten (jusqu’au 7 juin 2011) Jean-Pierre Bizet (depuis le (*) Pierre Macharis (depuis le 23 août 2011) (*) Sophie Manigart (depuis le 23 août 2011) (*) M.B.I.S. SPRL, représentée par Marc Bellis (depuis le 23 août 2011) (*) 23 août 2011) Comité de Rémunération Direction effective Jacques de Vaucleroy, Emmanuel de Talhouët Président Sonja Rottiers (depuis le 1 er Patrick Lemoine er Jean-Pierre Bizet (depuis le 23 août 2011) (*) février 2011) François Lemonnier (du 1 septembre 2010 au 31 janvier 2011) Didier Bellens (jusqu’au 7 juin Karel Boone (jusqu’au 7 juin Pierre Macharis (depuis le (*) Pierre Drion (jusqu’au 7 juin 2011) 2011) 2011) 23 août 2011) Pierre Drion (jusqu’au 7 juin Karel Boone (jusqu’au 7 juin 2011) 2011) Luc Geuten (jusqu’au 7 juin 2011) Commissaire (*) Administrateur indépendant PricewaterhouseCoopers, Réviseurs d'Entreprises, sccrl, représentée par Tom Meuleman (depuis le 8 juin 2011) 2 0404.483.367 II. Le contexte économique et financier en 2011 Contexte général La croissance du PIB mondial ralentit en 2011 et devrait se situer à 2,5 % contre 3,7% en 2010, toujours tirée par les marchés émergents (5,9% en 2011 contre 7,1% en 2010). Ce ralentissement entraine dans son sillage une chute de la croissance des exportations mondiales qui devrait se situer à 5,8% en 2011 contre 14,1% en 2010 et ceci dû à trois évènements majeurs affectant les économies développées. Premièrement le tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté le Japon en mars 2011 ont eu un impact sans précédent, depuis Hiroshima, sur l’économie nippone, mais ont également eu des répercussions sur l’ensemble de l’économie mondiale principalement dans les secteurs automobile et électronique. Deuxièmement l’explosion de la dette des Etats-Unis qui atteint les 15 000 milliards $. L’impasse dans lequel se trouve le Congrès américain pour trouver un accord sur la réduction de ce déficit aura duré toute l’année, ce qui a entrainé la perte cet été du AAA américain. Plus qu’une perte symbolique, elle augure des coupes budgétaires aveugles qui ont aussi bien un impact immédiat sur la confiance des investisseurs et des consommateurs qu’un impact à moyen, voir long terme sur la croissance américaine. Enfin, la crise de la dette souveraine de la zone Euro, affectant les économies périphériques telles la Grèce et l’Irlande, mais dorénavant aussi la quasi-totalité des pays de la zone Euro. La réduction des déficits est devenue la principale préoccupation des différents gouvernements européens, provoquant la chute des gouvernements grecs, italien, espagnol. Cette crise entraine aussi bien une hausse des taux d’intérêt dans la zone euro qu’un ralentissement de l’économie européenne. Climat d’investissement Les investisseurs se sont détournés des actifs risqués et se sont dirigés vers d’avantage de sécurité, que ce soit vers les obligations d’état allemandes, suisses ou japonaises jugées plus sûres, ou encore vers l’or (+14% comparé à l’euro depuis le premier janvier avec un pic à +35% en août). Dans la même philosophie, les investisseurs se sont détournés du marché actions qui s’est stabilisé à +0,1 % de l’indice S&P 2011 contre +12,8% en 2010. Les nouvelles réglementations ont d’ores et déjà poussé les compagnies d’assurances et les banques à s’orienter vers une approche plus prudente de l’allocation d’actifs suite aux dispositions de « Solvabilité II » et de « Bale III ». 3 0404.483.367 Contexte économique belge Le renforcement de la croissance belge observé en 2010, s’est poursuivi au premier semestre 2011 (+1% et +0.7% sur les deux premiers trimestres) avant de se replier légèrement au second semestre et amène la croissance du PIB belge pour 2011 à 1,9% contre 2,2% en 2010. Le redressement important des exportations en 2010 ont encore sensiblement progressé au premier semestre 2011 mais ont baissé sensiblement au deuxième semestre suite au repli des débouchés extérieurs, ce qui n’est malheureusement plus assez pour compenser le niveau élevé du prix du pétrole. Du coup le surplus de la balance commerciale qui se situait à 1% du PIB en 2010 disparait en 2011. Le redressement économique amorcé en 2010 et poursuivi au premier semestre de 2011 a permis de diminuer le nombre de chômeurs. En moyenne sur 2011, la Belgique comptait 421.823 chômeurs complets soit -3,8 % de moins qu’en 2010 avec en moyenne 438.425. En prévision d’un ralentissement de l’économie, le taux d’épargne des belges reste élevé (16,5%), même si légèrement inférieur à 2010 (16,8%) A ces différents éléments se rajoute de manière encore plus marquée qu’en 2010, l’augmentation de l’inflation à 3,5% en 2011 contre 2,19% en 2010. Cette inflation est surtout tirée par les prix de l’énergie. L’inquiétude se porte surtout du côté de la dette publique comme pour le reste de la zone Euro, contrairement à l’année passée où la Belgique se situait encore du côté des bons élèves. Aggravée par l’absence de gouvernement prenant des mesures d’assainissements, la situation s’est dégradée suite à la débâcle de Dexia, ce qui a amené la dette publique à 97% du PIB. Ceci a causé la perte en novembre du rating AA+ avec des taux d’intérêt qui ont dépassé les 5,5% fin novembre, mais qui sont revenus à des niveaux plus raisonnables depuis. Sur le marché de l’assurance belge, l’encaissement total Vie et Non-Vie est en recul en 2011, un recul estimé à -1,3%. Malgré une légère érosion de sa part de marché, AXA Belgium devrait maintenir sa position de leader en IARD et de challenger en Vie. 4 0404.483.367 III. Le chiffre d’affaires d’AXA Belgium en assurances IARD Le chiffre d'affaires en assurances IARD d’AXA Belgium est de 2 047,5 millions EUR contre 2 014,1 millions EUR en 2010. IARD (mios EUR) IARD Particuliers IARD Entreprises Santé et acceptations Total 2010 2011 930,2 900,1 183,8 2 014,1 947,9 912,6 187,0 2 047,5 Variation 2011/2010 +1,9% +1,4% +1,7% +1,7% 1. Assurances IARD pour les particuliers Le chiffre d’affaires en IARD (incendie, accidents et risques divers) pour les particuliers s'élève à 947,9 millions EUR. Il est en hausse de 1,9% par rapport à 2010. Particuliers (mios EUR) Auto (protection juridique incluse) Incendie Responsabilité civile (protection juridique incluse) Accidents individuels Accidents du travail Total 2010 2011 Variation 2011/2010 564,3 567,5 + 0,6% 301,2 49,4 314,6 51,5 + 4,5% + 4,1% 9,7 5,6 9,0 5,4 - 6,9% - 3,6% 930,2 947,9 + 1,9% Face à la tendance du marché belge à une dégradation des résultats techniques en auto et incendie, la politique IARD particuliers d’AXA Belgium s’est articulée durant l’année 2011 autour de plusieurs mesures visant à privilégier la rentabilité plutôt que la croissance : un système de hausses segmentées basé sur le profil de risque de l’assuré, une nouvelle offre produit en Habitation et la gestion active du portefeuille pour en augmenter la profitabilité. 5 0404.483.367 Assurances auto Tendance de marché Au cours de l’année 2011, les entreprises d'assurances ont, comme en 2010, augmenté leurs tarifs ou limité leurs garanties afin de faire face à une rentabilité technique toujours sous pression et au recul des revenus de placements. Les adaptations tarifaires se sont traduites par une augmentation de l’encaissement comparée à l’accroissement du parc automobile. Ces actions ont permis d’initier le rétablissement de la rentabilité de la branche. De plus, grâce au développement de la sécurité routière, à des circonstances climatiques favorables et sans doute aussi au recul de l’activité induite par la crise financière, la fréquence des sinistres a diminué en 2011. Stratégie AXA et produits En 2011, AXA a: • • • • Continué sa politique de segmentation plus poussée des risques Indexé les tarifs nouvelles affaires responsabilité civile et dommages Continué les hausses segmentées sur le portefeuille en fonction du profil de risque de l’assuré. Renforcé et accéléré la mise en place de mesures d’assainissement et de remaniement. Le marché et nos intermédiaires ont bien réagi : ces mesures de redressement ont eu un impact acceptable avec une stabilisation de la production en responsabilité civile. Chiffre d’affaires et résultats techniques En termes de chiffre d’affaires, 2011 se conclut par une décroissance pour la garantie responsabilité civile (-1,2%) suite principalement à une diminution du portefeuille, la prime moyenne évoluant à la hausse. D’autre part, le chiffre d’affaires pour les garanties annexes continue de progresser (+2,9%), grâce aux hausses segmentées. Le nombre de garanties assistance et sécurité du conducteur progresse comme les années précédentes, ce qui amène le chiffre d’affaires global de l’assurance auto en croissance (+0,6%). Quant aux résultats techniques, 2011 a connu une amélioration des résultats en responsabilité civile, principalement grâce à une diminution de la sinistralité liée aux dossiers matériels. Les garanties dommages auto s’améliorent également grâce aux garanties Dégâts Matériels et Bris de vitre qui présentent une forte décroissance de la fréquence. Les garanties Vol, Forces de la Nature (orages de juin et août) et Incendie ont connu quant à elles une détérioration par rapport à l’exercice 2010. 6 0404.483.367 Assurances habitation Tendance de marché En ce qui concerne le péril incendie, la détérioration générale du loss ratio sur le marché depuis 2005 s’est poursuivie en 2011. Tous périls confondus, 2011 marque cependant une amélioration de la sinistralité principalement due à un impact moindre des phénomènes climatiques par rapport à 2010. Les pertes affichées s’expliquent notamment par : • Le fait que l’année 2011 reste perturbée par les dégâts occasionnés par la pression de la neige et les inondations de janvier et les orages du 28 juin et ceux du 18 et 22-23 août. Ces événements auront coûté au secteur plus de 300 millions EUR sur un encaissement de 2,1 milliards EUR (et une charge dossiers de plus de 20 mios EUR pour AXA). • la part prépondérante dans les portefeuilles d‘extensions de garantie lancées avant 2007 durant la période de bonne rentabilité et largement sous tarifées, Parallèlement, le secteur applique des hausses tarifaires (entre 3 et 5 % au-delà de l'abex). Stratégie AXA et produits Cette problématique de profitabilité vaut également pour AXA et plus particulièrement pour les contrats confort habitation. En même temps, AXA enregistre une décroissance du portefeuille d’environ 2%. Tout comme en assurances auto, AXA Belgium a pris des mesures correctrices et introduit des innovations qui permettent un retour à la rentabilité : • • des hausses segmentées sur le portefeuille en adéquation avec les différents profils de risque une nouvelle offre innovante dont les caractéristiques principales sont : o un dédoublement de l’offre – confort habitation cosymo et confort habitation cosymax – en fonction des attentes et profils des clients et qui permet d’enclencher un processus de sortie des contrats détournés en « contrats d’entretien ». o la mise en place d’avantages exclusifs pour les clients happy generation Ont également été réalisées 2 études qui seront déployées début 2012 : • la révision du zonage et des tensions tarifaires pour la garantie de base et pour la garantie tempête • la révision des modèles de géo-localisation et géo-scoring en CATNAT (inondation) et une politique de recours accru au Bureau de Tarification. 7 0404.483.367 Chiffre d’affaires et résultats techniques Le chiffre d’affaires 2011, en ce compris un indice ABEX à la hausse (+3,0%), croît de 4,5% et la garantie vol (nombre de garanties/contrats) affiche un taux d’inclusion en croissance. Tous périls confondus, les résultats techniques en 2011 se sont améliorés, l’année 2010 ayant été fortement perturbée par la tempête Xynthia et autres phénomènes climatiques pour un coût global bien supérieur à celui lié aux événements de 2011. Le péril incendie présente cependant une dégradation de la sinistralité suite à une hausse du coût moyen des sinistres graves. Le péril Vol s’améliore quant à lui grâce à une diminution du coût moyen. Evolution de l’offre happy family, programme de fidélisation tous produits Ce concept innovant lancé début 2008 a connu quelques aménagements en 2011 pour augmenter sa rentabilité sans endommager la continuité du programme. 2. Assurances IARD pour les entreprises Entreprises (mios EUR) Auto Incendie Responsabilité civile (protection juridique incluse) Accidents individuels Accidents du travail Autres 2010 2011 Variation 2011/2010 249,8 175,9 105,5 262,0 178,8 110,5 + 4,9% +1,7% +4,7% 56,1 265,5 47,3 55,9 264,1 41,3 -0,5% -0,5% -12,7% Total IARD entreprises 900,1 912,6 +1,4% Santé et acceptations 183,8 187,0 +1,7% 1 083,9 1 099,6 +1,7% Total IARD Tendance du marché Le marché belge reste difficile en assurances destinées aux entreprises. La reprise économique entamée depuis 2009 n'avait pas encore permis à ce jour de retrouver le niveau d'avant 2008. Ceci tant au niveau de l'emploi qu'au niveau du nombre de faillites. La nouvelle crise financière survenue mi-2011 a mis fin à cette tendance de rattrapage. Dans un marché déjà fort concurrentiel, ceci ne contribue pas au redressement des prix. En Accidents du Travail néanmoins, les numéros deux et 8 0404.483.367 trois du marché ont, sous l'impulsion des actions de redressement d'AXA en septembre, également lancé une opération de hausse. En Responsabilité Civile, et ce malgré l’agressivité de certains concurrents sur les prix, AXA, qui est leader, continue à progresser de façon rentable. En Incendie, les compagnies sont toujours confrontées aux événements climatiques même si leurs conséquences ont été moindres qu'en 2010. Elles commencent à augmenter leurs prix pour compenser les pertes subies. En Risques Industriels, le marché reste difficile et les prix bas à cause de la surcapacité provoquée par de nouveaux entrants. Il y a néanmoins quelques signes précurseurs de redressement et de retrait dans des secteurs telle celui de l’alimentation. En 2010, les ratios de sinistralité en Risques Industriels du marché belge dépassaient 80 %. Malgré une amélioration de sa sinistralité en 2011 supérieure à celle de ses concurrents, AXA devra continuer des actions de redressement. En Auto le marché est plus concurrentiel qu'en 2010. Malgré diverses attaques, le portefeuille se maintient tant en prime qu'en sinistralité. La surveillance récurrente ainsi que les hausses annuelles y contribuent. Stratégie AXA Tout en voulant rester un assureur offrant une gamme complète de produits à toutes les entreprises, AXA a mis l'accent sur l'amélioration de la rentabilité. Différentes actions ont été prises dans ce sens : une surveillance systématique des portefeuilles et des assainissements accompagnés d'un durcissement des conditions d'acceptation comme pour le secteur agricole par exemple. Des hausses tarifaires dans pratiquement toutes les branches ont été décidées, notamment en Catastrophes Naturelles, hausses qui touchent aussi bien les nouvelles affaires que le portefeuille. Dans son désir d'être présent sur le marché avec des produits performants et répondant aux besoins du client, AXA a lancé mi-année deux nouveaux packages Talensia destinés aux PME et ciblés l'un sur le secteur du parachèvement de la construction, l'autre sur le commerce de détail de l'alimentation. L'accent est aussi mis sur l'amélioration de la qualité de service en PME. Les premières mesures ont été prises, mais l'effort doit être poursuivi afin de fournir aux courtiers le service qu'ils sont en droit d'attendre d'AXA. Dans ce but AXA désire augmenter les échanges électroniques avec les courtiers et développer progressivement l'accès pour les courtiers aux données de leur portefeuille. Enfin la direction PME continue ses investissements qualité selon le schéma prévu de sorte que d'ici mi-2012 toutes les entités seront gérées selon la méthodologie d'amélioration des processus mise au point par AXA (W3). La stabilisation des 9 0404.483.367 équipes ainsi que la formation intensive sont plus que jamais nos atouts pour l’avenir. Résultats L'encaissement de 2011 s'élève à 913 mios en augmentation de 1,4 % par rapport à l'année dernière malgré les différentes actions d'assainissement qui ont été prises. Les branches Auto, Responsabilité et Incendie sont en croissance tandis que l'encaissement de l'Accident du Travail est stable. La sinistralité de 2011 est en amélioration de 1,2 point par rapport à l'année dernière. Cette tendance se retrouve à travers pratiquement toutes les branches, à l'exception de la branche Incendie qui a dû supporter entre autres pour 17 mios de sinistres liés aux événements climatiques. L'évolution favorable des sinistres sur les exercices antérieurs améliore le résultat. IV. Le chiffre d’affaires d’AXA Belgium en assurances vie Le chiffre d'affaires statutaire vie est de 2.114,5 millions EUR contre 2.479,1 millions EUR en 2010. VIE (mios EUR) 2010 2011 Variation 2011/2010 Vie particuliers et petites entreprises Vie entreprises Divers 1 897,4 1 542,8 - 18,7% 579,5 2,2 571,1 0,6 - 1,5% - 73,3% Total 2 479,1 2 114,5 - 14,7% 1. Vie particuliers et petites entreprises Tendance du marché Après plusieurs années successives de recul, un léger redressement durant le premier trimestre de 2010 a engendré l’espoir de voir la tendance s’inverser et de constater une amélioration progressive des marchés. Les résultats du second 10 0404.483.367 semestre de 2010 ont montré que ces espoirs étaient vains et que la tendance à la baisse allait se prolonger pour l’année 2011. De fait, avec la reprise de la crise, les clients ont préféré s’orienter vers l’épargne bancaire portant le moins de risque et à horizon de placement court. 2011 fut donc marquée en assurances vie retail par des chutes considérables des volumes aussi bien en branche 21 qu’en branche 23, les volumes constatés étant les plus bas des cinq dernières années Stratégie AXA et produits Le redressement des volumes en branche 23 de 2010, après une baisse permanente depuis 2007, s’est poursuivie de manière appréciable pendant le premier trimestre de 2011. Malheureusement, le second trimestre fut marqué par une chute considérable des volumes confirmant que cette activité est fortement liée à la tenue des marchés financiers. Dans ces conditions de marchés défavorables, la nouvelle offre en fonds ouverts et fonds structurés n’a pas rencontré le succès espéré. L’année 2011 a été marquée par un recul des volumes en branche 23 de plus de 40%. Cette tendance constatée accentue l’importance d’une vente combinée de produits branche 23 et de branche 21 en vue d’offrir aux clients un portefeuille d’investissement équilibré. La stratégie d’AXA en 2011 a dès lors consisté en un développement d’une nouvelle offre basée sur la gamme de produits existants. Chiffres d’affaires et résultats techniques Le chiffre d’affaires vie particuliers et petites entreprises baisse de 18,7%, passant de 1 897,4 millions EUR à 1 542,8 millions EUR et se subdivise comme suit : 2011 Variation Chiffre d’affaires vie 2010 2011/2010 particuliers et petites entreprises (mios EUR) 1 421,5 1 151,0 -19 ,0% Epargne branches 21 et 26 191,7 112,7 - 41,2% Epargne branche 23 284,2 279,0 - 1,8% Classique & complémentaire Total 1 897,4 1 542,8 -18,7% 11 0404.483.367 Contrats de type universal life et branche 23 En universal life, qui comprend entre autres les produits de branche 21 nouvelle génération tel que crest, nous remarquons les tendances suivantes : Crest Crest enregistre une baisse importante par rapport à l’année dernière, générant un volume de 870,1 millions EUR par rapport à 1 156 millions EUR en 2010 (-24,7%) ce qui équivaut, en montant absolu, à une baisse de 285,8 millions EUR. En termes de répartition de l’activité, en raison de l’incertitude sur les marchés financiers et la baisse de confiance de l’investisseur, il n’est pas surprenant que plus de 90 % de l’encaissement a été réalisé dans les formules crest avec les garanties les plus élevées. Alors qu’en 2010 les formules à taux 0% représentaient encore 13%, il faut constater qu’en 2011 le poids de ces formules baisse à 10% en 2011. Opti-plan Opti-plan, formule d’épargne à long terme ou d’épargne retraite, est resté stable cette année après des années de croissance ininterrompue. Cette activité en primes récurrentes reste un puissant stabilisateur de l’encaissement. Fonds ouverts Le redressement spectaculaire (104%) que Piazza invest a opéré au second semestre 2010 s’est poursuivi pendant le premier trimestre de 2011. La tendance s’est inversée à partir du mois d’avril avec le retour de l’incertitude sur les marchés. Une chute spectaculaire de l’encaissement s’en est suivie avec une mise à plat du chiffre d’affaires vers la fin de l’année. Si la production moyenne du premier trimestre atteignait 15 millions EUR par mois, elle s’est écrasée à 3 millions EUR par mois au dernier trimestre. Fonds fermés En 2010, AXA a mis un terme à la gamme de produits existants. Après une phase de recherche et développement, AXA s’est dotée en 2011 d’une nouvelle gamme de fonds structurés en branche 23. Le lancement de la première formule « Trendshare » a généré une production de 14,2 millions EUR. Twinstar Le caractère « niche » de l’activité Twinstar garantissait une collecte stable les deux dernières années. La faiblesse des taux combinée avec une forte volatilité sur les actions a rendu la tarification de ce produit très délicat. Il a été nécessaire d’adapter le tarif en 2011, ce qui a résulté en une production divisée par deux. Venant de 40,9 millions EUR en 2010, le chiffre d’affaire représente 20,4 millions EUR en 2011. 12 0404.483.367 Vie classique Cette activité a enregistré un léger recul de -1,8% principalement influencée par la vie traditionnelle (-5,3%) en érosion naturelle. Par contre, les assurances décès ont affiché une croissance de 7,1%. Cette évolution s’explique par la production d’assurances liées aux crédits et à une approche qui s’appuie sur les besoins de transmission patrimoniale. Notons une nouvelle initiative « Direct Protect » visant une approche « mass market » au niveau des assurances décès. Vie petites entreprises Le chiffre d’affaires connaît une évolution favorable en produits fiscaux du deuxième pilier pour les indépendants et les petites entreprises. En 2011, AXA enregistre en effet une augmentation de l’encaissement de 7,5%. La gamme stars for life représente près de 51% de ce chiffre d’affaires et, au sein de celui-ci, la formule secure ne cesse de prendre de l’importance et montre une forte augmentation de 32,5% vis-à-vis de l’exercice précédent. En 2011, 77% de l’encaissement Stars For Life est investi dans la formule « secure ». 2. Vie grandes et moyennes entreprises VIE GME (mios EUR) Vie entreprises 2010 2011 579,5 Variation 2011/2010 571,1 -1,5% Tendance de marché Marché L’année 2011 a été marquée par une forte turbulence des marchés financiers. La hausse du taux des OLO, en particulier au dernier trimestre, a permis de réinvestir dans des actifs à taux élevés et de pouvoir ainsi mieux couvrir la garantie du taux d’intérêt technique. Dans le second pilier, il est en effet crucial de pouvoir offrir un taux garanti de minimum 3,25% étant donné l’obligation que la LPC impose à l’organisateur d’un engagement de pension pour salariés (garantie minimale de 3,25% sur les contributions patronales et 3,75% sur les contributions personnelles). Pour 2011 et 2012, la norme maximale pour l’évolution du coût salarial, fixée à 0% en 2011 et 0,3% en 2012, limite fortement la marge possible pour l’instauration ou la modification d’un plan de pension. L’effet de cette mesure s’est peu fait sentir durant l’année écoulée, mais sera à suivre en 2012. 13 0404.483.367 Le retrait d’agrément d’Apra Leven a fait couler beaucoup d’encre et a suscité pas mal d’interrogations également au sujet des assurances du 2d pilier dans la mesure où il a mis en évidence les risques encourus par un entreprise en cas de faillite de son assureur. De manière générale, le sentiment qui se dégage sur le marché est une inquiétude quant aux décisions que le monde politique pourrait prendre en matière de pensions complémentaires. Enfin, le projet « DB2P » qui oblige les assureurs à participer à la constitution de la « banque de données Pensions complémentaires » a mobilisé d’importantes ressources à plusieurs niveaux (HR, IT, …) et a été réalisé avec succès puisque AXA a été une des rares entreprises d’assurances à avoir déclaré dans les délais les « versements » (càd les primes que les clients ont versées pour l’exercice 2010) et les « régimes » (càd les principales caractéristiques des plans de pensions de chaque client). Stratégie AXA et produits AXA a poursuivi une politique de souscription orientée pour les garanties retraite vers des produits en primes uniques successives, c’est-à-dire sans garantie de taux sur les primes futures, et investis dans le Main fund. L’accent a aussi été mis sur la production d’affaires comportant davantage de garanties décès, qui sont profitables. Le produit Essential For Life « EFL » destinés aux salariés et offrant un package de garanties retraite, décès, invalidité et frais médicaux a connu un beau succès. Le courtage a particulièrement apprécié la rapidité de l’application front end mise à leur disposition et leur permettant d’émettre les affaires on line. Chiffre d’affaires et résultats techniques L’encaissement vie/décès pour le périmètre AXA est de 571,1 millions EUR en 2011 contre 579,5 millions EUR en 2010, soit une baisse de 1,5%. Cette très légère diminution s’explique par deux facteurs : • • Des entreprises qui ont décidé de payer tout ou une partie de leurs primes en allant puiser dans leur fonds de financement Une production qui a été réalisée en partie par des transferts de réserves liés à des reprises d’affaires existantes. Cette année, les résultats engrangés permettront de répartir de la participation bénéficiaire. En tenant compte des niveaux de taux technique garantis, le rendement global octroyé est appréciable. 14 0404.483.367 Les résultats d’AXA en life corporate, après répartition des participations bénéficiaires, se situent à un niveau satisfaisant. V. Gestion des risques Au même titre que l’ensemble des acteurs du monde de l’assurance, AXA Belgium doit faire face à une grande variété de risques dont ceux liés aux produits financiers détenus en couverture des provisions techniques. Les risques sont identifiés, mesurés, suivis régulièrement et font l’objet d’études approfondies afin de les garder sous contrôle. Un cadre d’appétit au risque a été développé. Des limites de volatilité sont définies sur le résultat comptable, la marge de solvabilité, la valeur de l’entreprise et la liquidité. Ces volatilités acceptées sont définies par le Conseil d’Administration et déterminent une enveloppe de risques dans laquelle les décisions stratégiques et tactiques doivent être prises. En cas de dépassement de cette enveloppe de risque, des mesures adéquates sont immédiatement mises en place (par exemple des stratégies de couvertures) afin de limiter l’exposition au risque d’AXA et de revenir dans les limites définies par notre appétit au risque. Les risques financiers représentent plus de 70% du capital économique d’AXA et nécessitent un suivi très régulier. Nous donnons donc ci-dessous une définition de chacun d’entre eux ainsi que la description de quelques actions prises afin de gérer l’exposition au risque d’AXA. Risques de marché Risque de taux Pour une compagnie d’assurance, surtout en vie, le principal risque est le risque de pertes liées à des fluctuations des taux d’intérêt. Le risque de taux est présent tant sur le passif que sur l’actif du bilan. Il doit donc être géré dans un cadre général d’équilibre de bilan au moyen d’une gestion intégrée actif-passif (ALM). Le risque de taux est géré portefeuille par portefeuille et passe d’abord et avant tout par la détermination d’une duration cible des actifs. Celle-ci est déterminée lors des études d’allocation stratégique d’actifs et est spécifique à chaque portefeuille. Si nécessaire, cette première couverture est complétée par l’utilisation des produits dérivés : soit des swaps, soit des swaptions qui, selon les portefeuilles, protègent contre un risque de hausse des taux ou un risque de baisse des taux. Risque d’inflation Un autre risque lié à la fois à l’actif (via le risque de taux) et au passif du bilan est le risque d’inflation. Il s’agit du risque de pertes liées à des fluctuations du taux d’inflation. 15 0404.483.367 Dans le cadre de ses activités en IARD et accidents du travail, AXA Belgium est exposée à un risque d'inflation. Le portefeuille immobilier offre une première protection naturelle (les loyers étant indexés sur l’inflation belge), complétée depuis 2007 par l'achat d'options et de swaps d'inflation. Risque de prix Ce risque prend sa source dans la volatilité des marchés qui entraîne des variations de valeurs des actifs financiers détenus (actions, immobilier, hedge funds, …). En 2010, AXA Belgium avait poursuivi sa politique de couverture de son portefeuille actions via des couvertures optionnelles. Cependant, en réaction à la baisse et à la volatilité prolongées des marchés, AXA Belgium a décidé de significativement réduire en 2011 son exposition en actions. En ce qui concerne le traitement comptable des placements financiers, le Groupe AXA a, depuis plusieurs années, défini une politique de réduction de valeur claire et constante d’un exercice à l’autre. Cependant, étant donné la volatilité élevée constatée sur les marchés ces trois dernières années, les règles de réduction de valeur en norme statutaire ont été modifiées pour les actions (de -20% à -30%), tout comme en 2002. En 2011, cette modification a donc été maintenue. Risque de change Ce risque naît des pertes potentielles dues à l’évolution des taux de change. La règle est celle de la congruence : des passifs doivent être couverts par des actifs libellés dans la même devise. Au global en AXA Belgium, il est autorisé d’avoir 3% des actifs (environ 1 milliard EUR) en devises étrangères non-couverts contre le risque de change et à fin 2011, AXA est largement en deçà de la limite. Les couvertures mises en place utilisent divers instruments (swaps, contrats à termes, options). Risques de crédit et de contrepartie Risque de défaut Il est dû au défaut partiel ou total d’un débiteur qu’il s’agisse d’un pays, d’une entreprise ou de toute autre contrepartie. L’ensemble du portefeuille obligataire fait l’objet de limites de risque de concentration et de crédit qui sont suivies mensuellement par un comité de risques financiers qui veille au bon respect de ces limites. Des réductions de valeur sont enregistrées en cas d’évènement de crédit et sont reprises lorsqu'elles n'ont plus d’objet. Cependant, lorsque la liquidité de certains marchés du crédit n’a plus été jugée suffisante pour que le prix du marché reflète la valeur intrinsèque des titres, 16 0404.483.367 certaines valorisations ont été fondées sur des modèles internes (notion de marked to model). Finalement, suite à la faillite de Lehman Brothers, le Groupe AXA a mis en place une politique très stricte de gestion des dérivés, notamment au niveau de l’exigence de collatéral, qui a permis de réduire très fortement les pertes potentielles liées au défaut de contreparties dans le cadre des contrats de produits dérivés. En ce qui concerne le risque de défaut potentiel de certains états, AXA Belgium a depuis toujours fait le choix pour une diversification importante de son portefeuille d’obligations gouvernementales. Notre exposition à la Grèce est donc particulièrement réduite. Risque de liquidité Ce risque est défini comme l’exposition à une perte découlant d’une insuffisance d’actifs liquides pour honorer les cash-flows du passif aux moments où ils sont dus. L’assureur peut alors être obligé de réaliser des pertes en vendant des actifs moins liquides à des prix inadéquats. Le risque de liquidité d’AXA Belgium est très réduit en raison de l’existence d’un cash-flow net positif. Ce risque est mesuré au niveau global de la compagnie au travers de la capacité à disposer de suffisamment de cash en cas de scenarii de stress, aussi bien sur les marchés financiers qu’au niveau technique (scénario de rachats massifs en vie et de catastrophe naturelle en non-vie). AXA Belgium a par ailleurs mis en place une politique de gestion de la liquidité pour pourvoir faire face à 2 scénarios extrêmes : des rachats importants et une crise de liquidité. VI. Stratégie d’investissement L’année 2011 a été marquée par la crise des dettes publiques touchant fortement les marchés des obligations d’état et impactant, depuis le mois de juillet, les marchés actions. A cause de cette volatilité accrue et l’arrivée des règles Solvency II, la stratégie d’investissement d’AXA Belgium a été marquée par une nette réduction des risques financiers. La taille du portefeuille actions a fortement diminuée dans le cadre des opérations des réductions de risque et dans le cadre de l’arrêt de la stratégie « Recovery » dans les portefeuilles Crest 30, Crest 40, Crest 30Duo et Pro 50. La stratégie « Recovery » consistait à systématiquement couvrir les positions actions dans ces portefeuilles par des options put. La diversification du portefeuille actions, entamée en 2010, a continué en 2011 en investissant dans des actions de pays émergents. 17 0404.483.367 Sur la poche obligations d’état, l’exposition à la Grèce est restée très faible. L’exposition aux autre pays les plus touchés par la crise (Irlande, Portugal) est restée stable à un niveau modeste. Les positions sur l’Espagne et l’Italie sont plus importantes, mais ont été réduites et représentent moins de 10% du portefeuille d’emprunts d’état. Dans le but de rallonger la duration, AXA Belgium a diminué son portefeuille d’obligations de crédit, tant en direct que dans les fonds communs de placement, pour réinvestir dans des obligations longues des états belge et français. Dans un contexte de diversification et de recherche du rendement, AXA Belgium s’est engagée à porter progressivement son niveau d’investissement dans des « Commercial Real Estate Loans », des prêts hypothécaires pour financer des projets commerciaux en Europe (surtout en France et au Royaume Uni) de 250 millions d’Euros à 700 millions d’euros. En fin d’exercice, le niveau d’investissement atteignait quelque 270 millions d’euros. Le portefeuille immobilier est resté stable en volume, tout en étant activement géré. Le taux de vacance locative est très bas, ce qui conjugué à une durée de bail élevée, garantit des revenus stables pour de longues années. Cette exposition immobilière contribue à réduire notre exposition à l’inflation. En complément à ceci, nous avons renforcé notre protection par des swaps inflation. La progression de l’encours du portefeuille repo s’explique notamment par la politique de gestion de gap de duration. Enfin, le cash est dans l’ensemble à un niveau assez faible en raison de la faible rémunération offerte sur les taux courts. Néanmoins, AXA Belgium reste en mesure de libérer à court terme le cash nécessaire au respect de ses engagements. 18 0404.483.367 VII. Commentaires sur le résultat financier statutaire 1. Non-Vie Compte technique non-vie ( en unités d'Euro ) 1 Primes acquises nettes de réassurance 2bis. Produits des placements 31.12.2011 31.12.2010 1.964.245.372 1.555.415.670 549.905.051 533.531.493 838.220 271.334 1.330.867.147 1.153.703.167 3 Autres produits techniques nets de réassurance 4 Charge des sinistres, nette de réassurance (-) 5 Variation des autres provisions techniques, nette de réassurance (augmentation - , réduction +) -3.372.953 -4.613.646 Participations aux bénéfices et ristournes, nettes de réassurance (-) 341.436 -710.311 Frais d'exploitation nets (-) 622.092.387 477.211.331 7bis. Charges des placements (-) 233.041.661 188.407.296 104.151.652 116.886.225 817.829 15.327.573 221.939.236 164.434.716 6 7 8 9 10 Autres charges techniques, nettes de réassurance (-) Variation de la provision pour égalisation et catastrophes, nette de réassurance (augmentation - , réduction +) Résultat du compte technique non vie 19 0404.483.367 La comparaison des résultats entre décembre 2010 et 2011 est perturbée par la fin de la titrisation de notre portefeuille auto. Pour rappel, en 2010 une partie de notre portefeuille auto faisait l’objet d’une titrisation. Dans ce cadre, les comptes au 31 décembre 2010 incluaient une cession à notre pool de réassurance de : • • • 373 Mio de primes 219 Mio de charge sinistres 152 Mio de commissions Pour simplifier la lecture, nous commentons les évolutions avec et hors cet effet titrisation. Les primes acquises nettes de réassurance augmentent de 35,9 millions EUR hors titrisation (408,8 millions EUR avec titrisation) suite à une augmentation d’encaissement tant en corporate qu’en particulier. Le segment corporate et plus particulièrement les branches auto et incendie augmentent grâce à de nouveaux contrats et à une hausse tarifaire. Le segment particulier observe une augmentation de l'encaissement suite à des augmentations de tarifs dans toutes les branches compensant les pertes de portefeuille. Les revenus de placements diminuent de 28,3 millions EUR à décomposer en • Une baisse de 8,5 millions EUR des revenus de placements entre 2010 et 2011 engendrée par une diminution de l’actif sous gestion liée à un transfert de trésorerie vers la VIE. • Une réduction des plus et moins-values sur réalisations de 48,6 millions EUR qui provient principalement de moins-values réalisées sur des fonds obligataires afin de diminuer notre exposition. • Une amélioration des corrections de valeur sur placements (moinsvalues non réalisées) de 28,8 millions EUR par rapport à 2010, ce qui s’explique par d’importantes reprises de réductions de valeur enregistrées en 2011 suite à la vente d’actions. La charge des sinistres, nette de réassurance diminue de 54,4 millions hors titrisation par rapport à l’an dernier (augmentation de 164,9 millions EUR avec titrisation) conduisant à une amélioration du ratio de sinistre à prime net de 4,2 pts lorsque l’on neutralise l’effet de la titrisation. Ceci s’explique essentiellement par une belle amélioration de la sinistralité auto tant dans le segment particulier que corporate ainsi qu’une diminution de la charge liée aux événements climatiques (particulièrement important durant l’année 2010). Hors titrisation les frais d’exploitation s’améliorent de 7,1 millions grâce à une diminution des coûts de marketing et une diminution des coûts de rémunération, résultant d’une diminution du nombre d’employés. L’augmentation des frais d’exploitation de 144,8 millions EUR s’explique par les commissions liées à la titrisation en 2010 (152 Mio) Par conséquent, le bénéfice net (avant impôt) est en augmentation de 57,5 millions EUR et atteint 221.9 millions EUR. 20 0404.483.367 2. VIE II. Compte technique vie ( en unités d'Euro ) 31.12.2011 31.12.2010 1 Primes nettes de réassurance 2.112.790.002 2.476.621.957 2. Produits des placements 1.701.910.918 1.722.590.266 10.417.753 104.066.726 2.044.140.390 1.683.416.468 -737.684.631 1.561.726.563 -121.538.325 22.680.707 8 Frais d'exploitation nets (-) 231.198.869 248.198.160 9 Charges des placements (-) 874.102.237 541.266.765 10 Corrections de valeur sur placements du poste D. de l'actif (charges) (-) 68.619.079 8.329.915 11 Autres charges techniques, nettes de réassurance (-) 29.764.549 5.199.081 6.242.766 -12.559.981 -32.609.991 219.901.309 3 Corrections de valeur sur placements du poste D. de l'actif (produits) 5 Charge des sinistres, nette de réassurance (-) 6 Variation des autres provisions techniques, nette de réassurance (augmentation - , réduction +) 7 Participations aux bénéfices et ristournes, nettes de réassurance (-) 12bis. Variation du fonds pour dotations futures (augmentation - , réduction +) 13. Résultat du compte technique vie Les primes nettes de réassurance diminuent de 14,7%. Cela s’explique par une baisse de 355 millions EUR à 1.542 millions EUR en vie particuliers et petites entreprises (-19%). La vie collective tend à la baisse mais maintient une certaine stabilité (-1,6% soit -9 millions EUR à 571 millions EUR). 21 0404.483.367 Globalement, les placements (produits diminués des charges) diminuent de 353,5 millions EUR à décomposer en • Une progression des revenus de placements de 8,6 millions EUR entre 2010 et 2011, suite à une augmentation de l’actif sous gestion et à un changement favorable de l’allocation d’actifs, partiellement compensé par de moindres rendements sur les fonds obligataires et les obligations. • Une diminution des corrections de valeur sur placements (non réalisées) de 66,1 millions EUR provenant principalement des obligations d’état grec ainsi que des titres de participation de sociétés immobilières. Or en 2010, d’importantes reprises de réduction de valeurs avaient été réalisées suite à la vente d’actions. • Une dégradation des plus-values et moins-values sur réalisations de 296,1 millions EUR principalement liée à d’importantes moins-values sur des actions et des fonds obligataires afin de diminuer notre exposition. La charge des sinistres, nette de réassurance augmente de 361 millions EUR (+21%) et atteint 2 044 millions EUR à comparer à 1 683 millions EUR en 2010 en raison principalement de l'augmentation des rachats de 218 millions EUR en vie particuliers et petites entreprises, l'augmentation des échéances de 109 millions EUR (66 millions EUR en Vie particuliers et petites entreprises et 44 millions EUR en vie collective), l'augmentation des sinistres de 23 millions EUR principalement en Vie Particuliers et petites entreprises (21 millions EUR) et l'augmentation des anticipations de 13 millions EUR en vie collective. La variation des autres provisions techniques nettes de réassurance diminue de 824 millions EUR à 738 millions en raison principalement de la baisse de la collecte nette (soit les primes diminuées des prestations : -753 millions) et une moindre charge d’intérêts techniques. Le produit sur les Participations aux bénéfices et ristournes, nettes de réassurance augmente de 144 millions EUR et atteint 122 millions EUR (à comparer à une charge de 23 millions EUR en 2010) et ce principalement en raison du faible taux de Participation bénéficiaire octroyé en 2011. Les frais d’exploitation nets sont en diminution de 17 millions EUR à 231 millions EUR. Les frais d’acquisition et les commissions sont respectivement en baisse de 4 millions EUR et de 6 millions EUR. Les frais d’administration sont en baisse de 7 millions EUR Par conséquent, le bénéfice net (avant impôt) est en diminution de 253 millions EUR et atteint -33 millions EUR. 22 0404.483.367 3. Non-technique III. Compte non technique ( en unités d'Euro ) 1 Résultat du compte technique non-vie Bénéfice (+) 2 Résultat du compte technique vie Bénéfice (+) Perte (-) 31.12.2011 31.12.2010 221.939.236 164.434.716 219.901.309 32.609.991 3 Produits des placements 24.703.534 7.009.290 5 Charges des placements (-) 34.553.386 10.218.550 7 Autres produits (état n° 13) 3.875.613 7.036.941 13.343.548 15.755.393 170.011.458 372.408.313 8 Autres charges (état n° 13) (-) 8bis. Résultat courant avant impôts Bénéfice (+) 12 Charges exceptionnelles (état n° 14) (-) 43.280.908 13 Résultat exceptionnel Perte (-) 43.280.908 15 Impôts sur le résultat (-/+) -37.919.401 -36.986.973 15bis. Impôts différés (-/+) -7.797.662 -8.881.489 16 Résultat de l'exercice Bénéfice (+) 81.013.487 326.539.851 2.202.334 1.943.510 17.345.719 19.191.734 65.870.102 65.870.102 309.291.627 17 a) Prélèvements sur les réserves immunisées b) Transfert aux réserves immunisées (-) 18 Résultat de l'exercice à affecter Bénéfice (+) 23 0404.483.367 VIII. Affectation du résultat Le compte de résultats présente un bénéfice de l’exercice de 65 870 102 EUR. Compte tenu du bénéfice reporté de l’exercice 2010, soit 407 321 001 EUR, le résultat à affecter s’élève à 473 191 103 EUR. Le conseil propose à l'assemblée générale de répartir ce solde bénéficiaire de la manière suivante: • tantièmes : 154 684 EUR • bénéfice à reporter: 473 036 419 EUR IX. Evénements importants intervenus depuis le 1er janvier 2012 Le 2 mars 2012, AXA Belgium et Dela Belgique ont, sous réserve de l’approbation des autorités de contrôle, conclu un accord par lequel DELA Belgique reprend l’activité d’assurance obsèques d’AXA Belgium. Le transfert de cette activité, qui constitue un marché de niche en Belgique, porte tant sur le portefeuille d’assurance d’AXA Belgium et le personnel qui y est affecté, que sur l’activité d’intermédiation et les membres du personnel de la s.a. Services et Consulting. Le 22 mars 2012 est intervenue la fusion par absorption des sociétés Servis-Life (entreprise d’assurances Vie), Marina Building (société immobilière) et A.Dis (société d’intermédiation en assurance) par la s.a. AXA Belgium. X. Activités à l'étranger AXA Belgium opère à l'étranger au travers de trois succursales dont l'activité se limite à la gestion d'un run off d'affaires: • de responsabilité civile générale aux USA; • de responsabilité civile auto aux Pays-Bas; • accidents, incendie et autres dommages aux biens et responsabilité civile auto en France. XI. Comité d’audit – Compétence individuelle et collective des membres et critères d’indépendance Le comité d’audit d’AXA Belgium est composé de quatre membres : Jacques Espinasse, président du comité, Patrick Lemoine, Sophie Manigart et la SPRL M.B.I.S., représentée par Marc Bellis. 24 0404.483.367 Jacques Espinasse est nommé administrateur d’AXA Belgium depuis le 24/04/2007. Il est diplômé de l’Université du Michigan et Master of Business Administration. Il a été directeur financier de grandes entreprises dans le secteur de l’automobile, des medias et de la communication. Il a été directeur général adjoint du Groupe Havas et directeur financier et membre du Directoire de Vivendi. Il est également membre du conseil d’administration d’AXA Bank Europe depuis avril 2008. Patrick Lemoine est nommé administrateur d’AXA Belgium depuis le 01/01/2010. Il est Ingénieur des Mines (EMSE), dispose du diplôme d’Etude Comptable Supérieur, d’un MBA de l’INSEAD et il est actuaire. Il a commencé sa carrière en 1981 auprès du Crédit Lyonnais et a acquis depuis une large expérience en tant que directeur technique en assurances dommages et en tant que directeur financier dans le secteur de l’assurance, en France et au Canada. Sophie Manigart est nommée administrateur d’AXA Belgium depuis le 23/08/2011. Elle est ingénieur civil et docteur en management de l’Université de Gand. Elle est professeur ordinaire et partner de la Vlerick Leuven Gent Management School. Elle a acquis une large expérience de gestion en qualité d’administrateur de diverses sociétés dont la Gewestelijke Investeringsmaatschappij Vlaanderen. Marc-Antoine Bellis est le représentant de la SPRL M.B.I.S., nommée administrateur d’AXA Belgium depuis le 23/08/2011. Il est docteur en Droit et licencié en Droit Economique de l’ULB. Il a été avocat et fiscaliste. Il a une large expérience en crédits, investissements, gestion des risques et en banque. Il a été CEO de Fortis UK et CEO Corporate, Institutional & Public Banking pour le groupe Fortis. Jacques Espinasse, Sophie Manigart et la SPRL M.B.I.S., représentée par Marc Bellis sont administrateurs indépendants selon les critères d’indépendance prévus à l’article 526 ter du Code des sociétés. XII. Comité de rémunération – Compétence individuelle et collective des membres et critères d’indépendance Le comité de rémunération d’AXA Belgium est composé de 2 administrateurs nonexécutifs – Jacques de Vaucleroy et Patrick Lemoine - et de 2 administrateurs indépendants au sens de l’article 526 ter du Code des sociétés : Jean-Pierre Bizet et Pierre Macharis. Jean-Pierre Bizet, docteur en économie appliquée de l’ULB, est administrateurdélégué de D’Ieteren sa. Il est aussi administrateur de plusieurs fondations et professeur de Stratégie à la Solvay Brussels School of Economics & Management (ULB). 25 0404.483.367 Pierre Macharis, ingénieur industriel en automatisation et licencié en sciences économiques, dirige VPK Packaging Group. Il est également administrateur auprès d’Ackermans & Van Haaren et chez Max Green, la centrale de biomasse d’Electrabel. Il est président de Cobelpa, la fédération belge des fabricants de papier, et administrateur auprès de son pendant européen, Cepi. Jacques de Vaucleroy est juriste diplômé de l’UCL et dispose d’une maîtrise en droit des sociétés de la VUB. Il a effectué l’essentiel de sa carrière au sein du groupe ING, au sein duquel il a notamment été membre du comité exécutif. Il a 25 ans d’expérience des métiers de l’assurance, de la gestion d’actifs et de la banque, en Europe et aux Etats-Unis. Il a été nommé directeur général de la région Europe du Nord, centrale et de l’Est (NORCEE) d’AXA en 2010 et est membre du comité de direction et du comité exécutif du Groupe AXA. Le conseil d’administration est donc en position d’affirmer la compétence individuelle et collective des comités d’audit et de rémunération tels que constitués pour AXA Belgium. XIII. Politique de rémunération 1. Généralités La politique de rémunération appliquée par AXA Belgium constitue la déclinaison de la politique de rémunération du Groupe AXA, tout en s’alignant sur les règles locales et les pratiques du marché. L’objectif principal est de concilier ces principes avec une gestion saine et efficace des risques de l’entreprise. 2. Structure de la politique de rémunération La rémunération de dirigeants d’AXA Belgium comprend une composante fixe et une composante variable. L’équilibre entre ces deux composantes peut varier selon les niveaux de responsabilités, étant entendu que la composante fixe reste toujours adéquate afin de permettre une politique de rémunération flexible sur la composante variable. La composante variable se compose de deux parties : • Une composante variable non différée qui est définie par une cible « cash » annuelle. • Une composante variable différée. 3. Mesures de performance pour la rémunération variable non différée La composante variable non différée est déterminée en fonction de : 26 0404.483.367 • • • la performance individuelle, mesurée suivant la réalisation d’objectifs fixés à court et à plus long terme ; la performance de l’entité de rattachement de la personne ; la performance du Groupe AXA dans son ensemble. La performance individuelle est mesurée annuellement sur base de deux éléments : • L’atteinte des résultats business qui est déterminée sur base de lettres d’objectifs avec des éléments quantitatifs, mais aussi qualitatifs (attitude générale, prise en compte des risques, alignement avec l’intérêt des clients, des employés et des actionnaires) qui intègrent la notion de durée (objectifs de l’année, mais aussi objectifs pluriannuels pour les années futures). • Le comportement qui est mesuré à travers le modèle de compétences de leadership du Groupe AXA. La performance de l’entité est déterminée sur base d’un certain nombre d’indicateurs d’activités et de résultats recevant chacun une certaine pondération, tels la rentabilité, les dépenses en frais généraux, le résultat d’exploitation, la qualité de service envers les clients et envers les courtiers. La performance de l’entité et du groupe détermine le « STIC (Short Term Incentive Compensation) Pool » qui déterminera l’enveloppe totale disponible pour les rémunérations variables individuelles. Au plus les résultats de l’entité seront bons, au plus cette enveloppe sera importante. En cas de mauvaise performance de l’entité et / ou du groupe, les rémunérations variables individuelles seront automatiquement diminuées proportionnellement. 4. Mesures de performance pour la rémunération variable différée AXA dispose d’un plan de rémunération à long terme (plan Equity AXA), dont les principes peuvent être adaptés de manière régulière, notamment en fonction de l’évolution du cadre législatif international. Ce mode de rémunération, qui s’appuie sur l’intéressement à long terme des collaborateurs, permet de différer une part significative de la rémunération variable et en même temps de se conformer aux exigences des régulateurs nationaux et internationaux. Cette rémunération correspond en moyenne à plus de 50% de la rémunération variable totale. L’objectif est de récompenser et fidéliser les collaborateurs en les associant à la fois à la performance intrinsèque du Groupe AXA, à celle de leur entité de rattachement et à la performance du titre AXA sur le moyen/long terme. Les critères de sélection des bénéficiaires sont : l’importance de la fonction dans l’organisation (Rôle) ; l’importance de la personne qui exerce la fonction (rétention) : l’importance de la personne pour le futur (potentiel) : la qualité de la contribution individuelle (performance). La composante variable différée est composée de deux principaux véhicules : 27